La preuve par 2023 (Kate)
La preuve par 2023
Vous traiterez, bon an mal an, en quelques lignes illustrées, ces deux questions dans l'ordre qui vous plaira.
A) Est-il rationnel de poser un lapin sur l'eau en 2023 ?
B) Qu'est-ce que l'irrationnel en 2023 ?
...
Nous chercherons d'abord à savoir ce qui est rationnel en ce début d'année 2023 pour tenter de répondre aux deux questions du sujet.
Afin de faire fonctionner au mieux notre cerveau, nous n'oublierons pas de nous promener à pied (à cheval, en voiture...) conformément aux préceptes de la medecine chinoise animés des meilleures intentions.
Une bonne hygiène de vie étant basée sur la marche et une saine alimentation, la pizza n'en faisant peut-être pas forcément partie. Marchons donc, en campagne et aussi en ville.
Divagations mises à part, que penser du changement de nom de cette pizzeria ?
Longtemps dénommée "Pizza Cosy", oui, "cosy" et non "cosi`" (avec l'accent grave sur le i, comme il se doit, cf. "Cosi`fan tutte"...). Eh bien, c'est depuis peu "Trois.Quatorze pizza" !
Est-il rationnel d'appeler son commerce d'un nombre irrationnel alors que jusque-là les noms les plus fréquents de ces établissements évoquent Venise ici ou là, Naples, l'opéra, des monuments historiques ou une institution (depuis 1968), et Speed Rabbit définitivement fermé (ça serait devenu "Speed'zza" !), peut-être trop rapide ou trop lapin ou pas assez pizza ?... Ou trop de pizza tue la pizza ?... Ou faut-il changer de nom en changeant de propriétaire, plus simplement ?...
Donc, plutôt que de passer devant cette enseigne en voiture, prenons le temps de s'arrêter. Et là, au-delà du nom, on découvre dans la forme ronde un dessin plutôt hermétique a priori. Mais qu'est-ce ? Un coeur, un triangle, des jambes... Mr Pi ?
Décryptons, enfin zoomons. Il serait donc question-là de Monsieur Pi (sic), ayant perdu la tête (ou c'est un coeur ?) dont le corps munis de bras et de jambes semble être un carton triangulaire ? Pas un carton à chaussures, tout de même ! Mais où sont-ils allés chercher tout ça ? Enseigne adressée aux apprentis mathématiciens ? Est-ce bien rationnel ?...
Mais si Pi, lettre grecque, c'est 3,14 (pour arrondir, ah ! ah !) et que le mot pizza commence par "pi", pourquoi cette redondance : "3,14 pizza" alors que "3,14 zza" aurait suffi ? Est-ce totalement irrationnel ?
C'était sans compter qu'une enseigne se doit d'être compréhensible immédiatement (ou presque) à tous et qu'ici le mot "pizza" en entier se devait de figurer : c'est chose faite ! J'avais trouvé plus drôle l'allusion à la Tour penchée mais c'était déjà pris !
Pour conclure, la première des deux questions : "Est-il rationnel de poser un lapin sur l'eau ?", disons oui pour entrer dans la vogue cette année générale autour du nouvel an chinois 2023 (commencé le 22 janvier) et très souvent dénommé cette année, "nouvel an lunaire"... Il serait rationnel de poser un lapin sur l'eau, on essaiera.
Par contre, mettre en scène la passation de l'année du Tigre à l'année du Lapin en organisant une rencontre ne semble pas des plus rationnelles...
Chez la firme qui commercialise des briques, c'est le nouvel an lunaire.
Un lapin bleu est bien posé là, fiché dans le sol, pas posé sur l'eau mais comme il est bleu c'est donc un lapin d'eau pour 2023. CQFD !
Désenchantée (Yvanne)
Est-ce si irrationnel de chanter à tue-tête « septembre semble vide, vide et désespéré » en plein mois de janvier quand on conduit, pied au plancher sur une route qui peut être verglacée ?
Oui, vide et désespérée Cloé l'est comme septembre pour Bernard Lavilliers. Elle réalise soudain qu'elle se comporte comme une folle. Un coup d'œil dans son rétroviseur le confirme. Bastien, son fils de 6 ans, installé à l'arrière de la voiture, la scrute avec dans les yeux des interrogations et aussi de l'incompréhension. Cloé culpabilise. Comme toujours maintenant. Elle a bousculé son petit bonhomme ce matin parce qu'elle s'est réveillée en retard, assommée par les somnifères et les anxiolytiques. A peine une toilette de chat pour elle et lui, un petit déjeuner vite expédié alors qu'elle sait qu'il mange mal à la cantine. Il fallait partir vite pour ne pas être à la bourre à l'école et au bureau.
Cloé sourit bravement à son fils qui semble se détendre. Elle ralentit. Tant pis pour le retard. Elle mettra en avant l'état de la chaussée en guise d'excuse. Elle sait que Bastien se demande pourquoi sa maman passe ainsi sans cesse de la mauvaise humeur à l'exubérance , pourquoi son papa est parti ? Il comprend confusément que tout vient de là si ça va mal à la maison. Mais qu'y peut-il ?
Encouragé par le sourire de Cloé il entonne « le petit bonhomme en mousse » chanson qui les fait rire tous les deux.
Les voici devant l'école. L'enfant embrasse sa mère qui le serre très fort contre elle. Il se dégage bien vite pour rejoindre ses petits camarades. Au moins en classe il ne pense plus à rien. Il ne veut plus penser à ce qui le chagrine.
Cloé essuie rageusement les larmes qui coulent malgré elle sur ses joues. Elle a le cœur hérissé de tessons, en miettes. Le plus difficile est à venir. Il faut affronter les collègues et leur gêne et parmi eux, Anaïs. Surtout Anaïs. Elle arrête sa voiture et se demande si elle aura le courage d'aller jusqu'à sa boîte.
Anaïs. Est-ce si irrationnel d'avoir envie de casser sa petite gueule de femme comblée ? Cloé s'interroge : comment fait l'autre pour se comporter avec autant de naturel ? Comme si rien ne s'était passé ? Anaïs a volé son mari et pour elle tout semble normal. Comment a-t-elle pu lui faire ça ? Comment ont-ils pu l'écraser ces deux là sans se soucier des conséquences ? Quel désenchantement ! Quel déchirement ! Elle avait cru à cet amour : ils étaient si heureux. Tout a basculé en quelques semaines. Comment surmonter une telle épreuve ?
Brusquement une idée saugrenue traverse l'esprit de Cloé. Plus qu'une idée, une petite voix spontanée murmure au fond d'elle : « t'en fais pas. La vie continue. Tu es forte et tu dois le prouver, pour toi et surtout pour ton fils. » Cloé s'affale sur son volant et réfléchit. Elle ne peut pas perdre son travail. Elle doit faire front. Et puis elle espère que tout finira par s'arranger. Elle pardonnera...La petite voix insiste : « relève la tête, va de l'avant. Fonce. »
Est-ce si irrationnel d'écouter cette injonction intérieure qui l'aide à prendre le dessus sur ses émotions, son chagrin, qui la guide et la réconforte ? Cloé veut croire à ce message de sagesse venant du fond d'elle même. Qu'à t-elle à perdre ?
Quel irrationnel? (Laura)
Alors que les cadeaux(vive la consommation) de NOEL sont revendus sur internet(vive les GAFA), qu'on s'est remis des agapes(vive la gourmandise) des fêtes de fin d'année, qu'on ne veut plus voir de crèche(vive la laïcité), qu'on démonte les statues religieuses, que les églises se délabrent(vive la nature) ou sont dégradées(vive la libre expression), la nature ayant horreur du vide, la place de Dieu est prise par l'astrologie notamment chez les jeunes . Je dois avouer que je regarde l'horoscope dans la presse que j'achète deux fois par semaine et que j'ai regardé ce que l'année du lapin (bonne année chinoise) allait apporter à ma vie de chienne (mon signe chinois), l'astrologie n'est pas devenue mon opium, paradis artificiel de Baudelaire. Un autre irrationnel procuré par quelque chose de concret comme le tabac (arrêté depuis douze ans), l'alcool (vive le commerce), les portables (vive les chinois) etc. Personnellement, je préfère «croire en Dieu, on aurait tort de s'en priver…» sans adhérer à tous les dogmes, sans être sûre, sans pratiquer (comme je le faisais jusqu'à mes vingt cinq ans) et en y agglomérant comme Nerval, un soupçon de polythéisme, d'occultisme parce que c'est beau, intéressant et que c'est notre culture commune.
Les Bonnes lectures de l'oncle Joe : "Le Carnet de bal" de Chris Toul (Joe Krapov)
Il n’y a pas plus irrationnel que le trouillomètre à zéro. Surtout quand ce qui provoque votre peur n’existe pas ou est issu de l’imagination d’un ou d’une autre.
De Mary Shelley à Bram Stoker, de Frankenstein à Dracula, tous les trafics inimaginables et pourtant imaginés autour de la mort – vampires, zombis, loups-garous, Jean-Pierre Chevènement, etc. - ne m’ont jamais vraiment beaucoup attiré. J’ai préféré me limiter, comme bon nombre de gamins nés après 1948 à cette effrayante momie d’un roi Inca nommé Rascar Capac, à l’histoire de la malédiction des archéologues et journalistes qui ont pillé sa tombe.
C’est – encore et toujours ? - une histoire belge, écrite et dessinée par Georges Rémi dit Hergé et qui a pour titre « Les Sept boules de cristal ». C’est une aventure de Tintin et Milou. De l’irrationnel, il y en a à revendre dans cet album. Il y a une voyante qui prédit à Madame Clairmont que son mari va avoir de graves problèmes et effectivement il est une des victimes de la liste. D’après le professeur Bergamotte, tout ce qui arrive était annoncé sous forme d’un message prémonitoire dans la sépulture explorée.
A heures fixes, les savants mis en léthargie après avoir respiré le contenu d’une boule de cristal se réveillent et protestent contre des tortures qu’on leur infligerait. Mais je m’arrête ici. Soit vous l’avez lu, soit vous irez le lire ainsi que « Le Temple du soleil » qui lui fait suite et dans lequel on explique tout. Avec quelques invraisemblances qu’on pardonne volontiers.
Ce qui est irrationnel aussi c’est que j’oublie toujours ce deuxième tome et que ma mémoire reste donc accrochée aux mystères du premier, à cette scène en couverture d’une boule de foudre entrée dans un appartement, faisant léviter le professeur Tournesol dans son fauteuil au-dessus de la table du séjour et finissant sa course dans la vitrine de la momie qui se désintègre. Plus tard Rascar Capac réapparaît dans la chambre de Tintin, entre par la fenêtre et projette sur lui une boule de cristal. Mais c’est un cauchemar.
Un cauchemar de papier dont on se remet très vite - ou pas. Soixante-dix ans après sa parution est-ce que ça peut encore faire peur aux enfants d’aujourd’hui, une telle bande dessinée ? Le plus irrationnel de nos jours - et ça, ça fout la trouille à leurs parents - c’est que les vieilles momies sont bien vivantes, qu’elles s’accrochent au pouvoir en usant de tous les coups, y compris les pas permis, y compris les coups d’état, y compris les guerres pour faire le malheur de l’humanité et accroître leur trésor. Vite, vite, un tombeau pour elles ! Ou, à tout le moins, une boule de foudre !
***
Si vous êtes sages et si l’oncle Walrus nous sort « jujube » de son dico la semaine prochaine, je vous parlerai dans une prochaine causerie de Juliette Gréco et de « Belphégor » !
Mémoire, suite (et fin?) (Walrus)
Hier, en entrant dans ma chambre pour me glisser sous la couette, j'ai eu une idée que , sur le moment, j'ai trouvée chouette et même, pour tout vous dire, en toute modestie, absolument géniale pour évoquer le mot de la semaine.
Je me suis aussi demandé si je ne devrais pas la noter quelque part au cas où...
Je ne l'ai pas fait et ce matin...
C'est bien moi ça ! Mais ça m'avait paru tellement évident que je me suis dit que je ne voyais pas comment je pourrais l'oublier.
Bon, ben, aujourd'hui, je ne vois toujours pas comment j'ai pu l'oublier...
Mais je l'ai fait !!!
J'ai une fois de plus réalisé l'impossible !
En un sens, c'est réconfortant...
Irrationnel, certes, mais réconfortant.
Ève, resteras-tu magicienne ? (Cavalier)
Femme, reste femme ...
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Son rimmel noir de jais en mes grands uniformes
Aux identités tant impossibles pour elle
Ne pouvant être autre, en tout vat brillent ses formes
Grandes sources de vie, gammes intemporelles ...
Reste-t-elle Ève de son monde moins logique
Insérant fort dans ma roue folle son bâton ?
Aimant sans mode, si intensément magique
S'offrant comme une Reine ou un tendre Chaton ?
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Accrostiches à la première lettre, et aussi irrationnel, à l'émistiche : Jais ........ Si Reine ...
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Sangrias
Aux 5 sens, l'abus de femmes n'est dangereux, consommer sans modération !
Cavalier, collage sur acrylique
Il va de soi par bongopinot
Sur l’autoroute de l’information
Internet offre une grande diffusion
De théories de discours irrationnels
En mosaïque parfois surnaturelle
À nous de trier le faux le vrai
Et aussi bien sûr le bon le mauvais
Chacun doit se faire son opinion
Sur le chemin de sa révolution
Dans les situations inexplicables
On s’applique on analyse on cible
Et si ça reste inaccessible à la raison
Entrez vite dans le monde imaginaire
Celui où tout est possible sur terre
Echappez-vous donc en toute saison
En ont rencontré au moins un...
Laura ; Lecrilibriste ; Walrus ; Vegas sur sarthe ;
Yvanne ; TOKYO ; Kate ; Cavalier ; joye ;
Joe Krapov ; bongopinot ;
Pas les hurluberlus ! (Laura)
Qui eut cru que nous serions encore ensemble
Au bout de dix-huit belles années très fortes
En coups durs, coups d’éclat et coups de foudre
Recommencés chaque jour de notre vie quotidienne ?
Qui aurait parié sur notre couple, notre mariage ?
Nous semblions si dissemblables, presque inconciliables
Pourtant, nous avons chacun fait un bout de route
L’un vers l’autre, pour une longue route l’un avec l’autre
Qui eut cru
Pas les hurluberlus, ni les malotrus
Qui eut parié
Pas les jaloux qui nous ont envié
Nous n’avons pas cru
Mais nous avons tenu
Nous n’avons pas parié
Mais nous avons gagné, nous nous sommes aimés
Hubert (Lecrilibriste)
Hubert a bu ou il a la berlue ?
Il s’est cousu un costume de bure
Avec un col de tulle
Qui pourtant fait fureur dans la rue
Quand souffle du Nord la burle
Et au lieu de buller toute la journée
Un frac de Père Noël vert il a cousu
Pour laisser la première place au petit Jésus
Les gens l’ont hué, on le savait pourtant féru
C’est le Secours Populaire qui l’a bien voulu
Dans un stand au marché, pour quêter il se rue
C’est Uber que choisit toujours Hubert
Rapide à se déplacer comme un urubu
Mais comment se fait-il qu’il soit comme ça Hubert ?
Hubert ?
Sa mère est daltonienne, son père hurluberlu !
Mais j'ai la berlue ! (Walrus)
Hurluberlu !
Faut en être un pour proposer des thèmes pareils !
Non, je ne me pencherai pas sur l'étymologie, j'ai déjà donné !
Y a un souvenir un peu flou qui traîne dans ma tête (d'ailleurs tout est toujours un peu flou dans ma tête...) : j'ai vu ou lu, ou entendu quelque part un personnage qui demandait "Qui c'est cet Hubert le Huhu ?", dans une BD peut-être, à moins que ce ne soit chez Vegas ou Joe...
Dire qu'il fut un temps où j'avais une mémoire d'éléphant ! Quand j'étais en deuxième secondaire, je racontais chaque lundi à mon ami Rosier (Quoi? C'est un nom propre très commun, même ma proprio s'appelle comme ça !) le film que j'avais vu la veille dans ses moindres détails !
Ben oui, il fut un temps où j'allais régulièrement au cinoche, même si le dernier film que j'ai vu c'est "A Fish called Wanda": je supporte pas les bruits de popcorn !
Pour revenir à Hubert, j'en ai trouvé un sur Fesse de Bouc de Hubert Huhu , mais il n'est pas très disert...
Je crois que c'est un petit plaisantin, comme moi !
Hurlu et Berlu, les inséparables (Yvanne)
Hurlu, fraîchement émoulu d'un collège d'Honolulu s'est finalement résolu à habiter à St Jean de Chevelu plutôt qu'à St Martin la Pallu où il avait beaucoup plu.
Il a fallu que Lulu, un garçon goulu, joufflu et dodu jette son dévolu sur Hurlu.
Lulu est dissolu. Il est superflu et même tout à fait exclu pour Hurlu de s'attacher à Lulu.
Hurlu a élu le barbu et velu – mais grelu - Berlu qui aime aussi le merlu.
Ce qui lui a valu de la part de Lulu de la glu sur un livre qu'il n'avait pas lu.
Cela a fort déplu à Hurlu qui lui en a voulu.
Il a conclu qu'il pouvait dans l'absolu et en accord avec son ami poilu Berlu utiliser un truc révolu – peut être en alu moulu ou en bois vermoulu – pour narguer le farfelu Lulu.
Pêté comme un petit Lu, Lulu s'est complu à être titillé par les soudés HurluBerlu.
Lanturlu !
L'hurluberlu (Vegas sur sarthe)
Tout petit, tout minot j'étais un étourneau
cervelle de moineau, bulbe de bigorneau
J'ai cru qu'en grandissant, moustachu et velu
je serais raisonnable et bien moins farfelu
Au travail je passais pour un joyeux maboul
j'avais des fantaisies, des trous dans la ciboule
Au lit c'était pas mieux où Germaine excellait
j'attendais – pédalant – la voiture-balai
Aujourd'hui je vais mieux, locataire à l'Ehpad
je m'offre à l'occasion une belle escapade
Sur la tombe où m'attend un silence absolu
je sais qu'on écrira : Ci-gît l'hurluberlu
Les rivières gardent la parole (Cavalier)
Ton épaule qui surgit de la brume
Le linge blanc qui crisse sur ta peau
Comme un coton abandonné
Tu m'hurluberlues
Les lettres s’évasent
Et s’envolent vers toi
Elles courent sur tes yeux
Encore humides
Immobile, le temps s’équilibre
Balançant tes lignes posées
Ton regard s’y appuie interrogateur
Sous le mur blanc des questions sans réponses
Tu m'hurluberlues
Le plateau du temps à l’étale
L’écrit raconte le jour et la nuit
L’homme et le monde
Si grand
Les rivières gardent la parole
Elles coulent encore sur ton sommeil
Sans pareil
Du temps passé
Du temps à venir
Tu lis …
Et tu hurles sans bruit à toutes mes berlues