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Le défi du samedi
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31 mars 2010

Le désir (Pivoine)

Lui arrête ses discours, les platitudes que l'on échange.
Il la prend dans ses bras, comme ça, avec ses mains sales, la couleur,
le tablier, les babouches ou les sandales, elle ne sait pas, et il
l'embrasse.
Un entonnoir se creuse jusqu'à ses reins. Tout se liquéfie en elle.
Le désir. Si totalement oublié, celui-là.
Comme il vous inonde, image de symphonie, tout Beethoven dans ses reins,
gonflement des chairs qu’elle sent rougies, striées, violacées, gorgées
de sang.
Elle se crispe, tous muscles resserrés sur cette chair élastique et
molle, chuintante, et soudainement sortie de sa torpeur.

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31 mars 2010

Les Mille et une nuits version Tendreman Spice

Mille et une nuits que tu m’embrases

Ta main sur mon sexe, ta langue dans ma bouche

Mille et une nuits que je t’embrasse
Mes mains sur tes fesses, ma langue goûtant tes seins
Mille et une nuits où je réchauffe ton corps
Où tu réveilles mon cœur

 

Nuits où nous nous réveillons pour jouir encore de nous
En corps qui se réveillent pour mieux se rendormir
Dors ange, de toi j’ai envie encore, je me caresse à tes côtés
Mille et une nuits que tu m’embrases, que tu chauffes

Ta main sur mon sexe, ta langue dans ma bouche

31 mars 2010

Où captaine Lili se prend pour Shéhérazade…

Mille.

Mille nuits.

Mille nuits douces.

Mille nuits douces et félines.

Avec toi.

Mille nuits douces, félines et vives avec toi, mon homme d’amour.

Mille danses. Mille danses en corps à cœur.

Mille nuits denses en chœur d’étoiles.

Mille étoiles, mille lunes.

Et l’une de ces nuits aussi douce que l’autre. Autant féline et vive. Embrasée.

Ô ce temps avec toi, mon homme de velours !

Mille nuits. Mille vies. Combien d’heures ?

Dessous chaque quartier de lune, toi et moi.

Nous, en sensualité, en plaisir, en gourmandise.

Mille nuits. Plus une.

Folle…

31 mars 2010

La marche de Radetzki (Pivoine)

Brutalement, elle a fini de fuir. Elle a reculé l’échéance autant que 
possible. Juste se maudire d’avoir considéré ce rapprochement comme une
échéance. Ce soir, elle est. Seulement joyeuse. Elle a envie d’oublier
sa vie, la couleur noire, ses principes, ses chaînes, l’ami, même… Elle
qui ne croit plus à l’amour, en aucune façon, seulement en l’amitié…
Alors qu’elle valse au temps de la Vienne impériale, elle ne peut
imaginer qu’il vient juste de se matérialiser.

Pour le meilleur des lendemains.

Elle qui, jadis, a buté sur le pire et n’en finissait pas de guérir.

31 mars 2010

Simplifier à la mode de Bretagne (Joe Krapov)

Lorsqu’avec ses enfants vêtus de peaux de bête
Caïn se fut enfui de devant Jéhovah :
CAVALE SANS RETOUR

Voici des fruits, des fleurs, des feuilles et des branches…
VOTEZ ECOLO !

L’œil était dans la tombe et regardait Caïn
ZIGMUND ? VOUS ICI ?

Il dort dans le soleil, la main sur sa poitrine,
Tranquille. Il a deux trous rouges au côté droit.
EH L’ANKOU ! ENCORE UN !

Nous partîmes cinq cents mais par un prompt renfort
Nous nous vîmes trois mille en arrivant au port :
APERO GEANT !

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31 mars 2010

Trahir (Joe Krapov)

Iago to the market, mon p’tit panier sous mon bras. J’achète des fruits 
jaunes car j’aime cette couleur. Le marchand me dit : «Ca fera trente
deniers». Je trouve que c’est cher.
- Revenez plus tard, me répond-il. En fin de matinée nous Baissons nos prix.
Puis je vais au café. Là, Ganelon vient nous servir à boire. Son vrai
nom est Laval mais il en a changé après la guerre. Je lui commande un
Jus d’ananas.
Le chien du patron, Brutus, vient pisser sur mes pompes. C’est normal.
On n’est jamais trahi que par les chiens.

31 mars 2010

Apprivoiser (Joe Krapov)

Léon, Léon ! Viens là, mon bichon ! Papa t’a préparé une salade de 
moucherons ! Où est-il encore allé se fourrer, l’animal ? Ah te voilà !
Mais qu’est-ce que c’est que toutes ces croix rouges que tu as sur la
peau ? Oh, toi, tu es encore allé traîner près de l’armoire à pharmacie,
comme tu es là ! Tu as le même air allumé que quand tu t’étais vautré
sur le patchwork colombien de maman. Va vite te reposer sur le plaid
écossais ! Franchement, ce n’est vraiment pas facile d’apprivoiser un
caméléon !
31 mars 2010

La rencontre (Pivoine)

Il s’assoit à la table familiale, c’est comme une corne d’abondance qui s’offre au passant famélique. Croissants, miche tiède, confitures maison, miel blanc, fruits frais, et l’odeur, l'exquise chaleur de l’Arabica qui se mélange au lointain parfum du Clan. Rassuré – parce que réconcilié avec l’ami, il observe la famille étrangère. Et son regard revient toujours sur cette femme souriante et épanouie ; blonde, d’un blond presque blanc, qui lui rappelle les blés de son Ukraine. Elle sourit, malgré le noir qui la vêt. Malgré l’ombre mélancolique qui bleuit ses paupières…  Il la trouve belle, belle. Emouvante et

Splendide.

31 mars 2010

Le français et moi (joye)‏

On s’est connus deux semaines avant mon quatorzième anniversaire.  Je me souviens des casques qu’on portait et qui arrachaient les cheveux longs du haut de ma tête lorsque je les ôtais. Je me souviens de la rubrique au début de chaque bande : Dale and Dale. Cours élémentaire de français. Copyright 1968 by D.C. Heath and Company. Je me souviens des dialogues qu’il fallait apprendre par coeur : Pauvre Robert. Il glisse. Il tombe. Il pleure. Bon public, j’apprenais, sans la moindre idée qu’un jour, je pourrais les glisser dans un texte pour les Défiants.

31 mars 2010

Adrienne répond à Sebarjo: Fernand Raynaud et la Belgique (2)

Fernand a demandé le 22 à Asnières mais il se fait bousculer et devancer agressivement par un Américain qui veut appeler New-York. Puis arrive le gentil ;-) Belge:

-Excusez !... C’est moi qui m’excuse, mademoiselle! J’aurais voulu avoir une fois à Liège, monsieur Vanderman… septante-cinq… non, l’adresse, je ne la connais pas… Mais enfin… Non, je ne connais pas non plus le numéro de téléphone… Mais enfin… Je sais qu’il est charcutier. Pensez-vous que ce soit possible d’avoir? Vous seriez bien gentille hein! Si vous pouviez me sortir d’embarras, hein!

31 mars 2010

Adrienne répond à Sebarjo: Fernand Raynaud et la Belgique (Adrienne)

Le Belge, c’est autre chose.Lui, c’est la gentillesse même:

-Si vous avez besoin de quelque chose, faut pas vous gêner! Ici on est entre nous, on est en compagnie, hein?

-Merci beaucoup, on n’a besoin de rien.

Dix minutes après :

-Si vous avez besoin d’une casserole ou quoi que ce soit, faut pas vous gêner!

-Merci.

Un quart d’heure après :

-Si vous avez besoin de sel ou de pain, c’est pas la peine de faire la queue pendant des heures le matin.

-Non!

Vivent les Belges! Vive le camping!

31 mars 2010

Ton parfum (Ondine)

Ton parfum (Ondine)

La galerie branchée était bondée ce soir-là. Nous avions été présentés par un ami commun, papillon de nuit en fin de parcours, sourire factice constamment plaqué aux lèvres. J’étais happée par un collage de titres de chansons d’amour malheureuses, disposées de façon hypnotique en un étrange vinyle scintillant. D’un seul coup, ton parfum si particulier m’était parvenu, quand tu avais migré vers cette toile abstraite. J’ai su à ce moment-là que j’étais perdue, qu’il faudrait que je me fonde dans ton sillage.

Deux semaines plus tard, ton odeur deviendrait mienne, je te porterais à même la peau.

31 mars 2010

Cent mots pour ne faire qu'un (Sebarjo)

Il était une fois dans notre vaste monde un petit os qui fit sensation et la une de bien des colonnes... vertébrales. Son succès provoqua une hausse de la consommation d'os. Il fut découvert par un certain Vassilileki Môse, aussi le nomma-t-on simplement Os Môse. Cependant il arriva qu'un savant plus étourdi qu'érudit se trompît lourdement en ne l'appelant qu'Os Môss, préférant fortement suçoter que zézayer. Depuis ce jour de bévue, cet os sur l'os, l'homme aime ne faire qu'un avec l'univers, ce qu'on dit être en osmose avec le Cosmos...

31 mars 2010

Mountain Blend (joye)‏

Il descend de la montagne le matin. Mountain Blend. Extra smooth. ¡El mismo extraordinario sabor! Mais rien en français ? Mes yeux encore lourds de sommeil scannnent l'étiquette refaite qui rassure le consommateur qu'on a juste changé l'emballage de verre en plastique, que le café n'a pas changé de goût. Pas de français ? On ne le vend pas au Canada ? M'étonnerait, déjà ici, c'est difficile à trouver. On dirait que mes compatriotes iowaniens n'aiment pas les traces de chicorée qui jouent sur les papilles. D'accord, on donne le volume en grammes. C'est déjà ça.

31 mars 2010

C’est écrit sur son front (Vanina)

Seule en scène, comme chaque soir, devant son public, elle s’évertue à jouer incognito.
Dans le rond de lumière, elle offre son sourire à chaque spectateur. A se demander lequel des deux, de la poursuite ou de son sourire est le plus lumineux.
Jouant son rôle, elle s’imagine jugée : ce n’est pas la comédienne qu’ils regardent, ils sont là pour « me » dévisager.
Mais rien ne peut effacer ce sourire, fascinant dans son contraste, sur ce visage aux yeux tristes.

Trop tourmentée, pour la centième, elle n’entrera pas en scène…

31 mars 2010

Bon sang ne saurait mentir (tiniak)

« Bon sang ne saurait mentir »
avait coutume de nous dire
depuis son fauteuil en rotin
la canne calée sous le poing
le chignon terne et austère
notre fière arrière-grand-mère

Un vieux lorgnon d’entre-deux-guerres
aiguisait cet œil sévère
dont elle usait d’un air mesquin
glaçant nos mines de bambins
et fustigeant de son venin
les délires badins
d’un âge pré-pubère
à son goût par trop enfantin
et quelle n’appréciait guère

Quelque infamie congénitale
nous aurait donc voués au Mal
et prédisposés aux tourments
de la Grand-Mère Malesan ?

Après tout, quel revirement !

30 mars 2010

Je vous raconte d’où je viens ? (enfolie)

Courage ! Ma grand-mère maternelle a trois enfants et a perdu son mari pendant la guerre. Mon grand-père paternelle a cinq enfants et a perdu sa femme dans un accident de voiture. Le hasard les a fait se rencontrer et se remarier. Chance ! Les voilà avec huit enfants. La fille de ma grand-mère épouse le fils de mon grand-père. Dés lors ils sont époux et beaux parents en même temps. Mon père est le mari de ma mère et son beau-frère aussi. Mais voilà que les années 68 débarquent ......  oups ! 100 mots présents….

30 mars 2010

Joe Krapov inspire Adrienne (fin)

Parmi nos préférés – mais c’est dur de choisir – il y a le 22 à Asnières, «allô? New York? vous ne pourriez pas me passer le 22 à Asnières? », la Prévention routière, «y a un motard qui nous suit», le fromage de Hollande, «et pourquoi pas du couscous canadien tant que vous y êtes?», Allô… Tonton ! pourquoi tu tousses ?, le timbre à 0,25 franc, «vous le voulez en un seul bloc ou en plusieurs morceaux?» et les étrangers qui «viennent manger le pain des Français»: J’suis pas un imbécile, puisque je suis douanier.

30 mars 2010

Joe Krapov inspire Adrienne (suite)

Toute une galerie de portraits absolument hilarants: la grosse madame Chalamont, mon beau-frère l’inspecteur des platanes penchants, ma sœur et sa 2CV, le patron qui ne veut plus entendre dire qu’on « travaille », « bosse » ou « turbine » mais qu’on « s’amuse », le cantonnier des chemins vicinaux, celui des airelles, ces fruits délicats « que vous ne pouvez pas manger à Paris parce que ça ne supporte pas le voyage », la crémière qui vend des œufs cassés et des œufs pas cassés, le plombier et le perroquet de madame Mouche-à-bœuf…

30 mars 2010

Joe Krapov inspire Adrienne

Ah ! les sketches de Fernand Raynaud à la radio ! On les connaissait par cœur ! Mademoiselle Lelonbec et les Joyeux Pinsonnets du Dimanche : « Moi, je suis contrebasse, ma sœur est contralto et mademoiselle Lelonbec, elle, elle est contre moi. »

Les hôtels où on est comme chez soi. « On est tellement comme chez soi que des fois on se demande pourquoi on est là ».

Le potage du sous-chef. Parce que le chef était en vacances. Le melon de Melun.

Et nous on va camper, pour « faire des économies »

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