Canalblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
Le défi du samedi
Visiteurs
Depuis la création 1 050 402
Derniers commentaires
Archives
26 janvier 2019

Défi #544

 

Bien, espérons qu'on y arrivera...

Quorum

 

5441

 

Publicité
26 janvier 2019

Ont trouvé à qui parler

26 janvier 2019

Le jeu du post-it (Joe Krapov)

Aux différents protagonistes rassemblés autour de cette table, j’ai posé les questions suivantes :

- Suis-je un personnage de fiction ou un être réel ?
Un personnage de fiction.

Est-ce que je marche sur deux pattes ?
Oui.

Suis-je un homme ou une femme ?
Un homme.

Suis-je un personnage de roman ?
Non.

Un personnage de bande dessinée ?
Oui.

Mes aventures se déroulent-elles en France ?
Non.

Exercé-je mes talents aux Etats-Unis ?
Oui.

Ai-je de grandes oreilles et une petite queue ?
Non.

Suis-je un personnage de bande dessinée comique ou réaliste ?
Comique.

Est-ce que je tire plus vite que mon ombre ?
Non.

Comment ai-je fait pour ne pas me reconnaître dans ce portrait ? C’est quand même moi qui, toutes les semaines, achète à Dame Martine, sur le marché des lices, une livre d’épinards !

C’est quand même moi, quelque part, qui suis le roi de la mise en boîte dans cet atelier d'écriture où, pour une fois, je suis plus maso que sado !

Qui d’autre que moi, dopé aux légumes verts, peut inventer ces consignes de fier-à-bras qui ont pour effet de transformer la salle Mandoline en réunion de célébrités positionnées dans un voisinage tel que Marilyn Monroe jouxte Jolly Jumper qui est assis à côté de la Joconde et on trouve ensuite, en allant dans le sens inverse des aiguilles d’une montre, Rantanplan, la Castafiore, Jean-Claude Van Damme, le Petit Poucet, Mary Poppins, Arthur Rimbaud, Louis de Funès et Agatha Christie.

DDS 542 jeu du post-it 4

J’ai juste oublié de demander à ces protagonistes du jeu du post-it où je me situais sur l’échelle du temps !

Sûr que je suis une vieille gloire désormais, tout juste bonne à se trouver, place Hoche où se tient à Rennes le marché des libraires, dans un vieux numéro de Charlie Mensuel ou dans un fascicule de «bédé des gars de la rue» comme on disait jadis.

Mais c’est de ma faute aussi. Je n’ai pas posé de question sur mon environnement familial, Olive, Mimosa, Wimpy…

Je tâcherai de faire mieux la prochaine fois qu’on jouera à cette variante à douze joueurs du jeu du post-it. Sauf que ce sera difficile : il n’y a, paraît-il, pas plus de fer dans les épinards que dans les noix de cajou, amandes, noisettes et surtout dans le ti-punch martiniquais (et toujours pas revenu) que nous avons bu avant de monter et qui m’a bien troublé l’esprit !

DDS 543 popeye

26 janvier 2019

Léaud/Doinel/Truffaut (Laura)

 

Jean-Pierre Léaud n'était pas favori pour le casting des "400 coups" mais il l'a emporté avec sa gouaille[1]. Cet "enfant-acteur" incarnera donc François Truffaut et sera avec lui les figures de proue de la Nouvelle vague. Principal protagoniste de la saga "Antoine Doinel" on le suit de l'enfance de son mentor à sa dernière apparition dans sa peau dans "L'amour en fuite."

Malgré la différence d'âge de treize ans, on les prenait l'un pour l'autre. A la mort du réalisateur, son acteur-double est comme orphelin et reste pour son bonheur et peut-être parfois au détriment de sa carrière postérieure, Antoine Doinel, Antoine Doinel, Antoine Doinel...(allusion à une scène où le protagoniste s'entraîne à dire son nom correctement à Claude Jade, autre protagoniste de cette saga. Je me revois regarder Léaud/Doinel/Truffaut dans le salon de mes parents et pour le cinéma de minuit, courir vers la mer et vers moi. Revoyez  aussi la scène chez le psychologue[2]. François Truffaut s'est incarné dans d'autres personnages comme le professeur Itard de "L'enfant sauvage" ou le savant spécialiste des ovins pour Spielberg. Mais l'éternel enfant Doinel, protagoniste de cinq de ses  films(la saga et les "Deux anglaises et le continent) lui colle à la peau et inversement et reste dans nos cœurs comme des instants magiques de  films de cinéma car" Les films sont plus harmonieux que la vie. Il n'y a pas d'embouteillage dans les films, il n'y a pas de temps mort."(François Truffaut)

 

26 janvier 2019

Homme âgé (Nana Fafo)

Morse-au-crochet-walrus-telegraphique

 

Homme âge  au style Walrusien :

 

« Clair, net et précis »  ou « Obscur, décapant et interrogatif ».

walrus-rasé-bisou

Une petite définition du mot de la semaine :

 

Protagoniste = 1er enfant de chaque famille lyonnaise, chargé de perpétuer le nom

- contraction de proto en grec (premier),

- de gone en parler lyonnais (enfant ou lyonnais)

- et du suffixe iste.

 

Comme l’a si bien dit Protagoras :

« Sur toutes choses il est toujours possible de pouvoir formuler deux discours »

morse-au-crochet-activites

Mon antagoniste est en panne d’inspiration,

.

 

Walrus-moustache-ronchonchon

quant à Walrus, lui, il n’a pas choisi ce thème bouchonnant par hasard !

.

 

A défaut d’écrire …  ce sera un premier grand protamorsiste *.

.

 

(* morphisme : comparer et relier les objets)

.

.

.

 

Belle lecture créative à toutes et à tous.

 

Pour le defi 543 - Protagoniste

 

http://samedidefi.canalblog.com/

 

Publicité
26 janvier 2019

Carie (Walrus)

 

Bon, j'y vais, sans procrastiner !

Protagoniste, j' te jure !

Et demain, prognathe peut-être ?

Mais il a une dent contre moi, ma parole !

 

26 janvier 2019

Léon, tu feras Roméo (Vegas sur sarthe)

 

« Montaigu, tu feras Roméo » m'avait annoncé la maîtresse de cette classe de CM2 où je végétais depuis trop longtemps.
Comme je boudais du boudin au dernier rang près du poêle à bois, elle enfonça le clou en m'avouant qu'elle m'avait élu protagoniste de cette scénette de fin d'année à cause de mon patronyme et non pas pour mes aptitudes théâtrales.
A cet instant j'aurais préféré que mon géniteur s'appelle Duchmol mais tel était mon destin.
Bébert – un fayot du premier rang – m'avait soufflé que protagoniste était un mot d'origine grecque et moi, les grecs je m'en méfiais comme de la varicelle et de la règle de trois.
Personne ne m'obligera à raconter par le menu cet humiliant épisode de ma courte vie scolaire, ni le laborieux apprentissage de mon texte, ni l'essayage des costumes, ni le cafouillage des répétitions, ni la chute … je préfère l'évoquer poétiquement, si tant est qu'un incident technique puisse être poétique.

Avant de vous offrir mes vers je voudrais dire à la chaude Fatou que si par hasard elle lit un jour ce poème, qu'elle sache que je ne l'ai jamais oubliée.

 

Moi Léon Montaigu, moulé de bleu, obscène
et Fatou Capulet de pourpre fagotée
avions été poussés à jouer cette scène
devant tous les parents à la fête d'été.
 

Elle portait si bien ces ailes de l'amour
qu'on avait découpées dans du polystyrène,
je n'étais qu'un puceau, imberbe troubadour
j'étais le taurillon que l'on mène aux arènes.
 

Je bredouillai mes mots tout à la queuleuleu
que personne n'ouïssait, la main en chasse-mouches.
« Oh! gentil Roméo, si tu m'aimes, dis-le »
explosa t elle enfin en me prenant la bouche.
 

Au décor du jardin je crois avoir buté
je me suis accroché aux ailes entoilées,
contre moi je sentais deux nichons effrontés
qui frémissaient autant que mon coeur ébranlé.
 

« L'amour c'est la fumée qu'exhalent les soupirs »
avait affabulé le singulier Shakespeare,
celle qui m'asphyxiait montait d'un projecteur
j'ai failli déclamer: »Avançez l'extincteur ! »
 

Dans mon collant roussi, je gagnai la coulisse
Juliette riait, saluant, shakespearienne.
Ce jour jusqu'à la lie, j'avais bu le calice

mais je n'oublierai pas ses lèvres sur les miennes.

 

26 janvier 2019

Aux frontières du réel, (maryline18)

 

D'un battement de cils, je plante le décor. Dans la moiteur de l'aube, le temps semble suspendu. Le vide, l'absence de figurant, accentue une fois encore, la force des éléments, qui prennent le dessus. Les minutes s'étirent et les violons s'élancent, accrochant aux vagues des espoirs immenses. Seul protagoniste de mon court mètrage, tu prendras tous les risques, mon merveilleux mirage...Au second battement de cils, tu sortiras de ta loge, pour qu'enfin se métamorphose, une réalité morose, en un feuilleton à l'eau de rose. Le script est bien rodé, les prises se superposent. Sur la plage abandonnée, te voilà, enfin tu oses. De silences en aveux, la caméra filme tes yeux, tu as cette beauté des dieux, cette amour fabuleux, qui transporte mon âme. Tes mots glissent sur ma peau claire et suave, ton souffle m'emporte vers un délicieux naufrage. J'entends la plainte des oiseaux, par nôtre étreinte dérangés, se mêler au bruit des flots, maintes fois sublimé. Toute une vie offerte, comme une dernière offrande, avant de sombrer comblée, dans l'abîme des cieux.

Le jour s'éclaire, chargé de nuées, flamboyantes et glacées. La ville côtière se réveille, les rêves secrets se disloquent...

Le scénario est sans doute trop court, la musique trop forte, la rencontre trop... oh non, la rencontre était parfaite !

-"Coupez !"   

 

26 janvier 2019

Le prout à Gonisth (Pascal)

 

« Mesdames et messieurs, sous l’égide et la direction exclusive du « Défi du Samedi », aujourd’hui, j’ai le plaisir de vous présenter l’illustre, le légendaire, que dis-je, le célébrissime Ernest Gonisth, l’unique pétomane encore en représentation dans le monde entier !... » 

A l’époque, il se produisait à l’Alfalzar. Avec cette sobre entrée en matière : « Le prout à Gonisth », ses affiches constellaient toute la capitale ; son nom écrit en lettres d’or sur le fronton du bâtiment attirait les foules et, dès que le public averti avait vent de la future représentation, il s’empressait aux guichets…  

Il ne manquait pas d’air, notre Ernest Gonisth ; rempli d’aisance, sur la scène, il était un indécrottable boute-en-train, un véritable pionner dans son domaine, une sommité bruiteuse. Il brûlait les planches ; tout à son art, tout à son pétard, il fallait entendre ses pétarades enjouées, ses trémolos péteurs, ses concertos en anus majeur, ses vesses rengaines. Prenant la pose, réfléchissant à l’agencement de ses intestins, préparant la future salve, il jouait avec sa chaise comme d’une assistante complice. Tout à coup, entre deux grimaces burlesques, entre deux sourires convenus, il lâchait ses perles en longs chapelets musicaux ! Admettez l’exploit ! Faire de son trou de balle une fanfare en faisant applaudir la foule ! Les premiers rangs se reculaient précipitamment sur leurs fauteuils ! Entre rires et gêne, les dames affolées s’aéraient nerveusement avec leurs éventails ! La salle s’esclaffait en retenant son souffle !...  

Plein gaz, son bouquet final était un feu d’artifice de flatulences épaisses en mille déflagrations détonantes ! Dans le brouhaha général, les rideaux tremblaient ! L’éclairage s’opacifiait ! Les yeux pleuraient !...  

Entre nous, je ne sais toujours pas comment il signait ses autographes…  

 

26 janvier 2019

Les amours sulfureuses de « La Foudre et Nana Brisefer » (Lecrilibriste)

 

Il était une fois un dragon si belliqueux qu'on l'avait nommé « La Foudre » car il crachait du feu pour un oui pour un non et brulait tout ce qui était devant lui lorsqu'il était en colère. Pour le punir, le Roi des Dragons l'avait renvoyé sur terre pour purger son karma et l'avait affublé, (je dis bien, affublé c'est du moins ce qu'il le pensait), d'une gentillesse exceptionnelle.

C'est ainsi que « La Foudre », nom qui lui était resté mais que des gens malveillants lui attribuaient dans cette nouvelle vie pour se moquer, car il était plutôt tranquille, était arrivé dans un pays neuf, et dans un collège mixte où pouvaient aller les dragons pour apprendre à se comporter avec une parfaite civilité.

Or, il s'était trouvé dès le premier jour à côté d'une très belle collégienne brune avec des yeux verts, à faire pâmer n'importe quel dragon digne de ce nom , Anna, que l'on avait surnommée tout de go « Nana brisefer ». pour son énergie et sa témérité indéfectibles Nana Brisefer avait lu toutes les aventures de son héros préféré, Benoit Brisefer dans sa prime jeunesse et les avait reproduites avec fidélité, ce qui lui donnait auprès de ses camarades une aura exceptionnelle.
Dès le pemier jour « La Foudre » en était tombé éperdument amoureux, car il admirait Nana et son caractère intrépide (qui lui rappelait sans doute ses antécédents de dragons colérique).

Avec une grande gentillesse, une grande douceur et un souffle tiède et maîtrisé, juste ce qu'il fallait, « La Foudre » avait une fois séché les vêtements de Nana qui était tombée à l'eau en se penchant trop dans une barque pour attraper une tuite.. Une autre fois, il pleuvait à torrent, Nana qui n'avait pas de capuche avait les cheveux trempés, « La Foudre », avec une grande gentillesse, une grande douceur et un souffle tiède et maîtrisé, juste ce qu'il fallait, avait soufflé doucement sur sa chevelure brune pour la recoiffer. Plein de bouclettes s'étaient mises à friser dans son cou. Ainsi, elle était encore plus adorable et « La foudre » plus amoureux que jamais.

Pour le remercier de sa sollicitude, elle lui avait frotté le museau, caressé le dos. Il avait applati ses écailles pour se faire tout doux et l'avait regardé avec des yeux qui en disaient long sur ses sentiments mais Nana, trop fière, n'avait rien voulu remarquer.
Mais ce pur amour avait bien été remarqué par quelques garnements qui lui tournaient autour et qui la convoitaient. ; ça les faisait ricaner et ils se moquaient, car Nana Brisefer n'était pas de sa trempe, ils le savaient bien, mais faisait partie de tous les coups tordus que concoctaient sa bande et c'est elle qui les incitait même le plus souvent.

Mais c'était une fille, elle avait grandi, elle était belle, et l'un d'eux ne voulait surtout pas s'en laisser compter par une fille et désirait avant tout la posséder et la mettre au pli. Un jour où elle voulait tout commander à sa manière, ce rustre voulut la tabasser pour la faire plier. Et comme il avait une carrure et une force herculéennes, Nana Brisefer impuissante allait se laisser briser en sanglotant , les bras tordus par la brute qui la maitrisait.
« La Foudre » arriva juste à temps pour la sauver. La colère de l'ancien dragon « La Foudre » ressurgit des profondeurs de son être et il se mit à cracher le feu comme jadis et d'une telle manière que la brute lacha sa prise en hurlant, et s'enfuit en courant avec quelques brulures sévères et les cheveux qui continuaient à cramer au vent comme des flammèches, ainsi que ceux de tous les autres garnements de la bande. Une forte odeur de souffre et de cramé plana un bon moment sur la lande ….

Et je vous laisse, chers lecteurs, deviner la suite de l'hisoire !

 

26 janvier 2019

Lis tes ratures (joye)

26 janvier 2019

Le protagoniste (Venise)

 

En JUDÉE à la table du christ ,on comptait douze apôtres, alors que Jésus en personne était absent .Le protagoniste de la scène manquait à l’appel !!!.

 

Le thème astrologique de Jésus était alarmant et Matthieu avait réuni les troupes afin de conjurer le sort qui pouvait s’abattre .

Il prit la parole se dressa devant des regards inquiets et lut à haute voix l’astrologie du protagoniste jésus en personne .

v

 

Jean prit alors la parole

L’ennui se dit-il  délaissant son carnet pour revenir à la lecture du thème astral de Jésus par Mathieu , c’est que nous ne connaissons pas l’heure de naissance de Jésus . Ni même à quel moment approximativement de la journée ou de la nuit il est né. Non, parce que tu sais, c’est important de connaitre le signe opposé à son signe natal – ce que l’on nomme un ascendant. Un Poisson ascendant Balance, ce n’est pas comme un Poisson, ascendant Cancer… C’est comme si le signe natal donnait le continent et l’ascendant le pays. Tu saisis la nuance ? Ensuite, il faut situer la ville. Prenons deux Poissons ascendants Balance – ne crois pas qu’ils se ressembleront. Il faut voir dans quels signes astrologiques se trouvaient leurs planètes au moment de leur naissance. Mars, Mercure, Jupiter, Vénus… Tiens prenons Vénus, la planète de l’amour ! Elle pouvait se trouver dans un signe de feu pour l’un et de terre pour l’autre. Vénus en Lion ça ne donne pas les mêmes effets que Vénus en Vierge. Mais que fait jésus cria judas lui seul pourrait nous éclairer sur ce point .

Alors marie discrète prit la parole / si vous tenez tant à le savoir, je vais vous le révéler… il est né entre les fêtes juives de Souccot et Hanouca, car c’est ainsi que l’on notait souvent les dates de naissance. Ils ne l’ont pas écrit, mais ils ont consigné la date dans un des premiers brouillons de son histoire.

Marie dit Matthieu tu veux dire qu’il a eu des avatars ?!

Et alors, l’être humain aussi, Adam, n’était pas le premier modèle ! Ève non plus !

On n’est pas très avancé cria Simon le thème informe qu’il faut que jésus soit vacciné contre le tétanos comment interpréter ce texte .

Sans Jésus ?

 

26 janvier 2019

Une grande silhouette par bongopinot

b


Une grande silhouette
Qui danse qui danse
Et une foule dense
Qui découvre un poète

Des débuts prometteurs
Une carrière vertigineuse
Des victoires élogieuses
Pour cet immense boxeur

Un vrai protagoniste
Jouant du verbe et du poing
Un grand orateur qui convainc
Élégant éloquent artiste

Des victoires des défaites
Exploits et envolées lyriques   
La flamme des jeux olympiques.
Allumée d’une main tremblante

De Cassius Clay à Mohamed Ali
Le plus célèbre de tous les temps
S’en est allé un jour de printemps
Affaibli par une longue maladie

19 janvier 2019

Défi #543

 

En trouverez-vous un qui ait du répondant ?

protagoniste

 

5431

 

19 janvier 2019

C'est ici que les ours sont !

19 janvier 2019

Rasséréner le môme ? Ça, Céphée ! (Joe Krapov)

DDS 542 Ursa_Major2

- J’ai beau scruter le ciel
Et chercher la Grande ourse
La Petite ourse et sous la Table
Je ne vois pas l’ourson.
Encore moins Boucle d’Or.

Le Téléscope est-il à ce point déréglé 
Qu’on n’aperçoit plus la Baleine ?
Prévert l’aurait chassée ?
Elle se serait envolée
Dans le Triangle des Bermudes ?

Que la Licorne ait disparu
C’est acceptable. Dame !
Elle faisait tapisserie
Parmi ces femme d’âge moyen
Qui auraient fait perdre la tête
Au puissant Hydre mâle
Et la queue à l’Hercule. 

pegasec

Que Pégase envolé
(Qu’ont suivi dans les cieux
Capricorne et Centaure)
Rejoigne au mauvais temps
Le bon Petit cheval
Avec le Sagittaire
Avant de s’en servir,
Ni Brassens ni Pierre Dac
Ne s’en offusqueront
Que ces beaux quadrupèdes
Aient pu mettre les Voiles ;

Que le Petit renard,
Le Corbeau et le Lièvre,
Le Lion, le Loup, la Mouche
Aient choisi de cocher
La case «Château-Thierry»
Pour boire à La Fontaine
Il n’y a pas de Lézard ;

Que le Caméléon,
Animal cachottier,
Peintre polychromique,
Se soit encore caché 
En se peignant le corps ,
C’est là ruse d’Indien
Que nous pardonnerons 
A ce grand mimétique ;

Mais enfin – j’en reste mutique ! –
On ne voit même plus la Girafe !
Qu’est-ce qu’ils peignent 
Dans les ministères ?

china-dragon-constallationOui, franchement, la Coupe est pleine !
Où est donc passé mon Teddy bear
Avec son quelque chose en peluche?

Lui seul savait me consoler,
Plus que maman et papa même,
Quand je rentrais à la maison
Tout constellé d’(h)Orion(s)

- Ce n’est rien mon enfant
C’est juste que ce soir 
Le ciel est nuageux,
Que janvier nous grisaille,
Nous gris houille, nous grisouille,
Que le Dragon du mauvais temps
Résiste plus que de raison
- Depuis quatre-vingt-dix-neuf jours - 
Aux Chiens de chasse de Saint-Georges

Elles sont comme le Phénix
Elles renaîtront de ces cendres
Tu les retrouveras plus tard
Les étoiles de ton enfance. 

Tiens, écoute déjà
Cette voix d’outre-ciel,
« La berceuse des ours
Qui ne sont pas là »
Que Boris composa
Pour son ourson, son Ursula : 

Ursula et Boris Vian"… Oursi Ourson Ourzoula
Je voudrais que tu sois là
Que tu frappes à la porte
Et tu me dirais : "C’est moi
Devine ce que j’apporte ?"
Et tu m’apporterais toi"

Boris Vian

19 janvier 2019

Oui, nie le piou-piou (joye)


bear tracks

teddy bear

ce nonours

d'ourson

dévorait,

dévoué,

du Boursin

à la Bourse

la bourse

puis grommelait

à la gamelle de lait

qui fut trop laid…

monsieur son Père

un ours amer

grouchy bear

mais méritoire

de tant de gloire

gobait, goulu,

du miel moulu,

bear eating honey cropped

mais…

…ce fut de la glu

si malvoulue

qu’il cria « HU ! »

enfin…

il voulait,

mais…

sa bouche-goulet

ne permettait

qu’un cri

petit

et ahuri

oops

l'ourson

son fils

fissa

fit ça

à son papa : 

ours bisou

papa, gaga,

cria « Hourra ! »

louant l'ourson

tout raplapla

ratapla

 bear tracks

 NB: Toutes les images sont de Google, of c-ourse ! 

19 janvier 2019

L'ourson. (maryline18)


De son antre, s'échappait un souffle léger, à peine tiède, qui ne déposait guère de buée sur la vitrine glacée. Encore un signe manifeste que la vie restait en attente, cachant sa respiration profonde, comme retenue par une force invisible. Pourtant, la "chose" était bien là, installée à n'en pas douter au creux de son être.

Claire inspectait son visage éteint, indifférente aux articles du magasin, intrigué par cet autre qui la transformait peu à peu. Hier encore, ses lèvres charnues, riaient, embrassaient à pleine bouche, rouges et chaudes comme les flammes de l'enfer..(Pourquoi d'ailleurs, cette évocation de l'enfer puisqu'elle acceptait ses fautes et ses repentirs?)

A présent, son reflet l'observait. Ses yeux agrandis de curiosité, semblaient tantôt perdus dans un brouillard épais, tantôt traversés d'une lucidité implacable, impitoyable. Ils devenaient inquisiteurs. Mais quel était ce mal qui lui volait ses joies, ses rires, ses envies ? Quel était cet indésirable qui se délectait de ses forces, la vidait de son jus, lui aspirant, sans vergogne son optimisme ? N'allait-il jamais être rassasié ? Il ne lui laissait aucun répit, pas même la nuit. Il voulait tout contrôler, tout jauger, tout décider. Il la déposédait de sa vie. Il la rendait folle.

Elle ramassait chaque matin, son corps défaillant et résigné, qu'elle traînait tant bien que mal toute la journée. La "chose" y retenait prisonniers tous ses "allez on y va", et ses " et si je faisais ça"et toutes ces phrases si plaisantes à dire, les"comment ça va" et  ces bonnes résolutions, vides de sens, quand elles n'intéressent personne. C'est comme si la bête contrôlait ses élans, ses envies, (de plus en plus rares, il est vrai),  pour leur interdire le passage du dedans vers le dehors, leur empêchant ainsi de franchir ses lèvres séches et exsangues.

Quel était donc cet intrus qui lui ôtait sa force vive et même parfois, jusqu'à l'envie même de vivre?  La seule solution pour lui échapper aurait été la fuite en avant... Mais avant il lui fallait faire le tri entre l'utile et le superflu, ne serait-ce que pour courir plus vite...Il lui fallait s'alléger de ses espérances périmées, de ses battements de coeur atrophiés. Se forger des certitudes, des excuses, des responsabilités. Se repasser encore une fois l'histoire qui avait tout de même bien commencé. Lui inventer une suite plausible, juste pour le plaisir, un plaisir il est vrai, masochiste, qui n'aurait fait que se tordre un peu plus, un coeur, qui ne ressemblait déjà plus qu'à un cep rescapé au beau milieu d'une terre brulée.

Elle tentait courageusement et avec une détermination toute fraîche, faite de matériaux plus fragiles encore que les brindilles glanées ici ou là, par ces passereaux  préparant leurs nids, de se convaincre de ses chances de survie. La mort subite de l'amour lui aurait été plus acceptable, moins douloureuse. Un expert se serait déplacé et aurait constaté l'arrêt de l'élément, indispensable à son bon fonctionnement. Après autopsie, des manquements auraient été mis au grand jour. Sur l'acte de décès ont aurait pu lire :

-Courroie de transmission défaillante, fils de communication endommagés.

-Problèmes de synchronisation ayant pu entraîner une usure prématurée du coeur.

-Tristesse avérée, directement liée à l'absence d'entretien.

-Sécheresse constatée ayant entraîné la cassure, expliquant les débris de réponses retrouvés mais inexploitables.

Bref un état des lieux incontestable aurait été dressé, ce qui l'aurait conduite à rendre ses clés et à tourner la page, ses tourments n'auraient plus été qu'une histoire classée...sans suite. Retour ensuite à l'agence "rencontres orchestrées" et en avant la  musique ! Roulements de tambours, envies au diapason, triangle offert en prime et carillon assuré ! Mais non, rien n'était aussi simple, aussi clair, aussi tranchant ! Il lui fallait donc ruminer, remacher, se souvenir...à jamais.

Elle tourna alors le dos à la vitre qui lui offrait le reflet d'une inconnue, et se perdit dans la foule, un ourson serré sur sa poitrine. Oh, pas celui de son enfance, d'ailleurs en avait-elle eu un ? Elle ne s'en souvenait pas. De cet ourson,  acheté sur une brocante, elle ne connaissait ni le passé ni le futur. Non, elle n'avait pas encore, avec lui, d'histoire commune ni de réelle complicité mais il était là et la réconfortait. Des visages moqueurs s'attardaient, puis poursuivaient leurs chemins.

Une pluie fine trempait bientôt les poils de l'animal qu'elle réchauffait doucement de son écharpe. Le ciel étendit sur la ville un voile noir, surprenant les derniers badauds, mais se déchira au passage du couple, les baignant d'une lumière astrale protectrice. L'horoscope, avait sans doute prédit, le matin même, une issue heureuse aux tracas de Claire qui souriait à nouveau, à son ourson et à la vie. Tout allait mieux depuis qu'elle prenait son traitement. Une pilule rose le matin et deux jaunes le soir. Le bonheur, c'est pas plus compliqué !

19 janvier 2019

L'ours et la poupée (Vegas sur sarthe)

Zoo de Vincennes
Quartier des Ursus Linnaeus
Deux soigneurs papotent …

« Qu'est ce qu'elle a aujourd'hui, Boucle d'Or ? Elle est mal léchée ?»
«Tu sais, c'est toujours comme ça quand elle a ses ours »
« Je la comprends... tant que son mâle sera fidèle, monogame et bisannuel dans ses devoirs conjugaux, madame n'aura qu'à se brosser le reste du temps ! »
« … ou aller se faire reluire ailleurs comme Frisquette l'ourse à lunettes »
« Ah celle-là, faut pas lui en promettre, elle se tape les deux pôles »
« Normal, elle est bipolaire. Y a des jours où elle vendrait sa peau et d'autres où elle la défend chèrement »
« Ah ? Ça existe les ours bipolaires ? »
« Ouais, on a l'habitude de dire que les ours se suivent et se ressemblent pas »
« Tant mieux, ça serait chiant pour eux et pour nous aussi»

« Tiens, pour passer l'temps j'te raconte une blague : Tu sais que Fernand Raynaud habitait avec un ours ? »
« Euh... sans blague ?»
« Justement c'est ça la blague... Y z'habitaient au 22 à tanière ! »
« Ah bon ? Et y z'y habitent plus ? »
« Y sont morts, pauv' pomme »
« C'est pas drôle »
« Allez ! J't'en raconte une autre : tu sais qu'les oursons naissent édentés, aveugles et chauves »
« Ouais, tout l'monde sait ça, du moins ceux qu'ont vu l'ourson »
« Et ben, tu sais pas comment y s'consolent d'être édentés, aveugles et chauves ? »
« Non, dis toujours »
« Toujours ! »
« Non, dis la blague»
« Et ben y s'consolent en s'amusant avec des enfants en peluche »
« Pas mal. J't'en raconte une à mon tour : Tu sais qu'à sa création, l'ours a été à deux doigts d'être onguligrade ? »
« Ah bon ? C'est pas drôle»
«Dans l'genre pas drôle, tu sais c'qu'on dit du directeur du zoo ?»
« Non »
« On dit qu'il est avare... paraîtrait qu'il a des oursons dans les poches »
« ça c'est dégueulasse, et y a personne pour le dénoncer pour mauvais traitements ? J'vais écrire à Brigitte Bardot, moi»
« Laisse tomber, j'me rappelle d'elle en 71 dans l'Ours et la poupée, elle était comme l'ours»
« Elle était comment ?»
« A poil! Tiens ! Justement, regarde-là la Frisquette... ah elle s'emmerde pas ! »
« Faudra qu'on lui supprime le miel au gingembre ... »

 

19 janvier 2019

Le grand bal des Rêves Revenus (Pascal)


J’ai rêvé de toi, ce matin, cela faisait si longtemps. J’étais malheureux au quotidien ; je croyais que mes pensées oniriques t’avaient remisée dans un coin de ma pauvre cervelle, qu’elles s’étaient évaporées, faute de réminiscences émues ; pire : qu’elles t’avaient oubliée !... Bon an, mal an, je me faisais une raison…  

Avec tout ce temps passant, ma réclusion, ici, dans l’ascétisme le plus rigoureux, l’indépendance pénible et la solitude sévère, comme un prisonnier dans sa geôle, je vis de mes seuls rêves pour m’évader du quotidien. D’habitude, ils m’emportent dans des contrées inhospitalières, des confins inexplicables, des déserts arides, où je deviens spectateur des avatars qui m’infligent des réveils comateux, des yeux ronds, une gorge sèche et une irrépressible pépie de mort de soif. D’habitude, je converse avec mes disparus, ces êtres chers que je n’ai pas su retenir au banquet des vivants ; mes fantômes préférés m’attirent, je les repousse ; je les réclame, ils m’ignorent ; c’est sans fin…

Princesse évanescente, tu étais en chair et en couleur ! Nous avons parlé ! J’aimais bien ta voix, elle me rassurait et elle m’encourageait à entretenir nos joutes verbales ! En réponse, tu me souriais avec un de ces petits sourires que j’aimais traduire à la seule volonté de cette exaltation chimérique ! J’avais des arguments de chevalier servant, un blason à tes armoiries, ton mouchoir immaculé au bout de ma lance…  
Dès que tu regardais ailleurs, comme un petit voyeur, à la dérobée, je te détaillais avec toutes mes sensations aux abois ! Tu n’as rien perdu de tous tes attraits, tu as même gagné en charme. Je me souviens si bien de ton profil agréable, de ta façon de le maquiller avec les clairs-obscurs des paysages incertains que nous traversions. Etait-ce dans les brûlures de l’enfer ou dans les délices d’un paradis ? De toute façon, n’importe quel endroit du ciel ou de la terre, tant que je suis avec toi, c’est forcément idyllique…
Tous tes silences, je les remplissais avec mes illusions ! C’est facile dans un rêve ! Elles débordaient comme d’une pochette surprise remplie de cotillons multicolores !
Quand tu me regardais, je perdais tous mes moyens, je baissais les yeux ; j’étais comme un gamin qui ne sait plus quoi faire de ses mains ! Tu étais belle, belle et séductrice, comme le souvenir de notre dernière rencontre ; d’ailleurs, tu es définitivement belle ; aveugle quand je t’admire, mes yeux ne verront jamais l’imperfection.
 
J’aimais bien notre promiscuité de jeunes adultes, notre rapprochement presque charnel ; tous les deux, nous étions de connivence. Aux ingrédients de la Passion et de l’impatience, un peu comme deux amants qui vont se déclarer avec un premier baiser d’essai, je te respirais, je t’admirais, je voulais te caresser, te goûter, pour donner de la consistance à mon rêve !...  
J’essayais désespérément de le faire durer ! Je voulais t’emporter dans une aventure abracadabrante ! Je voulais peindre mon rêve, l’envoyer dans une dimension plus érotique mais, toi, tu ne le voulais pas ; alors, je n’ai pas insisté, je ne voulais pas te perdre. Pourtant, tu as disparu avec le premier rayon de lumière dans les volets…

Toute la journée, je vais t’emmener avec moi ; bien sûr, tu seras mon secret et, dès que je le pourrai, je retournerai dans mon rêve. Je vais nous trouver des belles finitions, comme des guirlandes de Noël, je vais t’habiller avec des falbalas d’or et d’argent, je vais apprendre à danser pour t’emmener toutes les nuits au grand bal des Rêves Revenus, je vais réviser des belles tournures de phrases que je te réciterai dans notre prochaine entrevue. Ce soir, je vais me raser, je vais me faire tout beau, comme ça, peut-être que tu me reviendras ; on partagera notre rêve…

Souvent, je m’endors en pensant à toi. Mais que fait-elle à cette heure ?... Travaille t-elle demain ?... S’occupera t-elle de ses enfants ?... Est-elle heureuse dans sa belle maison ?... C’est ton image que je veux emporter dans mon sommeil ; je n’en vois pas d’autre qui puisse égayer le noir de la chambre et réchauffer ses draps glacés…

Et toi, de l’autre côté de la terre, rêves-tu parfois de moi ?... Pas beaucoup, non, juste un petit peu, le temps de nous retrouver ensemble dans cette quatrième dimension aux mille sensations illuminées ! C’est peut-être toi qui m’as appelé dans ton rêve lointain et j’ai accouru avec les miens comme seuls bagages envisageables !...  

Ce soir, j’irai me coucher plus tôt ; il ne faudrait pas que je rate un de nos futurs rendez-vous imaginaires. Si tu me donnes bien la main, on ira se balader sur la cime des pyramides ; si tu as envie de rire, on ira voir s’agiter les clowns à Pinder ; si tu veux patiner sur la neige, tous les deux, on descendra les pentes du Kilimandjaro ; on glissera sur le dos de l’arc-en-ciel. Je te réciterai des vers de Rimbaud, ceux qui parlent le mieux de l’Amour ; je te raconterai des histoires d’amants qui finissent bien. Parce que dans les rêves les plus enflammés, on peut tout se permettre, on caressera les oursons de dame Grande Ourse, la crinière des lions sauvages, on ouvrira les cages de tous les zoos !...
Du haut de leurs cratères, on lancera quelques pierres dans la lave des volcans ; on tentera des ricochets sur l’océan des Tempêtes ; on jettera les autres dans tous les puits aux Enchantements !...  
On ira saluer Poséidon et ses sirènes ; je connais des mers si profondes, je t’emmènerai cueillir leurs plus beaux coquillages ; on goûtera les vins les plus millésimés de Mars et de Pluton ; on ira faire les soldes des magasins, dans toute la Voie Lactée !... Et parce que je n’ai jamais su les mettre dans tes yeux, je mettrai des étoiles dans tes cheveux ; je sais où cueillir les plus belles, j’en ai vu dans d’autres rêves de ciel ; je ne les réserve que pour toi…  

Et quand nous serons repus de toutes les beautés de l’univers et, de la turquoise jusqu’au saphir, quand nous aurons décliné tous les bleus des Océans et des Mers, et quand nous aurons laissé nos empreintes sur toutes les plages de toutes les îles désertes et, avant les premières lueurs de l’aube derrière les volets, si tu m’encourages, tout doucement, pour ne pas que tu t’enfuies, j’irai poser mes lèvres sur les tiennes.
T’embrasser, belle chimère, et apprendre le goût du rêve, tel sera mon sacrifice pour te garder et te perdre encore… jusqu’à notre prochain rendez-vous…

Publicité
1 2 3 > >>
Newsletter
Publicité
Le défi du samedi
Publicité