Défi #579
Vous trouverez bien des rimes riches ?
RUPIN
joye ; Laura ; Lecrilibriste ; TOKYO ; Walrus ;
Adrienne ; Pascal ; Kate ; Vegas sur sarthe ;
petitmoulin ; bongopinot ; maryline18 ; Joe Krapov ;
On a oublié qui l'avait baptisé ainsi au village mais On avait pris l'habitude de l'appeler le quidam car on ne savait rien de lui et que personne n'avait jamais cherché à savoir.
En tous cas il n'était pas de chez nous puisqu'On ignorait son nom et ça nous semblait normal de l'appeler ainsi comme nous l'avait précisé l'institutrice qui possédait deux gros Robert dans sa bibliothèque et deux autres aussi.
Quand le lait des vaches du père Moinard eut tourné, On désigna naturellement le quidam tout comme quand la grange des Hauts Bois eut brûlé …
Ca fit de la fumée à des kilomètres et quand elle fut enfin dissipée, les gendarmes avaient déjà bouclé l'enquête puisqu'On était tacitement tous d'accord sur le nom du coupable.
Quand On n'est pas de chez nous, On a forcément des choses à se reprocher, alors pourquoi se casser la tête à chercher un coupable quand On en a un qui s'empiffre ouvertement de notre patrimoine.
La seule personne qui s'intéressa à lui au point de lui porter des oranges à la prison centrale fut la Germaine, une traînée qui avait filé la chaude pisse à tout le canton alors tout le monde trouva ça logique qu'il y passe comme les autres.
Quand il eut purgé sa peine et sa bléno, il mit la Germaine dans son lit et l'installa chez lui ; ainsi, de traînée elle devint la quidam tout comme la boulangère était la femme du boulanger et la garde-barrière la femme du garde-barrière …
Chaque année il lui faisait un petit Quidam qu'elle pondait ponctuellement pour le ban des vendanges, ce qui fait qu'au jour où j'en parle le village compte plus de Quidams que de bonnes gens d'ici.
Si On avait su qu'On pouvait mettre un 's' à Quidam On l'aurait viré hélico presto!
Les petits Quidam auront bientôt du poil aux pattes et des envies dans la culotte aussi les mères chaperonnent-elles leurs filles au point de s'être regroupées en association ; la loi 1901 ça date pas d'hier mais c'est pas fait pour les chiens, nom de Diou !
Le maire qui n'en perd pas une n'a t-il pas songé à rebaptiser notre village en Quidam-le-Haut mais – ayant été menacé de sanglantes représailles – il s'est contenté de nous jumeler à un certain Quidam, un trou perdu de Hollande où le fromage est rouge et où les marins d'Amsterdam bouffent des haubans !
Bref, il est grand temps que nos vieux s'exilent à la maison de retraite du canton d'autant plus qu'On nous annonce un arrivage de migrants érythréens … On ne sait pas trop ce qu'est l'Erythrée.
Parait que chez eux c'est pas le fromage qui est rouge mais la mer !
Alors il est grand temps d'aller compulser une seconde fois les Roberts de l'institutrice.
Tiens, voilà le Quidam qui passe dans une Audi … même pas foutu d'acheter Renault.
Il était tell'ment transparent
semblait tell'ment inexistant
qu'on l'avait surnommé « Quidam »
Il ne plaisait pas aux messieurs
laissait indifférentes les dames
il s'faufilait inaperçu
on se rapp'lait pas l'avoir vu
Rien de lui n' prêtait à fantasme
Ses traits offraient comme un marasme
dont on ne se souvenait plus
même rencontré six fois et plus
Chaque jour il changeait de tenue
Mais ses complets étaient les mêmes
du gris souris à l'infini
bleu ciel, les chemises aussi
il ne changeait pas de couleurs
toujours les mêmes chaussures de sport
Mais pratiquait, ne vous déplaise
la course à pieds comme une ascèse
et ne se laissait distancer
par personne, même s'il suait
sang et eau en août et juillet
Cela aurait dû alerter
les plus finauds, les plus doués
de ses voisins pour détecter
à le voir ainsi pratiquer
un savoir-faire développé
et un jogging aussi musclé
quelques secrets bien camouflés
Mais ça, personne ne s'en doutait
c'est à sa mort que l'on apprit
voyant les gradés réunis
autour d'un cercueil dépouillé
le secret d'une vie bien gardé
de quidam pas si transparent
et encore moins inexistant
Il avait toutes les qualités
d'un bel espion epoustouflant
le meilleur espion d'la planète
il était 007
Hier, la Marine et tous ses matelots alimentaient un marché parallèle qui faisait vivre nombre de personnages de l’ombre, à Toulon. L’alcool, les filles, la démesure remplissaient les ruelles de la basse ville. Entre ripailles et débauche, le fric changeait de main ; tout le monde y trouvait son compte ; les tafs se déniaisaient sous la férule experte de professionnelles, ils allaient manger dans des petits restos, ils allaient dans des petits cinés, et les petites gens vivaient de leurs petits commerces…
Jenny travaillait dans la basse ville. Vendeuse de fleurs à la sauvette, serveuse de bar miteux, à l’occasion, prostituée soutenue par des barbeaux en rupture de banc, elle avait gravi les échelons des métiers obscurs de la nuit. Native de l’arrière-pays varois, en rupture de liens familiaux, pas vraiment instruite, quand je l’ai connue, elle arpentait son périmètre, entre deux porches, dans la rue Nicolas Laugier.
Sans parler de ses épaules nues, de la soierie de ses dentelles sur sa peau blanche, de ses talons aiguilles tricotant le pavé, elle avait un charme extraordinaire, une forme de fraîcheur que rien ne pouvait altérer. Métier pénible, s’il en est, avec son accent de cigale et la danse de ses cheveux sur son cou, Jenny mettait pourtant de l’entrain à la populace passagère ; elle haranguait le chaland, forçait le curieux, souriait aux bordées en début de gogaille. Tout à coup, en passant devant elle, tout ce beau monde semblait marcher au pas comme si le rythme de sa voix suffisait à ordonner ce défilé de bambocheurs intéressés.
Cette ruelle de perdition, c’était une vision panoramique, un relief à l’intérieur du relief, une perspective de microcosme où tout prenait naturellement sa place ; c’était un minutieux mécanisme d’horlogerie où chacun des pignons, même le plus petit, le plus insignifiant, entraînait l’autre dans l’euphorie de la minute suivante ; c’était un havre illusoire de retrouvailles où chacun argumentait ses défauts pour les sortir du coffre de son imagination…
À la lumière tenace de la fin de la journée, quand un bout de soleil allait s’accrocher un moment sur les étendoirs à linge de la rue, les parfums enivraient, les couleurs éblouissaient ; les visages croisés étaient maquillés de clair-obscur comme si la représentation allait naturellement s’offrir en noir et blanc. Mes regards impressionnés allaient d’une trouvaille à l’autre, d’une démarche à l’autre, d’une courbure de hanche à l’autre, et c’était toujours des découvertes sensationnelles qui remplissaient ma besace de navigateur, à l’éternelle recherche de sa bonne étoile.
Un à un, les bars à hôtesses ouvraient leurs grillages en les repliant lentement comme pour ne pas qu’ils s’échappent de leur rail ; j’ai encore le crissement de ces clôtures dans les oreilles ; c’était comme un train qui entre avec ses voyageurs attendus devant le quai, un clairon entêtant, signifiant le début des libations, un appel à ce que tout le subconscient addict traduit comme des futurs débordements.
Devant les bars, des livraisons de bouteilles remplissaient les entrées ; à l’intérieur, des serpillières s’activaient ; les allées et les venues chahutaient les rideaux comme des cascades de perles multicolores, aux crépitements incessants…
J’assistais à la répétition générale. Petit voyeur, j’aimais bien cet envers de la carte postale toulonnaise ; je ne savais pas vraiment si j’étais réel ou bien si je faisais partie du décor. Rêve ou réalité, étais-je ici ou là ?... Étais-je comédien ou simple témoin ?...
Au spectacle de la rue, les acteurs nuiteux se mettaient en place. Les filles tiraient sur leurs jupes pour tenter de les rallonger, les jukebox répétaient leurs vocalises et les heurts des verres au fond des bars préparaient les tournées générales. Tours de prestidigitation ou sortilèges, un éclat de voix appelait quelqu’un, un autre le faisait disparaître ; il entrait une silhouette dans un couloir miteux, il en sortait une autre ; perchées sur leur tabouret promontoire, toutes les sirènes du port avaient délaissé leur longue nageoire…
Le soleil avait fondu. Émergeant des limbes bleutés de chaleur encore pesante, telles des nymphes dépliant leurs ailes froissées, entre trottoirs, caniveaux et mitan de la rue, rampantes, les ombres s’allongeaient ou rétrécissaient à l’humeur blanchâtre des piètres réverbères ; voraces, les jeunes papillons s’agrippaient au pistil des fleurs offertes. Il y était question du prix du miel et du septième ciel, en échange…
Pendant un moment, Jenny disparaissait avec un client et la rue redevenait tout à coup morne et sordide, lugubre et dangereuse. Le linge aux fenêtres habillait les fantômes des courants d’air et ils s’agitaient, ces mauvais funambules, en dansant à la mesure des musiques revenantes. Il flottait dans la ruelle des odeurs de sandwichs, de bouche d’égout, de sueur et de parfum pas cher. Depuis la nuit de mon temps, il me semblait avoir toujours connu ces effluves accaparants. L’appétence exacerbée, cela me donnait faim pour tout, surtout de la chair, de la chair à Jenny…
Au grand pavois de ses sourires, quand elle revenait, elle faisait tourner son petit sac à main verni, au bout d’un doigt ; ébloui, je ne voyais qu’un étincelant miroir aux alouettes ; quand elle allumait sa longue cigarette, qu’elle tirait sur le tison jusqu’à le faire rougir, je ne voyais qu’un feu de belle naufrageuse où j’allais immanquablement m’échouer encore entre les rochers de ses bras…
Et puis, c’était la nuit ; tous les matous étaient gris ; fuyants ou attentifs, sans foi ni loi, les loups faméliques avaient remplacé les chiens savants ; ils reniflaient l’entrée des bars comme pour prendre une piste au seul tenant de leur flair aiguisé. Infime pignon de la rue, c’est à ce moment que je me décidais à aller retrouver Jenny, son accent de garrigue et la fine soierie de ses dentelles. Les dents aiguisées, la bave aux lèvres, je n’étais plus qu’une ombre dépravée, un quidam affamé… dans la rue Nicolas Laugier…
Assise derrière sa table, avec son ordi et ses trois gros classeurs, portant le badge avec son nom, Madame reçoit des parents d'élèves.
Elle aime beaucoup ces entretiens qui lui font souvent voir l'élève sous un jour nouveau, et mieux le comprendre.
Parfois, le 'parent' est un grand frère, une grande sœur, une voisine.
Parfois c'est un beau-père, une belle-mère, un grand-père.
Et parfois c'est un type qui se met à vous draguer…
Il faut alors se métamorphoser en Reine des neiges et lui dire du ton le plus réfrigérant possible:
- On se connaît?
Vit-il à Amsterdam
Où il y a dieu il y a les dames
Sait-il réciter à toute blinde
Les cinq comptoirs de l'Inde
A-t-il passé la nuit chez Maud
Près de la place de Jaude
A-t-il tué sept morts sur ordonnance
Pris dans une spirale de violence
Arpente-t-il le macadam
Pour emballer les dames
Tente-t-il de mesurer la Terre
À l'aune de la longueur des jambes de ces dernières
Guette-t-il le rayon vert
Tel un atypique diamantaire
Reviendra-t-il danser au bal chez Temporel
Où le passé rôde intemporel
S'il n'y a plus d'après
À Saint-Germain-des-Prés
Acceptera-t-il de danser
Encore une danse
Ce cher Frantz
Et rejoindra-t-elle
À temps son vieux mari à elle
Sera-t-il le premier
À dire la vérité
Et donc à être éxécuté
Pour avoir dénoncé
Amèrement
Le grand le grand chambardement !
Quid de ce quidam ?
Patrick ?
À Panam
"Tous les garçons s'appellent Patrick" !
à mon père, ex fan des 60's/70's, qui accolait systématiquement l'adjectif "quelconque" au nom "quidam", et qui, aussi aimait la vie et la ville, Paris, les US, la musique, la chanson, la littérature, la BD, le ciné, la photo, le jeu, l'humour, Boris Vian,
Bach et les Beatles
et moi !
Quelqu'un passait devant l'horloge
Une main sur son ombre l'autre sur son silence
Il fouillait dans les plis des rideaux
D'où tombaient les regards
Au cœur d'un fouillis de paroles
Marchait un homme sans nom
Un quidam en tandem qui fredonnait «Padam Padam», une chanson de la môme Edith, a roulé sur un vieux condom et fait «boum» sur le madadam.
Comme on s’abîme sur le bitume, il s’est déchiré le sternum, le duodenum et le rectum ! On l’a requinqué d’un coup de rhum, il a regagné son harem – il était adepte de l’islam et plutôt du genre polygame – et s’il se dope au magnésium il pourra disputer bientôt le grand criterium d’Amsterdam. On lui souhaite de battre Tom et de vivre vieux comme Mathusalem !
Mais si des suites de sa chute il s’en venait à décéder, nous on n’est pas chiens, à Haarlem : on lui chantera ad libitum un requiem !
Des centaines de quidams
Déambulent dans les rues
Seuls ou avec leur dame
A la recherche de l’imprévu
Avançant comme des automates
On dirait qu’ils sont anesthésiés
Certains sont en costard cravate
D’autre en jogging bariolé
Tous ces gens se bousculent
Dans le flot incessant des voitures
Je prends ta main pour faire une farandole
Dans ce chahut qui bat la mesure
Vraiment la belle ville de Paname
N’est pas du tout faite pour moi
Mais je ne veux pas que l’on me blâme
Moi j’aime les champs la forêt et les bois
Un vidame, un vidame ?
Qu'est-ce donc là pour un quidam ?
Interrogeons le dico...
Mazette, il n'en dit pas trop
De ce machin moyen-âgeux.
Alors, laissons là ce jeu.
Zut!
Une tornade de derviche
A bouleversé mon acrostiche !
Ce Matin dans ma boite mail j’ai reçu de mon site de rencontre un message surprenant . De tous les quidams que j’ai croisés sur ce site avouez que celui-ci méritait toute mon attention .
‘ Jeune apiculteur cherche abeille butineuse pour faire un miel rare .’
Pendant que tous les Français faisaient leur plein de glaçons, pour résister à la seconde canicule de l’été, mon quidam et moi recouvrions nos tartines d’un miel des Alpes .
Embobinons le film ; Depuis aout 2018 je visite de multiples profils sur le site de rencontre des quidams à la pelle qui veulent tous voyager , aimer , rêver
Mon prénom Maya me prédestinait-il à cette rencontre ?
Je n’allais pas rater la récolte du colza et de l’acacia mon quidam me promettait la lune.
Je m’étais suffisamment gelé les antennes cet hiver, je commençais à crier famine . Cet apiculteur tombait à pic.
Il a commencé par m’envoyer des tartines de miel par la poste.
Face à la disette que je traversais ce quidam me redonnait envie de dévorer la vie .
Devant ma boite mail je suis postée comme une ventileuse qui attend un signe de son messager.
Mais mon quidam n'a soudain plus donné signe de vie.Pourtant les tilleuls étaient en fleurs . Mes vacances ressemblaient à un long tunnel de disette.
Mon apiculteur s’était-il empoisonné aux néonicotinoïdes. Son silence commençait à me piquer les oreilles.
Depuis je regarde les effets des pluies acides sur la litière de mon chat .
Je pourrais vous parler du quidam[1]
Qui s'appelle peut-être Abraham
Et habite à Amsterdam ou Birmingham
Mais je ne rien trouvé sur ces "Mémoires"
Si ce n'est qu'elle furent écrites
Par Guy de Tassigny, auteur des "Merdophages[2]."
Je pourrais vous parler d'un quidam
Qui habite le joli coin de Ham[3]
Et boit avec moi un jéroboam
Mais comme je suis indécrottable
Je vais vous parler d'un artiste
Agostino Tassi[4], né en 1566 à Pérouse
Ce n'est pas un quidam
Qui se balade à Bergame
Mais est au centre d'un drame
Il a violé Artemisia Gentileschi et d'autres
Artemisia dont j'admire l'oeuvre
Et qui représenta Tassi en Holopherne[5].
Excusez-moi si "Mémoires d'un quidam"
S'est transformé en hommage à une grande dame
Qui transcenda ses souffrances en artiste.
[1] https://www.cnrtl.fr/definition/quidam
[2] https://dicocitations.lemonde.fr/reference_citation/95665/Les_Merdophages_1946_.php
[3] Dans l'Aisne, pas loin de chez mes beaux-parents que j'aime
[4] https://fr.wikipedia.org/wiki/Agostino_Tassi
[5] https://www.rivagedeboheme.fr/pages/arts/peinture-17e-siecle/artemisia-gentileschi.html
Dans les rues de Pékin, amoureuse, je t'ai cherché...
Le saxo de Louis Sclavis doucement m'emportait.
Comme le vent d'automne soulève les feuilles,
Mon amour soufflait ses promesses de baisers.
Quand au détour des ruelles je t'apercevais,
Le rythme de mon coeur subitement s'accélérait,
Battait la mesure, en une course imposée.
Tu parles d'une aventure...! Tu me laisses épuisée.
Dans la chambre d'hôtel, ton absence m'envahie,
Je ferme les yeux et tu t'étends près de moi.
Sur le couvre lit, lascive, je respire ton odeur
Et je te pardonne tout, l'espace d'un instant...
Ta main sur la mienne, adroite, caresse
La dentelle inutile, enfilée le matin.
Encore un effort, un soupir de désir,
Avant que s'évanouïsse le rêve... le plaisir.
Mini-Adrienne et son petit frère ne connaissaient pas ce jeu quand ils ont reçu un set de boules en plastique aux couleurs fluo avec leur cochonnet de bois rose foncé.
C'était prévu comme jeu de plage. Si on l'essayait sur le sable sec, la boule ne roulait pas fort bien et sur le sable mouillé elle partait loin, loin, loin. Petit frère s'énervait et se lassait.
C'est plus tard, en découvrant le Midi (moins le quart) et des gens qui parlaient comme Fernandel, qu'ils ont conclu que leur jeu était bidon: les vraies boules sont en métal, on les polit longuement avec un chiffon qui pend de la poche ou de la ceinture, on tire ou on pointe avec des finesses de stratège et le sérieux des grandes causes. On discute, on mesure, on lisse le parcours - une brindille, une feuille, un caillou peuvent causer des catastrophes - on exige le silence, on se concentre.
Les boules s'entrechoquent et on ne sait comment vont se coller au cochonnet.
Mais quoi qu'on fasse autour du boulodrome, lisser, feinter, se concentrer, tirer, pointer, le gagnant est toujours le même.
C'est Loulou, le patron du Bar des Sports, sur la place Ollier.
Ah la pétanque, ah la pétanque
c'est c' que l'on joue vers les calanques
ou bien après une bamboula
mais moi je ne m'y colle pas
Honte sur moi !
En doublette ou bien en triplette
ou seulement en tête à tête
malgré le nombre de licenciés
j'aime mieux taper sur mon clavier
pour m'échapper
et scribouiller
Pour avoir l'air un peu moins bête
lors qu'ils taquinaient la boulette
suis allée voir Wikipédia
de l'alpha jusqu'à l'omega
pour qu'il m'éclaire
sur cette affaire
Fiere de ce tout nouveau savoir
j'ai rejoint les joueurs notoires
avec en mains trois boules Obut
j'allais sans crainte toucher le but
du premier coup
mais pensez-vous !
C'était la fin de la partie
ça se jouait fifti fifti
Comme une pro je m'avançais
vers les boules près du cochonnet
Mais un joueur que j'énervis
pressé d'en finir à tout prix
pour pas embrasser la Fanny
lança sa boule en plein élan
Et allez Vlan !
Lors j'entendis sonner le glas
Pendant trois jours dans le coma
après ce tir de bazooka
de lou jo a pèd-tance
Y avait de quoi entrer en transes
C'est ma foi
ce qui arriva !