Ne se sont pas montrés manchots
Willy et John (Vegas sur sarthe)
A trois cent mètres de là, Willy regagnait la colonie en jabotant et à cloche-patte...
Ce qui m'étonne par bongopinot
Ce qui m’étonne :
La méchanceté
Et elle raisonne
Dans le monde entier
Ce qui m'étonne,
Et me révolte
Et qui foisonnent
C'est les insultes
Ce qui m'étonne
C'est cette haine
Et elle sonne
Et fait de la peine
Ce qui m'étonne
Dialogue de sourd
qui chiffonne
le temps si lourd
Ce qui m'étonne
L'intolérance
Et elle tonne
Ça me dépasse
Ce qui m'étonne
tant de racisme
Qui empoisonne
Mon optimisme
ce qui m'étonne :
C'est que la vérité
toujours étonne
de l'automne à l'été.
Participation de Venise
Je suis un client assidu de l’hôpital psychiatrique de ST ANNE.
Quand j’ai eu enfin une permission.je suis allé voir des westerns.
Un jour je me suis souvenu qu’enfant j’aimais bien courir sur la plage.
Une idée c’est aussitôt allumé dans ma tête comme un lampion.
Si je faisais un striptease sur la plage, sous prétexte de préparer un numéro music hall.
Depuis ils m’ont fait disparaitre derrière les barreaux de l’hôpital
J’ai expliqué au docteur en vain que je ne pouvais pas à l’époque respecter ma feuille de route puisque je séjournais à l’époque quelque part dans les nuages
Maintenant je veux faire du droit et devenir préfet ou expert juridique.
Mon médecin qui était sur le point de signer le bon de sortie s’est rétracté a rangé son stylo dans sa veste et m’a dit
ça alors !!!
il m’a jeté comme une souris morte derrière la grille de ventilation et depuis je croupis là.
À la manière de... (Walrus)
Mimétisme (MAP)
Participation de tiniak
Quand, énorme, vient la surprise
- qu'on se le dise et c'est tout vu !
un vent me prend par le joufflu
Il me massacre l'intérieur
pour y attiser des ardeurs
que je ne savais pas nourrir
sur le brasier de mes désirs
Tout oublié, mon nom, mon âge
m'emplis, me gonfle d'un orage
et fourbis un lent grondement
où s'accroît mon étonnement
de n'en pas maîtriser la cause
Maintenant, voici que j'explose
masquant mon trouble d'un éclat
de rire fou d'être encor là
la joue rougie d'inexpertise :
une fille m'a fait la bise !!
Le monde (Fairywen)
Le monde.
Comme c’est grand, le monde… Je n’en reviens pas ! Et comme c’est amusant… Il y a des tas de petites choses qui courent et qui volent, et d’autres qui ne bougent pas, mais ça fait quand même des tas de jouets partout. Et c’est doux, cette chose verte qui bouge avec le vent. Oh oui, vraiment, c’est amusant, le monde !! Je suis bien content d’avoir réussi à me glisser dehors, il y a tellement de choses à faire, dans ce monde si étonnant…
Oh mais pourquoi est-ce que tout à coup il fait gris ? Où est parti le soleil ? Et le vent, pourquoi est-ce qu’il devient méchant et froid ? Et qu’est-ce qui me mouille, comme ça ? J’ai froid, je veux rentrer ! Maman ! Maman, où es-tu ? Maman !
Je suis perdu, il est trop grand, ce monde, et moi je suis tout petit… J’ai froid, j’ai faim, je suis mouillé. Je pleure, j’appelle Maman, mais elle ne m’entend pas… Maman, où es-tu ? Maman… ! Je suis tout seul, j’ai peur… Maman !
Et ça, qu’est-ce que c’est ? C’est immense, ça vient vers moi… Je crache pour impressionner la chose, mais je suis si petit, et j’ai si froid… La chose se penche vers moi, elle va me faire du mal, j’ai peur, je tremble… Elle me prend, je ferme les yeux, je vais mourir sans revoir ma Maman…
La chose me ramène contre elle, et tout d’un coup, je sens l’odeur de Maman. Oui, là, sur la chose, l’odeur de Maman… Et l’odeur de la chose, je la connais aussi… Maman la porte sur elle, c’est celle de l’humaine qui la caresse et lui donne à manger… Je me mets à ronronner et me serre contre la fourrure toute douce avec l’odeur de Maman. On m’enveloppe doucement dans quelque chose qui sent Maman, je me réchauffe, je suis bien, et mes petites pattes se mettent à piétiner ce nid si doux. Je me sens emporté, mais je n’ai pas peur. Je sais que je vais retourner chez moi, maintenant.
Et tout à coup, ça y est, on est dedans, à l’abri du monde. Je reconnais les odeurs, c’est ma maison. Et j’entends Maman, elle me cherche. L’humaine s’assoit par terre, Maman saute sur ses genoux et commence à me lécher à grands coups de langue. Puis elle s’installe et moi je me mets contre elle et commence à téter. On est bien, là, avec Maman, à l’abri chez nos humains, au coin du feu. Je m’endors doucement, bercé par les ronronnements de Maman et les douces caresses de notre humaine.
Je n’ai pas besoin du monde.
Qu’on se le dise (EnlumériA)
Alors, le sujet du jour c’est de raconter ce qui nous étonne. J’ai réfléchi dans ma tête comme disent les personnes pléonastiques. J’ai creusé, fouillé, trifouillé dans mes souvenirs et je n’ai pas trouvé grand-chose d’étonnant. Alors, je me suis rabattu sur des souvenirs plus généraux, plus universels ; et voici ce qui m’est venu à l’esprit. La chose la plus étonnante à laquelle on puisse penser n’est-elle pas la création du monde ? À notre époque obsédée par des fins du monde à n’en plus finir, le sujet me semblait intéressant.
Donc, au commencement des temps, il y avait ceux qui savaient et ceux qui ne savaient pas. Ceux qui savaient s’appelaient les Prêtres. Les Prêtres avaient une réponse toute prête pour chaque question. Ainsi, ils prônaient une création divine en six jours tapants. Rien que ça. Un être hypothétique que nous appellerons Dieu pour les besoins de l’histoire entreprit un jour de créer le monde. Il lui fallut en tout et pour tout six jours de labeur et comme il était fatigué — Ce qui est déjà étonnant pour un être tout puissant — Il se reposa le septième jour. Incroyable, n’est-ce pas ? Six jours pour fabriquer tout ça. La plupart des gens y croyait. Normal ! Quand quelqu’un dit : « Moi, Personnellement, Je sais ! » Quel que soit les sornettes qu’il raconte, tout le monde y croit. C’est ce qu’on appelle le principe d’autorité.
Or, il advint que les Prêtres se démodèrent. Ils furent remplacés par les Scientifiques. Vous, vous ne savez rien, mais les Scientifiques, eux, savent tout. C’est pourquoi ces derniers, tout pleins de morgue et d’arrogance proclamèrent haut et fort que cette histoire de création du monde en six jours n’était ni plus ni moins qu’un conte de fée.
Alors, de par le monde, les Scientifiques, confits de suffisance et de fatuité, proclamèrent d’une seule voix : « Nous, Personnellement, Nous savons ! »
Et les foules entendirent à leur grande stupéfaction que le monde avait été créé par un non-être que pour les besoins de l’histoire nous nommerons Hasard et qu’un jour, il y eut dans le grand nulle part, une particule un millier de fois plus petite qu’une tête d’épingle qui explosa et que cela s’appelait le Big Bang.
Époustouflant, non ? Pour autant et selon le principe d’autorité, le bon peuple se mit à croire que l’ensemble de la matière composant l’univers infini – savoir les milliards de galaxies, quasars, nébuleuses, planètes et comètes, sans compter la garde-robe de votre belle-mère et le camion de pompier de mon gendre – était originairement compressé dans ce qui équivalait à l’époque à un millionième de grain de riz. Tout ce merdier rangé dans si peu de place ? Stupéfiant, n’est-ce pas ?
Voilà ! Tout ça pour dire que moi, ce qui m’étonne en ce bas-monde, c’est qu’une bande d’olibrius Je-sais-tout remplacent un conte de fée par une fable à dormir debout et que personne n’y trouve à redire.
Alors, vous, je ne sais pas, mais Moi, Personnellement, J’ai horreur qu’on me prenne pour un… qu’on se le dise.
Évreux, le 21 octobre 2014
Participation de Lorraine
CA ALORS !
Ca alors ! C’est bien toi ?
Ces yeux bleus, ce chapeau, toujours cette dégaine
Cet air de bon aloi
Qui affrontait le temps…Tu m’appelais « Ma reine » !…
Ne dis rien. Tu es là
Le hasard, le chemin qui nous pousse ou nous traîne
T’ont ramené vers moi
Ce n’est plus le printemps…Tu me disais « Je t’aime »
Je vais bien. A part ça ?
Rien. Non. Ou presque rien, tu connais la rengaine
On croit qu’on n’oublie pas
On pleure un peu. Beaucoup. Ça n’en vaut pas la peine..
Et puis – ça va de soi –
On rencontre Kevin, Loïc ou bien Eugène
J’ai rencontré François
J’ai deux enfants mignons. Mais oui, je suis sereine !
Nous revoir ? Et pourquoi ?
Je n’ai pas de regret, pas d’envie ni de gène
Adieu ! Ne reviens pas.
Je veux vivre et chanter sans regret et sans haine
…Même si quelquefois un sanglot se déchaîne…
LORRAINE !
Défi #321
Il ne leur manque plus que le rat
Venise ; Vegas sur sarthe ; Fairywen ; bongopinot ;
MAP ; Pascal ; Walrus ; Prudence Petitpas ; JAK ;
joye ;
Missa brevis (Walrus)
Chien et chat (JAK)
Comme chien et chat ils s’entendaient.
L’un était sourd, l’autre muet,
Pourtant
Le dialogue entre eux perdurait
Car
Avec le langage des signes ils s’exprimaient.
Mes petits amis par bongopinot
Un petit chat
Très amusant.
Nettoyant
Son poil angora.
Et un gros chien
Pataud, aboyant
Et très remuant
Au pelage brun
Chez moi se rencontrèrent
Une véritable catastrophe
Et la maison surchauffe
Dans un bruit de tonnerre
Comme chien et chat
Deux vrais ennemis
Mes jours et mes nuits
Sonnent comme un combat
Et, un beau matin
Une patte brune abrita,
Une pelote angora
Pour un matin câlin
Ils sont devenus inséparables
Sans que je ne comprenne pourquoi
Mais pour ma plus grande joie
Mes petits amis à pattes sont adorables