Petit message de Lorraine
Amis des Défis, ma santé momentanément fragilisée me condamne à limiter l'écriture et les commentaires. Vous ne m'en voudrez pas si je réduis un peu ces derniers. Merci à tous.
Lorraine.
Amis des Défis, ma santé momentanément fragilisée me condamne à limiter l'écriture et les commentaires. Vous ne m'en voudrez pas si je réduis un peu ces derniers. Merci à tous.
Lorraine.
On aurait dit qu’elles avaient pris la pose de ces comédiennes de Roman photo comme le faisait un temps le cinéma muet.
Mais elles perdirent vite de leurs rigidités gagnèrent en cordialité dés qu’elles me virent dans l’allée.
Ho Venise toi ici !!Nous voulons disputer un match de football dans le parc ce soir
Pourrais-tu arbitrer ?
Nous ne nous sommes pas adonnées à des sports de plein air depuis des décennies.
Notre silhouette en souffre !!
Elles chuchotèrent : »nous allons dilapider nos quatre saisons si nous continuons dans notre sédentarité partout autour de nous on bouge on court « .
A notre tour ce soir !!je ne me donnai pas la peine de rectifier pressentant que pour elles j’appartenais au Nouveau Monde. L’une d’elles dit à sa voisine : »je n’ai pas bougé ce bras depuis plus de trois mois » .
Allez Venise lance-nous le ballon !!Elles continuaient à parler tout bas toutes deux de profil et la troisième de dos riant en chœur de ce rire en éclat qu’on doit trouver dans les tombes des jeunes filles. Elles étaient un peu ivres, on le devinait à la façon dont elles inclinaient brusquement la tête en arrière, jetant sur les passants des regards de louves
tout cela ressemblait à un étrange phénomène atmosphérique elles se mirent à se partager le ballon et je vis leurs corps ruisselaient de sueur. La lune s’était endormie au pied de son moulin dont les ailes tournaient avec un bruissement de soie .
Le lendemain le parc avait été entièrement piétiné. je fus la seule à entendre leur soupir.
- Aglaé, arrête, enlève ton bras de là, tu me casses le cou!
Euphrosyne, passe-moi ma serviette, que je me sèche. Fait froid, ici ! Dépêche-toi !
Aglaé, arrête, je te dis ! et puis tu me défais mon chignon, tu m ‘énerves à la fin !
Euphrosyne, ma serviette ! Tu le fais exprès de lambiner, ou quoi ?
Mais qu’est-ce que vous avez toutes les deux ce matin ?
- Thalie s’est encore levée du pied gauche, chuchote Aglaé en souriant doucement.
- Bah, tu la connais, fait Euphrosyne en levant les yeux au ciel d’un air faussement excédé. Elle est toujours comme ça quand elle est amoureuse
-Vous vous souvenez les filles ? Nous étions vraiment trois filles superbes...
-Oui, nous avions décidé de nous engager dans la police.
-Mais on nous avait cantonnées dans des travaux bien peu passionnants...
-Heureusement, Charlie nous a sorties de cauchemar pour nous engager..
-Et il ne l'a jamais regretté !
-Car nous étions vraiment de Drôles de Dames...
http://www.youtube.com/watch?v=g4cEVaJrLVM
Aglaé : Cellulite ! Il a écrit cellulite !
Thalie : Comme j'ai l'honneur de te le dire, et en toutes lettres encore !
Euphrosyne : ὢ πόποι !
Aglaé : Il est gonflé ! (Si j'ose dire)
Thalie : À qui le dis-tu !
Euphrosyne : ὢ πόποι !
Aglaé : Ben à toi... Et c'est quoi, ce mortel ?
Thalie : Un certain Walrus...
Euphrosyne : ὢ πόποι !
Aglaé : Un Russe ? On ne s'occupe pas que des Grecs ?
Thalie : Ne sois pas plus orthodoxe que le Pope ! C'est un Belge...
Euphrosyne : ὢ πόποι !
Aglaé et Thalie : Oh, Euphrosyne, tu peux pas varier un peu ?
Euphrosyne : ...
Aglaé : Je vais demander à notre cousine Atropos de s'en occuper...
Thalie : Attends, attends, il a des excuses...
Euphrosyne : ἥϐη !
Aglaé : Des excuses ? Pour un rien il disait "Les trois grasses" !
Thalie : Ben oui, mais tout ça c'est la faute à l'autre, là, le Pietro Paulo !
Euphrosyne : ἥϐη !
Aglaé : Le peintre flamand ?
Thalie : Pire : Anversois ! Et les Belges ne nous voient qu'à travers sa peinture.
Euphrosyne : ἥϐη !
Aglaé et Thalie : Euphrosyne !!!
Euphrosyne : [ʁybɛns] !
Aglaé et Thalie : Oh, c'est pas du grec ça !
Euphrosyne : Ben non, c'est du phonétique...
Aglaé : Bon, j'ai perdu le fil maintenant...
Thalie : Tu te prends pour Clotho ?
Euphrosyne : [ʁybɛns] !
Aglaé : Ah oui, Rubens, merci Euphrosyne !
Thalie : C'est à lui qu'on devrait s'en prendre, tu as vu comment il nous peint ?
Euphrosyne : [ʁybɛns] !
Aglaé : Et tu crois que nos cousines Moires vont marcher ?
Thalie : C'est dans la poche, tu penses : il les a peintes aussi le rustre ! En plus il les a appelées "Les Parques", à huîtres peut-être !
Celle qui tenait le fil marchait en tête.
- Tu as vu Aglaé ce bonhomme qui nous tourne autour depuis quelques jours !
- Oui Thalie, et il a un micro en main dis donc !
- Un espion ?
- Tu crois Euphrosine ? Mais espion de quoi ? On fait pourtant bien attention de ne pas parler quand il y a du monde !
- Bien sûr ! On ne s’est jamais fait prendre ! Tu te rends compte si ça se savait !
- Oh là là ! Je vois ça d’ici !!! Ça se saurait jusque dans un certain défi qui a lieu le samedi ! Cela pourrait commencer par :
« Ont entendu dire les Grâces : »
… et puis suivrait tout un tas de noms de personnes qui rapporteraient nos conversations !!! AH non !! Pas de ça !!!! Et notre intimité alors, hein !!!!
- Tu as raison, taisons-nous il se rapproche, faisons mine de rien, restons de marbre, comme d’habitude !!! Hi,hi,hi !!!
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Oh Morta ! Comme ta lame affutée s’agite,
Encore un conflit, une épidémie de rhinite ?
Nenni Nona, mais les humains m’exaspèrent,
Et leur déni de nous me mets fort en colère.
Même leur Dieu unique, piquant notre labeur,
Leur rappelait qu’ils ne savent ni le jour ni l’heure,
Ils ne cessent d’occulter mon seul moment de gloire,
Et cachent leurs trépassés dans de froides armoires.
Décima, ma sœur, est-elle possible l’harmonie,
S’il n’y avait une fin, au bout de chaque vie ?
Nona, tu t’épuises à ta quenouille, pour ces pantins,
Décima, ton beau fil des destins, pour ces crétins !
Nona et Décima, calmaient l’ire de leur sœur.
Vrai, ils sont bien pathétiques, on leur fait toujours peur,
Mais calme ton courroux, certains destins sont doux,
Conviens que quelques défis les rendent un peu fous.
Ils s’appliquent alors à pondre en alexandrins,
Des poèmes ridicules qui nous remettent en train,
Allons, fais donc rallonge, au moins pour quelques uns,
Laisse-les se dépatouiller jusqu’à la fin.
Tu vas voir, comment elle finit ces Parques à thème,
Je t’assure, ça n’a rien à voir avec Athènes,
Mais c’est bien rigolo, regarde elle tire la langue,
Et s’emmêle tant les pieds qu’à la fin, elle s’étrangle.
MORTA !! PAR JUPITER ! TU FAIS CH…
Département de Seine-Maritime
Ville de Vascoeuil
Service de police municipale
N° 67/2012
Le 14 juillet 2012
Rapport d'intervention
Le brigadier-chef Gadoon
A Monsieur le Maire
Sous couvert de la voie hiérarchique
Objet : Arrestation de trois jeunes mineures pour attentat à la pudeur
Le 13 juillet, exécutant notre ronde de surveillance de la localité afin d'empêcher les débordements liés à la célébration de la prise de la Bastille et de quelques libations subséquentes, l'agent Gweltaz de Santrèze et moi-même le brigadier-chef Brice Gadoon avons interpellé trois gamines court-vêtues. Très courts-vêtues. A vrai dire il y avait même attentat à la pudeur vu que lesdites demoiselles étaient toutes nues.
Les avons sommées de nous présenter leurs papiers. Elles n'en possédaient pas présentement. Leur avons demandé de décliner leur identité, rogntudju.
L'aînée des trois a dit s'appeler Euphrozyne Kharitès, être la fille de Mathurin-Joséphin Zeus et d'Eurynomée-Aude Issava.
La seconde des sœurs, car il s'agit de sœurs a dit que pas du tout, leur papa s'appelait Hélios Iliaque et leur maman Eglé-Eglé Hellèdénôutre. Elle-même s'appelait Thalie et accusait son aînée de cacher son vrai prénom Charis.
La troisième a prétendu que les deux autres avaient bu et fumé et racontaient n'importe quoi. Leur père était Archibald Dyonisos et leur mère Coronis Corona, que c'était pas de la petite bière et qu'elle-même s'appelait Aglagla Aglaé.
- Pas du tout, à rétorqué l'aînée. Tu t'appelles Pasithée et tu es promise en mariage à Hypnos, l'opticien du village.
- Et toi , par Pausanias, tu t'appelles Cléta et je ne dirai pas les bruits qui courent sur toi, comme quoi tu es la spécialiste de la la sexualité en dehors du mariage !
- Arrête, Auxo, a dit la seconde. Si tu crois qu'on t'a attendue pour croquer la pomme et mener la danse !
Hégémone les a interrompues.
- En tant qu'aînée, si vous ne cessez pas de proférer des insanités, je vais faire appel à Antéros, Pothos et Thémis
- Parce qu'à titre grâcieux et avec constance mademoiselle joue les Bonacieux pour ces trois mousquetaires ? Laisse-moi rire, Phaenna !
L'agent de Santrèze et moi-même avons-mis fin à la diatribe des hétaïres en leur passant les menottes et en les poussant dans le fourgon où elles ont continué à raconter leurs salades.
Les avons mises en cellule de dégrisement puis avons tapé ce compte-rendu. Comme elles en étaient rendues à protester bruyamment et à nous dire d'aller nous faire voir chez les Grecs pour un motif que nous avons oublié, nous sommes allés ensuite terminer de surveiller la fête nationale qui est bien sympa aussi chez les Normands. Le Calvados vaut le détour et les gisquettes sont bien girondes.
Nos respects à vous-même et bien le bonjour à votre dame, Monsieur le maire !
***
- Bonjour. Ce serait pour déposer une plainte.
- Bien sûr, Monsieur. De quoi s'agit-il ?
- Je suis Monsieur Carzou, le conservateur du château-musée de Vascoeuil. Des individus malveillants ont profité de la fête nationale pour dérober dans le parc un groupe sculpté représentant les Trois Grâces.
- Les trois Grâces ? Vous savez leur nom ?
- Eh bien... A vrai dire, non.
- Nous non plus mais je pense que mes hommes les ont coffrées hier. Venez-voir.
Il entraîne le visiteur vers la cellule.
- Ce sont elles ? Vous reconnaissez les faits ? Euh, les fesses ?
- Miracle ! Dieu soit loué ! En me présentant ces fesses, vous me tirez une belle épine du pied !
- C'est à mon corps défendant. Je vous prie d'accepter mes excuses au nom de mes troupes. On a arrosé un départ en retraite hier soir. Je pense qu'ils se sont livrés ensuite, un peu imbibés, à un enlèvement de statue. Ca arrive souvent à Rennes aux statues des baigneuses de la place de Bretagne.
- Mais... nous ne sommes pas en Bretagne ?
- Nous non mais Brice Gadoon et Gwen.. Gwerlt... l'agent de Santrèze viennent d'être mutés ici par sanction disciplinaire. Le chouchen tape dur là-bas, plus que le soleil dans le ciel et je ne sais pas si c'est une bonne idée, pour leur reconversion, de les avoir envoyés en Normandie. Je vous ferai livrer la statue au château cet après-midi par ces deux idiots, ça leur fera les pieds.
- Merci infiniment à vous commissaire. Commissaire... ?
- Gérard Mancinque !
- Mille grâces à vous, commissaire Mancinque !
***
Après le départ de l'homme de l'art, le commissaire se replonge dans la lecture de « C'est un métier d'homme » et il pense :
- C'est bizarre que plus personne ne connaisse les noms des trois Grâces. Il me semble que DeMonac, Amazing et Gunther, c'est pourtant facile à retenir, non ? »
« Vous avez vu le groupe qui approche ? »
« Une classe de première apparemmant »
« Des petits jeunes, et les mecs à cet âge c'est un peu con, ils vont encore faire des réflexion sur le volume de nos cuisses »
« Moi j'aime mieux les ados que les vieux pervers qui ont acheté la carte de fidélité du musée pour venir nous reluquer tous les jours avec leurs yeux perfides ! »
« Tu as raison, mais demain c'est jour de fermeture nous pourrons nous reposer tranquillement »
« Sauf que l'homme d'entretien profite de cette journée pour nous passer sa chiffonette sur les fesses, et je n'aime pas trop ça »
« Ne te plains pas trop, regarde la Victoire de Samothrace, personne ne lui passe la main aux fesses et pourtant elle aimerait peut être bien ! »
« C'est vrai, nous ne sommes jamais contentes, je préfère effectivement être parmi vous, quitte à séduire malgré moi »
« Chut ! Ils arrivent »
Dans l'allée du parc les trois Grâces (ou les trois Parques selon votre choix) parlent tout bas.
Racontez cette surprenante scène et rapportez-nous leur dialogue.
-Défi proposé par Venise- merci à elle !
Nous attendons avec curiosité des nouvelles
de ce célèbre trio à l'adresse bien connue :