Acrostiche par bongopinot
Accroche tes espoirs sur ton cœur
Cramponne-toi à tes idées
Rêve, crois en ton ciel étoilé
Ose écrire sans honte ni peur
Sur un simple petit cahier
Tes mots vont s'accrocher
Imagine, fouille en toi
Crois au pouvoir de tes mots
Harmonieusement dévoilé dans un flot
Ecris encore cherche et trouve ta voie
All in the Family (joye)
En faisant des recherches sur génialogie.com, j’ai appris que mon arrière-arrière-grand-père, Pa, aura fondé cette famille impressionnante. Lui, un simple apprenti à l’atelier U. Gaux à Paris, est devenu un des plus grands satiristes du XIXe siècle. Certains critiques l’ont traité de « copiste littéraire », mais c’était surtout des jaloux, on peut s’en douter.
Sa fille, Emmy, mon arrière-grand-mère, était poète à Césures, un petit village perdu dans les Pyrénées. Non ? Vous n’en avez jamais entendu parler ? Même pas de… « poète à Césures » ? Non ? Eh bien, vous m’étonnez ! Tant pis, hein ? En tout cas, Emmy s’est mariée avec Ambrose Alexandrin, un autre grand poète. Malheureusement, il est mort quelques jours après leur mariage. Toutefois, de cette union est née leur petite Pauline qui aurait décidé de garder le nom de jeune fille de sa mère.
Or, l’histoire de Pau – c’est ainsi qu’on l’appelait – est quelque peu mystérieuse. Soit elle s’est noyée à bord La Bourgogne avec le capitaine Antoine Deloncle, soit elle s’est enfuie en Bourgogne avec son oncle Antoine…quoi qu’il en soit, on peut comprendre pourquoi les détails de son histoire restent trompeurs.
D’autres étoiles parmi mes ancêtres glorieux étaient mon arrière-arrière-grande-tante, Faure. Au début, je n’avais pas vu le rapport, mais il paraît que la famille, ayant honte de cette femme bien en avant de son ère à cause de son talent pour le boxe, a changé l’orthographe de leur nom afin d’échapper à sa renommée, certainement ignominieuse à l’époque.
a eu une carrière impressionnante dans les salles d’exposition de haute couture et à part une aventure libertine avec un bûcheron et une meunière, autant que je sache, Fé n’a pas fait d’enfants.
Et moi ? Eh bien moi, vous avez compris maintenant…j’adore mes ancêtres, les Tiche (Faure et Fé) aussi bien que les Stiche (Pa, Emmy et la pauvre petite « Po »).
Après tout, c’est grâce à eux que je suis devenu poète et lettré. Permettez-moi de me présenter. Oui, c’est moi, le dernier des Stiche. Ma mère m'a prénommé Acro, ce qui peut expliquer mon grand intérêt pour mes ancêtres illustres ainsi que pour tout ce qui concerne l'écriture.
Aube (Pascal)
Aube falote, fantomatiques fioritures et vaines dorures
Pauvres arbres déshabillés par les affres de l’automne
Ombres insensées courant se délayer en brouets atones
La Nature se dévêt du clair et se déguise dans l’obscur.
Les couleurs se refroidissent, son marron devient pastel
Insidieusement, ses verts se congestionnent émeraude
N’en déplaise au soleil, les jaunes sont en maraude
Aussi, les rouges s’embrouillent en vives querelles
Il faudra bien un hiver pour imaginer des couleurs
Retrouver devant l’âtre des scintillements d’ardeur
En espérant du printemps ses bourgeons vainqueurs.
DEFI DU SAMEDI (Laura)
Dès le petit déjeuner, je me jette comme une affamée sur le défi
En buvant mon thé de Chine sans sucre, je goûte le sel de tous les écrits
Finie la semaine, je cours pas ce matin, je profite, fini le CDI
Il est temps de penser à ma participation: une réchauffée ou un inédit?
Dès la fin du petit déjeuner, si le défi m'inspire, vite, j'écris
Une illumination comme on en a parfois le matin du samedi
Satisfaite, j'ai découvert que c'était dans mes cordes, ce défi
Acrostiches, j'en ai fait un livre, c'est ma came, comme elle dit
Merci aux patrons du défi, merci pour ce démarrage du samedi
Et voilà les dernières lettres de l'acrostiche, quel défi
De terminer comme j'ai commencé, retourner à la vie
Inspirer, respirer, aimer, caresser, embrasser avant le prochain samedi
Bis repetita (Walrus)
Walrus, c'était couru, a sévi à nouveau
Avec son ton badin, ses airs de faux devôt,
Le voilà qui nous sert un autre de ces mots
Révélant son côté obstinément chameau.
Unanime, l'avis de ses commentateurs
Se trouve être : "Mon Dieu, quel emmerdeur !"
Grosse fatigue (Vegas sur sarthe)
Samedi
Annabelle
Mercredi
Eliane
Dimanche
Irène
... vivement lundi
Participation de Venise
Soir et Matin
À l’heure où sonne mon cœur
Marie m’ouvre ses bras
Et tout étourdi de bonheur
Dansant sur un nuage
Je lui dis samedi on se marie
Ça me dit, répond-elle!!
Quatre auteur(e)s sur la hauteur (Joe Krapov)
1
Forcément
Retors
Et
Décalé
Voici
Adamsberg de
Retour.
Gare à l’
Araignée
Sournoise !
2
Mortifèrement
Affalé,
Reclus,
Cherchant l’
Endormissement
Libérateur, ce
Plumitif
Refile à notre
Oncle
Une allergie au
Snobisme
Terrifiante !
3
Médecin
Origénial !
L’
Ironie
Est
Royalement
Envoyée !
4
C’est
Hebdomadaire,
Eblouissant,
Roboratif,
Eclatant !
J’
Ouïs son
Yoddle
Enthousiasmant,
Drôlissime,
Issu
Orgasthmatiquement du Middle-
West
Américain.
Défi #460
Zygomatique(s) (Laura)
Point n’est besoin de prendre des poses acrobatiques pour faire marcher ses zygomatiques
Les jeux aquatiques peuvent être une bonne façon de sourire et rire à gorge déployée
Il est des muscles zygomatiques bien entraînés qui ne donnent rien d’aristocratique
Rire provoquent parfois des phénomènes qui ne sont ni élégants, ni aromatiques
Le fait de « rire jaune » a-t-il quelque chose d’asiatique ou simplement hépatique ?
Je suis asthmatique et le rire m’a parfois entraîné dans des crises qui n’avaient rien de drôle
Je suis méfiante envers le rire automatique, cynique, rire pour rire, la dérision systématique
Les Gigots Matiques (Vegas sur sarthe)
Quand j'entrai pour la première fois au club de musculation où je m'étais inscrit par téléphone, je ne vis aucun tapis, aucun agrès ni le moindre appareillage propre à entraîner son corps et ses muscles.
C'était sans doute ça la surprise.
Le patron – un dénommé Nicolaï Zygoma – m'avait parlé d'une méthode surprenante, révolutionnaire en ricanant au téléphone d'une façon qui m'avait intrigué et j'avais hâte d'en savoir plus.
Les joyeux adhérents s'appelaient les Gigots Matiques, tel qu'inscrit sur leurs tee-shirts; j'en aperçus quelques uns dont l'enbompoint faisait plaisir à voir et m'inquiétait tout à la fois.
J'en conclus qu'ils étaient nouvellement inscrits comme moi et je suivis le groupe vers une grande salle où nous allions transpirer pour la première fois.
Dès qu'il entra je reconnus le patron, moins à sa voix qu'à son rire gras et communicatif; d'ailleurs les autres se mirent à glousser en signe de ralliement et je me sentis obligé de me joindre à cette basse-cour...
C'était la première fois que je gloussais de ma vie et je dois dire qu'une fois passée la douleur aux commissures labiales, la sensation était plutôt agréable.
Premier exercice pour s'échauffer: dilatation du muscle risorius.
Je ne comprenais rien à ce terme technique jusqu'à ce que Nicolaï explique qu'il s'agissait d'un ridicule petit muscle sans lequel le monde entier eut été privé du sourire de la Joconde!
Pour l'exercer on eut droit à quelques blagues sur les blondes qui ne firent travailler que ceux qui les comprirent.
On eut droit en prime à celle-ci:"C'est en sciant que Léonard devint scie"... pas de quoi exploser le muscle risorius.
On enchaîna alors sans respirer une série de cinq Bigard, un développé de douze Semoun entrecoupé de Foresti dévastateurs!
Au beau milieu du dernier Foresti – si tant est qu'une blague ait un milieu – j'étais sur les rotules... enfin sur les parties postérolatérales de l'os maxillaire, ce qui revient au même.
Les autres n'étaient pas mieux et quand Nicolaï annonça pour finir en apothéose un combiné de dix Elmaleh et Dubosc, certains quittèrent la salle.
J'essayais de faire bonne figure malgré mes larmes et une teinte lie-de-vin sur tout le visage qui s'avéra être une réaction normale des musculus zygomaticus minor.
Je ne me souviens plus de la suite. Je me réveillai dans une salle de massage où il me semble que de jolies mais expertes malaxaient mes mâchoires et ma bouche en riant aux éclats.
C'était sans nul doute le meilleur moment de la séance bien qu'il soit facturé à un prix qui vous ôte définitivement l'envie de sourire.
Drôle de zig ! (Joe Krapov)
Les zygomatiques ! Ah ! Ah ! Ah ! Laissez moi rire !
J’ai tellement souffert autrefois sur «L’eau et les rêves» de Gaston Bachelard et sur «Le rire» d’Henri Bergson que je n’en conseillerais même pas la lecture à mon pire ennemi. A vrai dire, de pire ennemi, je n’en ai pas, ou alors, si j’en ai, c’est sans le savoir et il n’a sans doute pas survécu à la vague de dégagisme qui vient de déferler sur la France cette année. Le général de Gaulle a tort : les Français ne sont pas des veaux car ils viennent de voter comme un seul mouton pour le chien du berger !
Mais revenons à cette histoire de muscle. A la bibliothèque des Champs libres, tout à l’heure, j’ai trouvé dans le rayon «humour», 847 chez M. Dewey qui classalsifie tout, le «Que sais-je ?» sur l’humour juif. Je me suis bien gardé de l’emprunter. Mieux vaut relire «Plumard de cheval» de Groucho Marx ou regarder une énième fois «La Soupe au canard» du même avec ses frères pour savoir ce que c’est.
Et donc je crains fort qu’une dissertation sur les zygomatiques ne fasse rien d’autre que de vous extirper des bâillements. C’est pourquoi, quitte à être hors sujet, je vous livre une chanson sur le bâillement qui vous décoincera peut-être les zygomatiques ! Allez savoir !
Et j’en ajoute une deuxième inspirée par Joye et son «Witloof frommi tuyau» un peu adapté pour la cirque-constance !
Il y a de drôles de zigs, quand même, sur ce Défi du samedi ! ;-)
Il abuse ! (Walrus)
Zut, un z ! Ça commence fort cet acrostiche !
Y en a un qui de nos gueules un brin se fiche.
Gageons que c'est encore cet âne de Walrus.
On peut tout craindre de cet infâme olibrius
Maintenant que MAP lui a remis le flambeau
A tous les coups il nous gonfle, ce vieux corbeau
Toujours prêt à jouer les tristes zigomars.
Il devrait être honteux, rouge comme un homard
Qui aurait pris un bain dans un bon court-bouillon.
Un jour il nous faudra estourbir ce couillon
Et nous offrir enfin un meneur sympathique
Sachant booster l'état de nos zygomatiques.
Participation de Venise
Installée à la terrasse d’un café j’essayais d’analyser le discours de SOCRATE, quand mon voisin de table me dit tout de go : » c’est dommage que je ne sache pas écrire ,enfin je veux dire pas assez pour rédiger une histoire comme vous. »
Y aurait un rôle pour moi dans votre bouquin de SOCRATE,?
Un rôle pour vous « lui dis je avant de me reprendre.
Ho! oui justement mon producteur et moi déjeunons ensemble ce soir je serai très heureuse de vous présenter .
Il ressemblait à un gros rustre méfiant comme les haïssait SOCRATE.
Mon producteur , homéopathe en temps normal apprit la nouvelle avec délectation .
Un diner de con ça c’est jubilatoire me dit il en riant aux éclats .
Mon producteur lui venta les mérites du scénario quand mon rustre d’ATHENIEN dit effrontément;:
« on peut supprimer cette scène avec les spartiates elle est très compliquée, elle va vous couter une blinde . »
Ha bon dit le producteur au bord du fou rire ;
Pourquoi SOCRATE ne se rendrait il pas chez une pute ?
ASPASIE n’est pas une pute m’entendis je répondre c’est la concubine de PERICLES.
Tout le monde s’en fou dit le con .
Reprenez le scenario dit il devant notre air étonné je ne signe pas .
On ne pouvait pas tomber mieux , il continuait /
Forcez pas trop sur la philosophie me dit il en me regardant plein de pitié .
Ca prenait une tournure plutôt intéressante !!
J’essayais de souligner la nouveauté d’une approche aussi radicale !!
Pour rendre Socrate plus accessible au plus grand nombre on avait qu’à lui coller une pute et supprimer toute pensée philosophique .
Mon Producteur qui avait failli s’étrangler de rire rajouta
Vous ne craignez pas qu’on s’approche trop d’un film porno?
Le public décidera dit il semblant maitriser son sujet .
Le tout c’est de ne pas faire un copie collé de blanches fesse et les sept mains .dit l’homéopathe .
Vous êtes pas homo au moins dit le con à mon producteur sonné par la réplique .
Quand j’ai vu le sujet je me suis dit une histoire de grecs avec leur réputation !!
Bon on va remanier le sujet dis je de concert avec mon pot la producteur qui s’était réfugie dans le vestibule à me faisant des signes de sémaphore .
Le porno intello c’est l’avenir dit il .
Je bande donc je suis à dit SOCRATE .!!
Quand il est parti le scénario en poche on avait notre titre ‘va te faire voir chez les grecs . »
Aujourd’hui on en pleure encore de rire !!!