Participation de Venise
La technologie est à portée de main !!
En tant que coordonateur des services post humains
Je vous ordonne de vous débarrasser de tout ce fatras
Il voulait parler des mes jouets d’enfance !!!
Une chaude serviette éponge enserré mon cou de culpabilité.
Regardez une dernière fois ce que l’homme primitif à produit !!
Non dis je ce n’est pas tout à fait exact, la chronologie n’est pas bonne !!
Vous allez devoir faire un stage : ‘ bon retour au pays de l’ami’ avant que je vous arrête pour sédition !!
A l’intérieur d’une cage en plexiglas un homme d’un certain âge m’a crié quelque chose d’incompréhensible.
C’est alors qu’une sensation de perte et de solitude m’a submerge.
N’oubliez pas que je suis là pour vous rendre service
Cet homme ressemblait à un alligator à moitié immergé qui ne savait pas profiter d’une journée ensoleillée
Je n’avais jamais appris à me battre ou à me conduire en homme..
Mais à la vue de mes jouets déchiquetés j’ai commencé à scanner l’amphibien
Je savais que je provoquerai la fouille au corps, la perquisition du domicile
Et une enquête sur mes données personnelles.
Le haut parleur du hall d’entrée ce mit à vociférer
Vous venez de perdre votre assistance immortalité exclusive MONSIEUR FINDER !!
Je vous demande pardon dis je étonné ?
Prouvez-moi qu’on soit digne de tromper la mort tête de nœud.
En attendant rendez-moi mon cheval de bois
Cette jolie photo par bongopinot
Cette jolie petite photo
Ravive ma mémoire
J’étais dans le couloir
Mon père arrivait en auto
Il était avec mon grand-père
C’était le mois de novembre
Il commençait à faire sombre
Et c’était mon anniversaire
Je vis tout de suite le grand paquet
Je mis quelques instants à l’ouvrir
Un de mes plus grands souvenirs
Mes yeux d’enfant brillaient
Et là je ne pouvais pas y croire
Comme dans mes rêves il était là
Travaillé sculpté par mon papa
Aidé par mon grand-père Grégoire
Un superbe cheval de bois sur roulette
J'étais prête pour un tour du monde
A fond sur ma monture blonde
Je chantais jour et nuit à tue-tête
Cette jolie petite photo
A Ravivé ma mémoire
M'a rappelé cette histoire
Et je ferme mon album photos.
Participation de JAK
ETE 8 suite & fin
Derrière le store baissé,
Les jouets anciens s’ennuient
Le cheval sur roulettes rêve d’entrer avec fracas dans Troie et remettre de l’ordre
Le baigneur Petitcolin déguisé en marin sanglote à flot, sur ceux tout bleus de ses vacances révolues
Sagement attentif le loulou de Poméranie bien blanc , les oreilles dressées espère qu’on lui lira l’histoire de Blanche neige.
Et Joyeux éreinté de ses épuisantes péripéties s’est endormi,
Là…
Derrière le store baissé.
Participation de Fairywen
Une journée pour tout changer
Le village était en partie dévasté. Damon et Stella s’arrêtèrent net en découvrant le spectacle d’Apocalypse.
— Je ne voudrais pas paraître exagérément pessimiste, mais y a-t-il encore quelque chose qui tienne debout, ici ? commenta le prince faé.
— Allons voir.
Ils avancèrent en silence le long d’une rue déserte. Apparemment, ils étaient arrivés par le côté le plus touché. Le reste du village avait l’air en bien meilleur état. Damon allait en faire la remarque lorsque des sanglots enfantins l’interrompirent. Ils échangèrent un regard, puis se dirigèrent vers la source des pleurs, espérant ne pas découvrir un enfant enfoui sous les pierres.
Un petit garçon se tenait devant une maison effondrée, tentant de dégager les décombres. Stella s’agenouilla à côté de lui et le prit dans ses bras.
— Que t’arrive-t-il ?
— Mon chien… Il est coincé là-dessous. Je l’entends, je crois qu’il est blessé.
— Laisse-moi faire.
Sans attendre de réponse, Damon se mit à soulever les débris pour dégager un passage. Il ne semblait faire aucun effort particulier en évacuant les lourds parpaings. Si le petit garçon n’avait pas été aussi inquiet pour son chien, il aurait sans doute admiré la force de l’homme, mais là il ne pensait qu’à son compagnon.
Un jappement étouffé se fit entendre, et bientôt le prince faé dégagea un gros chien blanc couvert de poussière et aux poils ébouriffés. Le petit garçon se précipita vers l’animal qui remuait la queue et le serra dans ses bras. Les larmes qui coulaient sur son visage étaient des larmes de joie.
Stella adressa un sourire à son compagnon.
— Alors, ça fait quel effet de penser aux autres avant de penser à soi ?
Damon sourit à son tour.
— J’avoue que ce n’est pas désagréable.
— C’est bien, tu progresses.
— Mais ce n’est pas encore assez, c’est ça ?
L’éclat qui pétillait dans les yeux de Damon démentait l’amertume apparente de ces paroles. Stella ne s’y trompa pas. La part sombre de l’héritier déchu s’éloignait…
La journée fut aussi longue que fatigante pour les habitants du village. Bien qu’il fît attention à ne pas se trahir, la force surnaturelle de Damon fit des miracles. Quant à Stella, elle semblait être partout à la fois, virevoltante, s’occupant des hommes et des bêtes. Les talents de commandement du prince faé firent merveille pour seconder les gendarmes et organiser les secours. N’oubliant pas la situation qui était la sienne, il prit cependant garde à ne pas se comporter en despote comme il en avait l’habitude. Il rit et plaisanta avec les habitants autour d’un pique-nique improvisé, se réjouit qu’il n’y ait eu que des dégâts matériels et des blessés légers, aida Stella à mettre au monde un poulain au milieu d’une écurie à moitié en ruines et lorsqu’enfin ils décidèrent de rentrer, la nuit était tombée.
Aurore et Magali, les institutrices, voulurent les convaincre de rester au village plutôt que de reprendre la route dans le noir, mais la Sylve déclina l’invitation.
— Mes animaux là-haut ont besoin de moi.
Ils ne pouvaient pas le dire, mais l’un comme l’autre voyait parfaitement bien dans la nuit, et ils n’eurent aucun mal à regagner le chalet.
— Une douche ne sera pas du luxe, soupira Stella.
— Je suis assez d’accord avec cette idée. Honneur aux dames…
Environ une heure plus tard, ils se retrouvèrent devant la cheminée, un café à la main. Le silence régna un instant entre eux tandis qu’ils savouraient la boisson réconfortante. Damon le rompit le premier.
— Il faudra redescendre demain. Il y a encore du travail.
La Sylve lui jeta un regard moqueur.
— Tu te piques au jeu, Ta Majesté ?
— Il paraît que je n’ai pas le choix.
— On a toujours le choix.
— Alors, disons que j’ai choisi de ne pas l’avoir.
Il avala sa dernière gorgée de café et poursuivit.
— Et d’obéir à une certaine Sylve qui est semble-t-il ma dernière chance de rédemption.
— Bien qu’elle ne soit pas forcément la meilleure.
— Moi je crois qu’elle l’est.
Stella sourit, et si ce fut le hasard qui fit se toucher leurs mains lorsqu’ils reposèrent leurs tasses, elle ne se défendit pas lorsque le prince déchu noua ses doigts aux siens…
Gueule de bois (Vegas sur sarthe)
Je transpirais à grosses gouttes à tel point que je crus bien avoir pleuré.
Je repoussai une espèce de couverture laineuse qui pesait sur mes jambes et il y eut comme un jappement joyeux.
Une couverture qui baille passe encore mais qui aboie, c'est saugrenu et je mis ça sur le compte d'un excès de Champomy! C'est vrai que la veille avec les potes on avait bien forcé sur le pommes-raisins pour fêter mes six ans; j'en connais même qui étaient allés vomir dans la salle de bains...
On aboyait et pourtant il n'y avait que des chats dans la maison.
J'ouvris les yeux tout à fait: la couverture laineuse était en fait un clébard, un drôle de croisement de West Highland white et de Saint-Bernard ou plus exactement de Saint-Maclou, une moquette frisottée un peu comme chez tante Huguette avec la même odeur de chien mouillé.
J'ignorais qui avait mis ce clebs dans ma chambre tout comme j'ignorais qui m'avait affublé d'un costume marin ringard et trop grand pour moi... à moins que j'aie tout oublié d'une soirée déguisée.
Bizarrement la chambre était éclairée par une lampe à abat-jour perchée sur une espèce de colonne corinthienne que n'aurait pas boudée mon arrière grand-mère.
Le mieux était encore de se rendormir en essayant d'oublier ce mauvais rêve mais - sans doute une facétie d'un antique designer grec - la lampe n'avait pas d'interrupteur et un furieux hennissement acheva de m'éveiller tout à fait.
Pourtant il n'y avait que des chats dans la maison. Je sais, je l'ai déjà dit mais si ça n'aide pas, ça ne peut pas faire de mal de s'en souvenir.
Le hénissement sortait d'un grand canasson qui venait de faire irruption devant moi, caracolant, ruant et freinant des quatre fers ou plutôt des quatre roulettes qui l'équipaient!
C'était un de ces bourrins moitié-carton-bouilli moitié-papier-mâché et monté sur chariot comme ce cheval de Troie dont on parlait dans les livres d'histoire.
Je m'étais toujours demandé qui faisait bouillir les cartons et combien de personnes s'embêtaient à mâcher du papier toute la journée pour nous fabriquer toutes ces cochonneries, mais là n'était pas le sujet à cet instant.
“Salut” dit-il avec un rire chevalin “je m'appelle Tornado”
Le seul Tornado que je connaissais et qui possédait les mêmes roulettes était celui que ma mère traînait de pièce en pièce à la recherche de moutons à aspirer!
“Et moi, nom d'une pipe je suis Popeye” répliquai-je en tirant sur mon costume de petit marin.
“Certainement pas!” aboya le croisé West Highland-moquette “c'est moi qu'on appelle Popeye! Je suis né l'année des 'P' ”
L'année des pets... je songeai que l'odeur devait venir de là.
J'imaginais mal un clebs mangeant des épinards aussi - l'ayant définitivement repoussé d'un grand coup de pied qui l'envoya sous le lit - je décidai d'enfourcher mon dada.
Le canasson avait dû oublier de serrer le frein à main car à mesure que j'enjambais sa selle de carton bouilli, il recula si brusquement qu'il renversa l'abat-jour athénien qui s'éteignit tandis que les Perses perçaient et que les Satrapes s'attrapaient... situation si absurde qu'un auguste inconnu la décrivit ainsi.
Comme quoi on ne se méfiera jamais assez d'un cheval de Troie.
Plongé dans le noir complet - fuyant les Athéniens, les Perses et les Satrapes - je regagnai mon lit sous les hennissements moqueurs du cheval et les jappements étouffés du croisé West Highland-Saint-Maclou.
Un rai de lumière apparut sous ma porte et je reconnus la voix de mes parents :”Vas-tu t'endormir à la fin?”
C'était juré. Demain, j'arrêterais le Champomy.
Participation de Laura
Défi #365
Ont retrouvé le pied qui va avec l'escarpin(polette) rouge
Venise ; Joe Krapov ; Fairywen ; Vegas sur sarthe ;
Laura ; joye ; Walrus ; JAK ; bongopinot ; Pivoine ;
Couikapédie (par joye)
Talon aiguille
Pour le film de Pedro Almodóvar, voir Talons aiguilles.
Le talon aiguille est une forme de torture mince et haute, généralement attribuée aux chaussures et aux bottes, et d'autres godasses, quoi, habituellement portées par les folles maso. Elles (les godasses, pas les meufs) varient originellement entre 2,5 centimètres (1 pouce) et 25 cm (10 po) voire plus lorsqu'une semelle épaisse comme celles des écrase-merde portées par Frankenstein est incluse dans la fabrication. À la fin des années 1950 et au plus tôt des années 1960, la forme de leur pointe, conçue par des cordonniers italiens, ne dépassait pas 5 mm (les talons, pas les Italiens…quoique…) mais il faut admettre que les gens étaient plus raisonnables à cette époque-là. Cet accessoire de mode a toujours symbolisé la misogynie éhontée. Les talons aiguilles modernes sont fabriqués à base d'un plastique moulé et possèdent généralement une tige ou un alliage en métal pour le renfort – ce qui n’est pas à confondre avec le confort, qui est inexistant. N'importe quel vendeur qui vous prétend qu'il y en aura est un sacré menteur.
Le talon aiguille possède sa propre histoire, démontrée par des dessins fétichistes datant des années 1800 comme un fantasme sexuel. Toutefois, on est ici sur un forum classieux de bon goût et on n’a aucune intention de vous raconter des histoires comme font les gamins boutonneux à la récré, à quelques rares exceptions de près.
On prétend que ces instruments de torture donnent l'illusion optique d'une jambe plus longue et plus mince, ainsi que d'un petit pied, et une plus grande hauteur. Ils modifient également la posture, la démarche, la flexion des muscles du mollet. Ils font aussi un buste et des fesses plus proéminentes, car l’on sait bien qu’une femme sans buste ni fesses proéminentes n’a aucune valeur dans la société d'aujourd'hui.
Parce que les talons aiguilles transmettent une grande quantité de poids dans un espace restreint, la grande pression transmise par un tel talon peut causer cause (il faut être bien crétin pour croire l’autre formulation) des dégâts physiques aux pieds qui sont condamnés à les porter. Mais puisque la santé physique n’a jamais été importante pour la race féminine, on continue à les fabriquer, à les acheter et à les porter comme si rien n’y était.
Participation de Venise
Je sais ….. Nous vivons la plus grande mutation technologique !!
Mais de là à voir un escarpin rouge coquelicot obstruer le TROCADÉRO
Y’a des limites frérot !!!
Bon, Bon à ta guise tes montages photographiques inondent ton imaginaire voilà tout !!!
Non, mais tu entends ce que tu me racontes : c’est pire qu’une épopée scandinave ton histoire
Paris ne peut pas changer si vite
Je crois que tu ne supportes pas de vivre une vie ordinaire.
Je trouvais pourtant au dos de sa dernière carte postale une explication.
« ‘Une des seules choses au monde qui puisse nous ouvrir des perspectives sur le nouveau, sur l’inconnue , et qui puissent éveiller en nous des sens endormis pour la contemplation d’univers que nous n’aurions jamais connus. « PROUST.
Je compris alors que tout ce que mon frère convoquait dans son esprit se matérialisait sous ses yeux.
Dorénavant, il lui suffisait de convoquer une scène pour qu’aussitôt elle s'incarne sous ses yeux.
Puis une loi de la physique se vérifia.
Un énorme objet non identifie bloquait le périphérique.
Les infos du 20h étaient formelles.
Peu de situations sont aussi déconcertantes et mon frère au bout du fil paraissait sortir d’une mine de sel.
J’ai toujours été convaincu qu’il faut se méfier des situations étranges et qu’on doit les esquiver soigneusement.
Mais là mon frère cherchait visiblement les ennuis.
Mon expérience m’avait enseigné que confronter à une situation insolite je devais tout abandonner et partir en courant.
Je jetais mon portable par-dessus bord , c’était trop pour un homme comme moi qui avait comme seule ambition de prendre une retraite bien méritée .
Mon frère abusait de l’alcool et c’était tout !!
C’était le milieu de l’après-midi quand aux infos l’image passait en boucle.
La ville venait d’être ensevelie sous des mètres de sable et un visage terrifiant faisait fuir les Parisiens.
Je reçus une dernière carte postale de frérot
Au clair de lune comme à l’aurore, l’endroit est serein , presque charmant parfait pour le repos et la méditation !!
Carrramba, encorrre rrraté ! (Walrus)
La sœur de Pantagruel joue les Cendrillon, elle a abandonné une de ses grolles au beau milieu d'un décor haussmannien.
Elle en sera pour ses frais, sa godasse n'est même pas une Louboutin : sa semelle est noire et il y a un défaut à la jonction de l'empeigne et du semellage.
C'est pas demain qu'elle épousera le prince Sarment, grand propriétaire de vignobles dont les crus ont de la jambe, eux.
Participation de JAK
7 ETE
Où les sept croient partir à l’assaut d’une Cendrillon
Déçus par Blanche qui nous dédaigne pour un prince Hindou, nous tournons la page, et par là-même, celles de notre livre-ouvert sur les contes de Grimm
Un tour dans notre bibliothèque d’érudits, nous nous attelons, dès lors, à lire Charles des contes de Perrault, auteur bien français.
Une Cendrillon attire notre attention de défenseurs des faibles et des opprimés….
En page de garde du manuscrit, de pantoufle de verre, que nenni, à la place, un escarpin géant, rouge verre incandescent, copie conforme de celui de miss Miranda (du Diable s'habille en Prada).
Curieux, nous allons voir ce qui se passe à l’intérieur
Et
Hey ho !, Hey ho !, nous grimpons tout là-haut....
Puis…
C’est un plongeon dès les premières pages, sur l’histoire d’une charmante Andréa, pimpante ingénue, fraichement diplômée, désireuse de se mesurer au monde de la mode. Univers insatiable où une endiablée Miranda rédactrice en chef d’un magazine de mode, règne en autoritaire implacable. Elle torture et harcèle à qui mieux mieux notre jeune protégée.
Habitués aux folichonneries, nous ne sommes pas déroutés du changement de personnage. Après tout si Andréa est mieux habillée que Cendrillon, c’est malgré tout une victime de la tyrannie.
Notre intrépidité se met en action.
Emus par le sort de cette nouvelle égérie, nous allons venir à sa rescousse et la sortir de cet esclavage ! Nous ne sommes pas à court d’intrigues pour dégoter quelques manigances afin de déboussoler la diablesse. On a déjà donné avec la Sorcière de Blanche.
En fin de compte, nous gagnerons à tous les coups, en écrivant avant la fin de l’été une suite à ce roman, à lire à la bougie, le soir au fond des chaumières.
Cela nous fera une sorte de prime de vacances pour arrondir nos fins de mois difficiles. Avouez qu’avec toutes nos aventures rocambolesques nous l’avons bien mérité.
Et ni Grimm, ni Charles Perrault ne pourrons nous contrecarrer : ils sont devenus de la poussière d’Etoiles !
Le compère de service JOYEUX
Petite enquête
Êtes-vous pour pantoufle de verre ou de vair ???
Je préfère verre : la difficulté est plus grande pour trouver pied à la chaussure
Avec mes petits sabots par bongopinot
Moi avec mes jolis petits sabots
Je vagabonde sans fatigue car ils sont en bois
Je marche je tournoie je visite et saute de joie
Mes pieds dans le tilleul, dehors il fait beau
Sur une drôle de voie, au un rue des baskets
Une statue se dresse, et trône en toute puissance
Escarpin rouge symbolisant l’élégance
D'une mode hors de prix de luxe de paillette
Une balade dans un musé rencontre d'une forme d'art
D' innombrable collections de chaussures
Sont alignées par taille et par couleur
Des pièces uniques, certaines de forme bizarre
Je poursuis ma visite sur la place Jaquemart
Je vois un soulier énorme un hommage au passé
De l'ancienne capitale de la chaussure de qualité
Un très joli clin d’œil au savoir faire
Arrivée en Hongrie j’aperçois des sculptures
Les chaussures du Danube et leur terrible histoire
Bottes et souliers en fonte scellé dans la pierre
Pour ne jamais oublier la folie meurtrière
Moi, avec mes jolis petit sabots
Après tant d'émotion je rentre chez moi
Des larmes dans les yeux je marche de guingois
Mes pieds sont si lourds, mon cœur est en lambeau.
Participation de Pivoine
Je n'ose penser à l'état de mes pieds, si je devais parcourir Paris, Bruxelles, Londres, Reims, Charleville-Mézières, Stavelot, Laon, Luxembourg ou Utrecht avec des Louboutin rouges et vernis...
Et pourtant, « J'ai des souvenirs de ville comme on a des souvenirs d'amour... »
Cette phrase, de Valéry Larbaud, prononcée par A.O. Barnabooth, Larbaud, dont je n'ai lu que « Fermina Marquez » et « Enfantines », malheureusement, a été reprise par mon cher Poète, Odilon-Jean Périer, au seuil du Citadin – son long poème en alexandrins sur Bruxelles.
Et moi, qui ai eu une seule paire d'escarpins rouges, tiens, c'est vrai, je les avais oubliés – achetés un jour de mars et que je portais avec une jupe-culotte et un chemisier pékiné - moi, j'en oublie ce que je voulais écrire. Si ce n'est que j'aime le rouge : les robes rouges, les chaussures rouges, les dessous rouges, les murs rouge – foncé – les ongles rouges, mais pas la bouche rouge, cela ne me va pas.
Et les pulls rouges.
Donc, j'aime toujours le rouge – autant que les villes.
Et les campagnes. Mais là, dans les forêts et les chemins de bruyères, je suis obligée de marcher avec des chaussures qui ressemblent à des fers à repasser. Comme dans « Le bruit et la fureur » (ou ma mémoire me trompe-t-elle ? Je crois qu'il y est question de chaleur, de suicide et de noyade, mais il y a tellement longtemps que j'ai lu Faulkner!)
Donc, j'aime le rouge, et faute de porter des Louboutins rouges, je photographie des ballons rouges.
A Charleville-Mézières, où l'on parle du Cabaret vert, cher à Rimbaud.
Cabaret vert qui se trouvait dans la campagne près de ou à Charleroi, chez nous...
Rouge : texte et photographie : Pivoine à Charleville-Mézières, place Ducale, le 15 août 2015.
Walrusserie (Joe Krapov)
Etats-Unis : les talons hauts ont causé 123 355 accidents en dix ans.
Lisez vous-mêmes ici.
Enfin quoi, Mesdames ? Molière ne vous avait-il pas mises en garde dès 1671 contre les fourberies d'escarpin ?
Participation de Fairywen
Le choix
Damon se raidit. La Sylve le prenait totalement au dépourvu. Il recula d’un pas.
— Que veux-tu dire ?
Elle le regarda, railleuse.
— Oh, voyons, Ta Majesté… Mon royaume est cette forêt que tu as malmenée avec tes chasses à outrance et ton mépris des animaux. Je sais que ta condamnation porte sur bien d’autres points, mais celui-là me touche particulièrement. Peut-être n’ai-je pas envie que tu gagnes ta rédemption, même s’il semblerait que tu aies accepté ta punition ?
Le prince déchu hésita. En lui l’ombre le disputait à la lumière. Il était un prince faé, et comme tous les princes faés, son âme était double. L’ombre avait failli avoir raison de lui et le transformer en faé noir. Ce n’était que de justesse que la lumière l’avait emporté. S’il cédait à l’ombre aujourd’hui, il perdrait définitivement son statut et même sa liberté.
Stella ne le quittait pas des yeux, curieuse de voir quel chemin il allait choisir. Elle était prête à l’affronter s’il optait pour l’ombre. De longues minutes s’écoulèrent dans un silence tendu, puis les muscles de Damon se relâchèrent.
— D’accord, tu as gagné. Je t’aiderais.
— Ce n’est pas moi que tu vas aider, c’est le village.
— Le village si tu veux. C’est toi qui décides, non ?
— Toi, tu obéirais ?
— Je n’ai pas trop le choix.
— Mais tu n’aimes pas ça…
— Je suis un prince, je n’ai pas l’habitude d’obéir.
— Un prince qui a perdu son rang…
— Tu sais retourner un couteau dans une plaie, toi…
— Je t’ai dit que je ne te faciliterai pas la tâche. On y va ?
— Et on y va comment ? Au cas où, je te rappelle que la route est coupée.
— On passera par la forêt.
Tout en parlant, Stella nouait les lacets de ses chaussures de marche. Damon ouvrit de grands yeux devant leur couleur rouge vif. Il ne put s’empêcher de la commenter.
— C’est… original, comme teinte.
— Je n’aime pas passer inaperçue.
Ils effectuèrent le trajet en silence. Habitué à circuler en forêt, le faé suivait sa compagne sans le moindre problème. Ils ne tardèrent pas à déboucher à proximité du village… et Damon s’immobilisa, saisi de stupeur.
Devant lui s’étirait une large rue bordée d’immeubles trapus hauts de plusieurs étages.
— Qu’est-ce que… commença-t-il en se tournant vers sa compagne, dont les yeux pétillaient de malice.
— Détends-toi, ce n’est qu’un trompe-l’œil, fit-elle en éclatant de rire. Quand on arrive devant cette fresque selon un certain angle, on croit être dans une grande ville. Et puis tu te déplaces un peu, et tu découvres le village.
— Bien joué.
Tout en parlant, ils contournèrent la peinture et soudain toute envie de plaisanter s’envola.
— C’est pire que ce que je pensais, murmura Stella en promenant un regard navré sur les dégâts provoqués par la tempête.
— On n’a plus qu’à s’y mettre, alors. Toi, tu as un village à remettre sur pied et moi une rédemption à gagner. On forme une drôle d’équipe, mais à la guerre comme à la guerre.
La Sylve le regarda un long moment, songeuse, puis accepta la main qu’il lui tendait.
Gérard ou Le dernier des mocassins (Vegas sur sarthe)
"Chérie... Hum... tu as l'intention de sortir comme ça?»
«Ben non, gros naze! J'vais passer une robe»
«Oui, je m'en doute ma chérie... je te parle des chaussures»
“Des chaussures? Quelles chaussures? On dit pas chaussures quand c'est des Louboutin!”
“Et alors? Tous ces machins qui débordent des placards et qu'on met aux pieds c'est bien des chaussures, non?”
“Sauf que c'est des Louboutin, Môssieur! T'y connais rien”
“Du loup-bouquetin? J'ignorais que ça pouvait se croiser...”
“Des Lou-bou-tin, gros naze”
“Bref... et tu vas porter ça toute la soirée chez nos amis?”
"S'cuse moi. Une femme porte ses vêtements, mais c'est la chaussure qui porte la femme"
“Euh? C'est de toi, ça ?”
“Non, justement c'est d'Louboutin”
“Connais pas. Je ne peux pas connaître le nom de tous les marchands de chaussures”
“Un marchand d'chaussures? C'est juste un créateur mondialement connu, Môssieur. Il habille les pieds de Monica Belluci, Paris Hilton, Katie Holmes, Kim...”
“Arrête ton char! Garde les pieds sur terre, Germaine Blanchard”
"J'suis p't-être que Germaine Blanchard mais j'vis au sommet. Pas au ras du sol comme toi avec tes mocassins à glands, Gérard Blanchard»
«Excuse-moi mais si les talons hauts étaient si merveilleux que ça, les hommes en porteraient»
“Dans tes rêves, Gérard! Si tu crois que j'vais t'les prêter. Autant donner d'la confiote à un porc”
“En tout cas, tes hauts talons ne rallongent pas ta robe”
“T'y connais rien. Et pis tu t'soucies pas mal que j'aie les mollets galbés, une démarche élégante, souple, féline, sensuelle... les filles vont être malades quand elles vont m'voir arriver!”
“Ouais... si tu arrives à la porte sans te casser la figure”
“Pff! Question d'entraînement, Gérard Blanchard. C'est comme le vélo, ça ne s'oublie pas une fois qu'on maîtrise la technique”
“Parce qu'il y a une technique chez Louboutin? Chez Louboutin, la technique du patin sans baratin pour le gratin!”
“T'es nul, Gérard. Même qu'y a une application pour ça sur mon smartphone: Je déroule le pied en faisant des p'tites foulées, droite comme un Y”
“Droite comme un Y?”
“Parfaitement, la tête haute, je regarde au loin en balançant les bras, les épaules bien en arrière, le ventre rentré...”
“Tu crois que tu vas réussir à rentrer le ventre?”
“Tu crois qu'tu vas réussir à dire aut'chose que des conneries? Aïe! C'est malin. Tu m'as fait tordre les pieds!!”
“Et toi, tu me fais tordre de rire”
“En attendant, aide moi à fermer ma robe, Gérard Blanchard”
“Hum... cette robe... ça se porte ou ça se chausse?”
(Soupir et haussement d'épaules louboutiné)