Canalblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité

Le défi du samedi

Visiteurs
Depuis la création 1 050 402
Derniers commentaires
Archives
2 avril 2011

La pêche (Berthoise)

Spécial Test: c'est quoi ton ontologie?

Carpe

Nature morte à la carpe, Abraham Van Beyeren, XVIIe siècle  

 

Je ne veux pas aller à la pêche. Ni à la pêche à la baleine, ni à la pêche aux moules et encore moins à la pêche au coup. Qu'est-ce qu'on s'emmerde à la pêche au coup. On doit rester sans bouger, sans parler. Je ne veux pas y aller. Tu auras beau dire que la panoplie me va comme un gant. Je transpire dans les bottes en caoutchouc et après j'ai les pieds qui puent. En plus, tu veux qu'on se lève tôt, et on va encore se cailler les miches dès potron-minet. Alors, il faut que tu te le mettes dans la caboche une bonne fois pour toutes, je n'irai pas me geler les arpions au bord de la rivière à pas d'heure. Je n'irai pas m'esquinter les quinquets à lorgner sur un bouchon pour attraper un malheureux poiscaille imbouffable, plein d'arêtes et qui en plus ne m'a rien fait. Vas'y, toi, à la pêche. Moi, j'ai mieux à faire. Faire la grasse matinée, pour une fois, ça devrait me plaire. Avoir le grand lit rien que pour moi et bouger les jambes autant que je veux sans te déranger. Vas'y toi, à la pêche puisque ça te plaît. Je te promets qu'à ton retour, j'extasierai sur ta bourriche. Je te jure que si tu es bredouille, je ne me moquerai pas. Je ne veux pas aller à la pêche, vas'y sans moi.

 

 

 

Un grand merci à Jacques Prévert, Boby Lapointe , Georges Brassens et bien sûr Abraham Van Beyeren du 17ème siècle.









Publicité
2 avril 2011

"Pff,même pas vrai ..." (Célestine)

C_lestine143

2 avril 2011

Sandwich (Walrus)

walrus

 

Il y a des moments dans la vie où il faut savoir s'éclipser avec dignité.

Pourquoi ?

Ben, là, vous ne la voyez que de dos, la belle Hélène, ça donne moins de sel à la plaisanterie.

Vous comprendriez mieux si vous la voyiez de face !

Cet air supérieur, hautain, dominateur.

Cette certitude affichée d'être la plus belle fille de l'école, du patelin même !

Elle me gonfle avec ses grands airs !

Alors moi, la petite binoclarde de sa classe,

Celle dont les jambes maigrichonnes et les petits seins en poire font rire,

Profitant de la lanière invisible de son string,

J'ai collé, premier avril oblige, le traditionnel poisson (rose) aux fesses de son altesse.

C'est sûr qu'elle va faire une entrée remarquée à la piscine.

Un malheur, je vous dis !

Les copines me raconteront.

Parce que moi, je me tire...

Il y a des moments dans la vie où il faut savoir s'éclipser avec dignité.

2 avril 2011

Ouverture printanière (Mamido)

 

Printemps

 

A l’heure où la lune sort du signe des poissons,

Remplacée par le soleil dans leur constellation,

Ce jeune homme gracieux personnifiant le bel Avril

Porte chapeau de myrte et danse, le pied fin et agile

En hommage à Cybèle, mère de tous les dieux.

 

C’est sans aucun regret ni regard en arrière

Que l’on veut oublier, très vite, les rigueurs de l’hiver.

L’humeur est primesautière, légères les âmes sont.

Le long de la rivière, on se promène, on traîne, on traque le goujon…

Par sa belle musique, Avril nous emmène, il ouvre le chemin

A la douceur de vivre, la tendre pousse et le petit lapin.

 

 

Mais surtout, il ne faut pas se laisser endormir

Par son air engageant et sa douce chaleur

Car le grésil et le froid  peuvent encore surgir

De la grande besace de ce gentil farceur !

2 avril 2011

A la manière de ... (MAP)

Un poisson ayant chanté tout l’été

se trouva fort vermoulu

quand l’automne fut venu :

Pas un seul petit ver d’eau

ne restait dans son frigo !

Il alla chez sa copine

crier « à quelle heure on dine ? »

La priant de lui laisser

s’installer à ses côtés

lui clamant « Que tu es belle ! »

« Et ta robe, elle est nouvelle ! »

« Veux-tu un grand récital

de ma voix de cathédrale ? »

La copine est très grincheuse

C’est là son moindre défaut

« Pourquoi donc me faire un show ?"

Dit-elle, d’une voix creuse.

« J’aime chanter en nageant

quand tous les autres se taisent ! »

« Tu chantais ! A Dieu ne plaise !

Eh bien, valse maintenant ! »

 

DSCF0801

 

Publicité
2 avril 2011

Au menu (Captaine Lili)

Poisson d’avril

Nu comme un ver,

Grand-mère te l’avait dit :

 A la sortie de l’hiver,

Ne te découvre pas d’un fil,

Car à la ligne, te voilà pris !

« Quand ces messieurs-dames du défi

Me poseront sur le grill

De leurs mots, ma chair

Donnera plaisir joli ! »

Répond poisson d’avril

Frétillant sous les plumes du samedi.

2 avril 2011

Poisson/Poison (Vanina)


Bien sûr, j’aurais pu écrire un texte tout en devinettes et jeux de mots :

On ne le pêche pas, on ne le mange pas…
Voilà un poisson qui nage en eaux troubles. Car, ce n'est pas une blague, l'origine de ce poisson n'est pas vraiment connue !
Vous avez mordu à l’hameçon ?
Le 1
er avril, c’est le jour des blagues, des coups pendables. Mais ne dit-on pas « En avril ne te découvre pas d’un fil » alors comment vais-je faire, sans fil, pour pêcher le poisson du 1er ?!
Mais, non, je n’essaie pas de noyer le poisson !
Car, exocet, le poisson s’est envolé… tenu par un fil, gonflé à l’hélium ?
Bobby Lapointe chante : « La maman des poissons elle est bien gentille ! » … « La maman des poissons elle a l'oeil tout rond » et dans un coin ? Comme avec les poissons panés ? Ah bâ non, car s’ils sont pas_ nés, on ne peut pas les voir !
Poisson d’Avril !

Oui, mais voilà je préfère laisser remonter mes souvenirs :
 
Je me souviens, enfant (plus ou moins grande), à la maison, dans la rue, à l’école, avoir collé un poisson en papier, joliment décoré, dans le dos de mes camarades, de leurs parents, de mes instituteurs et professeurs et de mes parents, mes frères et sœurs et de ma mère-grand qui me démasquait trop vite, d’où un éternel recommencement...
Il y a deux ans, mon neveu s’est vu punir par sa maîtresse des écoles pour lui avoir collé, à son insu, un poisson de papier dans le dos…
Je me souviens, lors d’une brocante, avoir feuilleté un album de cartes postales anciennes. Le 1
er avril, en France, au début du XXe siècle, était la fête de l'amour et de l'amitié, [on s’envoyait de jolies cartes ornées d’un poisson et richement décorées.
Fête des fous en d’autres pays, de l’amour en France… N’est-ce pas la même chose ?
Je me souviens, enfant, de la presse (TV, radio, journaux) diffusant ce jour-là des informations fausses mais crédibles.
Je me souviens, il n’y a pas si longtemps avoir écrit, pour le 1er avril, un article qui à la dernière minute n’a pas été publié…

Je sais déjà, que ce texte va finir en queue de poisson, car les blagues que l’on se faisait en famille, entre amis, entre collègues, dans la joie et la bonne humeur, semblent disparaître…

2 avril 2011

Un petit quizz à la va-te-faire fish (Joe Krapov)

Une dizaine d'assertions à la sauce Krapov. Lesquelles sont vraies ? Lesquelles sont des poissons d'avril ? A vous de dire !

DDS143_1_rabindranath

 Le château de Chantilly, ruiné à la Révolution fut reconstruit en 1875 dans le style néo-renaissance par le duc d’Aumale, celui-là même dont les troupes prirent la smala d’Abd-el-Kader en 1843 sur le tatovage de monsieur et c’est en couleurs !

 

DDS143_2_collantsLe château de Chantilly est visité régulièrement par (rayer la mention inutile) :

DDS143_9_Berthoise une ménagère affriolante et douée en versiflage de moins de cinquante ans


DDS143_9_Berthoise une étudiante en sociologie des « chorales dirigées par une chef de chœur aux jolies mains mais on ne l’apprend qu’à la fin »


DDS143_9_Berthoise Miss « les plus belles jambes du Vexin 2011 »

qui vient s’y ressourcer en vue de faire sur Internet l’éloge des culottes blanches, des petits Landais sans échasses et du podologue qui prend son pied.


DDS143_3_roth_neuf
L’abbé Adolphe-Julien Fouré, devenu sourd et muet, martela pendant 25 ans des rochers près de Saint-Malo pour y sculpter des portraits de pirates et de corsaires.




DDS143_4_Mouret"La faute de l’abbé Mouret" est un roman d’Emile Zola qui raconte tout à fait autre chose que la vie d’un abbé sculpteur de rochers à Rothéneuf. Si tel avait été le cas, Adieu l'Emile aurait intitulé son oeuvre « La motte de l'abbé Fouré ». Le prénom de l’abbé Mouret n’est pas Noël-Athanase. Pourtant abbé N.A. Mouret, ça sonne bien comme aptonyme, non ?




DDS143_5_Richter
Sur l'échelle des piments, celui d'Espelette est noté 4 sur 10. Sur l'échelle de Richter, c'est zéro : Sviatoslav s'abstenait d'en consommer avant d'aborder son piano. Et Raymond Oliver ? Pareil !





DDS143_6_La_France_en_365_photosUne bonne partie des assertions ci-dessus est un plagiat éhonté ou plutôt une reproduction partielle des infos du calendrier perpétuel Géo « La France en 365 photos » Editions Play Bac, 2002



DDS143_10_b_lierLes natives du signe du Bélier se posent toujours deux fois trop de questions. Il arrive même parfois qu'elles n'en dorment pas de la nuit. Par contre les natifs du Cancer ont deux fois trop de réponses idiotes aux questions stupides que personne ne leur pose jamais. Du coup ils les écrivent sur Internet et après, la nuit, ils écrasent. Lorsque ces deux personnes arrivent à vivre ensemble longtemps, on dit que « la Nature est bien faite ».


DDS143_7_v_los
Deux des Défiants du samedi exercent la même activité professionnelle dans un même bâtiment à Rennes. Non ce n'est pas à l'hôpital (psychiatrique) Guillaume Régnier ! Et l'activité en question ne consiste pas à faire tourner le petit vélo qu'ils ont dans la tête. Quoique...




Il est dommageable que les Défiants du samedi n'aient pas pu communiquer entre eux cette semaine en vue d'accrocher un poisson d'avril dans le dos de MAP et Walrus. Du genre : « personne n'envoie de contribution cette semaine » ou « tout le monde envoie la même ». Ou bien Joye poste la contribution de Mamido, Captaine Lili celle de Végas-sur-Sarthe, etc.


Comment ? C'est ce que vous avez fait ? Quoi, « J'ai vendu la mèche » ? J'ai encore gaffé ? Mais je n'étais pas au courant ! Pourquoi personne ne me dit jamais rien, à moi ?

DDS143_8_poisson

2 avril 2011

On va faire court (Tendreman Spice)

"Dans mon jardin les petits pois sont d'avril"

2 avril 2011

Un coup d’éclat (Flo)

 

C’est donc dans sa peau à elle qu’elle regarde son portrait dans la glace miroitée.

Elle se voit bien en cocotte de papier prête à s’envoler pour Paris. La case est blanche puisque lui est sur la noire.

 

Elle porte pourtant des lunettes de soleil, un stetson et un costume noirs. Une cravate rouge aussi. Ses talons claquent sur le bitume pour rejoindre le sens de ses vers. Elle s’éloigne donc de son miroir, les yeux vers tribord et contemple pour la deuxième fois la scène du musée.

 

La vitre avant n’est plus. Même si ses propres lunettes la protègent, elle ne peut s’empêcher de penser à la liberté qui saute aux yeux quand parfois et aussi soudainement de tels murs ou barrières disparaissent. Evidemment, il n’est plus là. Monsieur So aurait pu aussi s’appeler Speedy (…) !

 

Il s’est encore volatilisé. Les moufles blanches jonchent sur le sol carrelé à l’unisson alors que le poisson rouge se débat toujours à la sortie de son bocal.

 

La sirène retentit bleue et roque. Le vert la désespère. Blême, elle ne peut se faufiler entre les mailles du filet. Tout ça à cause d’un attaché case qui la harponne presque comme un 143 dans le dos.

Poséidon la rappelle à l’ordre. Zeus est mécontent. C’est normal qu’il gronde et fasse vibrer le machin magnétique, ne serait-ce que pour montrer qu’il n’est pas nécessaire d’appuyer sur un bouton pour le faire : le pouvoir temporel diminue donc !

 

Ce fameux attaché case, cet « accroche-toi à moi » de malheur qui les rappelle, l’un et l’autre à l’ordre et les plonge, chacun dans leur propre aquarium mais au moins le même et à l’unisson : une cellule de dégrisement.

 

La voile rouge, les flots bleus, les vers tendresses colorent, alors, la matière grise en de violettes pensées. Tout s’enchaîne, tous s’en mêlent et tout se mélange.

 

Les effluves marines, l’air printanier, les clochers et « demi-croches », celles qui font trébucher sont récupérés par les « Dam-Dam » du macadam de Panam qui est aussi la capitale de toutes les têtes déterminées  après avoir été souillées, « salopées », pendues, brûlées et décapitées parce qu’ils l’encensaient : « Sorcière ! », elle qui était simplement femme.

 

Ces têtes contemporaines happées comme un 11 septembre dans la contemplation d’un Japon deuxièmement torpillé en 2011. Ces têtes qui doivent apprendre à poursuivre l’abolition de l’aliénation alors que la domination et l’esclavage ne sont pas éradiqués dans la réalité. Ces têtes qui transmettent, celles qui se lèvent ou, celle qui s’envole en 103 avec ses dessous chics à bientôt 38 printemps de corps et ses 24 défis à l’esprit, ou bien « elle », ou « elle » , celle qui est en chacune d’elle et donne la force de se tenir droite, dignement combattive en opposition à tout cloisonnement et appropriation d’un être, cette sorte « d’avoir dans l’être » du genre docilement dressée à imaginer être caressée et apprendre à se séparer de celui qui croit être indivisiblement unique alors qu’ils sont incorrectionnellement et uniquement deux.

 

Le vibraphone sonne. « Allo ! ». Il répond. Il mord à l’hameçon.

2 avril 2011

Poiscaille d'avril (Vegas sur Sarthe)


Tout avait commencé par un matin de printemps comme les autres. Je venais à peine de sortir du nid où j'avais passé une nuit d'enfer lorsqu'un rire inhabituel m'a fait sortir de l'herbier.
C'est pas courant de rire dans notre milieu surtout pour une carpe peu diserte et pourtant elle riait fort, pas autant qu'une baleine mais elle riait.
J'ai aussitôt passé mon chemin pour filer à la caisse d'épargne d'autant que je commençais gravement à manquer de liquide.
L'employée - un thon amorphe qui devait bien peser vingt cinq livres - riait aussi à s'en vider les ballasts, alors j'ai vite pris l'oseille et je suis parti.

Il flottait dans l'air ou plutôt dans l'eau - oui c'est possible - une sorte d'atmosphère de rigolade qui m'échappait, comme si tous les pêcheurs de Marseille avaient amorcé au Pastis mais c'était un peu tôt pour la saison.
Au coin de l'avenue de l'Océan une paire de loches cessa de se bécoter pour se boyauter dans mon dos; d'un coup de queue j'ai filé pour ne plus entendre leurs gloussements mais le vieux congre qui tient le Musée des Hameçons riait lui aussi de toutes ses dents, enfin du peu qui lui restait!

Bonne-Mère! Ou bien je n'étais pas au courant de la dernière vanne du Vieux Port ou bien j'avais dans la nuit hérité d'une tronche de poisson clown!
Je devais en avoir le coeur net d'autant qu'un banc de maquereaux en goguette venait de s'exploser de rire en me renversant.
N'importe qui d'autre se serait enfui la queue entre les jambes mais nous on a rien d'autre après la queue...
Du coup j'ai vu rouge, j'ai mis les gaz comme dit le turbot et c'est alors qu'à la faveur d'un reflet de soleil sur une grosse bulle d'air, je l'ai vu LUI...
bien accroché à ma nageoire dorsale, IL me suivait comme un poisson pilote en agitant ses membres de papier... le foutu bonhomme d'Avril.





2 avril 2011

Mordre à l'hameçon (Venise)

La première fois que je l’ai vu il m’a raconté naturellement tout sur lui.

C’était un universitaire (espèce redoutable dont j’aurais dû me méfier, mais on ne se refait pas !!)

Qui effectuait un doctorat sur les crocodiles. Il voulait étudier leur comportement en captivité.

Tu trouveras cela divertissant m’avait-il dit avec un clin d’œil séducteur.

Les crocodiles sont sans doute des créatures très intéressantes dans leur habitat, à condition qu’ils soient très loin de moi !

 

Mais j’étais amoureuse et quand on aime on ne compte pas !!!

Il avait les cheveux mi longs blonds soigneusement coupés qui lui donnaient une belle élégance

Il roulait avec moi à ses cotés qui avais accepté cette balade sans savoir où nous allions.

Je profitais qu’il avait la tête baissée sur une carte pour regarder à l’arrière du véhicule.

Une cage contenait deux crocodiles vivants et un kangourou bâillonné. !!

J’avais manifestement affaire à un dingue, probablement un fou dangereux.

Là vous aurez peut être une petite idée de mon niveau d’inquiétude .Mes antennes commençaient à s’affoler. J’attendais nerveusement l’embrouille.

Tu verras me dit-il capturer des crocodiles peut être très divertissant !!J’eus envie de sauter du véhicule en marche et de prendre mes jambes à mon cou mais j’avais oublié que nous étions en voyage de noces et cela ne se fait pas !!Je fermais les mâchoires comme le kangourou en espérant ne pas finir comme appât !!

J’étais incapable de prévoir ce qui allait se passer, mais j’étais certaine à son allure que quelque chose allait foirer.

Allez détends-toi me dit-il enfin ce ne sont que des crocodiles d’eau douce !!

Mais qu’est ce que tu veux foutre d’un crocodile en captivité dis-je en cachant mon exaspération qui montait.

De violents troubles intestinaux de dinosaures commençaient à se faire entendre dans mon ventre de jeune mariée prise au piège !!

J’étais de mon coté certaine qu’un crocodile nous avalerait avec la force d’un troupeau de dix buffles.

On ne pourrait pas faire notre voyage de noce dans un lieu plus calme !!à peine ma phrase finie un bruit d’une gigantesque queue dure comme de l’acier se fit entendre sur le capot.

Le crocodile assénait de grands coups de queue et semblait décider à nous manger.

Il ouvrit sa puissante mâchoire et gouta un morceau de capot.

Je n’ai depuis plus entendu parler de cet homme et je ne m’en porte pas plus mal.

Si ça se trouve il est toujours entrain de capturer ce monstre

Quand à moi je sirote un gin sur la terrasse d’un café et quand j’entends un vieux fou de mer me proposer d’aller taquiner un requin je lui rétorque que mon souci c’est d’éviter l’action et non pas de la rechercher.

Car si je n’ai rien à faire le poisson je vais le chercher en barquette au rayon surgelé !!!

2 avril 2011

J'ARÊTE ! (Joye)

 

POISSON D’AVRIL, QUOI-T’EST-CE ? VOUS ETES TOUS FOUS OU QUOI ?

JE N’AI RIEN COMPRIS DE CETTE CONSIGNE ! aLORS, JE NE PARTICIPERAI PAS CETTE SEMAINE. MERCI.

26 mars 2011

Défi #143

 

          Poisson d'AVRIL image_poisson_avril_anime

          Racontez, inventez, surprenez-nous !

Envoyez les produits de votre pêche à samedidefi@hotmail.fr

gif_anime_poisson_3

26 mars 2011

Du fond de l'encrier ou de son couvercle ?

26 mars 2011

La fille à l’encrier (Soumarine)

encrier 

 

 

17 ans, non, c’est pas le bel âge.

De toutes façons, elle les emmerdait tous, les jeunes comme les vieux, surtout les jeunes, d’ailleurs.

Elle avait rien pour elle. Trop ronde, les épaules voûtées, des lunettes de myope, des cheveux toujours gras devant les yeux, des jeans trop grands, des pulls informes et foncés, l’air et l’art de faire la gueule tout le temps, peu, très peu d’amis, des parents chiants et vieux jeu, un lycée et des profs ennuyeux,  des heures de métro, pas d’idées ni d’envie pour le futur…

A l’époque, pas de walkman, encore moins d’e-pod ou de téléphone.

Alors elle avait trouvé un truc, ou plutôt deux. Une pipe récupérée de l’un de ses frangins, et un encrier.

Au bahut, pas question de sortir la pipe et le tabac hollandais qui sentait si bon, alors elle sortait l’encrier.

C’était un encrier waterman, d’une forme qui permettait de le positionner obliquement sur la table et d’avoir l’ouverture bien orientée pour y tremper la plume. Elle utilisait un porte plume assez ordinaire. La plume n’avait guère d’importance, ce qui comptait c’était l’encrier.

Les profs, ça les énervaient, ça se voyait bien, ce petit rituel de début de cours, mais ils ne disaient rien, elle n’était pas facile cette élève là, pas à prendre avec des pincettes, et elle pouvait vous mettre le souk en classe facilement, alors finalement ses tripatouilles avec l’encrier ça leur faisait un peu de tranquillité !

Les autres filles, elles s’en foutaient de l’encrier, elles, c’étaient les rouges à lèvres, les pulls à paillettes, les rancards avec les mecs du lycée de garçons du quartier. La baba cool attardée et laide, on n’allait pas s’en occuper plus que ça, hein ?

Avec l’encrier, l’accessoire nécessaire c’était le buvard. Elle passait des heures à y déposer délicatement des gouttes d’encre de toutes les tailles et à les regarder s’étaler, se faire absorber par le buvard rose. Ou alors elle se servait d’un des coins pour pomper l’encre qu’elle avait au bout de la plume.

Avec son encrier, elle ne voyait pas passer les heures de cours, elle était présente, certes, mais occupée. Occupée à dessiner, à souffler sur des taches pour les étaler et créer des créatures fantasques, ses cahiers étaient plus enluminés que les riches heures du duc de Berry dont elle trouvait la reproduction dans son Lagarde et Michard.

Le seul prof que ses bidouillages intéressaient c’était le prof de dessin.  Mais bon, une heure par semaine pour une matière optionnelle, ça vous remplissait pas une année scolaire ni une vie…

Cette année là, c’était sa dernière année au bahut.

En juin, elle a eu son bac, personne n’a compris comment elle avait fait. Un gros coup de chance, et puis sans doute que pendant qu’elle bidouillait avec son encrier elle entendait finalement une partie des cours…

On ne l’a jamais revue, elle n’a manqué à personne, d’ailleurs. Peu, très peu d’amis… Juste un encrier pour s’occuper.

Et au fond de son encrier, tout son désespoir.

26 mars 2011

Au fond de l’encrier, il y a… (Mamido)

 

mamido142

Au fond de l’encrier, il y a …
… Une petite fille de trois ans qui fait sa première rentrée à l’école maternelle. Elle porte le beau tablier  à carreaux « vichy » bleus et blancs que sa maman a cousu pour la circonstance.
Une petite fille timide et malheureuse parmi les autres et qui pleure tous les jours pour aller en classe…
Une petite fille qui aime peindre, dessiner et écrire entre deux lignes l’histoire de Totolitoto, avec son crayon à papier.

Au fond de l’encrier, il y a …
… Une petite fille de six ans, qui dès son entrée au CP, se met à adorer l’école.
Elle vient de découvrir la lecture, les études et en est à jamais éblouie et changée.

Au fond de l’encrier, il y a …
… Une adolescente de treize ans qui décide qu’un jour elle sera institutrice, à l’école maternelle.
Que veut-elle réparer, elle qui,  petite, s’y est trouvée si malheureuse ?

Au fond de l’encrier, il y a …
… Une jeune fille qui réalise son rêve et qui pendant trente ans qui passent comme l’éclair, ira chaque jour dans les petites classes, raconter des histoires, lire des albums, apprendre aux tout-petits.
Les encres employées sont multicolores et ce n’est pas avec une plume qu’on les dépose sur le papier mais avec un pinceau, voir même un coton-tige !

Au fond de l’encrier, il y a …
… Cette dame dont les cinquante ans s’annoncent et qui décide brusquement de consacrer ses dernières années dans l’éducation nationale à l’aide aux élèves les plus défavorisés.
Avec eux, chaque jour, elle essaiera de délayer l’encre trop noire de leurs difficultés afin qu’ils trouvent  enfin du plaisir à lire et à écrire.

Au fond de l’encrier, il y a …
… Cinquante-trois rentrées des classes… pour l’élève et l’instit’…
… Cinquante-trois années scolaires bien remplies.

Et puis, l’an dernier, au terme d’une carrière qu’elle n’a pas vu passer, la dame a rendu son tablier et abandonné son cartable.

Elle aurait pu aussi laisser sa plume et fermer l’encrier…
Mais, impossible ! Car elle continue à écrire… pour le plaisir !

 

26 mars 2011

Défi #142 (Flo)

flo142

Au fond de l’encrier, certainement Marat et Charlotte Corday. Pour le couvercle, certainement un Stetson ou un parapluie, tout dépend de Chronos.

Les 24 défis qui commencent en un 142ème à 3600’’ la min. En 24 regards, elle vous racontera, Elle, et parce que les Défis défilent à la vitesse grand V, le Choc des Titans, l’amphi V, le parachutage des parachutés, la remise, le guet apens, les mis en cause, les Saints, les têtes, le rappel à la loi, la défense et l’autodétermination…

Qu’y a-t-il de mieux au fond que mon pseudo se mette dans les pas d’un homme et entende les bris de verre à chacun d’eux ? Le coude a peu mal certes, mais depuis le franchissement de la vitrine qui est en face de lui, elle se voit là-dehors au 4ème jour du Printemps avec son attaché case, ses lunettes de soleil et son chapeau.

La révolution des poètes commence, les chocs et contre chocs s’encaissent même s’ils ne sont pas tous digérés, mais peu importe.

Il aime le corps à corps et si la Miss Shika n’a plus toute sa tête parfois, elle sait qu’il lui reste un cœur, des mains, un sablier et un encrier, ses lignes et ses pinces à linges, le ripage en plus de la vida. Culottée du 103, elle décide de ne pas être prisonnière de ses sentiments et de se battre continuellement pour que les vices n’aliènent jamais sa liberté.

Le Vibraphone, ce dico si rigolo, la plonge dans le sang de ses veines et les cliquetis, débris de ses pas : ceux d’un homme qui porte la faculté de pouvoir voter un machin avec un attaché case à la main.

Toutes et tous parachutés, sur la place que, lui ,vue,  la place Masséna avec son Damier noir et blanc. Lui, tout blanc, il se retrouve sur la case noire. Il entend l‘Ode à la joie, il entend le piano : elle existe donc toujours alors qu’il a dans son attaché case son slip, sa tête et son livre !

Seulement voilà, tout ça est bien à elle, au fond de sa plume, celle qui montre la miss poètesse complétement accomplie dans sa narration.

26 mars 2011

Défi #142 (32Octobre)

32142

26 mars 2011

Encrier (Sol-eille)

 

Mes doigts bien appliqués à tracer des ronds, des pleins et des déliés de ce poème de Prévert, la tête penchée sur l’onciale, élève consciencieuse qui perdue dans ses pensées regarde le fond de son encrier bleu nuit à la recherche des réponses à toutes ces questions existentielles qui surgissent au fur et à mesure où elle plonge à intervalles réguliers son rotring dans ce puits bleu marine, au reflet parfait sur le papier vélin écru.

Puits sans fond, insondable comme le puits de l’âme de l’humanité qui pressée par le temps, ses obligations, ses petits tracas et autres misères en a oublié qu’elle est une espèce faite pour vivre en meute, en groupe. Qu’en reste t-il dans cette tour à cinquante étages où le cœur de 1000 personnes bat ici silencieusement chaque nuit sans se connaître ?

Le vague à larmes l’emporte soudain, porte-plume suspendu à ce cœur liquéfié, mer de sel qui fond, où, sur son parchemin entre deux vers de Prévert s’étalent des tâches, camaïeu de bleu indécent au milieu de ces rimes, déliquescence de cette humanité qui a levé l’ancre et dessalé sans s’en apercevoir et se noie inévitablement.

soleille142

Publicité
Newsletter
Publicité
Le défi du samedi
Publicité