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Le défi du samedi
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31 octobre 2009

Le Défi # 80

Chers amis, un secret bien gardé se cache derrière cette porte ...        DSCF8137                  

Curieux comme vous l'êtes, vous voulez en avoir le coeur net.

A vous de mener l'enquête  ...

Vous pouvez placer le récit à l'époque que vous désirez,

il vous faudra cependant y inclure une ou deux phrases

d'une de vos  chansons préférées

ainsi qu'un haïku

dont l'un des mots sera : hasard !

Envoyez vos recherches au bureau des Récits Trouvés

à l'adresse suivante :

samedidefi@hotmail.fr

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31 octobre 2009

Défi 79 (Jo Centrifuge)

FONDATION JOBART

Soutient l'innovation en entreprise depuis 1937

Organisme reconnu d'utilité public

 

COMPTE RENDU DE LA REUNION

DU COMITE D'ATTRIBUTION DU 30 OCTOBRE 2009

SECTION « JEUNES ENTREPRENEURS »

 

 

Au préalable de cette réunion, Monsieur le Président remercie de sa présence Madame Horthense JOBART, veuve de Monsieur André JOBART qui fut l'instigateur et l'unique financeur de la Fondation. Il rappelle à l'Assemblée qu'après la disparition de son mari, madame JOBART a toujours oeuvré autant moralement que financièrement à la pérennité de cette institution. A ce titre, et bien que n'ayant pas voix délibérative, il sera bien entendu qu'elle pourra participer autant qu'elle le souhaitera aux débats.

 

Monsieur le président invite les membres du Comité à parapher le compte rendu de la précédente réunion.

 

Cette formalité accomplie, il ouvre la séance selon l'ordre du jour.

 

 

- Requête 145-2009-AB*

Monsieur le président présente à l'Assemblée une demande de soutien pour  le développement d'un projet presque abouti de système intégré de secrétariat capable de répondre au téléphone, saisir une lettre ou renseigner des formulaires, les mettre sous pli et les affranchir. Ce système serait, en outre, capable de reconnaître les instructions données oralement.

Le Comité  exprime son intérêt pour ce projet. Il souligne l'intérêt scientifique de ce projet et les substantielles économies** qu'une entreprise pourrait en tirer.

Madame JOBART expose les bienfaits que rendrait cette invention si elle pouvait dispenser de sa présence au sein de la Fondation de Mlle CENTRIFUGETTE, secrétaire de Monsieur le président.

Ce dernier déclare ne pas vouloir apporter ici de querelles de personne. Il soumet aux suffrages la requête 145-2009-AB qui est acceptée à l'unanimité.

 

-Requête 146-2009-AB

Monsieur le Président présente à l'Assemblée une demande de soutien financier pour l'étude d'une production en masse d'une cafetière télécommandée. Ce système serait muni de servomoteurs permettant de préparer un excellent café, de l'apprêter de manière traditionnelle sur un plateau et même de le transporter. Il aurait un rayon d'action de 50 mètres et serait doté d'un dispositif reproduisant tout un panel de voix féminines.

Le Comité reconnaît l'intérêt du dispositif et exprime son soutien à la requête qui lui a été présentée.

Madame JOBART fait remarquer à Monsieur le Président qu'avec un tel système il pourrait dès demain procéder au licenciement de Mlle CENTRIFUGETTE.

Monsieur le Président demande à Madame JOBART les raisons de son acharnement contre Mlle CENTRIFUGETTE.

Madame JOBART demande à M. le Président de s'il y tient réellement.

Ce dernier préfère revenir aux affaires du Comité et soumet aux suffrages la requête 146-2009-AB qui est acceptée à l'unanimité.

 

-Requête 147-2009-AB

M. le Président présente à l'assemblée une demande de soutien pour le développement d'une cithare électrique. Le prototype est présenté au Comité. Il développerait des sons d'une rare beauté serait susceptible, de par ses potentialités inédites, de créer un engouement artistique mondial.

Le Comité exprime son scepticisme quant à l'avenir de cette innovation et précise ne pas vouloir financer toutes les bandes de hippies du globe.

Mme JOBART regrette le manque d'ardeur de M. le Président à défendre cet instrument de musique, rajoutant qu'il est pourtant un adepte des ballades romantiques et autres sérénades au balcon.

Ce dernier dit préférer ne pas répondre à ces allégations et propose la requête 147-2009-AB au vote du Comité. Après délibération, ladite requête est rejetée.

 

-requête 148-2009-AB

M. le Président présente à l'assemblée une demande de soutien pour la promotion commerciale de vin lyophilisé. Se présentant sous la forme d'un petit cube, ce produit, dilué à un peu d'eau, restitue un délicieux breuvage aux goûts et arômes calibrés pour une diffusion mondiale.

Après dégustation, le Comité semble déplorer une teneur en alcool un peu trop importante mais  réclame cependant avec grand enthousiasme de nouveaux échantillons afin de se faire une idée claire des qualités de cette boisson.

Mme JOBART attire l'attention de l'Assemblée sur le fait que ces cubes peuvent être avantageusement consommés sous forme d'une petite cigarette qu'elle a confectionné et offert à son voisin de tablée.

M. le Président rappelle au Comité son rôle au sein de la Fondation et propose de procéder au vote sans plus attendre.

Mme JOBART invite cependant l'assemblée à découvrir toutes les potentialités de cette innovation et suggère à M. le Président de retrouver sa « chaudasse**** » de secrétaire. Elle se propose de jouer sur la cithare électrique un air de sa connaissance aux intonations indiennes.

M. le Président demande à ce que les fenêtres de la salle des délibérés soient ouvertes en grand mais il doit y renoncer devant les protestations du Comité.

Madame JOBART ajoute que s'il ne lui plait pas de participer à la chenille***, M. le Président peut toujours retrouver Mlle CENTRIFUGETTE. Elle demande d'ailleurs ce qu'elle peut bien avoir de plus qu'elle étant donné la faiblesse de son tour de poitrine*****.

 

Etant donné l'heure tardive, M. le Président décide de reporter la décision relative à la requête 148-2009-AB et clos cette réunion du Comité.

 

Dont acte.

 

*Les identités des requérants demeurent, pour raison d'équité, cachés au Comité comme au public, selon l'usage qui a toujours prévalu au sein de la Fondation dans l'attribution des subsides*

**En terme de dépense de personnel, bien entendu**

***qui redémarre...***

**** sic****

*****A*****

31 octobre 2009

PEAU DE HARANGUE (Joye)

Chers Admins :

Non ! Je ne vais pas participer à cette consigne ! C’est trop tordu ! À part les recettes pour le dinde au whiskey qui deviennent progressivement plus illisibles, je ne vois pas comment participer. Sans parler de donner une mensuration personnelle ! OH ! Et plus si affinité ?!? Non ! En fait, je pense que je vais les dénoncer auprès du comité pour la Préservation d’Éthique Naturelle et Intimité Sacrée.[1] Oui, c’est une bonne idée ! J’y vais de ce pas ! – J.

Chers les Responsables du P.É.N.I.S :

Je vous écris afin de vous mettre au courant d’une pratique répréhensible chez les Défiants du samedi. Il s’agit d’écrire un texte qui devient progressivement incompréhensible. Encore pire et, en même temps condamnable, c’est qu’il faut donner une mensuration ! Voilà pourquoi je m’adresse à vous parce que je sais que vous vous rendez compte que cela ne les grandit pas ! Je me ferai aussi un plaisir d’écrire à votre directrice, Kia Delatourde-Lapoitrine[2]. Merci de votre attention. – J.

Chère madame Delatourde-Lapoitrine :

Vous trouverez ci-joint des lettres de protestations contre la consigne 79 [3] de chez les Défiants du Samedi. Il s’agit d’une atteinte éhontée contre la pudeur d’écrivaine. Un des Administrateurs, un certain Papistache (Papistache ! Ha ! je ne serais pas surprise d’apprendre qu’il s’appelle en réalité Tomás de Torquemada, le XCXIX, car la ressemblance entre lui et l’autre est trop fortuite, vous me l’accorderez !) qui demande que les participants samediens écrivent un texte qui devient de plus en plus farfelu, voire indéchiffrable (comme la racine carrée de l’hypoténuse, quoi), tout en y mettant des notes en bas de la page – une pratique qui a disparu avec l’Inquisition espagnole, qu’on en prenne bien note. En tout cas, comme vous pouvez voir, c’est insupportablement intolérable, et je vous assure que s’il faut aller dans le Wyoming le crier du haut des Tétons[4], moi, je suis en mesure de pouvoir ce faire ! En attendant votre réponse de solidarité, je vais faire une copie conforme aux responsables des Éditions Hanches, à Tours. – J.

À qui de droit :

J’espère que vous ne me trouverez pas trop gauche, mais je tenais à vous signaler mon indignation révoltée contre cette demande impudemment insolente d’insérer une mensuration dans le texte qu’on propose cette semaine pour le Défi du samedi. Comme si je voulais annoncer au monde entier que j’ai un QI de 199,2[5] ! OH ! C’est inouï ! Non, ce serait trop bête de céder à la tentation irresistible de dévoiler au Monde ou même au Figaro et à la limite au Libé un chiffre quelconque qui représenterait ou pas un de mes charmes multitudineux. – J.



[1] P.E.N.I.S, ou Zone Irréfutablement Zélé et Intimiste jusqu’en 1964.

[2] Ancien chef du comité de Soutien à Senlis avant la Libération.

[3] Comme le Coup Fourré au jeu de Mille Bornes, mais plus.

[4] http://fr.wikipedia.org/wiki/Grand_Teton

[5] Au système métrique, bien sûr.

31 octobre 2009

La vodka du diable (Zigmund)

discours non radiodiffusé de Staline en date du 2 juillet 1941*

Camarades ! Citoyens ! Frères et Sœurs* ! Combattants de notre armée et de notre flotte !

Je m’adresse à vous, mes amis !

La perfide agression militaire de l’Allemagne hitlérienne, commencée le 22 juin, se poursuit contre notre Patrie.

Malgré la résistance héroïque de l’Armée rouge*, l’ennemi continue à se ruer en avant, jetant sur le front des forces nouvelles.

Il faut les saborder !

Cà tire à la guerre j’y prédis l’ail rose.

Un grave danger pèse sur notre Patrie.

Camarades, nous allons nous battre, aucune armée n’est invincible.

Soldat je te le dis tout net :

Vise  pas ta grotte maya.

Ce soir : sardines, j’ai soif ! et ma chaise m’a dit « les boulettes c’est gras »

Donc je disais : nous allons nous battre, c’est sûr mais qui sera le meilleur hein ?

Entonnons tous ensemble l’hymne de notre glorieuse mère patrie….*

 

http://www.youtube.com/watch?v=WM5H1KthhUU

 

NoNote n° 1 Le discours officiel a eu lieu le 3 juillet 1941. Celui-ci est le brouillon, la répétition générale. L’histoire garde la trace de la version radio diffusée plus longue et moins arrosée.

NoNote n°2 Il parait que c’est la seule fois où Staline a utilisé le terme de « frères et sœurs «  dans un discours

Note n°3 Le rouge est la couleur qui excite le plus le cône*(4) de l’œil humain,

Note n°4  d’où l’expression le jour se lève et les cones  rient  commencent

Note n°5 Traduction phonétique certifiée (ouvrir le lien)

Pour terminer : une mensuration qui arrive comme un cheveu sur la soupe : mes moustaches sont un peu  moins grandes que celles de Papistache et  de Staline.

31 octobre 2009

Mode d'emploi, version 79 (Walrus)

Mode d'emploi du presse-agrumes* Yakapou C


Lorsque vous aurez installé le matériel en bonne concordance avec les prescrits définis dans le chapitre ad hoc (voir page 1 : déballage et installation), vous pourrez commencer à presser vos agrumes**.

À cette fin :

Au moyen d'un couteau*** dont la longueur de lame dépassera le diamètre du fruit (comme la longueur de mon majeur, 8 cm, dépasse celle de mon index), tranchez l'agrume d'un geste décidé le long de son équateur****.
Saisissez-vous d'un des demi-agrumes ainsi obtenus et pressez-en la partie plate sur la pointe de l'instrument*****.
L'appareil se met en branle.
Maintenir la pression pour que progressivement le rotor broie la pulpe du fruit et en fasse s'écouler le jus.
Continuez la procédure jusqu'à ce qu'il n'y ait plus de jus qui s'égoutte de l'instrument.
Si vous n'avez pas pensé à disposer au préalable un récipient récepteur de jus sous la goulotte de l'appareil, vous pouvez éponger le jus perdu avec un quelconque torchon, ou, si vous êtes radin, laper le jus répandu sur la surface de travail.
Procéder de la même manière avec la deuxième moitié du fruit.
Si vous aviez oublié le récipient lors de la pression du premier demi-agrume, vous n'êtes pas tenu de procéder à la même étourderie pour le second, crétin(e) !

Vous pouvez, bien entendu, presser successivement plusieurs fruits. Cette pratique présente néanmoins plusieurs inconvénients :

  • Incertitude de processus : faut-il trancher à l'avance tous les fruits ou le faire au fur et à mesure ? Nous ne nous prononçons pas, chaque méthode a ses partisans.
  • Risque d'accumulation puis de débordement de pulpe hors du rotor.
  • L'abus de jus d'agrume peut générer de l'hyperacidité gastrique.
  • L'excès de vitamine C le soir peut amener des problèmes d'insomnie, particulièrement chez les personnes prêtes à croire tout et n'importe quoi pour peu que ça se trouve sur Internet.

Si vous tenez vraiment à dégueulasser toute la cuisine, nous vous recommandons d'abandonner le Yakapou C pour le presse-agrumes Domo, lequel est pourvu d'une essoreuse alliant une vitesse de rotation excessive à un rebord de bol de rotor ridicule, ce qui vous permettra d'envoyer de la pulpe d'agrume à travers toute la cuisine et, si vous avez la chance d'avoir une fenêtre ouverte, jusqu'au milieu de la route pour peu que votre logis soit situé en bord de route et votre cuisine en façade avant. Si ce n'était pas le cas, vous pouvez toujours transporter l'appareil à un endroit plus propice. N'oubliez pas alors l'allonge indispensable à l'amenée de l'alimentation en électricité.

Espérant que ce document rédigé avec le plus grand soin vous permettra de tirer le meilleur parti de votre appareil nous vous conseillons, en cas de doute, de vous empiffrer de bananes.

* Le modèle C étant le modèle standard de notre gamme, vous constaterez que ses dimensions sont elles aussi "standard", ce qui signifie que l'unique rotor fourni avec l'instrument se révélera être idéal pour l'agrume standard : l'orange de dimensions moyennes. Il se révélera par contre, comme pour tous les presse-agrumes standards, trop gros pour les citrons et trop petit pour les pamplemousses (sans mentionner les kumquats et autres agrumes marginaux). Bien sûr, nous aurions pu l'appeler presse-oranges, mais la nouvelle législation sur la standardisation des noms d'instruments d'aide technique à la ménagère nous l'interdit formellement.

** Ou ceux des autres, soit qu'ils vous l'aient demandé expressément comme un service, soit que vous leur ayez subtilisé leurs fruits, pratique sur laquelle nous ne porterons pas ici de jugement moral, le but de ce document étant de vous décrire l'usage de l'instrument et non de nous inquiéter de l'origine plus ou moins honnête de la matière à presser. Nous pensons néanmoins par devers nous que cette façon de faire n'est pas marquée du sceau d'une grande rigueur morale.

*** Il n'est pas nécessaire que le couteau soit muni de dents, mais cela peut aider car la présence de dents facilite l'entame de la peau par la lame. Excepté, bien entendu si vous disposez de couteaux de cuisine au fil parfaitement affuté, mais vous n'entrez plus alors dans la définition de la ménagère standard laquelle, au vu de notre expérience, semble la plupart du temps pourvue de couteaux au tranchant incertain.

**** L'équateur de l'agrume est l'intersection de la surface de ce dernier avec le plan perpendiculaire à l'axe du fruit au milieu de la distance séparant ses deux extrémités, l'une de ces extrémités étant la queue. C'est plus facile pour les pommes où l'axe joint la queue à la mouche, mais les agrumes ont un ovaire supère si bien que la queue et la mouche se trouvent du même côté.

***** Pour les Américains : poser le demi-fruit sur la pointe du rotor la surface nouvellement tranchée vers le bas et l'extrémité du fruit vers le haut.

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31 octobre 2009

Règlement du septante neuvième Défi du Samedi (Vegas sur sarthe)

 

Chaque jouteur écrira au choix: une lettre, un discours, un règlement, un mode d’emploi, une recommandation, un plaidoyer, un hareng*, une charte, un avis, un saumon ou un etcetera qu'il enverra à Sam dit 'Défiarobasehotmailpoingfr' après avoir plié son texte en plusieurs exigences:

- au début le texte sera empreint** de 'Bon sang' et de 'réalisme', exemple:
"Bon sang Sam, ton hareng manque de réalisme"  ou encore:
"Réalisme, réalisme, est-ce que j'ai une tronche de réalisme, Bon sang?"

- plus tard, si le lecteur est encore là, il découvrira quelques boulettes, exemple:
"Que j'aime les falafels de pois chiches, le soir au fond du djebel***" ou encore:
"Viens chez moi à Kawasaki, je te montrerai mes takoyaki"

- la fin plus indigeste**** et déconseillée aux lecteurs de moins d'un mètre quarante six au garrot devra faire allusion à l'Ordre du grand nain Portequoi.

La portée de notes qui suit, appelée quintuplée est le résultat du croisement de Sam Portequoi et de *****
 
* c'est une allocution fraîche, fumée, saure ou marinée *
    ** chargé, bourré, encombré, gavé, pourri, relou **
         ***on dit: le hamster accouche d'un djebel***
             ****accompagner de menthe poivrée****
                                  *****  *****  *****

31 octobre 2009

Irritation (Val)

Monsieur LAPIN
10, impasse de la luzerne
Paris

E-scalope lingerie
8, rue des dessous
SAINT JOINT

   

Objet : retour de produit non conforme                   

Chère Madame,

J’ai passé commande, pour en faire la surprise à mon épouse, de l’un de vos ensembles de dessous coquins* sur Internet, via votre site « E-scalope » , et je viens d’être livré. 
Cependant, j’ai constaté que le produit livré n’était pas conforme à ce que j’avais commandé**.

Je souhaite donc procéder au retour de ce produit à vos frais****, et je vous prie de bien vouloir me rembourser.

Enfin, je tiens à vous exprimer tout mon mécontentement. Nous avons été très déçus ma femme et moi par ce produit, et j’ai terminé notre anniversaire de mariage à l’hôpital, moi.

Sur ce modèle, le string – en cottes de mailles en inox- est sensé pouvoir être porté pendant les rapport sexuels en toute sécurité. Je relis la description : « Ce string avec fente prévue afin d’éviter de l’enlever, vous procura des sensations nouvelles ».
Ah ben ça ! Pour les sensations nouvelles, sûr ! La fente, de taille standard, n’était pas adaptée à mes dimensions un peu « larges ».  Ah, ils ont bien ri, les urgentistes !*****

J’espère, Madame, que nous pourrons ensemble trouver un accord afin que vous nous gardiez, mon épouse et moi-même, comme fidèles clients .

Monsieur Lapin

* Modèle « moyen-âge », 95C
** C’est un problème de taille du string***
*** enfin, non, il est bien à la taille de mon épouse, mais …
**** En revanche je prends auparavant  à ma charge les frais de pressing, c’est normal.
***** Vous trouverez ci-joint la facture de l’hôpital, la preuve de mon arrêt de travail de deux semaines, ainsi qu’une photographie de la « victime ».

31 octobre 2009

1. 2. 4. Le paysage intérieur (Laura)

 Encore une fois, seul le T. L. F en fait mention dans les emplois «  au figuré. » Il s'agit des « tendances intellectuelles, morales, caractéristiques d'une personne : « Le paysage intérieur de Baudelaire et la matière éternelle dont sont faites ses joies, ses fureurs et ses peines.[1] »

Ce sens « secondaire » découle directement de la définition principale. « Puisque le paysage est lié à un point de vue essentiellement subjectif, il sert de miroir à l’affectivité, il reflète les «  états de l’âme. » Amiel[2] a écrit : « tout paysage est un état de l’âme[3]. »

 Cette problématique du paysage intérieur a irrigué tout notre travail.

 

 Naturel ou urbain, intérieur ou extérieur, le paysage est un sujet prisé par la critique littéraire et poétique.



[1] Sartre, Baudelaire, 1947, p. 32 in T. L. F, op. cit. , p. 1231.

[2] Ecrivain suisse d’expression française (1821-1881), Journal intime notamment.

[3] M. Collot , L’horizon fabuleux, op. Cit. , p. 13.

31 octobre 2009

Chimère oulipienne (Anthom)

Document(1) destiné aux élèves de la classe de Première en vue de préparer les épreuves anticipées de Français:

L'épreuve écrite vise à évaluer les compétences acquises par les élèves au cours des années de Seconde et de Première.
Le candidat doit montrer qu'il maîtrise la langue, qu'il est capable d'analyser et d'interpréter des textes,  de mobiliser à la fois les connaissances qu'il a acquises en classe, ses lectures et son expérience personnelles pour répondre à une problématique littéraire et enfin de mener une réflexion argumentée.
 
Les sujets proposés à l'écrou s'appuient sur un corpus de textes donnés au canezou qui illustrent un ou plusieurs objets d'étude du programme. Le corpus(2) peut contenir éventuellement un dodinage iconographique. Les textes sont suivis d'une ou deux quiches portant sur l'ensemble du corpus et auxquelles l'élève doit fournir une réponse rédigée et synthétique à partir de la conglomération des différents textes et de leur mise en pertinence.
 
La peine de mort est ensuite proposée à la communauté qui a le choix entre trois membres de sujets:  la prison de laquelle le candidat exhume une ronde déteinte du texte en l'éprouvant par la solidité  des barreaux, une ménagerie façonnée à partir d'une société misérable et garnie par les bourreaux ou une société de geôliers  visant à produire un châtiment meublé par la vengeance et réfléchissant à un certain nombre de formules qui déforment les criminalistes graisseux inscrits au programme. 
Pour l'épreuve ébréchée, l'individu (qui mesure environ 1 mètre 69) prend ses raisons(3) dans la théorie des exemples ouverts en classe durant le spectacle et propose au criminel un sort qui lui suffira dans son analyse. D'abord le parquet(4) justifie une phrase vide du réquisitoire qui lui permette de nommer la  vieille sensibilité. Ensuite le peuple  brûle un spectacle avec l'exemple à partir de la séquence à laquelle appartient le texte sale , spectacle destiné à éteindre les  sensibilités trouées par le raisonnement, sa capacité à s'évaporer  à l'oral et à consumer des preuves mangées par la boue aux questions flambées(5).


(1)Ce document s'appuie sur le Bulletin Officiel de l'Education Nationale (B.O. du 28 juin 2001)
(2)Terme pédagogiquement correct qui signifie - bêtement- "ensemble de documents"
(3)Celles du coeur, bien sûr, que la Raison ne connaît pas
(4)Il y en a cinq cents en France en 1832
(5)Au Grand Marnier

31 octobre 2009

Mode d'emploi pour un appareil high tech (Martine27)

MODE D’EMPLOI DU SHAVE HAIR TERMINATOR

Vous voulez en finir avec les poils disgracieux !
Vous venez d’acquérir pour ce faire notre épilateur électrique (1)

Pour utiliser au mieux votre appareil (2) voici quelques conseils d’utilisation.

Nous vous conseillons de faire votre épilation après un peeling qui aura permis d’exfolier la couche supérieure de votre épiderme.

Assurez-vous toutefois que vos jambes soient parfaitement sèches avant utilisation de notre épilateur. D’autre part, n’utilisez pas l’appareil sous l’eau (3).

Maintenant vous pouvez mettre notre épilateur sous tension.

Pour cela : branchez le transformateur A dans votre prise de courant classique, puis la fiche B du transformateur dans l’emplacement C de votre épilateur (4).

Ensuite, poussez le bouton D sur la position « on », la position « off » vous permettra d’éteindre votre appareil.

Pour l’épilation elle-même, maintenez la peau de votre jambe bien tendue avec une main, mais évitez quand même de l’arracher complètement, puis procédez en partant de la cheville et en remontant vers la cuisse avec un petit mouvement rotatif de gauche à droite ou de droite à gauche selon vos convictions politiques.

Si un repli de peau se coince dans les pincettes, évitez de tirer. Arrêtez l’épilateur, puis avec un cutter scalpez la peau surnuméraire. Si vous n’arrivez pas à arrêter l’hémorragie afférente à l’opération, dirigez-vous vers les urgences ou appelez le Samu si la perte sanguine est trop importante.

Dans tous les cas, n’oubliez pas de désinfecter votre épilateur pour éviter que des odeurs de chair nécrosée ne se développent.

Pour les petits poils rebelles, ainsi que pour le maillot, nous vous conseillons d’utiliser les produits proposés dans votre mallette de rangement.

Soit vous pouvez araser le tout à l’aide du papier de verre gros grain E, soit s’il y a encore des résistances, vous pouvez frotter les poils récalcitrants avec un coton imbibé de la solution à base d’acide chlorhydrique contenue dans la fiole F.

Ne pas oublier ensuite de bien rincer et, afin d’éviter le développement de boutons ou de rougeurs malvenues, pensez à enduire les parties épilées avec la crème G constituée de la molécule révolutionnaire MNVNAPM (5).

Votre épilateur peut également s’occuper de vos aisselles et de votre moustache, toutefois, veuillez noter que notre société se dégage de toute responsabilité en cas d’ablation de la lèvre supérieure ou du nez.

Et maintenant Chère Cliente, Cher Client, bonne épilation !
 

(1) Autant vous le dire vous avez fait le bon choix, nous sommes les plus performants sur le marché pour régler vos problèmes de poils.
(2)
Nous avons fait un travail technique impeccable, ce n’est pas pour que l’utilisiez à tort et à travers.
(3)
Sauf si vous tenez à vous électrocutez un bon coup ou à modifier votre coupe de cheveux.
(4)
Appareil réservé aux personnes maîtrisant l’alphabet.
(5)
Mais Non Vous N’Avez Pas Mal.

31 octobre 2009

Sandaraque girodyne (papistache)


Pièce d’amour en un acte


Acte I, scène 1
(Elle et lui... mais c'est lui qui commence)


Lui — As-tu bien dormi, mon amour ?

(Il se tourne sur son côté gauche et pose sa main droite sur le ventre de son épouse.)
Elle — J’ai eu très chaud cette nuit. Je me suis réveillée, je bouillais. Tu dormais, ton corps était frais.
Lui — Tu es fraîche, ce matin.

(Sa main s’est glissée entre peau et étoffe, il caresse doucement le flanc gauche de sa compagne.)
ElleJe me demande si ce ne sont pas ces bouffées de chaleur qui accompagnent la ménopause*.
Lui — Non, je n’ai rien senti de cela vers la cinquantaine.

(Son genou droit s’est posé sur la cuisse de sa partenaire, il se love contre elle.)
Elle  Tu veux parler d’andropause** ?
Lui — Non, quand j’étais de sexe féminin, avant, du temps où c’était moi qui laissait incuber nos embryons dans mes sacs vocaux. J’aimais bien... Tu te souviens  qu’il fallait que je tousse pour les expulser et que je craignais toujours d’en avaler un ou deux.

(Il a logé son visage dans le creux de l’épaule de celle qu’il étreint avec amour.)
Elle Tu faisais incuber les petits dans tes sacs vocaux ?
(Il lui mordille le lobe*** de l’oreille. Elle tourne la tête.)
LuiLe médecin m’avait interdit de les loger dans mes pores fémoraux, trop de risques de ne donner naissance qu’à des mâles avait-il dit. J’aspirais les œufs et je gonflais les joues. Je salivais comme un malade à cette époque. « Une » malade. C’est quand je t’ai connue que j’ai changé de sexe. Au début, on permutait nos organes à chaque rapport sexuel. C’est devenu de plus en plus difficile. On a cessé en... 1985. L’année où il a plu des entrecôtes.
Elle —Arrête, tu me chatouilles ! En 85, c’était pas plutôt du bourguignon ?
(Ses plumes se hérissent, il n’aime pas qu’elle lui demande d’arrêter**** ni qu‘on le contrarie. Il se lève, ouvre la fenêtre et, détendant ses pattes postérieures, d’un bond surprenant pour son âge, plonge dans la mare.)
Lui Ce soir, je rentre tard... pense à faire du beurre, j’invite les Épinards.
Elle — Si tu coasses Monique, rappelle-lui qu...

(Les paroles de son épouse ricochent à la surface de l’eau. Il s’éloigne en soignant sa brasse. Elle allume la radio. Au flash de 8 h 15, le journaliste annonce, en direct, que l‘auteur de cette pièce ne porte que des pantalons de taille 40. Une bouffée de chaleur l’envahit.  Elle se lève. Dehors, une pluie de petites pâtes commence à tomber. La  mare se vide en faisant un bruit de siphon. Elle pousse un soupir***** de soulagement : elle n’avait plus de crème fraiche et n‘avait jamais aimé la compagnie des Épinards.)

* relig. Calendrier martyrologue de l’Église grecque.
** mammifère domestique plus petit que le cheval.
*** sextuple champion du monde de rallye
**** « Arrête de me dire arrête ! »
***** Ouf !

31 octobre 2009

Rapport de stage : peinture sur verre. (MAP)

Procédé connu à partir du X ème siècle, le matériau en est la GRISAILLE, couleur vitrifiable plus ou moins transparente de ton brun, obtenue par mélange d’oxyde de fer et de gomme arabique, le tout malaxé avec du vinaigre.
Obtention d’une « pâte » à consistance « gouache ». Les couleurs peuvent être le brun, le rouge, le noir, le vert.

Pour dessiner il faut employer un pinceau de poils de martre longs *.
Avant guerre le verre blanc était grisaillé sans gomme au rabais.

1 – On peint à la main gauche ** avec des traits en pointillés pour le compte-tour du destin, des ombres pour les demi et quart de teintes. On utilise des émaux-globines sur verres à peine auréolés le soir au fond des boas.

2- On peint au pochoir sur papier carabiné (calibre 20 ou 30). On fixe le pochoir droit dans les yeux  *** sur un support aléatoire mais solide, on peut ainsi glisser en dessous le verre de vin blanc qui a reçu une couche en buvard épais.
Avec une brosse « ADAM »  on capture tous les pépins jusqu’au trognon.
Il est possible de rajouter les empreintes dites « gitales »  pour signer son œuvre, le mieux et de mesurer l’empan **** d’Albert Samain qui doit faire 20,5cm, mais attention au permis à point du jour qui se transmet de pair en fil au Chinois ! Quant au nid Trate de la Tour d’Argent, on ne l’emploie plus depuis Longchamp ***** (pas assez « chair » mon fils  !!!)

Ce stage a été  bouturé grâce à Monsieur le  Maire de Mandi-Cité  à qui j’adresse mes meilleurs quinconces  pour le  grand prisme qu’il m’a accordé
à veau l’eau de constellation.
J’adresse également  un grand mercredi au Mètre Verrier  qui m’a propulsé
ses savons conciliabules !
                                  Fait à Mandi-Cité  le 38 Octopus de l’Engoulevent.
   
                                                                            Maparoll-El-Effoll

*A acheter dans toutes les bonnes martreries du côté de chez Swouamm.*
    **  Réputée pour être la main du chœur pour un meilleur ouvrage.**
         ***  Vieille coutume héritée du très grand Mage Uskull. ***
              **** Du verbe « empanner » mesurer avec doigté ****
                      ***** Cité à cheval entre plaine et abbaye*****

31 octobre 2009

Marx attacks (Virgibri)

Mes biens chers frères, mes biens chères sœurs,

Nous sommes réunis en ce jour pour célébrer Dieu et tous les siens. Merci à vous tous d’être venus assister à cet office, placé sous le signe de la crise, tant économique que morale. Oui, nous découvrons ébahis une société qui se perd dans des plaisirs futiles, qui pense que ne pouvoir acheter ce qui lui plait est un réel souci*.

Non, mes frères ! Le bonheur n’est pas dans le périssable, dans le superflu, dans ce qui a un prix** ! Le bonheur, Dieu nous le donne, Dieu nous l’offre chaque jour : dans le sourire de nos enfants, dans l’amour de l’épouse, dans la bienveillance de l’époux, dans un travail gratifiant et honorable, dans un bon repas…

Mais c’est surtout l’épouse, celle qui s’occupe du foyer et de nos plaisirs quotidiens, qui est à récompenser. Je vois au premier rang de mes ouailles une délicieuse famille et de jeunes couples. Les femmes sont délicieuses, avec leurs jolies robes d’été colorées, leurs décolletés plongeants (au moins du 95C pour celle à ma droite), leurs mains fines…

Oui, mes frères, le bonheur est là ! Dans les décolletés offerts gracieusement par Dieu, dans la bouche pulpeuse de cette tentatrice (pour l’éliminer, tapez 2 sur votre clavier !***), dans ces doigts caressants…

Oui, mes sœurs ! Vous êtes Satan réincarné dans des plaisirs charnels, et je m’y vois bien, en Enfer : les flammes me chatouillent les mollets et plus encore… J’ai dû manger trop de chili con carne ce midi.

Mes frères, plongez dans vos lits et retirez vos chaussettes en fil de soie ! Honorez vos épouses des bienfaits qu’elles vous offrent ! Luttez contre le fléau du capitalisme outrancier ! Marx nous attaque ! Mars attacks too !

Satan est parmi nous, mais le pire est à venir : les merguez vont disparaître ! Luttons ensemble et veillons à ce que le pouvoir de la merguez perdure. Pour preuve de ma dévotion à la Sainte Saucisse**** Diaboliquement Piquante, j’ôte ma robe et me flagelle à coups de côtelettes d’agneau !

Le saint Agneau***** me sauvera, oui. Oh oui, la douceur des côtelettes sur ma chair piquante ! Je suis une merguez dont on doit retirer le piment ! Oh, que de saucisses érigées partout ! Je ne les avais jamais vues, sauf dans les plis de mon lit…

Ah, Marx, délivre-moi du mal !

 

*La notion philosophique du désir reprend bien cette question : on désire quelque chose ardemment, et une fois qu’on la possède, on n’en tire aucun plaisir car on désire alors autre chose encore.*

** Même à prix coûtant, évidemment, sinon à quoi servent donc les promotions à part nous attirer dans leurs filets ?**

*** 5€ la première minute, puis 3€ les suivantes, prix d’ami***

**** chipolatas et de Strasbourg ****

*****AOC*****

31 octobre 2009

SAV SONIQUELÉTOUS* (Borsolina)

SAV SONIQUELÉTOUS*
8bis, rue des Boulets
92361 PERDUVILLE-LES-OIES

        A Perduville-les-Oies
        Le 31 octobre 2009

Cher Monsieur,

Nous avons bien reçu votre courrier en date du 1er juillet 1988 et la société SONIQUELÉTOUS vous remercie de votre achat.
Le matériel que vous avez acheté est l’un des plus performants du marché, en avance sur son temps et très simple d’utilisation.
Afin de vous donner entière satisfaction, toute l’équipe technique de SONIQUELÉTOUS s’est mobilisée afin de répondre à vos questions.

Votre première question concerne la programmation de la fonction enregistrement de votre magnétoscope. Sachez dans un premier temps que le modèle en votre possession est équipé de deux têtes, ce qui vous donnera une qualité d’image exceptionnelle.
Après avoir inséré votre disquette dans le lecteur, il vous conviendra d’appuyer sur la touche i de votre télécommande (si celle-ci ne faisait pas partie de votre colis, je vous invite à appeler notre service téléphonique au numéro figurant en entête de ce présent courrier, puis taper 1). Une fois le menu affiché sur l’écran de votre téléviseur, choisissez l’option « enregistrement », puis avec les flèches de la télécommande, déplacez le curseur une fois à droite, puis trois fois en bas, puis deux fois à gauche, là, et seulement à ce moment précis, cliquez sur « programmation ».
Il ne vous restera plus qu’à entrer le numéro de la chaine (attention notre produit n’est configuré que pour les six chaines nationales), le jour, l’heure, la durée et le mode.
Dans l’hypothèse où notre explication vous semblerait insuffisante, je vous recommande d’appeler à nouveau notre service vocal au même numéro que précédemment. Cette fois-ci, vous ne taperez rien.

Votre seconde question concerne le branchement dudit magnétoscope via un décodeur CANAL X. Toutes les données nécessaires à cette manipulation figurent en page @ du manuel d’utilisation. Si malencontreusement votre colis ne contenait pas de manuel, vous pouvez en demander un autre exemplaire toujours à notre hôtesse qui se fera un plaisir de vous répondre. Dans ce cas, tapez 3615 et demandez Ulla. Dans l’hypothèse où vous seriez en possession d’un manuel mais version chinoise, coréenne, malaisienne ou thaïlandaise, vous pouvez le renvoyer à l’adresse figurant dans la note** ci-dessous.
Néanmoins, la confiance que vous portez à notre société nous incite grandement à vous apporter une aide immédiate.
Aussi, vous devez vous munir des 5 fils : bleu, blanc, bleu, rose et jaune figurant dans le colis*** puis branchez le fil blanc et le fil bleu ensemble. Le fil blanc sera ensuite branché au poste de télévision à l’emplacement prévu à cet effet et le fil bleu à votre décodeur. Branchez ensuite le fil bleu au magnétoscope en case deux situé à l’arrière dudit magnétoscope. Si vous n’avez pas de case deux à l’arrière de votre magnétoscope, ne le branchez pas, ce fil ne sert à rien. Hé oh Gégé, tu peux parler un peu moins fort quand tu téléphones à ta poule, on s’en fout de son 90B, j’essaie de me concentrer là, avec ce foutu courrier. Enfin, tu branches le fil vert entre le magnéto et ta télé. Là, tu pourras enregistrer tous tes programmes préférés****.

En espérant t’avoir totalement renseigné, toute l’équipe de SONIQUELÉTOUS se tient à ta disposition pour toute autre demande (mais ça ne veut pas dire que tu peux en abuser, on a une vie nous aussi).

Cordialement, Guigui*****.

* Société anonyme au capital très très variable avec directoire et conseil de surveillance.
** SONIQUELÉTOUS & CO, 8bis et 32, rue des Boulettes - 92361 Trouville
*** Si vous ne possédez pas ces fils, nous ne pouvons rien pour vous.
**** Hé hé, alors on matte CANAL X en cachette ?!
***** Si ça ne marche pas, jette-le !

31 octobre 2009

Précautions pandémiques... de gauche (Joe Krapov)

   Votre vie est un bien précieux. Les diverses religions l’ont toujours affirmé même si, dans le même temps qu’ils disaient cela, leurs officiants donnaient très généreusement leur bénédiction aux militaires fous qui emmenaient nos grands-pères se faire trucider à de nombreux casse-pipes, d’Alésia à Verdun, par exemple, cela dit juste pour trancher chronologiquement et ne froisser personne chez Krupp ou chez Dassault. Il traîne encore de par le monde quelques guerres auxquelles il serait bête pour vous de ne pas pouvoir participer, ce en raison de problèmes de santé bénins dus à un petit virus nommé « Ahashishin haine nain ». C’est pourquoi nous vous invitons à suivre nos conseils de lavage des petites menottes et des grands battoirs (1). Ce faisant vous atteindrez deux objectifs. D’une vous resterez en vie, de deux vous rigolerez bien.

1) Mouillez-vous les mains avec de l’eau (2) (3)

2) Versez du savon dans le creux de votre main.
Si le savon, ce pervers polymorphe lui-aussi, est du genre solide, style Bébé Cadum, n’attendez pas qu’il fonde pour le verser. Empoignez la savonnette et faites tourner autour du parallélépipède glissant vos mimines précédemment humidifiées.

3) Frottez-vous les mains de 15 à 20 secondes : les doigts, les paumes, le dessus des mains et les poignets.
Si vous êtes né sous le signe du rhinocéros lunatique, vous pouvez pousser jusqu’au coude mais d’une, remontez vos manches auparavant, de deux, ne passez pas par l’œil sinon vous devrez aller chez l’ophtalmo qui surgit hors de la nuit et signe ses ordonnances d’un Z. En plus, le savon dans les yeux, ça pique.

4) Entrelaçez vos mains pour nettoyer la zone entre les doigts.
Si vous êtes fonctionnaire, vous reconnaissez cette position sur l’échiquier du temps perdu : c’est exactement celle que vos mains adoptent lorsque votre directueur est en réunion de groupe de direction et que vous vous tournez les pouces en surveillant la pendule qui, nous vous le concédons, n’avance pas très vite ces jours-ci. (Ceci est de l'humour de restaurateur)

5) Nettoyez également les ongles.
Ca vous évitera de les ronger et de vous faire du mauvais sang parce que, écolo convaincu, vous trouvez quand même fort de café de laisser couler le robinet aussi longtemps et de gaspiller toute cette flotte pour un petit virus de rien du tout qui ne porte même pas de talonnettes et qui ne s’en prend peut-être qu’aux trois petits cochons du film de Walt Disney dans sa version mexicaine, allez savoir ?

6) Rincez-vous les mains sous l’eau.
S’il pleut dehors, par exemple à Nancy – mais pas à Rennes, il ne pleut jamais à Rennes - , vous pouvez aussi aller rincer vos paluches sur la place Stanislas en chantant « Singing in the Rain » sous le regard amusé de la marchande de glaces haïkiste qui œuvre là l’été mais ce serait dommage : vous allez alors rater la fin en apothéose de cette interminable note.

7) Séchez-vous les mains si possible avec un essuie-main à usage unique.
Si vous êtes chez vous, n’écoutez pas votre concubin(e) qui vous reprochera de lui donner beaucoup plus de lessive à faire qu’à l’accoutumée. Si vous êtes chez ce restaurateur à qui vous avez décidé au début de cette histoire de faire une farce à votre façon, n’hésitez pas à vous sécher les mains avec ce qu’il y a dans son cabinet de toilette tout pourave : de toutes les façons vous ne reviendrez plus jamais chez lui !

8) Fermez le robinet avec l’essuie-main puis jetez-le dans une poubelle. Le plus dur dans cette dernière étape sera de desceller le robinet afin de le jeter dans la poubelle. Mais, ayant conçu le projet de donner une leçon à ce profiteur qui, bénéficiant désormais d’une TVA à 5,5% (4) n’a pas même daigné descendre le prix de son imbuvable café noir jusqu’à 1,40 €, vous êtes venu dans son infâme gargote muni d’un formidable marteau et d’une petite faucille pour aller couper les joncs ensuite avec Larirette. Lorsque le robinet aura été mis dans la poubelle, rangez votre marteau, donnez de la dignité à votre mètre 70 et sortez fièrement de ce boui-boui bien crado où vous avez rejoué « L’arroseur arrosé » Rejoignez Larirette qui vous attend sur son scooter à Paris ou dans son paradis à l’île de Ré. (5)


*****


1)    Lorsqu’on a les doigts écartés et que, de l’extrémité du pouce à l’extrémité de l’auriculaire (ce n’est pas un gros mot, c’est juste le nom savant du petit doigt !), la distance est de 22 centimètres, peut-on parler de battoirs ? Cela dépend bien sûr de la façon dont on lave le linge sale en famille ! Il faudra que je demande à mon directueur, pour l’instant absent, sans lui mentionner bien sûr que je passe une partie de mon temps de pause post-prandiale le midi à mesurer cet écartement en ayant pris soin de bien fermer la porte afin que ma voisine illuminante (elle s’appelle Stella Monétoile, ça ne s’invente pas !) ne me prenne pas pour un demeuré ou un illuminé lorsqu’elle sort de son  bureau pour aller manger à son tour. (Désolé de vous infliger une note aussi inconséquente que longue mais j’ai écrit mon commentaire n° 2 avant le 1 et comme il est long, le 2, long comme un jour sans pain, j’ai été obligé de faire un commentaire n° 1 long comme un jour sans brioche).

2)    Vous vous serez préalablement approché(e)s d’un point d’eau, cascade, oasis, fontaine, Manneken-Pis, pompe, tuyau d’arrosage, cabine de douche, évier ou mieux encore, ouh qu’il est beau, beau, beau, d’un lavabo. Un étang juxtant une ferme Iowanienne peut aussi faire l’affaire à condition de savoir éviter les coups de raquette des naïades locales qui nagent dedans ou se prélassent dessus en canot pneumatique. La susceptibilité tennismatique de ces reines du court est inversement proportionnelle à la petitesse de leurs arpions aux ongles vernis. Ces dangereuses sirènes francophiles sont cependant reconnaissables à un signe très particulier : elles ont des pieds et leurs doigts de pieds sont recouverts au sommet d’un béret de Superdupont ! Attention donc à vous quand vous entendez « Whack ! Whack ! » Ce ne sont pas des oies qui cacardent, c’est Fifi Kif Kif qui canarde !

3)    On peut également se mouiller les mains avec de la bière d’Orval ou du Coteaux du Layon mais outre que ce serait du gâchis, la première des deux boissons étant bien plus efficacement employée au trucidage des escargots de jardin dans le Perche et le Plat pays où poussent les tilleuls sans acquisition préalable d’une licence IV, la seconde pouvant servir d’adjuvant hallucinogène à un émule de Balzac dont les pieds sont localisés en Sarthe et la tête à Las Végas (c’est dire si je connais d’autres géants que mon directueur, M. Gargantua, et sa supérieure hiérarchique, Mme Pantagruelle), cela vous laisserait les mains odorantes et poisseuses pour le reste de l’après midi et la carte documentaire régionale risquerait de glisser des mains de M. le Président de l’Union des Enlumineurs de Brocéliande (U.E.B.).

4)     Si après cela le restaurateur ne vous a pas pris en grippe, vous aurez bien de la chance. Mais ne regrettez rien ! La lecture du « Canard enchaîné » de cette semaine nous apprend que « le ministre du budget s’est vanté d’avoir supprimé 100 000 postes de fonctionnaires en trois ans, faisant ainsi économiser 3 milliards d’euros au Budget ». Ce à quoi un député lui a répondu : « Vous les avez immédiatement redonnés en baisse de TVA aux restaurateurs  qui eux n’ont créé que 6000 empl
ois. En définitive, on n’a donc pas économisé un centime mais on a perdu 94000 emplois. »

5)    Special dédicace à Anthom et Virgibri et à toutes les autres Larirettes en puissance du Défi du samedi qui auront peut-être eu du mal à « faire dans le grand n’importe quoi ». Ou pas d’ailleurs. Pour ma part je me suis aidé de ce qui est réellement écrit sur le site web de l’INPES http://www.inpes.sante.fr/grippeAH1N1/pdf/affichette-hygiene-des-mains.pdf et qui a été affiché par mon directueur dans nos toilettes.

30 octobre 2009

Ont accouché sans les forceps ( C'est n'importe quoi ce titre ! ! ! )

Sans_titre_2Joye ; Zigmund ; Walrus ; Vegas sur sarthe ; Val ; Laura ; Anthom ; Martine27 ; Papistache ; MAP ; Virgibri ; Borsolina ; Joe Krapov ;

24 octobre 2009

Le défi #79

Pour le défi #79e du nom, le jouteur écrira*  (au choix) :

une lettre/ un discours / un règlement / un mode d’emploi / une recommandation / un plaidoyer / une harangue / une charte / un avis / un sermon...

qu'il enverra à "samedidefi@hotmail.fr"

Toutefois,
                     il se pliera** à certaines exigences :

  • dans un premier temps, son texte sera tout empreint de bon sens et de réalisme ;
  • progressivement, le lecteur devra percevoir quelques scories*** dans le discours ;
  • le final devra appartenir à l’ordre du grand n’importe quoi.

De plus, chacun s’obligera à donner cinq**** notes de bas de page de longueur décroissante, et, ultime défi, profitera de ce 79e pour communiquer à ses camarades de jeu, de la manière qu’il lui plaira, l’une de ses mensurations***** sans avoir aucunement besoin de justifier pourquoi celle-là plutôt qu’une autre.

* écriture manuscrite ou assistée par ordinateur*
** de la meilleure grâce qui lui soit donnée**
*** sans aucune restriction de taille***
**** disons quatre plus une****
***** nul ne vérifiera*****
***********
*******
***
*


P.-S. : Et ne dites pas que cette consigne est encore plus absconse que la dernière que je pondis, je viens d'arracher la page 8 du Petit Robert (et accessoirement la 7,  où se trouvait la définition de l'adjectif honni ) pour rouler la cigarette matutinale au Camellia Sinensis que la faculté m'ordonne de fumer  sous la douche. Oui, j'ai le nez fort grand et pas que le nez... mais j'ai demandé une seule mensuration... je parlerai de... mes pieds, une autre fois.

24 octobre 2009

Amis du hasard – (Brigou)

Sur mon bateau de vie voguant au gré des mers, je navigue.
Je tiens bon la barre quand les flots affluent.
Tel un marin je résiste aux éléments déchainés.
La grande vague peut me menacer et me submerger.

Et puis le ciel couleur métal devient limpide.
La mer se calme, la brise est douce.
Adieu roulis, tangage, brume, crachin.

Je poursuis mon voyage, ballotée par le vent.
Et le soir quand je m’endors.
Tous ceux que j’ai rencontrés à bâbord ou à tribord.
Me donnent ce goût intense du parfum d’amitié.

Ils sont près de mon cœur ces amis du hasard.
Et viennent éclairer ma vie.

24 octobre 2009

L'Invincible lève l'encre (Vegas sur sarthe)

    
J'avais bien dit à Jeannot qu'à trois là-dessus on n'irait pas au bout... L'Invincible avait pourtant fière allure quand, après s'être jetés à l'eau à l'écluse de Suresnes on a mis le cap sur l'île Seguin en longeant l'hippodrome de Longchamp.
Il avait tellement insisté pour qu'on emmène Sophie que j'en venais à me demander s'il n'y avait pas une histoire de touche-pipi entre eux, mais il avait prétexté son sens inné de l'orientation (elle descendait d'une grande famille de chauffeurs de bus) et le fait qu'elle ne pesait pas bien lourd.
Pour sûr qu'avec son minois de musaraigne et ses cuisses de sauterelle, elle ne faisait pas le poids au regard des tonnes de hamburgers que Jeannot avait tenu à embarquer en prévision du Grand Nord !
En fait de nord on allait à contre courant vers le sud mais Jeannot ne voulut rien entendre, préférant boire comme du petit lait les affirmations langoureuses de la sauterelle!
Et quand j'avais osé faire remarquer qu'on barbotait plus dans l'eau de l'Yonne que dans celle de la Seine, il m'avait traité de renégat et définitivement tourné le dos ce qui le mit en position idéale pour naviguer à vue sur les cuisses nues de la sauterelle...
Je ne voyais que le bleu des sous-mains 'La vache qui rit' constituant la proue de l'Invincible qui commençaient à se diluer dans les eaux de l'Yonne ou de la Seine, signe évident d'un naufrage annoncé, mais je me gardai bien d'en référer au couple infernal et me contentai de cramponner le feutre Bic qui nous servait de grand mât.
C'est à cet instant que le phénomène qui allait bouleverser notre vie se produisit: d'un seul coup d'un seul les couleurs et les bruits environnants disparurent, il n'y eut plus ni le clapotis régulier des vagues ni le bleu métallique du fleuve comme si au bord d'une vertigineuse falaise blanche notre vaisseau plongeait vers le néant.
Je compris soudain qu'à contre-sens sur le Grand Livre de la Navigation Fluviale, nous venions de sauter d'une page bleue à la page de garde où rien d'autre n'existait qu'un blanc immaculé, vierge de toute préface, de tout autographe et terriblement silencieux.

J'ignorais que nous venions de passer le tant redouté "pot-au-blanc", terreur des marins d'encriers et des pilotes de lignes; les ordres que me lançaient mes deux compères enlacés à la proue du navire m'inquiétaient plus qu'ils ne me rassuraient.
Privé de repères, l'Invincible tournoyait sur lui-même... au moins ne risquions-nous pas, du moins pour l'instant de remonter jusqu'à la couverture et peut-être disparaître de l'histoire à tout jamais.
"Jette l'encre! Jette l'encre!" me criaient-ils... "c'est notre seule chance"
En jetant par dessus bord toute notre réserve d'encre bleue, nous pouvions créer une vague capable de nous remettre à flot... mais quand j'attrapai le vieux Waterman de mon aïeul, je constatai avec effroi qu'il souffrait d'incontinence depuis belle lurette et qu'il était vide!
J'aurais plutôt volontiers jeté l'éponge mais nous n'en avions pas emporté, à part les foutus hamburgers de Jeannot... je me contentai d'un sarcastique "Arpète au rapport, Amiral: Plus d'encre à bord!"
L'heure était au branlebas de combat, mais contre qui? L'Amiral avait le couillonomètre à zéro, la sauterelle balisait et je ne voyais aucun moyen d'arrêter cette toupie infernale.
Au plus fort de ma réflexion une voix trop familière cloua tout l'équipage sur place:
"Jeannot, Sophie et Claude... lorsque vous aurez terminé vos simagrées sous vos pupitres, vous prendrez la porte avec un rapport de chez Monsieur Vaudois!"
Et elle ajouta: "Que ce soit bien clair... entre vous et moi", mais ça, on le savait déjà.

24 octobre 2009

Un bateau de papier (Laura)

Un bateau de papier,

Papier noirci de mots,

Mots écrits pour voguer,

Voguer sur les flots,

Flots du rêve à réaliser,

Réaliser la fuite des maux,

Maux à transformer,

Transformer en mots,

Mots de beauté,

Beauté de l’eau.

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Le défi du samedi
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