Canalblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
Le défi du samedi
Visiteurs
Depuis la création 1 050 402
Derniers commentaires
Archives
23 février 2019

Défi #548

 

Dans ma région d'origine,
pour vous convaincre de prendre un deuxième verre,
on vous dira : "On ne va pas sur une jambe !"

Et pourtant...

Unijambiste

 

5481

 

Publicité
23 février 2019

Ont travaillé sans filet

23 février 2019

Le trapèze pour les Nuls (Vegas sur sarthe)


C'est en 1860 au cirque d'Hiver qu'un certain Jules Léotard – uniquement protégé par un maigre tapis de sciure et des banquettes bourrées de foin – décrochera le titre de « Napoléon de la corde roide » : le trapèze volant était né.
Imaginée en même temps que la tirelire cochon et le ballon dirigeable, la discipline du trapèze volant s'est enrichie au fil du temps de nombreuses positions dont les noms laissent rêveur :
la passe simple, le ventre en dessous, la mise en ventre derrière, le fouetté, la bascule, la chute de reins,  le cochon pendu
à tel point qu'on les croirait extraits du kamasutra à l'instar de cette position du trapèze où l'homme assis jambes ouvertes accueille la femme penchée vers l'arrière au risque d'être hors sujet.

Oublions donc cette partie de jambes en l'air et revenons à nos voltigeurs et voltigeuses qu'on appelait à l'origine des trapéziens en référence à Saint-Tropez.
Qu'est-ce que le trapèze sinon une barre suspendue à deux cordes parallèles ? Deux cordes qui selon le savant grec Thalès ne se rencontrent jamais sauf accident que l'on nomme Trapèze croisé ou quadrilatère concave ou Cerf-volant.
Dans les cirques le trapèze se balance en musique, c'est ce qu'on appelle en maths l'air du trapèze (égal au produit de la hauteur par la demi-somme des bases plus 8,2% de tva).

Le trapèze est un instrument oscillant, aussi lent que son balancement le permet.
Si le trapèze est traître il a cependant la particularité – comme la queue du chat – de s'arrêter au bout d'un moment ; c'est à cet instant qu'il faut s'en saisir sinon c'est la chute, accessoirement amortie par la présence d'un filet de sécurité.

En cas d'absence de filet, on trouve dans les hôpitaux, attaché au-dessus du lit du voltigeur malheureux, un petit trapèze qui aide le malade à reprendre force et confiance.

A suivre : Le dressage de perruches pour les Nuls

23 février 2019

Trapèze (Pascal)


On a appris le trapèze, à l’école, aujourd’hui. Quand je vais raconter ce quadrilatère à la maison, ça va être une petite révolution. Mon père, il n’a pas beaucoup d’instruction ; très tôt, il est parti garder les chèvres dans le champ de son père. S’il sait confectionner des sifflets avec des bouts d’herbe, tresser des difficiles paniers d’osier, traire ses chèvres, et reconnaître les premières fleurs du printemps, ses compétences en matière d’instruction sont limitées.
Quand j’avais raconté Attila et les huns, et leur façon de faire cuire leur viande sous la selle des chevaux, il en était resté éberlué, mon papa. Il était pressé que je raconte les deux, les trois, les quatre, parce que les Louis quatorze, Louis quinze, Louis seize, il les connaissait et il aurait pu soutenir ma conversation, enfin… mettre son grain de sel, comme avait dit maman…  

Le soir, quand je rentre avec mon cartable, lourd de mon nouveau savoir, il me demande toujours ce que j’ai appris à l’école ; de s’approcher de moi et de mes cahiers, ça lui donne l’impression de côtoyer l’instruction. Quand j’ai raconté que j’apprenais à compter avec des bûchettes, mon père a dit que j’étais dans une école de bûcherons et qu’il y aurait toujours du travail pour moi ; quand j’ai raconté qu’on avait joué au ballon, il a dit que si on formait des footballeurs, dans cette école, ce n’était pas une vraie carrière.
Du trapèze d’aujourd’hui, avec ses angles et ses degrés, il ne connaît que les coins de son champ, le degré du vin qu’il a dans son tonneau et le degré de la température quand il sort de la ferme.
Dans son bel habit, le dimanche, quand il va chercher le journal au village, il est tout fier de revenir avec son magazine, en le portant sous le bras. Dans son fauteuil, à la lumière de la fenêtre, il s’intéresse aux quelques images et cela lui donne l’idée des articles écrits dessous. Combien de fois l’ai-je aperçu en train de tenir son journal à l’envers…  

Et ma mère le rabroue car elle dit qu’il m’empêche de respirer, et que toute la connaissance apprise dans la journée, ça fatigue. Pourtant, du matin au soir, elle est sur tous les fronts ; je ne sais pas comment elle s’organise pour tenir notre maison. Entre tous ses devoirs de ménagère, de cuisinière, de repasseuse, elle va aux champs, soulève les cagettes, les balles de foin, cueille les haricots, ramasse les pommes de terre, coupe du trèfle pour ses lapins, etc.
Dans le temps, elle était petite main chez un couturier de la ville ; si elle passait plus de temps à balayer l’atelier et à sortir le chien de la patronne, elle y a acquis les rudiments de l’alphabet et de l’écriture. Elle, du journal, ce sont les mots croisés qui la préoccupent. Placer toutes les lettres aux bons endroits, c’est son challenge du dimanche soir ; il faut voir comme elle mâchouille son crayon ; sous ses boucles grises, m’man transpire du cerveau. Bien sûr, quand elle les a finis, toutes les lettres ne sont pas dans les bonnes cases mais de les avoir remplies, cela la rassure. Je crois que c’est pour rendre jaloux mon père sur son savoir à elle…   

Quand j’ai dit que j’avais appris le trapèze, mon père a voulu me faire quitter cette école qui formait au cirque et aux clowns, sans nul espoir d’avenir. Contrarié, s’il est parti voir ses chèvres, m’man a insisté pour que je raconte mon trapèze, celui du maître, du tableau de l’école, celui dessiné en couleur dans mon livre.
Cérémonieuse, elle a posé son épluche-légumes, essuyé ses mains sur son tablier, s’est assise au coin de la table de la cuisine et m’a écouté comme si je rapportais la bonne parole…  
« La somme des angles d’un trapèze est égale à trois cent soixante degrés, il doit avoir deux côtés parallèles, ils sont appelés bases du trapèze, et on l’appelle trapèze si et seulement s’il possède une paire d’angles consécutifs égale à cent quatre vingt degrés… »

J’avais dû mettre un peu de craie dans mon discours parce que ses yeux brillaient, brillaient de toute sa fierté de maman…

23 février 2019

Légos métrie ? (Nana Fafo)

 

Ronchonchon et la géométrie au sens figuré

ronchonchon et la geometrie

 

 

Figurez-vous que selon Ronchonchon, les relations humaines c’est comme les maths :

1 + 1 n’est pas pas toujours égal à 2.

Souvent ça fait 3 ou 4 (dans le cas de jumeaux)

et c’est plus complexe que ça n’y paraît.

 

Les chiffres, on peut leur faire dire n’importe quoi, et ça marche aussi avec la géométrie.

Et comme vous l’avez peut-être remarqué, Ronchonchon il aime bien dire n’importe quoi.

 

Il a tenté de mesurer un périmètre bien défini,

en suivant une ligne de conduite précise

dans l’exploration du rapport des relations géométriques et surtout "égo"métriques.

 

Au départ, une relation, c’est plutôt "carré", bien cadrée, claire et confortable.

Chacun joue son rôle, cherche sa place.

Mais à force d’être soumise à d'obscurs jeux de pouvoir, des relations pyramidales se mettent en place

et conditionnent de futures relations  "polygamales" ou

polygonales (et celles-ci ne se déroulent pas forcément à Lyon) 

Elles partent alors dans tous les sens.

Ces relations triangulaires liées à des relations parallèles deviennent maladives et obsessionnelles.

Elles aboutissent souvent à des relations horizontales et perpendiculaires.

Parfois, lors d’un jeu de haute voltige qui peut basculer à tout moment,

elles se transforment en relations trapézoïdales.

Telle une larve de Cosmia Trapezina qui bouffe ses congénères !!!

Le "zoïde" flagelleur étant la clé de toute cette histoire.

 

Mais, quoi qu’il arrive, ces relations tournent en rond et finissent au Val (à la foire à la saucisse !)

 

Pourtant le chemin le plus court entre 2 points c'est bien la ligne droite,

alors pourquoi est-ce qu’on tortille du Q ?

 

Ronchonchon après de fructueuses recherches en a conclu que la géométrie c'est bien nébuleux !

au sens propre comme au sens figuré...

 

Ronchonchon sur l'angle

 

Belle lecture créative à toutes et à tous

DEFI  547 - TRAPEZE

 

http://samedidefi.canalblog.com/

 

Publicité
23 février 2019

Vertiges (Fu)



Le beau Gino et sa jolie Gina,
déments démons de la voltige,
dans les étoiles et les hourras,
sous un chapiteau de grand prestige,
s'envolaient, les doigts tenaillés aux doigts,
vers l'infini de l'amour et ses vertiges

Mais leurs cœurs changèrent de cœurs,
Gino rencontra une fringante écuyère,
et Gina, enragée et emplie de rancœur,
épousa un docile dompteur de panthères

Alors leur vieux numéro ne devint qu'un lourd labeur,
et leur tendresse, un fracas de regrets et de colère

Mais le temps filait puis délira,
ce temps qui glace tant les peurs
quand glissent soudainement les doigts,
et c'est sans filet sous son lyra,
que la petite main de ce lointain bonheur,
sans le moindre cri, lentement lui échappa

La belle voleta une dernière fois sous les clameurs,
mais Gino le Ginacide, lui aussi, ne s'en releva pas

...

Tout ce qu'on attrape, 
biaise
et souvent chahute ;
Mais tout ce qu'on ne rattrape,
pèse,
et en silence chute

On dit que les anges 
ne meurent pas
et que les mésanges 
volent la tête en bas



23 février 2019

Si Wikipedia m'était conté (joye)

23 février 2019

Parfois la poésie ne vous aide pas à vivre (Joe Krapov)

C’était un mec balèze
Qui faisait du trapèze
Dans un cirque ambulant.

Un jour qu’il s’entraînait
Il fut désarçonné
Par ce qu’il vit sous lui
Et tomba comme un steak
Dans le filet
De protection.

Et l’écuyère aztèque
Sur un cheval d’uhlan
Vint avec attention
Ramasser l’évanoui.

Lorsqu’il ouvrit les yeux
Ce fut le coup de foudre.
Elle fondit aussi,
Se remit de la poudre
Pour cacher son émoi.

Ils partirent ailleurs
Sur les bords du Zambèze,
A Rodez, à Rospez
Ou l’on fait le Tro Breizh
Et même à Saint-Tropez
Où B.B. vit à l’aise.

Moi je suis resté seul
Avec mes animaux,
Mon cirque miniature :
Je suis dompteur de puces
Et la belle acrobate
Ne m’accorde jamais
Un regard en passant
Et la contorsionniste
M’ignore tout autant
Et du coup je suis triste

Une de mes puces m’a dit
Que si le trapéziste
Et l’écuyère aztèque
Ont un jour un enfant
Ils l’appelleront Pégase.

Sa soeur a dit « Ecrase !"
Et je l’ai écrasée. 

23 février 2019

Trapèze (Venise)

 

Le cercle des trapézistes disparus s’en est allé .

Ils avaient pris l’habitude d’ensemencer le ciel

Leurs habits d’épi bleu et de coquelicot blanc

Tournaient en ellipse le long des cordes du vent.

On aurait dit qu’ils écoutaient dans leur voltige le silence

D’un vol de papillons noirs.

Ils ont abandonné leurs trapèzes pour de belles jeunes filles brunes.

Ils s’en sont allés le cœur libre et enflammé

Le cercle des trapézistes disparus s’en est allé .

Leur cœur gitan dort sous l’enclume du temps.

Pendant que de douces cornemuses font trembler leur trapèze dans le vent .

Je voudrais prendre leur habit de lumière et voler comme un ange noir au-dessous de la lune d’argent.

 

23 février 2019

La robe trapèze (maryline18)

 

Elle portait une robe trapèze avec des hirondelles sur un fond bleu. Ses jambes laiteuses, découvertes jusqu'aux genoux, l'emmenaient, sur le sentier humide.

Elle y marcha longtemps, sans doute la tête baissée, toute appliquée à éviter les racines brunes et tortueuses. L'air était doux pour un mois de février. Elle ne portait pas de collants, juste un tricot qui lui couvrait le buste jusqu'à la taille. Aux pieds, ses ballerines de cuir noir s'enfonçaient dans la terre molle, couverte d'humus.

Elle avancera exactement quatre kilomètres, six cents.

C'est là que sa dépouille a été retrouvée, comme si cette grosse branche, qui barre le chemin, avait eu une incidence sur sa mort, lui avait fait stopper sa progression. Le policier et le garde champêtre contournent la zone où gisait le corps, balisée, pour les besoins de l'enquête, et s'arrêtent. Leurs visages n'osent se faire face. Ils aimeraient se dire la colère qu'ils éprouvent face à l'horreur mais peinent à trouver les mots justes, alors ils restent là, longtemps sans parler. De longues minutes se passent ainsi dans un silence entendu. Puis, l'un des deux se racle la gorge et explique :

"Je n'dors plus depuis que j'l'ai r'trouvée là, à la fois si belle et si irréelle..."

Un sanglot lui impose des soubresauts. Il s'inflige une forte respiration et poursuit :

-"Si on r'trouve le salop qui à fait ça ! Il s'est forcément passé quelque chose BON DIEU ! on meurt pas comme ça !"

Sébastien, en charge de la forêt depuis vingt ans, est un petit homme rond avec une bouille débonnaire. Il ne se remet pas de sa macabre découverte. Il détourne son visage chiffonné et s'essuie les yeux d'un revers de manche.

Didier Dubonnel, natif du coin, connait bien Sébastien, mais ce matin leurs échanges ne ressemblent pas du tout à leurs parties de 421 du samedi soir. Tout le petit village est sous le choc, le bistrot est resté fermé. 

-"Pas de trace d'ADN relevée sur elle, d'un quelconque agresseur. Elle serait morte par asphyxie. Manquer d'air au beau milieu d'une forêt, c'est un drôle de coup du sort, non ? Aucune marque de strangulation, aucune trace de coups assénés, sur aucune partie de son corps. Une si belle fille...

-Oui, c'est vrai qu'elle était plutôt mignone, la p'tite...Elle devait bien avoir des amoureux éconduits, des gas pas bien malins, qui l'auraient r'luquée d'trop près et qu'elle aurait repoussé ! y'en a p'être un qui aura voulu se venger, ch'ais pas moi !"

-"On a ratissé large et poutant, on a aucune piste. Elle enseignait dans l'école Jacques Brel depuis six mois, et tout se passait bien, tout le monde l'aimait bien ! Elle sortait peu et rarement le soir. Dans la p'tite maison qu'elle louait on n' a retrouvé que des livres, des cartons entiers de livres... Elle passait ses soirées à lire et à prendre des notes dont elle avait rempli des carnets. Enfin, tu vois c'était une fille plutôt "intello" quoi, pas une de celles qui nous aurait voulu toi et moi ! Elle avait eu une liaison avec un représentant de commerce, un beau parleur qui parcourait la région, mais il s'était lassé...Tiens, une allumée s'est rendue au poste pour faire une déclaration, hier...,une espèce de "Diseuse d'Avenir."

-"Ah bon, et alors ?"

-"Ben... tu me croiras si tu veux mais cette folle affirme qu'elle lui avait prédit sa mort et que c'est pour ça qu'elle est venue jusqu'ici.

-"J'voudrais m'éteindre loin du bruit, loin des moteurs et loin des gens aussi !"

-"Voilà ce qu'elle lui aurait dit ! Non mais pense un peu ! Une folle dingue que j'te dis ! Elle ne se liait quand même pas trop aux gens d'ici la p'tite, elle se méfiait, j'crois bien qu'elle avait morflé dans une autr' vie..., enfin, avant d'arriver chez nous. Pauvre gosse !

DRING ! DRING !

-"Allo, oui, oui, quoi ? ...? T'es sûr ? Ok j'rentre, envoie moi ton rapport ."

Il remet lentement son téléphone dans sa poche intérieure, le regard fixe, l'air absent, abruti par ce que vient de lui apprendre le médecin légiste.

Sébastien n'ose le ramener à la réalité de leur discussion. Il le regarde s'éloigner sans un mot. L'heure est grave, la mine déconfite de son ami le met mal à l'aise.

Il lira la presse le lendemain qui révélera l'incroyable énigme de " L'AFFAIRE DE LA MORT DE L'INSTITUTRICE" :

Une puce électronique à été découverte, gissée sous la peau de son avant bras, celle-ci serait la cause de la mort. Un soi-disant gynécologue, activement recherché, lui avait inséré une puce qui lui a infligé la mort par asphyxie. L'heure de la fin était donc programmée. Une sorte de bombe à retardement provoquant l'obsoléscence du système l'oxygénation du corps humain. L'article de presse met en garde toutes les femmes et jeunes filles qui auraient un dispositif contraceptif sous-cutané et les invite à appeler un numéro vert qui leur donnera un rendez-vous avec un médecin près de chez elles pour une vérification du dispositif.

L'article se termine ainsi : " Surtout, restez calme et ne vous rendez pas aux "URGENCES"!   

 

23 février 2019

Soirée au cirque (Walrus)

 

À la lecture du mot-sujet un souvenir surgit !

Croiriez-vous que j'ai eu une trapéziste dans ma descendance ?

Et c'est pas de la haute voltige de ma part, c'est ici.

Petite précision : Émilie, c'est la demoiselle  à droite sur l'écran.

23 février 2019

Un trapèze entre deux arbres par bongopinot

b


Une barre horizontale ronde
Suspendue par deux cordes verticales
Accrochées à des branches vagabondes
Sur un colosse jamais bancal

C’est un trapèze dans le soir
Fixé entre ces deux arbres
À ses cotés une balançoire
Qui siffle au vent de décembre

Ils se balancent d’avant en arrière
Attendant gentiment le printemps
Espérant que passe vite l’hiver
Pour entendre le chant des enfants

Qui grimperont en se hissant
Avec leur doux rire moqueur
S’accrochant au bois blanc
Affrontant même leur peur


En allant de plus en plus haut
Pour côtoyer les nuages
Et danser avec les oiseaux
Pour de bien beaux voyages

23 février 2019

Trapèze (Laura)


J'ai aimé voir en février 2012  au musée national Marc Chagall  à  Nice, ce "cirque bleu " parce que j'aime cet artiste depuis longtemps pour son bleu (comme j'aime le bleu de Matisse dont j'ai aimé le musée de la même ville le même jour ) , ses couleurs  , son  noir (exposé en ce moment à Aix-en-Provence ) et ses représentations de cirque car j'ai travaillé sur la représentation des bohémiens dans l'art .
J'aime ce trapèze  bleu qui se découpe sur un bleu clair  avec son acrobate de l'

Art du cirque en  culotte bleuet
Le costume est aussi pivoine
Gorge fleurie d'arabesque
Experte contorsion
Beauté de sa chevelure-main violette
Renversement du monde réel
En symboles vert et jaune

Mon trapèze se détend devant ce poisson bleu, cette lune jaune au violon vert, vert cheval et coq musicien. Terre et ciel bleu, cul par dessus tête, jaune planète. Mains qui se tendent pour m'instruire et m'ouvrir au monde.

 


Ajout de Walrus pour ceux qui n'auraient pas le temps de chercher l'œuvre sur le net

 

cirque bleu

 

23 février 2019

La voltigeuse (Lecrilibriste)

Magnifique sculputre de Valentine Laude "Les trapezistes"

lec


Là-haut pendue sur son trapèze
dans son body d' peau d'chagrin
en musclant cuisses et trapèzes
elle rêvait au jour prochain
où elle aurait sa robe trapèze
avec des sequins

L'avait r'pérée dans la boutique
de la place des Célestins
d'la mode elle était addict
et pour séduire sonValentin
elle rêvait d'sa robe trapèze
avec des sequins

C'était la reine de la voltige
d' l'équilibre et chutes de reins
des pirouettes et des vrilles
des toubillons et des twists
rattrapés d'un bras de fer
par son double,Valentin

Mais Valentin était épris
d' la belle aux cheveux de lin
jongleuse, reine en tours de mains
qui avec eux était en piste
et sortit soudain des lapins
des manches d'une robe trapèze
avec des sequins

S'élançant à la conquête
d'un saut perilleux coquin
notre voltigeuse experte
s'élançait vers Valentin
quand elle vit la robe trapèze
avec des sequins
sur le dos de la donzelle
qui exerçait avec zèle
sortant avec élégance
de ses longues et larges manches
un lot de dix huit lapins

Lors, son sang ne fit qu'un tour
en un sursaut repressif
elle plongea vers la piste
manquant rater Valentin
Mais il la sauva de justesse
 la rattrapant  d'une main
dans un ballet aérien
qui semblait avoir des ailes
La foule hurla d'effroi
l'applaudimètre explosa
et la donzelle aux lapins
croyant que c'était pour elle
de la liesse profita.

La voltigeuse addict et triste
retourna dans la boutique
de la place des Celestins
pour acheter, devinez quoi ?
Un bikini rouge et jaune à p'tits pois

16 février 2019

Défi #547

 

Il y a figure et figure...

Trapèze

 

5471

 

16 février 2019

En voilà-t-y pas des ouistitis !

16 février 2019

La sagouine (Laura)

La sagouine[1]

 

Grâce à cette souillon[2]  (et à d'autres titres de cette auteure et d'autres), j'ai découvert la littérature acadienne. Cette femme(comme tout personnage de livre et tout livre), ayant existé ,nous ouvre à un monde, son monde dont la philosophie naturelle touche à l'universel. Comme pour chaque polycopié que j'ai travaillé lors de mes études de lettres modernes par correspondance, j'ai lu le livre associé principal, les accessoires et bien plus encore par envie de comprendre tout(ou presque). Que ce(ux) ou celles qui n'ont jamais que visé la note nécessaire pour passer pendant leurs études de lettres me disent que ces études à la Sorbonne sont des études au rabais?

Vive La sagouine et son pendant masculin mais aussi Pélagie-la -Charrette[3], Rejean Ducharme, Maria Chapdelaine, Jacques Godbout(etc.), la poésie québécoise dont le merveilleux Emile Nelligan.

 

16 février 2019

Sans ligne (Nana Fafo)

 

ronchonchon-et-singe

 

 

16 février 2019

Une éternité d’enfant (Pascal)


À Gaillard, quand j’étais au cours moyen deuxième année, nous avions un instituteur hors du commun. Le cheveu rare, le teint rougeaud, on disait qu’il avait pris un éclat d’obus dans la figure à la guerre, même si on ne savait pas trop laquelle ; il était craint autant par ses silences pesants que par ses coups de colère…  
L’éternel Borsalino vissé sur la tête, tiré à quatre épingles, les chaussures toujours impeccablement cirées, c’est comme cela qu’il surveillait la cour ; derrière les platanes, quand on le croisait, sous peine de ses terribles châtiments, on avait intérêt à le saluer. Les autres instits le craignaient ; de toute façon, il ne se mélangeait pas, il était d’une autre culture, d’une autre éducation, d’un autre siècle…  

Il s’y connaissait en supplices ; il faut dire qu’entre les fortes têtes, les bons à rien, les ultra-redoublants, dans sa classe, il collectionnait la panoplie des brigands, des canailles et des fripouilles de l’école. Oui, c’était l’âge des chenapans, des bousculades à la récré, des billes qui crevaient les poches de nos blouses et des tours de platane en punition…  

Il avait ses raffinements dans l’art de nous faire mal ; parmi ses maltraitances corporelles, (il en avait toute une palette non exhaustive comme si, à chacun de nos méfaits, il adaptait celle la plus appropriée à son humeur du moment), il aimait bien nous prendre la patte de nos quelques cheveux, au bord de l’oreille. Puis, il nous soulevait jusqu’à ce qu’on se tienne maladroitement sur la pointe des pieds, en grimaçant toute notre douleur. Bien sûr, dans l’équilibre précaire, il ne fallait surtout pas verser une larme qui aurait naturellement signé notre soumission. Avec les pugnaces et les réfractaires, il tirait sur les deux pattes en même temps, ce tortionnaire. Nous, pendant cette pénible épreuve, on avait mal pour celui qui restait suspendu entre ses doigts ; on avalait notre salive en nous faisant tout petits. Je me souviens ; entre nous, pendant la récré, on s’entraînait à endurer ce terrible calvaire, pour apprendre à moins souffrir…  

À la lenteur de ses explications aussi savantes que nébuleuses, devant toute la classe, quand il en choppait un, automatiquement puni, il le faisait mettre à genoux sur une règle carrée et il l’oubliait au coin du mur. Ou bien encore, on devait placer les doigts devant sa règle en fer et attendre de recevoir ses coups pervers. Malheur au rapide qui ôtait ses doigts…  
Parfois, quand il surprenait un bâillement, un désintérêt momentané à son cours, un de nos regards buissonniers du côté des fenêtres et des nuages, automatiquement, il balançait au candidat à l’évasion tout ce qu’il avait entre les mains ; craies, brosses et parfois livres, volaient dans les airs…  
Quand il nous appelait, on se tenait à un bon mètre de lui. Adepte des gifles et des coups de pied au cul, c’était son exercice de gymnastique habituel ; j’en connais qui attendaient sans trembler sa sentence ; c’était bien peu en comparaison des coups de manche à balai et de ceinturon qu’ils recevaient à la maison.
Par instinct naturel, quand on rentrait les fesses ou qu’on évitait sa beigne, ça le rendait encore plus mauvais. Nous plaindre de ses sévices à nos parents ?... Mais c’eût été recevoir la punition en double, le retour à l’aller de la gifle, des privations de sortie, de ciné, de repas, de vélo, de télé et, même pire : de dessert !...

Quand on avait une dictée, à part sa voix nasillarde et pincée, on n’entendait que nos plumes allant lécher timidement l’abreuvoir du bord de l’encrier et nos toussotements gênés. Même les mouches ne volaient pas, il aurait pu les tuer, rien qu’en leur fronçant les sourcils…

L’après-midi, il avait le teint encore un peu plus cramoisi comme si son éclat d’obus, il le soignait avec du « Kiravi », trois étoiles à la consigne ; c’était plus tranquille ; il cuvait derrière son bureau. Il ratait ses coups de pied, ses coups de règle, mais il nous soulevait encore plus haut, entre son pouce et son index…  
« Bande de petits voyous !... Gibiers de potence !... Misérables vauriens !... Infâmes sagouins !... » En boucle, avec sa voix aiguë et pincée, il nous balançait nos titres et nos qualités, quand il se sentait moqué ou incompris. Dans sa classe de CM2, ce prélat de prévenus, il surprenait, il jugeait, il punissait…

Moi, je hochais la tête comme un petit chien de plage arrière de voiture ! J’étais toujours d’accord avec lui, surtout quand je n’avais rien compris ! Je ne voulais pas me retrouver attaché au pilori de sa vindicte ! Aussi, malheur à moi, quand il m’envoyait au tableau ! Est-ce qu’on apprend quelque chose de quelqu’un, quand on en a peur ?... Est-ce que la torture ouvre les portes du savoir ?...
J’étais tétanisé ! J’avais la fièvre au front, les mains tremblantes ! D’un coup d’aile, combien de fois ai-je pensé à m’enfuir de cette cage ! Avec des yeux de chien battu, du haut de l’estrade, je regardais la cour et le début de la récré des autres gamins !...  
Mais qu’en avais-je à foutre, du robinet fuyard qui remplissait une baignoire percée ?!... On n’avait même pas de salle de bains, à la maison !... Du train en retard et des horloges en avance, dans une gare qui n’existait même pas ?!... Je n’avais jamais pris le train !... Des centiares, des ares et des hectares ?!... On n’avait pas de jardin !...
Quand il m’avait soulevé de terre, au bout d’une éternité d’enfant, j’étais retombé parce qu’une touffe de mes cheveux était restée entre ses deux doigts ! Moi, je n’avais pas le cuir tanné des autres gamins de la classe ! Mes parents ne me brutalisaient pas, eux ! Mes yeux piquaient, piquaient !...

Devant les certitudes de cet instit violent et l’incompréhension de mes parents, j’en étais arrivé à me persuader que j’étais aussi un cancre, un moins que rien, un futur délinquant, quand il me faisait écrire des pages et des pages de lignes de punition, à la maison.
Dans la fanfare des fanfarons de ma classe, je devais être aussi un infâme sagouin, un de ces mots d’encyclopédie qu’il se plaisait à nous assener, en gueulant toute sa haine, du haut de son estrade…

16 février 2019

Les ouistitis (Vegas sur sarthe)


On n'était pas plus hauts que trois pommes et demi
qu'on allait voir les dames au tagada tsouin-tsouin
on faisait pour un oui pour un non le coup d'poing
détroussant les jeunottes et aussi les mamies

Les cognes nous serraient au moindre chapardage
on finissait toujours au dépôt de Saint-Ouen
l'occasion d'une douche et parfois d'un shampoing
avant de retourner vers d'autres brigandages

On s'en tirait toujours, question de baragouin
un sourire aux frangines et par ici l'artiche
au jeu du boneto on était très fortiches

On nous traitait d'affreux, salauds ou ouistitis
grimpant aux garde-fous pour quelques graffitis
en fait de chérubins on était des sagouins

Publicité
1 2 3 > >>
Newsletter
Publicité
Le défi du samedi
Publicité