D'Étretat à Fécamp par bongopinot
Venez donc pendre un bol d’air
Entouré de hautes falaises
Verte prairie et bleu de mer
Prenez le temps mettez-vous à l’aise
Un chemin de randonnée
Un village et des yourtes
En cette belle fin d’été
Même si les journées sont plus courtes
Vous verrez dans ce lieu magique
Des paysages majestueux
Aux formes magnifiques
Dans un cadre mystérieux
Appréciée des grands et petits
Du paddle à la voile
Écrin et féérie
La nature devant vous se dévoile
Participation de Laura
Youpi! quand un défi ne m'inspire guère
Ou que j'ai envie de fuir les paysages.
Une solution s'impose en force:
Retourner à mon amour de la langue
Titiller les mots, ça m'amuse encore
Et ça vous change de mes états d'âme.
Ah ! J'ai compris... (Walrus)
Ma yourte rêvée (Lecrilibriste)
Ayant besoin de grands espaces
de silence et de dépaysement
J’ai planté ma yourte au toit blanc scintillant
Dans une steppe au Kirghizstan
au Turkménistan, au Kazakhstan
Ou peut-être en Mongolie, finalement
Mais fort loin des autoroutes
Là, j’ai pris bien garde
D’ entrer du pied droit dans la yourte
Sans heurter le sol en quoi que ce soit
Pour ne pas heurter les esprits de la steppe
J’ai invité le chef du village
A poser la crémaillère
A tremper son doigt dans un verre de Wodka
Pour jeter quelques gouttes
aux quatre coins de la yourte
En offrande à la nature de là bas.
Les éleveurs de rennes de yacks et de chèvres
eux aussi, conviés à la crémaillère
sont arrivés au galop sur leurs petits chevaux
Pour boire la Wodka et trinquer
Jusqu’à finir la bouteille
Car une bouteille ouverte,
Pour ce rite doit être vidée.
J’ai entendu la nuit les loups hurler
Et le souffle violent du karaburan
Le grand vent qui court les champs
Mais dans ma yourte, bien protégée
J’ai dormi comme un bébé
On a fini la bouteille de Wodka
On a mangé les yaourts et la tourte
Et sous la yourte
que mes voisins ont montée dans leur pré
Pour accueillir les pèlerins paumés
J’ai dormi comme un plomb et j’ai rêvé
sous mon beau ciel du Dauphiné
A la steppe , au désert de Gobi
Et aux chamanes de Mongolie
Et j’ai eu très mal à la tête
Quand je me suis réveillée
Au Quai (Kate)
Dès la fin de l'école primaire
Michel, mon père
Alice, ma mère
M'ont demandé
Ce que je voulais faire
Et écouté
Mon inventaire :
À la bonne heure !
Non, c'est pas vrai !
Et j'ai enfourché
Bûché d'arrache-pied
Réussi Sciences Po
Consulat
D'abord
Ambassadeur
Sur les bords
De la Moskova
Quel honneur
Week end en isba
Balades en troïka
Balalaïka
Tout le tralala
Ensuite le Canada
Bonheur qui ne dura pas
Consécration à l'automne
Nommé à Washington
Mon rêve et au-delà
Mais après quelques mois
Rappel à Paris
Pas pour l'Australie
Au Quai
Le vrai de vrai
- Tu plaisantes ?
- Pas le Danemark, quand même ?
- Depuis le temps que je me promène
Je rêve du royaume
Dont le hygge
Home sweet home
Promet du chaleureux
Le Prince parle français
N'est-il pas vrai
Et l'on peut faire du vélo
Incognito
Même si quelqu'un disait
Que quelque chose serait
Pourri...
- Alors, Copenhague, c'est oui ?
- Ja !
(Je te réponds déjà en danois, là.)
- Excuse-moi, appel urgent !
Allô ! Oui...Il est avec moi en ce moment...
- Viens je t'emmène
On va déjeuner
Oublie les contes d'Andersen
Excellence, tu rentres dans tes foyers
YOLO* - tiniak
“La mondialité (qui se diffuse en nous à mesure que l’emprise totalitaire se renforce) est une énergie relationnelle dont l’intensité ne cesse de s’accomplir. Nul ne saurait, sans sortir du vivant, s’opposer à sa houle !” Patrick CHAMOISEAU, Frères migrants - SEUIL 2017.
Y aura-t-il quelqu’un sachant s’en émouvoir ?
Loin de se figurer tâter de l’aventure
à chaque coin de rue, comme en nos boulevards
trempe le pied frileux dans une mer azur
mais fatale !
un pâteux gloss ourlant sa lèvre occidentale
Où se pourra trouver une âme indélogeable ?
Pleine du sentiment de sa mondialité
d’une personne, l’autre, elle invite à sa table
un cortège d’ardeurs et leurs humanités
de tous âges !
avec le bien commun qu’ils s’offrent en partage
Là, se peut être un mas; là, peut-être une yourte…
Le lieu importe peu, car c’est l’abri qui compte
ici est maintenant, à l’encontre du doute
quoique les vents méchants hurlent et nous racontent…
C’est là, Paix !
tant que le marché naît des longs fruits du métier
Oh ? L’a pas vue venir, la révolte du nombre ?
De la main à la main et les yeux dans les yeux
le message est passé : ne plus céder à l’ombre
et n’avoir le souci que d’être et vivre heureux
non sans mal…
mais l’esprit en alerte et le cœur primordial !
*You Only Live Once (On ne vit qu’une fois) !
Du serpent au champignon en passant par une yourte (Clio101)
La rampe où s'était engouffrée Alice était démesurément grande et ne cessait de faire des virages dont la forme et le diamètre lui faisaient penser aux anneaux d’un serpent.
- Et d’ailleurs, songeait-elle, il y a des serpents dans le désert. Peut-être suis-je moi-même au cœur d’un serpent.
Pour se rassurer dans sa chute elle se mit à énumérer les différents types de serpents qu’il y a dans le désert.
- Alors nous avons la vipère des sables, le taïpan du désert et…
Elle ne parvenait plus à se souvenir d’autres serpents et regrettait de ne pas avoir été plus attentive aux cours de sciences naturelles sur les reptiles.
Alors qu’elle tentait à toute force de faire travailler sa mémoire sa chute s’arrêta d’un coup. Face à elle se trouvait une vaste étendue de paysages : d’un côté des steppes, de l’autre des montagnes, ailleurs de petites dunes de sable. Dans ce qui semblait être le milieu de cet assemblage bigarré, une yourte. Un panache de fumée s’en échappait.
Alice trouva d’abord cela étrange puis se souvint de ses cours d’histoire et de géographie : une yourte dans un paysage qui ressemble au désert de Gobi est tout à fait normal.
Elle voulait atteindre la yourte pour demander comment nourrir un champignon mais celle-ci lui semblait hors d’atteinte. Ses jambes étaient moulues par la descente dans le boyau et elle ne pourrait y parvenir avant la nuit.
Alors qu’elle commençait à se lamenter un souffle de vent passa et il lui sembla qu’une voix résonnait de nouveau dans sa tête.
Si tu as traversé un serpent, tu peux onduler.
Alice trouva cela étrange mais juste un instant. Elle se mit donc en route mais s’aperçut bientôt qu’elle ne voyait plus ses jambes. Son corps décrivait une courbe montante et descendante et cette sensation était exaltante. Son rythme fut d’abord rapide puis décrut progressivement à mesure qu’elle s’approchait de la yourte. Quand elle n’en fut plus qu’à vingt mètres elle marchait sur ses deux pieds.
Alice s’avança près du seuil : la porte d’entrée était ouverte et la plus grande confusion régnait.
Un homme et une femme se poursuivaient rageusement entre les deux piliers centraux et passaient leur temps à se jeter des objets à la tête ou se tirer dessus. Mais quand les hasards de leur course leur fit croiser le regard d’Alice ils s'arrêtèrent, comme changés en pierre.
Alice fronça les sourcils, perplexe.
Puis elle se souvint de ses leçons de bonnes manières. De son pied droit elle enjamba le seuil et vint sans attendre se placer à l'est, espace réservé aux femmes.
Et l'ordre revint dans la yourte.
Faisant de nouveau appel à ses bonnes manières Alice s'adressa au couple.
- Bonjour Madame Bonjour Monsieur. Je m'excuse de vous déranger mais j'ai besoin de votre aide. Un champignon vient de me demander de le nourrir mais je ne sais absolument pas comment m'y prendre.
La réponse du couple ne se fit pas attendre. L'homme et la femme parlèrent d'une seule voix, comme s'ils ne formaient qu'une seule personne.
- Si un jour tu as grandi, tu pourras y arriver.
Alice n'eut pas le temps de s’interroger sur l'étrangeté de ces paroles. Un souffle de vent passa et le sable se souleva en un tourbillon et l’aveugla.
Quand la brume se dissipa la yourte et le couple avaient disparu et elle de trouvait de nouveau devant le champignon. Ses jambes furent tout à coup prises de faiblesse et elle s'effondra.
Incapable de bouger, Alice sentait que ses membres s'allongeaient et s’affinaient démesurément et plongeaient dans le sol. Il lui semblait que toute la matière qui la constituait partait de son corps et venait nourrir le champignon. A mesure que ses forces diminuaient son regard devenait flou. Ses yeux se fermèrent et Alice sentit qu'elle quittait ce monde. Un doux sommeil l’emporta.
- Alice, Alice !
Alice ouvrit péniblement les yeux. Son corps était allongé de quelque chose de moelleux et doux. Pendant quelques instants elle ne vit que du brouillard. Quand il se dissipa elle s’aperçût avec stupeur qu’elle se trouvait dans son lit et que ses parents se tenaient au-dessus d’elle, l’air terriblement inquiet.
Où se trouvaient le désert, le champignon et la yourte ?
N’avait-elle pas perdu la vie en servant de nourriture au champignon ?
En la voyant froncer le nez et les sourcils, la mère d’Alice s’empressa de la rassurer.
- Tu jouais dans les bois à côté de la maison avec ta sœur. Vous vous êtes un peu éloignées et vous avez trouvé des champignons. Tu en as croqué un bout sans savoir qu’il s’agissait d’une amanite panthère, c’est un champignon vénéneux. Heureusement pour toi tu n’en avais ingéré qu’un petit morceau et nous avons pu te soigner en te donnant du charbon actif et en aidant ton corps à expulser tout ce qui restait du champignon. Après cela tu as déliré pendant trois jours : tu marmonnais dans ton sommeil en parlant de choses étranges, comme une yourte et des personnages bizarres. Nous sommes heureux que tu ailles mieux.
- Nous sommes extrêmement soulagés de voir que tu as repris conscience. Repose-toi maintenant ma chérie, renchérit son père. Reprends des forces.
Alice ne les écoutait déjà plus.
Pendant que ses parents parlaient elle avait fermé les yeux.
A présent elle dormait profondément et dans son rêve un champignon souriait.
Mon goal y habite (Joe Krapov)
La douce tente à Sion (joye)
N'en mènent pas large
Xtra Xtra Light ?
Walrus ; tiniak ; Kate ; Lecrilibriste ; Laura ;
Adrienne ; Vanina ; Joe Krapov ; joye ; Clio101 ;
largement ! - tiniak
L'horizon, bras ballants, peine à faire un sourire
Au jour qui fait le point sur un somme volage
Ricanent des marauds ne planant qu'à la marge
Gorgé de moue solaire, il me pend un soupir
Encombré du désir de reprendre le large
Mais c'est trop, la besogne !
Et, qu'en disent, à flot, les sirènes amies
Non, c'est pas raisonnable; avec ma vieille trogne ?
Tant l'océan m'apprend où loge l'infini !
***
L'heure - tu la connais, c'est la tienne à présent
au gîte qu'il te plaît de rendre familier
ancrant de souvenirs quelque nouvel objet
domptant mon regard fou vers ton ventre apparent
Allant d'un geste, l'autre et le prochain : mystère !
et de cour à jardin, tu répands ton théâtre
tu me dis d'aller mettre un peu de foi dans l'âtre
car ce mois de rondeur est le règne des mères
Rien ne vient altérer ton humeur formidable
ni les bruits de la rue, ni les ciels indécis
ni même les odeurs dont tu connais le prix
car rien ne t'est plus doux que nos coudes à table
Grelote! Brûle-toi ! Montre-moi une écharde...
Mais non, car même si, tu es un bouclier
Il te suffit déjà que j'aille, mon entier
remplir le quotidien comme une promenade
Eh, d'accord ! Vivement que vienne délivrance
L'heure - je le sais bien, sera l'heure d'étai
côte à côte embrassant la petite qui naît
La première a tes yeux, vastes comme une transe !
***
Large farce aux yeux du monde,
l'humaine comédie a des sources profondes.
C'en est toujours l'heur !
Mon petit matin par bongopinot
Une ritournelle
Un doux refrain
Une musique actuelle
Font battre mes mains
Et mes pieds volent
Au vent léger
Et glissent sur le sol
Dans mes souliers
Les notes bercent
Mes deux oreilles
Et les caresses
Et je m’éveille
Je m’étire et me lève
La radio XXL
Me sort de mon rêve
Et je m’en vais à tire d’aile
Des ailes XXL (Lecrilibriste)
Je voudrais des ailes XXL
Pour voler au-delà des nuages
Sans fusée et sans kérosène
sans attirail, sans amarrage
simplement des ailes XXL
pour voler comme une hirondelle
aller chevaucher l’arc en ciel
jusqu’aux confins du monde
Et puis le regarder d’en haut
A 360 degrés, sans barreaux
avec une infaillible sonde
pour aller dénicher les joyaux
cachés dans le cœur des humains
cherchant l’âme cachée des êtres
non celle de leurs actes
qui s’avèrent parfois tout faux
pris dans l’étau des certitudes
des préjugés, des habitudes
des peurs et des inquiétudes
que confèrent nos vies en ce monde
Je voudrais des ailes XXL
Des ailes dix mille fois XXL
Lorsque je quitterai ce monde
Du XXL au S (Laura)
Ça faisait dix ans que j'essayais de perdre d'abord cinq kilos (pris pendant un hiver pourri) qui avaient doublé puis triplé puis quadruplé etc. Une spirale infernale à laquelle j'ai décidé de mettre fin en mai 2019 après avoir fait tout un tas d'examens pour savoir si ce déréglement ne venait pas des hormones ou autre. L'endocrinologue m'avait dit que mon cas ne relevait pas d'une opération... que je n'avais jamais imaginée.
Contrairement à mon arrêt du tabac (il y a plus de 10 ans), j'avais décidé de me faire aider par un médecin nutritionniste. Contrairement à mon arrêt du tabac, j'avertis mon mari car, au vu de notre relation fusionnelle, cette décision allait changer notre vie car nous sortions beaucoup... au restaurant.
Au début, il y eut des frictions puis nous prîmes notre régime de croisière. Nous avons moins mangé dehors, surtout le soir où ce réquilibrage était le plus compliqué. C'était encore plus difficile en voyage car on mangeait dehors le plus souvent. À l'été, j'avais perdu dix kilos.
Manger à l'étranger se révéla... difficile: expliquer ce que voulais en anglais, allemand alors que des Français n'y comprenaient déjà rien.
Je voyais les couches de mon alter ego obèse (selon l'IMC) se détacher de moi. Certains vêtements n'étaient plus adaptés alors que j'en remettais des vieux que j'avais gardés.
Couche après couche, je retrouvais mon alter ego d'il y a 10 ans le 2 novembre 2019, jour de la mort de mon mari.
Je revis le nutrionniste qui me dit qu'au vu de cette situation, il fallait que je m'estime heureuse si je ne regrossissais pas... Pourtant, quelques mois plus tard, j'avais perdu une couche de mon alter ego de dix kilos, atteignant mon objectif initial.
Me sentant de mieux en mieux (sauf le deuil), je continuais ce réquilibrage et à l'été 2020, j'avais perdu 40 kilos.
Peu de vêtements m'allaient encore mais je pris plaisir à acheter des vêtements de la taille de mes 25 ans.
Dans certains vêtements, mettables mais trop larges, j'avais un air pitoyable d'une souris mettant l'imperméable d'un éléphant: Mon alter ego avec quarante kilos en moins.
XX Elles (Kate)
XX Elles
XXL
Étaient telles
Étaient-elles
Tours jumelles
Grattant le ciel
XXL
Sidération
XXL
Vingt ans sans elles
Gravés tous les noms
Résilience XXL
Pour eux pour elles