Les artéas d'prétcheu* (Walrus)
Je traduis pour ceux qui n'entraveraient rien aux patois des régions de Charleroi et du Centre : "Les orteils de prédicateur".
Cette expression plaisante désigne dans ces régions les... haricots de Soissons !
Sans doute par dérision pour les Récollets (des Fransiscains réformés, un ordre mendiant portant sandales) très présents à une époque dans la région. D'ailleurs à Charleroi, on trouve encore une rue des Récollets, plus précisément à Montignies-sur-Sambre mon patelin de naissance. C'est d'ailleurs dans un bistrot de cette rue (enseigne : "Les Récollets") qu'avant ma naissance, ma cousine Odette (une des plus belles femmes qu'il m'a été donné de connaître) en vacances chez mes parents rencontrait un succès fou en dansant sur les tables (elle avait trois ans).
Pourquoi je vous parle de ça?
Ben tout simplement parce que, comme vous l'explique Laura, la photo de la semaine a été prise à Soissons.
J'entends d'ici la question suivante...
Pourquoi diable un Belge va-t-il se perdre à Soissons ?
Simple : à l'époque, ma nièce, qui est également la filleule de ma femme, avait épousé un Français et ils étaient partis habiter un bled perdu entre Soissons et Château-Thierry. Comme ils venaient d'avoir un fils, nous sommes allés leur rendre visite et pour que le cadeau de naissance que nous allions offrir soit vraiment à leur convenance, nous sommes allés l'acheter de concert dans la zone commerciale du premier gros patelin des environs : Soissons, et c'est quand même pas ma faute si, en dehors du fameux vase, les haricots sont les choses les plus célèbres du patelin! CQFD...
Z'êtes contents ? Ça vous la pète**, hein?
* Certains prononcent artcha plutôt qu'artéa.
** Dans certaines régions, haricot se traduit par "pétaud"
L’ABBAYE (François)
L’ABBAYE
Abbaye de Saint Jean des Vignes, Soisson, Aisne.
L’abbaye c’est leur aître,
Ils y vivent leur promesse
Leur volonté de disparaitre,
Loin du monde des faiblesses.
Ils on tous fait le vœu,
De se recueillir et de prier,
De consacrer leur vie à Dieu,
Dans le silence travailler.
Pour nous une telle vie serait triste,
Pour eux c’est l’expression de leur foi,
Qu’ils pratiquent avec allégresse.
Ils ont été libre de leur choix.
Un abri pour un nid (Lecrilibriste)
Sur son perchoir bien installé
Jonathan Livingston frac noir et blanc
du haut de la tour d’ivoire perché
sur le crane lisse de Clark ’Adam
Offrant généreux son aire de repos
A tous les oiseaux fatigués
contemple la mer et fait le guet
A trois cent soixante degrés
Il aperçoit là-bas, face à la mer ?
Deux tours qui s’élèvent telles des amers
Pour avertir les marins d’un danger
Avec leurs clochers agressifs et torturés
battus par les orages
qui ont résisté à tous âges
Alors que la nef s’en est allée
Avec le cloître et les cloîtrés
Ne laissant qu’une façade bien conservée
Avec des ouvertures ! Oh ! des ouvertures ?
Mais c’est là que je vais nicher
Là que je serai protégé
Dans ce campanile inespéré
Jonathan pousse un cri de parade
Un éclat de rire démoniaque
Et à toutes ailes il s’en va nicher
Dans cet abri improvisé
Où nul ne viendra le déranger
Où il entendra les cloches sonner
Êtres (à i'aube) - tiniak
En aube blanche et consacrée, l'Aujourd'hui vient
raillant l'Hier et ses replis d'arrière-garde
et sans futures épousailles qui le bardent
mais cette quotidienne faille d'avoir faim
prenant ses mains
Tout passera - je le sais bien, mon bel ego
comme il se doit, ainsi qu'au cheveu la caresse
apaise un front fiévreux de sa délicatesse
et nul orgueil à l'horizon, aucun écho
à cet écot
Regarde... Embrasse l'alentour, Ô mon Réveil !
au sortir d'un faste sommeil, les bras ballant
veuve est la nuit devant le jour et son plain-chant
fleuve écoulant son flux à nul autre pareil
contre le vent
Et oui, le vent ! Cathédrale qui va son cours
seul perceptible mouvement de quelque obscure éternité
et n'en a cure d'aventure, de regret
d'aubes ourlées de fébriles désirs d'amour
au point du jour
Suzon, soyons - et sans détours, donc, pas sans âme !
l'alarme au front, le lien vibrant du Nouveau Jour...
Qu'importent d'où soufflent les vents sur nos débours
ni ce Poisson !
Jouissons de nos simples matins - miraculeux !
quand Soissons pleure Notre-Dame sous les cieux
Et tonnez (Kate)
Et tonnez
E comme Estivales
Au fil des huit escales
E comme escalier qui vibre
T comme terre de Belgique
E comme femme statue qui s'affole
Trop belle celle de Boule et Bill
Étranges grilles au passé historique
É comme église
Abbaye de Soissons
Saint Jean-des-Vignes
Ici église monolithe de Saint-Émilion
Au beau milieu des vignes
Et tonnez
Orages
Ô rage
De fin d'été
Et tenez
Été
Trop chaud
Trop d'eau
Peu de jours bien
Enfin
Automne
Et eau tonne
Retentira
Vendange viendra
Consolez-moi
Pendant que les champs brûlent
Effroi
Et canicule
Non, je n'allais pas oublier
Ces beaux moments de début d'été
Entre Bergerac
Et les Eyzies-de-Tayac
De Cyrano
Au Moulleau
Promenade en gabarre
Lumière du soir
Sur la Dordogne
Et la Gascogne
Beaux reflets
D'un été...
Bony and Claïde : le niveau baisse (Joe Krapov)
Sont-ils dérisoires à Issoire !
Sont-ils soudains à Issoudun !
Tous les Francs du collier
Ont des pensées impures !
Sont-ils polissons à Soissons !
Ils ne se soucient plus de l’histoire du vase !
Ils rêvent du Sussex en embouchant saucisses,
Fantasment sur Sissi comme en cinquante six
- Tous les chemins mènent à Romy ! -
Et ne savent plus combien
Soixante-six Suissesses
Ont de fesses !
C’est 132, Charles Martel !
Et que dire des polissonnes de Sissone
Qui s’y entendent comme personne
En maniement de tourne-vice,
En déhanchements et coups de cuisses ?
Eprouve-t-on de la peine à ouïr
Du côté d’Aizy-Jouy
Du fait que l’on vieillit
Et qu’on a les doigts gourds ?
La maturation rend Sourd ?
Sont-ils pas cochons
En Archon
A faire des promotions
Sur leur vieux saucisson ?
Est-ce sans salamalecs
Que l’on emballe les mecs
Près de Berzy-le-Sec ?
Qui biche à Bichencourt
Court deux lièvres à la fois
Et reste Blesme à Bièvres ?
Le Boniment servi
A la fête de Bony
Bonifie-t-il
Au fil de Laon ?
Est-il commun qu’on bourre,
Gens de Bourg-et Comin,
La mairesse et les urnes
Les dimanches d’élections raides ?
Qu’un baiser vous guérit
A Bézu-le-Guéry ?
Que Bouresches ou Boncourt
Cela importe peu
Si on éteint la lampe
Avant de Cessière-Suzy ?
De Chamouille à Chacrise
Combien de kilomètres,
Combien d’années de crise
Avant qu’on ne divorce ?
Combien durent les coïts
A Rogécourt ?
Existe-t-il encore une fête homonyme
A Rozière-sur-Crise ?
Qu’est-ce que le chaud darde
A Chaudarde ?
Est-ce qu’ils se savonne à Chavonne
Tandit que rosit sous les draps
Sa chérie la blanche oie
De Chéry-lès-Rozoy ?
Entend-on ces cris la nuit
Pour encourager le hussard ?
- Clermont les fermes ! Coeuvres et Valsery ! Commenchon ! Continuon ! Que de belles Courbes sur ce Corcy ! Lève Cuissy et Geny ! Dizy, le Gros ! Droizy ! Dury ! L’Epine au Bois ! Ah Germaine !
- Fresne-sous-Coucy, Gland ! Mézy-Moulins !
- Montreuil aux Lions ! Oulches la vallée-Foulon ! Pinon ! Ploizy ! Verneuil-sur-Serre mon Viffort ! Ouh, les Thenailles !
- Liesse Notre-Dame !
- Ah Pancy-Courtecon, comme tu m’as Parfondru le Prémontré ! répond-il dans un Soupir. Je suis tout Quincy-sous-le-mont et pas Remies de mes émotions ! Je te Vénérolles sur les Autels, ma Bony !
***
Bon ça Cuffies comme ça !
Ambrief, me voilà de retour !
Pour que le niveau baisse
On peut compter sur moi
Et ma verve toujours en émoi !
Mais cessons là ces vignettes
Comme disait la Marquise
En sortant à cinq heures
Pour se faire tremper sur le pas de sa porte.
Après tout, tout va très bien
Même si j’ai parfois mal vers l’Aisne !
Autres rivages, partie huit (joye)
L’amitié de Pierre est comme une cathédrale. Elle est belle et délicate, un lieu de refuge, un abri de la dureté du monde, d’un travail prenant.
L’amour entre lui et moi est à nous, absolument et seulement. C’est comme les neiges d’hiver, les neiges d’antan. On les oublie un peu au printemps et en été, mais quand les environs retombent dans leur froidure cruelle, la chaleur de nos sentiments nous ravive. Elle nous souffle de la joie, des reflets des lumineux, des chuchotements et des sourires au fin fond de sa sacristie.
La structure de notre amitié a des spires, il y a un gros bourdon et des petites cloches qui rappellent l’esprit mystérieux qui communique silencieusement entre nous.Ce n’est pas un lieu pour des prières ni des attestations de foi, juste des occasions pour faire communier nos cœurs.
Il y a aussi une crypte pour les reliques des moments rares passés ensemble. Un jour, ils auront une fin, comme la chandelle allumée, scintillant dans la noirceur des faux serments des autres.
En attestant ces mots, je redéfinis et renouvelle mes croyances, je ressens le parfum épicé des encens. Je lisse les bords rugueux, j’entends encore les catéchismes que je fredonnais dans d’autres abbayes, dans d’autres églises, dans un autre monde.
Voyez-vous, je n’ai jamais cru en Dieu, mais je crois absolument au pouvoir des cathédrales. Et en Pierre.
730 raisons d'aimer les contes (et les comtes mais pas les comptes) (Nana Fafo)
Adieu les contes de fées !
Encore des vieux machins et pierreux en plus !
Ronchonchon n'en peut plus, c'est de la persécution du père tout puissant...
Allez j'me casse !
Il était une fois, un cochon tout rose, appelé Ronchonchon.
Il habitait à proximité d'un chateau pierreux
(pas aussi clinquant que celui de la photo, mais tout de même !)
Mais qui peut bien habiter dans ce machin vieillot ?
ça doit cailler là dedans !
Il avait entendu dire qu'une Princesse y attendait son Prince...
Comme si les filles d'aujourd'hui façon "girl power" attendaient
qu'un gars tout sec vienne les délivrer.
N'importe quoi ! T'as vu leur tête ?
Elles n'ont pas besoin d'être secourues et
quand elles croisent un Cochon, elles sont plutôt hargneuses et moqueuses.
Mais, bon ! On ne sait jamais, pourquoi pas tenter le coup.
Et si il y avait vraiment une Princesse à surprendre et suspendre !
Il paraît qu'un dragon bleu tapi dans la forêt empêcherait la Princesse de sortir.
Tu m'étonnes qu'il était bleu, le machin, il devait se les peler
à rester guetter les ptis trouducs téméraires (comme celui de Joye ?).
Mais c'est pas un dragon "bleu" qui allait arrêter Ronchonchon !
C'est pas une mauviette, lui !
Et c'est pas aujourd'hui qu'on va bouffer du cochon grillé !
Et bien, ça en fait des "c'est pas"...
Pensant à ce que la Princesse allait penser de lui, il avancait
fièrement, quand il tomba pif à groin avec une grosse bestiole bleue.
Ronchonchon : c'est toi ?
La Bestiole : et toi, c'est toi ?
R : joue pas au con avec moi, faut que t'arrête de séquestrer la Princesse
La B : la princesse, mon pauvr' gars, c'est un mythe !
R : et toi t'es pas un mythe, Dragon ?
La B : Moi, je suis pas un Dragon... j'suis un Dino !
R : ah... je cherche un Dragon tu l'aurais pas vu ?
La B : les dragons, ça n'existe pas !
R : alors comment je vais impressionner la princesse ?
La B : quelle princesse ?
R : celle du château !
La B : écoute, je sais pas où t'as eu l'info,
mais ça fait bien longtemps que les princesses
ne vivent plus dans les châteaux...
maintenant elles errent dans la forêt, certaines ont même des van.
pfff Ronchonchon... et la magie des contes de fées t'en fait quoi ?
J'aime pas les Princesses
"Un conte c'est le message d'hier, transmis à demain à travers aujourd'hui"
Amadou Hampaté Bâ
Belle lecture créative
Paysages avec vestiges (Laura)
Vestiges de l'Abbaye Saint-Jean-des-Vignes,
Soissons que je crois n'avoir jamais vu.
Souvenir d'une blague:
"Le maître demande à Toto :
- Qui a cassé le vase de Soissons ?
- C’est pas moi, m’sieur !"
L'Aisne
Le département où tu es mort
Vestiges de ta naissance, ta vie
Tes parents là-bas
Leur maison vidée, bradée
Paysages que j'ai tant aimé:
La Picardie
Le Nord si proche
Les Hauts de France
Comme ils disent
Ces paysages
En images
Sous la pluie
De mes larmes
Vestige de notre paysage
Ont lavé l'offense (ou pas)
SA GRANDEUR HUMILIÉE (François)
Drapé dans sa grandeur,
Il est, cet homme de pouvoir.
Ils connaissent le malheur,
Ceux qui cherchent à le décevoir.
Il ne supporte aucune offense,
Encore moins une moquerie
Ses réactions sont immenses,
Parfois, entrainant une tuerie.
Mais voilà qu’un pigeon,
Dépose sa fiente céleste
Sur sa tête et lui en fit don,
Après s’y être posé en souplesse,
Le prélat humilié peste,
Le petit peuple rit de cette délicatesse.
Un truc à chier (Walrus)
Et c'est parti pour les noms d'oiseaux !
Le volatile le plus réputé pour le conchiage (voyez le Gargantua de Rabelais qui était "prodigieusement flegmatique des fesses") des façades et autres statues de personnages posant pour l'immortalité (limitée, y a parfois des campagnes de déboulonnage), c'est... le pigeon !
Le spécimen photographié ici n'en est manifestement pas un, les pigeons, c'est comme ça :
La statue qui nous occupe se trouvant à Edinburgh qui elle-même se situe sur l'estuaire de la Forth (en anglais "Firth of Forth", ils sont fous ces Anglais!) et le Firth of Forth étant renommé pour sa richesse en oiseaux marins, il y a gros à parier (si bien sûr j'avais des sous) que l'animal au vu de son apparence générale appartient à la famille des Laridae et plus précisément à la sous-famille des Larinae. Bref (si j'ose dire) un truc du genre mouette ou goéland.
Ce n'est jamais simple avec ces bestioles de définir leur classification exacte parce que pour une seule espèce, il existe des distinctions de plumage entre les mâles et les femelles, les adultes et les juvéniles et pour certaines espèces plus vicieuses encore, entre le plumage d'été et celui d'hiver.
J'opterai néanmoins pour un goéland parce que c'est la bestiole qu'il me semble reconnaître (et Dieu sait s'il m'en ont volé des sandwiches ces infâmes volatiles) et que j'aime Jonathan Livingstone Seagull chanté par Neil Diamond. Et d'ailleurs dans cette même ville d'Edinburgh, ne trouve-t-on pas également une statue de Livingstone ?
Si c'est pas une preuve, qu'est-ce qu'il vous faut ?
Comment ?
Oui : "Vos gueules les mouettes !"
Autres rivages, partie sept (joye)
Statues et évolutions de leurs statuts (Laura)
Enfant, je ne regardais pas les choses comme maintenant.
Adolescente, Cannelle se souciait plus d'être aimé que des statues de son paysage environnant qu'elle cherchait à quitter pour plus de confort et moins d'indifférence. Alors, quand sa soeur lui donna rendez-vous un soir de 14 juillet devant la statue du jardin de la préfecture, de nuit, elle lui répondit qu'elle ne saurait plus la retrouver. Elle était passée mille fois devant mais ce jardin avait changé depuis son départ. Surtout, ces dernières années, comme on la recevait peu (et mal), elle ne venait plus que rarement dans son paysage d'adolescence.
Enfant, je regardais comme mes parents. Grâce à Nerval, je me pris de passion pour ses paysages puis le paysage et comme je suis insatiablement curieuse, j'élargissais (trop) mon sujet de recherche à la peinture de paysage. Je regardais aussi les portraits et tout ce qui faisait le paysage comme l'architecture et les sculptures.
Si j'avais l'occasion d'aller voir les statues de Cannelle avec elle, elle les regarderait sûrement autrement avec moi.
En attendant, je regardais seule les statues depuis que j'ai le statut de veuve. J'ai notamment admiré en juillet ces Atlantes de Puget.
De la notoriété (Emma)
Autrefois le plus humble mort était quelqu'un, il comptait dans le village : on lui mettait son costume de mariage trop étroit, on drapait sa porte de tentures noir et argent, le bedeau sonnait le glas ; tous les valides, et même les boiteux suivaient son corbillard en petits pas courbés, casquette à la main, en parlant de l'orage qui avait abîmé les récoltes.
C'était au temps des chevaux et des curés.
Qui donc ici-bas, même le plus liké, laisse un trou dans l'eau ?
Pour certains, une vaguelette, un entrefilet dans le canard local : notre ami, président du club de ceci… de la société de cela… a fait partie de la fanfare… dans les années soixante.
Peu s'en souviennent, qui s'en soucie, en vérité ?
Quelques-uns méritent une entrée dans le dictionnaire, avant que leur notoriété passagère, comme celle du mot biloute, soit balayée par une nouvelle promotion de morts médiatiques.
Plus rares encore, les éminents, qui ont porté bicorne, képi étoilé, montre à gousset et souvent noble barbe ont parfois leur buste dans un square, sur lequel fientent les pigeons.
Pour de bonnes ou de mauvaises raisons, alors que tant de belles âmes restent inconnues à jamais, une poignée flamboie çà et là dans nos mythologies, Ramsès2, Vinci, Colomb, Landru… et nos grands hommes, à qui la patrie reconnaissante dédie des flonflons chaque fois qu'il est nécessaire de requinquer ou recadrer le peuple indiscipliné, mais que parfois on déboulonne quand le politiquement correct d'une époque découvre quelque crapotage dans leur biographie.
- eh, m'sieur Victor, un selfie ?
Ben oui, j'vous ai r'connu, à votre costume de pingouin comme à la télé. Mais dans la rue, j'en avais jamais vu, un costard pareil ! C'est chic, et ça colle pile poil avec votre barbe.
Ah ! ah ! pile poil, la barbe…
Laissez tomber.
Prenez pas cet air "penseur de Rodin", comme si votre tête était trop lourde pour tenir toute seule. Ah ? Elle est si lourde que ça ? Mince alors !
Mais c'est pas comme ça qu'on fait un selfie, rapprochez votre tête de la mienne, voilà ! Neymar, y fait ça tous les jours.
Neymar. !
Laissez tomber.
729 avant JC (ou presque) (Nana Fafo)
Une petite histoire de merde.
ou le déroulement d'une construction "intérieure"
En voyant ce promeneur d'aplomb,
Ronchonchon se demanda si il était en plomb.
Il semblait rester de marbre,
à l'idée d'aller là où il allait... (lui et le promeneur !)
Vers lui-même ? luisant au loin, dans l'épais brouillard
que la vie met sur notre chemin ?
Même la mouette posée nonchalamment sur sa tête,
le rendait stoïque, tel Zénon (le philosophe, pas le guitariste !).
Allait-elle couler un bronze, la garce ?
Sur un gars en bronze, c'est pas banal !
Surtout qu'il ne peut même pas "se chier dessus", quel vulgaire !
Il peut juste se "faire" chier dessus...
un petit mot qui fait toute la différence,
entre avoir peur et se faire "emmerder" par les autres.
Encore que, et sans vulgarité, du 2e peut naître le 1er,
vice et versa.
La fiente au coeur de ses interrogations,
Ronchonchon ne peut s'empêcher, quand il s'agit de caca
de penser à se rouler dans la gadoue.
Il espère qu'il ne sera pas traîner dans la boue
avec cette petite histoire de merde, le bougre !
Cette activité commode de roulage,
contribue au bonheur de Ronchonchon, vous savez ?
N'y voyez aucune pelle, mes cochons !
Ici, on parle de bouse
et non de se rouler des galoches.
C'est aux commodités, qu'une réponse est apparue.
Christophe André le dit dans son livre "La vie intérieure"
Chapitre 15 "Le petit coin - voie d'accès à sa vie intérieure"
"... tout ce dont la vie intérieure a besoin s'y trouve :
le calme et la solitude, la possibilité de recueillement
et l'absence de sollicitations extérieures..."
Vous pensez que la mouette le savait
en se posant sur ce goguenot géant pour oiseau ?
Quelle goguenarde !
Merde alors !
Si les mouettes commencent à faire du développement personnel
on va pas s'en sortir...
Belle lecture créative.
Libre air (Kate)
Libre air
Ne serait-ce pas Adam Black ?
B comme Black
Blackbird
Oiseau
À ma fenêtre
Bourrée en mi mineur de
Bicorne empanaché
Du général Desaix (*)
Sur lequel des pigeons
S'apprêtent à nicher
Après mûre réflexion...
Non, je n'allais pas oublier
De louer
Ce libre air
Écossais
Et du libraire
Au liber
Remercier le hêtre
Le bouleau
Pour le cahier
Pour le papier
Du rouleau
Au parchemin
Au velin
Au livre
Aux livres !
(*) prononciation : "deuzé"