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On découvert π ou pis...
Walrus ; Laura ; Kate ; TOKYO ; Yvanne ; joye ;
Joe Krapov ; Cavalier ; bongopinot ;
Il va de soi par bongopinot
Sur l’autoroute de l’information
Internet offre une grande diffusion
De théories de discours irrationnels
En mosaïque parfois surnaturelle
À nous de trier le faux le vrai
Et aussi bien sûr le bon le mauvais
Chacun doit se faire son opinion
Sur le chemin de sa révolution
Dans les situations inexplicables
On s’applique on analyse on cible
Et si ça reste inaccessible à la raison
Entrez vite dans le monde imaginaire
Celui où tout est possible sur terre
Echappez-vous donc en toute saison
Ève, resteras-tu magicienne ? (Cavalier)
Femme, reste femme ...
...
Son rimmel noir de jais en mes grands uniformes
Aux identités tant impossibles pour elle
Ne pouvant être autre, en tout vat brillent ses formes
Grandes sources de vie, gammes intemporelles ...
Reste-t-elle Ève de son monde moins logique
Insérant fort dans ma roue folle son bâton ?
Aimant sans mode, si intensément magique
S'offrant comme une Reine ou un tendre Chaton ?
...
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Accrostiches à la première lettre, et aussi irrationnel, à l'émistiche : Jais ........ Si Reine ...
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Sangrias
Aux 5 sens, l'abus de femmes n'est dangereux, consommer sans modération !
Cavalier, collage sur acrylique
Les Bonnes lectures de l'oncle Joe : "Le Carnet de bal" de Chris Toul (Joe Krapov)
Il n’y a pas plus irrationnel que le trouillomètre à zéro. Surtout quand ce qui provoque votre peur n’existe pas ou est issu de l’imagination d’un ou d’une autre.
De Mary Shelley à Bram Stoker, de Frankenstein à Dracula, tous les trafics inimaginables et pourtant imaginés autour de la mort – vampires, zombis, loups-garous, Jean-Pierre Chevènement, etc. - ne m’ont jamais vraiment beaucoup attiré. J’ai préféré me limiter, comme bon nombre de gamins nés après 1948 à cette effrayante momie d’un roi Inca nommé Rascar Capac, à l’histoire de la malédiction des archéologues et journalistes qui ont pillé sa tombe.
C’est – encore et toujours ? - une histoire belge, écrite et dessinée par Georges Rémi dit Hergé et qui a pour titre « Les Sept boules de cristal ». C’est une aventure de Tintin et Milou. De l’irrationnel, il y en a à revendre dans cet album. Il y a une voyante qui prédit à Madame Clairmont que son mari va avoir de graves problèmes et effectivement il est une des victimes de la liste. D’après le professeur Bergamotte, tout ce qui arrive était annoncé sous forme d’un message prémonitoire dans la sépulture explorée.
A heures fixes, les savants mis en léthargie après avoir respiré le contenu d’une boule de cristal se réveillent et protestent contre des tortures qu’on leur infligerait. Mais je m’arrête ici. Soit vous l’avez lu, soit vous irez le lire ainsi que « Le Temple du soleil » qui lui fait suite et dans lequel on explique tout. Avec quelques invraisemblances qu’on pardonne volontiers.
Ce qui est irrationnel aussi c’est que j’oublie toujours ce deuxième tome et que ma mémoire reste donc accrochée aux mystères du premier, à cette scène en couverture d’une boule de foudre entrée dans un appartement, faisant léviter le professeur Tournesol dans son fauteuil au-dessus de la table du séjour et finissant sa course dans la vitrine de la momie qui se désintègre. Plus tard Rascar Capac réapparaît dans la chambre de Tintin, entre par la fenêtre et projette sur lui une boule de cristal. Mais c’est un cauchemar.
Un cauchemar de papier dont on se remet très vite - ou pas. Soixante-dix ans après sa parution est-ce que ça peut encore faire peur aux enfants d’aujourd’hui, une telle bande dessinée ? Le plus irrationnel de nos jours - et ça, ça fout la trouille à leurs parents - c’est que les vieilles momies sont bien vivantes, qu’elles s’accrochent au pouvoir en usant de tous les coups, y compris les pas permis, y compris les coups d’état, y compris les guerres pour faire le malheur de l’humanité et accroître leur trésor. Vite, vite, un tombeau pour elles ! Ou, à tout le moins, une boule de foudre !
***
Si vous êtes sages et si l’oncle Walrus nous sort « jujube » de son dico la semaine prochaine, je vous parlerai dans une prochaine causerie de Juliette Gréco et de « Belphégor » !
Désenchantée (Yvanne)
Est-ce si irrationnel de chanter à tue-tête « septembre semble vide, vide et désespéré » en plein mois de janvier quand on conduit, pied au plancher sur une route qui peut être verglacée ?
Oui, vide et désespérée Cloé l'est comme septembre pour Bernard Lavilliers. Elle réalise soudain qu'elle se comporte comme une folle. Un coup d'œil dans son rétroviseur le confirme. Bastien, son fils de 6 ans, installé à l'arrière de la voiture, la scrute avec dans les yeux des interrogations et aussi de l'incompréhension. Cloé culpabilise. Comme toujours maintenant. Elle a bousculé son petit bonhomme ce matin parce qu'elle s'est réveillée en retard, assommée par les somnifères et les anxiolytiques. A peine une toilette de chat pour elle et lui, un petit déjeuner vite expédié alors qu'elle sait qu'il mange mal à la cantine. Il fallait partir vite pour ne pas être à la bourre à l'école et au bureau.
Cloé sourit bravement à son fils qui semble se détendre. Elle ralentit. Tant pis pour le retard. Elle mettra en avant l'état de la chaussée en guise d'excuse. Elle sait que Bastien se demande pourquoi sa maman passe ainsi sans cesse de la mauvaise humeur à l'exubérance , pourquoi son papa est parti ? Il comprend confusément que tout vient de là si ça va mal à la maison. Mais qu'y peut-il ?
Encouragé par le sourire de Cloé il entonne « le petit bonhomme en mousse » chanson qui les fait rire tous les deux.
Les voici devant l'école. L'enfant embrasse sa mère qui le serre très fort contre elle. Il se dégage bien vite pour rejoindre ses petits camarades. Au moins en classe il ne pense plus à rien. Il ne veut plus penser à ce qui le chagrine.
Cloé essuie rageusement les larmes qui coulent malgré elle sur ses joues. Elle a le cœur hérissé de tessons, en miettes. Le plus difficile est à venir. Il faut affronter les collègues et leur gêne et parmi eux, Anaïs. Surtout Anaïs. Elle arrête sa voiture et se demande si elle aura le courage d'aller jusqu'à sa boîte.
Anaïs. Est-ce si irrationnel d'avoir envie de casser sa petite gueule de femme comblée ? Cloé s'interroge : comment fait l'autre pour se comporter avec autant de naturel ? Comme si rien ne s'était passé ? Anaïs a volé son mari et pour elle tout semble normal. Comment a-t-elle pu lui faire ça ? Comment ont-ils pu l'écraser ces deux là sans se soucier des conséquences ? Quel désenchantement ! Quel déchirement ! Elle avait cru à cet amour : ils étaient si heureux. Tout a basculé en quelques semaines. Comment surmonter une telle épreuve ?
Brusquement une idée saugrenue traverse l'esprit de Cloé. Plus qu'une idée, une petite voix spontanée murmure au fond d'elle : « t'en fais pas. La vie continue. Tu es forte et tu dois le prouver, pour toi et surtout pour ton fils. » Cloé s'affale sur son volant et réfléchit. Elle ne peut pas perdre son travail. Elle doit faire front. Et puis elle espère que tout finira par s'arranger. Elle pardonnera...La petite voix insiste : « relève la tête, va de l'avant. Fonce. »
Est-ce si irrationnel d'écouter cette injonction intérieure qui l'aide à prendre le dessus sur ses émotions, son chagrin, qui la guide et la réconforte ? Cloé veut croire à ce message de sagesse venant du fond d'elle même. Qu'à t-elle à perdre ?
La preuve par 2023 (Kate)
La preuve par 2023
Vous traiterez, bon an mal an, en quelques lignes illustrées, ces deux questions dans l'ordre qui vous plaira.
A) Est-il rationnel de poser un lapin sur l'eau en 2023 ?
B) Qu'est-ce que l'irrationnel en 2023 ?
...
Nous chercherons d'abord à savoir ce qui est rationnel en ce début d'année 2023 pour tenter de répondre aux deux questions du sujet.
Afin de faire fonctionner au mieux notre cerveau, nous n'oublierons pas de nous promener à pied (à cheval, en voiture...) conformément aux préceptes de la medecine chinoise animés des meilleures intentions.
Une bonne hygiène de vie étant basée sur la marche et une saine alimentation, la pizza n'en faisant peut-être pas forcément partie. Marchons donc, en campagne et aussi en ville.
Divagations mises à part, que penser du changement de nom de cette pizzeria ?
Longtemps dénommée "Pizza Cosy", oui, "cosy" et non "cosi`" (avec l'accent grave sur le i, comme il se doit, cf. "Cosi`fan tutte"...). Eh bien, c'est depuis peu "Trois.Quatorze pizza" !
Est-il rationnel d'appeler son commerce d'un nombre irrationnel alors que jusque-là les noms les plus fréquents de ces établissements évoquent Venise ici ou là, Naples, l'opéra, des monuments historiques ou une institution (depuis 1968), et Speed Rabbit définitivement fermé (ça serait devenu "Speed'zza" !), peut-être trop rapide ou trop lapin ou pas assez pizza ?... Ou trop de pizza tue la pizza ?... Ou faut-il changer de nom en changeant de propriétaire, plus simplement ?...
Donc, plutôt que de passer devant cette enseigne en voiture, prenons le temps de s'arrêter. Et là, au-delà du nom, on découvre dans la forme ronde un dessin plutôt hermétique a priori. Mais qu'est-ce ? Un coeur, un triangle, des jambes... Mr Pi ?
Décryptons, enfin zoomons. Il serait donc question-là de Monsieur Pi (sic), ayant perdu la tête (ou c'est un coeur ?) dont le corps munis de bras et de jambes semble être un carton triangulaire ? Pas un carton à chaussures, tout de même ! Mais où sont-ils allés chercher tout ça ? Enseigne adressée aux apprentis mathématiciens ? Est-ce bien rationnel ?...
Mais si Pi, lettre grecque, c'est 3,14 (pour arrondir, ah ! ah !) et que le mot pizza commence par "pi", pourquoi cette redondance : "3,14 pizza" alors que "3,14 zza" aurait suffi ? Est-ce totalement irrationnel ?
C'était sans compter qu'une enseigne se doit d'être compréhensible immédiatement (ou presque) à tous et qu'ici le mot "pizza" en entier se devait de figurer : c'est chose faite ! J'avais trouvé plus drôle l'allusion à la Tour penchée mais c'était déjà pris !
Pour conclure, la première des deux questions : "Est-il rationnel de poser un lapin sur l'eau ?", disons oui pour entrer dans la vogue cette année générale autour du nouvel an chinois 2023 (commencé le 22 janvier) et très souvent dénommé cette année, "nouvel an lunaire"... Il serait rationnel de poser un lapin sur l'eau, on essaiera.
Par contre, mettre en scène la passation de l'année du Tigre à l'année du Lapin en organisant une rencontre ne semble pas des plus rationnelles...
Chez la firme qui commercialise des briques, c'est le nouvel an lunaire.
Un lapin bleu est bien posé là, fiché dans le sol, pas posé sur l'eau mais comme il est bleu c'est donc un lapin d'eau pour 2023. CQFD !
Quel irrationnel? (Laura)
Alors que les cadeaux(vive la consommation) de NOEL sont revendus sur internet(vive les GAFA), qu'on s'est remis des agapes(vive la gourmandise) des fêtes de fin d'année, qu'on ne veut plus voir de crèche(vive la laïcité), qu'on démonte les statues religieuses, que les églises se délabrent(vive la nature) ou sont dégradées(vive la libre expression), la nature ayant horreur du vide, la place de Dieu est prise par l'astrologie notamment chez les jeunes . Je dois avouer que je regarde l'horoscope dans la presse que j'achète deux fois par semaine et que j'ai regardé ce que l'année du lapin (bonne année chinoise) allait apporter à ma vie de chienne (mon signe chinois), l'astrologie n'est pas devenue mon opium, paradis artificiel de Baudelaire. Un autre irrationnel procuré par quelque chose de concret comme le tabac (arrêté depuis douze ans), l'alcool (vive le commerce), les portables (vive les chinois) etc. Personnellement, je préfère «croire en Dieu, on aurait tort de s'en priver…» sans adhérer à tous les dogmes, sans être sûre, sans pratiquer (comme je le faisais jusqu'à mes vingt cinq ans) et en y agglomérant comme Nerval, un soupçon de polythéisme, d'occultisme parce que c'est beau, intéressant et que c'est notre culture commune.
Mémoire, suite (et fin?) (Walrus)
Hier, en entrant dans ma chambre pour me glisser sous la couette, j'ai eu une idée que , sur le moment, j'ai trouvée chouette et même, pour tout vous dire, en toute modestie, absolument géniale pour évoquer le mot de la semaine.
Je me suis aussi demandé si je ne devrais pas la noter quelque part au cas où...
Je ne l'ai pas fait et ce matin...
C'est bien moi ça ! Mais ça m'avait paru tellement évident que je me suis dit que je ne voyais pas comment je pourrais l'oublier.
Bon, ben, aujourd'hui, je ne vois toujours pas comment j'ai pu l'oublier...
Mais je l'ai fait !!!
J'ai une fois de plus réalisé l'impossible !
En un sens, c'est réconfortant...
Irrationnel, certes, mais réconfortant.
En ont rencontré au moins un...
Laura ; Lecrilibriste ; Walrus ; Vegas sur sarthe ;
Yvanne ; TOKYO ; Kate ; Cavalier ; joye ;
Joe Krapov ; bongopinot ;
Une rencontre par bongopinot
Ses mains dans les poches
Son menton en galoche
Ses cheveux dans le vent
Ses souliers trop grands
C'est un hurluberlu
Avec son chapeau pointu
Il passe sur l’avenue
En sifflant un air connu
Et il salue tous les gens
Avec son gant blanc
Mais personne ne le voit
Alors il reste sans voix
La vie peut-être dure
Mais un jour je vous jure
Il croisera sur sa route
Une belle extravagante
Aujourd'hui c’est chose faite
Ils se sont vus c’est chouette
Ils se sont reconnus
L'extravagante et l’hurluberlu
Maintenant tous les deux
Ils coulent des jours heureux
Chacun son gant blanc
Ils saluent tous les gens
Mais personnes ne les voit
Mais ils sourient je le vois
Tous les deux main dans la main
Ils suivent leur doux chemin
De quelques hurluberlus bédéesques (Joe Krapov)
Il faut attendre l’album « Objectif Lune » pour que le mot « hurluberlu » devienne une insulte sortant de la bouche du célèbre capitaine Haddock.
Pourtant, dans les aventures de Tintin, scénarisées et dessinées par Georges Rémi dit Hergé, il figurait déjà un certain nombre de personnages, de Tryphon Tournesol aux Dupondt, de Philémon Siclone à Séraphin Lampion, auxquels cette dénomination pouvait s’appliquer sans aucun problème.
J’aime beaucoup les hurluberlus. J’en suis peut-être un moi-même. Dans les définitions des dictionnaires on lit : « personne étourdie, écervelée qui se comporte avec extravagance, d’une façon bizarre ou inconsidérée. Synonymes : braque, évaporé , extravagant, farfelu ». Ou pas !
Mais je ne suis pas ici pour raconter ma vie et donc je ne vais le faire que très peu. Je vais juste ajouter que j’ai relu ce dernier mois la quarantaine d’albums des éditions Dargaud que je possède dans lesquels sont reprises les bandes dessinées de Charles M. Schulz consacrées à Snoopy et à ces enfants américains qui ont eu la chance (?) de ne jamais vieillir pendant près de cinquante ans. Je me suis régalé à nouveau de tous les éclats de rire nés de cette lecture, de toutes les inventions abacadabrantesques de ce cartooniste.
Car chez les Peanuts, les hurluberlus sont légion et particulièrement dans les gags quotidiens parus entre 1988 et 2000.
Il y aurait une thèse à écrire sur le chien de Charlie Brown, sur le Van Gogh et le billard qu’il possède dans sa niche, sur la claustrophobie dont il souffre, ce qui fait qu’il dort sur le toit de celle-ci. Sur l’amour qu’il a de ses gamelles : il les filme en vidéo pour les revoir ensuite. Sur ses ambitions de romancier - « C’était par une nuit sombre et orageuse » - rejeté par les maisons d’édition et même par sa boîte aux lettres ! Sur sa participation à la guerre de 14-18, ses combats dans son Sopwith Camel contre le baron rouge. Sur sa troupe d’oiseaux scouts, sur Joe Cool, sur la reprise par la légion étrangère de Fort Zinderneuf, sur Woodstock, sur sa pratique de tous les sports.
Autre personnage bien frappé, Linus Van Pelt ne se promène pas sans sa couverture de sécurité ; la nuit de Halloween, quel que soit le temps et il pleut souvent fin octobre, il fait le guet dans un champ de citrouilles pour voir s’envoler la grande citrouille qu’il assimile au Père Noël ou a Santa Claus pour être précis.
Sa grande sœur, Lucy, autoritaire, expéditive n’a qu’une faiblesse : elle est amoureuse de Schroeder, le pianiste qui ne lui prête guère attention et préfère jouer du Beethoven sur un piano d'enfant. Grâce à eux je sais – mais j’oublie toujours de me promener dans la rue avec une pancarte "C'est l'anniversaire de Beethoven !" ce jour-là – que l’auteur de l’Ode à la Joie est né un 16 décembre ! Les gags graphiques muets autour des partitions sont tout simplement sublimes.
Tout le monde n’entre pas aussi facilement que moi dans cet univers un poil absurde mais pourtant très bien observé. Avez-vous déjà envoyé un cerf-volant dans le ciel sans qu’il atterrisse dans les branches du seul arbre à proximité ? Dans les bandes des dernières années j’adore la façon dont ces pauvres gosses vivent la problématique de l’école et donc du poids des règles sociales. Les démêlés de Peppermint Patty avec les QCM, les vrai ou faux ou les fiches de lectures à rédiger pendant les vacances, la nouvelle nouvelle philosophie de Sally Brown, tout cela m’enchante positivement.
Mais le plus hurluberlu de tous est bien Spike, le frère de Snoopy qui vit dans le désert. Je trouve admirable tout ce que l’auteur a pu tirer comme effets comiques d’une telle situation : un chien civilisé mais un peu bêta vit dans le désert en compagnie d’un cactus, de cailloux et de buissons baladeurs : il porte un chapeau de pêcheur et des chaussures offertes par Mickey ! Andy et Olaf, les autres frères toujours perdus ne sont pas mal non plus !
Le dernier gag, le plus funèbre, est peut-être celui qui s’est déroulé « In Real Life », dans la vraie vie.
Charles Monroe Schulz a décidé d’arrêter de travailler à cette série en 1999. La veille de la parution de la dernière planche, le 12 février 2000, il décède à l’âge de 77 ans.
Quel hurluberlu ! Faut jamais prendre sa retraite ! Faut jamais s’arrêter de travailler ! Pas avant l’âge de 117 ans ! La preuve : dès qu’on arrête, on meurt !
(ǝʎoɾ) ɐᴉpǝdpǝʞɔᴉM
˙sǝnbᴉʇ-sʇoɹ sǝl sɹǝʌɐɹʇ à (ᴉɟép nɐ uoᴉʇɐʇᴉʌuI,˥) sɹnǝllᴉɐ,p ǝᴉʌuǝ,l ʇǝ (ʇuɐʌnod ᴉnb ǝʌnɐS) sǝlqɐʇuɐʌnod sǝl '(ɐnlɟɹǝdnslɹnɥ ɐʇsœW) ǝnbᴉloɔ-uolǝɯ ɐl éɯᴉɹdxǝ ɐ lᴉ '(sɐƃǝΛ sɐ˥ à sɐƃǝΛ) sǝsnǝlɐpuɐɔs no (ɯnᴉɹǝʇǝɯǝoɔ ɹǝdɯǝS) sǝʌɐɹƃ sɐʇuǝlod sǝp ǝɹʇnO ˙(suǝᴉpǝɯɐs sʇuɐᴉɟép sǝ˥) sǝƃâ sǝl sɹǝʌɐɹʇ à sǝʇsᴉʇɹɐ sǝl ǝɹʇuǝ ǝɯêɯ ʇǝ (» ɟnǝɹ uoɯ 'ǝlqɐlqɯǝs uoɯ 'ɹnǝʇɔǝɹ nlɹǝqnlɹnH «) ɹnǝdᴉq uos ʇǝ ʇǝnod-ʇǝnod ǝl ǝɹʇuǝ ᴉssnɐ sᴉɐɯ '(ǝɹʎʇɹɐɯlɐM ǝu∩) éʇdnloʌ ɐl ʇǝ ǝɔuǝloᴉʌ ɐl '(ǝpɐɟ ǝʇâԀ ǝu∩ À) ǝlqᴉssǝɔɔɐuᴉ ǝloɹǝssɐɔ ɐl ʇǝ ɟᴉʇᴉƃnɟ ʇuǝɯǝuuosᴉɐssɐ’l 'ǝqnɐp ɐl ʇǝ lǝs ǝl ǝɹʇuǝ [sǝuᴉɐl sǝl ǝssᴉʇ uo 'suǝᴉl sǝl ǝᴉl uo’nb ǝɔɹɐd :ɹ˥pN] suǝᴉl sǝp ɹǝssᴉʇ ǝp éʇuǝʇ ɐ lᴉ 'lᴉǝnɔǝɹ uos ǝp ǝɹʇᴉʇ ǝl ǝɹèƃƃns ǝl ǝɯɯoƆ ˙ǝɔᴉɹɐΛ ɐl à uou ʇǝ ɟnɐǝq nɐ éuᴉʇsǝp ʇuǝɯǝɹèᴉʇuǝ ʇnoʇ ǝɯɐlɔoɹd ǝs 'sǝuᴉʇéɹ sǝl ǝɥɔɐʇép ǝɹᴉɐlǝqnɐp '(uᴉɐʇnɐɥ-ᴉɔ éʇᴉɔ) ǝɥdʎɹɔodɐ ǝnbodé uos ǝp suᴉʇsǝʇuI sǝp uoᴉʇɔuoɟ ɐl ɹns sʇɐqép sǝp ɹnœɔ n∀
˙lǝs np sɹnǝlℲ sǝ˥ : ǝɯêɯ puɐnb ʇuɐɹnp ǝᴉʌ ɐs éuuoçɐɟ ɐɹnɐ lᴉ,nb sᴉɐɯ » ǝqnɐp ǝun « à doɹʇ ʇâlqɯǝssǝɹ ǝu npuod ǝɯnloʌ uos ǝnb ǝʇuᴉɐɹɔ ɐs ǝp ɹnǝʇᴉpélɹnɥ uos à ǝɯɹǝɟ ʇᴉɹʌno,s ǝɹᴉɐlǝqnɐp ˙ǝnbᴉpoɥʇéɯ uǝᴉq ǝsᴉouédɯɐɥƆ ǝun 'sǝɹᴉɹépôɥɹ ǝllɐʇsᴉɹƆ ǝuᴉɐɹodɯǝʇuoɔ ɐs ǝp ǝɹʌnœ,l ǝp pɹɐƃǝɹ nɐ (ǝlqɐlɐʌ sɐd ɔuop ʇǝ) ɟǝɹq sǝʇɹǝɔ 'ʇǝʌɐu uos ɹnod xnɐuoᴉʇɐuɹǝʇuᴉ ʇuǝɯéɹɹɐɔ sʇǝnod-ʇǝnod sǝl ᴉɯɹɐd ǝlqɐɹépᴉsuoɔ ǝɔɐld ǝun ǝdnɔɔo ǝɹᴉɐlǝqnɐp '» opoɯ-ossoɹƃ « ɐl ǝp ǝɹɔuɐɥƆ ˙ǝɯsïnʇᴉlɹǝqnlɹnɥ np ʇǝ 'ǝʇᴉpɹǝʇuI ǝᴉʇɹoS ɐl ʇǝ ǝssɐuɹɐdʇuoW ǝɹʇuǝ ǝésᴉoɹɔ ɐl à 'ɐllǝʇnN ǝp ǝᴉɹɹnou ǝpnʇᴉlnqlɹnɥ ɐl sɹǝʌ éuɹnoʇ « 'snɐlʞ ǝᴉqɹɐq ǝp sʇoɯ sǝl uolǝs » ǝɥdʎɹɔodɐ ǝnbodé ǝun,p énbuɐɯ ǝɯɯoɥ u∩ « suoᴉʇé’Ɔ
˙ʇîɐɹɐd lᴉ’nb ǝɔ à 'noɹʇ uos ǝp ɹᴉʇɹos à ᴉssnéɹ ʇuǝɯᴉɐɹʌ sᴉɐɯɐɾ ɐ’u ᴉnb ǝnbᴉlɐʇᴉoɔuɐɹɟouɐʍoᴉ ʇǝnod-ʇǝnod un ʇsǝ 'uᴉlƃuᴉlפ-ʇS ɐl à 'sèɹdɐ sǝᴉuuǝɔép ʇdǝs no xᴉs ǝllᴉʌ ǝɯêɯ ɐl suɐp ʇɹoɯ ʇǝ 'ǝɔèʇnlɹnH à 'ǝɹè ǝɹʇou ʇuɐʌɐ ɹǝᴉɹʌéɟ 0Ɛ ǝl éu 'ǝɹᴉɐlǝqnɐp sǝlɹɐɥƆ-ǝlɹɐdn┴
Les rivières gardent la parole (Cavalier)
Ton épaule qui surgit de la brume
Le linge blanc qui crisse sur ta peau
Comme un coton abandonné
Tu m'hurluberlues
Les lettres s’évasent
Et s’envolent vers toi
Elles courent sur tes yeux
Encore humides
Immobile, le temps s’équilibre
Balançant tes lignes posées
Ton regard s’y appuie interrogateur
Sous le mur blanc des questions sans réponses
Tu m'hurluberlues
Le plateau du temps à l’étale
L’écrit raconte le jour et la nuit
L’homme et le monde
Si grand
Les rivières gardent la parole
Elles coulent encore sur ton sommeil
Sans pareil
Du temps passé
Du temps à venir
Tu lis …
Et tu hurles sans bruit à toutes mes berlues
Les Montespan (Kate)
Les Montespan
- Mon cher mari
Tu es cocu
Tout le monde l’a su
Espèce d’hurluberlu !
- Je n’accepte pas qu’on en rit.
- Tu honores le roi.
- Tu te moques de moi !
- Je pense qu’afficher
Mon déshonneur
Même aussi royal
Mais parfaitement déloyal
Sur mon carrosse
Et ne pas accepter
Que mon cœur
De la sorte on cabosse
Est normal…
- Tu ne gagneras pas
Il t’enfermera
T’exilera
Il gagnera !
- Marquise
Tu as l’air hurluberlu
Exquise
Ta beauté
Ton allure
Ta vivacité
Tu lui as plu…
- Et ma haute lignée
Ma volupté
Mon joli cul
Qu’en fais-tu
Mari ingénu
Pauvre hurluberlu ?
- Mais pourquoi,
Mon amour, dis-le moi ?
- Tu n’as plus un sou
C’est le trente-sixième dessous
Tu as tout perdu
Ton sort est suspendu
Et le roi…
- Quoi ?
- Il me veut, moi !
- Tu es ma femme, je crois
Quel hurluberlu !
- Le roi n’est jamais vaincu
Son corps divin le peuple porte aux nues !
- Tu délires
C’est juste un satyre !
Il veut ma femme et je ne veux pas
Ce n’est pas possible, ça !
- Espèce d’hurluberlu !
Tes dettes
Il les rachète
Ni vu ni connu
- Et mon amour, mon honneur
Mon bonheur, mon cœur ?
- Je t’aimais
Mais à lui me suis donnée
Adieu à jamais
Il me veut à ses côtés
- Dans son lit
À ses pieds
Qu’il soit honni
Je le hais !
Et mes enfants
Il me les rend ?
- Ce sont ses enfants
à lui et à moi
pas à toi
C’est flagrant
- Mais nous sommes mariés !
- Notre mariage, il va l’annuler.
- Quel malotru !
- De quoi parles-tu ?
Hurluberlu
Déçu
Te tairas-tu !
Merci à la Lucette d’Yvanne qui m’a inspirée et
Hommage à l'écrivain Jean Teulé
(Illustration n° 1 : planche de BD de "Le Montespan" de Jean Teulé illustré en roman graphique par Philippe Bertrand ;
illustration n° 2 : page 173 de
ainsi légendée : "La Marquise était plus blanche que La Vallière, elle avait une belle bouche, de belles dents, mais elle avait l'air effronté." (la Princesse Palatine), Musées du Berry, Bourges, photo. Giraudon)