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Le défi du samedi
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31 mai 2008

Sans queue ni tete - Teb

Oups... j'avais pourtant noté....

Et… nous sommes déjà samedi ;-((

Ah… mais le temps court trop vite...

Exactement comme un fromage trop fait …

 

Alors, ben j’ai loupé le défi….

Et puis mes mots, ce n’est rien que du vent…

Oh, là là, vous ne perdez pas grand-chose !!!

Et puis, ça ne va pas changer le monde, si j’ai raté ce défi !!!

Alors… vade rétro, culpabilité…

Et c’était ma dernière page, mon pauvre Pierrot

Alors laisse-moi dormir

Une autre fois, peut être..

Excuse me, lady, vous n’allez pas m’en faire tout un fromage, tout de même !!

xxx

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31 mai 2008

Abondance (J.)

En retard, en retard, j'ai un fromage de retard !
A la mémoire de souvenirs, permettez une réflexion fugace sur un fromage
rond - tout rond comme la lune :
Abondance - je t'ai aimé les lèvres chaudes et goulûment, si goulûment...
Ainsi qu'au matin ce moment délicat m'a embaumé de vie, et croqué un
instant, et puis je me suis dit :
Abondance, Abondance - quel drôle de nom pour un fromage, quand même...
Encore heureux que les vaches aient des cornes !

31 mai 2008

Une veillée sur la grande ceinture (Caro-carito)

Approchez, approchez

Ah oui, vous êtes tous là.

Asseyez-vous pour écouter le périple de Yalaté.

Yalaté…

Ecoutez les mots, écoutez l’histoire et instruisez-vous.

Yalaté est arrivé d’au-delà des mers, du désert.

Il a fait un long voyage.

A dos d’âne

En taxi

A pied

En esquif

En bateau

En stop

En bus

En camion

En métro

Et à nouveau à pied.

Yalaté est arrivé dans la grande ceinture de la ville.

Ils l’ont accueilli, cousins, frères, neveux.

Ils lui ont trouvé un travail et lui ont dit :

« Il faut que tu sois prudent.

Ici les hommes sont des loups, avec des matraques.

Ils sentent que tu n’es pas des leurs et tu retournes illico au pays. »

Alors…

Yalaté s’est fait tout petit,

Petit comme une souris.

Il retenait son souffle

Quand un inconnu passait trop près.

Où quand un œil mauvais

Traînait au coin d’une rue.

Un jour, Yalaté avait faim.

Et la faim est comme une hyène

Qui crie et qui hurle sans jamais s’arrêter.

Alors il a fait sonner les pièces dans sa poche

Est entré dans un supermarché.

Il a marché le long des rayons éclairés de néons et de couleurs.

Ensorcelé,

Etonné

Abasourdi

Emerveillé

Ebloui

Estomaqué

Envoûté soudain par la vision des dizaines et des centaines

Et des milliers de fromages.

A l’infini.

Imprudent aussi.

Un homme immense au costume sombre s’est approché et ….

Yalaté s’est envolé au-delà des tours de béton, après les menottes, et les cellules sales.

Après les zones de transit sans fenêtres et sans horizon.

Il a fait un long voyage.

En avion à travers l’Afrique.

Il a soupiré, en apercevant au loin,

Derrière le vieux baobab,

Son village.

Yalaté a alors murmuré :

« A cause d’un fromage, me voilà revenu à mon village du bout du monde. »

Il a fermé les yeux en serrant son vieux sac.

Yalaté savait qu’il retournerait,

Dans cette ville de maisons aveugles où il fait bon manger.

Ecoutez, écoutez l’histoire de Yalaté,

Faites-la passer, transiter, vivre

Pour ne jamais vous faire faucher par le vautour d’ivoire

Aux ailes d’acier.

31 mai 2008

Un chèvre et une fourme (Miss ter)

 

Un chèvre vit une fourme

bien coulante et bien à point,

lui qui ressemblait à un loukoum,

tout sec et enroulé de foin.

Il la trouvait si mimolette

qu’il lui tailla une bavette :

« Eh ! Bonjour, Dame Vachée,

que vous êtes bien persillée ;

sans vers et sans sentir aussi fort,

j’aimerais beaucoup vous ressembler,

à vous ou à un bon roquefort,

pour m’installer à une tablée ».

« Oh ! Vade retro, tu vas m’porter l’époisse.

Asticots ? y en a point dans not’paroisse ;

t’es rien qu’un ptit crottin,

qu’on sort jamais dans les festins ».

«  Oui, Tu feta ta maline,

mais moi j’suis pas un bleu...

Ai point d’pénicilline,

dans un croûton douteux ;

tu viens de quel Comté,

pour ramener ta poire sur le Pavé ? ».

A peine eut-il terminé

qu’un coutelas fend l’air,

la fourme faicelle qui n’a rien remarqué,

invoque saint Nectaire,

mais elle a beaufort muler

des vœux à tous les « Bourre Saints »

elle se retrouve, affolée,

dans un estomac assassin.

 

Et la morale ? Est que tout frometon,

qu’il soit de vache ou de brebis,

carré, en bûche ou bien tout rond,

fait pas long feu dans un frichti...

31 mai 2008

Entre la salade et le dessert, un samedi midi, chez les Papistache

Acte unique



Oisive-Épouse : Amour de ma vie, m’offrirais-tu  un petit bout d’un fromage que nous avons acheté, au marché, ce matin ?

Affriolant-Mari :  Un boudin au fromage ?

Oisive-Épouse : Encore ! Ainsi, tu ne m’écoutes pas ! Ai-je parlé de boudin au fromage ?

Affriolant-Mari : Offre au mage ! A qui rendre hommage en offrant un boudin ?

Oisive-Épouse : Insupportable gamin, cesse ; pourquoi veux-tu qu’au mage j’offre du boudin ?

Affriolant-Mari :  Alors, Joffre était mage ? On  le disait maréchal !

Oisive-Épouse : A la légion étrangère ?

Affriolant-Mari : Oui, tiens, voilà du boudin, voilà du boudin ... chaud !

Oisive-Épouse : Aux pommes ?

Affriolant-Mari : Aimes-tu le boudin chaud, mage ?

Oisive-Épouse : Adversité, adversité... le chômage des jeunes, ça c’est du boudin !

Affriolant-Mari : Observe, Douce-Épouse que le chaud  mage déjeune du bout d’un fromage !

Oisive-Épouse : Impossible ami, tu sais que je n’aime guère ton humour d’almanach !

Affriolant-Mari : Après le boudin, les nems ?

Oisive-Épouse : Ah, c’en est trop !

Affriolant-Mari : Excuse-me, Lady ! Oublions le fromage et passons au dessert.

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31 mai 2008

Yvette (Alfred)

Yvette, mon seul amour, mon cœur, ma vie …

Une multitude de questions  tourbillonnent  dans ma tête depuis  la lecture du post-it que j’ai trouvé, posé tel un petit papillon, ornant ton côté du lit encore tiédi par ton corps si doux.

Où aller sans toi, que faire sans toi, comment vivre sans toi, ne me quitte pas ma Vyvette, non  ne me quitte pas !

Isabelle, Maria, Martine, pas même  la  nana du 4e ne peuvent combler le vide que tu sembles vouloir creuser dans ma vie.

Et comment pourrais-je être privé de ton cheese-cake dominical parfumé comme ta peau, tendre et moelleux comme tes ….Yvette, reviens !

Alfred, ton Alfred.

31 mai 2008

Alfred (Yvette)

Alfred, je te quitte.

Et cette fois c'est pour de bon.

Inutile de pleurnicher comme tu sais si bien le faire.

Oh,  là là,Alfred, pas la peine d'en faire un fromage, ça va pas changer le monde !

Une de perdue,dix de retrouvées, comme te dira ta chère mère ....

Y.

31 mai 2008

Au rayon fromages - Aurelie

-Eh, il te tente pas toi, celui-là?
-Au poivre?
-Oui!
-En mettant de côté le fait que je n'aime pas le poivre...
-Ah oui c'est vrai... Et dans la raclette, tu le sentirais pas le poivre!
-Oui ma chérie! Ils vendent des fromages spécialement arômatisés pour que tu n'en sentes pas le goût dans ton assiette!
-Ah oui, c'est sérieux? Alors tu vois, on peut bien se la faire cette raclette au poivre!
-Et si on continuait nos achats?
-Et mon fromage?
-Une autre fois... Un resto ce soir, ça te tente? Oh, je vois que oui... Adjugé! Un resto pour ma princesse! On continue!
-Et bin non! Il me fait envie, je veux ma raclette au poivre!
-Ok, c'est reparti! Un caprice pour du fromage, j'le crois pas!
-Une raclette, pas "un fromage"!
-Allez, tu vas pas en faire un fromage!
-Alors ça, si c'était censé être drôle...
-Ecoute, si on était pas passés ici on ne serait pas en train de débattre autour d'un FROMAGE! Alors on pourrait...
-...Et si tu n'existais pas, je pourrais le manger tranquille, mon fromage!
-Eh! Attention, je t'entends!
-Ah oui? Et tu entends tout ce que je dis? Est-ce que ça voudrait dire, par hasard que tu m'entends aussi quand je dis que j'ai envie de fromage?
-Allez, t'as gagné, prends tout ce que tu veux, on mange ce que tu veux.
-Ah bin non, c'est trop facile!
-Ouh, là j'ai du mal à te suivre!
-Et d'abord j'te rappelle, pour info, que je suis au régime! Alors me donner envie avec ta raclette, c'est vraiment bas!
-...

31 mai 2008

Proverbe fromager ( Kloëlle)




" Où fleurit la luzerne n'y a mauvais fromage"

luzerne_champ03

31 mai 2008

Et si le Moya ? (cartoonita)

Et si Tu n’existais pas ? Il ferait comment mon papa ? Envisagerait-il même de continuer sa vie sans Toi ? Odalisque alanguie à sa table, Tu pimentes sa vie, accompagnes son verre de vin rouge et relèves son haleine. Il ne dit-t’y pas, mon papounet, qu’un repas sans Toi c’est comme un slip sans élastique ? Et ma grande sœur, je la connais si bien. Elle ne pourrait pas se passer de son « Moya », c’est le nom que, petite, elle Te donnait. Adulatrice de l’Épouasse, comme notr’pôpâ. Ils s’en délectent tous deux, comme c’est pas permis. Ah, « Épouasse », une de Tes variantes dont les terribles effluves circulent à une vitesse supérieure à celle de la lumière. A ce seul mot, l’orgasme gustatif les frôle tous deux... Oh là là ! Avec sa mollesse ou sa dureté, Ta pâte les fait littéralement fondre. En disparaissant, Tu ferais aussi beaucoup de peine à mon cher et tendre époux qui a également cédé à Tes charmes. Alors qu’au Maroc, malheureux, il ne connaissait que la vache qui se bidonne, maintenant, il se vautre dans le lait transformé sans plus pouvoir s’arrêter. Aie pitié de tous Tes adorateurs ! Ô Fromage tant aimé, ne nous quitte pas, on ne peut T’oublier, ne T’enfuis déjà…

epoisses_2_1_

31 mai 2008

Ode ou Aude au fromage ?

Ah, pour mon quatre heures ce n’est pas le p’tit pain au chocolat que je préfère. En bonne normande, c’est au camembert et au beurre que j’ai grandi, le camembert j’ai même longtemps cru que c’était le seul fromage.

Un jour, j’ai découvert le fromage de chèvre et ma vie en fut bouleversée. Exquis fromages qui se récitent comme un poème : chabichou, pélardon, picodon…

Et si je vous racontais le comté : le meilleur jamais gouté avait 36 mois d’affinage et était au lait cru bien entendu. Un comté, avec sa texture légèrement granuleuse, miam, je me régale.

Évoquons le parmesan, si dure que la fromagère appelle son mari pour le découper. Un bon parmesan, c’est orgasmique, surtout accompagné d’un bon vin.

Abondance, beaufort, morbier : tous ces noms aiguisent mes papilles, font frémir mon nez.

auderebus

31 mai 2008

Hommage au fromage - Janeczka

'On ira, ou tu goudas quand tu goudas...
Et l'on semera encore, meme quand y aura plus de roquefort...'

Emmentalement instable - memoire de Gruyere -
Effluves de mozarella qui me rendent chevre -
Il m'en souvient...

Ete indien aux Champs-Elysees
Une tranche de fromage dans l'assiete
Un rayon de soleil affine.

O, bonheur!!

31 mai 2008

Affine destin - Majic

Il doit bien contenir quelque quatre cent places !
On sert nécessairement dans ce grand restaurant, des repas absolument complets et riches pour la bonne raison que ces mets sont destinés à des travailleurs qui ont besoin de beaucoup de calories !
Et parmi les aliments riches en calories, les fromages sont, bien sûr, en bonne position !

Intendant depuis belle lurette dans cette société, Arnaud est chargé de programmer les repas et Thibault  est un ouvrier d’un parmi les chantiers qui entourent la base de vie où est situé le restaurant !

Ils sont remarquables, ces deux lascars, ils se ne se connaissent que pour une seule raison : ils sont liés par une même attirance vers les fromages : Arnaud l’intendant ne peut pas faire confectionner un repas sans qu’il n’y incorpore d’une façon ou d’une autre un fromage (entrée, plat de résistance ou dessert) et Thibault, l’ouvrier de chantier pourrait faire un malheur s’il n’a pas de fromage à ses repas !

Il arrive bien que ces deux  personnages se rencontrent dans la base de vie et alors toutes leurs discussions n’arrêtent jamais de tourner autour du….fromage !

Au fameux restaurant, ce sont tous les ouvriers de cette société multinationale  (parfois à cinq cent ou six cent) qui se donnent donc rendez-vous entre onze heures et quatorze heures pour le déjeuner et qui se réunissent dans la même cacophonie le soir jusqu’à vingt deux heures pour le dîner !  

Etant conscients des risques qu’engendrait la rencontre d’un si grand nombre de personnes au seul moment des repas, les responsables du service, pour éviter les bousculades et fluidifier le passage, ont aménagé pas moins de huit grandes portes d’entrée au resto!

Et, lorsque vient le moment de la ruée vers l’intérieur de l’édifice, c’est toujours la peur au ventre que ces mêmes responsables appréhendent ces moments de grande affluence !

A l’opposé de ces derniers, Thibault, lui, loin d’être dérangé, aime plutôt bien cette confusion, ce désordre qui règne, ce brouhaha et il apprécie justement son fromage et son repas en général de cette manière, puis, peu à peu, la bousculade à l’entrée du resto devenait pour lui une condition sine qua non pour aimer ce qu’il mange !

Il  devenait même « accroc » à cette sorte de rude manière de vivre et lorsque par hasard tel ou tel autre chantier venait à déménager, le nombre de travailleurs diminuait  au resto et le calme revenait un peu,  il en devenait malade, son fromage préféré n’avait plus bon goût  sans le bruit… Il lui fallait sa dose de clameurs et d’anarchie au repas !

Un jour il a été témoin d’une horreur à l’entrée du resto : la bousculade fut tellement violente qu’un des travailleurs presque arrivé à franchir la porte fit un faux geste, perdit l’équilibre et la foule le projeta comme un fétu de paille à terre ! Une multitude de pieds, aveuglément, l’écrasa : le pauvre malheureux fut conduit à l’hôpital sans sa dose journalière de fromage, il avait deux cotes cassées !

Et pourtant, Thibault, ce jour là apprécia quand même son fromage, il n’hésita pas à prendre la part de ses voisins de table en surplus : il faut bien vivre, non ?

Un tournant, cependant se dessina dans la vie toute de fromage de Thibault et mit fin à cette vie de château : Arnaud l’intendant, qui a eu une méchante altercation avec son cuisinier demanda à partir et ainsi être muté sur une autre base de vie que gérait la société !

En conséquence, quelque temps après, un autre intendant fit son apparition et comble de malheur pour Thibault ce nouvel intendant n’aimait pas le fromage et  fit en sorte d’équilibrer les repas qu’il composait par l’apport d’autres produits ; c’est l’incompréhension et la révolte chez Thibault qui constatait que le menu changeait du jour au lendemain !

Et ce menu-là comprenait tous les ingrédients possibles et imaginables sauf….le fromage !

Outré, Thibault déposa sa demande de mutation vers un autre chantier dans l’espoir de retrouver ses goûts culinaires et surtout….. son intendant d’ami, Arnaud et devant le refus net de sa hiérarchie, ça va pas changer le monde, se dit-il : il démissionna !

Il trouva bien un emploi près de chez lui et s’entendit avec sa femme au sujet de ses préférences gastronomiques : que ce soit elle ou lui qui font les courses il faut absolument que soit prévu et acheté un fromage quelconque pour les repas !

Ainsi, son problème de fromage est bel et bien réglé et il est arrivé à  toujours avoir sous la main une variété de textures, de goûts et d’odeurs tels que ne lui a jamais donné auparavant Arnaud, l’intendant de son chantier.

A moi, se disait Thibault, à moi  les munster, le fromage bleu, le fromage de chèvre, celui  à croûte fleurie, les bons gouda au cumin, la raclette, le cheddar aux noix, le wensleydale au gingembre, l’emmenthal, le beaumont, le parmesan, le dryjack et j’en passe et des meilleures !

Il jura même de bien finir par créer sa petite entreprise de fabrication de fromage, à terme, mais…………….. il restait que cette bousculade sauvage aux portes du resto lui manquait beaucoup !

Il éprouvait ce sentiment là que quelque chose n’allait pas rond à chaque fois qu’il se mettait à table, chez lui, dans un silence et une sérénité qui lui brisaient les tympans ! Il refusait autant de calme feutré et autant de quiétude et il comprit que c’était donc ce bourdonnement significatif du resto que ses oreilles réclamaient tant !

Il lui fallait dès lors l’inventer, l’inciter, la provoquer, cette bousculade,  parce que c’est justement ce désordre-là qui lui permettait de tant apprécier ses repas et alors, sans le brouhaha, sans les injures proférées par ci par là, sans les paires de lunettes qui s’envolaient et sans les bras puissants qui l’empêchaient de prendre place à l’intérieur du resto, sans tout cela, les aliments devenaient bien âpres !

Alléluia, finalement Thibault  trouva la parade : qu’à cela ne tienne, se dit-il !
Ainsi, à  chaque fois que l’envie lui prend de « bien » manger, il va rassembler ses enfants ainsi que les enfants de ses voisins et les installe bien serrés devant la porte pour que ceux-ci, en compagnie de sa pauvre femme, le poussent vers l’intérieur de la salle à manger en criant, en gigotant !!!

31 mai 2008

Idée au gramme (MAP)

Idée au gramme

Id_ogramme
Idéogramme pérubuvien décrypté récemment par

le professeur Kaduné de l’Institut H. E. F. de Zurich

(Hautes études fromagères) et présenté

à l’Exposition Dévachalé  2008 aux Trois Suisses.

A ce jour le Professeur certifie l’authenticité

de cet idéogramme qui signifie :

« Ma bonne étoile m’a fait trouver

le chemin qui mène aux senteurs enivrantes

du formaticlus » (fromage en bas pérubuvien) !

Une découverte fort intéressante s’il en est

car en fait la recette de ce « formaticlus »

est incluse dans l’idéogramme.

En avance comme toujours sur ses concurrents,

la société Nestolait vient d’acquérir les droits

de commercialisation de cette recette

sous le nom d’« IDÉONEST ».

Avis, donc aux amateurs de fromages, voici

une nouvelle variété à découvrir.

ERTIU  BERST ORTINA !

(bon appétit ! en bas pérubuvien )



* * *
MAP


31 mai 2008

Tout ça pour ça (Tilu)

Il le savait qu’il ne fallait rien dire, bien sûr qu’il le savait. Une seule parole et c’était fichu. Aussi, il s’était caché dans ce bois, pour être sûr de n’être ni vu, ni dérangé par des importuns.
Il avait tout prévu, tout calculé pour pouvoir profiter de ce moment tant convoité  en toute tranquillité. Il s’en faisait une fête.
Il s’était fait discret, habillé de noir, ni vu ni connu.
Il s’était fait muet, lui, d’habitude si bavard.
Il s’était fait tout petit, lui, plutôt m’as-tu-vu.

Et puis, malgré tout quelqu’un l’avait trouvé et s’était approché… inconnu de lui mais arborant un sourire sympathique et avenant.
Alors il ne s’était pas méfié. Il ne s’était même pas demandé comment ni pourquoi ce charmant personnage passait juste par là à ce moment là. Il n’avait rien dit mais avait écouté ce nouveau compagnon si sympathique avec beaucoup d’attention.
Après l’avoir salué cordialement, ce compère s’était mis à lui dire des choses tellement vraies et tellement belles qu’il avait été rapidement sous son charme. On aurait donné le bon dieu sans confession à cet étranger qui avait la fleur aux dents et dont les paroles n’étaient que miel.

Enfin il y avait quelqu’un qui reconnaissait en lui sa beauté, son racé, sa classe naturelle et qui n’avait pas peur de lui dire. Assurément, c’était un connaisseur puisque ce nouvel ami avait deviné au premier coup d’œil ses facultés de chanteur lyrique sans qu’il n’ait eu besoin d’ouvrir la bouche.
Il avait fallu qu’il lui confirme la chose par une petite démonstration, cela avait coulé de source. Il ne risquait rien devant un être aussi sympathique..
Il s’était mis alors à fredonner, mais enflammé par son enthousiasme et encouragé par l’inconnu, il avait étalé son art et s’était exprimé de toute son âme.

Aussitôt, il avait su qu’il n’aurait pas dû.
Il s’était laissé emporté… et son petit plaisir, son délicieux moment qu’il s’était promis, qu’il avait soigneusement projeté s’était évanoui en une fraction de seconde.
Il avait ouvert grand son bec et son petit festin, sa perle rare, ce délicieux fromage affiné à la perfection (si on en jugeait par son fumet), agilement subtilisé à l’étalage fermier du marché du village à ses risques et périls, avait chu directement dans la gueule grande ouverte de ce flatteur sans scrupule, ce charmeur dégénéré, cet abuseur de confiance.

Ah ! il s’était bien fait rouler, il s’était fait avoir comme un débutant .
En plus, le manipulateur se moquait et riait de lui maintenant.
Oh ! quelle honte et quelle amertume !
Une autre fois, il se méfierait…
Une autre fois, il n’écouterait personne…
Une autre fois, mais quand ?  ….Un marché fermier, il n’y en a qu’un par an dans les environs….

31 mai 2008

La tarte y flotte, avale!

...ou ma recette de Tartuffe-lettres.

Il faute (Ou d’abord ?)  que tu pries partout les engrais, dit « han » .

Un, qui loue deux pommes (de terre), deux, sans gras, mes dollars, don  (fumier ! ).

Un "Oh", non-dit reblochon, et delà, crie : « meuh ».

Est faux, quelle soif ai-je ! Acre aime!

Et… peluchent, les paumes , de terre, et cul il est à l’angle ! Aise !

Attend si on pique un coup, tôt,  dans jus d'pomme des terres!

Elle, son coït quand, là, l'âme se plante sans mâle. 

Eh , Goutte !

Et laisse, t’y es, dire !

Et mince, l’eau, gnon !

Et, fait suer!  Elle à poil ! Et mes deux, l'huile! (Et non, c'est pas Joe, rat t’es !).

Ah, joute les lards , dont !

Eh , fait suer !

Un plat !

‘A gratte, hein ?

Y phobie, hein, le barbu yeah de peur, doux !

« Ô », font mes unes, parties des pattes , à te couper en lames, elles !

Ah, joute là moue! Ah t’y es, dé l'art, dont ! Et des eaux, gnons !

Et pile, restent, en deux pommes de terre (en lames, elles !) et le reste, en dollars (dons). 

Et donne gnons, cul, hi !

Et t’as le « la » qu’ aime (fraiche !) aux deux sus.

Aidé, coupe le fromage en deux,  et pis des pauses (sureté ) pommes (déterre !).

Enfourne, Danton fou, t'es chaud.

Ah, tant que les bouts de fromage font des sous à gratte ( inné) en surface.

A Val: "ta queue c’est chaud ! "

Et c’est ma tournée !

30 mai 2008

Petit conseil aux retardataires du défi #12

Notre amie Val  ne peut pas s'occuper des derniers textes qui lui parviendraient à partir de maintenant.
Si vous lui en avez posté un, aujourd'hui même, il serait prudent de l'expédier de nouveau à Janeczka ou à moi-même.

Papistache.

 

Sont commandés les plateaux suivants :

(en vert les plateaux servis à midi, vert foncé à midi 01 et plus)

 

Cartoonita
    Aude
        Janeczka
            Majic
                MAP
                    Tilu
                        Val
                        Miss-Ter
                    Papistache
                Alfred
            Yvette
        Caro-carito

    Aurélie
Kloëlle

    J.

        Teb

25 mai 2008

Défi # 12

Oui, bon, ben, le "défi #12" on va pas en faire tout un fromage ?
    Quoique  ?
        Et si ?
            Allez !
                 Le “défi # 12” sera au fromage ou ne sera pas !


Un récit, un poème, un souvenir, une recette, une tranche de vie, une parodie, un dialogue... bref tout ce que la littérature compte comme genre mais... au fromage !
Illustré ou pas !
Vous nous surprendrez, nous nous surprendrons !
Ah ! Une petite contrainte pour la route, quand même : insérez, incognito, un titre d’une chanson de Joe Dassin dans votre texte. Les lecteurs s’amuseront à le retrouver.
Et puis... interdiction de commencer une seule phrase par une consonne.
Voyelle exigée !


Je ne sais pas vous, mais moi, j’ai déjà les narines qui frémissent  !

Au choix, pour les envois, avant samedi 31 mai 9 h 00, fromage et dessert donc :


pitch30@wanadoo.fr  ;

janeczka@hotmail.co.uk ;

papistache@laposte.net

24 mai 2008

Trop fumé d’avoine et de marroco (Cartoonita)

Aveu :

Je plaide coupable
(mais pas responsable)

De détournement de sujet.
Saurez-vous me pardonnez ?

L’amnésie que c’était

J’l’ai un peu transformé.

C’est devenu

Je ne me remets plus

Au réveil,

Plus de fiel

A deux années lumières d´ici, j´habite, peut-être est-ce ailleurs
J´n´reconnais plus ma vie, ça me fait peur
Je vis dans un monde qui n´existe pas
Sans ma haîne je ne suis plus tout à fait moi...

Depuis ce matin, j´ai égaré ce que j´étais
Cette guimauve ne me dit rien, avec ce sourire niais
On peut bien m´appeler chérubin ou agnelle
Sans toi, ma haîne, peu m´importe qui m´appelle...

Comment dit-on « j’t’emmerde », je ne sais plus
Le parfum d’un juron, je n´le sens plus
Comment fait-on la gueule, si j´avais su
J´ai tout oublié, j’ai cessé de détester...
Les mots colorés et grossiers, je ne crie plus
Et le sens de l´insulte, je l´ai perdu
Comment faire un doigt d’honneur, si j´avais su,
J´ai tout oublié, j’ai cessé de détester...

A mon état fripouille d’origine j´ai essayé de revenir
De mettre un peu d´ordre dans mon anté-coeur, de le rafraîchir

Je m´suis coupé ces ridicules tresses, j´ai rasé les murs
Ce que j´ai fait, je n´en suis pas sûre...

J´ai tout oublié, j’ai cessé de détester...
J´ai tout oublié, je ne sais plus vociférer...

Au secours, je ne me reconnais plus !

Qui c’est ce bisounours qui squatte dans ma vie ?

J’en veux plus, de ce gros plantigrade cul-cul,

A bas les niaiseries, je préfère les vits !

Rendez moi ma vie, ma haîne,
Ma verve et mon aversion, mes chaînes…

Ne t’inquiète pas,

Rendors toi, je suis là.

Ce n’est qu’un mauvais rêve,
Une très courte trève.

Tu te réveilleras bientôt,

Non pas frais et dispos,
Mais perverse et putride

Comme à ton habitude !

En y songeant, tu te bidonneras,
Comme une hyène tu ricanneras,

Charognard hilare et rigolard,

Au souvenir de ce cauchemard



24 mai 2008

Double scotch (Caro Carito)

Je portai machinalement la main à ma tête, p….., certains matins sont vraiment pâteux. N’empêche, je n’avais pas dû trop boire car aucun mal de crâne ne s’accrochait à mes tempes. Je m’assis sur le lit en désordre, essayant d’accoutumer mes yeux à la pénombre. Un coup d’œil à ma montre. 6h32 indiquaient les aiguilles dorées. Tôt, même si la lumière filtrait à travers les stores. Tiens, je n’avais pas dormi seul, un corps doré sommeillait à mes côtés. Je ne pouvais voir son visage caché sous des mèches folles. Un instant, j’eus envie de la réveiller mais non. Qui était-elle ? Je ne me souvenais même pas de son nom.

En fait, je ne me souvenais même pas de qui j’étais. D’un saut, j’atteignis la salle de bain. Un homme dans la trentaine me fixait soupçonneusement, une barbe drue envahissant ses joues, des cernes de mauvaises nuits accrochés à son regard sombre. Il passa une main sur son visage avant de s’asperger d’eau. Après ce bref dialogue muet avec ce double inconnu, je récupérai quelques vêtements qui jonchaient ça et là le plancher de la chambre. Je souris, la scène semblait sortie d’un film blockbuster alignant les souvenirs suggestifs d’une nuit qui fut, à n’en pas douter, torride. Les fringues m’allaient bien mais ne recelaient aucun indice quant à mon identité. J’avisai une bouteille de Cardhu à moitié vide. Je reniflai le verre vide, du 16 ans d’âge. Instantanément, je me retrouvai dans un bar, et j’entendis ma voix, une voix rauque, prononcer ce sésame magique qui m’ouvrait les portes de la nuit : « double scotch ! ».
Je parcourus la maison aux pièces en enfilades labyrinthiques. Des corps reposaient ça et là comme une version trash de la Belle au bois dormant. Il leur faudra bien plus d’un baiser pour se réveiller. Un salon où traînaient des dessous d’assez mauvais goût et des lignes de poudre blanche. Des coupes et des bouteilles à moitié renversées. Et partout, cette odeur de sueur froide et de cigarettes qui colle à la peau. J’entrai dans une vaste pièce lambrissée. Une bibliothèque vidée de ses livres. J’appuyai sur l’interrupteur faisant jaillir une lumière glauque. Un tripot. Je raflai une épaisse liasse de dollars qui traînait au milieu des jetons.

Je descendis le grand escalier de verre. J’avisai une pile de manteaux et pardessus accrochés en enfilade. Le silence régnait partout, je n’avais rencontré personne, enfin juste des inconnus semblables à des statues de chair. J’allais attraper un imper beige quand mon regard accrocha une photographie par terre. Elle avait glissé d’une sorte de press-book. Je m’assis un instant pour le feuilleter. Le visage de l’inconnu dans la glace se trouvait là parmi d’autres belles gueules. Il avait interprété Garcin. Sur la photo, découpée dans un magazine, mon regard s’arrêta sur le menton veule. Oui, ce mec avait le visage de l’emploi, empreint de lâcheté. Je caressai mon visage, étrange, l’acteur sur la photo dissemblait de l’homme aperçu dans le miroir. J’avisai une invitation. Ainsi le grand raout avait été organisé suite à une représentation de pièces courtes de grands dramaturges. Il semblait que mon sosie y tenait une place d’honneur, interprétant  « Parle-moi comme la pluie » de Tennessee Williams.

Les mots lui revinrent immédiatement, il revoyait le théâtre, la scène, cet homme qui avait passé la nuit dans une baignoire remplie de whisky et de glaçons et cette femme pathétique qui attendait de l’autre côté de la ville. Cette intensité physique, ce désir brut, animal entre eux deux, qui devait rejaillir sur le public. Il se souvint que, ce soir-là, il aurait presque pu le palper. Il ne souvenait pas même du visage de sa partenaire, sa maîtresse sans doute. Mais il sentait aussi que une autre femme l’attendait de l’autre côté de la ville, qu’il fuyait sans oser l’abandonner, cette ombre dont les yeux éteints lui faisaient horreur et dont il ne pouvait s’écarter. Cet homme était un lâche, un Garcin.

Il franchit la porte et avisa un homme à tout faire qui lui tendit un trousseau de clefs et lui désigna une voiture. Il n’entendit même pas le nom que l’homme murmura en lui tendant les clefs. Il ne jeta même pas un coup d’œil dans la boîte à gants. Il y trouverait sans doute quelques papiers d’identité. Il enclencha le moteur et se mit à filer vers l’autoroute, sans même regarder derrière lui.

Il lui fallait partir loin, jusqu’au prochain bar, jusqu’au prochain double scotch.

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