En ont dégoté un fameux (ou deux ?)
Qu'est-ce qui cloche ? (Jacou33)
Défi 804
Zigoto
Évitez si possible l’acception portugaise
Qu’est-ce qui cloche ?
Il était une fois un sonneur de cloches, bien gras, bien dodu. À chaque heure que dieu fait, on le voyait passer, nonchalant et débonnaire, allant secouer les cloches, pour que chacun sache où il en était de sa journée.Un concurrent du soleil, en quelque sorte.
Un jour, les villageois entendirent une envolée de cloches, comme jamais cela n’était arrivé, de mémoire de paroissien.
Attroupement sur la place.
» Il a perdu la tête ?!? »
« Depuis quelques temps, je lui trouve un air bizarre. »
» L’est fêlé, tu crois? »
» Les cloches, sûrement pas. Monsieur le Maire les a faites vérifier, pas plus tard que l’an passé. »
» Des fois…mais qui c’est ce zigomar? »
Une femme se mit à crier: » Une chauve-souris! »
« Toi aussi, tu serais pas un peu fêlée, la Bernadette ? Une chauve souris qui sonne les cloches. »
» Mais non, j’ai pas dit ça! Regarde là-haut, bon sang. Je vous dit qu’il y a une chauve-souris! Mince , mais c’est qui ce zigoteau? C’est pas notre bedeau. Celui-là il a point de bedaine. »
« Bé oui, c’est qui l’autre qui fait le zouave? »
Cent paire d’yeux scrutent le clocher, observant l’inconnu, zigzaguant comme un beau diable, pendu aux cordes.
« C’est pas notre Zigoto! »
» C’est bien ce que je disais. C’est pas lui; Celui-là il est tout mince. Mais, attendez, y’a comme un air de ressemblance. »
Cent paire de mains en porte-voix, cent bouches dirigées vers l’intrus:
» Oh! Du clocher! Vous n’avez rien à faire là! Descendez de suite ! » Les cloches ne carillonnent plus, bien sûr.
Pas de réponse.
« Tu parles, il sera devenu sourd. »
« Les chauves souris! »
« Oh! ça suffit avec ça, la Bernadette. »
» Moi ? J’ai rien dit! C’était quoi, ça ? »
Un choc sourd, suivi d’une sorte de bruit comme le rebond d’un ballon.
Cent paires de jambes se précipitent vers l’église, stoppant net. Un brouhaha s’ensuit.
« Tu peux pas regarder où tu marches! »
» Tu savais pas que je te suivais! »
« Tu pouvais pas faire attention! «
» J’étais juste derrière! »
« J’ai pas les yeux derrière la tête! »
« Espèce d’andouille, tu m’as déchaussé. »
« T’avais besoin de me coller, comme ça! »
» Pourquoi, tu t’es arrêté! »
« C’est les autres qui…ah, ben ça alors ! Vous voyez ce que je vois ? »
Une centaine de !!!!!?????…et puis: « Zigoto!!!!!????? »
» T’as fait le régime ? »
» Non, moi, c’est Zigoteau. Et je n’ai jamais fait de régime. »
!!!!!!!!!???????, par centaines, assorties d’expressions incrédules, mi- figues-mi raisins, bouches ébahies, sans voix, ni porte-voix.
Chuchotis
» C’est vrai qu’il parait que quelquefois faire un régime ça peut vous rendre fêlé »
» Tu crois ? »
» Mais, vous inquiétez pas pour mon oncle Zigoto, il va très bien. » »
» Voilà, que ça le reprend. »
» Oui, je vais très bien. Tu t’es bien amusé, Zigoteau . J’ai entendu ça. T’as trouvé le trésor?
« Oui, mon oncle. Je te remercie. »
« Le trésor !!!!!!!!!!!???????????? »
» Le trésor de patience. Ahahahaha! Vous pensiez à quoi ? »
Cent têtes, l’air ahuri et circonspect voient s’éloigner, qui rigolent bien, Zigoto et Zigoteau.
Gazinet, le 23 janvier 2024
Jacou33
quoi ? on est vendredi ? déjà ? (joye)
Zigoto
Au moto
Aimait jouer au Loto.
Il a gagné
Pas mal de blé,
Devenant très célébré.
Cette photo
Du rigolo
Est alors très à propos.
« Hohoho
Cher zigoto !
Haut les mains ! » dit un salo.
Et puis il l’a flingué et a pris tout son fric.
Moralité :
Le mot rime
Rime avec crime
Donc, Zigoto
Eut son bobo
Et la gloire d'une consigne pour sa récompense !
Participation de TOKYO
le rayon vert du laser de la discothèque éclaire le visage noir de l’homme qui danse depuis un moment tout près de moi les yeux fermés, je me dis qu’il est temps –qu’il est temps de parler, quitte à prendre le risque de mettre fin à la magie silencieuse de nos corps qui depuis un moment se parlent sans paroles dans ce vacarme assourdissant
Comme si depuis toujours on se connaissait–
Et s’il ne parlait pas français ?
Et si le son de sa voix était strident – ou inaudible, dans le brouhaha de la musique et des cris...
Dans ce trou noir cosmique façonné par la main des hommes, je scrute ce visage
Mélancolique aux yeux toujours clos qui jure avec la vitalité joyeuse de son corps piloté
par la volonté impérieuse de la musique –
Il ouvre les yeux, je prends mon courage à deux mains –
Il sourit – je m’’élance.
– Comment tu t’appelles ?
– Issa.
– Isa !?
Il s’approche de moi , toujours en dansant au son de la musique, parle plus fort.
– Non, Issa, et toi ?
– Moi c’est Isabelle ! Mes amis m’appellent Isa... J’ai cru qu’on avait le même
nom ! Issa... Tu viens souvent ici ?
– Ça m’arrive...
Il a une belle voix douce – la tristesse des vieilles âmes dans le regard – et ne semble pas
gêné par la situation, ni en demande ni en refus du lien qui semble se nouer –
Ou peut-être n’y a-t-il aucun lien – peut-être ne suis-je pour lui qu’une petite blanche de
plus en mal d’exotisme comme la plupart des bourgeois branchés qui s’aventurent dans
cette sombre discothèque de banlieue pour s’encanailler à peu de frais le samedi soir dans
le seul lieu de la capitale où les noirs ne sont pas accueillis par l’éternel Je crois que ça
va pas être possible...
Dans les ténèbres de ce non-lieu sans contours je cherche des yeux une amie .
C’est qui se zigoto demande ma mére ?
ISSA.
ce sapeur congolais en pattes d’eph et coupe afro à cote de toi c’est ton futur époux ?
Ça, pour un bête jeu... (Walrus)
... c'est un bête jeu !
Comment ? Je l'ai déjà utilisé ce truc ? Plusieurs fois ? Vous m'en direz tant !
C'est que je radote... privilège de l'âge !
N'empêche, c'est quand même un bête jeu, vous pouvez me traiter de zigoto. De toute façon, je suis au courant depuis le temps qu'on me le dit. Et même, généralement, mes contempteurs accompagnent leur jugement de "fameux", "drôle de" et même "sacré" (puis ils s'étonnent que je me prenne pour Dieu).
Mais bon, zigoto pour zigoto, allons-y !
En regardant l'illustration introduisant le sujet, j'ai constaté que (sans doute contrairement à Joe, mon neveu archiviste) je ne connaissais pas cette bande dessinée.
Alors, j'ai questionné le net avec "BD" et "Zigoto". On m'a connecté sur une flopée de sites de ventes en ligne de livres de deuxième (et plus si affinités) main, mais pas d'article sur cette série d'albums (j'aurai au moins appris qu'il y en avait eu 19) et son auteur.
Alors, j'ai posé la question à ChatGPT !
Je livre à votre admiration la réponse de la chose :
Le personnage Zigoto a été créé par l'illustrateur français Alphonse Allais. Zigoto est apparu pour la première fois en 1899 dans le journal humoristique "Le Journal de la jeunesse illustré". Allais était un écrivain, humoriste et artiste connu pour son esprit satirique et son style absurde. Zigoto était l'un de ses nombreux personnages comiques qui ont contribué à sa renommée dans le monde de l'humour et de la bande dessinée au tournant du XXe siècle.
Allais ! Là, j'ai eu comme un doute.
C'est alors que j'ai regardé ma deuxième illustration, celle qui précède la liste des participants et j'ai découvert que le dessinateur de Zigoto était Aristide Perré, le mec qui avait repris la suite des aventures de Pieds Nickelés de 1934 à 1938 !
Par acquit de conscience, j'ai demandé si dans ses collections du Journal de la jeunesse illustré, la BNF trouvait une occurrence de Zigoto : rien !
Du coup (comme on se plaît à dire aujourd'hui), pauvre zigoto, je me demande à qui je vais bien pouvoir adresser la demande du Cid (campeador) : "Ôte-moi d'un doute".
Quel est le zigoto ? (Kate)
Quel est le zigoto ?
Quel est le zigoto
Qui prend son appareil photo
Au lieu de faire dodo
Qui se lève assez tôt
Pour admirer de tels cadeaux
Aux tons matutinaux
Mais quel est le zigoto
Aux pouvoirs magiques
S'il fabrique
Les nuages les oiseaux
Les soleils les bateaux ?
Quel zig a écrit :
"Les aubes sont navrantes" ?
Rimbaud
Ivre de mots
Ce fier bateau
Qui au loin partit
Et "J'ai lu tous les livres"
Quel zig a déclamé
Ça ? Stéphane Mallarmé
Et s'il n'était pas ivre
C'est que l'inspiration s'en serait allée
Pourtant cette "Brise marine"
Ensorceleuse divine
Nous fait soudain murmurer
"La mer, la mer, toujours recommencée"...
Mais quels sont ces zigotos
Qui ne boiraient pas que de l'eau ?
Et s'il fallait se lever encore plus tôt
Pour capturer avec son appareil photo
Une aurore boréale
Dans le Massif Central ?
(*) lever de soleil le 21 janvier 2024, 7h56
Drôle de paroissien (Yvanne)
C'est fou quand même de voir comment on vous traite quand vous avez passé l'arme à gauche. J'avais pourtant dit et redit : ni fleurs, ni couronnes, ni plaques. Les couronnes, ce n'est plus la mode. Heureusement . Qu'est ce que c'était vilain ces perles aux couleurs vite délavées qui finissaient par tomber des cercles en métal rouillé et traînaient sur les tombes ! Quand j'étais gamin, les copines les grappillaient sans vergogne pour se fabriquer des bracelets et des colliers. Remarquez les fleurs artificielles ce n'est pas mieux . Quelle horreur ! Les fleurs naturelles, bon. Passe encore si on les enlève une fois fanées. Mais j'ai toujours détesté les cimetières après les fêtes de la Toussaint quand tout le monde a eu tôt fait d'oublier ses chers disparus. Lamentable et déprimant. C'est bien pour ça que je ne voulais rien de tout ça. Je connais la musique. Et voilà que je suis entouré de gerbes, de bouquets. Jo, ma femme a choisi des lys. Je vous demande un peu : des lys ! Elle n'a pas réfléchi une seule seconde que leur odeur pouvait m'indisposer. Non. Jo n'a jamais beaucoup réfléchi mais là ça dépasse les bornes.
Sinon, je ne suis pas mal dans cette chambre des pompes funèbres. Bien tranquille. Plus de soucis et j'en avais des soucis. Je suis confortablement installé, les fesses au frais alors que les autres suffoquent dans cette pièce minuscule. Une lumière tamisée baigne de douceur mon cercueil en bois verni aux poignées rutilantes. Bon choix de Jo. Elle n'a pas opté pour du haut de gamme mais comme je vais cramer ça n'a pas grande importance. Elle n'a pas pris le plus vilain non plus. Quoi, il faut tenir son rang tout de même. Il y a la cérémonie à l'église et tout ce monde – ici, les enterrements c'est une distraction comme une autre et puis s'il y a un frichti par la suite c'est toujours ça – qui va faire le tour de ma boîte d'un air contrit en regardant bien comment on vous honore . Ou pas. L'église, je n'en voulais pas mais ça Jo y tenait : on est pas des chiens tout de même !
Je suis passé de vie à trépas avec bonheur si je puis dire. Je n'en suis pas encore revenu. Pensez : une petite crise cardiaque et vlan vous voilà parti ailleurs. Enfin, ailleurs, je suis encore un peu là jusqu'à demain. Et j'assiste à des choses mais des choses ...! Incroyables. Par exemple, ce matin ma belle-sœur – la sœur de Jo – et son mari m'ont rendu visite. Elle s'est carrément jetée sur moi, faisant trembler ma carcasse refroidie en pleurnichant : « oh mon pauvre Gilou ! C'est bien trop tôt, bien trop tôt. Tu vas tellement nous manquer. » Hypocrite. Menteuse. Tu n'as jamais pu me blairer et ton mec, là, ce drôle de zigoto imbu de sa personne qui m'a toujours snobé parce que j'étais un manuel et lui, Môssieur, un intello. Je t'en foutrais. Heureusement il ne s'est pas approché. Je crois bien que je lui aurais foutu mon poing sur la gueule. Bon, peut être pas mais c'est sûr, j'aurais bougé sur ma couche, tout raide que je suis.
Ah et puis il y a eu le vieux curé tout à l'heure. Celui que j'ai toujours connu. Il a bien 90 ans et porte encore la soutane. Pourquoi, mais pourquoi Jo lui a demandé de venir ici ? Imaginez un peu : il a déballé son matériel et brandi son goupillon au-dessus de ma tête en m'aspergeant d'eau bénite et en récitant ses patenôtres. Quand je dis » aspergé » je suis modeste. Inondé oui. Je pense qu'il voulait me rappeler les fonds baptismaux. Le début et la fin quoi. L'eau de vie et l'eau de mort. C'est marrant ça ! Lui, en tout cas, je peux dire qu'il préfère la première. J'ai été son enfant de chœur, je sais de quoi je parle. A la sacristie, il y avait la bonbonne cachée dans les chasubles. Constamment regarnie. Il m'a traité de « drôle de paroissien » en guise d'éloge funèbre cet enfoiré. Parce que je ne prêchais pas pour sa chapelle pardi.
Et ce n'est pas tout. Certains de mes clients – j'étais plombier – ont la décence de juste signer le cahier de condoléances. Sans entrer. Heureux car il y a foule. Je devais être considéré et ça fait plaisir. Mais voilà que mon ancien associé a eu le culot de se présenter, la mine triste - mais ça, c'est habituel - avec une plaque. Et vous savez ce qu'il a eu le toupet de faire inscrire dessus ? Je vous le donne en mille : « à mon cher Gilles en souvenir de nos années de labeur et d'amitié » Un ami qui m'a dépouillé, a fait capoter notre société. C'est à cause de lui si j'ai eu cette attaque fatale. Je suis vert. Non non pas encore mais je veux dire vert de rage. Sur sa foutue plaque il a fait poser deux mains, la sienne et la mienne sans doute, qui se rejoignent sur un robinet coincé dans une clé à molette. Le tout en céramique ou je ne sais quoi. Du très bon goût je vous jure. Cette nuit, quand tout le monde aura vidé les lieux je vais m'arranger pour la faire disparaître. Ah ça non ! Je ne veux pas de ce machin sur ma tombe. Payé avec mes sous en plus.
Allez Gilou t'agace pas je me dis. Cool ! Prépare ton repos éternel. T'es mort.
Le Zigoto (Joe Krapov)
Pour qui fréquente les dictionnaires volumineux le mot « zigoto » arrive bien tard. La lettre Z est en effet la dernière de notre alphabet.
Si on considère les vocables qui contiennent les voyelles ou plutôt les sons i, o, o dans cet ordre, le zigoto vient après les biscoteaux, le quiproquo, le rigolo, le rizotto et le sirocco.
Il y a fort à parier que le zigoto se verra affublé d’une notation « pop. » pour populaire ou « argot. » pour argotique. Quand un mot est argotique il est rarement utilisé en art du roman, du moins dans ce genre de littérature qu’écrivent des zigotos prénommés Marcel ou Michel et devant laquelle des critiques littéraires s’extasient comme s’ils venaient d’en prendre une pilule.
Par bonheur il nous est encore permis de fréquenter d’autres écrivains dont la langue est plus verte que celle de Monsieur Proust et plus colorée que le vomi du sieur Houellebecq.
Retournons donc à nos sources populaires (Frédéric Dard, Léo Malet, Pierre Perret, Alphonse Boudard et les auteurs de la Série noire) pour en savoir plus sur le zigoto.
A moins d’un quiproquo le zigoto est un mec plutôt rigolo qui mange du rizotto pour avoir de gros biscoteaux et sait distinguer Sidi Rocco de Sidi Freddy. Plus sérieusement le zigoto est juste un bonhomme qu’on ne connaît pas et qui a (ou qui fait) quelque chose qui attire l’attention. Il n’est, à priori, pas de votre monde.
Les synonymes de zigoto sont nombreux, beaucoup plus en argot que dans le français soutenu.
En argot on peut dire un gus, un gazier, un mec, un mecton, un zigue, un zigomar, un m’as-tu-vu, un rigolo. Sinon en français c’est un gars, un type, une personne et vous êtes souvent obligé de préciser votre description en ajoutant un adjectif ou une proposition relative : un gars bizarre, un type étrange, un individu louche, une personne originale qui doit trouver rigolo d’associer biscoteaux, quiproquo, rizotto et sirocco dans une seule et même phrase. Ce peut être aussi un frimeur, un fanfaron, un extravagant.
Terminons par deux considérations importantes :
- En argot le zigoto et ses synonymes n’ont pas de féminin. On ne dit pas une zigotote, une gusse, une gazière, une mecque, une mectonne, une zigue, une zigomare. On emploie un tout autre mot : une moukère, une gonzesse, une greluche, une meuf, une pépée. Il y a cependant dans ces vocables-là un jugement de valeur assez péjoratif et on ne retrouve pas vraiment le côté étrange ou hors norme du zigoto. Peut-être faudrait-il dire une allumée ? Une rigolote ? Une louloute qui apporte comme un coup de sirocco ? Une metteuse de pieds dans le plat de rizotto ? Les dames et demoiselles n’ont d’ailleurs pas plus de chance en français soutenu. Une garce, une typesse, une individue, ça n’existe pas. Si ? J’ai de la chance, personnellement je n’en connais pas ! Le féminin de zigoto doit être plutôt une drôle de fille, une fille bizarre, une drôlesse ?
- Il existe des zigotos partout dans le monde :
en Turquie le zigoto ment ;
en Syldavie le zigoto carre son sceptre dans une vitrine ;
en Sarthe on surnomme l’ami Vegas « le zigoto du Layon » parce qu’il a abandonné sa Bourgogne natale aux riches vignobles pour venir s’installer dans un pays où l’on ne boit que du Jasnières ! ;
en Allemagne le zigoto Klemperer ;
au Japon le zigoto rit au nô de son larynx de joueur de go pas logique ;
au Japon encore notre amie Tokyo en ramène des tas de Kyoto dont André son gorille ;
en Angleterre, d’après Jacques Bodoin, Philibert zigoto the blaqueboharde ;
dans le Nord-Pas de Calais on l’appelle « agosil » ;
en Afrique il porte un pagne et est appelé « zoulou » ;
dans les années quarante, à Paris il portait des knickerbockers et dansait le swing sous le nom de « zazou ».
Bref le zigoto est un drôle de zèbre. Un type dans mon genre, en fait !
Biaiser la consigne (Lothar)
I am but a zigoto ; and wheresoe’er I wend, readeth'rs know the role needs playing.
Mézigue, au tôt, longtemps je me suis levé de bonne heure. Chaque matin, je me demandais ce que serait ce jour. Encore. Et si je jouerais dans les douves du chateau encore une fois en culotte courte avec le grand-père, encore enfant comme moi, du Comte de Saint-Germain. Mon ami. Le temps s’avançait, inexorablement, mais nous, nous ne changions pas. Jamais. C’est pourquoi jouer - biaisant grave l’extravagant en zigoto habillé à l’épate - avec les consignes sur des sites, me permet aujourd’hui et maintenant de faire passer ce temps. Un peu.
Biaiser la consigne
Alors,
Aller masqué, casqué,
Qu’il s’agisse d’en prendre mots,
En zigoto, d’en jouer,
De les malaxer,
De les mélanger, mais qui
Voilà encore, j'ai biaisé la consigne …
Ou bien ou mal
Qu’il s’agisse d’en prendre notes,
En zigoto des silences,
Tendances, si
Aux noires et aux blanches,
Aux dièses en synérèses,
Dare dare !
En musique, qui balancent, mais qui
Voilà encore, j'ai biaisé la consigne …
En empêcheur d’y tourner,
D’y retourner,
Des moulins, des idées,
Mouliner
À l’épée,
Oui, en zigoto masqué, casqué qui
Alors,
J’ai décidé,
De tricher, de feinter,
D’essayer, de passer,
De trépasser, telle Rocinante, vaillante,
En force, oui en force, mais qui
Voilà encore, j'ai biaisé la consigne …
Et pour en prendre mots, j’suis juste un zigoto.
Lothar
I'm just a zigoto,
And everywhere I go,
Readers know the part needs playing.
Ronchonchon s'est trompé d'éléphant (Nana Fafo)
Vous connaissez les avis tronchés de Ronchonchon ?
son humour décalé ?
Parfois c'est un sacré Zigoto avec son pti zigouigoui arrière tout rose.
A la lecture du thème 804 de la semaine,
le cerveau de Ronchonchon a fait quelques zigzag
pour relier des zébrures bien tranchées imposées par maître Walrus.
Pride Lagay, un joyeux luron, est le pitre de la situation,
Ronchonchon le surnomme p'ti Zigo
car il aime faire le zouave et sait comment zoomer sur un genre zoogène.
Il trompe énormément et trempe dans toutes sortes de combines.
Pour lui, lorsque le mois de février arrive, il commence à frimer
D'aucuns diraient que le malin l'habite.
C'est pas peu dire !
Ce n'est pourtant qu'un zigoto qui agite ses zygomatiques
à des fins inhabituelles inavouables
à défaut de pratiquer la zygote.
Pour lui, le petit Game
"cis" nommé Gamette du poète
ne prend jamais une forme féconde comme suit :
ô Vers
ose Perma ! t'ose ? ô Ide
te frayer un chemin trompeur
pour pénétrer le site de l'OVO
(et maltine n'a rien à voir là-dedans,
même si un baton de dynamique serait une image originale)
Zigo de son nomracourcix connaît plutôt le site d'HIV,
Hugues-Yves, l'extravagant zygomar et son sobriquet "Coco l'asticot"
(pour ceux qui ont la référence)
un gaillard mi bête mi singe
de son petit nom Hugues
de son petit genre gay
de son petit nid douillet le Port de Marseille
il est Port Hugues gay.
Si il avait été un cochon il aurait pu être un Porc tue un gay dans les faits divers.
Cette histoire n'a ni queue ni tête, même si en reliant les deux,
certains sont gais, d'autres tournent en rond...
Quant à Ronchonchon, lui, cette semaine,
il avait les portugaises ensablées et n'y a rien entendu à ce défi.
Vous remarquerez quand même qu'il a grossi
(les traits, mais pas changé de bord ses couleurs, d'autant qu'ils n'ont pas de rose, et là ronchonchon se sent clairement exclu !)
Une petite vidéo
Se sont fendus d'une participation merveil-leuse...
Lothar ; Walrus ; TOKYO ; Nana Fafo ;
Vegas sur sarthe ; jacou33 ; Kate ; Lecrilibriste ;
Joe Krapov ; Yvanne ; Maryline18 ; joye ;
Garrigue rieuse (Lothar)
Marchons ma bien aimée à travers la garrigue,
D'où vient ce doux murmure, où va donc cet écho ?
Qui sait bien nos amours et nos passions prodigues,
Qui aime nos chansons et nos tendres bécots ?
Qui sait se faufiler parmi les romarins,
le thym, le serpolet, au cœur des cystes roses,
Passer près du muret, rebondir pieds d'airain,
Grimper dans quelques yeuses ... et redire haut ta prose.
...
Lothar
Légende astronomique morganatique (Joe Krapov)
Un jour le Soleil découvrit l’Amour.
Il avait pris la forme, ou plutôt les formes, d’une jolie petite planète de son système qui passait à heures fixes dans le champ de vision de son regard embrumé.
Elle semblait consciencieuse, travailleuse minutieuse, très gracieuse, harmonieuse. Elle portait sur elle autant de bleu que de vert, des océans, des arbres et des tas d’inventions merveilleuses, comme si elle sortait de chez son habilleuse en arborant par-dessus ses atours une moue malicieuse de midinette luxurieuse. On l’appelait la Terre.
Il eut cette impression curieuse d’une nécessité impérieuse de lui déclarer sa flamme amoureuse. Comme il avait une grosse voix rocailleuse, peu mélodieuse, et était d’humeur écrivailleuse, plutôt que de lui avouer de vive voix, il prit la plus belle de ses plumes et il lui écrivit, dans une atmosphère studieuse, cette odelette un peu laborieuse :
« Ô Terre délicieuse !
Comme tu es radieuse !
Comme tu me sembles mystérieuse !
J’ai une envie furieuse
De te connaître mieuse *
Et l’idée ambitieuse, audacieuse,
Sans fioritures cérémonieuses,
De nouer idylle sérieuse
Avec ta personne glorieuse.
Je t’en prie, ma précieuse,
Montre toi généreuse,
Pourvoyeuse, rieuse, tutoyeuse, amiteuse, miséricordieuse !
Pardonne à ma franchise d’être irrévérencieuse !
C’est trop difficile pour moi de la mettre en veilleuse !
Sache que je te trouve prodigieuse !
T’as de belles yeuses, tu sais ! »
- Embrasez-moi ! a répondu la Terre.
Et c’est depuis ce jours-là que le chêne vert ne pousse qu’en région méditerranéenne, que le Sahara est un désert et que le chameau est différent du dromadaire.
* A l’époque on ne disait pas « plus mieux » mais « mieuse ».
Pause café rue Ballainvilliers (Kate)
Pause café rue Ballainvilliers
Abrité par un chêne vert
Je voyais tomber des glands
Et me vint l'idée d'en faire
Provision dans mes vêtements
De retour à mon officine
Moi qui faisais commerce de thé
Me prit l'envie d'un bon café
Mais plus un grain en cuisine
Au regret de mon associé
Vite on s'est remis au travail
- Qu'est-ce que tu as donc ramassé ?
- Des glands glanés sur le foirail
- Moi j'ai diverses céréales
- Qu'on réessaie de torréfier ?
- On ajoute de la chicorée
Et les glands. Le goût ? C'est pas mal !
- On proposerait du café...
- Mais à un prix beaucoup plus doux !
- Et comment on l'appellerait ?
Boisson locale et merveilleuse ?
Ça rimerait bien avec l'yeuse...
- On pourrait l'appeler "Gland Doux" ?
- On pourrait le boire sous un chêne
Liège, un pommier, un hêtre, un frêne...
(Documents extraits du livre de Michèle Deleigne :
et dont voici un autre extrait :
On peut toujours voir la maison d'Henri Lecoq au n° 27 rue Ballainvilliers et se trouvent à proximité immédiate le musée Lecoq et le musée Bargoin. Et aussi boire un café chez un torréfacteur de café installé aux numéros 5 et 7 rue Ballainviliers depuis 1895... un café ou autre boisson mais pas de Gland Doux.
Participation de TOKYO
C’est un vieillard qui ne se maquille plus depuis longtemps.
Il a tourné le dos à l’agitation du monde.
Il se recueille que dans la fraicheur de ses semblables.
Sa face est ridée, creusée et pleine d’aspérités.
Il détonne, silencieux et sage au pied d’une ville folle et bavarde. On tente tous ici de faire un deuil.
Mes mains sont amenées à toucher sa vénérable écorce. Pendant un instant il me berce et ouvre un passage ; tout est chahuté en moi. L’air passe partout. Cet instant de grâce, laisse choir la frivolité, et la nécessite d’obéir à des règles aléatoires. Ici je me soumets aux règles du lieu et je m’enracine où l’arbre se tient. Aucun travestissement dans cet espace-temps que m’offre l’arbre. C’est un tel contraste, une telle opposition avec un avant cette rencontre ,que devant cette dualité naïve j’esquisse un sourire ; la capacite narrative de sa présence est restée dans ma mémoire enfantine comme le chemin d’un refuge .
Gagné ! (Walrus)
J'avais (prudemment) parié qu'Yvanne connaîtrait la yeuse, pas parce qu'elles partagent la même initiale, mais parce qu'au fil de ses interventions, on devine que notre amie habite la partie sud de la France, domaine habituel de ce végétal. Elle a même immédiatement signalé que ce chêne vert, une fois micorhizé, constitue un chêne truffier.
Petit détail néanmoins : tout amateur de truffes que vous puissiez être, ne vous précipitez pas la bave au bec pour planter des chênes verts, la micorhization ne fonctionne pas à tous les coups et il faut bien une dizaine d'années avant de voir la première truffe !
Arrivé là, je me suis dit que si je n'étoffais pas un peu, j'allais à nouveau passer pour un joueur "petit bras". Alors, j'ai creusé un brin et dans un de mes domaines de confort, j'ai découvert le domaine (viticole, lui) que voici :
Et devinez comment ils on baptisé leur blanc le plus cher,
(un Pays d'Oc IGP - Viognier Chardonnay) ....
Y en a qu'on vraiment peur de rien !
Sous l'Yeuse (maryline18)
Les pelleteuses déracinaient la végétation, dans un bruit assommant, depuis maintenant plusieurs semaines. Seule l'yeuse avait résisté à l'acharnement des investisseurs. Chaque mètre carré ne représenterait bientôt plus qu'une promesse de profits. Sur trois étages se vendrait désormais tout ce dont les ruraux avaient besoin et bien plus encore !
Affolée, Élisa se demandait où aller. Seule, il lui aurait été plus facile de tenter l'aventure, mais il y avait Gustin et Pauline. Oh... Si seulement son aimé était encore à ses côtés ! Les insectes furent les premières victimes du renouvellement des priorités. À la douceur de vivre s'opposait l'urgence de posséder, d'emmagasiner. Pour quelques emplois en plus, combien des leurs devraient encore mourir ?
Bien que l'un des ouvriers les ait pris en pitié, la famille hérisson survivra-t-elle au futur grand magasin ?
Alors que Gustin se délectait des restes de nourriture déposés à l'ombre du feuillage persistant de leur habitat, Élisa s'inquiétait du manque d'appétit de Pauline et extrapolait des plans de survie sans jamais se décider à partir. Avoir un toit de verdure au dessus de la tête, surtout à l'approche de l'été, restait un gage de survie. Un instant amusé par la voracité de son petit, elle laissa de côté ses soucis et conduit la timide Pauline, jusqu'à la fourmilière, en plein déménagement !
Toto bricolage sur ma chaîne Teubé (Nana Fafo)
Ronchonchon n'est pas un grand bricole-t'houx.
Lorsqu'il a reçu son colis Caca-ahhh, un Quercus ilex
il a bien compris qu'il allait s'f'agacer.
Comme toujours l'arborescence est d'une grande complexité !
Heureusement, il peut faire appel à Chen Fo Woo (chêne faux houx)
un maître dans l'art du vert, pour un bleu c'est pas banal
surtout quand on sait qu'il a de la bouteille le gars !
Il fait partie de la célèbre famille des Fanés Eros-phyte (Phanérophyte )
Cette famille n'a pas d'autre choix que de répandre l'amour
en tirant les fils discrets de la graine... à la graine.
C'est une re-L-yeuse...
Un éternel recommencement !
La chaîne ToiTeubé de Chen propose des Toto Bricolage
Alors Ronchonchon sort ses pouces bleus
et fait comme Chen, il assemble pas à pas les pièces,
recompte 0+0 = la tête à Toto, c'est bon il n'y a plus de vices (cachés).
Avez-vous déjà essayé de bricoler avec vos pouces ?
Maintenant que Ronchonchon suit son Teubé préféré
il ne passe plus un gland auprès de ces damoiselles.
Jusqu'où Ronchonchon est-il prêt à "allée"
pour défier le samedi un mardi ?
Il a fait 8,03 kilomètres pour ça, route de Bras à Saint-Maximin-La-Sainte-Baume.
Une petite vidéo pour ricaner....