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Le défi du samedi
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27 août 2016

Défi photo #418

9ème et dernier défi

des Vacances

avec cette photo :

Donner la papatte en toute confianceMerci à toutes et à tous pour

votre présence estivale. 

La semaine prochaine c'est la rentrée !

Nous retrouverons de nouveaux sujets

et aussi différentes photos

pour le plaisir de découvrir

chacune de vos participations !

A tout bientôt 

à

samedidefi@gmail.com  

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27 août 2016

Se sont laissé tenter par le démon de la colorisation

27 août 2016

Les mots venaient de loin (petitmoulin)


Les mots venaient de loin
Du lointain murmuré
Où la main malhabile
Errait en inconnu
Où l'été parlait bas
À la nuit désirante
Les mots venaient de loin
Pliés dans le silence
À l'abri d'une rose

27 août 2016

LES CARTES ILLUSTREES (Lorraine)

 

            Si je collectionne les cartes illustrées, ne vous moquez pas , c’est une si ancienne haitude !. A six ans, combien d’heures silencieuses n’ai-je pas charmées par ces visages de jeunes filles qui étaient alors à la mode et témoignaient d’une pensée amoureuse ! Mes frères sortaient de leurs tiroirs les Suzette et les Marguerite oublieuses ou oubliées, et je les rangeais précieusement après des chiens chapeautés balayant la cour ou du chat penaud affalé contre une borne et qui disait : « Je vous attends ! ».

            Quand mes frère furent au régiment, ils m’envoyèrent des piou-pious, la sérénade de Pierrot, des lunes ivres, des Noêls au champagne. Ma sœur Lizzie s’était fiancée et nouait d’un ruban rose les billets qu’elle enfermait dans un secrétaire. Quelquefois, elle dénouait ce ruban et sortait de dessous la liasse une carte ancienne, qui montrait un jeune homme dans un cœur ! Quand je sus lire, j’épelai que la « chère Lizzie » désespérait René, notre ami de toujours. Comme la chère Lizzie était sage, elle ne répondit pas aux aveux et j’héritai ainsi l’une après l’autre, des supplications , des révoltes et enfin de l’adieu. J’ai gardé si longtemps ce bagage sentimental que je le confonds parfois avec mes propres souvenirs.

            C’est en mémoire de ce temps merveilleux de l’enfance que je garde les cartes illustrées...

 

27 août 2016

Les cartes postales (Pascal)


Ardu, le challenge de cette semaine ! Je vais téléphoner aux défiants que je connais, ceux qui laissent gentiment leurs impressions sous mes textes, pour savoir ce qu’ils en pensent, et peut-être que je trouverai une bonne idée…

« Hello Joye, what do you think about the subject of this week ?... »  

« Hum, hum…»

« Je te réveille ?... Désolé, c’est à cause de cet intraitable décalage horaire !... Quelle idée aussi d’habiter l’Amérique !... Pourtant, un simple pont d’océan nous sépare !... »

« Ho… (bâillement) je vais bien trouver quelque chose qui colle à cette affaire ! Les cartes postales surannées ont gardé le charme inextinguible d’antan, leurs sourires sont inaltérables et leurs « je t’aime » avaient encore toute leur valeur à cette époque… »

« Salut Joe, tu as des idées quant au sujet de cette semaine ?… »

« Oui, ce n’est pas compliqué ! Avec des métaphores fort à propos et des bons mots, je vais enrober tout cela dans des belles phrases un rien déjantées et foncièrement spirituelles !... Je vais citer quelques auteurs, chercher des références adéquates, balancer des liens utiles vers You Tube, pour corroborer au mieux mon texte, trouver aussi des cartes postales anciennes et rigolotes à afficher, et le tour sera joué !... »

Dring… Dring… Dring… Encore à la besogne, il doit naturellement s’amuser à organiser ses rimes avec Bourgogne, celui-là…

« Bonjour Vegas, tu es enfin revenu de vacances ? Tu nous manquerais presque avec ta vision tellement décalée et élégante des choses de ce monde... Et comment vois-tu le défi de cette semaine ?... »

« Fi des mots savants, des aventures pour les Nuls et des blasphèmes faciles ! Je vais mettre l’inspecteur La Bavure sur l’affaire ! Je vois bien une histoire de vieilles cartes postales de contrebande. Oui, en souriant, on va du Mans (dûment) franchir les frontières du Temps !...  On va rilletter !... (de Rillettes of corse)…  

« Bonjour Bongopinot, tu as des idées par rapport au sujet de cette semaine ?... »

« Je vais mettre des vers aux pieds d’argile à cette aventure de cartes postales si docile. Ce sera doux, chaud et sincère. Dans mon monde fantastique, tout est beau, tout est lumineux, tout est Amour comme l’aura brillante inondant une image pieuse ; j’ai banni le mal, la souffrance et l’opprobre. On vit mieux quand on s’est défait de ce manteau de carcan tellement… épineux… »

« Salut Walrus !... Et toi, comment tu vois ça ?... »

« Ho, je vais faire sobre, comme d’habitude ; j’irai d’un bon jeu de mots, peut-être, si j’en ai envie, s’il fait beau, et s’il me passe par la tête. Je serai bref, comme dirait Pépin. Un cartésien comme moi, parler de cartes postales, tu imagines ?... C’est une gageure !... »  

« Bonjour Laura, comment as-tu envisagé le sujet de cette semaine ?... »

« Moi, je vois ça de ma fenêtre, forcément ensoleillée ; la personnalité de mon écriture m’autorise des paraboles à mes seules sentences heureuses ; mes souvenirs sont ma trousse de voyage et ma plume saura bien me guider vers mes meilleures aspirations… »

« Bonjour Jack, quelles sont tes idées pour les adapter au mieux au défi du moment ?...»

« Facile !... Je vais accommoder ces cartes postales au meilleur profil des billets de mon voyage ! Avec ces sourires en devanture, j’ai plein d’idées de grands paysages ! Tu verras, je ne suis pas encore au bout de mon aventure !... »

« Bonjour Marco Québec, comment appréhendes-tu le sujet de la semaine ?... »

«  En vers et contre tous !... Je saurai faire perdurer la douceur sur les visages énamourés de ces cartes postales ; je sais déjà leurs questionnements et leurs réponses, la révérence de leurs majuscules, la force de leurs allégories, l’énigme de leurs points de suspension, et la justesse de leurs signatures si penchées. Je vais mettre du soleil entre mes mots et on bronzera d’Amour véritable entre le clair et l’obscur, jusqu’au point final… »

« Salut Alain André ! Comment vois-tu ce défi, en cette fin d’août ?... »

« En poème, bien sûr !... Un poème avec des mots faciles, un poème rempli d’entrain, avec des rimes heureuses qui se retrouvent en se donnant la main, avec des mots au réel pouvoir tactile ! Je mettrai tout cela en musique, un rien comique, un rien tragique, même pas biblique, rien que de très ludique !... »

« Venise ?...  Fait beau en Italie ?... La consigne, tu la vois comment ?... »

« Avec mes mots, bien sûr ; des mots embrouillés, des mots en désordre, des mots qu’il faut déchiffrer et remettre dans une logique qu’on s’approprie comme une conclusion inéluctable. Se faire comprendre, c’est autoriser le lecteur à la mansuétude d’apprendre à se retrouver lui-même… »

« Et toi, Pascal, que penses-tu de ces cartes si… postales ?... »

« Tu sais, après les vielles pierres, les vieux jeux, ces vielles cartes n’ont pas l’heur d’exciter mon mental… Au contraire, elles me fichent un sacré coup au moral. J’aimerais plutôt les falbalas d’un coucher de soleil, un de ceux qui émerveillent, un de ceux sans nul autre pareil, un coucher de soleil comme une fin de rêve, une apothéose, ce genre de chose… juste avant le réveil…

Dring… Dring… Dring… les autres n’ont pas répondu…

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27 août 2016

Une enveloppe retrouvée (Marco Québec)

 

J’ai retrouvé parmi de vieux cahiers
Une enveloppe qui m’était adressée

L’adresse sur l’enveloppe me dit
Que j’habitais alors dans un autre pays
Je vois qu’elle provient d’un ami
Apparu à cette époque de ma vie
Le prix du timbre qui est apposé
Indique qu’elle a été postée
Il y a un bon nombre d’années
Le papier est vert clair
Probablement une carte d’anniversaire

L’enveloppe recèle en effet
Une carte de souhaits
Un enfant en pyjama
Est assis sagement
Et serre de ses deux bras
Un ourson tendrement

Le message est court
L’écriture appliquée

Cher ami, je t’envoie plein d’amour
Et une tonne de baisers

L’auteur a signé son prénom
Un prénom de garçon

Remonte encore aujourd’hui
Le trouble qu’avaient produit
Ces quelques mots
Des mots pourtant si beaux

La carte est retournée
Rejoindre mes vieux cahiers
Pendant que j’essuyais
Les larmes qui coulaient

 

27 août 2016

C'est toute une histoire...(par joye)

Je n’ai jamais eu de fête.

Oui, je sais, pas très catholique.

Ni française, ni canadienne, l’ignoble Protestante que j’étais n’a jamais eu droit ni à un nom de sainte, ni à une fête. À mon baptême, je n’ai même pas eu de marraine ou de parrain. Oui, je sais, c’est un sacrilège !

Vous aurez noté que j’ai dit « Protestante que j’étais ». La simple vérité, c’est que je ne me considère plus chrétienne. Je ne suis pas agnostique non plus. Je me dirais athée, mais si je le fais, il faudra que vous le gardiez pour vous-mêmes, chers lecteurs, parce que, où je vis, c’est encore considéré comme quelque chose de terrible, et, pire, les gens d’ici n’ont jamais lu l’Enfer de Dante, le grand poème qui dit que Dieu envoie les athées dans une partie d’enfer beaucoup moins cruelle que celle réservée aux agnostiques.

Au mieux, je me dirais humaniste, mais là, je m’égare, parce que mon sujet serait que je n’ai jamais eu de fête, ni de nom de saint, ni des sponsors genre marraine-parrain.

Hélas, c’est comme ça. Sortez vos mouchoirs...

Euh, j’imagine quand même que je pourrais m’inventer une sainte patronne…on m’a parfois traitée de Sainte Nitouche, mais je ne connais pas vraiment son histoire. Je ne crois pas que celle-là ait été brûlée vive ou jetée aux lions non plus, comme il convient aux vrais saints. Après tout, s’il faut une vraie martyre qui a vécu un vrai martyre même chichement intéressant, il me faudra choisir quelque chose de plus fructueux.

Et La Sainte-Glin-Glin n’a pas de date non plus, si j’ai tout bien suivi. C’est peu commode.

Alors, bon, laissez-moi réfléchir…

Eh bien, j’ai trouvé. 

J'ai l'honneur de vous présenter la très Sainte Défiante de Çamedy, ancien village au lointain pays de la Cambrousse. C’était une femme pieuse qui a choisi une vie de sacrifice à la langue française toute seule dans son coin perdu de L’Anglo-américanophonie. Chaque samedi, elle faisait son offrande aux dieux et déesses de l’Académie, mais seulement le samedi. Son symbole est une plume d'oie avec laquelle elle écrit. Pour son martyre, chaque samedi elle se saignait aux quatre veines pour trouver de quoi écrire (eh non, pas vraiment, mais pourquoi laisser à la vérité de gâcher une belle histoire sainte, hein ?),

Là Défiante est la sainte patronne des allophones iowaniennes et des chatons blancs et noirs. Sa fête, c’est le 27 août – ça tombe bien, c’est aujourd’hui !

Ô vous, les héritiques, vous doutez de son histoire ?? Ben, regardez, il y a même photo :

camedy

27 août 2016

LE CARTOPHILLE (Alain André)

Cartes

 

-Ah, vraiment ?… tu fais la collection de cartes de vœux ? Anciennes ? Et tartes ? Des cartes tartes ?

 -Ah ? …-Plus elles sont tartes et plus elles ont de la valeur ! Heu… commerciale ?...

 -Non, à tes yeux, pour toi ? Ah, ouais ! Bon ! Et bien ! Tous les gouts sont dans la nature, hein ?

-Moi… C’est les femmes que je collectionne! Enfin,…c’était… parce que maintenant… : MMS !... Tu ne connais pas le principe MMS ? -Au début, c’est : Matin, Midi et Soir  ; Après, c’est Mardi,  Mercredi et Samedi ; …  Vers soixante ans : Mars, Mai et Septembre ;  Et enfin…Mes Meilleurs Souvenirs !

-Oui, ben, on fait c’qu’on peut, hein ?...  enfin, plus  beaucoup, c’est mécanique, c’est dans les gênes ( et quand  y a gène, y’a pas d’plaisir !)

-Et puis, quand je parle de collection, ce n’est  pas tout à fait vrai ! Parce-que les meufs, je ne les gardais pas ! Non, en fait, je collectionne juste le souvenir  de l’aventure, comme des madeleines, tu vois ?... De Proust !... Non ? Tu vois pas ? Bon, ça ne fait rien !

-Revenons-en à tes cartes postales : Tu collectionnes aussi les timbres qu’il y a dessus ?

– Non ? -Mais faut qu’il y en ait, des timbres, dessus… Parce-que si elles n’ont pas circulé, c’est pas bon, si ? …

-Ah, tu t’intéresses surtout aux textes écrits au dos !... Oui, je vois, tu vis par procuration : « Mon gros loup que j’adore ! », tu le prends pour toi, c’est ça ? Mais sur celle-ci : « Je rêve de tes seins merveilleux, ma douce amante » ! Ah ! Oui, tu te mets à la place du galant !- Ben, c’est bien joli, mais tu ne sais pas c’qu’elle a répondu, la minette ! Enfin, si c’était une minette !  Et puis, t’as belle mine avec tous ces mots qui n’étaient pas pour toi !

-Et moi avec ma collection de souvenirs ? J’ai belle mine aussi ?... Ouais, si tu veux, mais moi, c’est mes souvenirs à moi… les miens, tu vois ? Et moi, quand la mémoire m’aura quittée… Et bien, tu vois, je mourrai…  Parce que la vie, c’est le souvenir qui en assure la continuité !

Si j’ai jamais été fidèle ? Si, si, tout le temps : Une seule à la fois ! Un seul souvenir à garder par période, mais foin du mariage, avec ses déclarations dégoulinantes de mièvrerie, d’hypocrisie, de doucereuses inepties, de serments murmurés ou déclamés fièrement devant un pitre enrubanné !

Il m’a toujours semblé bizarre,  ce serment d’unicité, rien ne me semble aussi incompatible avec notre animalité que la monogamie : Combien d’animaux sont-ils  monogames sur terre ? A part les curés et les bonnes sœurs ( et encore, faut voir !)

Ou alors, on est monogame par paresse !

C’est tellement fatigant, la drague ( excitant, mais très fatigant ! ) Alors, certains se lovent dans le creux de bras tendres et langoureux, enveloppants, protecteurs mais trompeurs d’une déesse multifonction, d’une robote pratique et reposante, un ersatz de l’amour, le contraire de la passion !

L’amour, c’est parfait au début, puis ça devient vite douloureux : On ne supporte pas l’éloignement de l’autre…Et puis, les femmes  veulent toutes un enfant, très vite ! Non ! Pas de descendance pour moi ! trop de responsabilités ! Trop de tracas, de soucis, d’inquiétudes ! Célibataire et heureux ! Sans attaches et sans chaînes ! Alors, oui, j’ai collectionné les bonnes fortunes (les mauvaises aussi)

 Le mariage est une chose tellement sérieuse que nos anciens ne  laissaient pas la décision aux amoureux, mais aux froides exigences de la pérennité de l’espèce et de la  comptabilité familiale : « Not champ plus le champ du René, cha fait deux champs, vain dieu ! » : On ne demandait pas à la fiancé d’être jolie, mais on supputait  ce qu’il y avait sous l’matelas du papé !

Mais c’est pareil pour les collections, la fidélité du collectionneur pour un seul type d’objet me trouble beaucoup. Pourquoi, uniquement des cartes postales ? Et des vœux ? Parce que, encore, avec des photos de villes, de monuments, ça peut avoir un certain intérêt, voir par exemple un bâtiment qui a disparu, comme le palais du Trocadéro, par exemple, ou le champ de Mars sans tour Effel…

-Il y a des mecs qui collectionnent n’importe quoi : Tu savais qu’il y a des collectionneurs de pots de chambre ?

https://www.francebleu.fr/infos/insolite/sa-passion-le-pot-de-chambre-1445697063

 D’autres  exemples incongrus :

https://andrela107.wordpress.com/2010/11/06/le-plus-etrange-collection-10-photos-texte/

 

(Il va sans dire que le personnage qui interview le collectionneur n’a aucun rapport avec moi)

 

27 août 2016

O combien! (Laura)

O combien de cartes postales, ai-je envoyé
Au gré de mes déménagements et voyages!
O  combien de cartes  de voeux ai-je envoyé
Des cartes pour les anniversaires et les fêtes!
 
O combien de stylos ai-je usé, de timbres collé!
O combien de mots ai-je écrits, reflets de mon âme!
O combien ai-je aimé, ai-je téléphoné, ai-je pensé
A ma famille pour leur dire que je les aime
 
O combien de secondes, de minutes, ai-je passé
O combien d'heures  pour le choix de la carte idéale
Celle  qui irait avec le paysage d'âme envoyé
Et avec le destinataire, notre relation, sa différence
 
J'ai semé mes petits cailloux au fil de mes pensées
Images et mots   pesés pour tomber au plus juste
Des dates, des événements et des personnes visées
Si peu de cartes écrites à la va vite!
 
O combien de ces cartes  sont tombées à côté!
De leur but: aussi vite oubliées qu'elles
Avaient été longtemps muries et  pensées.
Remisées même aux cachots de la mémoire
 
O combien de sentiments sincères exprimées
Pour si peu de retour, pas un merci, même
Même si ce n'est pas obligé, on l'espère
Si peu  de paysages ou de mots commentées
 
O combien de silences face à des cris étranglés!
O combien d'indifférence répondant à l'intense
Besoin d'amour et d'intérêt seulement demandé
Si peu de demande et aucune réponse exprimée!

27 août 2016

Photos d'hier par bongopinot

Cartes



Photos du passé
Jeunesse figée
Marquent le temps
Et les histoires d’antan

Portrait d’une mère
Avec un bouquet de fleurs
Son sourire éternel
Elle restera belle

Quelques mots écrits
Qui arrivent vers lui
Témoignent d’un amour
Qui durera toujours

De très jolies cartes
Qui marquent les fêtes
Ou l’anniversaire
D’un père ou d’une mère

Précieusement rangées
Ou bien encadrées
Et passent les années
 Mais rien n’est effacé

 Le père a dans son portefeuille
Qui gentiment accueille
Des souvenirs présents
De tous ses enfants

Des mots griffonnés
Des dessins pliés
Il les sort de temps en temps
Tout en souriant

27 août 2016

Mystère et boule de gomme (JAK)

 

Cette dernière semaine a été éprouvante moralement pour Suzanne.

Il lui a fallu débarrasser la vieille maison de sa mère, où elle vécut une partie de son enfance, et devenue maison de vacances abandonnée.

Vendue à un promoteur pour démolition. Il parait qu’un bel immeuble moderne y prendra place.

D’antiques meubles furent bradés par un brocanteur d’avantage véreux qu’eux, mais il fallait faire vite.

Les déménageurs devaient arriver en fin de semaine

Aussi a-t-elle profité de ce délai pour faire un tour dans le grenier où elle a tant aimé fouiner dans sa jeunesse

 Un album, au fond d’un coffre, a attiré son attention : sa mère y avait gardé des cartes postales. Elle a feuilleté l’album, machinalement, mais trois d’entre elles l’ont intriguées et longtemps elle les a   examinées pour comprendre.

 

Cartes

 

La première adressée à sa mère, elle ignore totalement qui est ce Pierre, le signataire. Sa mère avait-elle connu un Pierre avant son père ?

La seconde adressée à sa mère et à elle-même, le plus intriguant, la signature Arsène alors que le prénom de son père était François. Elle n’a jamais entendu parler dans la famille d’un quelconque Arsène

La troisième, adressée celle-ci ci à sa grand-mère Pierrette, Elle n’y reconnaissait          pas sa propre écriture ; une de ses grands-mères se nommait bien Pierrette, mais elle, Suzette, à l’époque où elle est écrite n’était pas encore née, et elle était la seule   petite fille de la famille. Pour quelle raison a-t-elle été conservée précieusement avec les deux autres sur une même page de l’album ?  Cette carte était cependant signée <

Des mystères dissimulés dans la famille ? Des non-dits, maîtres muets de la destinée ?

Cela pourrait être la cause de son caractère ombrageux et déconcertant ?

 

 

Voici les textes au dos des trois photos    

1

ja1

 

2

ja2

 

3

ja3

 

Il lui revient en mémoire, avoir saisi des silences dans son enfance, lorsqu’elle entrait brusquement dans une pièce où sa mère, Marie, bavardait avec sa meilleure amie Linette.

 

Elle ira voir Madame Irma et vérifiera si elle a bien une boule de cristal, pour peut-être connaitre la vérité, car elle désire ardemment éclaircir ce mystère, n’ayant plus de proches pouvant la mettre sur la voie de ce dilemme ?

 

 

« PS Signification de mystère et boule de gomme

Vous savez que, chez une voyante, la boule de cristal permet de découvrir un certain nombre de choses, passées ou à venir, et à expliquer certains mystères concernant la personne qui consulte l'experte en divinations. Il va de soi que c'est la limpidité du verre qui favorise ces découvertes étonnantes (pour qui y croit).

Mais si, à la place d'une boule de cristal, madame Irma utilise une boule d'un matériau sans transparence, comme une boule de gomme, par exemple, elle ne pourra rien voir et le mystère restera inexpliqué. »

  vu  sur www.expressio.fr/expressions/mystere-et-boule-de-gomme.php

 

Mais peut être devrait- elle mieux imaginer et écrire une histoire qui serait plus salvatrice. Genre roman à l’eau de rose par exemple

 

Allez tchao à la semaine prochaine

20 août 2016

Défi photo #417

Huitième défi photo

de l'été :

Cartes

Envoyez vos participations à

samedidefi@gmail.com

A tout bientôt !

20 août 2016

En ont fait des camions

20 août 2016

Smiley (Pascal)


Cet après-midi, mon petit-fils me rend visite. Ma fille et son mari travaillent à l’étranger et ils ne viennent que trop rarement en France. De temps en temps, quand ils pensent à moi, ils m’envoient des belles photos de lui, au moment de son anniversaire, des grandes vacances, ses premiers pas, son premier vélo… Bien en évidence, j’en ai posé sur ma télévision ! Lui et moi, on se regarde pendant des longs moments et souvent, je m’endors à la sieste avec cette seule contemplation silencieuse. Bien sûr, chaque année, j’envoie un chèque pour mettre dans son petit soulier, sous le sapin de Noël. La dernière fois qu’il est venu, il ne marchait pas encore. Aujourd’hui, il doit être dans sa sixième année. Je vais l’occuper, je vais trouver de quoi l’amuser, ce petit...

La toupie ?... Quand elle tourne vite, c’est comme un dessin animé qui défile devant les yeux ! Jadis, c’est mon père qui me l’avait offert ; je ne sais pas pourquoi, elle m’a toujours accompagné. Elle est un peu mon porte-bonheur, ma roue de la fortune ; quand je l’active, il me semble que ma vie défile en arrière jusqu’à ce fameux jour de récompense. Hypnotisé, je m’enroule autour et je suis sur un manège d’antan… C’est vrai, depuis, la peinture s’est écaillée. Moi, je le connais par cœur, mais mon petit-fils n’arrivera jamais à comprendre le carrousel des images emballées…
Le biplan à moteur en bois, avec la grande hélice peinte en rouge ?... Assis dessus, il pourra faire le tour du salon en appuyant fort sur les pédales ! Tant pis s’il renverse des chaises, bouscule les pots de fleurs, effraie le chat, et s’il heurte le meuble de la télé ! Hé bien, on ramassera ses photos de baptême si elles tombent !  Il est peut-être trop grand pour jouer à pédaler… Mais non, je l’encouragerai à un vol direct entre la cuisine et la salle de bain ; on retombera en enfance tous les deux…
Comme il va entrer à la grande école, si j’allais chercher ma vieille boîte de chiffres et de lettres ?... Rien de tel pour apprendre à un gamin à compter et décortiquer l’alphabet !...

Ha, j’en ai fait des châteaux de cubes, des empilages de chiffres et des tas de lettres ! J’y passais des heures et des heures ! J’associais des voyelles et des consonnes, je tentais des liaisons phonétiques et je finissais toujours par rigoler de l’incongruité de mes babillages ! C’était mon Jumanji de l’époque. Je crois que c’est le plus beau jeu que mes parents m’ont offert à Noël, même si je devais le partager avec ma jeune sœur.

Le W : Wagon ! J’ai su l’écrire avant d’en voir un ! Et je peux dire que je l’ai écrit quelque fois !... Je m’étais trompé en rédigeant ce mot et le maître m’avait ordonné de le copier cent fois ! Sur les aiguillages de ma feuille quadrillée, tous ces wagons à la queue leu leu, c’était mes trains de marchandises et mes compartiments de passagers ! En tout petit, je dessinais des têtes de voyageurs à la fenêtre du O ! Gares, locomotives, rails, ballasts, voyages, distances, tout ça, c’était dans mes wagons ! C’est bien simple : quand j’ai eu fini décrire mes lignes de punition, je voulais être chef de gare ou globe trotter, je n’arrivais plus à me décider…
Le Z de zoo ! Je ne savais même pas ce que c’était, un zoo. Un grand parc grillagé avec des animaux sauvages à l’intérieur ? C’était la définition de notre instituteur ; cela échappait à mon entendement de gamin. Comment pouvait-on capturer des lions, des gazelles et des éléphants, pour les emprisonner ensuite dans un zoo ? Ils n’étaient plus sauvages, alors !... Enfin, j’y avais rajouté des zèbres, des zébus et des zibelines pour qu’ils soient moins dépaysés…
Le Y ! Moi, je croyais que c’était une lettre grecque ! Les athéniens avaient dû nous l’apporter dans les temps anciens pour parfaire notre alphabet. Dans la foulée, et pour l’occuper avec des mots, on l’a mis en avant pour faire le pluriel d’œil. Yack, yéti et yapock rejoignaient naturellement le zoo. Yaourt s’écrivait enfin de la bonne orthographe et je me disais que ce mot était bien difficile à écrire pour quelque chose d’aussi facile à manger…
Le X ! Elle était drôle et grave, cette lettre ; c’était comme un panneau de barrage à la fin du mot. Comme de juste, œil au pluriel, c’est yeux avec un X, comme cela on place deux lettres compliquées dans le jeu de Scrabble. Si en mathématiques, X, c’est l’inconnu, comme né sous X, Emmanuelle aussi avait son film X et le xylophone, sa tessiture… Je vais mettre les plus belles lettres en avant ; peut-être qu’il en connaît quelques-unes…

Tout à coup, on a sonné à la porte… C’était mon petit-fils, en bien plus grand que sur les photos de la télé ! Après de brèves embrassades, il a foncé droit dans le salon ! Là où j’avais exposé mes jouets ! Ils ont du flair, les petits… Il a complètement ignoré la toupie, snobé l’avion à pédale et a foncé directement vers la boîte des chiffres et des lettres ; je le savais, ce petit, c’est de la graine d’érudit, comme son grand-père…

« Ho, papy, comme il est vieux, ton portable !... Et comment tu fais les Smiley ?... »

20 août 2016

Réflexe malheureux... (Walrus)

 

... quand j'ai aperçu l'image, j'ai freiné à bloc !

20 août 2016

Mon paysage d'école (Laura)

Si j'ai eu de nombreux  paysages universitaires
De nombreux paysages amoureux et érotiques
Beaucoup de paysages vécus, travaillés, des paysages
Par centaines voire milliers et plus de voyages.
Je n'ai eu  qu'un seul paysage  d'école maternelle
Dont j'ai peu de souvenirs  à part son adresse.
Et pas loin de là mon seul paysage d'école primaire.
Plus loin encore, mon collège et lycée de "grande"
Mais c'est une autre histoire, revenons à la primaire
Un paysage classique d'école: préau, cour et  classes.
Je me souviens bien de nos jeux: la corde à sauter, l'élastique
Il y eut aussi les billes: les verres et les porcelaine.
Je me souviens aussi des osselets, le mikado, les rondes
On roulait aussi de gros pneus noirs, la marelle.
Amstramgram, pique et pique et colégram, bourre
Et bourre et ratatam, amstramgram... :notre langage.
Dansons la capucine... au son du violon: notre musique
Plouf, plouf, ça sera toi qui.... mais comme
 Le roi ne le veut pas, ça ne sera pas toi... et comme la reine
 A bien voulu, ça sera toi: nos refrains d'enfance.
"Pierre-feuille-ciseaux" ou "Un deux trois soleil": notre réserve
De cris retenus par notre éducation : il y avait encore des limites.
Là où je n'avais pas de limites, c'était dans le paysage des classes
Ou plutôt ce que j'y apprenais et que je ramenais à faire
A la maison: devoirs à faire et leçons à apprendre
Prolongeaient le plaisir de l'école hors de son paysage.
Les chiffres et les lettres étaient mon nirvana, les tables
De multiplication donnaient lieu à des contrôles
Que nous répétions comme pour les Jeux  Olympiques.
Les récitations de Paul Fort ou Maurice Carême
M'ont peut-être donné le goût des poèmes
J'écrivais le premier à sept ans dans le journal de l'école.
"Le petit cheval blanc, qu'il avait donc du courage."
Comme je me sentais bien sur mon pupitre!
Combien de bons points ai-je transformés en images!
Ces  images d' Epinal d'une éducation décriée , des images
Qui m'ont fait lectrice et curieuse du monde
Monde de paysages extérieurs et d'âmes
Aux règles en bois qui  fixaient nos limites
A transgresser un jour sans limites.

 

20 août 2016

Des chiffres et des lettres (Marco Québec)


Avec des chiffres
On fait des nombres
Avec des lettres
On fait des mots

Il y a les nombres
Qui savent réjouir
Ceux de ton bulletin
Qui montrent  que tu travailles bien
Ceux du gros lot
De la loto

Il y a les nombres
À contrôler
Ceux du budget
Il faut que j’essaie
Ceux de ta glycémie
Qui fait des folies

Il y a les nombres
Qui inquiètent
Ceux qui comptent les jours
Qu’il reste à ton parcours
Ceux qui disent la situation critique
Des changements climatiques

Avec des chiffres
On fait des nombres
Avec des lettres
On fait des mots

Il y a les mots
Qui font grandir
Qui ouvrent l’avenir
Je suis fier de toi
Viens dans mes bras
Je crois en toi
Je serai toujours là

Il y a les mots
Qui asservissent
Qui anéantissent
Tu ne vaux rien
Pas même mon chien
Tu es moins que rien
 
Il y a les mots
Qui consolent
Il y a les mots
Qui désolent
 
Il y a les mots
Qui construisent
Il y a les mots
Qui détruisent

Avec des chiffres
On fait des nombres
Avec des lettres
On fait des mots

20 août 2016

Jeux tordus pour je tordu (Joe Krapov)

DDS 416 cubes image du défi

- Vous voyez ? Ces parallélépipèdes, ces objets cubiques ? On en fait de fichus jeux pour les gamins, Monsieur K.

Chaque face du cube ? Recouverte par une lettre ou un chiffre. Imaginez qu’Ajax veuille y voir un wiki ?

Il saurait alors qu’au zoo de la Flèche le yack jouxte le zébu et que le kiwi grimpe sur le vieux wapiti.

Il ferait la connaissance de Virginie Hocq, de Najat Belkacem, de Wim Wenders, des chromosomes X et Y.

On lui dirait qu’à Wimereux-plage le port du burkini est conseillé : il ne fait que 12 ° et aujourd’hui Yasmina en zézaie.

Constatez-le vous-même, citoyen K : ces faux-nez et phonèmes, mon wok s’en badigeonne la coque !

Car à l’issue de ces cogitations, bien lassé des quizz, Ajax va ficher le camp sur sa Kawazaki !

Nos zygomatiques sont amorphes. Ne vous vexez pas, B’wana ! Les folies pérecquiennes, c’est du vent !

 

- Comment ça, c’est du vent ? Ce poème est construit selon le schéma de la belle absente et il contient une révélation essentielle pour l’histoire de la littérature ! Car ici c’est le bel absent.

- Le bel absent ?

- Dans chacune des phrases qui constituent le poème, toutes les lettres de l’alphabet ont été utilisées sauf une. Ainsi dans «Vous voyez ? Ces parallélépipèdes, ces objets cubiques ? On en fait de fichus jeux pour les gamins, Monsieur K.» on trouve a,b,c,d,e,f,g,h,i,j,k,l,m,n,o,p,q,r,s,t,u,v,x,y,z mais surtout pas w. La lettre w est le premier élément du bel absent. Le même principe a été appliqué aux vers suivant. Et si on met ces lettres écartées à la suite les unes des autres, verticalement, comme pour un acrostiche, on obtient W. SNUVRYK !

Je vous concède qu’il faut maintenant expliquer qui est ce monsieur au nom si mystérieux. Et c’est bien là que l’on constate l’utilité de la poésie : jusqu’à aujourd’hui cet homme célébrissime était resté anonyme. Grâce à Georges Pérec, grâce à moi et grâce à Miss MAP qui nous a donné sur sa photo de cube les lettres absentes qui sont donc l’anagramme de W. SNUVRYK nous connaissons aujourd’hui l’identité exacte de « ce juge blond auquel vous portez ce vieux whisky ».

- ???

- Il faut tout vous expliquer à vous, hein ? « Portez ce vieux whisky au juge blond qui fume », c’est un pangramme : une phrase courte écrite en y incluant toutes les lettres de notre alphabet !

DDS 416 juge blond qui fume

20 août 2016

Après-guerre (par joye)

boite

Hier soir, je rêvai de cette ère avant-plastique, où les jouets étaient faits de bois et d'imagination, et parfois même d'acier.

Je me souviens de tes cheveux à cette époque, blancs comme ils sont encore sur cette photo, bouclés et lisses, scintillant sous le soleil des étés interminables.

Tes yeux étaient bleu ciel, ton sourire rare mais rose, tendre comme ces petits boutons qui se cachent­ d’abord au printemps derrière les feuilles timidement verdoyantes­­. Et puis, un jour, ils s’annoncent tous frais comme une surprise, un éclat de joie joueuse. Comme ton sourire, à cette époque.

Et maintenant quand je respire le parfum de tes blocs aux bords usés, quand je caresse leur surface dure sous mes doigts, quand j’examine l’encre fade de ces lettres, tout cela me rappelle, dans cette chambre d’enfants abandonnée, tout cela fait revenir les cicatrices, les cris, et les dommages que pourra nous faire un amour fugace, qui nous ravit avec ses bourgeons et qui nous blesse avec ses épines.

20 août 2016

Histoire phonétique (Emma)

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Le défi du samedi
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