Défi #535
Allez, on se déhanche !
Hula hoop
Laura ; Venise ; Walrus ; Vegas sur sarthe ;
maryline18 ; Nana Fafo ; petitmoulin ; joye ;
bongopinot ; Joe Krapov ;
Gastéropode
Je pourrais raconter à nouveau la petite histoire de l'escargot bleu[1]
Qui s'inspire de la comptine de la souris verte de mon enfance.
Je pourrais en dégoûter certains en parlant de manger ce gastéropode.
Je pourrais me dégoûter moi-même en parlant des limaces.
Je préfère parler des courses d'escargots (et d'asticots) quand j'étais petite.
Je souhaite aussi évoquer la souffrance de l'hermaphrodite de Cannelle[2].
Je ne peux pas ne pas penser aux fossiles de mes parents que j'aime
Bien que la bave d'escargot[3] nous ait éloigné plus vite que rampe le gastéropode.
Vais-je terminer par de la poésie, celle de Desnos[4] ou de Prévert[5]?
Je vais rajouter de l'art parce que sa représentation sublime le gastéropode[6].
[1] http://www.lauravanel-coytte.com/archive/2018/07/03/mon-poeme-inedit-sur-ce-blog-un-escargot-bleu-606375.html
[2] http://www.lauravanel-coytte.com/archive/2018/06/14/mon-texte-pour-les-impromptus-deja-publie-dans-mes-paysages-6059371.html7.html
[3] http://www.expressio.fr/expressions/la-bave-du-crapaud-n-atteint-pas-la-blanche-colombe.php
[4] https://dessinemoiunehistoire.net/poesie-l-escargot-robert-desnos/
[5] https://www.actualitte.com/article/monde-edition/les-escargots-de-jacques-prevert-aux-funerailles-de-johnny-hallyday/86254
[6][6] http://clioweb.free.fr/art/escargot.htm
Regarde l’escargot
Il rampe il rampe
Et il a sur son dos
Sa tente car il campe
Un gastéropode
Qui bave qui bave
Qui glisse et rode
Courageux et brave
L’été il attend la pluie
L’hiver il se recroqueville
Gros gris ou petits gris
Au fond de sa coquille
Le printemps et l’automne
Flâne dans un jardinet
L’herbe ou bien les dunes
Pour lui c’est le pied
Regarde l’escargot
Il rampe il rampe
Et il a sur son dos
Sa tente car il campe
Ma vie est aussi sinueuse et lente qu’un gastéropode.
Ma maison sur mon dos lieu d’une utopie ne s'intéresse qu’au bonheur des miens.
Rentrer dans ma maison coquillage c’est entrer dans le silence de la mer.
Lentement avec soin pour que cela dure encore.
Je me déplace entre le rez de chaussée et le parc . C’est ainsi que mon histoire s’est faite .
J’ai plongé très tôt mes yeux ouverts dans cette maison colimaçon je repoussais les gouttes visqueuses de la gelée matinale qui entravait la lumière du jour.
Je ne craignais pourtant pas les jours de grisailles , l’humidité tiède des herbes, car les fleurs sentaient la vanille .
J’aime toujours me glisser dans ce sous bois plein de pervenches afin de rendre une visite polie à mes cousins les gastéropodes .Je les regardais d’en haut dans leur repos provisoire .
Le vent m’enchante ma maison ces jours là écarte ses bras et résiste de toutes ses forces à la poussée furieuse de la tempête .
Coque, prairie,palourdes qu’on trouve au pied de ma maison les jours de marées basses sont les colliers que je porte au cou.
Il m'a traitée d'escargot ou je rêve !
...C'est vrai que ces jours- ci, j'ai pris un peu de ventre...
Oui, bon, ok, mais j'suis encore loin d' glisser d'sus ! Et si j'avais des antennes, j' n'aurais aucun mal à m' faire entendre, même quand il fait le sourd d'oreilles...
Remarque que ça vaut sûrement mieux parce qu'il suffirait d'un seul de ses ricanements idiots pour que tout vole en éclats !
"Sors de ta coquille !" Qu'il me dit souvent .
Moi j' rigole, j' me dis (en dedant), il bave et il dit qu'il pleut, cause toujours !
J'le r'garde, mine de rien, en machant ma salade et je glisse avec malice, sur des pistes aux étoiles. Je deviens accrobate, habillée d'un juste au corps pailleté, surmonté d'une jupette en tulle rose, comme le rose des barbes à papa ! Je saute au dessus du vide...
Le vide est partout. J'le déteste. Il y a le vide de son regard, quand il me regarde... Il y a le vide de la pièce qu'il remplit du son des informations, et puis aussi le vide...le vide de mon coeur, vidé de ses illusions.
-"Passe-moi l'beurre !"Qu'il me lance, croquant dans un radis.
C'est p't'être juste une question de taille ! Le monde est là, tout autour, l'amour est là, mais je ne le vois pas ! Je suis sourde à ce qu'il faudrait entendre, aveugle à ce qu'il faudrait voir ! Tiens je vais reprendre rendez-vous chez l'ophtalmologue !
_"Oh est ! Y'a quelqu'un ?"
Les cris que j'émets sont insinifiants, inaudibles,intérieurs...enterrés avant moi. J'suis p't'être pas au bon endroit...mais où aller ? Qui appeler ? qui m'écoutera ? Non, mais il a raison, au fond, j'suis restée trop longtemps dans ma coquille...
J'suis ringarde, démodée, dépassée !
Mais depuis quand ? Depuis quand je ne suis plus dans le mouvement ? Dans "l'mouv !" comme disaient les jeunes...(d'il y a trente-cinq ans !).
Je sens un petit filet de bave qui me chatouille, là, à gauche du menton. J'ouvre les yeux : Surprise ! J'ai vingt-cinq ans, deux petites filles qui m'adorent...et pas que !
Les premiers rayons d'un soleil plein de promesses s'immiscent entre les doubles-rideaux. Une belle journée commence.
Vite, debout ! Il y a le lait à faire chauffer, les tartines à beurrer, et des rires à faire éclater aux quatres coins de l'appartement.
"-J'ai fais un de ces rêves, mon chéri, j'étais dans la peau d'un gastéropode ! C'était trop flippant !"
_"d'un quoi ?"
Son secret sur le dos
Il glisse avec lenteur
Au plus près de la Terre
Il dessine sur la rosée
Son trait luisant
De silence
Soudain
Un cri invisible
Sorti du buisson
Encercle son chemin
Il n'a pas d'horizon
Au-delà du muret
Il entre en sa coquille
Et fait le mort
A chaque fois que le vent soufflait dans les branches de sassafras, Bianca Lafolia faisait entendre sa tragique chanson. On eût dit un opéra de Verdi, dramatique et larmoyant à souhait, et on en versait des larmes, et on reniflait et on se tamponnait les yeux avec nos mouchoirs ! Enfin, façon de parler parce que Pascouché et moi on est surtout des escargots.
Bianca Lafolia a tenu trois saisons et ce jour d’hui, le vingt novembre, elle a fini par céder à la pression des éléments déchaînés : les incendies de Californie, les défilés de gilets jaunes, de bonnets rouges, de blouses blanches, de délégués du congrès des maires à écharpe tricolore, de la moustache d’Edwy Plenel en goguette à Villejean. Elle n’était plus très bien dans son assiette, elle est tombée, elle s’est écrasée au sol, elle est morte. Dès que j’ai su la nouvelle je suis allé prévenir Pascouché.
- Qu’est-ce qu’il y a, Buvard ? Tu ne vois pas que je suis en train de trier les granulés bleus et les pots de yaourt emplis de bière qui nous empêchent d’accéder aux salades qu’on raconte dans les télés ? Ceux-là, d’ailleurs, quand est-ce qu’ils vont nous rendre Apostrophes ?
Pascouché est un intellectuel susceptible et irascible. C’est une célébrité dans son genre mais il n’est pas prétentieux pour autant ni pour deux ronds de carotte. Il s’appelle Pascouché et il est célèbre parce que vous avez toutes et tous entendu parler de lui. Dans les manuels de calcul utilisés pour enseigner la multiplication, la division et autres opérations en option aux petits des humains, c’est lui qui escalade le poteau d’1’80 m de hauteur en grimpant 60 centimètres le jour et en redescendant 15centimètres la nuit. On demande au bout de combien de temps il atteindra le sommet du panneau.
- Eh bien ! On n’est pas couchés, se disent les parents des mioches en se grattant la tête.
- Et moi, quand est-ce que je dors, dans cette partie de yoyo ? C’est bien la peine d’avoir sa maison sur le dos si on ne peut pas se coucher dedans quand on veut ! a répondu Pascouché.
Pascouché n’a jamais tiré aucune gloriole de cette notoriété-là.
- Ca m’a juste forgé un peu plus le caractère. Comme la fois où j’ai réussi à battre le grand maître Limassov au tournoi d’échecs de Dieppe. Qui plus est en blitz !
La cadence du blitz, chez nous les escargots, est de quarante coups en trois jours puis de vingt coups en deux et enfin d’un jour pour terminer la partie. Avec un incrément de trois heures par coup joué.
- Notre amie Bianca Lafolia a cassé sa pipe cette nuit. Est-ce que tu veux bien m’accompagner à son enterrement ?
- Y’a pas une entourloupe non plus derrière cette histoire-là ? Je me suis déjà fait avoir une fois avec les cancres des prés verts dont le porte-plume redevient oiseau ! Je les connais, les mômes ! En sortant de l’école ils nous ramassent puis nous oublient dans un recoin de l’espace-temps et on est condamnés à tourner en rond dans un vieux souvenir de grand-mère ! Ou dans une cage à képi qui ne salue plus rien !
- Il paraît que ce sera une crémation et qu’on a besoin de nous pour établir la liste des chansons qui lui rendront hommage.
- Ah ? Un teppanyaki ? Alors ça marche, biloute ! On va aller l’oscariser, notre copine ! Tiens j’ai déjà une idée de titre : « Flamme pure et légère » !
- Ah oui, « la légende du feu » ! Ou bien « Allumer le feu », de Johnny !
- Dans « Mon père m’a donné un mari », la jeune femme met le feu au lit. Ca te dirait ?
- T’es fou, toi ! On ne peut pas chanter de chansons cochonnes dans ce genre de cérémonie funéraire !
- En tout cas moi je ne chanterai pas celle d’Yves Montand, même si on répond à l’appel.
Là-dessus on s’est mis en route pour aller enterrer la feuille morte.
Aujourd'hui les migrants qui sont aussi mes confrères et consœurs – puisqu'on est hermaphrodites – arrivent tout droit et à toute pompe des pays de l'Est.
Je mets 'toute pompe' au singulier puisqu'on n'a qu'un seul pied et si pour nous c'est singulier pour un lecteur bipède c'est curieux...
Je ne sais pas à quoi sont dopés ceux qui viennent de l'Est pour courir si vite alors qu'ils sont lestés aux métaux lourds mais on ne m'ôtera pas de l'idée qu'ils ne bavent pas comme nous ;leur bave a une drôle de couleur, façon Tchernobyl.
Ils sont polonais ou roumains – bref, c'est des Roms comme dirait mon disquaire – alors fatalement notre label “Escargot de Bourgogne” a perdu de sa superbe et n'est plus qu'une coquille vide.
L'autre jour j'ai croisé une jeune slimak polonaise – là-bas ils disent pas escargot mais slimak – elle venait de Krazin en Mazurie et m'a abordé au prétexte qu'elle cherchait un toit alors qu'elle en avait un sur le dos; elle ne faisait même pas la taille réglementaire alors j'ai préféré l'ignorer de peur d'être accusé de détournement de mineure.
Par contre il parait qu'en Floride les escargots géants d'Afrique sont si gros qu'ils ne tiennent pas dans la main.
Les escargots d'Afrique sont-ils farcis au beurre noir? Je cherche encore la réponse.
Autrefois mes aïeux naissaient, vivaient et mouraient chez nous, je veux dire ici sur les rives du canal de Bourgogne, ou dans les rangs de vigne ou dans un potager, un vrai potager avec de vraies salades où on venait nous cueillir avec délicatesse sauf entre avril et juin où on nous foutait une paix royale.
C'était notre jungle à nous et bien avant que les pesticides ne viennent nous empoisonner la vie en semant la mort, on y vivait comme des sauvageons, des rustres, des bêtes à cornes herbivores, des buffles, des gnous... d'accord, j'ai un peu exagéré.
Faut dire que les malheureux qui fréquentaient les rangs de vigne ont beaucoup souffert du sulfatage car entre l'escargot et le mildiou, les viticulteurs avaient choisi le mildiou et sorti la sulfateuse à bouillie bordelaise.
De la bouillie bordelaise en Bourgogne! Si c'est pas un sacrilège, ça.
Notre PDG, le Pape Des Gastéropodes avait bien tenté – toutes cornes dressées – de s'insurger contre cette ignominie auprès des autorités mais il avait fini tout naturellement... au beurre persillé.
Je sens bien que la recette vous intéresse, alors la voilà mais ne la refilez pas à n'importe qui : échalotes, ail, persil, sel, poivre et une noix de beurre. Farcissez-nous la baraque!
Et la crémation, ça vous intéresse, alors voilà : Thermostat 8, ni plus, ni moins, j'insiste sur le 8 car c'est du grand art, du niveau Top Chef et pas du bricolage.
Ça vous fait baver, hein? C'est bien normal... nous aussi.
Au moins, nous les Gros Blancs survivants on savait mourir dignement, gastronomiquement, gastéropodiquement dans ce grand plat de cagouilles servi pour les enterrements.
Que vous le croyiez ou non, on nous servait religieusement persillés avec un sachet de cendres pour la cuisson, en hommage aux cendres du défunt et ça finissait toujours en chantant comme pour un banquet de vendanges ou un mariage.
On fêtait la mort jovialement et pour conjurer ce funeste sort qui vous flanque pour l'éternité au fond d'un cimetière communal il y avait toujours un gai luron pour dérider la famille en deuil avec ce bon mot : ”Si haut qu'on monte, on finit toujours par des cendres”, il y avait toujours un violoneux ou un accordéoneux pour mettre l'ambiance et lancer le ban bourguignon, vous en avez entendu parler... «Lala, lala, lalalalalère...», cinq notes, deux onomatopées, neuf claquements de mains... non ?
Laissez tomber, je vous raconterai ça une autre fois car j'aperçois un groupe de migrants patibulaires qui tournent autour de mon pissenlit :”Bas les pattes!!”
Gastropodus D'anusus
Ronchonchon, il aime pas l'hiver.
ça caille et les petits morveux propagent avec générosité leurs muqueuses virales.
Après les retombées nasales ectoplasmiques de la petite fille de Walrus,
une autre maladie hivernale fait son apparition :
La GASTRO-PODUS D'ANUSUS
Lorsque Ronchonchon s'est retrouvé ventre à terre,
c'était pour tenir ses bonnes résolutions sportives et alimentaires.
Il avait décidé de remplacer ses crises de boulimie tronquée, par l'ingestion abusive d'herbes
engendrant ainsi, une torsion de sa masse viscérale, visant la réduction de sa faim.
Tous les magasines en parlent de se mettre au vert, alors pourquoi pas essayer ?
Si ils le disent, c'est que ça doit être vrai !
Mais, ce qu'il n'avait pas prévu, c'était l'apparition d'une flexion endogastrique
qui a inversé le sens de l'éminitation des déchets,
en rapprochant sa bouche de son anus, ou l'inverse, ou les deux.
Ronchonchon a troqué un estomac dans les talons par un moral dans les chaussettes.
Le voilà en mode "gastropoda", un vrai mollusque.
Vous comprendrez qu'il ne souhaite pas, cette semaine, se préter à une séance photo.
Qui aurait pu croire que brouter de la verdure était pathogène (ça marche aussi avec le gazon)
Ronchonchon venait de découvrir une nouvelle Diète Détox : La GastroPodus d'Anusus
"Mange de la gastro et tu perdras tes kilos".
Le hic, avec cette diète, c'est qu'il faut avoir l'eau courante,
elle n'est pas adaptée à ceux qui ont leur maison sur le dos, ou des escaliers en colimaçon.
Cette étude "philo"génétique montre bien la convergence évolutive de ce cochon,
mi-quenelle, mi-femelle (et re, mi-quenelle derrière !),
qui saisit la plus petite opportunité pour s'adapter au monde,
et créer ainsi des nouveaux procédés révolutionnaires.
La prochaine fois qu'on vous parle de régime, pensez à celui-ci ! Effet garanti.
Belle lecture créative à toutes et à tous.
Défi 534: Gastropode
Pour : http://samedidefi.canalblog.com/
Laura ; Vegas sur sarthe ; Emma ; Pascal ; Nana
Fafo ; Venise ; bongopinot ; petitmoulin ; Walrus ;
Joe Krapov ; joye ; maryline18 ;
PRÉAMBULE ;
Qu’est-ce donc que ces fanfreluches soldat ?
Te protègeront-elles pareilles à des moustiquaires des obus de Verdun ?
Où sont-elles là pour te ridiculiser toi l’homme simple qui dans ton habit tout droit sort de Saint-Cyr.
A quoi pourront donc -telles te servir quand sous les obus tu danseras ta danse de la mort .
Je n’ai pas choisi de venir au monde.
J’aurais préféré être peintre décorateur.
Mais mon père me traitait à longueur de journée de freluquet.
« L’Armée c’est mieux que l’hôpital psychiatrique me disait -il «
Charité bien ordonnée commence par soi – même me disais je en reniflant un rail de coke.
La guerre était d’un sinistre achevé et je craignais de m’y noyer.
Pour mon père c’était une fête, mais je n’étais pas sûr de m’y amuser.
Alors ces fanfreluches au-dessus de mon casque étaient là pour m’éviter des rencontres déplorables.
Mais qu’est-ce que je peux détester la guerre !! .(le personnage souffle pour se déstresser et les fanfreluches virevoltent comme des mouches au-dessus de son casque)
Je suis un amateur je ne prends qu’un peu de coke, car c’est un putain de cauchemar de vivre les yeux ouverts sur Verdun alors que les chiens vont bientôt dévorer mon foie.
J’entends la voix de mon père (fait semblant fiston)
Alors ces fanfreluches c’est ma dernière moustiquaire avant les éclats d’obus.
Ronchonchon il aime pas les Princesses à la rose, ça donne des histoires à la noix !
N’est-ce pas Walrus ?
Ronchonchon a voulu expérimenter la méthode de la poupée Franfreluche
qui revisite les contes à sa sauce, façon Nana Fafo-uine pour notre histoire !
Et comme Ronchonchon et Nana ne sont pas adeptes des froufrous, ils se sont demandés :
Comment reconnait-on une vraie princesse ?
Selon un certain conte danois…
C’est celle qui est si délicate, que le simple fait de se coucher avec un vert petit pois, la couvre de bleus !
Hans ne semblait pas connaître l’art reproduction ou alors « Faut qu’il arrête la fumette ! ».
Selon un autre conte avec une citrouille d’Halloween...
C’est celle qui, le jour, porte des frusques et la nuit, des pantoufles haut de gamme du tonnerre
pour mettre le feu sur la piste du dance-floor en espérant se faire repérer par un riche dodu
qui lui permettra de remplir son dressing à ras bord.
Selon sept nains...
C’est celle qui croque la pomme et qui s’en sort.
Selon un Prince connu...
C’est celle qui fait la grasse mat’ pendant 100 ans.
On a donc, une belle donzelle qui adore roupiller, manger des pommes, se déguiser en pin’up bling-bling,
mais qui au contact d’un petit pois, perd tous ses moyens… Mouhais, ça ne semble pas très réaliste tout ça !
Selon l’expérience de Ronchonchon...
C’est plutôt celle qui aime le rose et qui en met partout…
C’est aussi, celle qui est chiante, qui exige, qui n’est jamais contente et se plaint de tout.
Une princesse moderne autoproclamée !
Lorsque Ronchonchon a rencontré Kim, c’était une jolie pépé, une souris à la pointe de la mode,
qui avait sans cesse, besoin de souliers neufs. Son armoire était remplie de fanfreluches.
Ronchonchon lui a tapé dans l’œil, évidemment avec son look de chamalow rose et dodu.
Mais, elle voulait à tout prix le moderniser et lui donner un air de barbe bleue.
Vous imaginez, Ronchonchon avec une barbe toute bleue ? N’importe quoi !
Ronchonchon espérait une histoire de conte de fées. Elle était si belle…
Ce qu’il ne savait pas c’est que les Princesses modernes sont très loin d’être comme Cendrillon dévouée
ou comme la Belle au Bois Dormant amoureuse et docile
et encore moins comme Blanche Neige jolie et joviale…
Point du tout.
Sa souris à lui, était une vraie sorcière ric rac et pas question de faire crac crac avant le mariage,
la garce, un vrai dragon.
Elle savait s'y prendre, dans le magasin de chaussures, il n’a rien compris,
le vendeur lui a pris sa carte bleue et il s’est retrouvé dans le rouge.
Si il pouvait revenir en arrière, il irait plutôt dans un magasin de capelines,
il lui en trouverait une bien rouge (il parait que bleu ou jaune ça marche aussi) pour l’emmener à la neige…
et la perdre dans les bois, sans lui laisser un quignon de pain !
Et c’est peut-être ce qu’il va faire, d’ailleurs…
Non, mais ! un Ronchonchon ne se laisse pas mener par le bout du groin,
et surtout pas, par une princesse à la noix !
Belle lecture créative à toutes et à tous.
Défi 533: Fanfreluche
Un frottement d’étole
Un bruit sourd et léger
M’a fait de suite penser
À madame rafistole
Elle était surnommée ainsi
Car elle réparait ses vêtements
Avec fil et aiguille colle et rubans
Ses fripes recevaient de la fantaisie
Elle était originale et authentique
Aimait les fioritures les fanfreluches
Adorait travailler des heures sur des retouches
Pour certains c’était une femme excentrique
Qui confectionnait customisait ses habits
Et vite des fleurs ornaient ses chapeaux
Des bouts de soies de satins sur sa peau
Sa présence était comme une douce poésie
Ce frottement d’étole
Ce bruit sourd et léger
M’a fait tout de suite penser
À cette madame rafistole
Pour m'être une fois fait vertement tancer sur la question, je n'emploierai pas le mot schizophrène.
Je dirai simplement que je suis victime d'une sorte de dédoublement de la personnalité :
Pour mon côté Mister Hyde je ricane en disant "Je vais leur coller Fanfreluche, ça va bien les faire ch..."
Et du côté Jekyll (quoi de neuf Docteur ?), je me creuse la cervelle (comme l'homme du conte de Daudet, sauf que moi, côté cerveau je ne roule pas sur l'or) pour trouver quelque chose à raconter.
Et cette fois encore, ça n'a tenu qu'à un cheveu...
Elle me trouvait beau, je la trouvais baluche
avec ses falbalas, breloques, bagatelles
des trucs à attirer toute une clientèle
alors entre ses mains elle a pris ma paluche
Elle était de Colmar, ville des flammekueche
on est allés manger sa pizza à la con
elle, penchée vers moi, c'est Noël au balcon
je la trouvais soudain craquante ma greluche
On a fait ce qu'on fait dit-on à Ménil'muche
elle m'avait parlé d'une friche enchantée
que sans hésitation je devais visiter
L'endroit était orné d'une frivolité
que je n'osais froisser quand sans ambiguïté
en deux temps trois mouv'ments elle fut à poiluche