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Le défi du samedi
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28 décembre 2013

Défi #279

 

Défi

spécial

NOUVEL AN

Décrivez une

(ou plusieurs) façon

originale

de présenter ses voeux !

Nous attendons vos trouvailles

à samedidefi@gmail.com

A l'année prochaine

les amis !!!

 

Laurel et Hardy

 

 à tous nos ami(e)s du Défi du Samedi !

 

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28 décembre 2013

Ont touché le gros lot

28 décembre 2013

Sezdeset i dva (Vegas sur sarthe)

"Félicitations ! Vous venez de gagner votre poids en or.
Votre lot est à retirer avant le 25 décembre à Rovaniemi en Laponie, village du père Noël".
Je fais ni une, ni deux ni même trois! Je me précipite dans la salle de bains non pas pour préparer ma trousse de voyage mais pour me peser.
Bon Dieu, c'est bien ma veine! Je sors d'une cure gastro... nomique.
D'habitude j'ai une relation plutôt épisodique avec ma balance, je dirais même que je la méprise. S'il avait fallu que je me pesasse quotidiennement à la manière d'un mannequin anorexique, le matin à jeûn, après un séjour aux W.C. et sans bijoux, les cheveux secs et à poil j'aurais depuis longtemps abandonné ma super-balance-impédancemètre-électronique- à mémoire chez Emmaüs!
Au fait ça vaut combien un kilo d'or? Est-ce qu'un kilo d'or lapon pèse autant qu'un kilo d'or bien de chez nous?
Pour moi l'or c'est un Louis-je-ne-sais-plus-quel-numéro monté sur une bague héritée de ma grand-mère et que j'ai dû planquer quelque part...
A la louche, un kilo d'or ça doit taper dans les trente mille euros! J'ose pas anticiper, cogiter, spéculer, réfléchir! Ça m'a déjà valu une migraine carabinée la semaine dernière quand est tombé le Défi du Samedi... une sombre histoire d'avion en carton.
Evidemment, même éteinte ma super-balance-impédancemètre-électronique- à mémoire a bouffé les piles! Des piles qui ont gardé leur triple A mais qui s'usent quand on s'en sert pas.
Je pique un sprint en cuisine vers le tiroir où cohabitent piles neuves et piles usagées. Heureusement pour faire le tri entre les neuves et les vieilles, j'ai un truc à moi... je les pèse.
Avec quoi je les pèse, pauvre tache?
Miracle, après trois essais la super-balance-machin s'illumine, me souhaite la bienvenue en serbocroate - jamais réussi à la faire parler français une seule fois - ce à quoi je réponds par un 'hvala' découvert dans la notice en quinze langues.
Elle a bien décodé mon 'hvala' et m'indique qu'elle est tarée, ce dont je n'ai jamais douté et elle m'invite à la monter (spavati ou un truc comme ça).
Pour cette fois, j'accepte des deux pieds... après tout c'est Ma salle de bains et Ma super-balance-machin n'est pas farouche.
En d'autres circonstances je lui aurais bien répondu qu'elle a du sexe-à-pile mais elle comprendra pas l'humour français et j'ai la tête ailleurs.
Comment on dit “Combien je vaux” en serbocroate?
Dans la notice y a que “Vrediti”, alors je bredouille “Vrediti”.
Elle a pigé!
Réponse: 62. Les chiffres c'est quand même mieux que “sezdeset i dva”.
Pas le temps de la remercier d'autant qu'elle fait pas calculatrice malgré son prix.
Je ne vous demande pas combien font soixante deux fois trente mille euros.
Je ne sais qu'une chose: ce mec qui ne pèse que 62 kilos et qui va prendre un billet d'avion chez Finnair dès ce soir, c'est un multi-millionnaire!
Ce mec devant son frigo s'apprête à bouffer tout ce qu'il pourra avaler en ne pensant qu'à deux choses: chaque kilo en plus c'est trente mille euros in the pocket et défense de vômir avant d'avoir serré la louche du (ma super-balance-machin dirait Bozicnjak) père Noël !!
Je descends le pot de Nutella et un oeil sur le courrier par sécurité; je lis:
“Votre lot est à retirer avant le 25 décembre 2012 à Rovaniemi en Laponie, village du père Noël"
28 décembre 2013

Félicitations vous venez de gagner ….. (Sergio)

COM. Le droit de vous taire et de m’écouter. Vous pensez peut être que nous vous avons arrêté ce matin pour vous écouter débiter au mètre vos anciennes litanies. Votre monde est mort et la nouvelle France s’élance vers le futur et, moi votre Commissaire-enquêteur suit chargé d’éradiquer les parasites  qui ont trop longtemps prospérer aux dépens du peuple.

MOI. Mais vous ne représentez que 51% du quart des électeurs qui s’ont allé voter

COM. Le suffrage universel nous a porté au pouvoir démocratiquement.

MOI. Je souhaite voir un avocat

COM. Nous avons supprimé la nuit dernière  cette caste de profiteurs privilégiés qui ralentissait de façon outrancière la marche de la justice.

MOI. Cette nouvelle pratique ne semble pas très démocratique.

COM. La démocratie était une vieille dame pervertie. Le peuple souverain par notre intermédiaire a créé un nouvelle société la Démocrature .

MOI. Plus dictature ou plus ?

COM. Silence, accusé je suis le représentant de la nouvelle Nation vous me faites perdre mon temps précieux que je dois employer à la recherche de la justice

MOI. Mais venons-en au fait. De quoi suis-je accusé ?

COM. Le chef d’accusation est  sans fin et je ne vous en donnerai qu’un aperçu.

  • Vous ne regardez plus le journal télévisé et zapper les publicités avec application
  • Le jour du 14 Juillet vous restez dans votre lit douillet.
  • Vous passez votre temps à lire et de surcroit des auteurs étrangers, certains même africains.
  • Vous participez au défi du samedi & par votre prose sombre, défaitiste saper le moral de notre belle jeunesse.
  • Etc. liste non exhaustive.

MOI. Mais ….

COM. Ne nier pas, nous savons tous.  Vos box vos courriels sont écoutés. Vos smartphones & GPS embarqués vous géolocalisent en permanence. Me vient à l’esprit un Haiku dont je vous fais profiter, veinard.

                    En joie, dictateur

                    Google collaborateur

                    Dans un camp, l’hiver.

MOI. C’est une atteint intolérable à la vie privée & que faites-vous de la loi « Informatique & liberté »

COM. Cette loi a été abrogée. Il n’y a plus de vie privée, seule la Nation compte !

MOI. Vous ne pouvez rien prouvé.

COM. Nous pouvons tout prouver mais nous n’en avons pas besoin, seule notre conviction apporte la preuve .Et ce n’est pas votre archaïque pratique de régler en numéraire, plutôt que d’utiliser de façon joyeuse vote CB qui joue en votre faveur. Ce n’est qu’une preuve supplémentaire de votre volonté d’éroder les fondements de notre si valeureux système bancaire.

MOI. Mais c’est une mascarade vous n’instruisez qu’à charge.

COM. Je le déplore, soyez en certain mais je ne trouve que des charges à accoler à votre matricule.

MOI. Mon matricule ??

COM. Ah oui vous êtes désormais 42-M-0559. Les anciens patronymes, trop chargés d’histoire n’ont plus cour. Ces concepts antédiluviens ne peuvent exister dans notre nouvelle fraternité.

MOI. Mais je suis SERGIO !! SERGIO !!! Vous comprenez.

COM. Vous n’existez plus et votre colère vous trahit .vous avez été Sergio, ce bricoleurs de mots qui entretenait des relations épistolaires coupables avec l’étranger.  « Intelligence avec l’étranger »je le rajoute à la liste des délits.

MOI. Avec l’étranger ????

COM. OUI l’étranger. Tous ces Walrus, Joye, Jak ect …         Krapov, encore cela pourrait passer, dans le cadre de notre nouvelle coopération avec Nouvelle Russie.  Et JO l’indien …. Un indien … mon Dieu.

MOI. Mon dieu mais quel Dieu ? Celui des trois religions du livre .Juif, musulman, chrétien cela devrait plutôt nous rapprocher. Un seul dieu, des prophètes différents.

COM. Je me demande si vous êtes rééducable. Dans votre cas j’envisage l’éradication.

Bon le temps imparti à votre jugement populaire & équitable  touche à sa fin.

MOI. Cela ne fait que trente minutes que cette farce a débutée.

COM. En effet nous ne pouvons plus tolérer les délais de justice qui existaient avant. Dorénavant la procédure d’instruction dure vingt-quatre heures  et un jugement est prononcé et la peine exécutée de suite.  Dans un souci d’apaisement nous avons introduit une procédure d’appel. Cette dernière, non suspensive du premier jugement peut être actionnée à partir de dix années seulement de détention .les requêtes manuscrites sont  rédigées sur papier vélin 80 g uniquement en Swahili & en quatre-vingt-treize exemplaires puis acheminées par la poste grecque.

MOI. Cela rassure effectivement.

COM. Le cumul des peines ayant été supprimé et au vu du chef d’accusation que le ministère public retient contre vous sans la manifestation d’aucunes circonstances atténuantes, vous êtes condamné à mille vingt-trois années de rééducation. Les cent quatre-vingt premières années seront exécutées dans notre nouveau camp « marche vers la liberté « installé sur la Causse du Larzac.

MOI. Cela me rappellera le bon temps.

COM. Pas de sarcasmes ou !!

 

SERGIO …. Réveille-toi, le facteur arrive et il a une lettre-cadeau  pour toi

                  NON………………….. PAS LE FACTEUR ……………………… !!!!!

 

28 décembre 2013

ce que j'ai gagné (par joye)


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28 décembre 2013

Les quatre chemins (Pascal)


Il relisait ma lettre, le toubib. Les résultats alignés dans les colonnes lui faisaient hocher la tête et, au lieu de chaleureuses félicitations, je m’attendais plutôt à sa fatale traduction de spécialiste… Je l’ai reçue, au courrier, il y a quelques jours. Dès que le facteur s’est éclipsé, je suis allé la récupérer en vitesse. Je l’attendais sans l’attendre, cette lettre. Elle pesait lourd, un peu comme si tous les chiffres étaient gonflés d’encre rouge débordante… Mais non, je ne l’ai pas ouverte. A quoi bon : je n’aurais rien compris à tous ces signes cabalistiques, ces courbes équivoques et ces pourcentages secrets. Compléments d’analyses !... avait réclamé l’oncologue, lors de ma précédente visite ; les derniers relevés laissaient penser à une évolution spectaculaire de la saloperie galopante…  

Moi, j’aurais bien couru après le facteur pour lui dire qu’il s’était trompé de boîte !... C’est con, un facteur !… Avec son uniforme flambant neuf de postman et parce qu’il part en tournée, il se la joue grande vedette du feuilleton journalier de la rue !... Il prend même des signatures, des autographes, sur son calepin !... Toute l’année, il fait semblant de ne pas me voir quand je l’attends au portail ; obstinément, il jette mon courrier dans la boîte pour ne pas avoir à me saluer !... Mais quand arrive la période de Noël, il laisse ronfler sa mobylette devant la maison jusqu’à ce que je lui prenne un calendrier… avec les chatons !...
C’est zélé, un facteur. Plus vite, il se déleste des lettres de sa sacoche, plus vite, il rentre chez lui !... Les facteurs, c’est impôts, factures, mises en demeure et compagnie !... Tenez, c’est lui qui m’a apporté ma lettre de licenciement !... Ils sont les transporteurs des mauvaises nouvelles et ils s’en déchargent bien vite, de peur de la contagion !...
Et les prospectus !... Ils sont payés au poids ou quoi ?... Il doit fourguer la pub des autres dans ma boîte pour ne pas avoir à faire le tour du lotissement !...
Quand ma femme a demandé le divorce, toutes les lettres d’instance du tribunal sont passées par ses mains !... Il sait tout de ma vie, ce type !... Le mien, avec son casque et la fumée de sa mob, on dirait un extraterrestre égaré !... Quand il tourne sa grosse tête, elle rentre dans sa capuche de pluie !... On a presque envie de lui donner la main pour l’aider à traverser dans les clous !...
« Facteur, tu t’es trompé !... Moi, c’est Durand, au quarante-deux, et c’est Martin écrit sur l’enveloppe !... Reprends-la, ta merde ; je n’ai rien à voir avec ce putain de laboratoire d’analyses médicales !... Quoi ?... C’est Durand sur l’enveloppe ?... T’es sûr ?... Je n’ai pas chaussé mes lunettes… Dis, tu ne peux pas me l’apporter demain, cette lettre ?... Quoi, demain, c’est dimanche ?... Hé bien, apporte-la lundi !... Tiens, tu peux me la livrer mardi ou même jeudi !... » Mais non !... Avec ma lettre, il s’affranchit de son travail !... Il s’allège, il m’alourdit, il m’expédie, il me contrit !... Il a les mains sales et il me la donne en mains propres…
Un jour, ils sont venus à deux, ils envisageaient les rues : c’était le remplaçant des vacances !... Ils ne s’arrêtent jamais, ils sapent le moral des honnêtes gens !... Pourquoi les lettres sont si blanches avec leurs desseins si noirs tapis à l’intérieur ?...
« Reprends cette lettre, facteur !... Remonte vite sur ta mobylette !... Disparais ailleurs, loin, dégage !... » C’est coriace, un facteur, dans l’exercice de ses fonctions ?... Il est comme les autres. Un coup de douze, à dix mètres, il fait pile !... Et j’achève sa mobylette pétaradante pour qu’il ne revienne jamais !...
Mais, cet enfoiré, voyant trembler les rideaux, à la longueur de ma respiration inquiète, pour me fourguer sa maudite lettre, il pourrait tout aussi bien sonner à ma porte comme un forcené jusqu’à ce que je lui ouvre !...
Ce sont des meurtriers, les facteurs !... Ce sont eux qui amènent les maladies incurables dans la maison !... C’est lui qui m’a tendu la lettre d’expropriation de ma baraque !... Il avait un sourire mielleux qui me donnait envie de lui casser toutes les dents !...
Ce n’est pas un hasard si les chiens veulent les bouffer !... Avec leur sixième sens, ils sentent les fourberies de ces préposés en maraude de leurs mauvais coups !...

C’est ce que je pensais pendant que le docteur épluchait les courbes pessimistes de ma santé. Avec ma chance de ces derniers mois, je ne m’attends pas à des félicitations ; je le vois déjà me dire très solennellement : monsieur, il vous reste quatre vingt-dix jours à vivre… Voilà mon cadeau…
Remarquez, quatre vingt-dix jours de gagné, c’est en même temps : incroyablement long et terriblement court. Dans cette vie, on peut mourir à chaque seconde, à chaque respiration, à chaque frisson mais, en contrepartie, à son verdict sans appel, je ne craindrais plus rien pendant ces quatre vingt-dix jours. C’est comme si j’étais immunisé de tout… Accident de voiture ?... Impossible !... J’ai un mot officiel du médecin me certifiant encore quatre vingt-dix jours à vivre !... Empoisonnement, noyade, assassinat ?... Impossible, je vous dis !... J’ai un visa authentique du toubib, un sauf-conduit de son cabinet !... Ha, ha !... Je suis indestructible pendant trois mois !... Me suicider, me pendre, me tirer une balle dans la tête ?... Je ne peux pas !... J’ai une caution en bonne et due forme de mon bailleur médical !... Ha, ha !...

Enfin, s’il y a une chose qui me console, c’est que ce gros con de facteur pourra toujours faire rugir sa mob, aussi longtemps qu’il le peut, pour me vendre le Temps, jamais plus je n’aurai besoin de calendrier… Oui, celui avec les chatons…

« Monsieur Durand, je n’irai pas par quatre chemins… »

28 décembre 2013

Participation de Venise

BRAVO

                        Vous venez de gagner un FURET

                        Il vous sera livré pour NOEL.

Ve1Je n’étais pas un amateur de furet

Je peux même avouer que je ne les aime pas.

J’appartenais probablement au monde des fous furieux qui préfèrent  les chats

            Je me précipitai jusqu’à ma boite à lettre ;

Pa de furet !!!

Je me voyais déjà plonger ma main dans ma poche pour y extirper ce furet de malheur

Ou le poser sur mon épaule en allant au bureau.

Et voir trépasser mes camardes par l’odeur suffocante  de l’animal.

C’était trop énorme, trop au- delà de l’expérience humaine !!!Pour que je supporte  cette épouvantable surprise.

Mais la politesse est chez moi une vertu terrible, voire paralysante.

Je n’avais plus qu’à détruire ma boite à lettre à coup de hache, changer  de nom ou pire encore ,déménager.

Mais je n’ai pas appris à faire ce genre de chose.

J’examinais  derrière mon rideau avec frénésie les allées et retour sur le trottoir d’en face guettant cet oiseau de malheur, cette sale petite bête aux traits anguleux avec une longue queue de fourrure jaune.

ça se pouvait que se soit un furet bien dressé

Alors que je m’apprêtais à mourir à chaque instant gazé par ce furet

Le facteur sonna  trois

Il lui a fallu deux heures  en comptant ses bégaiements pour m’expliquer que le furet s’était échappé dans une salle de jeux., en  emportant le ticket gagnant.

Personne ne peut savoir combien  je venais de gagner.dit il.

J’écoutais le facteur tout étonné, mais quelque chose clochait  dans son récit

Je reculais prudemment de quelques pas .je restais là les yeux fixés sur sa sacoche

Songeant au furet fuyant un ticket gagnant entre les dents.

Des années après j’ai trouvé  sur le muret un petit squelette qui avait à peu prés la taille d’un furet.

Après tout à qui est allé l’argent ?

 

28 décembre 2013

Ce que j’ai gagné en « en lot » (KatyL)

J’ai pris l’habitude de jouer au jeu sur France bleue le matin à un jeu de questions culturelles ou il faut répondre vite en 1 minute et faire le maximum soit 100 points (ou plus si on va très vite à répondre).

 J’ai joué souvent j’ai parfois gagné quelques lots, et depuis quelques temps j’arrivais toujours deuxième avec 90 ou 80 points et je n’arrivais jamais à gagner le super lot !

Ce matin je suis décidée je le veux ce lot qui consiste en un weekend pour deux à Nancy, hôtel & restaurant, petits déjeuner inclus en ***, + 6 entrées de musées et les transports gratuits, sans compter le pain d’épices, les chocolats de chez «  BATT » et les fameuses bergamotes !

k1

 

Les concurrents passés avant moi ont mis la barre haute, l’un a fait 80 et l’autre 90 je suis obligée de faire 100 et plus en 1 minute !!

Les questions commencent, je reste très calme contrairement à mon habitude, je réponds avec détermination sans faillir, je ne sais pas où j’en suis dans les points mais j’applique la méthode « Coué » je dois y arriver, le lot est trop beau cette fois, je réponds, je vais vite très décidée.

La minute arrive à son terme, je vais connaître mon score et mes erreurs potentielles ! L’animateur me félicite j’ai été très très rapide, il me dit : « katy vous avez juste une erreur (et encore c’est mon compagnon qui m’a soufflé cette mauvaise réponse) moi j’aurai donné la bonne, mais je me suis laissée fléchir, cependant Jérôme l’animateur m’annonce mon score 110 points !! Je n’en reviens pas ! si je n’avais pas eu sa mauvais réponse j’avais 120 points en une minute ! Wouahhhhhhhh !!

Super ! j’explose de joie !! Je leur dit à France-bleue : -« je suis la femme la plus heureuse du monde » !

k2Katy L

Et bonne fin d’année à vous TOUS & RDV en 2014 !♥♥♥

28 décembre 2013

Je plaide haïkupable ! (Joe Krapov)

« Félicitations, M. Krapov !

Vous avez gagné une semaine de vacances, généreusement octroyée par l’administration qui vous emploie ! Nous savons que vous allez l’occuper à cuisiner, recevoir du monde, visiter de la famille, emballer des cadeaux, prendre des photos, jouer aux échecs, trop manger, trop boire, pas bien digérer et tout ça et tout ça.

C’est pourquoi, sachant votre manque de temps chronique pour écrire vos bêtises hebdomadaires, nous vous offrons, en supplément gratuit, le droit de participer au Défi du samedi avec des textes écrits par ailleurs.

Sieur Walrus et Dame MAP, vos admin(e)s préféré(e)s »


Merci infiniment chère MAP et cher Walrus ! Du coup je vous ai concocté un autre zibouque !
Et pour Célestine et sa tablette à deux balles  ;-), c’est ici que ça se passe !

  

Et surtout Bonne et heureuse année 2014 à toutes et à tous !

131222 149

28 décembre 2013

Scènes de vie (JAK)

Scénette   génération Tanguy

T. 26 ans, ne sait que faire de ses dix doigts.

Sa mère, Sab pour les intimes,  s’active  devant ses fourneaux, elle est agacée de le voir encore musarder.

« Va voir si le facteur est passé, cela t’occupera »

Il y va mollement, trainant la savate.

Une lettre aux couleurs tapageuses de « Monde-Abonnement » l’interpelle,

 En diagonale et en gras est écrit :

«FELICITATIONS ! VOUS VENEZ DE GAGNER .....»

Il sort de sa torpeur habituelle, courre vers sa génitrice et lui trompette depuis la porte d’entrée :

« Mam,   dans la boite, j’ai trouvé une grande  lettre, elle est  pour moi,

J’ai gagné, j’ai gagné… c’est écrit sur l’enveloppe… »

Sab,  imperturbable, tout en abaissant sa pâte à tarte, lui répond :

« Espèce d’ahuri, tu ferais mieux de trouver du travail pour gagner ta vie, Tanguy de mon cœur ! »

 

 

Scénette amoureuse

J.  revient du travail, comme chaque jour, il récupère le courrier, et le pose sur la commode d’entrée, sans prendre le  soin de le lire, ni même d’y jeter un coup d’œil, il est pressé de retrouver le match –télé.  C’est son épouse  qui dispache les lettres,

Elle arrive quelques instants après,  et selon le rite habituel sélectionne les enveloppes, d’abord les manuscrites, ensuite celles à en tête officiel, puis les pubs.

 Une  lettre cependant rompt sa manie de classement. Ecrite d’une façon inhabituelle,  elle la tire en premier, on peut lire dessus :

«FELICITATIONS ! VOUS VENEZ DE GAGNER .....»

Avec fébrilité elle la décachète, et là, oh surprise suprême elle lit qu’elle a gagné un WE de Rêve à Venise pour deux personnes.

 Effectivement,  elle avait inscrit son adresse sur un ticket de tirage au sort, l’an dernier, lors d’un salon de voyagistes. Mais  elle avait occulté cette participation, n’y croyant guère.

Subrepticement, elle dissimule la missive dans son corsage :

Ce voyage arrive à point nommé dans son parcours amoureux actuel, et  pour s’y engager,  elle trouvera  bien un alibi, sa mère malade par exemple, car elle veut en  profiter avec l’élu de son cœur du moment le fringuant K, son chef de bureau.

Pour sur elle ne partirait surtout pas  avec J, son  pantouflard  de mari que seuls ses matches télé captivent

 

 

Scène de joie vieillissante

« Papy, papy, vient vite », criaille  mamy à celui qui est l’élu de son cœur depuis plus de 80 ans,

«  Allez, rapplique dare-dare !... le préposé nous a  remis une lettre, la seule depuis deux mois, et  qu’elle surprise… : on a gagné quelque chose…. »

Papy dans sa moustache, murmure, tout en caressant pondérément  le carrelage de ses pas incertains pour la rejoindre,   tu as surtout gagné à être connue pour ta naïve candeur ! A 101 ans tu crois encore au Père Noël

 

 

Scène de joie bien méritée  

M. attend tous les jours, ce, depuis des années, le courrier qui lui annoncera qu’il a gagné !…

En effet, il se ruine avec les appels aux numéros #concours, avec son téléphone portable, les questions sont idiotes, mais ca ne fait rien, il persévère.

 

Mais il a eu raison, aujourd’hui il vient de gagner enfin…la tablette tactile Samsuffit, 9 pouces,  made in Taiwan, c’est écrit là, dans la lettre qu’il tient dans ses mains tremblantes :

"FELICITATIONS ! VOUS VENEZ DE GAGNER ....."

 

 

 

Scénette finale

«FELICITATIONS ! VOUS VENEZ DE GAGNER .....»

à  Noel c’est si bon de croire au Père Noel !

 

jak1

28 décembre 2013

FELICITATION (titisoorts)

La chance me souriait depuis quelques temps.Lors d'une perquisition, nous avons récupéré des téléviseurs, téléphones, de l'électroménager.
Nous avons arrêté un individu qui faisait partie d'une bande organisée, belle prise. J'étais sur un nuage, les félicitations de mon supérieur, à moi la promotion. J'admirais la prise qui s'étalait devant moi, au poste. Et ce matin, " félicitation, vous venez de gagner", c'était écrit assez grand, la chance me souriait encore. Mais là, pour tout autre chose. J'avais reçu de la grande ville voisine, une alerte sur ce type d'opération. Mais au fait, je me présente, je suis le Chef de la police d'une petite ville. J'ai donc été mis au parfum de la bande qui opérait ainsi, "le gang du clan des gagnants". Le principe est simple, vous recevez une enveloppe gagnante avec à l'intérieur deux places de concerts ou bien de spectacles, au nom d'une radio locale avec un numéro de téléphone, pour confirmer la date et l'heure. Bien sûr le numéro était celui d'un complice, et le gang avait tout loisirs de vous videz votre maison pendant que vous étiez tranquillement au spectacle.
Mais aujourd'hui pas de chance pour eux, ils sont tombés sur moi. Après renseignement auprès de la dite radio, j'avais la confirmation que ce cadeaux ne venait pas d'eux. A moi la promotion, à moi ! Maintenant il fallait être malin. Ne rien changer aux habitudes ne pas se montrer en uniforme, ne pas venir patrouiller dans le quartier, nous étions sûrement surveillés.
J'ai donc établi un plan pour ce fameux soir, j'avais déjà le sourire. Trois de mes hommes seront cachés dans la maison. Quatre autres dans le jardin, tout ce beau monde en place dés l'après midi, tout en passant par derrière. Une voiture banalisée sera  postée à quelques pas de la maison. Tout était parfait, tous mes agents mobilisés et motivés comme jamais, le piège était tendu.
Je suis donc parti avec ma femme, endimanché le sourire malicieu, la nuit allait être bonne. Le spectacle que nous allions voir au frais du gang était Aïda de Verdi. Un spectacle de trois heures trente avec l'entracte, autant en profiter. Le gang avait pris assez large, il devait se sentir tranquille et serein, c'est ce qu 'il fallait.
Puis l'Opéra opéra, tandis que mon bras droit, Joe, faisait des essais dans mon oreillette, je lui répondais par texto, au cas ou je serais surveillé à l'opéra. L'opération Opéra était opérationnelle.Tranquillement installé dans mon fauteuil, je jubilais.
Après une heure du début, je pris contact avec Joe" Alors, Joe on en est où ?" " Aucun mouvement pour le moment, c'est peut être un peu tôt"
Le spectacle continuait, j'admirais la beauté de la belle Ethiopienne. A l'entracte, j'appelais Joe, inquiet de ne pas avoir de nouvelles.
"Alors ?" " Non Chef rien du tout, on fait quoi ? Ici les hommes commencent à s'impatienter. Je commençai à douter sérieusement, mais partie pour partie, je décidais de maintenir l'opération. Plus le spectacle passait, plus je me décomposais et m'enfonçais dans le fauteuil. Je ne comprenais plus rien, je n'étais plus sûr de moi.
L'Opéra se termina, je téléphonai à Joe, désespéré, rien ne s'était passé. Au moment de remonter dans la voiture, désolé, je fis repartir tous le monde à la maison après qu' ils aient rangé le matériel. Je pressais ma femme, j'étais de mauvaise humeur. L'ambiance macabre fut rompue par le téléphone. " Oui Joe, vous êtes rentré ?  " Chef, Chef on nous à tout volé, le poste est vide."
Je raccrochai, la soirée allait être longue ...

21 décembre 2013

Défi #278

Dans votre boîte aux lettres ce matin ce message :

"Félicitations ! Vous venez de gagner ....."

Oui, mais au fait, qu'avez-vous donc gagné ?

 

Interrogations

 

A vous de nous le dire ...

à samedidefi@gmail.com

A tout bientôt !

 

 

21 décembre 2013

Ont achevé leurs cours de pilotage

21 décembre 2013

Participation de Venise

 

Les vacances étaient déjà commencées.

J’avais couché mon vélo dans l’herbe toute brulée par la chaleur soleil.

À perte de vue le grand ciel bleu du beau temps recouvrait le monde.

Presque convaincu d’être américain et désireux

De conquérir ce Nouveau Monde, terre de justice et d’équité enfin je le croyais

J’enfourchai la carlingue fleurie de grand-père.

J’entendis immédiatement comme par magie vrombir les quatre moteurs.

Je savais que le ventre du fuselage touchait à peine le sol.

Glissant entre les paysages impossibles comme si le monde s’était trouvé tout à coup renversé avec la terre qui prenait l’allure d’un nuage.

J’imaginais tout cela à défaut de le connaitre encore sans comprendre pourquoi mon vélo n’était pas capable de disparaitre de ma vue.

C‘est grand-père vieux résistant de la Seconde Guerre qui m’a appris à résister à toute défaite

En me chuchotant à l’oreille un :’COMMANDANT de Bord faites  décoller le DCA.

Alors à l’image des pionniers des années épiques de l’aviation perdue dans le brouillard

Dépourvu de repères je crois avoir tourné pendant des heures jusqu’à la panne sèche.

Aujourd’hui quand la fatigue me prend dans le lit d’une courtisane j’entends la voix de mon grand père COMMANDANT faites décoller le DCA.

Et là je ne vous cache pas que ma belle et moi nous nous envolons dans l’air au milieu des nuages.

21 décembre 2013

Le Blaireau XI (Vegas sur sarthe)

Tous les ans au premier juillet on ressortait de la grange l'aéroplane - ma petite soeur disait le gros navion - pour une procession des plus remarquées dans la grand-rue de mon village.
Oncle Hubert tenait à célébrer ce jour de la naissance de celui qu'il vénérait comme son dieu, son Icare des temps modernes, j'ai nommé le constructeur de phares automobiles et de motocyclettes qui en posant un beau matin son Blériot XI à Douvres ouvrit la voie des airs aux rosbeefs!
Personnellement je préférais de loin Saint-Exupéry et son Petit Prince qui savait si bien se moquer des grandes personnes.
 
Faisant fi de sa réputation de bricoleur du dimanche, Oncle Hubert - au prix de longues journées de travail entrecoupées de pauses-beaujolais et de siestes épuisantes - parvint à construire sa machine volante.
Elle était faite de bric et de broc, surtout de brocs et diverses ferrailles “empruntées” alentours et assemblées avec un peu de génie, beaucoup de jurons et pas mal de boulons rouillés.
Si elle ne décolla jamais d'un pouce elle en avait tout l'air (sans jeu de mot) même s'il fallait faire tourner son hélice à la main.
La taille des ailes ayant obligé l'Oncle à découper la porte de la grange pour l'en faire sortir une fois construite, je compris - à voir l'air soulagé de mes parents - qu'elle n'entrerait jamais au salon.
Le manche à balai était fait d'un authentique morceau de manche de balai qu'Anastazia - sa bourgeoise polonaise - chercha longtemps avant de lui en casser le restant sur le dos!
Il avait construit l'engin à peu près à ma taille - l'à peu près se mesurant à la gravité de mes genoux couronnés - et il parut évident à tous que j'en serais l'unique et illustre pilote.
 
Coiffé de mon casque de cuir - enfin, de mon béret marin à pompon - et orné de bacchantes dessinées au charbon de bois, je trônais fièrement aux commandes du navion dont le moteur vrombissant me faisait postillonner au moins à dix pas...
La décoration du navion avait été confiée à Anastazia dont les deux spécialités connues étaient le bortsch aux betteraves et crème aigre et les fleurs en papier crépon.
S'étant fait à l'idée que son fer à repasser fleuri ne quitterait jamais le plancher des vaches, Oncle Hubert en avait prolongé la queue d'une barre de direction-propulsion dont il ne confia jamais la conduite à personne.
Ma vie de pilote kamikaze fut donc à chaque fois suspendue au bras de l'Oncle et si je peux en parler aujourd'hui c'est qu'il ne faillit jamais à sa mission, malgré les virages et les maudits pavés de notre grand-rue qui le firent trébucher plus d'une fois!
 
Je ne saurais dire combien d'heures de vol je totalisais au fil des premiers juillet mais il fallait nous voir tous les trois... moi pilote postillonnant, l'Oncle pousseur poussant et le Blaireau XI comme l'appelait ma petite soeur qui ne comprit jamais rien aux illustres pionniers de l'aviation.
Enivrés des acclamations des curieux et des aboiements de quelque corniaud réfractaire aux choses de l'aéronautique, on regagnait notre base pour un goûter de nonnettes et pain d'épices amplement mérité... la troisième dimension à raz de terre, ça vous creuse un homme.
A toi oncle Hubert qui me vois aujourd'hui de là-haut, sois rassuré et fier, ton Blaireau XI est en de bonnes mains... mon petit dernier est aux commandes et moi, je pousse.
21 décembre 2013

L’avion (Pascal)

Mon fils courait dans le couloir de l’avion…  

Il avait cette curiosité insatiable qu’ont tous les enfants éveillés qui cherchent absolument à démontrer les vérités qu’on veut bien leur accorder à cet âge. Il organisait toujours ses questions surprenantes qui tombaient évidemment fort à propos dans les circonstances du moment…

Dans son entendement innocent, il enregistrait toutes les explications qu’il ingurgitait avec une grande attention mais il lui fallait toujours plus de preuves tangibles pour comparer  ses rêves à la réalité pragmatique. En catimini, il fabriquait ses recoupements personnels toujours remis à la question par un nouveau détail, une autre réflexion, une intelligente interrogation, une vérification concrète…  

Mon fils courait dans le couloir de l’avion et il surveillait avec une grande attention tous les hublots, les uns après les autres. Il poussait les rideaux et il montait sur la pointe des pieds pour admirer les paysages.

Les passagers se distrayaient en regardant cette insolite application d’intérêt pour l’espace traversé et il était devenu la petite vedette de notre compartiment.  

Ses yeux brillaient, brillaient d’une intensité incroyable. C’est comme s’il accumulait tous ses regards captivés pour en élucider l’amalgame inapaisable. Inlassablement, il scrutait l’horizon jaunissant puis l’azur bleuissant puis les nuages évanescents que l’avion traversait en vrombissant dans une monotonie de voyage ordinaire. Parfois, un rayon de soleil éblouissait brusquement son visage mais il était encore plus entreprenant dans sa recherche de la compréhension des choses. L’avion brillait de milliers d’étincelles furtives qui couraient, frissonnantes, sur le fuselage et il traversait encore un nuage gigantesque avec ses réacteurs ronronnantune torpeur d’interlude nonchalante.

Mais mon gamin faisait à lui seul le spectacle. Il sautait sur les sièges vides, il enjambait des genoux endormis, il se penchait et collait son petit nez contre les vitres épaisses puis il repartait dans la travée conquise en cherchant un meilleur angle de vue pour ses intimes observations. Même les hôtesses amusées lui laissaient le passage quand il fonçait vers un autre point d’investigation !...

J’aimais bien le regarder avec son allure effrontéede jeune moineau plus curieux qu’intimidé, par le manège extraordinaire de son allant de jeune spectateur, inconditionnel de l’espace.

Je voyais bien que mille questions voyageaient avec lui comme un bagage trop important dans sa petite tête. Une maman voit tout…

Mais seul, il tentait de résoudre ses problèmes en les rationalisant avec ses expériences vivantes du moment. C’est la première fois que nous prenions l’avion. Quel meilleur poste d’observation pour admirer le Monde et son envergure !...

Mon fils courait dans le couloir de l’avion à la recherche d’utopiques réponses à toutes les questions qui l’assaillaient dans ses réflexions. Il s’était aventuré plus avant dans l’avion de ligne. Visiblement, il cherchait d’autres hublots plus révélateurs, plus conciliants, plus novateurs pour effectuer ses ultimes vérifications d’altitude. Rien ne pouvait l’empêcher de poursuivre sa démarche volontaire et grandissante mais je lisais une sorte d’agitation intérieure qui perturbait sa logique d’enfant…  

Souriants et affables, les passagers l’avaient admis sur leurs sièges et quelques-uns avaient d’obscures discussions avec lui, des messes basses… Mais il repartait à l’assaut spontané d’une autre banquette, d’un autre fauteuil, d’un autre panorama et il consultait le Ciel avec son jeune engouement intact, toujours plus exacerbé… Même le commandant de bord l’avait croisé en ébouriffant affectueusement ses bouclettes d’aventurier juvénile !...

Mon fils courait dans le couloir de l’avion et il restait, le nez collé aux hublots de droite puis à ceux de gauche, avec la même inquiétude d’appréciation itinérante. Ses regards inquisiteurs s’accrochaient prestement dans tous les nuages. Il dévisageait les ombres, il cherchait quelque chose…

Hier, nous avons enterré son papy.

Mon vieux père s’en est allé avec sa maladie incurable jusqu’au cimetière et mon gamin, entre sa logique et l’évidence, entre ses prières et le présent, tout ce qu’on a pu lui expliquer pour calmer son imagination, s’occupait ailleurs pour meubler l’aventure de notre voyage du retour. Mais il était sensdessus dessous. Je suis sûre qu’il était troublé bien au-delà de sa compréhension. En plein Ciel, il cherchait les bonnes réponses qui, seules, pourraient l’apaiser…

Mon fils courait dans le couloir de l’avion et j’avais l’impression de voir mon papa, avec son visage rempli d’interrogations muettes… Et il repartait inlassablement vers une autre de ses missions secrètes…

Puis, comme un jeune pierrot fatigué, il s’est installé quelques secondes sur le perchoir des genoux avenants d’une grand-mère dans le secret et ils restèrent un long moment en plein conciliabule. Tous les deux, connivents, regardaient les nuages avec la même attention soutenue. Je pensais qu’elle avait la bonne réponse à tous ses questionnements mais il s’enfuit, encore et toujours, vers d’autres investigations plus anxieuses. Il n’était jamais rassasié de ses vaines recherches. Et je le voyais, encore plus attentif, dans les brumes irisées d’un beau nuage incandescent traversé. Ses yeux pétillaient de toute cette prospection, cette application forcenée de découverte en interrogations étincelantes…  

Mon fils courait dans le couloir de l’avion et, enfin, il est venu vers moi avec des grosses larmes bien trop lourdes à porter au bord de ses paupières. Les yeux tout remplis d’incompréhension enfantine, dans ce malheureux désespoir de cause, il m’a suppliée en criant à toute la travée émue :

« Mais maman, maman… mais, mais… ils sont où, les morts ?!... »

 

21 décembre 2013

Un bon gamin ... (MAP)

Je fais semblant d'être bien sage et content pour faire plaisir à mon Papa-Aviateur. Il s'est donné tant de mal pour construire cet avion que Maman a cru bon de décorer de ces grosses fleurs en papier (c'est son dada ça de fabriquer des fleurs en papier !) Mais je les aime mes Parents, même si je me sens ridicule dans cette "poussette à ailes" !!! De toute façon moi, plus tard, je serai marin !!!

21 décembre 2013

Comme un pape (Électre)

On lui a mis un chapeau de marin, parce que ça porte bonheur, et même s'il est censé se trouver en avion ; on a décoré son aéroplane de fleurs et de lierre, et il regarde devant lui aussi attentif que s'il conduisait un vrai avion. Ça pourrait être un Quatorze Juillet, ou un dimanche après-midi. Il voit comme s'il y était la ville sous ses pieds, il conduit son avion dans des figures risquées mais brillamment exécutées, avec la foule qui applaudit en-dessous. Ou bien il survole des déserts inconnus et affronte mille dangers pour sauver sa fiancée des griffes d'affreux personnages. Ce sont toujours des histoires qui finissent bien, parfois il reçoit une médaille ou une décoration. Dans ces moments-là, il est fier comme un pape.

Il n'y a pas grand monde dans la rue, seulement deux jeunes filles qui les regardent passer, le petit gars poussé par son père dans son aéroplane, entre les pavillons entourés de leurs jardinets. Pour être plus commodes ils se sont mis sur le goudron tout neuf, ils ont toute la route pour eux. Il aurait bien envie de se mettre à courir pour donner de la vitesse à l'avion, mais il ne sait pas si ce serait très digne - et puis il y a ce photographe qui les regarde, qui est-il ? Il le comprend, cela dit : ce n'est pas tous les jours qu'on voit un si bel aéroplane, et bien décoré en plus ! Avec les fleurs du jardin. En habit de dimanche, lui aussi. Il est un peu ennuyé tout de même d'être ainsi surpris dans ses pensées, mais fier aussi ; fier comme un papa qui promène son fils dans un jouet qu'il aurait voulu avoir enfant...

 

21 décembre 2013

Reportage en direct (Walrus)

Au seizième Salon de l'Aéronautique qui se déroule durant les mois de novembre et décembre 1938 au Grand Palais, le clou de l'exposition est très certainement cette toute dernière réalisation du génie français : le simulateur de vol.

Le petit Guy, qui rêve d'entrer à l'aéronavale comme le révèle son bonnet à pompon, est drivé par son père-instructeur Monsieur Nemer. Nous approchons discrètement notre micro pour suivre la phase actuelle de son entraînement :

- Mais bon dieu d'bon sang, sombre fils d'andouille, donne du pied à gauche en tirant sur le manche ! Ah, ils ont raison les autres, quand les cons voleront tu seras chef d'escadrille !

- Mais...  j'ai pas d'espadrilles, pa !

 

21 décembre 2013

la photo des souvenirs (Prudence Petitpas)

L'aéroplane-de-Papa-1934

Bon sang, cette maison, je la reconnais, c’est la maison de mon enfance, lorsque nous habitions la Chartonnière avec mes parents et mes frères et sœur… Que de souvenirs qui remontent à la surface, que de courses dans le jardin, de jeux dans le cerisier, de cris d’enfants que j’entends encore… surtout quand la jeune fille qui s’occupait de nous le soir, une certaine Simone que nous n’aimions pas du tout, s’évertuait à essayer de nous faire rentrer prendre notre douche. Nous nous cachions mes frères et moi, dans la cabane derrière la maison et ne respirions plus jusqu’à ce qu’elle nous découvre et nous emmène à grand coup de menaces et de quelques claques qui volaient sur nos oreilles. Maman s’occupait de notre plus jeune frère et ne se souciait pas des plus grands et de leurs jérémiades lorsque nous nous plaignons de cette mégère. Elle était étudiante dans une école d’infirmière et je souhaite pour ses patients, qu’elle fut plus douce avec eux qu’avec nous.

C’est encore dans cette maison que notre papa, entassait dans une remise des tonnes de jouets qui nous faisaient rêver quand nous avions le droit de passer la porte. Encore aujourd’hui, je ne comprends toujours pas pourquoi nous ne pouvions pas profiter de ces jouets et même l’explication que m’a donnée mon père plus tard, ne me convainc pas de l’utilité de cette frustration. Il m’affirma que ces jouets avaient été récupérés dans un magasin qu’il avait en vente et qu’il n’en était pas complètement propriétaire. Je penche plus, connaissant mon père, pour la version probable, d’une crainte de sa part de nous voir tout casser, et sa façon d’aimer collectionner à peu près tout ce qu’il trouvait, l’empêchait de nous distribuer ces trésors. Du coup, nous rêvions au beau garage rouge et aux poupées encore emballées qui trônait sur les étagères qui, un jour, nous disait notre père, seraient à nous.

Par contre je ne savais pas que le célèbre photographe, Monsieur Doisneau était passé par là et avait gravé pour l’éternité sur la pellicule, mon frère, le rare jour où notre père avait accepté de le promener dans ce bolide extraordinaire sorti tout droit de la fameuse remise. Voilà une belle façon de s’envoler au pays des souvenirs d’enfance et de saluer au passage, un maitre de la photo !

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Le défi du samedi
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