Ont tout embrassé d'un regard
Emma ; Vegas sur sarthe ; Adrienne ; Prudence
Petitpas ; Venise ; Fairywen ; JAK ; Lorraine ;
KatyL ; Droufn ; EVP ; Walrus ; Pivoine ;
Mamido ; Bongopinot ; petitmoulin ; titisoorts ;
joye ; Joe Krapov ; MAP ; Célestine ; Epamine ;
BEAU ! (Lorraine)
"Comme c'est beau ce que l'on peut voir comme ça à travers le sable, à travers le verre, à travers les carreaux"
Ce que l’on peut voir à travers ses mains jointes sur le visage quand on prie vraiment ; ou, tout simplement, couchée dans l’herbe, le papillon surgi entre les coquelicots, le bleu des bleuets, les tiges enlacées, l’épi tremblant, le lilas par-dessus la haie et la haie où s’adosse une jeune fille en robe pimpante! Tout le printemps danse.
Comme c’est beau, ce qui se cache dans un album pour enfants : le chat ingénu, la fée blonde, un escargot qui prend son temps, une coccinelle parlant à sa voisine, des oies en voyage, un chevreau titubant, le berger, la prairie.
Comme c’est beau un sourire qui efface une ride, une chanson fredonnée lèvres closes, une menotte dans une grande main de papa, une grand-mère assise sur un banc au soleil, le soleil surpris au détour du sentier dans les branches du chêne et le chêne amoureux d’une mésange et la mésange envolée comme l’hirondelle qui lacère le ciel de son vol noir et le noir du crépuscule qui m prend par la main et…
Comme c’est beau, quelquefois, la vie !
Participation de Fairywen
A travers le miroir.
"Comme c'est beau ce que l'on peut voir comme ça à travers le sable, à travers le verre, à travers les carreaux"
Le Chasseur tressaillit en lisant ces mots, et les souvenirs remontèrent en flèche dans sa mémoire. Lui c’était à travers un miroir qu’il avait vu une autre réalité, une réalité d’une beauté sauvage et inquiétante, une réalité qu’il avait eu du mal à appréhender, mais une réalité tout de même…
Lorsqu’il avait débarqué sur cette planète dominée par la jungle, il frémissait d’impatience, une impatience doublée d’un sentiment de triomphe. Cette fois, elle ne pourrait pas s’échapper, il la tenait. Il allait enfin livrer l’Ombre à la justice. Ses tuyaux étaient sûrs, elle était là depuis plusieurs jours. C’était contraire à ses habitudes, et ça allait signer sa perte.
Il l’avait trouvée dans la chambre qu’elle avait louée, assise en train de lire dans l’encoignure d’une fenêtre. Toujours aussi belle, aussi sûre d’elle, malgré son arme braquée sur sa poitrine.
« Tu ne pourras pas t’échapper, cette fois, avait-il grondé, une lueur victorieuse dans les yeux, un geste de trop, et je tire. »
Elle s’était levée, un étrange sourire aux livres et avait avancé d’un pas, de façon à ce que sa silhouette se reflète dans le miroir en pied situé à sa gauche.
« Tu crois ça ? avait-elle dit d’une voix basse, envoûtante. »
Il avait vu ses yeux changer, devenir dorés avec une pupille fendue, aussi mystérieux que ceux d’un chat. Et puis il y avait eu un mouvement dans le miroir, et à la place de la femme, il y avait vu une panthère d’un noir de jais, une panthère qui le fixait de ses yeux d’or. Déstabilisé, il avait baissé son arme. Devant lui, la femme. Dans le miroir, la panthère. Et soudain un tourbillon de fourrure noire, la sensation d’un corps chaud contre sa jambe, d’une queue qui s’enroulait autour de ses genoux. Le miroir était vide, la femme avait disparu, ne restait que la panthère aux yeux d’or. Il sentit ses pattes sur ses épaules, son souffle sur sa nuque, ses crocs effleurer son cou, et la voix de l’Ombre résonna dans sa tête, moqueuse, sensuelle :
« Tu es ici sur mon territoire, Chasseur… C’est moi qui y dicte les règles… Ce n’est pas encore aujourd’hui que tu m’arrêteras. »
D’un bond, le grand fauve s’était enfui par la fenêtre, dans la jungle toute proche. Il l’avait suivie, bien sûr, mais s’il l’avait entraperçue, il ne l’avait jamais approchée. Ce n’est que lorsqu’il eut décidé de renoncer pour cette fois qu’elle vint auprès du feu qu’il avait allumé, et pour la première fois, il avait caressé la panthère, s’émerveillant du velours et de la douceur de son toucher. Elle était repartie comme elle était venue, fantôme silencieux qui se fondait dans l’ombre de la nuit, le laissant seul sous les étoiles.
Depuis il avait revu la panthère, souvent lorsqu’il était en danger et qu’elle surgissait de nulle part pour lui prêter main-forte. Elle était un assassin, lui un représentant de la loi. Elle l’entraînait sur les chemins de la nuit, il savait qu’en elle brillait la lumière. Ils ne pouvaient exister l’un sans l’autre.
Depuis ils s’étaient aimés, séparés, poursuivis, affrontés, mais jamais il n’avait oublié ce jour où il avait vu à travers le miroir…
Au fil des mois, l'Ombre et le Chasseur sont devenus des personnages récurrents dans mes historiettes. On peut retrouver les liens vers leurs aventures sur cette page et des photos dans cet album.
Plein les yeux (Vegas sur sarthe)
Chanson du vitrier (Adrienne)
Comme c’est beau
ce qu’on peut voir comme ça
à travers le sable à travers le verre
à travers les carreaux
tenez regardez par exemple
comme c’est beau
cette jeune femme
là en face
qui accueille un petit garçon
pour le mener en classe
pour lui apprendre à lire et à écrire
pour qu’il puisse un jour
aider sa maman
qui reçoit des tas de papiers
qu’elle ne comprend pas
qui doit faire très attention
en faisant ses courses
de ne pas rapporter
des rognons de porc au lieu d’agneau
parce qu’elle n’ose pas toujours demander
aux autres clients
alors voir son petit garçon
qui épelle ses premiers mots
ça la rend si fière
et heureuse pour le reste de la journée.
Participation de Droufn
La Mosca conjonéra (EVP)
Comme c’est beau ce que l’on peut voir comme ça
A travers le sable, à travers le verre
A travers les carreaux….
Disait la mouche.
Bzzzzz…Bzzzzzzzz…Bzzzzzzz…………..
Comme c’est beau ce que l’on peut voir comme ça
A travers le sable, à travers le verre…
Disait la mouche.
Bzzzzz…Bzzzzzzzz…Bzzzzzzz………… .
Comme c’est beau ce que l’on peut voir comme ça
Disait la mouche.
Bzzzzz…Bzzzzzzzz…Bzzzzzzz…………..
Mais bon sang qu’est-ce que c’est enquiquinant !!!
Bzzzzz…Bzzzzzzzz…Bzzzzzzz……………
Bzz..Bzz…Bzz…Bzzzzz…Bzz Bz Zzzzz Bz………
R.I.P. Mosca .
Participation de Walrus
Comme c'est beau ce que l'on peut voir comme ça à travers le sable, à travers le verre à travers les carreaux...
Les carreaux de la fenêtre bien entendu. Et moi, mes fenêtres sont des "bow-windows". Ben oui, mon immeuble est plutôt connoté Art nouveau.
Et depuis quelques jours, quand j'entends le mot "windows" je ne suis pas loin de réagir comme le mec de la célèbre citation apocryphe à propos de la culture, soit dégager le cran de sûreté de mon Browning et défourailler sur tout ce qui bouge ou même pourrait sembler avoir la moindre velléité de mouvement enfouie dans le plus profond, le plus obscur recoin de son ça !
C'est fou le nombre de personnes qui, utilisant comme moi Windows XP depuis de très nombreuses années, s'affolent à l'annonce de l'abandon de sa maintenance par Microsoft et se précipitent sur leur téléphone pour me demander ce que je compte faire pour les sortir de ce problème, m'érigeant ipso facto en une sorte de guru de la Silicon Valley.
Moi, avant ça, la question ne m'avait même pas effleuré l'esprit. Mais pour tenter de les aider, je suis allé voir de quoi il retourne.
Deux pages chez Microsoft m'ont immédiatement fait comprendre quelques trucs simples :
- XP continue à faire fonctionner tout à fait correctement une énorme proportion du parc des ordinateurs, si bien que la plupart de ses utilisateurs n'auraient jamais pensé à migrer vers une version plus moderne (d'autant que les quelques uns qui avaient quand même opté pour Vista s'en sont mordu les doigts jusqu'au coude) et ça, ça ne fait absolument pas l'affaire des héritiers du grand Bill.
- La firme aux mille fenêtre a donc décidé d'abandonner ces clients qu'elle avait convaincus voici des années à coups d'arguments massue (enfoncez-vous bien ça dans le crâne qu'ils disaient) et de se lancer dans une campagne de propos alarmistes quant à l'avenir sécuritaire du produit aujourd'hui honni.
- Dans la foulée, elle s'est dit que son système opératoire tournait sur des machines plutôt anciennes et pour rendre un peu de couleurs au marché des Laptops (où elle a sûrement quelqu'intérêt), elle a donc pondu un machin qui demande beaucoup plus de ressources pour guère plus de services et, pour s'assurer que tout ce matériel soit vraiment obsolète, elle a été chercher un truc (NR) qui n'existe que dans les bios des puces les plus récentes comme base de son nouveau système de sécurité.
Bon, ils l'auront voulu, je bascule tout mon brol sous Ubuntu !
À ma fenêtre (petitmoulin)
Fleurs d'aubépine
Innocentent les buissons
Le printemps acquiesce
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Première abeille
L'amandier
Retient ses fleurs
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Robe légère
Beauté séraphique
L'air prend plus de place
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Vent dans les feuilles
J'entends la mer
Qui n'est pas là
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Trille du rossignol
Le chat se réveille
Plume sur le gazon
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Nuage en route
Pluie brune sur le printemps
J'éteins la radio
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Perception (par joye)
- Comme c'est beau ce que l'on peut voir comme ça à travers le sable, à travers le verre, à travers les carreaux…
Je raidis instinctivement. La voix de Perpetua attaqua mes oreilles, je sentis des frissons dans le dos. Je ne tournai pas la tête. Il n’était pas nécessaire que je me retourne. Je savais qu’elle continuerait. J’avais raison.
- Ah oui, une journée comme ça, splendide ! Mais pauvre de toi, impossible pour toi de la voir comme moi, je la vois, n’est-ce pas ?
Je restai figée comme un oiseau, attendant que le faucon passe. Je me promis de ne pas bouger, j’espérais très fort qu’elle ne remarque pas que je tremblais. Tiens bon, me dis-je. Tôt ou tard, elle repartirait. Malheureusement, ce jour-là son départ allait tarder.
- Oui, continua sa voix. Tu ne vois rien comme moi, je le vois. Tu n’en es pas capable. Par ailleurs, j’ai les yeux de poète, tu sais, tout le monde me dit à quel point mon don pour les mots les émeut.
Elle arrêta. Fatiguée déjà de me harceler ? Je l’espérais fort. Mais non, pas de chance. Pas ce jour-là. Je la sentis encore se rapprocher de moi. Elle plaça ses mains sur mes épaules. Leur froid pénétra mes vêtements et lécha ma peau. Je sentis son parfum. Comme d’habitude, c’était quelque chose de lourd, d’écœurant. Grotesque. Le genre de parfum qu’on respirerait dans un bordel de retraite pour les vieilles putes, disait Tatie. J’étouffai le sourire nerveux qui risquait de naître sur mes lèvres. Il ne fallait pas que Perpetua remarque que je l’écoutais. Il ne fallait pas la mettre en colère.
- Tu sais, je suis triste pour toi, tu n’es pas capable de voir, d’entendre, de parler, de vivre comme moi, tu n’as vraiment pas ma sensibilité ! Tu n’as pas mon cœur. Tout simplement, tu n’as pas d’esprit.
Comme d'habitude, sa voix trahit son irritation. Trois minutes entières passèrent en silence entre nous, je comptais les tic-tacs de la grande horloge.
- Bon ! s’écria Perpetua. J’ai encore fait ma bonne action, je suis venue te voir pour égayer ta stupide existence, et tu restes toujours là, muette comme une carpe ! Tu pourrais au moins sourire. Eh ben, tant pis, tu ne sais rien apprécier ! Tu es trop étourdie. Je m’en vais !
J’attendis. Enfin, ses pas assourdis par le vieux tapis s’éloignèrent. J’entendis la porte s’ouvrir et puis se refermer d’une petite claque accusatrice.
J’attendis encore quelques secondes pour en être sûre, et puis je me levai et m’approchai de la fenêtre. Les carreaux étaient chauds et lisses sous mes doigts. Il y avait un jeune et doux soleil de printemps qui nous réchauffait, moi et mes deux yeux crevés.
Abécédaire du temps passé à la fenêtre de la rue Broca (Joe Krapov)
Barbe
Le peintre en bâtiment qui repeint la maison bleue adossée à la colline de M. le forestier et qui se fait des taches de peinture sur la barbe ne s’étonnera pas de trouver sur son trousseau de clés des taches de gros rouge sang pour sang indélébiles : la tachéite chronique est extrêmement contagieuse. Sa sœur Anne l’en avait averti mais quand son tour est arrivé il n’a rien vu venir.
Bobinette
Ce verrou d’un genre particulier est connecté à une chevillette que l’on tire depuis l’extérieur de la maison pour faire tomber le bousin et permettre au visiteur d’entrer dans le logis. Vous avouerez que c’est particulièrement stupide comme système d’alarme anti-cambriolage ! Certains loups-bards ne se sont pas privés d’utiliser cette faille sécuritaire afin de pénétrer chez la mère-grand comme Jean Moulin entra ici dans la légende ou comme dans un moulin empli de lettres ce dadais de Daudet fit (du samedi !)
Botte
Sachant qu’une botte mesure sept lieues de long et deux de large soit 28 km de long et 8 de large ; sachant qu’un petit poucet mesure un pied de long soit 33,33 cm de long et 10 cm de large. Calculez combien de petits poucets on peut allonger dans le fond d’une botte de sept lieues.
Sachant qu’un autocar Illenoo contient 57 places assises, combien l'Association des bûcherons nécessiteux de la Forêt de Rennes aurait-elle dû louer de véhicules pour remplir une botte de sept lieues et abandonner au plus profond de l’étang des Gayeulles des enfants qui coûtaient une fortune en Nutella, en Nintendo et en smartphones ?
Ne cherchez pas, la réponse est 117 906 528 et le dernier bus n’est rempli qu’à moitié !
Chat :
Dans « Alice au pays des merveilles », le chat de Cheshire (ou de Chester) disparaît en laissant flotter un sourire derrière lui. C’est devenu depuis un signe du zodiaque et les natifs les plus célèbres en sont Jacques Prévert, Robert Doisneau et Boby Lapointe.
Chèvre
La chèvre est un animal têtu, naïf et aussi buté du chapeau neuf que la mule l’est du pape. A force de s’adonner à la lecture un peu niaiseuse des « Contes de l’apéro » et des « Récits des frères Grimage » elle a fini par croire que la réintroduction du loup dans les Pyrénées était un bienfait écologique alors qu’il s’agit surtout d’une réintroduction de l’agneau troubleur de breuvage dans la panse dudit loup. De même elle confond le légionnaire et le missionnaire et n’est donc pas en position de deviner ce qui va se passer quand le porteur de képi entre dans son enclos avec sa grande taille, sa beauté virile et son odeur si caractéristique de sable chaud.
Houppe
Il faut être belge comme Tintin ou être étriqué comme Riquet pour porter une houppe : cette coiffure est passée de mode depuis qu’à l’arrière de son yacht on a vu DSK trinquer à la poupe avec Sherlock le friqué à la loupe et Watson qui tendait son briquet à la Boop (Betty).
Petit pois
En parlant de petit pois, il était une fois une princesse qui s’appelait Nabila. Quoi ? Tu ne la connais pas ? Non mais allô quoi ! Allume ta télé et mate-la !
Pomme
Alors qu’il faut manger cinq fruits et légumes par jour, certains esprits chagrins essaient de nous faire croire que les pommes peuvent quelquefois être empoisonnées. Ils prétendent que le slogan « Mangez des pommes » de Jacques Chirac contenait en germe dans le fruit un petit ver nerveux et gigoteur qu’on appelle « Sarkozy Fan Tutte ». Il s’agit d’une réelle nain-posture : en 1995, le démolisseur du mur de Berlin aujourd’hui rattrapé par la Stasi, plutôt que de soutenir la grande asperge molle, avait pris le parti du M’bala M’bala dur.
Sept
Si vous n’arrivez pas à imaginer ce que pouvaient bien fabriquer les sept frères Poucet dans le lit des sept filles de l’ogre, si vous ne savez pas comment Barbe-bleue a épuisé sept femmes, si vous ne voyez pas à quoi Blanche-Neige et les sept nains pouvaient bien jouer quand il y avait une panne d’électricité dans la maison, si les sept péchés capitaux sont inconnus de vous, alors allez-vous faire voir chez les sept samouraïs de la Grèce ! Ce n’est vraiment pas la peine que je me mette en quatre pour vous raconter la guerre de Troie * !
* On ne sait toujours pas d'ailleurs, à l'heure où nous mettons sous presse, si celle ci aura (botte de sept) lieu !
Ronde folle (Célestine)
Comme c'est beau
ce qu'on peut voir comme ça
à travers le sable à travers le verre
à travers les carreaux…
...Dit la petite fille malade
A Tistou les Pouces Verts
Qui fait pousser une grande rose
Pour l’envoyer au Petit Prince
Il la donne à l’aviateur
Avant son départ pour la Chine
où il va aider Tintin
à retrouver son ami Tchang
Tchang qui doit se marier
avec Esmeralda la danseuse
qui a donné ses chaussons
à la petite Sirène
qui a décidé de ne plus couler les bateaux
parce que ce n’est vraiment pas beau
et que le capitaine Nemo
commençait à déprimer
il s’en ouvre à Robinson
qui le dit à Vendredi
qui se marre comme le Bossu
qui a tiré son épée
pour aider les trois mousquetaires
et aussi Robin des Bois
à combattre Dark Vador
Dites, Monsieur Prévert
Quand est-ce qu’on dort ?
Vos fenêtres bleues (Epamine)
Comme c'est beau
ce que l'on peut voir comme ça
à travers le sable, à travers le verre
à travers les carreaux
les soirs d'été, quand
je m'approche un peu
de vos fenêtres bleues...
J'aperçois sous sa flamande, près de Nancy,
Dame Map qui sourit devant son ordi et qui écrit
à l'autre bout de la France, à la bien-nommée Prudence
qui avec élégance lance des mots qui dansent
pour commenter l'histoire exquise de Venise
qui, avec gourmandise, sous la lune grise, devise
avec Maître Walrus, qui tel un Stradivarius
un Amadeus des mots glisse quelques opus citatus*
à Célestine qui exprime sa grande estime
pour les excellentissimes maximes
de KatyL qui dit avec de jolis mots qui se faufilent
combien elle jubile et sa rate désopile
quand elle se repasse les histoires cocasses de Vegas
qui jamais ne se lasse des défis pleins d'audace
de Jak qui estomaque les insomniaques en sortant de son bissac
tout-à-trac de bons mots en pack et qui plus tarque** sans couac
chante une mélopée pour EVP qui aime participer, bien installée sur son canapé
et qui nous offre une flopée de prosopopées
qui font écho aux mots fauve et mauve de Joe Kрапов
dont "l'ov" et le talent font que Tchekov s'ensauve
et qui, avant dodo, applaudit l'amie Mamido
qui à défaut de diva du fado est une diva du défi
et qui en mots un poco mas idoines nomine Pivoine
pour la lumière des phrases calcédoine et des images cétoine
qu'elle décerne à Fairywen la magicienne
qui derrière ses persiennes cherche les mots qui conviennent
à Joye,enjoy ! tout là-bas, dans l'Iowa verdoyant
qui dans la langue d'oil de la Broyère***
envoie d'amicaux mots matutinaux à Bongopinot
qui en jolis quatrains de vers lisses en marbre cipolin
adresse un opalin salut à Petitmoulin
qui de ses mimines toutes blanchies de farine
écrit quelques lignes à votre copine Epamine
qui raconte des fariboles et qui fait la folle
pour que le monde rigole!
* on doit dire "opus citatum" oui mais "tatum" ça rime pas avec "divarius", d'abord!
** on fait ça qu'on peut avec ça qu'on a... j'te f'rais dire!
*** c'est quand La Bruyère est broyé...
PARDON, PARDON à tous ceux que je n'ai pas cités, je n'ai pas eu le temps de tous vous observer derrière vos fenêtres bleues... ;)
Participation de Venise
Alors ce que je vois
Je le sais aidera le monde.
La boite à musique
Remplie d’encre
La souveraine corneille sur son Arbousier ;
Le navire craquant d’étoffe et de bonne farine.
Le foin dans l’étable
Un troupeau d’enfants
Et j’ai plongé tout ça dans l’eau calme de la page.
Je sais je suis ridicule comme la dame de cœur qui chuchote dans un coin du Préau
Mais pour Prévert que je ne ferai –je point
Pour le rejoindre dans son atelier de poète.
Participation de Bongopinot
DE MA FENETRE PAR BONGOPINOT
Comme c'est beau, ce que l'on peut voir comme ça, à travers le sable, à travers le verre,
à travers les carreaux, Je vois un peu de fumée sortir de chez ma voisine et arriver
vers ma fenêtre, et s'engouffrer chez moi sans y être invitée et sans attendre
l'odeur de grillade me chatouille le nez. De jour en jour les barbecues fleurissent
balcons et terrasses.
Voilà ! le printemps est arrivé , il s'installe. De ma fenêtre je vois le paysage qui
commence à changer et le quartier s'éveille et s'anime.
Quelques arbres au dehors abritent de petits nids.
Et ce soleil qui nous donne enfin le sourire.
Comme je vis entourée d'immeubles, lorsque le soleil arrive enfin chez moi,
et qu'il me fait du charme sans hésiter je laisse ces rayons me caresser la joue.
Ici la végétation est un peu réduite mais on aperçoit ici et là de petits jardins,
situés au rez- de- chaussée, qui Révèlent leurs premières jonquilles.
Et au loin les oiseaux nous offrent un récital ailé pour ceux et celles qui veulent
bien tendre l’oreille.
Et c’est aussi les enfants qui sortent au dehors.
Ils jouent au ballon et font du toboggan.
Et dans le square les mamans sur les bancs surveillent
Elles discutent entre elles et profitent du beau temps.
Voilà ce que je vois de ma fenêtre à l' étage
C'est beau ce que l'on peut voir comme ça
à travers le sable, à travers le verre
à travers les carreaux ...
TOUT SIMPLEMENT LA VIE !!!