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Le défi du samedi
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30 septembre 2017

Défi #475

 

Hypocondriaque

 

Vous en connaissez un ?
(à part moi)

 

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30 septembre 2017

Nous ont passé leur disque favori

30 septembre 2017

Pas besoin de gramophone (Laura)


Pas besoin de gramophone pour apprendre à danser avec ma grand-mère
Car c'est elle qui chantait les airs sur lesquels elle avait connu mon grand-père.
"Le plus beau de tous les tangos du monde[1]" entonnait-elle en montrant le rythme
De la danse à mes pieds; ses mains dans les miennes, elle chantait à tue -tête.
 

Des refrains que j'ai gardés dans mon coeur et qui forment avec d'autres mon paysage
Musical: "C'est la java bleue[2], la java la plus belle, celle qui ensorcèle " et "mon manège
À moi, c'était  ta voix, les pas que tu m'apprenais, mes talons qui un jour percèrent
Le plancher. Pas besoin de gramophone pour te réentendre et sourire avec des larmes.

 

[1] http://www.lauravanel-coytte.com/archive/2017/09/23/le-plus-beau-tango-du-monde-pour-ma-grand-mere-morte-en-2003-5982505.html

30 septembre 2017

E pericoloso sporgersi (Vegas sur sarthe)

 

En ce 2 juin 1896 dans le train qui le ramenait d'Angleterre vers son Italie natale, le jeune Guglielmo se sentait bien triste et incompris.
Si le gouvernement italien n'avait vu aucun intérêt à son invention, il espérait beaucoup des rosbifs mais ceux-ci lui avaient ri au nez après son expérience avortée... et un angliche qui vous rit au nez ça vaut bien une paire de calottes du père Marconi !
D'ailleurs, du haut de ses vingt deux ans il allait encore en prendre une.
Comment un italien émigré avait-il osé aller défier les scientifiques britanniques?
Il entendait déjà la voix de son maître et eut un sourire amer ; les frères Pathé venaient d'avoir plus de chance que lui avec leur gramophone – mélange d'essoreuse à salade et de cornet à frites – Nom d'un chien !
Sans compter Tesla et Edison, ces deux monstres qui se disputaient la vedette à coups d'inventions, défendant qui le courant continu qui le courant alternatif au point d'accoucher de cette monstrueuse chaise électrique... que n'imaginait-on pas au nom du progrès et de la science!
Comble de honte, un de ses compatriotes un certain Italo Marchiony venait de mettre au point l'affaire du siècle, le cône de crème glacée, alors qui allait se soucier d'un gamin qui tape du morse au bout d'un fil en priant Dieu qu'on le recoive à l'autre bout du fil ?

Après les « Buono a nulla» (Bon à rien) du vieux Giuseppe viendraient les « Oublie toutes ces bêtises » puis on lui dirait de trouver un vrai boulot, de fonder une famille et tutti quanti.
Il serait carabinier ou footballeur, épouserait une bolognaise nourrie aux spaghetti, lui ferait une floppée de marmots et la famille serait contente.
Et dire qu'un an plus tôt dans les Alpes suisses il avait réussi à transmettre sur un kilomètre et demi quelques ti-ti-ti-ta-ta-ta entre deux antennes grâce aux ondes de Monsieur Hertz, au cohéreur de Monsieur Branly et aux antennes de Monsieur Popov.
Le vieux Giuseppe s'était marré : « Branly et Popov ! On se croirait au cirque Fratellini!»

Guglielmo est abattu, lui qui s'imaginait riche et célèbre roulant à bord d'une Alfa Roméo et écoutant des programmes musicaux à distance; il appellerait ça... tiens... un autoradio.

15 avril 1912: Guglielmo épouse Carla Bronzi – un mannequin turinois et chanteuse à textes issue d'une famille de musiciens – sous les yeux ravis de son vieux tandis qu'un rafiot dénommé Titanic embrasse un iceberg dans le silence le plus total.
Morse avait pourtant imaginé le SOS … --- … mais pas le fil invisible qui aurait pu sauver les hommes.

Dix ans plus tard en 1922 nait la BBC – la Brown, Boveri et Cie – compagnie de matériel féroviaire où Guglielmo va se rendre célèbre en imaginant le célèbre message de sécurité “è pericoloso sporgersi” qui évitera tant de malencontreuses défenestrations.

1924: Emile Pathé – l'inventeur du gramophone qui avait tiré un sourire amer au jeune Guglielmo un 2 juin 1896 – prend sa retraite et cède ses intérêts à... personne.

13 ans plus tard, le 20 juillet le petit Guglielmo devenu vieux comme son vieux s'éteint à Rome, emportant avec lui son obsession de tous les instants: créer un monde sans “filo alla gamba” un monde sans fil à la patte!
Change de disque, Guglielmo.

Aujourd'hui je souris en écoutant les enfants jouer dehors avec le dernier jeu à la mode: une ficelle et deux couvercles de boîte à cirage.
Au grenier on a retrouvé un vieux machin – une boîte avec une manivelle et un pavillon de cor de chasse et aussi un tas de galettes en plastique – une cochonnerie qu'on a aussitôt balancée aux encombrants...

 

30 septembre 2017

Ecrire à Walrus. 1, Gramophone (Joe Krapov)

Le Boss
Quelque part en Belgique
Derrière la laisse d’un Jack Russell très autonome

"Sur mon phono /Mon bon vieux phono /Sans m’ déranger
J’ peux écouter / L’ premier numéro / De Chevalier
J’ vois La Scala /L'Eldorado /Et moi, en l’ver d’ rideau
Sur mon phono / Mon bon vieux phono / Qui chante faux

Vincent Scotto - Mon bon vieux phono" 

Cher oncle Walrus,

 

170924 265 076

Est-ce bien raisonnable de proposer
Un gramophone aux graphomanes ?

Et pourquoi pas bientôt, peut-être,
Des hormones de croissance à Superman,
Un nain jaune aux nymphomanes,
Un mégaphone au quadrumane,
Un hygiaphone au pétomane,
Une mégatonne à Rocket-man,
Un Gaffophone aux mélomanes ?

Un gramophone aux graphomanes !

Dans la cire si malléable du langage
Ils vont y creuser leur sillon,
Evoquer tous leurs craquements,
Leur stupeur et leurs tremblements,
Pondre des fables à la Chaîne,
S’terrer auprès de Caruso,
Faire soixante-dix-huit tours ou plus sur le plateau
Puis remettre l’aiguille au début
Et saturer le pavillon de tes oreilles
En racontant comme des sourds
Leurs symphonies de siphonnés,
Leurs sanglots longs de sonotones,
DDS 474 Porgy_bessLeurs rayures de bagnards du verbe
Jusqu’à ce qu’ils entendent
Le bras en bout de course se lever
Et donner le signal à tes nerfs fatigués
Et voient le chien blanc d’EMI
Un Jack Russell, assurément,
Assis devant le gramophone
Ecoutant la voix des maîtres du son
Et qui n’entend plus suivre
La voie qu’avait choisie son maître.

Un gramophone aux graphomanes !

Pourquoi ne pas proposer
« Nyctalope » à Pénélope ?
Faire l’obole de « Vinyle » au Discobole ?

Ignores-tu que nous avons été vaccinés avec une aiguille de phonographe,
Que pour combler le zézaiement des éléments
Nous pratiquons, toujours avides, le trop Zeppelin avant l’aphone ?
Que nous brassons de l’air pour en faire des chansons
Et tant pis pour la bière sur laquelle nous dansons !

Vois-tu comme j’ai été bon aujourd’hui, à faire si bref ? J’aurais très bien pu te parler longuement de Charles Cros qui voulut inventer cette machine-là, l’image en couleurs et des tas d’autres choses et qui s’en vint surtout avec l’ami Verlaine accueillir à la gare un dénommé… Comment déjà ? Ah oui ! Rimbaud !

Ce sera pour une autre fois ou pour ailleurs, cher oncle ! Porte-toi bien ! Tiens bien la laisse !
 

DDS 474 kitle

 

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30 septembre 2017

Cuti-réaction (Walrus)

 

J'avais bien tout préparé dans ma tête mais, procrastination oblige, je n'avais rien mis sur papier.

Enfin, quand je dis papier... vous me comprenez, parce qu'à part la liste des courses, sur papier, je ne mets plus grand chose !

Comment ?

Non, je n'ai pas de smartphone !

Comment (bis) ?

Cro-Magnon ?

Si vous voulez...

Donc, j'avais pensé vous entretenir de ces gens que dans mon jeune temps on disait avoir été vaccinés avec une aiguille de gramophone.

Et c'est là que j'ai reçu la participation de mon neveu Joe. Et que lus-je tout en fin de ses élucubrations en y jetant un regard distrait pour ne pas déflorer son chef d'œuvre avant le moment fatidique ?

"Ignores-tu que nous avons été vaccinés avec une aiguille de phonographe"

Mon sang n'a fait qu'un tour ! Une réaction somme toute épidermique (d'où le titre). Déjà que mon neveu me fait parvenir son pensum un mercredi, lui qui est plutôt (comme moi) un habitué de la dernière heure, voilà-t-y pas qu'il glisse dans son truc une phrase (presque) identique à celle que j'avais en tête.

Même tendance à la procrastination et des idées en commun...

Pas de doute, c'est l'esprit de famille !

 

 

30 septembre 2017

Dicophone (joye)

allophone : Individu qui ne dit jamais rien sauf "bonjour"

bigophone : Se dit de quelqu'un qui parle grandement

cacophone : Celui qui dit merde à l'amour

dadaphone : L'enfant qui enchante son papa avec ses babillements

francophone : Qui parle franchement

gramophone : Personne qui ne parle que de la gram(m)aire, mais sans savoir orthographier correctement

holdaphone : Anglophone qui objecte à tout

idiophone : Passager à bord le train qui vous dérange en parlant trop fort à son portable

jujuphone : Sourd-muet qui fait que demander des bonbons

kiwiphone : Qui parle le nouveau-zélandais

lusophone : Individu qui brille quand il parle

mimiphone : Vieille dame qui radote en zozotant

nimbophone : Vieillard qui crie aux nuages en les menaçant avec son poing

oliophone : Qui ne parle jamais sauf au lit

pipiphone : GSM de très mauvaise qualité      

quiphone : Méthode pour vérifier l'identité de la personne à l'autre bout du fil

rhinophone : Se dit des gens qui ne font que regarder leur smartphone au lieu de conduire

sousaphone : Où l'on gardait les annuaires d'autrefois

titiphone : Le GSM d'antan qui allait convenablement dans la poche

usophone : Celui qui se fatigue de ce petit lexique

vivaphone : Appareil particulier au Mexique

wikiphone : Savoir encyclopédique qui permet à l'utilisateur de parler de tout et de rien

xylophone : Individu atteint de la langue de bois

yéyéphone : Cabine téléphonique qu'utilisaient les gens aux années 60

ziziphone : Outil de taille variable

30 septembre 2017

Mon gramophone par bongopinot

 

bo

 
Mon gramophone
N’est pas aphone
Et il ronronne
Et il résonne

Dans tous les cœurs
Offrant du bonheur
De la bonne humeur
À toutes les heures

Mon gramophone
N’est pas aphone
Et il chantonne
Et il frisonne

Sa douce mélodie
Gentiment grandit
Sous les rire et les cris
Dans ce ciel tout gris

Mon gramophone
N’est pas aphone
Je l’affectionne
Et le claironne

Sa musique lente
Son air qui enchante
Ses milliers de notes
Et nos yeux clignotent

Mon gramophone
Jamais n’est aphone
Je le questionne
Et ça étonne

30 septembre 2017

LE GRAMOPHONE (Lorraine)

 

            Sortant du gramophone, la voix de Caruso assénait, magnifique : « Comme la plume au vent, Femme est volage, Et bien peu sage qui s’y fie un instant »  De son côté, « Madame Butterfly » sanglotait sur la trahison de l’homme.  A quatre ans, j’appris ainsi l’essentiel : en amour, soyons prudents.  Assise sur mon petit banc, je jouais silencieusement dans un coin et  bénéficiais du goût de mes parents pour l’opéra, dont se souciaient peu mes frères aînés. Eux, ils chantaient des chansons d’amour à la mode dont je partageai peu à peu le répertoire ;

            « Ramona », « Les papillons de nuit », « Charmaine », complétèrent mon éducation. Je connue par cœur « Dolorosa », « Viens, le soir descend … » , « Bonsoir Ninon » et je chantai  même en toute innocence, après un repas de famille au jardin  :

            « T’avoir à moi rien qu’une nuit
              Sans bijoux et sans voiles
              A la clarté des étoiles
             T’avoir à moi rien qu’une nuit
             Mourir demain mais t’aimer aujourd’hui »

            Maman, gènée, tentait de me faire taire, les convives m’applaudissaient à tout rompre, J’avais eu mon heure de gloire, sans gramophone ! Le progrès le relégua au grenier, remplacé par le tourne-disque.

            Il reste le souvenir un peu brouillé d’un temps révolu, le beau temps de l’enfance.

 

23 septembre 2017

Défi #474

 

Faute d'avoir terminé notre premier tour d'alphabet en fanfare,
nous allons commencer le second en musique

 

Gramophone

 

4741

 

 

23 septembre 2017

Se sont montrés plutôt fripouilles

23 septembre 2017

Mes paysages de bières (Laura)

 

Je ne connais pas la fripouille, bière ambrée aromatisée au chanvre
D'ailleurs, excusez-moi mais je goûte peu les bières aromatisées quoique
D'autre part, je préfère en général boire la bière en pression plutôt qu'en bouteille

Ma première bière, je l'ai bue en bouteille, en cachette de mes parents
Je peux l'avouer ici puisqu'ils ne me lisent pas: j'ai bu avec des fripouilles
Moi qui venait d'une famille où je n'ai jamais vu ni cigarette, ni bière

Ma deuxième bière fut bue avec du Picon, comme c'était bon... et fort
Ma deuxième bière me monta directement au cerveau, case ivresse
Je retins que le Picon était bon et fort; ce ne fut pas ma dernière sensation forte.

Après ma passion pour l'Irlande, après ma majorité, je me pris de passion
Pour la Guinness, une histoire d'amour alcoolisée qui dure contrairement à d'autres
Je la goûte moins l'été car elle ne se sert pas très fraîche, elle nourrit aussi

Pour moi, la Guinness comme les autres est meilleure en pression
Je me souviens de la tête de mon père quand j'ai commandé un Monaco:
Période tendre de ma vie en bière: version sucrée comme le panaché.

"Les trois brasseurs" comme son nom l'indique est une brasserie, maison mère
Située en face de la Gare Lille Flandres; elle  a essaimé de Lyon à St Quentin
Notre lieu de rendez-vous entre Tourcoing, la fac et la Lys: avec une flamkuche

"La brasserie Georges" est notre lieu de rendez-vous du Sud de la Loire
Entre St Etienne, la fac, le  CDI, pas loin d'un de mes autres paysages de gare:
La gare Perrache; boire un demi en attendant le retour de son chéri à Part-Dieu.

La pils du Maroc, pas toujours autorisé, pas partout, d'autant plus appréciable
Et la Casablanca, en bouteille, en terrasse là-bas, un luxe suprême
Le meilleur spot, une pression fraîche en regardant l'Océan de la Corniche.

 

23 septembre 2017

Pince fesses (Vegas sur sarthe)


Je suis un malappris, j'enfume les grenouilles
on me dit chenapan, auteur de tours pendables
aux admonestations je suis imperméable
en un mot comme en cent je suis une fripouille

Je cherche le grabuge et la carabistouille
pinçant le cul des filles en dessous de la table
le regard au plafond, nigaud, irresponsable
ne vous y fiez pas je suis une fripouille

C'est pas ma faute à moi si quelque niguedouille
tombe dans le panneau et me prend pour un ange
si elle se fourbit c'est que ça la démange

Je crie à l'infamie, j'accuse son voisin
qui prend un coup de poing et pisse son raisin  
je suis fieffé coquin, je suis une fripouille

23 septembre 2017

Ecrire à Rimbaud ? 8, Fripouille (Joe Krapov)

Monsieur Arthur Rimbaud
B.P. 01 au vieux cimetière 
08000 Charleville-Mézières

Mon cher Arthur

« - Fripouille ! Andouille ! Arsouille !
- Ah non, non, non ! Pas les rimes en ouille ! »

Juliette Noureddine (Mémère dans les orties)

Revoilà, vas-tu te dire, l’autre casse-couilles aves ses bafouilles !

En vérité, tu ne vas rien te dire. Tous les échanges à la surface de la Terre, qu’ils soient de papouilles ou de carabistouilles, te passent désormais par-dessus alors que, de ton vivant, c’est toi qui survolais tout, ne t’attardais nulle part sauf pendant cette année terrible, 1872-1873 où tu collas aux basques de Verlaine, à moins que ce ne fût l’inverse ! Ou l’inverti. Ou l’inversitude. 

DDS 473 reviens

Je viens de terminer cette semaine la lecture de «Reviens, reviens, cher ami : Rimbaud-Verlaine, l’affaire de Bruxelles» de Bernard Bousmanne et j’en sors quelque peu abasourdi : que d’embrouilles dans votre vadrouille !

Cette société du XIXe siècle que tu enjolivas de tes mots de sauvagerie ne me semble composée que de fripouilles plus ou moins notables ou notoires. «Des noms ! Des noms !» me réclame la foule excitée qui n’a plus le temps de lire les pavés à la plage ou sous la plage ! Je n’en livrerai pas ou alors j’en citerai peu.

Je n’épouserai aucune cause, pas même la tienne, gueule d’ange échappée de la maison de redressement ! On constate dans ta relation avec le Pauvre Lélian – c’est l’anagramme de Paul Verlaine – une certaine radicalité. Et lui dont on nous fait poser sur un piédestal en airain sa poésie si musicale est peut-être bien le plus sale type de la bande. J’espère ne pas commettre d’impair en écrivant cela, même si c’est, paraît-il, préférable, l’impair, en temps de pluie, quand Gribouille se débarbouille dans la Meuse.

Je ne ferai pas son procès. D’autres s’en sont chargés après qu’il t’eût lardé d’un coup de pistolet. Parmi eux il y avait le juge Théodore t’Serstevens, être sévère qui incarcère les gens qui jouent du revolver et fait examiner pénis et fondement des mauvais garnements. Ce n’est pas une fripouille, c’est juste l’instrument de la loi. C’est un homme avec ses petits défauts : entre deux jugements, même avant le dîner, il se gave de petits gâteaux rue de la Régence. Le docteur qui procède à l’examen s’appelle Semal et je n’en dirai pas de bien mais je suis mauvais juge car je suis iatrophobe !

Verlaine, quand même ! Un homme marié de frais qui se soûle toutes les nuits avec du mauvais vin, qui bat sa jeune épouse, abandonne son jeune fils pour partir sur les routes et en capilotade avec un jeune fou débarqué des Ardennes, Boudu sauvé des eaux de la ferme de Roche, Rimbaud, pas mieux que lui, qui rythme la lecture des poèmes des autres d’irrespecteux «Merde ! C’est de la merde !». Qui le lacère à coups de canif ! C’est réellement un club sado-maso, l’atelier d’écriture, chez vous ?

Ah les vilains bonshommes ! Ne peut-on transformer le cercle zutique en cercle mutique ? Ah les vilains poètes cymbalistes ! Soiffards ! Alcooliques ! Parasites pas rasés ! 

mathilde mauté 2

Que faites-vous dans l’univers des de Fleurville ? Certes la particule est usurpée, la demoiselle est un peu godiche mais son blaze en jette un max, non ? Mathilde Mauté de Fleurville ! Doigt en l’air et tasse de thé, tout juste sortie du pensionnat, méritait-elle vraiment que vous lui écrivissiez cette chanson infâme, «Maudite Mathilde, puisque te v’là !» ?

Quels crétins vous fûtes, aussi, d’avoir laissé traîner en les tiroirs de sa maison ton manuscrit de «La Chasse spiriruelle»et ces lettres que tu adressas à Verlaine, celles que vous appeliez la «correspondance martyrique», notamment celle où tu lui dis «Ne me quitte pas ! Il faut oublier ! Tout peut s'oublier qui s'enfuit déjà, oublier le temps des malentendus et le temps perdu à savoir comment oublier ces heures qui tuaient parfois à coups de pourquoi le cœur du bonheur. Ne me quitte pas ! Ne me quitte pas ! Ne me quitte pas ! Ne me quitte pas !». 

DDS 473 petite-fripouille

Il est très intéressant ce bouquin et me laisse avec plein de questions. Peut-on ranger parmi les fripouilles le préfet de police de Paris qui accable Verlaine auprès de la justice belge en mentionnant ses liens avec les Communards et le fait qu’il ait continué à trravailler à l’hôtel de ville pendant la Commune de Paris ? Ils ont fait quoi, les préfets de police entre 1940 et 1944. Ils n'ont pas continué à bosser ? Ils ont quoi ? Collaboré à la bonne marche du monde ? Tant pis si  la marche est bancale et si les gens trébuchent. C’est juste la définition du voyou qui fluctue. Un type qui signe des contrats de vente d’armes avec la Turquie et voyage avec Donald T. dans son avion n’est plus un voyou de nos jours. C’est juste une aimable fripouille. Un patriote économique. C'est sympa, "fripouille", au finale. De la petite bière !

Et l’indicateur Lombard ? Son résumé des faits concernant l’affaire «Robert» Verlaine mériterait d’être reproduit ici in extenso. Je me limite à ceci : «Le ménage [Paul et Mathilde] allait assez bien, en dépit des toquades insensées de Verlaine dont le cerveau est depuis longtemps détraqué, lorsque le malheur amena à Paris un gamin, Raimbaud, originaire de Charleville, qui vint tout seul présenter ses œuvres aux Parnassiens. Comme moral et comme talent, ce Raimbaud, âgé de 15 ou 16 ans, était et est une monstruosité. Il a la mécanique des vers comme personne, seulement ses œuvres sont absolument inintelligibles et repoussants. Verlaine devint amoureux de Rimbaud qui partagea sa flamme et ils allèrent goûter en Belgique la paix du cœur et ce qui s’ensuit. […] Verlaine eut avec son amie [sic] Raimbaud une dispute à propos d’argent et après toutes les injures imaginables tira un coup de pistolet sur Raimbaud qui cria à l’assassin.».

Et M. Google books ? A-t-il le droit de reproduire partiellement le livre «Arthur Rimbaud et le foutoir zutique» de Bernard Teyssèdre ? N’est-ce pas surtout un crime effroyable de le faire de manière partielle et de couper le récit juste au moment où tu entres, Arthur, dans la maison des Mauté ?

Et Leonardo Di Caprio ? Etait-il bien raisonnable qu’il incarnât ton rôle dans un film «Hollywoodien» à souhait qui a l’air d'être un maximum crispant si j’en juge d’après le «trailer» ? Car on ne dit plus «bande-annonce» maintenant, c’est trop ringard d’utiliser la langue française. On dit «biopic» pour «biographie à l’écran», «talk show» pour «émission de parlote» et «think tank» pour "cercle de pensée" mais "chez ces gens-là, on ne pense pas, Monsieur" ou alors en 140 caractères sur Twitter. Autant se taire. Shut up ! Ce film craint tellement que j’ai déjà oublié son titre ! Ah oui, «Rimbaud-Verlaine : Total eclipse» ! Fondu au noir !

Et j’oublie le Paterne Berrichon, le Paul Claudel, l’Alfred Valette, tous ces gens propres sur eux qui ont rêvé de faire disparaitre «Une Saison en enfer» et de te présenter en chantre plus très mou de la catholicitude. Et ceux qui, en Belgique, ont bloqué l’accès aux pièces du procès de Verlaine jusqu’en 1985 !

Et Hubert-Félix Thiéfaine ? C’est quoi son «Horreur Harar Arthur» qui me traîne dans la tête depuis que je l’ai découvert ?

Et Thierry Beinstingel avec son roman « Vie prolongée d’Arthur Rimbaud » dont je n’arrive pas à décrocher tant il est bien écrit et me tient en haleine mais dont je sens qu'il va finir en eau de rose ou en eau de boudin ?

Et ce dévédé de «Rimbaud, l’homme aux semelles de vent», quand est-ce que je vais pouvoir le regarder ?

C‘est vrai ! Pourquoi je m’intéresse à tout ça, moi ? J’ai dû choper la fièvre à Charlestown cet été !

C’est que vois-tu, mon cher Arthur, je suis une fripouille normale, moi ! Je ne suis pas un héros, un voyant, un voyou, juste peut-être un voyeur, un voyageur ou un dévoyé : j’ai la saison 5 de «Girls» à regarder et mon Défi du samedi à écrire ! Ah non, ça y est, ça c’est fait !

Salut à toi cher vieux fripon fripé ! A un de ces samedis pour une autre bafouille sur ta tambouille poético-existentielle et les nombreuses magouilles autour de ta dépouille !
 

23 septembre 2017

A posteriori (Walrus)

 

Après vous avoir livré en pâture le mot de la semaine, je suis allé consulter mon dico favori.

Oui, je suis comme ça, j'agis puis je réfléchis (comme disait un ex-premier ministre de mon pays : Achille van Acker. (Un cas intéressant que ce fils de vannier ayant quitté l'école à onze ans et ayant finalement dirigé quatre gouvernements et été fait docteur honoris causa de l'Université de... Lille ! (certes, là n'est pas la question, mais faut bien meubler n'est-ce pas ?))).

Je suis toujours amusé par le glissement sémantique des mots.

Ainsi, celui qui nous intéresse semble avoir été utilisé à l'origine pour désigner plutôt un couche sociale, comme on le voit clairement pour Jacouille la Fripouille qui contrairement à son seigneur est de basse extraction et vêtu de fripe.

Le terme a ensuite pris un côté plus péjoratif, sans doute par (c'est hélas toujours pareil aujourd'hui) assssociation de la classe pauvre au monde de la délinquance.

Aujourd'hui, par usure, le mot a perdu de son mordant et on est bien obligé d'en souligner le côté plus ou moins fort en lui adjoignant un adjectif : "petite" pour en faire presque un mot gentil vis-à-vis d'un enfant ou d'un animal domestique, "vraie" ou "vieille" pour désigner comme avant un personnage sans scrupule.

Et moi, dites-moi, quel genre de fripouille serais-je donc ?

... comment ça, "Les deux, mon capitaine !" ?

 

23 septembre 2017

Monsieur Fripouille (joye)

meilleure rime

23 septembre 2017

Fripouille par bongopinot


Elle s’appelait fripouille
Avait une robe couleur du soleil
Une véritable merveille
Avec son museau comme tacheté de rouille

Elle était arrivée le jour du printemps
Son maître ne pouvant plus s’en occuper
Mes parents l’avaient de suite adoptée
Et elle, elle les avait acceptés joyeusement

Elle arrivait tous les matins
Toujours de bonne humeur
Elle réveillait les cœurs
Faisait oublier les chagrins

C’est comme ça que cet animal
Fit irruption dans la vie de mes parents
Elle les accompagna pendant dix ans
Avant de s’endormir par un jour automnal

Elle s’appelait Fripouille
C’était une chienne adorable
D’une douceur incroyable
Avec son museau comme tacheté de rouille

23 septembre 2017

Participation de Venise

 

J’aurai aimé que tu m’appelles FRIPOUILLE

Que tu me déloges  , afin de m’extraire de ma gangue

Le matin tu me servais comme chaque matin un :

Bonjour Madame nous allons avoir une belle journée aujourd’hui

Et ce bon jour là me restait en travers de la gorge comme l’arrête d’un poisson .

Ce salut glacé et stupide m’expédiait au pôle nord où toutes les fripouilles se mourraient .

Combien j’ai attendu au petit matin épiant le passage des étourneaux  un geste un égarement

Dans ta démarche  qui  me laisse espérer  un élan fripon , un geste tendre , un sourire complice .

Rien , de rien j’ai rangé les fripouilles dans le grenier des mes printemps

v

J’ai continué à te saluer  comme une poupée de cire et lentement  la fripouille que je supposais être s’est endormie sur le sofa du temps .

 

16 septembre 2017

Défi #473

Fripouille

4731

J'avais déjà mis doryphore,
j'allais pas ajouter fridolin...

 

16 septembre 2017

Sont redescendus sur terre

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