Défi #227
Ils sont (ou ont été) témoins de tant de tranches de vie ...
Faites parler un meuble de votre maison !
sur une idée de TEB -merci à elle-
Nous attendons vos réponses à
l'adresse habituelle :
Ils sont (ou ont été) témoins de tant de tranches de vie ...
Faites parler un meuble de votre maison !
sur une idée de TEB -merci à elle-
Nous attendons vos réponses à
l'adresse habituelle :
Tracy C ; Venise ; Anémone ; titisoorts ; Walrus ;
MAP ; KatyL ; Vegas sur sarthe ; Célestine ;
La nuit je danse, libellule.
Je vole par-dessus les toits.
Papillon je butine
Toute fleur qui croît.
Je chante comme la cigale
Qui se réjouit de sa voix.
Patiente abeille
Je fais mon miel.
La nuit je berce
Ma détresse.
La nuit je dompte
Mes émois.
La nuit compense
Mes désarrois.
La nuit l'espace
N'est que chimère.
La nuit le temps
N'existe pas.
Que l'on nous montre cette image où une délicieuse enfant au minois encore poupin, à la chevelure délicatement enrubannée, semble en extase devant deux fées aux ailes diaphanes. Une image toute en tons pastel, en légèreté...
Et pourtant, là, au point d'accroche du regard, comme surgie du feu de l'enfer, l'extrémité d'un chenet se dresse, symbole phallique incongru, dérangeant, obscène.
Oui, j'ose à peine y croire...
“Z'avais zuste demandé un ipad... pas des poupées!”
“Nous ne sommes pas des poupées, moi je suis la fée Huedren”
“Et l'autre, la fait quoi?”
“Euh... moi c'est tante Arie. Est-ce que tu crois au père Noël, petite?”
”Ze sais pas. Si z'y crois, z'aurai mon ipad?”
“Ca dépend, si tu y crois tu ne seras pas surprise de recevoir n'importe quel cadeau”
“Mon grand frère il y croit plus pisqu'il a dézà son ipad, c'est pour ça qu'il est dézà parti s'coucher avec”
“Alors si tu es là à veiller si tard, c'est que tu dois y croire un peu”
“C'est lui qui m'a dit comme ça de surveiller au cas zoù”
“Au cas où quoi?”
“Et ben, au cas zoù l'père Noël exist'rait quand même et qu'y m'apport'rait un ipad en plus des trucs qu'z'ai d'mandés à mes parents”
“Vois-tu petite, il n'y a pas que le Aïe Pad dans la vie et bien des enfants dans le monde n'ont rien ou juste quelques friandises... une orange décorée, un gâteau au sucre ou une jolie banane”
“Alors ze veux bien une banane et un ipad. Ze pourrai trouver c'que ça veut dire... une friandise”
“Que trouves-tu donc de si merveilleux à ton Aïe Pad?”
“Ze pourrai tout faire avec, même des trucs que z'comprends pas et que les fées peuvent même pas imaziner!”
“Mais, tante Arie et moi, on peut tout faire imaginer!”
“Ah ouais? Ze voudrais bien voir ça”
“Dis-nous ce que tu veux, tout simplement”
“Ze voudrais deux ipad!!”
(Soupirs de fées)
Deux petites fées près de la cheminée
deux petites fées joliment habillées
petite fille assise à rêver
petite fille les yeux écarquillés
deux petite fées les ailes déployées
deux petites fées poupées très bien coiffées
petite fille chausson et beau peignoir
petite fille que fais tu là si tard
deux petites fées est ce de la magie
deux petites fées tant d'amour éblouie
petite fille des voeux à exaucer
petite fille laisse toi emporter
deux petite fées qui se sont envolées
deux petites fées qui se sont réchauffées
petite fille triste abandonnée
petite fille tête sur l'oreiller
Le feu crépite dans la cheminée. Non loin de ce bruit se mêle le cri des enfants, toujours éveillés ! Oui mais ce soir, c'est un soir bien spécial mes amis. Au sein du salon décoré de couleurs brique et doré se dresse le sapin de Noël. Une étoile triomphante en son bout et des guirlandes sensuelless tout autour. Maman a bien pris soin de cacher le petit Jésus, elle connait si bien ses petits, prêts à tout pour le rendre à sa mère avant l'heure convenue. On fait passer les dernières guirlandes lumineuses dans les maisons, pour faire comme si quelqu'un habitait là-dedans.
La famille arrive, elle met du temps, dis donc. C'est agaçant ! On se met à table et ... Encore des photos ! On se met donc à table et maman sert la dinde... que c'est bon. J'adore les châtaignes, les marrons et les petits pois ... Maman fait toujours une sauce spéciale qui fait grossir, mais après tout on s'en fiche, c'est la nuit de Noël ...
On fait la course avec mon frère. Qui déchirera le plus de papier cadeau ? Comment ça ce n'est pas ça le cadeau ?
Puis les années passent.
Nous ne sommes plus que trois à la maison. On ne décore plus le sapin et les maisons ne sont plus illuminées comme autrefois. Pour se mettre du baume au coeur et tenter de reproduire la magie de Noël on achète ses formes difformes de couleurs fluos à accrocher au mur en forme de sapin, de boule de noël et de bonhomme de neige. On achète même un Père Noël, au cas où il n'existerait pas ...
La dinde arrive, toujours accompagnée de cette fameuse sauce que Maman fait toujours. Elle fait grossir et maman nous le rappelle bien. Mais zut ! Elle est où la magie de Noël ? Ah oui, dans les cartons à la cave.
C’était plus une sinécure de bosser pour la société FC. & Co. Il y a longtemps, bien longtemps, le fondateur avait monté une p’tite boîte tout ce qu’il y avait de plus familial, du temps du « rêve américain ».
Une sorte de réussite à la Henry Ford. Un concept bien cool et bien rôdé. Les livraisons se faisaient toujours dans les temps, grâce à une main d’œuvre dévouée et nombreuse, recrutée dans les forêts du grand nord : le fameux Lobby Unique de Traitement et d’Intervention de Noël. La compta se faisait à la main et le véhicule non motorisé tiré par des ruminants emboisés était la signature de « l’enseigne au gros bonhomme ».
C’est alors que le boss de l’époque s’était fait mettre le grappin dessus par une holding internationale, des marchands de rêve vendant une boisson brunâtre légèrement décapante pour les boyaux, et dont la composition n’a jamais été clairement établie…
Depuis, outre que cette omerta économique avait fait stipuler sur les contrats que les représentants de la marque devraient désormais porter du rouge, et non plus le vert sapin qui avait pourtant fait sa réputation, le rêve était devenu un affreux business. Et pour nous, les elfes, chargés depuis toujours de prospecter pour Father Christmas & Co, afin de préparer les commandes, le taf était devenu infernal. Tout le contraire d’une sinécure, je vous dis !
Les mômes à présent tapaient leur liste sur Word et la scannaient en PDF via Facebook ou Skype. La souris n’avait plus de dents, la tablette n’était plus en chocolat. L'application n'était plus une qualité scolaire depuis un bout de temps, mais un truc qu'on achetait sur internet. Et pour mettre du rêve dans les yeux des enfants, il aurait fallu qu’on soit des super héros virtuels et intergalactiques.
Tiens ce jour-là, Maurice et moi (oui, mon collègue s’appelait Maurice, et alors ?) nous étions entrés par la fenêtre d’un petit appart miteux de trois pièces en banlieue parisienne.
Une mioche qui devait faire ses cinq ou six piges se tenait là, assise devant une fausse cheminée kitch et en kit de chez Ikéa, avec bûches électriques du plus bel effet.
« -Salut, qu’elle nous dit. (Même pas étonnée. Même pas peur.)
-Bonjour, c’est quoi ton p’tit blaze ? que j’dis, m’attendant à Sophie ou Isabelle. (j’dois vieillir !)
Et là, par la barbe du patron, Cecil B. Fatherchristmas lui-même, je veux bien donner tout ce que j’ai si j’ai jamais entendu un discours pareil. Sa drôle de petite voix résignée me résonne encore dans la calebasse.
-J’m’appelle Ashley pour ma mère, mais mon faux papa préfère m’appeler Beverly , rapport à son ancienne copine qui s’appelait Ashley comme moi et à qui il a rectifié la tronche à coup de démonte-pneu, ce qui lui a valu cinq ans de placard. Mon vrai papa est parti faire des courses avec une amie de ma mère, il y a deux ans mais il est pas revenu, vu qu’il y avait pus d’essence dans la voiture et que de toutes façons il était bourré donc il a perdu son permis, et sûrement aussi le chemin de la maison. Ma mère travaille la nuit et mon beau-père le jour. Enfin c’est c’qu’il dit à ma mère mais comme elle dort, elle voit pas qu’il reste toute la journée à jouer au poker en ligne et à boire des bières, là il est sorti en acheter justement. Des fois, j’ lui dis, pourquoi tu travailles pas comme maman au Sofitel, à faire tout bien propre dans les chambres ? Il me dit moi mon métier c’est « chômeur spécialité assedic ».
-Que voudrais-tu pour Noël, mon enfant ? demande Maurice de sa voix professionnelle pour recentrer un peu le débat.
-Moi ? je voudrais une pipe.
-Quoi ? c’est pas un cadeau pour une mouflette, ça !
-Non, mais c’est pour donner à ma mère. Ma mère elle arrête pas de dire que « l’autre avec une pipe elle est devenue millionnaire et qu’au moins c’a été la fin de tous ses problèmes » alors… moi je veux une pipe. »
Maurice et moi, on s’est regardés tristement abasourdis.
Le boulot d’elfe n’était décidément plus du tout une sinécure…
Je suis morte en 1425
C’est en m’enfonçant dans les ténèbres que j’ai croisé les visages aimés.
C’est avec les elfes sur leurs ailes éclatantes de lumière que mon âme timide blanche comme cire est revenue dans ce monde où j’improvise un soleil,un cœur, un geste d’amitié.
Je glisse des poèmes, un été sur un banc peint par notre peintre Katyl.
Farouche et silencieuse je me joue des récits de Poupoune qui s’entête à réveiller nos vérités.
Surtout je me cache derrière un éventail pour dissimuler mes fous rires causés par la verve de JO.
Je goûte comme un elfe un vin de jeunesse quand je lis Vegas.
On dit qu’à la naissance quelque chose nous est donné Map la possède c’est une fleur qui ne fane jamais.
R sylvie ignore qu’elle est une apparition dans ce vaste monde gris pendant qu’Anémone range dans une boîte tous les elfes qui l’ont déçue.
Éprouvant la faiblesse de ce monde titisoorst a découvert la force de l’écriture
Porphyre quant à elle se sert toujours du soleil ébouriffé des pissenlits pour se faire des boucles d’oreille en irradiant son écriture d’une langue qui sait dire l’amour et l’amitié.
Walrus comme un ange de la conversation qui aurait glissé une fève dans une guêtre traîne comme un fantôme son épée à la main
pendant que flo se referme comme une perle dans une huître pour garder sa dignité !!
Célestine a l'âme de ses enfants qui ne peuvent rester en place si on veut y croire il faut lire ses textes comme on regarde des moineaux virevoltant dans un buisson merci
Le soir quand tous les défiants dorment, on n'entend que l’avare tic tac de la montre de tracy c qui sourit en nous bénissant.
Ici nous faisons tous un travail inversé dans cette diablerie d’atelier où prennent forme nos angéliques créations.
Assise au coin du feu elle chantonnait doucement en admirant les étincelles qui jaillissaient des bûches enflammées ! Bien souvent elle avait rêvé de voir apparaître des fées comme dans les contes que sa Maman lui lisait le soir avant de s'endormir.
Ce soir de Noël elle fut exaucée ... mais « CHUT !» laissons cette aimable fillette à son charmant dialogue avec ses amies, invisibles à nos yeux d'adultes incrédules !
Surtout ne pas la déranger en ce moment de grâce ! Les rêves sont de nature fragile tissés de précieuses et fines étoffes, un souffle pourrait les effacer !
Seule une âme pure
a pu découvrir un jour
le secret des fées.
Un peu de douceur pour ces temps de fêtes avec une oeuvre de
Helen Hay Whitney -Rêve de Noël XIXème siècle- !
Laissez libre cours à votre imagination, laissez-vous bercer par cette image,
faites-nous rêver en nous révélant ce qu'elle vous inspire ....
A tout bientôt le plaisir de vous lire !
Venise ; Porphyre ; Anémone ; Walrus ; KatyL ;
Vegas sur sarthe ; rsylvie ; MAP ; Flo ; Val ;
Poupoune ; Joe Krapov ; titisoorts ; Célestine ;
Tracy C ;
Drôle de question, pourriez-vous préciser de quel Art vous parlez ?
Moi, j'ai : Blakey, Duke, Garfunkel, Kane, Mengo, Meson, Shaw, Spiegelman, Sullivan, Tatum, Zoyd et je dois en passer de bien meilleurs sans aucun doute...
Merci de votre réponse !
Tant d'œuvres d'art méritent d'être citées...
Il a fallu en choisir une. Parmi d'autres. J'ai tranché.
Je vais vous parler du journal d'Anais Nin, que j'affectionne particulièrement (le journal!).
Il est l'œuvre de toute une vie.
Le fond et la forme, le contenu et le contenant sont œuvre d'art.
Je pourrais expliquer avec quelle assiduité elle a tenu son journal, de l'enfance à sa mort, car ça, déjà, c'est singulier. Une vie entière. Mais d'autres l'ont fait.
Je pourrais vanter son style, ou mettre en avant son impudeur sincère, authentique. Mais c'est un journal, alors évidement...le contraire serait etonnant.
J'aime, bien entendu, les journaux d'Anais Nin pour tout cela.
Mais surtout, les journaux de sa vie sont pour moi une belle œuvre d'art parce que la vie, une vie, chaque vie, est une œuvre d'art. Sa plus grande œuvre est son journal, parce que sa plus grande œuvre, c'est elle.
Quoi d'autre -pour moi- qu'une vie entière couchée sur des milliers de pages, mérite plus d'être appelé œuvre d'art?
Cher Monsieur
Mon épouse et moi-même avons été très déçus par la visite de votre institution. Nous avons trouvé que « le portrait de Monsieur Bertin, mineur silicosé » par Jean-Dominique Ingres manquait un peu trop de vraisemblance. On voit là un bourgeois quelque peu enveloppé, à la limite de l’apoplexie d’avoir trop mangé de carbonade flamande, et c’est peint avec un style très réaliste sauf que ce monsieur a plus une tête de professeur en retraite que de prolétaire à l’article de la mort. Mais bon, je vous l’accorde, Germinal est loin derrière nous, tous les puits de mine ont fermé et des anciennes "gueules noires" ne restent que les veuves. Mettons aussi à part le fait que monsieur Ingres était tellement miraud que toute sa vie il a cru qu’il jouait du violon alors qu’il faisait de la peinture. Comme Beethoven mais dans l’autre sens.
Ce qui nous a vraiment déçus, c’est ce qui n’était pas là, et donc, essentiellement, la Vénus de Milo à qui nous vouons une passion sans bornes, un amour superbe et généreux. Voyez-vous, nous avions beaucoup à offrir à cette brave dame. Elle s’est élevée jusqu’à la célébrité à la force du poignet, elle n’a jamais ménagé ses efforts pour satisfaire tout le monde bien qu’elle n’eût pas quatre bras et elle a fait tant et si bien des pieds et des mains qu’elle est devenue l’attraction n°1, avec Madame la Joconde, bien sûr, de votre antenne parisienne.
Mon épouse et moi sommes de fervents admirateurs de cette top-model des temps antiques et pas en toc. Nous avions eu l’idée, en remerciement de votre implantation dans notre région, en plus des dix euros que je joins à ce courrier pour vos oeuvres, d’essayer de réparer les outrages des ans. En effet, en tant qu’anciens commerçants de la place d’Hénin-Liétard, nous tenions le magasin de vêtements « Au mineur-campeur ». A la retraite bien sûr, nous avons fermé boutique mais nous avons conservé une partie de notre stock et notamment les mannequins que nous exposions dans la vitrine. Je pense que dans toute cette équipe de bras cassés nous aurions pu trouver quelques membres encore actifs pour rendre à la Vénus son intégrité corporelle. La pauvre a bien mérité elle aussi une petite séance de chirurgie esthétique et ici, dans le Nord, comme on a dans le cœur le soleil qu’on n’a pas dehors, on était prêts à vous céder gratuitement ces rallonges.
Si notre proposition vous intéresse, vous pouvez passer chez nous à l’heure du café dimanche prochain. On passera la wassingue exprès, on vous offrira la bistouille pour discuter de cela et aussi des œuvres picturales d’Isidore Ducasse que notre voisin, M. Pivoine, ancien tenancier de manèges, pense avoir dé(mar)gottées à la dernière braderie de Lille.
Nous habitons toujours au-dessus de notre magasin, place Fernand Darchicourt (comme les bras de la Vénus !) au n° 3 à Hénin-Beaumont. Dans l’attente de votre visite, nous vous souhaitons, cher Monsieur le Directeur, bonne installation en pays minier et bienvenue chez les Ch’tis.
Louis et Marie-Anne Grosquinquin
N.B. Si ce type de courrier vous plaît, chères et chers Défiant(e)s, je vous recommande la lecture de « Moi et la reine d’Angleterre » de Patrice Minet qui a consacré tout un livre à sa correspondance rigolote avec des personnalités diverses et variées.
Je n'aime pas les observateurs qui s'accordent sur la beauté des couleurs
Je n'aime pas les amateurs qui s'extasient sur la perfection des formes
Je n'aime pas les musées dénaturés par la foule humaine
Je n'aime pas qu'un artiste m'influence par son choix de représentation
Je n'aime pas qu'on me coupe l'imagination
Le carré blanc sur fond blanc
C'est comme mes pas sur une page blanche
Peu importe ce que j'y fais, comment je le fais, on ne verra presque rien
Je me mets face à cette toile
J'éclate des billes de couleurs selon mes humeurs
C'est fabuleux, tous les jours je peux la reprendre
Tous les soirs à minuit elle redevient blanche
Peur de la page blanche ?
Mais elle n'est pas blanche, regardez !
Un petit carré blanc qui nous rassure
Nous, humain, qui aimons le confort intérieur
Nous, humain, qui aimons transgresser les limites
Faites-y ce que vous voulez dans ce carré blanc
Renfermez-vous, aventurez-vous
Malevitch ne vous dira rien
Lui-même en le peignant, de sa fonction, il n'en savait rien
Œuvre d'art en filigrane ou massacre d'une œuvre d'art, désolé Monsieur Verlaine.
Aujourd'hui le ciel est gris, les mésanges volent par dessus le toit. Le corps si bleu elles viennent picorer les graines de tournesol. Le temps est si calme que le silence est tombé sur la ville. Les boules de graisses sont accrochées à un arbre centenaire.
Par dessus le toit elles virevoltent. Le palmier n'est pas à la fête le vent berce sa palme.
Il est midi la cloche sonne au loin dans le ciel. Les mésanges qu'on voit nous font oublier la cloche qui doucement tinte. Puis un oiseau dont j'ignore le nom se pose sur l'arbre qu'on voit. C'est alors que mon chat chante sa plainte.
Mon Dieu, Mon Dieu quel bon casse croute que cet oiseau, mais la vie est là plus forte et mon chat n'arrivera pas à attraper l'oiseau.
Mon matou est simple et tranquille,cette envie est paisible, les chats qui mangent les oiseaux n'est qu'une rumeur. Là il n'a pas bougé, il faut dire qu'il vient de la ville. Mais soudain il se précipite, croque l'oiseau, je le sermonne : « qu'as tu fait ô toi que voilà » Je suis parti pleurantsans cesse pensant à ce petit moineau sans défense. Dis petit oiseau qu'as tu fait pour être ainsi croqué, toi que voilà dans la gueule de mon chat. N'aurais tu pas pu profité de ta jeunesse ?
Porphyre.