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Le défi du samedi
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26 novembre 2011

Défi #170

"Images cherchent textes !"

Je répète  :

 "Images cherchent textes !"

Au choix : un texte pour les deux images ensemble, 

ou bien un texte pour l'une ou (et) l'autre image, selon votre inspiration !

Avec coeur            Coeur et Rose

A vos plumes !

Vos envois seront reçus cordialement à 

 samedidefi@hotmail.fr

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26 novembre 2011

Ne se sont pas tus malgré la consigne

26 novembre 2011

CHUT ! (Venise)

Venise1691

CHUT

                Le Marchand de sable est passé

                Dors petite sœur Dors.

                Ensuite, on verra.

Dehors le monde a froid, il grouille hurle et siffle sur les collines.

                               Chut

                Le marchand de sable est passé

Venise1692

Dors petite sœur dors.

Ensuite, on verra.

J’enferme derrière les fenêtres les aboiements des chiens

En bas les écarts entre les arbres permettent au vent de frapper les façades

Les mains des étoiles naines s’abattent sur le dos des cartables vomissant livres et cahiers.

Les vitres volent en éclats

Le marchand de sable est passé

Dors petite sœur dors

Ensuite, on verra.

Je mets les mains sur tes oreilles et je regarde la lune brouillée à peine par de minces nuages.

ça fait comme un bruit de tambour quand on tape

Et j’ai envie de déguerpir comme un lapin au son du cor de chasse.

J’ouvre les yeux sur l’ennemi comment faire autrement.

Le claquement des castagnettes des semelles de bois le gigantesque grondement des trois cent bombardiers et avions de chasse qui portent la mort dans le ventre.

CHUT Le marchand de sable est passé.

Venise1693

Dors petite sœur dors

Ensuite, on verra.

 

Un dimanche de couvre-feu de terreur, de violence et de dégoût avec en prime la tendresse des mères piétinée.

CHUT

Le marchand de sable est passé

Venise1694

Dors petite sœur dors

Ensuite, on verra.

Ne cherche pas le grand réveil

Ce n’est pas le début de la vie

Je traque pour toi les merveilleux sortilèges qui président à ta naissance

Le craquement du bourdon sur les fleurs d’églantiers

En attendant les belles ondes du vent, des morceaux de ciels nous tombent sur la tête

Chut

Le marchand de sable va passer dors petite sœur dors ensuite, on verra

Venise1695

26 novembre 2011

Le retour de Teb

Teb_silence

26 novembre 2011

La montagne (MAP)

 

 Montagne

Une montagne se désespérait

et malgré son cœur de pierre

pleurait un torrent de larmes !

 

-Qu’as-tu donc belle rocheuse

et pourquoi tant de tristesse ?

 

- C’est que mon écho est muet

il ne veut plus résonner

depuis que cela s’est passé !

 

-De quoi donc veux-tu parler ?

-Explique moi, grande montagne !

 

-Eh bien c’était en hiver

j’avais mis mon habit de neige

celui qui est bien épais

qui me réchauffe et me protège.

Un homme armé d’un fusil

a fait feu un jour de folie

pour amuser ses amis

et mon grand manteau a glissé,

 emportant tout sur son passage

éteignant les cheminées

qui parfumaient la vallée

faisant taire à tout jamais

les voix, les cris et les rires

que je me plaisais à entendre

et bien sûr à  renvoyer

grâce à mon écho joueur …

 

Maintenant c’est le SILENCE

même les oiseaux ont fui …

 

-Si tu veux belle montagne

sache que je compatis

et qu’ainsi je fais écho

à la peine qui est tienne !

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26 novembre 2011

Nuit d'été sur la terrasse (Mamido)

Nuit d'été

Le sursaut vibrant du réfrigérateur et du congélateur lorsqu’ils déclenchent à intervalles plus ou moins réguliers…

Le bourdonnement de l’ordinateur sous tension…

Le grésillement du néon au-dessus de l’évier de la cuisine et celui des lampadaires allumés dans la rue…

Le tic-tac de l’horloge et le tintement des heures qui s’égrainent, lentement…

Un train qui entre en gare, dans la ville, là-bas…

Le flot incessant des voitures qui circulent sur le viaduc de l’autoroute, à deux kilomètres d’ici…

Le bruit sourd des pilons et le martèlement des presses qui montent de l’atelier en-dessous…

Une mobylette qui passe sur la route en pétaradant…

Le hennissement du cheval dans le pré du voisin…

Le hululement de la chouette, dans l’arbre à côté…

Le déplacement du hérisson dans les buissons, tout près…

Le vol des insectes qui  finissent en grillant dans la lampe allumée du salon…

Le ronronnement du chat, étalé sur le carrelage, à mes pieds…

 … Allongée sur une chaise longue, dehors sur la terrasse, dans l’obscurité, je guette la venue d’une hypothétique fraîcheur et, en attendant, je goûte le silence paisible de cette chaude nuit d’été.

26 novembre 2011

Participation de KatyL

Katy169

LA LOI DU SILENCE

 

Eva se lève et sa tête lui tourne, elle a encore pleuré une partie de la nuit et toujours pour la même raison : « LUI » !

Elle en a assez de ne rien dire à personne, tout le monde croit que son couple est formidable, elle s’est toujours tue, depuis plusieurs années il est enfermé dans son corps et dans sa tête, pour des raisons familiales indépendantes d’elle, mais qui lui on rendu la vie impossible, il la fait souffrir alors qu’elle n’est pas la cause de sa dépression, et qu’elle fait tout pour le soutenir.

Pourquoi se taire ???

Est-ce à cause de sa peur du quand dira-t-on ?? Ou plutôt d’une forme de pudeur ? Ou bien parce qu’elle aime s’inventer des belles histoires  et qu’elle préfère faire envie que pitié ?? Ou bien parce qu’un jour il a dit :
-« tu n’as pas à parler de nos affaires aux autres, tout le monde fait semblant, tout le monde vit des histoires de couple plus ou moins merdiques, regarde autour de nous, combien de gens ont l’air heureux ? Combien de gens semblent s’aimer ? Combien de gens s’embrassent ? »
-« sans doute dit Eva, nous ne sommes pas obligés de grossir les statistiques, peut-être pourrais-tu faire un effort ou un pas vers moi, cela serait si simple et NOUS nous serions heureux au moins !! Cela te semble impossible ? »
-« je ne peux pas me forcer à t’embrasser, je n’ai pas de déclic, je n’y pense pas, et ce n’est pas obligatoire non ? »
-« vu comme cela c’est sûr, pas d’obligation là dedans mais un besoin, moi j’ai besoin de tes bras de tes lèvres et de sentir ta peau de temps en temps, je n’ai besoin d’aucun déclic particulier , je te regarde, je t’aime tout me parait simple, j’ai envie de t’aimer et de te le montrer de temps en temps, je dirais même souvent, mais ton air renfrogné et tes bras fermés, ce bloc que tu fais en permanence, ces rejets de ma personne

…/…, tu sais que cela me fait souffrir, on pourrait en parler au moins »
-« en parler à qui ? »
-« tous les deux, ou à un psy ou à quelqu’un d’autre de nos amis ou famille pour ouvrir un dialogue »
-« t’es givrée ma pauvre fille ! Tout le monde s’en fout ! Et puis je ne suis pas malade, je suis comme je suis c’est à prendre ou à laisser »

 Katy1692

-« mais enfin chéri, tu étais différent avant tu aimais les câlins, tu étais fantastique je t’assure, tu me manques beaucoup, la tendresse pour un couple c’est bien de temps en temps non ? »
-« j’en ai pas besoin moi ! On ne peut pas vivre tout le temps comme des jeunes de 20 ans en lune de miel !»
-« Non, ce n’est pas ce que je te demande du tout dit-elle. Bon,  écoute, on va parler par image, pour nous,  tu verrais quelles solutions à ma souffrance et à  ton indifférence permanente ? »
-« je vois deux portes dit-il, une ouverte et je pars et on en parle plus, l’autre est ouverte mais tu ne me casses plus les pieds, je suis ainsi et c’est tout ! Je ne sais pas quand je pourrai être à nouveau câlin et avoir envie de toi, je reste ainsi et voilà ! je n’y peux rien !»
-« non dit Eva , il y a une troisième porte , celle où nous pourrions nous retrouver tous les deux exactement comme avant « amoureux », pour cela il faut sans doute parler et parler , comprendre pourquoi tu t’es bloqué à double tour, et comment en sortir de manière à être heureux tout simplement »
-« les femmes vous êtes trop compliquées, vous voulez tout, je fais le jardin et je passe l’aspirateur, en voilà des preuves d’amour !! »
-« Je ne crois pas dit Eva, cela,  c’est un coup de main, le partage du travail ou des loisirs, aimer c’est autre chose »
-« des loisirs on en a, on fait plein de choses ensemble NON ? Tu me fatigues ! Si je ne t’aimais pas je ne ferais pas cela, et tais-toi ! On a trop parlé j’écoute la télé, il y a des résultats sportifs, ça m’intéresse plus que ton mur des lamentations ! »

Eva alla dans la cuisine et se mit à cuisiner encore un bon petit plat, mit une jolie table, arrangea les fleurs.. Elle soupira beaucoup….Puis elle dessina un cœur qu’elle mit à côté du bouquet pour lui…Ensuite elle alla dans la salle de bain se mettre une retouche de maquillage de manière à être lumineuse en face de lui à table, et elle lui dit :
-« le repas est  prêt chéri »

Il vint s’assoir, ne vit pas qu’Eva s’était remaquillée, mais il vit le cœur, il sourit, la regarda et dit ceci :
-« tu es une vraie gamine !! A quoi ça sert ces trucs-là, les autres femmes ne font pas cela, elles ne demandent pas de bisous non plus, avance et cesse de te poser des questions et de m’en poser  »

Elle savait qu’elle avait perdu une fois de plus la bataille qu’aucun mot n’était arrivé à son cœur fermé, qu’il fallait encore se taire et se taire….les femmes l’ont fait pendant tant de siècles !
Mais Eva était une combattante et elle savait qu’elle reviendrait avec d’autres mots pour essayer d’ouvrir son cœur et ses bras, car elle savait l’odeur du bonheur et voulait le retrouver avec lui, et personne d’autre.

Katy1693

 

26 novembre 2011

Minéral (Célestine)

desert

 



rup pur
niol   loin
elbas   sable
riopse   espoir
regayov   voyager
snoissap    passions
selarénim   minérales
serueirétni    intérieures
selbignarfni    infrangibles
selbaroxeni   inexorables
sriopseséd    désespoirs
ssessuoces   secousses
eisénérf   frénésie
semsaps   spasmes
ednom   monde
...tuhc   chut ...
...hhc chh...
..hc ch..


 

26 novembre 2011

The Sound of silence (Joe Krapov)

Ca c'est ballot alors !

Le père Noël vient de m'apporter, en avance,

une guitare à douze cordes pour que je puisse faire

deux fois plus de bruit...

 

111124__001 111124__002 111124__003 111124__004

 

...et voilà qu'on m'impose le silence !

 

Et bien tant pis pour vous, ou tant mieux :

j'ai respecté la consigne !

 

26 novembre 2011

MIEUX VAUT LIRE CECI QUE D'ETRE SOURD ! (Joye)

Un certain Belge, bon-vivant joyeux, perspicace, respecté par tous les hommes et adoré  par toutes  les femmes, surtout celles qui étaient belles et charmantes - l’heureux homme - arriva un jour au Paradis à la fin de sa très longue vie terrestre !

Quand il se trouva enfin aux portes du paradis, devant St Pierre, notre héros entendit les rires de plusieurs de ses amies venant de l’autre côté des portes et il en était ravi, heureux d'avoir vécu une si bonne vie pour avoir une telle récompense.

Or, St Pierre révisait un peu la paperasserie et regarda le nouvel arrivé.

- Cher ami, vous voici enfin aux Portes du Paradis, bienvenue ! Il ne nous reste qu’un dernier tout petit détail. Pour entrer au Paradis, et passer l’Éternité parmi toutes ces ravissantes créatures, il faudra que vous preniez soit un vœu de chasteté, soit un vœu de silence.

Et c’est ainsi que notre cher ami Walrus apprit à parler le langage des signes.


26 novembre 2011

silence‏ (Ristretto)

il fait silence
il fait absence
il fait lointain
et les secondes stalactitent, lames effilées dans l'âme.
je fais latence
je fais silence
je fais chagrin
26 novembre 2011

Passage d'anges heureux (vegas sur sarthe)

''Silence et dors!'' Combien de fois ai-je entendu ça depuis mon berceau et puis, bien plus tard j'ai pu voir le film que René Clair avait fait l'année de ma naissance.
Alors j'ai réalisé ma méprise en découvrant que le silence est fait en or... enfin seulement pour les hommes car pour les femmes le silence est la seule chose en or qu'elles détestent!
C'est pas moi qui dis ça, c'est un certain Anthony Burgess, l'auteur d'un bouquin qui fit beaucoup de bruit: ''Orange mécanique''.

Après j'ai voulu approfondir - si je puis dire - en voyant  ''Le monde du silence'' de Cousteau et Louis Malle mais quand bien même la stéréo n'existait pas, la voix-off faisait encore du bruit.
On m'a parlé alors du silence radio mais je n'en ai trouvé aucune qui ne bavait pas pendant des heures et souvent pour ne rien dire!
Je voudrais dire tout haut aux radios que quand on a rien à dire, il vaut mieux le faire en silence.

Chut!
C'est un mot français parait-il et quand on sait que les espagnols disent Chito! tandis que les tchèques disent Ticho! on comprend pourquoi on a tant de mal à s'entendre.
Lorsqu'un ange passe, qui sait où il passe? sous silence? Alors en observant le silence on pourrait voir l'ange qui passe dessous? Et l'ange Yecebel est-il moins ou plus silencieux que Décibel?
Certains parlent d'un silence pesant, mais ça pèse combien un silence normalement constitué?
J'en viens même à me demander si une minute de silence vaut vraiment soixante secondes de silence.
En France la minute de silence vaut quelques dizaines de secondes alors que les pays anglo-saxons la font durer deux minutes!
Franchement il y a des commémorations qui se perdent!

Et le prix du silence? Qui sait combien ça vaut? Vous me répondrez que ça vaut son pesant d'or mais là, on revient à la case départ.
Il parait que certains monnayent leur silence mais je ne vois pas comment on peut acheter le silence de quelqu'un si on n'en connait pas le prix.
Sans parler de ceux qui le brisent, le déchirent comme des sauvages. Aujourd'hui on ne respecte plus rien.
Et la couleur du silence? Il paraitrait qu'en Alaska il existe un grand silence blanc où le whisky gèle au point d'empêcher le bruit des glaçons!

Le plus étrange de tous les silences à mon avis c'est le silence éloquent, celui qui parait-il en dit beaucoup. Moi, ça ne me dit rien qui vaille.

Et meubler un silence, vous avez déjà vu ça? Avec quels meubles? Un tohu-bahut, une causeuse, un coucou suisse? Tiens, un piano, celui qui meublait le cinéma muet.
Et pourquoi pas des agneaux tant qu'on y est...
Et quand on a enfin fait silence on nous demande souvent de le garder, preuve que ça doit être une denrée rare.

Il y en a même qui s'enferment dans leur silence, à croire que chacun a le sien.
Une bourse au silence, ça serait marrant : ''Echangerait silence de mort contre silence pudique. Discrétion assurée''
Moi j'en ai pas, je ne sais même pas comment ça se fabrique.
N'importe quel gueulard sait créer du bruit, du vacarme, du tintouin mais créer du silence?
Peut-être qu'en ravalant les mots qu'on a prononcés, on fabrique son silence et que les mots les plus sérieux font un profond silence?
 
J'apprends qu'en musique pour faire silence on fait une pause ou un soupir, mais soupirer c'est déjà faire du bruit! Sans compter que la pause dure quatre fois plus de temps qu'un soupir. Si peu qu'on pousse un soupir pendant la pause, on perd son temps... enfin je me comprends.
 
Tout ça demanderait à être réglementé par un truc qu'on pourrait appeler La loi du silence, mais j'ai dans l'idée que ça risque de faire du bruit.
J'aurais voulu éviter la Chut! mais il en faut une... c'est fait.

26 novembre 2011

Défi 169 (32Octobre)

 

«Pour entendre il faut être silencieux.» - Ursula le Guin

 

Divagations et élucubrations autour et dans le silence

 

S…

Dans son sommeil solide, mais non ! Erreur de vocabulaire,

Dans son sommeil profond ou lourd au choix du lecteur ou de l’écoutailleur, la sirène eut peur. Un cri strident a déchiré le silence. La sirène des pompiers l’avait réveillé. La sirène alla se jeter dans le puits trop profond de la solitude.

 

I…

Irréel n’est pas français. Non, c’est impossible qui n’est pas français. Les idées s’embrouillent, les mots avec. Tout cela est bien involontaire mais implacable quand le cœur est malade de ton absence. Invisible jamais tu ne pourras l’être à mes yeux.

Le silence est impossible devant la douleur muette traversant tes yeux, refusant la vie et ma main tendue. Pourtant, elle ne t’est pas inconnue et tu sais que tu peux la serrer très fort.

 

 

Le silence est invisible. Il n’a pas de couleur sauf s’il est d’or.

Le silence est inconnu en musique. Faux, il se nomme soupir.

Le silence est involontaire quand un spectacle nous laisse bouche bée.

Le silence est implacable quand il devient maléfique et funeste.

 

L…

Le chaperon rouge ouvrit un livre mais ne trouva que le loup pour le lui lire dans la nuit. Lui seul avait assez de lumière dans les yeux pour faire lampe à son chevet.

Silence ! On tourne !

 

E…

Écrire prend toute son énergie dans le silence.

Énumérer, un nouveau mode d’évasion.

Un seul moyen pour élargir mon horizon, s’élever au paradis de l’enfant bleu et partir voler avec lui.

 

N…

Comment dans la nature se nourrir la nuit ?

La nostalgie retourne le cœur.

La peur fait se nouer les intestins.

Le rêve remplit l’estomac.

Le silence n’est pas digeste.

Alors, seule solution : courir au Mac Do le plus proche.

 

C…

Un cri a déchiré le crachin et le silence. Il ne faut pas croire automatiquement qu’un crime a été commis. Mais il circule tellement de bruit dans la ville aujourd’hui que la colère peut envahir et faire perdre les pédales.

 

E…

Écoutez !

Chut !

Le silence est assourdissant.

L’écrivain est écarlate.

Il est effondré.

Il vient de tomber de l’échelle de Beaufort.

Qui en a enlevé un barreau ?

 

26 novembre 2011

Un doigt sur des lèvres (Walrus)

J'aimerais que ce soit le mien sur les tiennes...

Comment ça, "Lesquelles ?"
Chut, enfin !
Nous ne sommes pas seuls ici...

 

26 novembre 2011

C’est quoi le silence ? (Lilou)

Un bruit que l’on cache avec douceur sous un voile soyeux et opaque comme un objet précieux puisque l’on dit si souvent que le silence est en or.

Serait-ce des lèvres cousues comme pour  empêcher des « paroles impures » ou bien un moyen de surmonter la douleur ou la peur qui monte au creux du ventre comme une vague tout à tout brûlante et glacée.

Non je veux croire que le silence est le bonheur que l’on tait pour pouvoir toujours le garder.

Mais je crois que c’est aussi ce souvenir.

Lorsque nous chahutions un peu trop mon frère et moi, nous entendions la voix rocailleuse de ma grand-mère qui avait du mal à supporter les cris d’enfants dire :

« Silence, la queue du chat danse. »

En enfants bien élevés, nous nous taisions immédiatement ; nous avions accepté cette formule sans chercher  des explications,  le ton de notre aïeule était suffisamment éloquent pour comprendre que nous devions nous taire avant que la fessée ne tombe. La première fois, après un moment de calme, nous avons cherché où était le chat. Bien sûr dans cette grande maison froide et immense nul chat ne pénétrait ; il aurait d’ailleurs été mal reçu.

Plus tard en voyant évoluer notre divin Minet, nous avons compris que le chat malgré sa domesticité relative avait conservé un instinct de chasseur et que cet appendice préhensile s’activait en rythme précis lorsqu’il guettait sa proie ou lorsqu’il s’énervait.

Mais pourquoi s’en prendre au chat ?

 

j'offre en prime un poème.( clic)

26 novembre 2011

Trop de silence (Sebarjo)

Il y a trop de silence
Entre nous dans cette maison.
On n'est pourtant pas en vacances,
Mais on a l'air plutôt con,
Pour te dire qu'il n'y a vraiment aucun bruit,
On entend même le voisin qui fait pipi.
 

La machine à laver qui glougloute,
Le robinet du lavabo qui goutte,
Les lames du parquet qui parfois craquent,
Mon ventre qui gargouille parce qu'il est patraque.
 

Mais il y a des enfants, des enfants qui jouent dehors,
Pour eux le silence n'est vraiment pas d'or,
Les bruits sont rois, ils se déchaînent,
Les cris de joie sont ceux qu'ils sèment.


Pala pata pala papa tam
Et pala pata pala papa tam,
Ce sont les bruits que ne feront jamais plus,
Nos chers enfants qui ont disparu
De notre sweet home soudainement nu.
 

Il y a trop de silence
Entre nous dans cette maison.
On n'est pas en vacances,
Mais on a l'air plutôt con,
Pour te dire qu'il n'y a vraiment aucun bruit,
On entend même le voisin qui fait pipi.

 

Mais il y a des enfants, des enfants qui jouent dehors,
Pour eux le silence n'est vraiment pas d'or,
Les bruits sont rois, ils se déchaînent,
Les cris de joie sont ceux qu'ils sèment.

 


Et pour écouter la chanson :

 

 

26 novembre 2011

Le poids des non-dits – dégâts collatéraux (SklabeZ)

Son père lui avait dit : "Ma fille ! Ne t'avise pas de faire défiler les garçons à la maison ! Choisis bien ton chéri et ne te trompe pas, le premier sera le dernier ! Je n'en accepterai pas d'autre."

 

Eh oui ! Son père était comme ça ! Une espèce de despote qui régnait en maître absolu sur la maisonnée. Sa discrète épouse et sa fille, unique, lui étaient totalement inféodées.

 

Pas facile, la vie avec un tel tyran, mais comme ils tenaient un commerce, ils voyaient beaucoup de monde et les journées leurs semblaient, malgré tout, supportables.

 

Un jour, quatre jeunes cadres dynamiques et pleins de vie, accompagnés de leur patron débarquent chez eux. Le boss avait tenu à les inviter dans cette brasserie où il avait ses habitudes.

 

Le plus jeune des quatre attira tout de suite l’attention de la fille du maître des lieux. Elle était fascinée et ne le quittait plus des yeux. Lui était mal à l’aise d'être ainsi observé, il lui adressa un timide sourire.

 

Le lendemain, après le travail, le jeune est revenu, seul. Elle lui souhaite la bienvenue, il s’installe et passe commande. Elle ne se sent pas bien, le trouble l'envahit et ses gestes sont empruntés. Il ne peut s'empêcher de la suivre des yeux. Le courant passe…

 

Le soir, à la fermeture, elle dit à son père : « C’est lui ! C’est lui que je veux ! »

 

Il revient de plus en plus souvent, consommer son eau gazeuse ou son expresso. Elle se rend parfois à la sortie de son travail pour le ramener chez elle, ou plutôt chez son père. Quelques mois après, il quitte la petite chambre qu’il louait chez un particulier et vient s’installer chez elle. Il fait maintenant partie de la famille. Le tyran l’a accepté.

 

Il fait maintenant partie de la famille et il a remarqué qu’elle avait pour son père un regard étrange, un mélange de crainte et d’admiration. Il a aussi remarqué qu’elle ne mangeait pratiquement rien. Il lui en a fait la remarque plusieurs fois. Pour lui faire plaisir, elle s’efforce de grignoter ou fait semblant. Il se dit qu’il l’aidera à se débarrasser de cette mauvaise habitude. Pas un problème pour lui, il se sent tellement fort ! Les mois passent… on parle de mariage.

 

Ils se sont mariés lors d’une belle journée de juillet. Ils se sont mariés, émancipés et ont construit leur propre nid, un peu à l’écart, mais pas trop loin quand même. Pendant que lui travaille, elle, rend souvent visite à ses parents et continue de les aider dans le commerce. Tout va bien.

 

Tout va bien mais elle ne mange toujours pas beaucoup. En fait, elle mange de moins en moins. Elle mange de moins en moins, mais elle s’arrondit. Elle est enceinte. Elle appréhende, mais ils sont heureux tous les deux. Un petit garçon fait bientôt son apparition. Il est accueilli comme un prince. Son grand-père, le tyran, est fier. Le deuxième prénom du petit est le sien. Il est fier, il est fier et il est fou, fou de son petit-fils.

 

Les jours passent, elle est à nouveau enceinte. La santé du papy-tyran se dégrade rapidement, mais il a son petit-fils près de lui et ça le réconforte. Il ne verra pas le deuxième enfant de sa fille, le mal qui le rongeait l’a foudroyé.

 

Sa fille est abattue, anéantie, détruite. Le jour des obsèques il a fallu plusieurs personnes pour la maîtriser. Une véritable crise d’hystérie. Elle voulait rejoindre le tyran, dans sa fosse. Ce jour-là, tout a basculé. Il a découvert qu’elle était amoureuse de son père. Le choc !

 

Elle prend ses distances avec son mari. Elle le fait passer du statut d’époux à celui de père… de père de remplacement. Ne voulant pas rajouter à sa douleur, il accepte, par amour.

 

Le deuxième enfant est ensuite arrivé. Un beau bébé, un garçon. Elle n’a manifesté aucune joie. Elle n’a jamais accepté ce petit garçon que son papa à elle n’a pas connu. Elle ne le connait pas non plus. Elle n’a d’yeux que pour l’aîné, le chéri du tyran. Elle aime toujours son mari, son mari que son père avait adoubé et accepté. Elle l’aime toujours, mais plus comme avant, elle l’aime comme on peut aimer un père.

 

Elle est maintenant très perturbée.

Délicatement et avec grande patience, il essaye de l’aider. Le soir, côte à côte sur leur lit, ils parlent, ils parlent encore, pendant toute la nuit, pendant des nuits entières...

Il essaye de démêler l’écheveau.

Petit à petit elle se confie. Il sent qu’elle va bientôt se libérer, briser ses chaînes qui l’étouffent. Il en découvre un peu plus tous les jours. Il a ainsi appris qu’elle est anorexique et boulimique depuis toujours. Pour ne pas décevoir son père, elle ne garde pas ses aliments, elle se fait vomir depuis ses quatorze ans. Depuis que son tyran de père lui a dit qu’il n’aimait pas les gros et encore moins les grosses.

Il comprend maintenant pourquoi, elle peut encore enfiler ses jeans d’adolescente. Il comprend de plus en plus, mais il ne comprend pas pourquoi elle se refuse à lui depuis la mort de son père.

Et pourtant si, il le comprend, il le comprend même très bien, trop bien. Il se doute qu’il s’est passé quelque chose entre son père et elle... il y a longtemps. Un drame comme il en arrive quelquefois dans les familles et que l'on cache sous une chape de plomb. Il a bien essayé de le lui faire dire, pour l’aider, pour exorciser cet enfer, pour qu’elle se libère de ce poids.

Plusieurs fois, gentiment et patiemment encouragée, elle a failli le faire.

Elle a failli le dire… elle allait le dire et, au moment de le faire, stop ! Marche arrière toute ! Pour elle, sortir de cet enfer qu'elle a fini par accepter, c’est sauter dans l’inconnu. Elle préfère rester avec ses démons et ses cauchemars.

Lui ne saura jamais.

26 novembre 2011

Si-lence (Lise)

Mon doigt s'est posé
Sur les ailes du temps
Léger et frémissant.

Et les si, un à un,
Sont tombés dans l'instant
En un bruit fracassant.

Quand plus rien n'a bougé
Je me suis réveillé
Tout entier habité.

Par la vie installée
Berçant l'éternité
Au creux de mes pensées.

26 novembre 2011

SILENCE, TE VOICI... (Lorraine)

Silence, te voici. Ta main sur moi se pose

M’effleurant d’un frisson et déjà je chancelle

En écoutant ta voix me dire de ces choses

Que je tais si souvent mais dont je me rappelle

 

Silence, je suis là. Et ta chanson éclose

Fredonne mon passé comme une ritournelle

Tu me dis mes amours et sur mon cœur dépose

Les mots qu’il me disait du temps que j’étais belle

 

Silence, je le sais : si tu me parles encore

C’est pour me retenir le temps d’un a parte

Je suis comme un oiseau qui attendrait l’aurore

Pour mourir au soleil face à l’éternité

 

Silence, tu es là, tout encapuchonné

Je souris et je rêve au bonheur disparu

Au rythme d’autrefois vif et tourbillonné

A tout ce que j’aimais et à ce qui n’est plus

 

Silence, toi et moi avons dansé ensemble

La valse du chagrin et pourtant aujourd’hui

Viens donc,  approche-toi, garde ma main qui tremble

Puisque nous serons seuls dans ce soir qui languit

 

 

26 novembre 2011

Secret (Vanina)

Et si je vous disais tous les maux du silence
Les rêves impossibles, cette sourde impuissance
Et ma voix qui murmure comme un bateau brisé
Aux rochers de son cœur, aux espoirs contrariés.

Pause…

Et si je vous disais tous les mots du silence
Les rêves accomplis, cette sourde puissance
Et ma voix qui résonne tel la nef attendue
Aux rochers de son coeur, aux espoirs aperçus.

Et si je vous disais...
J’édifie le présent sur l’abîme passé...

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Le défi du samedi
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