Ont fait chauffer la colle
Vegas sur sarthe ; Venise ; Marco Québec ; Rêves de
plume ; Alain André ; Emma ; Pascal ; Adrienne ;
JAK ; Clémence ; Joe Krapov ; Walrus ; EnlumériA ;
joye ; bongopinot ; MAP ;
Moi aussi j'ai connu des pépins amoureux et cardiaques (Joe Krapov)
Le fait que je sois noir de peau n’a jamais été gênant, en quoi que ce soit, dans ma vie affective. Au contraire. J’étais grand, baraqué, jovial et surtout protecteur. Je plaisais énormément aux filles… et aux gars !
Il fallait juste, pour mes partenaires, accepter que je sorte beaucoup, que je passe ma vie au-dehors par tous les temps et y compris la nuit. Par manque d’exubérance, par trop de repli sur soi, l’amour né au printemps périt.
Au début, j’ai été gâté. Denise avait un travail de nuit dans une boîte du boulevard Saint-Marcel. Un hôtel. En fait elle travaillait devant l’hôtel. Le Stendhal était un de ces établissements dans lequel on commet un impair quand on est en manque. Un hôtel de passe. Elle était fille de joie pour hommes de peine ou hommes en peine.
Mais un jour elle est partie avec un de ses clients. Et elle m’a oublié là.
J’ai pu alors assumer pleinement ma bisexualité. J’ai d’abord vécu à la colle avec un avaleur de sabre. Cette période-là, quel cirque ça a été ! D’ailleurs, c’était dans un cirque. La preuve : je me suis acoquiné ensuite avec l’acrobate.
Et puis les affaires du chapiteau ambulant sont allées à vau l’eau. J’ai préféré jouer la sécurité en m’associant avec un vendeur de cravates qui m’a mis la tête à l’envers.
Ensuite il y a eu Barbara et Nantes ! Ah ! Nantes ! Rappelle-toi, Barbara ! Une ville faite pour moi vraiment ! On allait beaucoup place Graslin, place Royale, quai de la Fosse. J’aimais moins la Cigale et le passage Pommeraye où je m’étiolais à Demy, en fin, à demie. Nantes ! C’est incroyable comme il y a de Lola, enfin, de l’eau-là : la Loire, l’Erdre, l’île de Versailles.
Puis quand Barbara est morte je me suis replié sur Paris pour vivre avec Mary. « Paris est une fête » a dit Hemingway. Même en habitant près du cimetière le plus célèbre de la capitale, celui où sont enterrés Pierre Desproges, Frédéric Chopin et Jim Morrison, j’y ai vécu une vie de bâton de chaise. On allait même danser sur les toits avec Mary.
Seulement Mary est partie travailler à Londres et c’est à ce moment-là que tout a lâché, le cœur, la carcasse et le reste. Ce soir d’orage où je suis sorti noyer mon chagrin dans l’alcool, j’ai fini comme la lune de Goodis et Beineix, dans le caniveau. Con, cassé, concassé, désossé, tordu, déchiré grave.
Heureusement Marguerite m’a récupéré. C’était une vieille amie dont la silhouette se découpait dans la nuit depuis très longtemps sans que je la voie ou puisse la voir. Marguerite est une cantatrice roumaine. Elle ne chante pas très bien l’air de la reine de la nuit parce qu’il y a des jours où elle marche au radar. Mais Marguerite m’aime depuis toujours, secrètement, fidèlement, généreusement. Comment ai-je fait mon compte pour ne pas m’en apercevoir ? Comment n’ai-je pas deviné que cette souris était pour moi ? J’ai dû m’y prendre comme un manche ! Dieu merci, grâce à elle, j’ai le cœur rafistolé.
Et comble de chance, elle aussi est du genre qui sort la nuit, mène sa vie sens dessus-dessous et se marre comme une baleine.
Si vous voulez nous rencontrer, venez donc un de ces soirs dans cette boîte sélect où nous avons nos habitudes, « Le Grenier de la Mairie ». Demandez-nous au patron, Monsieur Fersen, mais de fait vous nous reconnaîtrez aisément : Marguerite est la chauve-souris et moi le grand parapluie noir.
Thrombose coulissante (Vegas sur sarthe)
“Qu'est-ce qui vous amène, ma p'tite dame?”
“Le 38, Docteur”
“38? Pas de grosse fièvre donc rien de bien grave”
“Euh... le Bus 38, Docteur”
“Je vois... celui qui passe avenue Bichat... ça tombe bien, c'est là où j'exerce...mais dites-moi tout quand même”
“Et bien Docteur, j'ai des palpitations”
“Je vois. Détendez vous et ne me dites rien”
(Silence)
“Et ensuite ma p'tite dame?”
“Vous croyez que c'est ça la fracture du myocadre, Docteur?”
“Difficile à dire en ces termes. J'ai besoin d'en savoir plus”
“Et bien j'ai eu mes premières palpitations quand Stent m'a laissée tomber”
“Vous avez perdu un stent? Mais quand est-ce qu'on vous l'avait monté?”
“Euh... il était monté tout seul, Docteur... pourtant j'habite au cinquième sans ascenseur. C'était un officier de justice anglais, je crois qu'on dit un coroner”
“Vous tombez bien! Les coronaires c'est ma spécialité ma p'tite dame... je suis coronaropathe et je peux vous dire l'âge de vos artères au jour près”
“Je demande à voir”
“J'aurai d'abord besoin de votre carte Vitale, c'est fondamental... et ensuite?”
“Après Stent je suis sortie avec un bookmaker que j'avais trouvé par internet”
“C'était quelle marque?”
“Je vous demande pardon?”
“Ce pacemaker, c'était quelle marque?”
“Euh... je vous jure que c'était un bookmaker... il s'occupait de paris comme un bookmaker quoi”
“Qu'est-ce qu'il faisait à Paris?”
“Des courses pour le PMU”
“Je vois. Coursier pour une Unité de Médecine Préventive... vous étiez en de bonnes mains ma p'tite dame, et ensuite?”
“En bonnes mains si on veut puisqu'il m'a quittée alors j'ai cherché à me consoler avec un percussionniste”
“Pardon mais on dit perfusionniste, excusez-moi de vous reprendre”
“Oui, peut-être en tout cas je n'avais pas décroché la timbale avec celui-ci non plus”
“C'est çà... et ensuite?”
“Le suivant était obsédé par son instrument, un trombone ou quelque chose comme ça, enfin un machin qui coulissait à tout bout de champ”
“Je vois... une thrombose coulissante, un thrombus en formation...”
“Non Docteur, pas en formation, un grand orchestre symphonique, celui là-même d'où venait mon percussionniste ou plutôt comme vous disiez”
“Savez-vous que le risque de thrombose est multiplié par six si vous prenez la pilule?”
“Ah ça! Pour la prendre, je l'ai prise Docteur... alors par désespoir j'ai pris un chien mais il avait trop de poux”
“Je comprends votre désarroi. Surveiller un seul pouls c'est déjà compliqué pour nous spécialistes alors pour un patient avec plusieurs... et ensuite?”
“Je ne pouvais plus le sentir alors mes voisins me l'ont pris”
“C'est bien d'avoir des voisins serviables de nos jours et surtout équipés d'un oxymètre”
“Euh... non Docteur, ils avaient juste de l'insecticide et puis ils ont gardé le chien”
“Je vois. Avez-vous déjà essayé les bêta-bloquants?”
“Oh vous savez Docteur, des bêtas j'en ai essayé mais c'est bien ça qui me bloquait”
“Je vois. Et bien je crois pouvoir vous annoncer qu'il s'agit d'un souffle au coeur”
“Bon et bien Docteur, je vais prendre ça”
“Vous avez de la veine ma p'tite dame, je fais une promotion en ce moment sur le souffle au coeur”
“Pour une fois que j'ai de la veine, Docteur”
“Je vais donc vous prescrire du Metoprolol, de l'Aténolol, du Bisoprolol, du Céliprolol et pour être efficace j'ajoute de l'Acébutolol”
“Et vous ne craignez pas que ça fasse trop de lol?”
“Ma p'tite dame, je dis toujours à mes patients: plus il y a de lol et plus on rigole... et la blagounette est gratuite! Hi Hi”
“Euh... la... blagounette, je la prends en même temps que tous ces machins en lol?”
“Non, vous la partagerez avec votre ami, ma p'tite dame”
“C'est que... je n'ai plus de petit ami, Docteur”
(Soupir)
“Vous n'êtes pas facile à soigner ma p'tite dame. Il faudra que vous y mettiez un peu du vôtre”
“Que j'y mette un peu de mon quoi?”
“Du coeur ma p'tite dame, du coeur!”
Participation de Venise
Pendant que mon cœur agonisait , une fête foraine s’installait à deux pas de chez moi.
Toute la nuit mon cœur plaqué sur l’oreiller a refusé d’entendre les cris de joie des enfants suspendus aux manèges.
Le grand huit m’a tiré par la manche et mon cœur qui ne voulait plus exister , caché dans un carton s’est sauvé de ma poitrine comme invité à la promenade .
Mon cœur était au bord de me dire quelque chose .Comme on visse une ampoule il s’est arrimé à mes lèvres rouges Carmen en me demandant de vivre .
Il ne songeait plus à mourir .
Un enfant lui fit la courte échelle , et un autre lui tendit sa barbe à papa .
Depuis ma main le tient très fort dans ma poitrine.
D’un clocher à l’autre , le cœur dans une nacelle , j’avais commencé ma vie par la fin et quand les mailles des vaisseaux de mon cœur se sont mises à filer , c’est toute ma vie faite d’étoffe indémaillable
Qui a basculé .
Doutant de tout mon cœur frileux dans un indécidable battement ne pouvait plus entendre :
« si le cœur t’en dit!! »
Depuis la main chaude du temps a redonné la vigueur à mon cœur .
Venir au monde (Marco Québec)
Cris de douleur
Venir au monde
Pour mon malheur
Venir au monde
Enfance tristesse
Enfance détresse
Enfance solitude
Enfance si rude
Enfance bafouée
Enfance étouffée
Enfance injure
Enfance si dure
Enfance brisée
Enfance niée
Enfance terreur
Enfance je meurs
Puis à vingt ans
C’était le temps
Venir au monde
S’ouvrir au monde
Goûter l’amitié
Au droit d’exister
Quitter la gravité
Toucher la légèreté
Oui à vingt ans
Tardivement
Naître vivant
Naître confiant
Accoucher de soi
Accoucher pour soi
Participation de Rêves de plume
Un peu de tricot s'il vous plaît
Point de jersey ?
J'mets une p'tite laine
Et point de blé?
C'est pas mortel
Si point de mousse
J'prends l'capitaine
Maille à l'endroit
Maille à l'envers
Pourvu qu'ça m'aille
C'est mon affaire
C'est du Jacques'art
De la fantaisie
Bye le cafard
Bonjour la vie !
coeur brisé (Emma)
Le cœur en quarantaine (Pascal)
Urgences. « Docteur, docteur ?!... Laissez-moi vous expliquer l’origine de cette heureuse douleur et tous ces symptômes extraordinaires dont je fus subitement accablé !... Ils résonnent encore jusqu’au fond de mes veines…
C’était pendant une réunion de travail ; un gugusse flasque racontait des diapos fades qui défilaient sur un écran froid ; ses explications de contremaître étaient moroses comme s’il ne croyait plus depuis longtemps à tout son laïus de manager. Les stores de la salle étaient abaissés pour permettre une pénombre appropriée à ses tristes images de statistiques. C’était insipide et chiant comme cette petite douleur de poitrine qui me picotait depuis quelques jours…
Tout à coup, il s’est passé un phénomène inouï, inexplicable, incroyable, impensable ! Un véritable coup de poignard ! L’instant d’un soupir d’ennui, un peu plus fort, d’un auditeur, le rideau éteignant la salle s’est furtivement écarté de la fenêtre et je l’ai vue ! Elle était là, à quelques îlots de chaises de la mienne ; une étrange clarté la baignait d’une aura de Sainte et son visage irradiait une Beauté insoutenable ! Je l’ai vue ! Docteur, je l’ai vue comme je vous vois !... C’était un ange inespéré posé là, sur les cheveux blancs de ma vie ! Elle était la quintessence ultime de tout ce que j’ai toujours rêvé !... Moi qui croyais mon cœur à l’abri de tout, qui l’avais mis en quarantaine, qui l’avais pourtant calfeutré dans des habitudes sécurisantes et endormi dans des conclusions sans hardiesse et sans avenir ; moi qui croyais que je n’en avais plus assez, à force de le donner sans jamais le reprendre ; on l’avait tant fendu, tant blessé, tant trompé, tant chaviré, tant ouvert, tant dévasté, tant saigné, tant tordu…
Docteur, docteur !... Il s’est mis à bringuebaler d’une façon totalement anarchique ! J’avais l’impression que mon cœur était plus grand que moi ! Il pouvait battre pour tous les humains de la Terre ! Pire ! Il m’a semblé que tout le monde dans la salle entendait cette furieuse chamade ! Dans la pénombre, je ne savais plus où me mettre et je ne savais plus où j’étais ! Boulot, salle de réunion, diapos, je n’en avais plus rien à foutre !...
Comprenez-vous, docteur ? Tous mes sens étaient à l’unisson mais je ne savais plus rien de l’été, de l’hiver, du jour, de l’heure ! Cupidon, ce petit cabotin de square, ce petit merdeux mal élevé, avait-il vidé son carquois de flèches amoureuses, pile, sur la cible de mon pauvre cœur fatigué ?!... Mais non ! Le Diable et Dieu, réunis aussi en conclave, se jouaient de moi ! Mon cœur brûlait à une flamme gigantesque ! J’avais chaud avec des frissons incontrôlables ! Je ne respirais plus, je soupirais ! Je salivais goulûment comme si je me préparais à la soif d’une traversée de désert ! Non ! Mieux ! Comme si j’aiguisais déjà tous mes meilleurs baisers à la conférence privée d’une future rencontre ! Je serrais les dents en fermant les yeux pour tenter de digérer tout cet afflux d’émotions !...
Docteur, c’était un véritable flash de junky ! Un acide de première classe ! Une tourmente de Paradis ! Un calme d’Enfers ! La sensation du grand huit avant sa descente ! Les trois cent trente kilomètres heure dans la ligne droite du *Mistral ! La hache du bourreau en plein allant de décapitation ! J’étais pulvérisé, haché menu, concassé, ratatiné, dans un gigantesque maelstrom de sentiments multicolores ! Je baignais dans le blanc, je planais dans l’azur, je dansais sur la plage, je courais dans la verdure ! J’étais un chevalier sans armure ! J’étais Roméo à l’assaut d’une échelle ! J’étais Clyde entrant dans une banque ! J’étais Tristan combattant un géant d’Irlande !...
Comprenez-vous ?!... C’était un tumulte indescriptible, une déraison passionnelle bien au-delà de toute la bienséance ordinaire ! Je voyais le monde en relief, j’en subodorais l’Absolu, j’en respirais toutes les essences, je repoussais mes dimensions sensorielles aux confins de mon imagination la plus débridée ! Je la croyais à moi…
Tout à coup, j’ai compris l’Immensité de l’Amour, bien plus géant que tout l’Univers, bien plus intense que toutes ses étoiles, bien plus infini que toute l’Eternité ! C’était une gifle extraordinaire tant cette vérité flagrante me sautait à la figure ! J’en avais les larmes aux yeux, à force de distiller tout ce Bonheur débordant ! Chaque battement de mon cœur criait : je l’aime, je l’aime… Je l’aime, je l’aime… Je l’aime, je l’aime…
Je tanguais, docteur ! Tout à l’heure, bêtement assis à attendre la fin de cette réunion, maintenant, je ne tenais plus sur ma misérable chaise de condamné ! J’étais prisonnier dans cette pénombre hostile comme si des menottes enserraient mes poignets et mes chevilles ! Je voulais me libérer de ce carcan de protocole, de ces discussions de fariboles, courir vers cette sublime apparition, la prendre dans mes bras pour avoir la certitude de sa réalité, l’admirer dans les yeux jusqu’à disparaître, noyé au fond de ses pupilles, caresser ses cheveux comme on caresse avec la paume de la main des épis de blé mûr, l’embrasser pour m’enivrer de ses lèvres, et mille autres prétentions d’énamouré en pâmoison !...
Mais oui, j’avais la fièvre, docteur ! Je transpirais de tous mes pores ! Je me consumais d’Amour ! Mon cœur se serrait encore comme s’il voulait essorer mes plus belles pensées ! Je ne savais plus si je devais mourir après avoir découvert tant de Beauté dans ce seul être, ce Graal qu’on ne porte jamais jusqu’à ses lèvres, ou m’acharner à rester en vie pour retrouver un peu de ces infimes sensations dans d’autres quêtes adversaires…
Pourtant, comme un pantin sans ficelle de gouvernement allié, je défaillais ; il me semblait revenir d’une journée de plage mais j’étais complètement grillé à l’intérieur. Mes gestes devinrent désordonnés, mes prières revinrent sans écho, mes pulsions s’épuisaient ; lentement, je glissais de ma chaise et je gisais maintenant sur le sol, dans une forme d’inconscience organisée… Mon cœur explosé gisait au bord de ma figure et plein de confettis rouges tombaient du ciel comme des oiseaux de mauvais augure. Sur les diapos, Juliette respirait avidement les roses de son balcon, Yseult s’admirait dans une fontaine inexplicable et Bonny nettoyait les tables de la terrasse, au Hargraves Café… Docteur ! Docteur ?!... »
*Au circuit du Castellet. Var.
Participation d'Adrienne
10
Pour rafistoler un coeur en détresse
Il faut plus qu'une petite compresse
9
Pour soutenir un coeur en charpie
Il ne suffit pas d'une béquille
8
Pour soulager le coeur qui pleure
Il faut plus qu'un antidouleur
7
Si tu as le coeur brisé
Je te chante du Bizet
6
Si tu as le coeur gros
Je le rends allegro
5
Ton coeur en compote
Je le retricote
4
Coeur qui soupire
Vois ton empire...
3
Coeur en miettes
Ne t'inquiète
2
Coeur d'or
J'adore
1
Le jour n'est pas plus pur que le fond de ton coeur...
(alexandrin monosyllabique pris chez Racine, Phèdre, acte IV scène 2:
Hippolyte: Le jour n'est pas plus pur que le fond de mon coeur)
Doe me niet lachen (Walrus)
Au cœur ou ailleurs,
Les rafistolages, croyez-moi, c'est toujours à recommencer !
Je sais de quoi je parle : j'ai eu sept Renault !
Participation d'EnlumériA
Rafistoler un cœur en détresse ?
Si je le savais, je ne serais pas seul depuis quinze ans.
Dont acte.
Dis moi (MAP)
- Dis moi où donc as-tu bobo ?
- Dans mon p'tit cœur Maman chérie !
- Mais pourquoi donc mon tout petit ?
- Ben c'est Mimi ma p'tite amie
J'lui avais donné ma souris
tu sais la blanche que j'aimais tant
moi j'croyais bien lui faire plaisir !
Elle a crié et s'est sauvée ...
Je comprends pas c'qui s'est passé !!!!!
UN CŒUR, UN CUL, UN CERVEAU ! (Alain André)
C’est dans la lignée des pluriels atypiques et irréguliers de la langue française : Le pluriel de « un cœur » c’est : « des espérés » !
Avec quoi est fait un cœur ? Avec des tresses ( en détresse) ! Du coup, ne pourrait-on pas le rafistoler avec « détresse » ?
On dit souvent qu’on a le cœur brisé, mais c’est impossible ! C’est tout mou, un cœur ! C’est flasque ! Laid, couvert de graisse (enfin le mien en tout cas) ! Ca ne peut pas se casser !...Sauf un cœur de pierre, peut-être ?
Pas plus qu’un cul, d’ailleurs : On dit souvent qu’on se casse le cul pour gagner sa vie… m’enfin ? Comment pourrait-on casser un cul ?... Un cul de bouteille, à la rigueur ? ...
Et se creuser la cervelle, dis-moi ? Comment tu fais ? D’ailleurs : C’est pas très malin ! Surtout si on creuse, et qu’on ne trouve rien… Ou pas grand-chose !
Et puis on a beau dire, se casser le cul et se creuser la cervelle pour rafistoler un cœur en détresse, c’est pas rigolo !
Dans la vraie vie, pas celle des fées, hein ? La vraie, la dure vie de chaque jour, il y a deux sortes d’histoires d’amour : Les histoires de cul et les histoires de cœur ! Et bien, si vous prenez en compte les peines de cœur occasionnées par les histoires de cul …Il y en a, des détresses ! … (Ou bien l’inverse ) !
Quand on a le cœur en détresse, on a du mal à s’en sortir, alors, on biaise…Parce que, c’est souvent la solution pour rafistoler un cœur : Il suffit parfois de biaiser ! Un bon coup ! Une bonne fois pour toutes ! Bon, je sais, je sais, ce n’est pas facile, mais en se creusant un peu les méninges, croyez moi ….On y arrive, Et sans trop se casser le cul !
Surtout qu’en fait, le cœur n’est pas le siège des sentiments, ce n’est que l’instrument des conséquences physiques de l’amour. Donc, c’est la tête qu’il faut rafistoler : boucher les trous que l’on s’est fait dans la cervelle en se la creusant !
IL y a peut-être un moyen pour rafistoler tout çà :
Mon coeur, à la fontaine (Clémence)
Mon cœur, à la fontaine...
Mon cœur arrêta de battre un instant et glissa doucement son regard sur la longue lézarde de ma vie. De temps à autre, il s'attardait sur les manques de bras accueillants, de câlins et d'un peu de temps pour jouer. Il survola rapidement les colères et les révoltes matées par l'éloignement…
Il hésita sur l'incompréhension, le qu'en dira-t-on et les jugements lapidaires... Il questionna encore l'indifférence et les secrets trop bien gardés, il soupira devant les trahisons, les mensonges et le verbe outrancier…
Mon cœur frémit.
Il s'ébroua.
Il laissa s'envoler le choc et le déni, la colère et le chantage, la tristesse et la résignation.
Il accueillit l'acceptation et la reconstruction...
Il était allé, encore une fois, se revivifier à la fontaine de la Résilience.
Image/ Fontaine des quatre saisons – Mairie de Cotignac .
Petit par bongopinot
Tu es à la dérive
Ton cœur en détresse
Ta douleur est si vive
Tout en toi est tristesse
Tu t’enfonces sans bruit
Comme tous les malheureux
Tu n’attends plus rien de la vie
Dans ton corps si fiévreux
Depuis qu’ils sont partis
Te laissant orphelin
Sans affection sans abri
Abandonné dans le chagrin
Il faut réparer ton cœur brisé
Avec des tonnes de tendresse
L’imbiber de baisers
Et l’arroser de caresses
Avec de l’amour tout autour
Pour ne jamais perdre espoir
Pour un bel avenir en retour
Dans lequel il faut croire
Prends cette main tendue
Qui t’amènera vers demain
Pour ne jamais être perdu
Ça t’aidera c’est certain
Ton cœur un peu se rafistole
Ne pleure pas, tu ne les oublieras pas
Pose ta tête sur cette épaule
Et ta peine s’estompera
Toutes les blessures de la vie
Jamais ne s’effacent
Le temps n’est pas l’oubli
Il donne des souvenirs et l’espérance.
Défi #404
Rafistoler un coeur en détresse !
Défi proposé par notre amie Venise
Nous attendons vos remèdes à
A tout bientôt !
Sont partis en balade en chantant des ballades
Venise ; Lorraine ; Vegas sur sarthe ; Emma ; Laura ;
Walrus ; Alain André ; Pascal ; JAK ; bongopinot ;
Joe Krapov ; MAP ; joye ;