Défi #196
Cadeaux venus du ciel ...
Qu'allez-vous en faire ?
Faites nous parvenir vos inspirations à :
A tout bientôt !
Cadeaux venus du ciel ...
Qu'allez-vous en faire ?
Faites nous parvenir vos inspirations à :
A tout bientôt !
Professeur ici sous ce galet !!!
Vous pouvez y aller la batterie est raccordée.je mets les écouteurs.
Allez y j’enfonce la sonde dans le sable. Est ce que je suis à la bonne distance professeur ?
Oui oui vous y êtes j’entends la mer. Écoutez professeur.
Le professeur coiffé de son casque en aluminium d’où partaient de longues spirales était absorbé par les bruits qui parvenaient à son oreille.
Une suite de syllabes s’interposa au milieu de craquements puis des mots de formèrent.
« Je dois bien l’avouer je suis souvent allée dans des contrées inconnues » disait la mer en s’adressant aux galets.
« Mais nous nous n’allons jamais nulle part » répondaient les galets.
« « L’anarchie et le vacarme des mes vagues me précédent partout. »
« Et nous nous entendons seulement le clapotis qui chantonne allégrement au rythme de vos courants. »
Réduisez un peu le volume, criait le professeur, filtrez les aigus !!
De nouvelles syllabes, puis des mots accompagnaient les oscillations du sonoscope.
Le sonographe enregistrait la voix nasillarde des galets
Allez raconte nous des histoires criaient–ils en cœur.
Pressez vous disait elle le danger est imminent ils vous faut partir.
L’assistante ne quittait pas des yeux les écrans enregistreurs
Les écouteurs transmettaient aux deux savants des mots parfaitement audibles entrecoupés de craquements
Des phrases courtes frappèrent le tympan des expérimentateurs.
Vous serez un court instant sur une zone tiède, mais avant de vous enfuir avertissez les hommes. Disait la mer.
Attention criaient les galets nous sommes aveuglés !!
Des touristes ont étalé leur serviette sur la plage et recouvrent de leur pied les galets.
Le professeur a éteint le sonographe Il sait que désormais il n’y aura plus
"Les galets écoutent la mer
qui leur raconte des légendes"
peuplées de monstres, de chimères
de flibustiers de contrebande.
Elle décore son récit
de cônes et de porcelaines
y ajoute de-là de-ci
quelques bigorneaux et solens.
Quand l'histoire se fait tragique
viennent patelles et berniques
comme autant de mauvais présages
noircir le sable de la plage.
Mais viendra le tour des amandes,
et des pétoncles de saint-Jacques
venus d'îles paradisiaques
et les galets en redemandent...
Récolte du goémon |
Naufrage sur la côte bretonne Pierre-Émile Berthélémy, peintre normand (1818-1890) |
Les galets -comme dragées-
se répandent sur la plage
Enfants sortez vos râteaux
vos pelles, vos petits seaux !
Faites-en de hauts remparts
ornez-en tous les créneaux
de vos sablonneux châteaux !
Et puis écoutez la mer,
-le chuchotement des vagues-
au creux d’un beau coquillage !
C’est une jolie berceuse
qu’elle vous chantonnera
ou alors quelque légende
qu’elle vous racontera !
………………….
« Il était une sirène
qui attirait les gars laids
par son charme et sa beauté
son corps souple comme une algue !
Dans son filet les piégeait
et chacun elle embrassait
pour ensuite les rejeter
sur le sable de la plage
mais transformés en galets."
……………………….
Enfants, sortez vos râteaux
vos pelles, vos petits seaux
Les galets -comme dragées-
se répandent sur la plage …
* * *
Et voici la version mise en musique et chantée par Joe Krapov :
Grand merci à lui !
Je n’ai pas beaucoup de temps aussi je vous envoie, un tableau de ce vieil arbre au soleil couchant.
Il vous dit combien ici en Lorraine la mer nous manque.
La couleur orange va allumer je l’espère en vos coeurs la chaleur de cette fin d’été, que reflète cette image.
Le ciel tourmenté vous montre le vent du soir, gage d’une bonne nuit ou l’air n’est pas étouffant.
Le sol, l’arbre, comme les pierres revêtent la lumière, celle que je vous adresse.
Ecoutez la mer, les vagues une à une vous apportent la joie et la paix.
Asseyez-vous sur une pierre vous entendrez ma voix qui dit :
« Bonjour les amis ( amies) regardez comme nous sommes bien, heureux, partageons ce moment de calme et d’amitié, venez contre moi, nos joues orangées par le soleil face à la mer, nos mains jointes les unes aux autres, pour former une chaîne d’hommes et de femmes de bonne volonté qui ont envie de se faire plaisir , d’être en osmose avec les autres ne serait-ce qu’un instant, c’est cela le message de ce tableau qui vous parle »
Bonnes bises comme dirait une amie qui est une étoile de mer, et dont le coeur est de la nacre. KatyL
Ecoutez l’histoire de Jéjé, ce tout petit enfant
Qui, un jour, grimpa sur la digue et défia l’océan.
Jéjé avait cinq ans et n’était pas plus grand qu’un petit bout de zan…
Ce jour-là, la mer, en colère, tenait en respect tous ceux qui l’approchaient.
Elle se ruait sur les rochers, se fracassant contre eux comme pour les briser.
Ça faisait un moment que plus personne n’osait même la regarder…
Comme ça la rendait fière ! Toute en gerbes d’écumes, elle se faisait mousser.
Et voilà que Jéjé, sans peur, s’est avancé.
Ce tout petit bout d’homme, sur la digue, s’est campé.
En attendant ses cris ravis, la mer s’est fâchée,
De ses plus hautes vagues, elle l’a submergé,
Puis elle l’a secoué comme un jeune prunier.
Pensant l’avoir vaincu, elle s’est retirée
Pour découvrir l’enfant trempé, tenant encore debout
Les bras levés au ciel et riant comme un fou.
W - T'as vu des galets, Roger ?
R - Des galets, où ça ?
W - Ben sur la photo de MAP...
R - Ah ouais, MAP, la mer...
W - Elle est amère, MAP ?!
R - Non, elle n'est pas ma mère, elle est plus jeune que moi !
W - Plus jeune que toi ? Tu galèges, Roger ?
R - Mais non, regarde ses yeux rieurs, sa peau lisse...
W - Elle a une police, MAP ? Privée alors, pour surveiller sa plage ?
R - Ouais, tout juste, sa plage à Gérardmer... T'es con parfois, Walrus !
W - Parfois, Roger ?
J’avais toujours voulu la rencontrer, et puis un jour, elle accepta de venir à ma rencontre.
C’était à Ostende, une ville que je ne connaissais pas encore. Quand je descendis du train, mes oreilles sifflaient encore des grincements des roues rebondissant dans le quai souterrain à Bruxelles, mais le jour était ensoleillé et venteux et j’ai vite oublié les désagréments en me précipitant vers notre lieu de rendez-vous.
J’étais en avance, comme d’habitude, mais en retard aussi. Le long du parcours, je me demandais pourquoi j’avais attendu si longtemps pour rencontrer cette âme sœur – pleine de vie, houleuse, changeable, souvent froide, jamais calme, sauvage et libre, mais riche et vitale, quelqu’un qui savait bien garder des secrets.
On s’était donné rendez-vous à la plage. Le sable était beige et épais sous mes pieds et bien que cela fût le mois d’avril, je ressentais sa chaleur estivale et j’avais envie de m’y asseoir. Toutefois, je savais que si je faisais cela, je ne bougerais jamais plus et je ne retournerais jamais chez moi.
Alors, je continuai tout droit, jusqu’au bout de la jetée, admirant le bleu du ciel éclatant à l’horizon avant de fermer les yeux. Une larme de bonheur absurde tomba sur ma joue droite.
D’un coup, je humai son parfum, j’entendis sa voix et je sentis sa fraîcheur sur mon visage.
J’ouvris les yeux pour encore la regarder, celle qui venait à ma rencontre, celle dont j’admirais l’énergie, la soeur que j’avais connue toute ma vie sans jamais l’avoir vue – cette magnifique mer du Nord.
Galet bleu sous le pas de la dame alanguie
Tu connais le secret de l’océan brumeux
Son appel de dément, sa fureur, sa folie,
Et ses hérissements de dragon caillouteux
Galet bleu endormi sur la grève où somnole
Le soleil du matin que l’été a surpris
Ta rondeur adoucie ressemble à une étole
Eclaboussée d’argent par-dessus le surplis
Galet bleu échoué sur le sable de l’aube
Tout bruissant du parfum échappé des lichens
Galet bleu que le flux et le reflux érodent
Ton mystère se tait à l’appel des sirènes
Vague, vague, vaguelette
Raconte-moi le monde si grand,
Bateaux pirates ou goélettes
Et ces marins qui virent au vent.
Petit galet, galet si blanc
Oui, certes le monde est grand,
Petit galet si rond, si doux,
Ecoute aussi comme il est fou.
Vague, vague, vaguelette
Conte-moi les légendes inouïes
Celle d’Ulysse, celle des squelettes,
Du bateau fantôme englouti.
Petit galet, galet si blanc
Il y en eut beaucoup de vaillant
Pour défier ma puissance monstrueuse,
Quand Poséidon me fait si coléreuse.
Vague, vague, vaguelette
J’aime de Jason la folle aventure,
Et cette toison aux mille facettes,
Et puis Surcouf riant dans sa mâture.
Petit galet, galet si blanc,
Suis triste d’en avoir pris tant et tant,
Colas ou Tabarly qui m’ont tellement aimé
Dans les abysses, je les ai couchés.
Vague, vague, vaguelette
Tu as la vie aussi et les poissons d’argents,
Tu vois tant de ports et de trinquettes,
De misaines, de drisses et de haubans.
Petits galet, galet si blanc
Ecoute aussi mon murmure apaisant,
Quand mon clapot caresse ta douceur,
La lune m’appelle, zut, c’est déjà l’heure…
Les algues
(chanson de la littorine)
Ce jour-là, les galets qui se couchent généralement sur le sable du littoral breton s'étaient tous tus. Ils avaient comme disparu. Je les imaginais alors envahissant toutes les crêperies qui poussent comme des champignons sur nos côtes, pour rejoindre leurs bonnes amies. Galets et galettes bretonnes enfin réunis.
Ce jour-là, alors que je me promenais sur une plage au bord de la Rance, je m'amusai à ramasser des coquillages avec mes enfants.
Et, en la glissant délicatement dans ma main gauche, voici ce que me chanta, verte de rage, une jolie littorine, née jaune citron :
Regarde la mer qui ramène les algues
Sur la plage
Tu as vu comme elles ont l'air vague
On les dirait sans âge
Les goémons nous narguent
Sur le sable ils nagent
Mais regarde les algues s'échouer sur la plage
Ca te changera un peu de paysage
Regarde mes yeux
Comme ils sont deux
Le ciel nuageux
Comme il n'est pas bleu.
Regarde les beaux châteaux de sable
Que font ces enfants,
Et ce voilier au large
Qui avance dans le vent,
Comme les flancs de ces barges
Filent droit devant.
Mais regarde les algues s'échouer sur la plage
Ca te changera un peu de paysage
Regarde mes lèvres
Comme elles sont gercées
Au loin le Cap de la Chèvre
Et non, ce n'est pas Jersey.
Hey ! T'as vu ce mec tout nu
Qui mange sa banane
Il se l'enfile ni vu ni connu
Comme un jet de sarbacane
Les algues sont comme de la glu
Sur son corps mé-lagon-man !
Mais regarde les algues s'échouer sur la plage
Ca te changera un peu de paysage
Regarde le sel
Qui fait péter le feu
Au loin le Cap Fréhel
Et non, ce n'est pas l'île d'yeu
Mais regarde les algues s'échouer sur la plage
Ca te changera un peu de paysage
Regarde mes yeux
Comme ils sont deux
Le ciel nuageux
Comme il n'est pas bleu.
et pour écouter la chanson de la littorine :
A chaque marée montante, la mer arrivait avec une nouvelle vague de plaisanteries stupides, de devinettes et d’attrape-couillons dont elle faisait cadeau aux galets :
- Pincemi et Pincenous sont dans un bateau. Pincemi tombe à l’eau. Qui est-ce qui reste ?
- Pincenous ?
Et la mer pinçait les galets et rigolait bien.
La fois suivante, elle leur demandait :
- Est-ce que vous avez déjà glissé dans la piscine ?
- Non, répondaient les galets.
- Et manié le béton à la tonne ?
- Non plus.
Et la mer s’écroulait de rire.
- Pourquoi tu ris ?
- Ce sont des contrepets. Si vous changez deux lettres de place ça prend un tout autre sens.
- Manier le tét… Ah oui, tu nous as bien eus, disaient les galets !
Douze heures après elle disait :
- Il fait beau et chaud aujourd’hui
- Oui ?
- Allez je vous aide, c’est aussi un contrepet !
- Il fait chaud et beau ? Mais ce n’est pas drôle ?
- C’est parce que c’est un contrepet belge !
- Ah ?
Et la mer se pliait de rire de plus belle.
La fois suivante :
- Savez-vous pourquoi les paquebots belges ont trois cheminées ?
- Non . C'est un contrepet ?
- C'est parce que les transatlantiques !
- ???
- C'est une devinette absurde que j'ai piquée à Gotlib !
Et la mer se couvrait de rides sur toute sa surface à force de rire.
Et toutes les douze heures, la même situation se répétait sur la plage de Saint-Jean-Cap-Ferrat.
La mer sans arrêt roulait ses galets.
"Les galets écoutent la mer
qui leur raconte des légendes
....."
Max Alhau
A vous maintenant de "légender" ....
et d'envoyer ce que la mer vous aura conté
à
A bientôt, à la marée montante !
J’ai toujours rêvé
D’être seule au musée.
De pouvoir admirer,
Sans être dérangée,
Les œuvres exposées.
Contempler la Joconde
Plus de quelques secondes,
Pouvoir s’en approcher
A presque la toucher…
Pouvoir déambuler,
Sans être bousculée.
Errer de salle en salle,
Dans un silence total.
N’entendre résonner
Que le bruit de mes pieds…
Avoir le privilège
D’échapper au cortège
Des touristes entassés
Devant les œuvres d’art
Comme sur un quai de gare
A dix-huit heures, le soir…
On peut toujours rêver,
C’est pas prêt d’arriver
En tout cas, pas au Louvre
Ni au musée d’Orsay !
Rive de Gier, le 12 Mai 2012.
Venez donc me rendre hommage, à moi, la plus belle des manchotes !
Vous qui détournez les yeux quand la jeune fille en fauteuil passe près de vous, quand l’aveugle croise votre chemin, quand des mains bavardent pour se parler. Belle revanche des handicapés !
Et bien moi, vous m’admirez, vous me trouvez belle, vous n’arrivez même pas à imaginer mes bras perdus.
Quoi ? Vous cherchez encore qui vous parle ? Moi : Aphrodite de Mélos !
Comment ça qui ? Aphrodite de Mélos vous dis-je ! C’est mon nom, le vrai, pas ce sobriquet ridicule que vous me donnez : Vénus de Milo, d’abord parce que je suis belle et bien grecque ! Alors vos latinades de pages roses…Et puis Milo c’est du grec moderne alors bonjour l’anachronisme !
Appelez-moi par mon nom, nom de Zeus !
Déjà, vous croyez que ça me fait plaisir que tous vos regards se posent sur ma quasi nudité, moi qui étais si pudique.
C’est un coup du sculpteur, seul un homme peut vous faire un coup pareil : Il me demande de poser. Moi, la veille, évidemment, le grand jeu : Une demi-journée aux bains, épilation, masque à l’argile, massage…Le matin, une heure pour choisir ma plus belle tunique, un fil de laine arachnéen au tombé impeccable, une fibule d’or ciselé, mes deux bracelets d’ivoire, encore une petite retouche à ma coiffure et hop ! Rayonnante, magnifique !
Son atelier : Une esplanade poussiéreuse ! Il avait juste tendu une toile épaisse pour me protéger des curieux, il me regarde à peine et lance : « Déshabille-toi ! »
Ah ! Mais je lui ai bien dit qu’il n’en était pas question, et que pour qui il me prenait, et que j’étais une femme respectable, et que ceci et que cela…
« Arrête ton char et pose tes fesses là ! » Vous voyez un peu la délicatesse du personnage !!
Mais bon, vous voyez aussi le résultat : Grossier mais pas manchot, lui.
J’ai presque 3000 ans et pas une ride ! Mon corps de chair est depuis longtemps poussière…Mais mon essence est là, dans ce bloc parfait.
N’empêche de tout ce temps pas un seul qui n’ait eu le tact de me proposer une petite toge de lin, une cape pour me couvrir : rien !
Non, vous pensez ! Bien trop occupé à mater mes petits seins parfaits, ma chute de reins affolante, ma cuisse solide ou mon nez élégant…
Mais, l’air de rien, moi aussi je vous regarde, vous, les curieux. J’aime ceux qui restent bouche bée, émus sincèrement par ma beauté intemporelle.
D’autre fois, c’est nettement moins marrant, tenez hier même, deux petites péronnelles d’une classe de seconde : « Ben dis donc, elles étaient plutôt grosses les dondons grecques ! »
Non mais j’t’assure ! Y’a des baffes qui se perdent et une mandale de manchote, tu verras pas ça souvent…Hihihi…Enfin, j’dis ça, j’dis rien hein…De toutes façons moi j’m’en fous, je sais rester de marbre…Hihihi Pfiou !!