Canalblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
Le défi du samedi
Visiteurs
Depuis la création 1 050 402
Derniers commentaires
Archives
23 février 2013

Défi #235

Et si vous vous laissiez inspirer par cette image

trouvée dans le livre "Graines de cabanes"

de Philippe Lechermeier et Eric Puybaret !

graine de cabane

Envoyez-nous vos trouvailles à samedidefi@hotmail.fr

A tout bientôt le plaisir de vous lire !

Publicité
23 février 2013

Se sont révélés Stylites :

23 février 2013

La capricieuse tombe de l’escalier (KatyL)

Elle était très belle et très occupée d’elle-même.

Elle avait deux amoureux avec qui elle jouait à faire la belle, deux  soupirants sous son balcon, qui lui déclamaient des poèmes et qui espéraient avec cet escalier de jardin qui menait droit à sa chambre, un soir de pouvoir y entrer.

k1

Le bas de cet escalier était barré par une chainette, et la belle leur disait tour à tour, vous monterez lorsque j’aurai reçu les plus beaux cadeaux qui soient, en fleurs poésies et billets doux, en cadeaux et bijoux….et nos deux prétendants ne savaient plus quoi faire pour elle et pour arriver jusque son lit !

Un soir excédé l’un d’eux proposa à son rival de boire un verre et ils décidèrent ensemble de démonter la nuit cet escalier. Ce qu’ils firent, le déplaçant jusque dans un terrain vague.

Le lendemain matin la belle croyant trouver ses cadeaux, tomba sur un balcon vide et, son escalier avait disparu !!!! Elle n’en croyait pas ses yeux !! les deux hommes cachés dans le jardin et devenus des amis,  riaient à perdre haleine..

Notre belle resta vexée, mais elle comprit la leçon que les deux amoureux lui avaient donnée.

Elle se remit au chant et s’entrainait à la danse de salon, elle était devenue modeste et  ne faisait plus « marcher » les garçons.

k2

 Le chef d’orchestre la remarqua, et lui fit la cour assidument, mais elle restait de marbre comme figée en haut d’un escalier, il voulait à tout prix que cette femme si belle et si modeste, si sage et réservée, fut sienne.

k3

Il décida de l’inviter chez lui un soir. Elle accepta.

Quelle ne fut pas sa surprise lorsqu’il la fit monter par un escalier de rêve, le haut était garni de fleurs, il débouchait sur une pièce où le beau chef d’orchestre avait pris soin de mettre une table divine et raffinée, et comble de l’enchantement avait fait venir pour elle tout l’orchestre.

 k4

Elle comprit ses erreurs, sa vanité, eut honte de son passé et comprit que seule la modestie, la sincérité, et l’intérêt envers autrui pouvait la conduire à cet escalier du bonheur.

 k5

 Elle était tombée de l’escalier de la prétention

Et elle montait l’escalier de l’espoir.

 
 

k6

23 février 2013

Sur la fleur de velours (Cavalier)


Sur la fleur de velours, je graverai ton nom.
Quand la vie aura tu aux branches ses violences,
Le vent autour de nous sifflera nos silences,
Sur la table de bois, contre les murs, sinon…

Dans l’arbre on squattera un tendre cabanon.
Appartements, maisons, déchus sans virulences
D’un cocooning ouaté filant nos indolences
En maille retournée, en mortaise et tenon…

Je viendrai dans tes bras, ma bouche sur la tienne,
Mes mains à tes poignets, pour que je t’appartienne,
Volant sur le tapis, pour ta soif étancher…

Tu seras contre moi, ma douce magicienne,
Les fagots dans le poêle et l’amour au plancher
Brûlant à tout jamais notre douleur ancienne…

Cavalier

23 février 2013

George (Célestine)

cél

Dans la cour de Glovenor College, à Hampstead Beach l’on avait installé un escalier à vis qui ne menait nulle part. Sa dernière marche n’était qu’une promesse d’ascension, qui s’arrêtait net avant le grand saut dans le vide.

Le Directeur, Sir Artemus Bradbury,  le considérait sans doute comme une œuvre d’art censée nous instiller le sens de la vie. Une ascension lente qui se termine tragiquement…

Les étudiants n’avaient pas le droit de l’emprunter. Et partant, il ne se passait pas un jour sans que l’un ou l’autre de ces galapiats ne montassent dessus, pour le simple plaisir de transgresser l’interdit. Il fallait entendre le surveillant principal, Nicephore Preston, s’époumoner dans son sifflet pour déloger les contrevenants. Mais il n’avait pas de bons yeux, et avec l’uniforme, tous ces jeunes gens se ressemblaient. Le temps qu’il traversât l’immense pelouse centrale qui ornait le carré entre les bâtiments de conception très militaire, et les fraudeurs s’étaient égaillés sans vergogne, en lui braillant des quolibets.

 

J’étais alors amoureuse de George Chesterfield, un grand de troisième année, d'au moins seize ans, au profil noble et doux et aux boucles rousses. Je rêvais souvent qu ’il m’emmenait en haut de la vis interdite pour me déclarer sa flamme.Ou au moins m'embrasser.

Un soir, vers six heures, alors que le Carré était désert, je traversais l’herbe en flânant, le nez au vent pour capter les effluves du printemps anglais qui tarde à venir, mais qui explose en mille odeurs avec l’éruption des fleurs. Je serrais mes livres contre ma poitrine de quatorze ans, aussi naissante que les narcisses qui étoilaient la pelouse, en nourrissant des pensées confuses et interlopes. 

 

Par une bizarre concomitance du hasard ou du destin, une main vigoureuse se plaqua sur mes yeux et l’autre m’entraîna fermement vers l’escalier. Nous montâmes les marches, et au sommet, je sentis une bouche avide s’emparer de la mienne pour un baiser des plus brûlants (et des moins élisabéthains).

Georges…murmurai-je. Mais en ouvrant les yeux, je m’aperçus que mon ravisseur était…Patrick O’Keneally, un élève de ma promotion qui me poursuivait de ses assiduités et que je fuyais. Je m’apprêtai à le gifler et à me débattre. 

Quand à ce moment-là, à quatre pouces de son visage, je m’aperçus que de petites étoiles d’or brillaient dans ses yeux d’écureuil. Le grain de sa peau ressemblait à ces étonnants fruits que l’on ne trouve que dans le sud de la France et qui s’appellent des brugnons. L'ensemble était plutôt plaisant.

Un charme étrange émanait de sa personne, dont je ne m’étais jamais aperçue auparavant.Un ravisseur ravissant.

Il paraissait embarrassé.

-George ? dit-il en souriant. George, comment dire? George rêverait de monter sur cet escalier et de faire la même chose. Mais je crains de vous dire  que ce ne soit ...avec moi!

 

Je pris ce jour-là, en haut de l'escalier défendu, ma première double leçon de vie.

Publicité
23 février 2013

Participation de Venise

                               Après que l’ange ait rompu la dernière marche,

                               Le ciel ouvert comme une immense bibliothèque

Venise

                               Ignore que l’enfant manœuvre pour grimper.

                               Son chant d’oiseau enivré

                               Et sa gaité assourdissante tressaute dans ce couloir oblique.

                               La porte franchie, l’enfant reçoit de plein fouet

                               Les rayons de soleil.

                               La grâce a ce soir l’allure de ses cheveux qui volent sur son visage.

                               Ce soir, pardonne-moi je n’ai pas envie de vérifier le miracle.

                              

 

23 février 2013

Participation de Prunelles

Oh !!! Un escalier !

Escargot déployé !

Je VEUX l'habiter sur le champ !

En tant qu'andré(e ?), c'est mon vrai nom,

je ne niche pas très loin d'Hermaphrodite

alors je peux prétendre …

Mais …

J'ai deux pieds et des ailes aux chevilles,

des mains au bout des bras pour me hisser là-haut,

un cerveau déployé au sommet ; ça sert à calculer les rapports distance/énergie/mettre en œuvre/en partant du début / vitesse échelonnée aussi, à ne pas oublier,

ET ma maternité comblée.

 

pru1

 

***

 

Petit gastéropode accroché au chapeau,

lové là, tout au fond,

réglé au millimètre près, d'une myopie douteuse,

je vous salue.

Je sais que vous attendez la moindre épine

pour argenter baveux et lent mon passé douloureux.

 

pru2

 

***

 

Je vous déclare MA symétrie triomphante !

Bien que pas encore assez dissidente à mon goût.

Et je vous remercie au passage : aurais-je pu construire

si vous n'existiez pas ?

pru3

 

  ***

 

Mais pour l'heure,

Je ne vais pas rester collée au sol à ramper :

Le sommet de l'hélice touS en cœur,

JE VOLE en contre-pied.

 

pru4

Œuvre de Gene Schiavone

http://www.geneschiavone.com/gallery/v/Principal-Dancers/

 

***

 

Cet escalier de fer (même si d'ordinaire je préfère ceux de pierre et de bois pas toujours de secours) tombe bien ses étoffes : il donne sur l'azur.

Il est constitué de FER pour le défi,

n'est pas à redescendre ET puis

D'ailleurs, il attendait MA porte.

Me voilà.

 

***

 

PS : c'est la coquille qui fait la différence, elle permet le voyage. Mais je n'ai rien contre les énormes limaces orange vif ou noir brillant que j'admirais les jours de pluie, sous ma cape de bure, certains jeudis, jadis. Elles déclenchaient le merveilleux, chez moi, avec leur bouclier aventurier et leur robe à rayures monochromes.

 

pru5

 

 

***

 

PIECE JOINTE pour illustrer mon galimatias, voici UN bel exemple de magnifique ENVOL, à déguster bien calé sur fauteuil :

http://www.youtube.com/watch?v=lIpVQRI73SI

l'un des produits finis (voir les autres, si goûts différents des miens) :

http://www.youtube.com/watch?v=thim1wiBCtI

Je suis tombée dessus alors que cherchais les escargots célèbres de "Microcosmos", qui s'aiment. Et alors … Oh !! Un envol d'escalier déployé !

 

23 février 2013

L’escalier de secours (Prudence Petitpas)

pp1

On y était presque, mon frère m’avait parlé d’un terrain vague où l’on pouvait trouver le trésor du siècle, j’avoue que du haut de mes 10 ans, je n’y avais pas vraiment cru, mais il fut si persuasif ce soir là que j’acceptai de le suivre… après avoir couru en sortant de la maison sans nous retourner de peur d’entendre notre mère nous rappeler : vos devoirs, vous n’avez pas fait vos devoirs, rentrez les enfants vous sortirez plus tard… mais nos oreilles restèrent sourdes à ces appels et nos petites jambes nous emportaient tout droit vers l’aventure. Il fallu traverser la grande route, et là mon frère, qui se prenait pour le grand, alors qu’il avait tout juste 12 ans, me prit solennellement la main et regardant à droite à gauche, puis de nouveau à droite comme nous avait appris papa lors de la leçon « je traverse prudemment une route », il me tira en avant et nous la traversâmes en courant. J’avais bien vu qu’une voiture arrivait sur notre gauche, mais heureusement, la traction ferme et rude de mon frère nous évita un accident… Ouf, nous étions enfin de l’autre côté, je commençai à trouver l’aventure un peu dangereuse et ne put m’empêcher de râler : dis, tu ne crois pas qu’il vaut mieux revenir chez nous, là… maman va être furieuse et…. Mais il ne me laissa pas continuer, il partit devant moi en courant et en me lançant : retourne à la maison, si tu es une poule mouillée, moi, je vais voir le trésor. Un temps d’arrêt et je compris que si je ne voulais pas passer pour une dégonflée et me retrouver seule sur ce chemin inconnu, j’avais l’obligation de le suivre et de continuer en avant notre course. Après quelques traversées de champs où il fallut enjamber les sillons de nos petites gambettes, nous arrivâmes essoufflés devant une sorte de hangar ! je me pliai en deux pour reprendre de l’air, haletante, le cœur battant à mille à l’heure, je ne savais que penser de cette excursion et encore moins si ce trésor en valait la peine. Mon frère, remis plus vite et tout excité, me montra sur notre droite un vieil escalier tout rouillé : c’est là, me dit il, il faut monter ce grand colimaçon et le trésor est là-haut. Je levai les yeux sur cet escalator vieux comme grand-père et sceptique, je refusai de monter : mais ce n’est qu’un escalier de secours qui va nulle part, on ne risque que de tomber de là-haut, argumentai-je. Tu as vraiment peur de tout, reprit mon frère, tout en haut, au bout à la dernière marche, je te dis que nous découvrirons le plus beau trésor du monde… il faisait déjà presque nuit, le crépuscule commençait sa descente sur la plaine et je ne voyais pas d’autre solution que d’écouter mon frère, monter ces grandes marches, voir ce trésor et rentrer enfin à la maison avec l’espoir que maman ne se fâchera pas trop fort.

Nous commençâmes l’ascension, mon frère devant montant joyeusement les marches, et moi derrière, n’osant regarder ni en bas, ni en l’air et me rappelant que même sur une balançoire, j’avais déjà le vertige. Il arriva le premier à la cime de l’escalier, s’assit sur la dernière marche, celle qui donnait dans le vide et me héla, viens vite, regarde, le trésor est là… je montais enfin le dernier cran de ce monstre de fer et prudemment, je trouvai une place près de lui. Il mit son bras sur mes épaules, en geste de protection, je posai alors ma tête dans le creux de son cou et les larmes aux yeux je regardai le trésor… un disque d’or descendait sur la plaine et de notre perchoir nous assistions à l’étalage de ses rayons, au foisonnement de ses couleurs, à l’embrasement de la région… et quand mon frère pointa du doigt, une petite maison au milieu de nulle part, je reconnu notre demeure et mon sourire s’agrandit lorsqu’un rayon d’or caressa le toit de notre foyer et fit briller comme un astre ce tout petit logis.
- tu vois on habite dans une étoile et tous les soirs, cette étoile dit bonsoir au soleil… c’est ça notre trésor, me murmura mon frère. Je me serrai un peu plus dans ses bras, riant, pleurant devant la beauté de ce cadre qui n’était autre que le foyer où nous vivions avec papa et maman. Que du bonheur, quel beau trésor, me dis-je… et si on  retournait dans notre étoile avant la nuit, glissai-je à l’oreille de mon grand frère !

23 février 2013

Esprit d'escalier (Anémone)

temple soleil 001


Ce n'est hélas que la semaine prochaine
que, grâce à l'aide de vos commentaires,
je pourrai sans doute vous dire le pourquoi
de mon obsession
des échelles, échelons
et autres degrés à monter,
(qui mènent toujours quelque part,
même quand ils n'en ont pas l'air).
Eh oui: j'ai l'esprit d'escalier!
Je suis sûre d'ailleurs que la clé de ce mystère 
est inscrite elle aussi dans mon ADN.
 

an2

23 février 2013

Les dents de l'amer (Joye)

Henri avait déjà décidé de prendre sa retraite quand le toubib lui dit que sa santé pouvait devenir fragile s’il continuait son boulot, alors il n’hésita pas à suivre les conseils Après tout, cela faisait trois cent soixante-six ans qu’il crachait le feu et il était bien temps que quelqu’un d’autre prenne la relève.

Ses écailles étaient encore verdâtres, sa queue longue et encore féroce, et une fois son boulot terminé, sa santé habituelle et monstrueuse fut vite rétablie. Il aimait bien rester au lit le matin au lieu de pointer dans la forêt pour incendier le chevalier occasionnel qui passait. C’était un point d’honneur chez la brigade, depuis cet acte terroriste du minable crétin qu’on appelait Saint Georges. Henri et ses copains montaient encore la garde, d’une vengeance fière meurtrière pour leur camarade tombé.

Maintenant, le matin, Henri avait le temps de prendre un deuxième café, parcourir Le Monde, faire les sodokus et téléphoner à sa tante Lucille pour prendre de ses nouvelles. L’après-midi, il jouait trois fois par semaine à la pétanque avec ses camarades Restif le Chimère et Ulysse la Licorne.

Récemment, Henri avait même décidé de remplir ses autres heures en faisant du free-lance…quelques barbecues ci et là, des fêtes d’anniversaire des gamins – cela leur changeait des trucs MacDo - et ainsi de suite. Henri aimait se sentir encore utile à la communauté et, en peu de temps, devint très demandé.

Un jour le téléphone sonna et Henri pensait tout de suite que sa tante Lucille avait eu un malaise. Mais la voix féminine à l’autre bout du fil n’était pas celle de sa tante bien-aimée. C’était une autre.

-          Allô, bonjour, Henri Crache-Flammes à l’appareil. Que puis-je pour vous ?

-          C’est vous le dragon ?

-          Lui-même, madame. Je vous écoute.

-          Ici, c’est Gwendolyn de Latour. J’ai un problème, je me demandais si vous pouviez m’aider ?

-          Je crois bien, répondit Henri. Dites-moi ce que vous voulez que je fasse.

-          Il vaudrait mieux que vous veniez voir pour vous-même.

Henri nota rapidement l’adresse et puis chercha son sacoche qui contenait son portable ; son permis d’intermittent ;  un manuel de secours, au cas où ; deux ou trois biscuits pour les chiens - fort utiles s’il fallait en distraire un ou deux, les chiens ne s’entendaient jamais avec les dragons, et les plus idiots se faisaient parfois rôtir devant les yeux de leur maîtresse horrifiée - et quelques pastilles pour la gorge, s’il avait un peu post-feu. Puis il se rendit au 587 rue de la Tour.

Il vit bien devant lui le grand escalier que Gwendolyn lui avait décrit, l’escalier que le gnome du village utilisait chaque nuit pour aller faire le voyeur à la fenêtre de cette demoiselle dans la grande tour. Normalement, Gwendolyn aurait aimé une telle attention masculine, mais le gnome était moche, hideusement poilu, et pas très friqué et Gwendolyn savait bien qu’elle pouvait mieux faire. Voilà pourquoi il fallait qu’Henri détruise l’escalier…afin que quelqu’un d’autre de plus agile et vaillant vienne admirer les atouts de sa jeune cliente.

Trois heures plus tard, et au trente-sixième essai, Henri avait déjà avalé toutes ses pastilles et deux des biscuits pour les chiens – ayant raté l’heure du thé – mais  il ne pouvait absolument plus essayer de faire fondre le fer de l’escalier. C’était trop résistant. Mais au lieu d’admettre qu’il n’était peut-être plus au niveau – après tout, il avait une réputation à protéger ! – il fouilla dans le manuel pour trouver une solution…Ah oui, le célèbre manœuvre légendaire… le Coup de Mâchoire…il ne l’avait jamais essayé, mais trouva que c’était bien le moment !

-          Et cha, ch’est quand j’ai déchidé de mordre dedans, expliqua ce pauvre Henri à son dentiste le lendemain matin.

 

l'escalier

 

23 février 2013

La chanson de l’escalier (EVP)

Que fait cet escalier à vis
Dans ce lieu si saugrenu ?
Symbolise-t-il  les vices, les vices
Qui sont toujours sans issues.

Remarque bien ma chère Alice
En ne pratiquant qu’la vertu
Que ta vie sera bien lisse, bien lisse
Mais qu’ça s’ra triste sous ton tutu.

Tu as raison très chère Anaïs
Il y a trop de choses défendues.
Pratiquons avec délice, délice
Quelques coquineries inattendues

Si de l’escalier on dévisse,
Ou si on reste suspendu,
On se sera réjoui la cuisse, la cuisse
On aura bien ri, on aura bien bu.

Vois comme ces marches en hélice
Nous inspirent plein d’abus
Quittons vite nos cilices, cilices
Allons aussitôt chasser le Dahu !

23 février 2013

Ooooh ! (Walrus)

Un escalier à vice !

...  de forme en tout cas...

23 février 2013

Je suis (Vanina)

 


              Je suis les escales liées de ta vie

Escalier V

 

   

 

23 février 2013

Défi 234 !‏ (Porphyre)

2, 3, 4,encore 1785 marches …...234, encore 1555 marches.........1789 je suis enfin arrivé au sommet de la Dame de fer !

23 février 2013

Comme un çon ! (Vegas sur sarthe)

Tu m'avais sifflé sans façon
et j'ai mordu à l'hameçon
tu me promettais des suçons
l'incendie dans mon caleçon
des calinous et des pinçons
le tagada, cheval d'arçon
le jeu du feu et des glaçons
mais fallait-il que je sois çon!
Si j'avais vu les malfaçons
et la traîtrise du tronçon
j'aurais pu avoir des soupçons
 
Dès lors je retiens la leçon:
de la gloire il est la rançon,
l'escalier en colimaçon.
23 février 2013

Un ami d'autrefois (Joe Krapov)

Très longtemps la musique a été mon issue de secours. Oh bien sûr, il n’y avait pas le feu à l’hôtel, non. Juste le besoin, comme pour tout adolescent, de s’ouvrir au monde. Et c’est justement à ce moment-là que j’ai découvert « Kevin Ayers and the Whole world », un voisin d’Angleterre avec une voix grave et des musiques sucrées.

Le premier album de lui que j’ai écouté est en fait le deuxième de ses opera (je savais le latin à l’époque : un opus, des opera !). Il s’intitule « Shooting at the moon ». C’est peut-être important pour la suite. Il contient le rigolo « May i ? » aux paroles chantées en français :


« J’étais perdu dans la rue
Fatigué et mal au cul
J’ai vu un petit café avec une fille dedans
Et je lui disai [sic] (c’est ainsi, je savais toujours le latin !) :
Puis-je
M’asseoir auprès de toi, te regarder ?
J’aimerais bien la compagnie de ton sourire ».

 

DDS 234 kevin-ayers-joy-of-a-toy retouchée

Kevin Ayers a été le premier bassiste du groupe Soft Machine. Le premier de ses albums solo a pour nom « Joy of a toy ». Maintenant que je suis devenu un peu le « toy of a Joye » (LOL ! LOL Coxhill, même !) ce titre me fait bien rire, tout comme certaines de ses chansons : « Oleh Oleh Bandu Bandong » « Stop this train» et les très jolies « The lady Rachel » et « Girl on a swing ».

Si l’escalier de secours de MAP peut être utilisé en tant que piédestal, on y positionnera bien volontiers l’imperturbable guitariste Mike Oldfield qui, avant de pondre son célèbre « Tubular bells », fit ses débuts au sein du Whole world. On entend sur le troisième album de Kevin, « Whatevershebringswesing » un très beau solo de guitare sur le titre homonyme. D’autres n’ont pas démérité par la suite : Steve Hillage et Ollie Halsall n'étaient pas rien non plus !

Enfin nous arrivons au chef-d’œuvre de l’homme, là où l’escalier mène au ciel (comme les monte-en-l’air, j’ai tendance à emprunter les issues de secours à l’envers !). Le 4e album est sorti en 1973 et s’intitule « Bananamour » !

 

DDS 234 Kevin Ayers bananamour grand

 

Rien que la photo à l’intérieur de la pochette vaut le déplacement et certaines des paroles de ces hymnes m’accompagnent toujours : extrayons par exemple ceci de « Shouting in a bucket blues » :

"Lovers come and lovers go
but friends are hard to find
Yes I can count all mine
on one finger"

« Les amours vont, les amours viennent
Mais pour trouver l’ami on a bien plus de peine
Moi je peux compter les miens
Sur un seul doigt de ma main »

et cela de "Interview" : 


DDS234

"I have been called a down
Yes you may write that down
And for a little money
I am extremely funny.

You ask me how I do my act
This is my reply
I climb up on a ladder
And announce that I will fly."

"On dit de moi qu’je suis un clown
C’est vrai qu’pour épater Poupoune
Et gagner des comm’s sympathiques
Je suis extrêmement comique

Vous m’demandez de vous dire quelle
Est ma r’cette pour faire rigoler ?
C’est simple : je grimpe sur une échelle
Et j’annonce que j’vais m’envoler !"

La traduction est un peu stupé-samedidé-fiante mais l’image est bien vue. Moi aussi chaque semaine je monte sur l’échelle et… j’en redescends tout de suite à cause de mon acrophobie !
Si « je m’voyais déjà en haut de l’affiche : en dix fois plus gros que n’importe qui mon nom s’étalerait », ben c’est raté ! C'est moi qui m'étale ! Escabeauté le désir de gloriole !

Pour terminer, et pour revenir à « tirer dans la lune » révélons la véritable nature de cet escalier de secours : c’est en fait un observatoire pour admirer, depuis la région de Nancy, « la lune des Caraïbes qui brille toute la nuit » !

Merci à toi, Kevin Ayers, qui nous as soutenus et nous accompagnes encore pendant que l’hôtel brûle. Yes, we have no mañanas mais… Vive la banane !

 

23 février 2013

vite un palier pour palier‏ (titisoorts)

Je monte cet escalier
surtout pas d'un pas pressé
j'aurais pu prendre à tort
le must des escalators

la marche, je fais un pas
je sens que çà ne va pas
j'ai repris du riz à tort
la marche du dinosaure

Je croyais les monter vite
pour moi comme un mérite
sur un rythme dans le truc
dansant sur la marche turque

C'est un escalier Eiffel
au nord de Paris dit elle
pas du tout de l'antarctique
je suis en marche nordique

Et puis je reprends mes pas
fatigué, un deux , un deux
d'un pas vraiment très austère
sur la marche militaire

il faut bien aller en haut
Ho! ce n'est pas l'échafaud
Je continue comme ivre
c'était la marche à suivre

Comme disait Clemenceau
le mieux c'est avant le haut
tout çà pour l'assaut final
c'est bon la marche nuptiale

Elle est déjà en haut
moi rouge, un cachalot
je ne suis plus vraiment leste
c'était la marche funeste

23 février 2013

Une histoire de marche‏ (Djoe L'indien)

Malgré la brume qui nageait entre les arbres, j'étais parti me promener cette après-midi là. Ce n'était pas un épais brouillard, juste un voile opalescent qui flottait sur la campagne. Le paysage était lumineux, peut-être un peu moins coloré qu'à son habitude...

J'ai suivi longtemps la rivière, bien plus loin que de coutume, et découvrais un paysage inconnu. L'eau chantait doucement, un héron s'enfuyait à mon approche,. Inlassablement, pour se poser un peu plus avant. Quelques passereaux changeaient d'arbre ou se cachaient plus profondément sous les feuilles. Le bruissement des insectes ronronnait au dessus des bosquets fleuris. C'est alors que s'offrit à ma vue, entre deux branches, cet objet métallique,  plus ou moins indéterminé puisque je n'en voyais qu'une petite partie.

Pénétrant le taillis, je me suis approché et découvris ce qui semblait être un escalier à vis. Objet fort incongru en ce lieu puisque rien ne laissait soupçonner la moindre parcelle d'utilité à sa présence ! Même pas quelques pierres alentours qui auraient pu faire croire que jadis une maison se trouvait ici. Il n'était pas couché à terre mais bien vertical, pointant vers le ciel comme s'il servait à grimper sur les nuages. Et il semblait étonnamment stable. Assez en tout cas pour que l'idée de me hasarder dessus naisse dans mon esprit.

 

Lorsque mon pied fut sur la première marche, un petit panneau se dessina sur le montant central , que je n'avais pas vu jusqu'à présent ; je m'approchai et pus déchiffrer le message suivant : "Attention, cet escalier est sans fin !". "Quel plaisantin a pu avoir l'idée d'inscrire un truc aussi idiot ?", me demandai-je en commençant à monter.

En quelques enjambées j'avais parcouru le tour de vis qui montait à la cime. C'est alors qu'apparut un second panonceau : "Pourtant, on vous avait prévenu !". Perplexe, j'en profitais pour admirer la vue... Qui contre toute attente s'était volatilisée. Ce n'était pas le brouillard qui avait épaissi, non, c'était simplement le paysage qui avait disparu ! Il ne restait que l'escalier, flottant dans un univers sans couleur ni dimension.

 

Je suis redescendu, un soupçon de panique naissante rendait mes jambes un peu moins sûres qu'à la montée. Chose qui ne s'arrangeât pas lorsque je vis les premières marches disparaître ! A vue de nez, il allait falloir grimper si je ne voulais pas me perdre dans le vide. Ce que je commençais assez rapidement. Combien de temps allais-je endurer ce supplice ? Qui donc était derrière tout ça ? Je savais bien que j'aurais mieux fait d'arrêter de fumer depuis longtemps...

Au fur et à mesure que je montais, les marches qui disparaissaient en bas apparaissaient en haut, ce qui laissait présager quelques heures (jours ?) (semaines ?) (...) plutôt sportives ! Je veux bien avouer que le soupçon de panique augmentait proportionnellement au nombre de tours effectués, qui commençait à être conséquent après la première heure. J’aperçus une pancarte qui disait "La sortie est en haut !". Réconfortant, aucun doute là-dessus. Le plaisantin avait oublié le petit rire sardonique et ce n'était pas plus mal.

 

Je ne sais combien de temps j'ai continué ; les jambes commençaient à être douloureuses, les cuisses me tiraillaient. Le souffle allait à peu près, la montée n'est pas très rapide. Je me serais bien assis cinq minutes mais il me semblait que ce ne serait pas une très bonne idée. Un petit écriteau m'informa alors : "Il faut oser...". Je ne voyais pas trop ce que cela voulait dire et continuais à monter, encore et encore, je ne sais combien de temps. J'avais perdu toute notion du temps. Une marche = une éternité, à quelques siècles près.

C'est alors que j'ai compris (ou osai le croire), que la sortie était après la marche du haut, qu'il suffisait de la dépasser. Après être parvenu à l'atteindre, bien sûr ! Chose que j'ai tout de même réussi à faire, sans trop savoir dire si j'y avais passé un mois ou dix ans.

 

Je me suis alors retrouvé au milieu du bois, assez courbaturé pour me dire que je n'avais pas dû tout rêver. L'escalier avait disparu...

Depuis ce jour, je hais les escalier !

J'ai même fait raser l'étage de la maison pour aménager de plein pied...

Après les trois jours passés au lit, bien sûr !

23 février 2013

Plus haut (MAP)

Je tourne, tourne

je m'élève

tourne ma tête

mon pied se lève

 

Les marches en fer

réel enfer

mon pied divague

et je zigzague

 

Plus haut, je veux monter plus haut !

 

Mais pourquoi était-ce interdit ?

 

Bien sûr ce n’est pas très facile

Mais je ne puis abandonner

 

Je tourne, tourne

Je m’élève

Tourne ma tête

Mon pied se lève …

 

La rampe m’aide

Je m’y agrippe !

..................................

Peu à peu ma peur se dissipe

Devant mon effort elle cède !

 

Plus haut je veux monter plus haut !

 

J’arrive bientôt au sommet

Je tourne, tourne

Je m’élève …

 

J’ai voulu y grimper de nuit

Pour me rapprocher des étoiles !

 

Mais pourquoi était-ce interdit ?

………………………………..

« Cet

         escalier

                       n’est

                                pas

                                    F

                                       I

                                           N

                                                I  !!!!! »

19 février 2013

Envoi de Teb

Suite à la consigne de la bouteille à la mer, teb nous a fait parvenir le lien suivant :

http://www.sudouest.fr/2013/02/19/amities-de-knoxville-971259-3452.php#xtor=EPR-260-[Newsletter]-20130219-[zone_info]

Nous l'avons trouvé assez à propos que pour vous le faire partager.

Publicité
1 2 3 4 5 > >>
Newsletter
Publicité
Le défi du samedi
Publicité