Nous ont menés en bateau (ou ailleurs...)
Laura ; Walrus ; Jean-Patrick ; Lecrilibriste ;
tiniak ; Kate ; Vegas sur sarthe ; joye ; Yvanne ;
bongopinot ; TOKYO ; Joe Krapov ;
Youhou ! (Walrus)
Quand vous écrivez un billet à destination du présent blog (blogue pour les Français), j'imagine que vous le relisez avant de l'expédier. Vous êtes donc votre premier lecteur (je passe sur l'écriture inclusive, les alt0183 me fatiguent). Et, à moins que vous ne le donniez aussi à lire à votre conjoint, je suis le deuxième.
C'est donc avant tout le monde que j'épluche le billet que Laura m'envoie rapidement, généralement le jour même de la parution du sujet.
Et ce samedi (enfin, je parle du samedi de la semaine dernière puisque j'écris ces lignes dès le dimanche, si vous voyez ce que je veux dire) que découvre-je sous la plume (digitale) de notre amie ?
... une acception du mot youyou à laquelle je n'avais pas pensé pour une fois que j'en citais plusieurs dans la présentation du sujet !
Ça m'apprendra à faire le malin !
Et tandis que j'évoque le Maroc, ici il neige à gros flocons !
Une histoire zinzin (Jean-Patrick)
Une pépé qui avait des lolos à vous rendre baba était gaga d’un gugusse un peu neuneu qu’elle trouvait yéyé.
La mama veillait au grain, mais la tata était complice. Pour que les deux zozos se retrouvent, ils jouèrent à cache-cache et établirent un plan top-top. Le coco prit son coupe-coupe et aménagea un dodo dans l’île du tonton.
Quand la nuit tombait, la nana ne faisait pas de chichi ; sans s’occuper des cancans, elle enfilait son boubou à froufrous et filait dare-dare sur son youyou. Pour se reconnaître, pas de tam-tam ou de pouet-pouet idiots : il jouait « fais dodo » sur son crincrin et elle répondait tour à tour cui-cui, coucou ou coin-coin.
Ensuite ce n’était plus que joujoux tentants, mimi, tac-tac, ronron et touche-touche. Il lui montrait son zizi, elle lui offrait ses nénés. À force de crac-crac, un bobo arriva. Depuis, tintin pour le papa, la tétée est pour le bébé.
Le vent soufflera (Lecrilibriste)
Epuisé des journées fades
Quand le cœur lourd est si las
Que tout est noir autour de toi
Sur ton youyou de fortune
Voyageur du clair de lune
dans tes nuits, prends la mer
glisse sur la crête des vagues
Et fuis l’heure moribonde
Vers l’île des étonnements
Où la vie grouille féconde
D’idées soufflées par le vent
Pincées de sel dans ta vie
Rame ! Rame, ne t’arrête pas
Chaque nuit le vent soufflera
farewell (valse honnie) - tiniak
Faut-il se dire adieu quand on s'est aimé comme nous ?
avec l'alarme à l'œil ? le poing levé plein de courroux ?
en tombant, humblement, mais "...d'un même ensemble, à genoux" *?
"Adieu ! Adieu, mon bel amour"... Quel oxymore !
Dose à dos... Les pieux dans les yeux... Pis quoi, en corps ?
Des trémolos en triolets, à trier tout ce qui est mort ?
Regarde-les passer en rang, sous les fenêtres...
monogamies d'aucun "peut-être..."
dans le ronron de leur paraître
Et donc... Adieu, mais sans basta ?
sans être un peu inquiété par ce pas qui s'en va ?
par ce pas qui s'en va tout droit vers les frimas ?
Walhalla rompu des compromissions
le divorce de déraison
et satiété a désemparé la maison
Eh ! Sont-y bien connus, tous ces naufrages !
Ils ont dit : "Bon... Allons... Tournons la page..."
puis qui veut son peigne, qui un nouveau corps sage...
Le vaisseau flambe sur le quai
(alors, quoi ! C'était ça, l'idée ?)
L'adieu prononcé (entre nous)
qui le premier aura souhaité se réfugier dans le youyou ?
Cap sur Venise (Kate)
- Salut Didier !
- Vincent, tu vas ?
- Oui et toi ?
- C'est vendredi et plus le pass à scanner, super !
- Un café ?
- Un double et un verre d'eau...
- Pas glacée.
- Merci, j'ai un article à finir. Tu as de l'os à moelle ?
- Oui, t'en veux ?
- Non.
- Du poisson ?
- Sauce au lard ? Tu rigoles ! Une bavette frite mais pas sauce aux algues. Je passe au fond.
Jean-Mi m'a prévenu hier soir, pas trop tôt Coco, qu'il m'envoyait à Vichy le week end pour une série d'articles sur les activités nautiques du plan d'eau. J'ai eu le temps de prévenir Kitty pour lui dire que j'emmenais Hippolyte, plutôt cool.
Vichy où mon père avait passé son permis "mer" sur le plan d'eau, on rigolait avec mon frangin. Délaissant soudain le jardinage, il s'était mis en tête de nous faire voguer "sur la grand' mare des canards" au lieu de nous laisser jouer tranquillement sur la plage...
Souvenir calamiteux où son "Zéphyr", piteux youyou d'occasion, avait failli nous coûter la vie : maman, à peine montée à bord, s'étant pris un méchant coup de bôme sur la tête, les voiles s'étant déchirées au premier coup de vent et le moteur s'étant étouffé peu après... On a cru voir Fort Boyard et mourir : première et dernière sortie !
Quand plus tard j'ai vu le film "Liberté-Oléron", tourné exactement au même endroit d'où nous étions partis, le joli port du Douhet, j'ai halluciné et hésité entre rire et pleurer mais j'ai ri comme un idiot, résilience quand tu nous tiens... Je revois encore la belle villa blanche en surplomb que l'on voit de loin en mer, enfin, à l'époque on l'avait perdu de vue et elle m'avait fasciné comme la propriété que traversait le petit Marcel Pagnol quand il partait à la campagne et qu'il avait surnommée le "château de ma mère" et qu'il achètera plus tard. Pour ma part, je ne suis plus retourné à Oléron...
Le Zéphyr de papa et le Zigomar du film forment dans ma mémoire un duo d'enfer et même un trio d'anthologie avec le Pitalugue, l'inénarrable bateau de Monsieur Brun (qui parle "pointu", il est Lyonnais !),oui, il tangue beaucoup, et d'ailleurs on l'appelle le sous-marin !
Bon, alors ce soir cap sur Vichy, le paddle, la bouée tractée et autres réjouissances. On fera de la trottinette et j'en profiterai pour refaire quelques photos pour mon bouquin sur les maisons, notamment la Villa Vénitienne !
(Tintin, L'Étoile mystérieuse)
Le youyou pour les Nuls (Vegas sur sarthe)
Le youyou est la version anglaise du tutu français, du dudu allemand et du tyty polonais.
C'est aussi un petit perroquet du Sénégal bien que le petit perroquet soit également une voile de bateau carrée, voile dont s'affublent les femmes sénégalaises qui poussent des longs cris aigus et modulés de colère ou de désespoir appelés youyous quand leur barquette appelée aussi youyou se met à prendre l'eau …
Un youyou peut résonner très longtemps, la preuve en est qu'on peut encore entendre aujourd'hui celui de la chanson Musulmanes de Michel Sardou enregistré à leur insu en 1986 !
Ceci étant dit et au risque d'ajouter à la confusion, on notera le youyou tunisien, fameux beignet oriental fait de farine, œufs et orange qui vous clouera le bec pour un bon moment mais qui permet de colmater les trous des petites barques où se tiennent les femmes sénégalaises qui poussent des longs cris aigus et modulés de colère ou de désespoir appelés youyous mais ça on l'a déjà dit.
Bien que Pierre Perret ai chanté haut et fort « Tout, tout, tout vous saurez tout sur le youyou », et après avoir ramé sur les sites d'information concernés je crains qu'en fin de compte on ne nous mène en bateau.
Tais-toi et rame (joye)
Après avoir vu cette vidéou, Aou - Aou1 mit son boubou pour aller faire coucou à son doudou un peu foufou nommé Gougou, et son perroquet MouMou et son chat SouSou. Elle se retrouva vite devant sa porteou grâce à un Uberou.
- Hoo-Hoo ! cria Aou-Aou.
- Eh, mon joujou ! répondit Gougou.
- Hallo Loulou! fit Moumou.
- Hein, cher nounou ?” demanda Aou-Aou.
- Hein et Ouh ! Ouh ! rit donc Gougou
- Pouh ! Pouh ! grommela Aou-Aou.
- Rou rou ! fit la SouSou (car ne fut pas toutou).
- Mais où êtes-vous, vous ? cria Aou-Aou.
- Dans le wouwou !2 ricana Gougou.
- Ah, ça xouxou ! 3 ! Je m’en vais dans ton youyou !
Et zouzou ! Aou-Aou prit la poudre d'escampettou.
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1 Prénom ramelandais. C'est à peu près l'équivalent de "Florence" et se prononce "Tifani".
2 C'est le WC en Ramelande où vit Aou-Aou, Gougou, le perroquet et le chat.
3 C'est du ramelandais pour « Ça schlingue ! »
Ma madeleine (Yvanne)
Carnaval et Mardi Gras étaient fêtés en même temps dans la famille. Généralement le jeudi, jour sans école. Je me souviens d'une seule fois où nous nous étions déguisés mes frères, des voisins de notre âge et moi. Mes réminiscences ne sont pas très précises. Juste que nous étions allés, habillés de vieux vêtements trouvés dans les greniers, visiter deux ou trois villages des environs pour quémander quelques bonbons. L'accueil fait par les gens et la récolte de friandises n'ayant pas été très satisfaisants il faut croire nous n'avons jamais recommencé. Tout simplement, une telle pratique n'entrait pas dans les mœurs campagnardes des années 60.
Cette fête avant Pâques se passait donc sans tralala et personne n'y trouvait à redire. Maman tenait malgré tout à marquer le coup en cuisinant un repas amélioré. Pour le dessert elle préparait ce que nous aimions tous, nous les enfants : du riz au lait accompagné de gelée de groseille maison. C'était de début du festin.
Mais ce n'était pas là le meilleur. Nous attendions le goûter avec une grande impatience. Je don- nerais toutes les pâtisseries des grands chefs pour déguster encore les beignets de Maman, les fameuses cambedouilles (jambes de brebis) – de l'occitan camba : jambe et oelha : brebis. Elle n'en préparait pas souvent c'est certainement aussi pour cela que j'en garde un souvenir ému et gourmand.
J'en confectionne moi-même et j'en ai mangé beaucoup à droite ou à gauche. Mais jamais d'aussi délicieux. Maman avait, comme on dit le « tour de main » et sans doute un secret qu'elle gardait jalousement. Et puis il y a l'enfance qu'on magnifie un peu.
On appelait aussi le beignet « pet de nonne » ou « bugne ». L'appellation diffère selon les régions. On le désigne par « merveille » « oreillette » « bugnolle » « bottereau » « tourtisseau » et sûrement possède-t-il d'autres noms encore. J'ai découvert chez Monsieur Wiki qu'en Espagne c'est « resquilla » ou « rosca » et pour en venir enfin au dico-Walrus « youyou » en Tunisie.
J'ai constaté que la recette est partout sensiblement la même avec à peu près les mêmes ingrédients dans les mêmes proportions : farine, sucre, sucre vanillé, œufs, lait, levure. Le reste est affaire de la cuisinière et surtout de son talent.
Pas d'huile d'olive chez nous comme pour les youyous tunisiens. Maman utilisait du beurre de la ferme et ajoutait du rhum. Elle les égouttait quand ils sortaient de la friture, les roulait ensuite dans un plat plein de sucre en poudre. Les tunisiennes les enduisent plutôt de miel.
Nous ne perdions pas une miette de la préparation et de la cuisson – surtout de la cuisson. Ce qui n'empêchait pas les disputes pour lécher le récipient en passant un doigt agile tout autour quand ce dernier était vide de pâte. Mais il fallait attendre qu'un énorme monticule doré, bien saupoudré et odorant trône sur la table de la cuisine pour enfin pouvoir déguster les friandises bien gonflées et moelleuses. Un régal inoubliable. Ma madeleine.
Youyous (Laura)
Travailler (mon mari a monté une usine de textile) et vivre pendant trois ans à Casablanca nous a permis de vivre des moments que nous n'aurions jamais imaginés vivre avant. Mon mari avait déjà beaucoup travaillé avec des juifs ashkénazes et j'avais rencontré avec lui un juif séfarade qui travaillait dans le même secteur. Je ne connaissait guère cette distinction entre les juifs. En fait, je ne les connaissais guère que par la Shoah. Les patrons de mon mari à Casablanca était donc des juifs séfarades qui nous invitèrent à un mariage puis à une circoncision de l'enfant né de cette union. Mon mari et moi, fûmes séparés dans la synagogue. Et nous assistâmes à notre première(et dernière) circoncision. Le bébé fut arraché à sa mère et remis aux hommes dont le rabbin. Nous ne voyons pas grand chose mais nous sentions surtout le désinfectant. C'était très différent des youyous entendus à la fin du mariage.
Youyou (1) (TOKYO)
Je voulais faire une tournée dans toute l’Amérique en chantant du youyou.
Mon impresario avait tenté de m’en dissuader.
Tu ne peux pas passer de Molière au youyou !!
Il était borné j’étais obstinée.
Nous les êtres humains dans ce monde moderne nous regardons la vie en essayant d’y voir un sens, or le youyou est le vrai théâtre de l’existence.
Ma part secrète se trouvait dans ce chant
ancestral.
J’étais allée rencontrer des bergers au cœur de l’atlas à la recherche du chant le plus pur .
Mais très vite je fus coincée, ce cri était si étrange. Mon avion était prévu pour 11h j’étais à 2h de l’aéroport.
Malgré la grande curiosité que j’éprouvais pour ce cri je m’étais rendu compte que faire une tournée sur ce projet c’était réveiller la vindicte du peuple américain.
Sur un coup de tête j’étais rentrée en France, je rêvais de me réfugier dans un arbre.
Cependant progressivement pour le meilleur ou pour le pire je me suis réconciliée avec Molière.
Prudente comme le merle qui tire sur un ver de terre j’étire les tirades d’un youyou bien envoyé.
A la fin de la représentation, malgré cet itinéraire tortueux et les reproches du metteur en scène qui m’exhorte de renoncer au you you dans les tirades prétextant que si je veux une villa en toscane il va falloir revisiter mon interprétation je continue sur les conseils de mon singe André qui adore le youyou.
Fable du capitaine Zouglouglou (Joe Krapov)
Ce récit en vers est inspiré d'un conte de Coline Promeyrat (La Grande oreille; 78)
C’était un guerrier zoulou
Qui allait à Tombouctou
Sur son tout petit youyou
Pour danser dans une guinguette
Appelée « La cabane Bambou ».
Comme il avait toujours peur de tout
Il avait emmené sa nounou
V’là que deux jolies doudous
Dans de somptueux boubous
De la rive firent « Coucou !
Nous prends tu dans ta barquette ?
On va à Tizi Ouzou ! »
Comme il était débonnaire
Les deux belles doudous montèrent.
Plus loin une jolie louloute
Qui s’appelait Poupoune Pidou
Leur cria : « Vas-y Poupou !
Puis-je me joindre à la fête ?
Je vous ferai des poutous ! »
Il n’était pas mauvais gars
Et Poupoune Pidou monta
Puis ce furent un kangourou,
Bruce Lee, le roi du kung-fu,
Riri, Fifi et Loulou,
Koutouzov et Mobutu,
Maréchaux un poil zazous,
Mouloudji, Toulouse-Lautrec,
Fu Manchu et son coupe-choux,
Riquiqui et Roudoudou
Qui se mirent à faire les fous.
Tout le monde fut en courroux
On leur dit d’y aller tout doux :
- Le youyou a le souglou ! *
Il y a de l’eau là-dessous
Et des piranhas voyous
Qui apprécieraient beaucoup
D’agrémenter leur choucroute
D’un tourlourou en goguette,
De ses toutes récentes conquêtes
Et d’animaux un peu bêtes ! ».
Tant bien qu’mal on continua
En chantant de Mouskouri (Nana)
Coucouroucoucou
Paloma
Vint une dernière voyageuse,
Une libellule baladeuse
Qui, sans même rien demander,
Se posa sur la chéchia
Du zoulou du pont de l’Alama !
Lors ce fut Fukushima !
A cause de l’excès de poids
Le petit youyou coula
Et tout le monde fit « glouglou » !
« Miam ! Miam ! » dirent les piranhas.
***
MORALITÉ :
Faut de la légèreté, certes,
Mais point trop n’en faut, parfois !
* Souglou : hoquet en patois du Nord de la France
Je reviens vers vous par bongopinot
Un Youyou pour un voyage
Entre les lignes de ma vie
Je me démène et je rame
Eloignant ainsi les soucis
Je suis ma bonne étoile
Et le mauvais s’enfuit
Déchirant enfin le voile
Je sors ainsi de la nuit
Pour revenir à l’essentiel
Mes espoirs alors retrouvés
Je touche le bleu du ciel
Et m’entoure du vent léger
Et je repars à l’aventure
En ouvrant mon écran
Sans même besoin d’armure
Je vous rejoins amis défiants
Défi #708
X ou Y (Kate)
J'y serai
Au bras de mon cavalier
À s'entraîner
Dire qu'on en a sué
Ne serait pas exagéré
Danse et pas
Tenue d'apparât
Mes parents seront là
Papa Félix
Maman Elena
Ancienne de l'Ena
Pour voir
Comme en miroir
Leur Alix
Rayonner à l'X
Qui dansera
Cheveux longs
Relevés en chignon
Talons hauts
Souliers si beaux
Silhouette
Parfaite
Port altier
Au diapason de Xavier
Nous réussirons
Ce fameux quadrille
Et fiers du passé
Des traditions
Vers l'avenir nous élancerons
Pleinement conscients
De vivre un tel moment
Tendus vers le monde de demain
Ses cibles
Ses possibles
Ses après-demain
L'X et autres écoles prestigieuses (Laura)
Cannelle aime cette citation d'Oscar Wilde: "Il faut toujours viser la lune, car même en cas d'échec, on atterrit dans les étoiles 1 ."
Elle est pleine d'admirations dont certaines qu'elle a héritées de ses parents comme De Gaulle ou d'autres hommes politiques qu'il est de bon ton de conchier. Giscard a fait l'X. Le père de Cannelle avait fait Saint-Cyr Coëtquidan 2 . Cannelle l'admirait et voulait qu'il soit fier d'elle. Elle n'était pas une scientifique, ni une matheuse comme lui alors elle n'aspirait pas à Polytechnique ou autres écoles pour élèves de maths élém. Elle avait visité une prépa sciences po qui la tentait à cause de son intérêt pour la politique(elle se voyait présidente) et les relations internationales, la diplomatie. Parce que son père était directeur commercial, elle choisit la prépa HEC et passa les concours des écoles de commerce comme HEC, l'ESSEC etc. Ensuite, elle suivit son autre tendance avec des études de droit en rêvant toujours de sciences po. Elle passa aussi les concours des grandes écoles de journalisme comme celle de Lille. La lune, c'était aussi les grandes écoles du patrimoine comme l'Ecole des Chartes. Alors, elle reprit des études de lettres par correspondance à la Sorbonne, autre lieu de savoir mythique. De tous les concours qu'elle passa, elle arriva un jour deuxième pour une place. Elle arrêta les concours en partant au Maroc, ne gardant que les concours de poèmes.
En visant la lune 3 , elle atteint l'étoile de la documentation sans concours, un travail encore un peu dans les livres(pour combien de temps?).
1 https://citations.ouest-france.fr/citation-oscar-wilde/faut-toujours-viser-lune-car-127037.html
L’X (Lecrilibriste)
L’x est une croix
Croix de fer, croix de bois
ou croix polytechnique
un signe d’inconnu
Qui reste à découvrir
Qui reste à s’accomplir
Le bal de l’x
L’x à la boutonnière
où cavaliers et cavalières
se retrouvent pour danser
le quadrille des lanciers
à l’opéra Garnier
L’x, signe qui multiplie
Qui amplifie
Qui prend ses ailes
XL, XXL,
Qui s’ouvre aux quatre coins
Du monde de demain
L’x, mauvaise direction
Sur les chemins balisés
De nos cantons
Signe d’interdit
De défendu
Sur les flacons de poison
L’x de l’homme de Vitruve
Où Léonard de Vinci
Pour définir le nombre d’or
Dans la perfection d’un corps
Mesure les proportions
pour notre incarnation
Multi-technicien (Vegas sur sarthe)
Je venais de finir mon boulot quand sans avoir rien demandé on m'a invité à rejoindre le casert, le casernement comme ils disent ici.
J'ai à peine rangé tout mon matériel dans le coffin au bout du lit que j'ai eu droit à l'absorption.
Je craignais un bizutage mais l'absorption c'est de la rigolade; on m'a juste passé un seul bijou de famille au cirage permanent. C'est Germaine qui sera surprise.
Avec les cocons, mes voisins de promo, on apprend tant bien que mal la langue du « pays ».
Pour plateau il faut dire platal mais bizarrement pour crotale on dit crotaux.
Pour un bon coeff à l'exam on va faire des manip au labo … y paraît que l'exam final sera « chiadé » !
J'avais prévenu que j'étais le technicien mais le missaire – comprenez le commissaire – dit qu'on va m'apprendre à devenir un technicien poli.
Depuis qu'on m'a remis une épée qui s'appelle la tangente et un claque en forme de bicorne, on m'appelle conscrard, conscrit si vous préférez.
La tangente, j'ai vraiment envie de la prendre au plus vite.
Le week-end arrive et j'espère avoir une prolonge de sortie pour aller retrouver Germaine : on m'avait promis du X mais ici y a pas une seule nana !
Il serait temps que le pitaine réalise que j'étais juste venu réparer une fuite dans les gogs.