Prix de vertu et gadins badins ? (Joe Krapov)
Mais, bon sang de bon soir, quel crime a-t-on commis pour qu’on nous enfermât sous ce vertugadin ?
Et, saperlipopette, à cette bonne dame super-lisse et proprette, qui eût pu supposer cette vie foisonnante sous le jarnicoton de ses jupons tout blancs ?
Le monde est-il soumis à la ventripotence, à la toute-puissance des instincts, du bas-ventre, du tripotage, de l’attirance, du fricotage, de l’indécence ?
Stupre et Fornication ne sont-ils pas au fond le Dieu et la Déesse qui régissent le monde ? Et celui-ci ne serait-il pas qu’une fête à scrong-neuneu ?
Foutriquets, merveilleuses, dandys, gandins, luronnes et fiers godelureaux dès matin se lutinent et s’allument pour que le soir pénètre en un lieu très secret une tête de nœud à grimper aux rideaux, un vitupérateur qui pisse sa chronique, un jeteur de gourme à gourmette, un jean-foutre, peut-être. Tout est fait, diantre, pour qu’on entre dans cet antre dont Eros est le chantre !
Pour la bignole rousse comme pour la reine de Prusse, ô l’étreinte, ô l’étrenne ! Mazette ! Le manant se voit dans la gazette des gagnants-gagnants, détrônant Don Juan, poussant Casanova dans un cul-de basse-fosse alors qu’il n’a produit rien de très étonnant : tout juste répondu à l’appel de nature et peut-être hérité d’une progéniture !
Fichtre ! Dire qu’il nous faudra appeler cela « Papa » !
D’un suivez-moi-jeune homme à ce bonheur-du-jour, ne serait ce pas là, pourtant, ce poussage de verrou aux orties fragonardes, tout ce qui met du sel à l’aventure humaine ?
En attendant, ventre saint-gris, c’est moi ici qui dois supporter la prison mais croyez moi, morbleu, dans neuf mois, je sortirai. Et il se passera un certain temps avant que j’aille m’intéresser à ce jeu de dupes, « voir sous les jupes des filles » !
Vertugadin (Laura)
Vert: j'aime les légumes verts
Les légumineuses aussi
Cru surtout, cuit aussi.
Je n'aime pas me mettre au vert
J'aime la campagne modérément;
J'aime surtout le vert en jardin,
Représenté en paysage.
J'aime donc le vertugadin.
La nature en ville
Ça existe
Mais la ville en nature?
Vertu: Cannelle et moi n'y connaissons rien
Car on ne porte pas de vertugadin
On préfère se vêtir de nudité
Au pire, le plus à l'air possible.
Ca facilite, les échanges.
J'imagine deux amants moyennement motivés
Une fois le vertugadin retiré et le reste
L'excitation est retombée.
Gadin: ça je connais.
Escaliers, échelles, rues.
Ca fait rire
On me tapait les épaules
Aujourd'hui, mes épaules
Me tapent sur le système.
Le disque s'est rayé,
A minci
Puis a quitté la platine
Alors me voilà sans vertugadin
Mais avec
Vertiges ou tiges vertes de jardins
Et gadins
Ras les gradins!
Pauvre Adamo ! (Walrus)
Les mains sur ses hanches, tu parles !
Sur son vertugadin, oui !
La bonne Pomme (Nana Fafo)
Petite pomme d'amour.
Vers Tugadaim
Vers Tugadaim, c'est la saison des pommes
bonne et tout de vers on en consomme
"Vers Tugadaim, tu trouveras un nouveau chemin"
sonné, le choc envoie un message du destin
Vers Tugadaim, Ronchonchon s'est alors rendu
d'un bourrelet sur les hanches juste vêtu
Vers Tugadaim, des restanques il enjamba
sur topiniaires-topiaires, il trébucha
Vers Tugadaim, tenue inadaptée il comprit
qu'obstacles sur son chemin le laisseront meurtris
Vers Tugadaim, il s'est pris un gros gadin
lorsqu'un daim le hêla en haut des jardins
Vers Tugadaim, il paraît que les daims rapent
au rythme du hip-hop et ces vers dérapent
Vers Tugadaim, Ronchonchon comprit le message
chaque route, "rest'ouvert aux apprentissages !"
Vers Tugadaim, rame, rime et dépasse-toi
en essayant de ne pas faire n'importe quoi
Vertu gadin, ce n'est pas pour ronchochon
pomme aime, poème, le rend gronchon.
oh label pomme
Belle lecture pouète pouète
J'y viens - c pô l'titre 😁 (tiniak)
Verrais-tu quelconque objection, Aimée-de-Loin
qu’à chaque instant hors de ta voix, je me transforme
en quelque précieux accessoire
qu’ajouterait ton cœur sans gain à ton boudoir ?
Et devenir… ce papillon qui te fera battre les cils
tirant du violet au marron dans les œillades
et des bordures au charbon, pour la parade
à ton retour en ton hôtel de centre ville
Rigole à l’ourlet de ta joue, ce mascara
qui t’aura écharpée d’un coup, à la bonne heure
dans un mélange d’acajou et de vapeur
après avoir pensé à nous, durant le spa
Tour à tour, lacet pour la tresse, à la cheville
ou à l’entour de ton poignet, à ton bagage
n’attendant que d’être délié de ton corsage
du geste simple et désuet que font les filles
Un talon plat de mocassin ?
Une ceinture à ton bassin ?
Un mouchoir au creux de ta main ?
Dis-moi… Dis-moi !
‘Gloria’ dans tes écouteurs ?
Non, bien sûr ! Un bouquet de fleurs !
Un œillet de plus au classeur ?
Dis-moi… Dis-mois !
Aboi surgi de sous la lune en mi bémol
Debussy égrenant sa brune - et, at coda
déclinant sa verve importune à tour de bras
(sans l’idée - jamais ! qu’à Béthune, il ne mène à aucune école)
Dinguerie gothique au majeur ?
Trèfle magique à l’âme en pleurs ?
Dis-moi… Dis-moi que j’en rapproche !
Il me vient soudain un idée dont tu vas rire…
N’étant que satisfait de ces tendres largesses
que savent prodiguer tes swings à mon endroit
il me reste un vertugadin, autour de toi
pour me déployer sur tes reins et voir… tes fesses !
Toujours en vertu (Kate)
Toujours en vertu
En vertu
De l'article un
Garce ne sera point
Femme aimante
Présence bienveillante
En vertu
De l'article deux
À tes enfants
Même dédaigneux
Voire hargneux
Te dévouera
Sans le moindre fracas
En vertu
De l'article trois
Droite
Comme il se doit
Point de soupirant
N'entretiendra
Et aucun amant
Ne t'enlèvera
En vertu
De l'article quatre
Passionnée de cuisine
Ménage
Couture
Jardinage
Reliure
Pas de magazines
En vertu
De l'article cinq
Naturelle et vamp
Qu'un clin d'oeil requinque
Sachant tenir ton rang et la rampe...
Hein ?
Quoi ?
Ça va pas bien ?
En vertu
De quoi ?
De tous les gadins
Donnés et reçus
De tous les gradins
Dégringolés
Du temps perdu
À aimer
Sans gaine ni vertu
Si souvent
Décevant
Mais les amours perdues
D'un an ou d'un matin
Ont fait vibrer
Vivre et aimer
Et les législateurs
Des affaires de coeur
Sont depuis longtemps déchus
Et quant à la vertu...
Le bal (TOKYO)
Non mère je n’irai point à ce bal, c’est pire qu’un rhum de cerveau.
Epargne moi ton romantisme Rose tu veux donc finir vielle fille ?
Pour rencontrer qui ? des sales gamins de vingt-quatre ans, des allumés tendances mystiques.
Mère je voudrai faire table rase du passé, je suis prête pour une nouvelle voie.
Mais enfin rose toutes les adolescentes ont envie d’être regardées, admirées.
Parlons-en de mon allure avec le port de ce vertugadin.
Mère je déteste la silhouette que j’ai avec ce foutu filet de pêche .j’aurai du t’interdire de lire ces romans et surtout le Frankenstein de mary Shelley.
C’est toi mère qui me l’a offert ce livre.
C’est alors que mère c’est servi son cinquième verre d’eau de vie. Elle tomba raide sur le parquet de bois comme un pot de fleur à l’envers. On pouvait voir son ridicule vertugadin.
Je regardai la bouche de ma mère d’où s’écoulait un filet de salive.
Le seul remède à cette cuite c’était le sommeil je l’a trainé par les pieds jusqu’à sa chambre. On pouvait l’entendre ronfler.
J’aurai bien aimé retailler sa robe à grands coups de ciseau pendant son sommeil et suspendre comme un abat-jour dans le grand salon son vertugadin au plafond. Mais magnanime j’ai préféré quitter la maison avec deux idées en tête , ouvrir ma boutique de couture et faire porter un pantalon à toutes les femmes de ma génération.
Un jardin extraordinaire par bongopinot
Une pente de gazon
Met en valeur un édifice
Ou une belle bâtisse
Et je regarde l’horizon
Ce magnifique jardin
Et au loin un château
Dans ce paysage si beau
Vertige du vertugadin
Un parc entouré d’arbres
Où se détache ce monument
Pour un merveilleux moment
Un paradis sur la terre
Un jardin à la Française
Où se baladent mes yeux
Dans le ciel bleu et le soleil de feu
Qui doucement m’apaise
Ont levé les yeux au ciel
ici-bas, dans le pré vert (joye)
écrire d’abord à propos d’un ovni
avec une trappe ouverte
écrire ensuite
quelque chose de flou
quelque chose de lumineux
quelque chose d’imprévu
quelque chose de farfelu
pour l’ufologue
placer ensuite le texte dans le défi
dans un poème
dans un récit
ou dans une YouTube
se cacher derrière le défi
sans rien commenter
sans bouger…
Parfois l’ufologue arrive vite
mais il peut aussi bien mettre des lustres
avant de se décider
Ne pas se décourager
attendre
attendre s’il le faut pendant des années-lumière
la vitesse ou la lenteur de l’arrivée de l’ufologue
n’ayant aucun rapport
avec ce qui vole ou ne vole pas dans le ciel
Quand l’ufologue arrive
s’il arrive
observer le plus profond silence
attendre que l’ufologue voie enfin l’ovni
et quand il y entre
fermer doucement la trappe avec ta plume
puis
effacer un à un tous les autres mots qui commencent par u
en ayant soin de ne toucher aucun des attributs de l’ufologue
Faire ensuite le portrait de l’univers
en choisissant la plus belle des comètes
pour l’ufologue
décrire aussi les satellites et les astéroïdes
la poussière de la galaxie
et le bruit des étoiles dans la noirceur du ciel
et puis attendre que l’ufologue se décide à commenter
Si l’ufologue ne commente pas
c’est mauvais signe
signe que le texte est mauvais
mais s’il commente c’est bon signe
signe que vous avez pu participer
Alors vous arracherez tout doucement
les jumelles de l’ufologue
et vous contemplerez votre nom à travers les cieux profonds
Je ne suis pas ufologue (Laura)
Je ne suis pas ufologue
Mais j'ai adoré Temps-x-
Et les Bogdanoff,
Si beaux;
Mais je ne suis pas complotiste
Ni antivax
Ni anti ondes;
Même si je n'aime
Ni Netflix, ni les réseaux.
Je ne suis pas ufologue
Mais j'ai adoré
Avec mon réalisateur préféré
Et le premier Star trek
Je ne suis pas ufologue
Mais j'ai adoré la science fiction
Classique comme Philippe K.Dick,
Ray Bradbury qui a inspiré Truffaut
http://www.lauravanel-coytte.com/archive/2017/06/03/la-parisienne-5948729.html
OVNI limougeaud (Vegas sur sarthe)
Ce matin j'ai vu une soucoupe volante, parfaitement.
Il était neuf heures, l'heure à laquelle je prends mon café sur la terrasse, le nez en l'air à regarder je ne sais quoi.
Germaine a horreur de me voir regarder je ne sais quoi à neuf heures, le nez en l'air.
Je l'ai parfaitement identifiée ; c'était une antique soucoupe du siècle dernier, rescapée du service à café que tante Anastazia nous avait offert pour notre mariage.
Elle est passée comme une fusée à dix centimètres de mon crâne avant d'aller s'abîmer dans le massif de forsythia.
A son passage j'ai cru voir rigoler les angelots joufflus de ce décor suranné qui – patiné par le temps comme moi – m'avait si souvent donné envie de gerber.
Germaine appelle ça des sous-tasses et moi des soucoupes ; c'est un de nos nombreux sujets de discorde. Elle prétend que les soucoupes ça n'existe pas, bref.
Je maintiens qu'on devrait interdire ce genre d'engins, surtout quand on ne sait pas les piloter.
Germaine a toujours eu la main leste mais elle n'a jamais su conduire.
« Encore raté ! » ai-je ricané en fouillant le massif à la recherche des angelots limougeauds (il paraît que c'est du Limoges).
Germaine était tout juste retournée dans sa cuisine quand je l'ai aperçu, un halo brillant qui grandissait à vue d'oeil et se dirigeait tout droit sur nous.
Il n'y a qu'un ufologue – Germaine dit urologue – pour affirmer que ces trucs ne sont pas identifiables !
Ceux qui piétinaient ma pelouse n'étaient pas des petits hommes verts mais des costauds avec un fort accent de l'Est.
«Z'auriez pas du gasoil ? » a demandé celui qui semblait être le chef.
J'ai poussé un cri.
Le plus jeune venait de m'arracher la soucoupe des mains et gesticulait, les yeux exorbités … même si tous avaient les yeux exorbités d'origine.
« C'est quoi ce bins ? » a aboyé le chef.
« C'est une soucoupe » ai-je répondu, et pour faire classe j'ai ajouté «c'est du Limoges »
Le chef a pris l'objet délicatement, l'a soupesé et longuement ausculté avant de le refiler au plus jeune.
« OVNI » a-t-il conclu dans un dialecte que je ne comprenais pas.
Ils ont tous rigolé comme des baleines ; des costauds qui rigolent avec un fort accent de l'Est ça impressionne.
J'étais surexcité, sur le point d'échanger voire de commercer avec des êtres venus d'ailleurs quand Germaine est apparue sur le seuil de la terrasse.
L'instant d'après le halo brillant disparaissait sur l'horizon.
« C'était quoi ce bins ? » a demandé Germaine.
J'ai balayé le sujet : »Oh rien. Comme d'hab. Des types qui cherchaient du carburant »
Ocvilogue (Kate)
Ocvilogue
Un beau dimanche d'octobre
Faut trouver des carburants
Où y en a-t-il ? Ici ? Là-bas ?
L'on ne sait pas, on erre
Oh mais la jauge dit non
Guère jouable on est à sec
Une pompe clignote
Est-ce un "objet coulant vraiment identifié" ?
O.C.N.I. !
Mais oui !
Trop fort
Alors
Pas ufologue
Ocvilogue
Et si on jouait à devine c'est quoi le mot ? (Nana fafo)
Un mot en u, oui mais ... lequel ?
et si c'était des mots en U (prononcez en nu).
Usurpant l'identité du maître du jeu,
j'Utilise mon droit à écrire n'importe quoi, Une fois
histoire que cela ressemble à une bonne blague belge.
Usant ainsi du charme de mon cochon Uruguayien,
juste pour coller au thème, car comme le vous le savez ou pas,
Ronchonchon est un bon franchouillard,
je vous un-forme qu'il m'est impossible d'Up-loader le thème de la semaine
wifi Un-disponible et pas de forfait Unter-national.
En effet, munis d'un Utilitaire type US army
nous voici partis via michelin direction
Less Paine pour nos 14 ans d'Union en toute légalité
et bien plus pour de vrai
afin de nous Unir à nouveau au Motorland d'Aragon
et cesser de tourner en boucle.
C'était un Ultimatum ! Nous étions Unanimes.
14 ans et le n°14, l'Uchronie s'annonçait bien !
Uto-piste, je pensais que ce séjour passerait par l'Urètre et l'Utérus...
Réaliste, nous avons U du mal à Uriner tant la chaleur était torride,
au point de choper de l'Urticaire
des fourmis Urticantes (pas celles de Marc Maquez)
nous ont dévorés.
Mais contents, nous avons savourés
les Us et coutumes des Usagers de ces lieux.
N'ayant pas le don d'Ubiquité, il a fallu um-proviser
Uniquement pour cette foi Unique au défi du samedi.
C'est une Usine à gaz de deviner le mot de la semaine
une Ubuesque épopée qui nous amènera peut-être vers Uranus.
De retour et après la lecture du thème...
Comme Joe Krapov dit que mes écrits sont des OVNI
me voici dans les clous
Belle lecture créative
Attention danger par bongopinot
Loin d’être une ufologue
J’aime les histoires d’ovni
J'adore admirer le ciel avec des amis
Espérant y voir une soucoupe volante
Et c’est lors de ce genre de soirée
Ma tête levée vers le firmament
Que j’entendis un craquement
Survenu d’un coup sans s’annoncer
Il s’ensuivit une douleur intense
Jusque dans le bout des doigts
Je dus rentrer vite chez moi
Je repris la route avec prudence
On était vendredi
Je me mis vite au lit
Mais j’ai très mal dormi
Au matin tout engourdie
Je me retrouve avec un torticolis
Qui s'est accentué dans la nuit
Comme ça me nuit
Comme ça m’ennuie
Mais arrivé mercredi
J'ai mieux dormi
Et je souris
Le mal doucement fuit
C'est enfin vendredi
J'ai bien dormi
Comme un éclair de génie
La douleur s’est enfuie