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Le défi du samedi
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26 décembre 2020

Défi #644

 

Ah, vous avez cru que j'allais choisir Vœux à cause de la fin de l'année !
Ben non, va falloir vous montrer volubiles

Volubilis

Mes meilleurs vœux malgré tout !

6441

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26 décembre 2020

Eh non, ça les a démangé !

pas cons

Ils ont peut-être forcé sur les fraises...

6432

Walrus ; Laura ; AlainX ; TOKYO ; Lecrilibriste ;

Vegas sur sarthe ; Vanina ; Kate ; Yvanne ; joye ;

maryline18 ; petitmoulin ;

 

26 décembre 2020

Ras la peau! (Laura)

 
Mon mari m'avait dit: s'il m'arrive quelque chose, tu auras de quoi te retourner mais il faudra que tu déménages et que tu fasses attention. Quand j'ai croisé mon propriétaire, une semaine après la mort de mon mari, et qu'il m'a parlé d'un appartement libre dans notre immeuble de 30 m2, j'ai dis banco! J'ai regardé mon appartement de 90 m2, ma grande cave et je me suis dit que même avec un grand tri, ce serait impossible. Alors je me suis mise à la recherche social de 60 m2 environ. Et j'ai commencé à faire tranquillement du tri, des cartons de choses non essentielles puis le confinement est arrivé et m'a été favorable. J'ai monté peu à peu les archives de la cave et les ai triées en même temps que celles de l'appartement, les ai rassemblées jusqu'à vider la cave. A la fin, avec un copain, on a mis les encombrants (que j'avais appelés préalablement) sur le trottoir. Au bout d'un mois de confinement, j'ai arrêté les cartons car je me suis dit que je n'allais pas passer des mois dans les cartons. Le déconfinement a été difficile pour moi, c'est pourquoi je me suis bousculé pour partir un peu mais je me suis dit en même temps que cette fois, il fallait que je déménage. Alors quand j'ai visité la veille du départ en vacances d'été un appartement, j'ai dit ok et lancé le processus. Puis j'ai réfléchi   au retour des vacances et appelé mon propriétaire pour le prévenir que je partais dans un mois qui ma parlé d'un appartement de 60 m2 libre dans mon immeuble que j'ai visité et c'était le même que le mien avec une pièce en moins. Malgré les devis des déménageurs, je me suis dit que c'était là l'idéal. Jai rétropédalé de l'autre côté . Et comme je m'étais arrangé avec mon propriétaire, il était dans mon intérêt de déménager rapidement aussi. Un copain m'a dit qu'il m'aiderait au lieu de payer les déménageurs. Le voilà arrivé avec un copain le samedi d'après. Mais un meuble les a terrassé et on a appelé un troisième larron. Ce soir-là, j'avais ma chambre, des livres et le train de mon mari dans mon ancien appartement en bas et le reste en haut. Il y avait eu des cris et des insultes. Le lendemain, je me brûlais sur une plaque électrique  car on avait inversé les phases! On me dit qu'on viendrait tel jour, tel soir et voyant qu'on ne venait pas, je craignais qu'on ne me déménage pas le reste avant la rentrée. Alors que l'après-midi, je faisais la connaissance de mon 2 e CDI, je me laissais convaincre par une amie d'aller manger chez elle et je mangeais le coeur au bord des lèvres. Une nuit d'horreur, je vous passe les détails, les jambes qui flageolent, l'urticaire partout, la peur de tomber seule dans cet appartement vide aux 3/4. J'appelais SOS Médecins qui me dit que j'avais fait un malaise vagal et de l'urticaire. RAS LA PEAU!

 

26 décembre 2020

covidus-gratus (par AlainX)

 

 
Autant vous le dire clairement, rien que sa vue en photo, ça me grattait déjà les bronches.

J'ai tenté de lui faire savoir par quelques toussotements discrets qu'il n'était pas le bienvenu, mais il faisait la sourde oreille de celui qui ne l'a jamais prêtée à personne.

C'est dire s'il était de mauvaise foi.

On m'avait dit qu'il ne fallait rien attendre de bon de sa part.

J'en ai fait le constat amer.

Ah mère ! Si je t'avais écoutée, qu'il ne fallait pas fréquenter n'importe qui ! N'importe où et n'importe comment !

Hélas,  jeune imbécile d'alors, je haussais les épaules en pensant :

— Arrête de me souffler dans les bronches ! De l'air que diable !

 

Il peut arriver que les gens s'infiltrent en vous comme des virus. Si on n'y prend garde ils vous contaminent, vous envahissent de la tête jusqu'au bout de l'urticaire  et vous irritent. Après ça vous gratte de partout, surtout à l'intérieur. Bientôt ça vous étouffe. Et là vous vous dîtes :

— J'aurais dû prendre mes précautions. Ne pas me laisser contaminer. Je croyais pourtant être vacciné contre les casse-pieds. Mais il n'en est rien.

 

Il a fallu m'hospitaliser. Et là franchement j'ai trouvé ça exagéré.

 Je leur ai crié : — Bas les masques !

Ils ont répondu : — Ne vous inquiétez pas ! Tout ira bien !

 

Après ? Je ne m'en souviens plus. Il paraît que je me suis fait entuber. Cela ne m'étonne pas. Ces gens-là ont tout le virus de la magouille.



26 décembre 2020

Faut pas pousser mémé (Vegas sur sarthe)


Sur la porte de l'officine il y avait une grosse plaque mais différente de celles qui m'étaient apparues un peu partout sur le corps.
Il y était écrit en lettres dorées « Comte Potard, apothicaire »
Je me suis gratté la tête avant d'entrer.
Un grand type trônait derrière le comptoir avec un regard de cocker mais il n'avait rien d'un comte à part un gilet garni de petits boutons suspects qui ne m'inspirait pas confiance.
« Vous êtes vraiment comte ? » ai-je demandé en me grattouillant.
Il m'a toisé de toute sa grandeur : «Z'avez jamais entendu parler des Comtes d'apothicaire ? »
Je n'avais pas fait le rapprochement.
« J'espère que vous ne soignez pas que les calculs, je voudrais quelque chose pour arrêter de me griffer » ai-je supplié.
« Vous faites quelle pointure ? » me demanda t-il en s'approchant pour me prendre la main.
J'ignorais que les comtes – fussent ils apothicaires – avaient des manières si cavalières.
Cet espèce de grand comte n'avait ni queue-de-pie ni jaquette flottante et figurez vous qu'il voulait tout bonnement me refiler une paire de gants en latex !

« J'ai besoin d'une médecine pour soigner ces plaques rouges que j'ai chopées sur le corps » ai-je rugi en me labourant le dos de ma main libre.
Il lâcha enfin l'autre main : «Je vois... vous êtes en train de nous faire une poussée de fièvre ortiée »
Ce NOUS ne me disait rien qui vaille ; on n'avait pas gardé les gueux ensemble, ni les soubrettes.
J'étais perplexe : «C'est quoi une fièvre ortiée ? »
Sur les étagères trônaient des bocaux remplis de formol où ricanaient des crapauds à deux têtes.
Il prit un air inspiré, l'air du cocker devant une gamelle de croquettes pour  chat: «Nous désignerons ça par poussée d'urticaire
celle qui autrefois ravagea la mouquère »
J'étais perplexe comme je l'ai déjà dit : «Vous êtes obligé de vous exprimer en alexandrins ? »
Ignorant ma question il continua, le bougre : «Prenez donc ce flacon de poudre de calcaire
à laquelle j'ai joint la fleur de persicaire »
Ça commençait à être lourdingue toutes ces rimes en caire ; j'ai failli prendre un joker mais j'ai juste pris son flacon tout en m'épluchant les épaules.
« Ça coûte cher ce machin? » me suis-je inquiété en redoutant une rime en découvert bancaire.
« Une plaque » a t-il simplement lancé en entrebâillant son tiroir-caisse.
Décidément on nageait dans les plaques me dis-je en écorchant mes bras.

Alors je lui ai refilé une plaque d'une main tremblante – c'était toujours une de perdue – et j'allais sortir quand il m'a demandé : «Vous sucrez souvent les fraises ? »
Dans trente secondes il allait me diagnostiquer un Parkinson et me vendre une décoction à base de bébé crocodile et de bave de salamandre.
Je suis parti tout en m'arrachant la peau des fesses.
Croyez moi, je ne suis pas prêt de retourner folâtrer dans les orties avec Germaine !

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26 décembre 2020

Sarah rencontre Côme (Kate)

 

Chère Marianne,

La cave, toi aussi ! Une seule idée au sortir de cette expé souterraine, rentrer prendre une douche. Et comme nul verre en vue (non) et nulle étoile à qui dire bonsoir (non plus), je suis juste descendue faire un tour à la librairie, à deux pas.

Vitrine attrayante, comme il se doit, à contempler, à lire voire à méditer (non, j'exagère un peu).

Quel homme s'approche de moi ? Non, tu ne devineras pas : Côme. Oui, Côme, on n'en connaît qu'un, celui qu'on appelait Pacôme parce qu'il n'était pas comme tout le monde, celui qui portait toujours une besace pleine de livres et autres... Celui qui avait littéralement "bousillé" les affiches de La Semaine de la Poésie (du jamais vu), l'évènement de mars qu'on préparait depuis une année.

- Pâcome ! donc

- Sarah ! Oh, ma jolie Sarah !(grand sourire)

"Merci pour ton effort"... de mémoire, aurais-je dû répliquer, mais sous le coup de la surprise, j'ai ri en le voyant et en superposant en une fraction de seconde le grand barbu en kaki qu'il était à l'homme en blouson de cuir, cheveux très courts, face à moi. Plus de musette débordante de tout mais un gros cartable noir, quelques cheveux blancs (bon, je m'égare)...

- Qui a volé ta grosse natte ?

- Et ta grosse barbe et tout ton barda ? Et dans ton cartable, des livres de droit à la place des araignées, fourmis, bombes de peinture, marqueurs indélébiles, peaux de bananes, poil à gratter ?

tvmag hlt

- Je te montre : le programme télé avec la photo de notre ami, tu te rends compte !

oui hlt sdlp

- Oui, formidable, le Goncourt pour un Papou, je cours l'acheter. Regarde, je viens de retomber sur le marque-page avec un extrait de "Zindien" qu'on avait choisi et diffusé.

- "Zindien", ce Z m'avait inspiré et j'en avais rajouté sur pas mal d'affiches de la Semaine de la Poésie !

- Partout on pouvait lire "Semaine de la PoésieZI", jusque dans le hall de l'IUFM où on t'avait croisé bombe de peinture en main...

- En flag de chez flag et Hervé m'avait appelé Lurti : "Mais c'est Lurti !"

- C'est vrai, Lurti, alors que tu t'appelles Pacôme, enfin "Côme pas comme tout le monde" comme tu disais... Tu avais même répliqué tout de go : "Bonjour les Zindiens et les Zindiennes, je ne suis pas Lurti", quel aplomb ! Et il t'avait lancé : "Mais si, Monsieur, vous êtes Lurti, l'Urticant, enchanté de faire votre connaissance, vous prendrez bien un café avec nous ?"

- Je n'en menais pas large et je me suis excusé. "L'Urticant", c'était bien ça, d'ailleurs, regarde :

deb urti

fin urti

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Et il ouvre son cartable dans lequel il a le livre d'Hervé "Je m'attache très facilement" et il a finement souligné au crayon le mot "urticant"...

Oui, j'ai acheté "L'anomalie", oui, ensuite nous sommes allés boire un verre... oui, moi aussi "Je m'attache (très) facilement" !

Bises de ta cousine,

Sarah

 

26 décembre 2020

Charivari à la messe de minuit (Yvanne)


- Entre vite toubib. Fait pas chaud ce matin.
- Salut curé ! Qu'est-ce qui ne va pas ? Tu veux que je t 'aide à accoucher la Vierge ?
- Plaisante pas. J'ai pas envie de rire crois-moi.
- Allons bon. Qu'est-ce qui se passe ?
- Viens par là.

Le curé Tage et le docteur Piquemal se connaissent depuis longtemps. Ils exercent - chacun dans sa partie - en la jolie commune de Chèvrecujol. Et ont bien entendu les mêmes clients. Le secret du confessionnal et celui du cabinet médical subissent parfois quelques entorses quand les deux compères se retrouvent pour aller chasser la bécasse. Surtout après la chasse d'ailleurs quand ils ont éclusé quelques bonnes bouteilles au presbytère ou chez le médecin. La gouvernante de l'abbé lui fait la tête pendant huit jours après ces incartades et ne parlons pas de Madame Piquemal qui menace d'avertir l'évêque.  Il faut dire que les deux femmes ne manquent pas de tendre l'oreille, les hypocrites. Cependant, rien n'y fait. Les deux amis adorent se raconter les petits travers de leurs ouailles. Rien de méchant.

Aujourd'hui, il en va tout autrement. Le curé semble soucieux et ne dit mot. Un ange passe.
- Alors ? demande Piquemal.
- Ben, c'est un peu délicat...
- Dis-donc, tu ne vas pas me faire perdre mon temps. J'ai promis à Madame de la conduire à Limoges cet après midi. Elle veut s'offrir un service de table en porcelaine pour Noël. Ça sera le troisième. Pour épater les copines sûrement. Quand tu l'entendras en confession arrange-toi pour soulever le péché de vanité et ne lésine pas sur la pénitence parce que moi je vais devoir sacrément cracher au bassinet.
- Ah ! Très bien. Vous viendrez à la messe de minuit ?
- Bien sûr. Alors ?
- Eh bien c'est que...ça me gratte.
- Où ça ?
- Là.

Et justement ça le démange tellement rien qu'en en parlant que l'abbé se tourne pour se soulager. Le toubib a compris et rit sous cape, ce qui n'est pas très charitable pense le curé à qui rien n'échappe .  Rougissant, il n'en mène pas large. Il n'a jusqu'à présent enlevé que le haut chez le médecin.  A la demande de ce dernier il pose son pantalon, hésite un moment avec le caleçon mais devant l'œil exaspéré de son ami, il consent à montrer le bas.
Le toubib siffle entre ses dents et ne peut s'empêcher de  s'esclaffer devant  ce qu'il voit : les testicules du prêtre sont rouges et gonflées et son derrière est à l'identique.
- Ma foi, tu fais concurrence aux singes mon pauvre curé. Une belle poussée d'urticaire. T'as bouffé combien de boîtes de chocolat ? Je vais te prescrire une pommade.
- Ce sera passé ce soir ?
- Je ne crois pas. Il faut bien deux ou trois jours avant que cela agisse vraiment.
- Tu n'y penses pas ! Et la messe ? Comment je vais faire pendant la messe ? s'écrie le curé tout affolé.
- Ecoute. Pour ce soir, tu vas suivre les consignes de Rika Zaraï.
- Quoi ? Tu te fous de moi ?
- Pas du tout. Tu n'as jamais entendu parler des bains de siège de Rika Zaraï ? Tu demandes à ta Marcelline de faire chauffer de l'eau. Juste tiède l'eau hein ! Elle la verse dans une bassine et y ajoute un bon verre de bicarbonate de soude. Tu devines la suite. Tu trempes ton cul dedans. Ça devrait te soulager momentanément.

Le curé a gourmandé vertement Marcelline qui se demandait bien à quoi pouvait servir ce remède de grand-mère prescrit par le médecin. Et qui voulait savoir et surtout voir. Le curé s'est isolé dans la salle de bain avec son attirail et a suivi scrupuleusement les instructions de Piquemal.
- Ah, ça va mieux ! Ce diable de toubib a raison pense l'abbé. Rien ne vaut la médecine d'antan. Même lui, l'homme de science comme il aime se nommer parfois y a recours. Mais mieux vaut prévenir toutefois. Si jamais l'envie me reprenait pendant la messe...J'ai une idée.

Ce soir, ce sont Jules et Antoine qui vont officier. Pendant que les deux enfants revêtent la robe rouge et le surplis blanc à dentelles, le curé, songeur, enfile sa plus belle chasuble dorée – celle des fêtes – dans la sacristie. Puis ils rejoignent le chœur.
- Mes enfants, quand je vous ferai un signe comme ça dit le prêtre qui se tourne vers l'autel, et agite sa main gauche derrière lui, vous secouerez la clochette pour la génuflexion.
Les gamins se regardent. Ils savent exactement à quel moment ils doivent agiter la sonnette habituellement. Ce n'est pas ordinaire ce soir  mais le curé sait bien ce qu'il fait sans doute.

Les enfants, ces chenapans, ont vite compris la stratégie du curé. Ils ont remarqué que chaque fois qu'il demande la sonnette – c'est très souvent - et qu'il s'agenouille, il se gratte furieusement les parties en douce. Ils n'en peuvent plus de retenir leurs rires.
Tout va très vite. Le prêtre escamote la belle messe de minuit. Les fidèles, grands amateurs de Minuit Chrétiens, Douce Nuit, Sainte Nuit et Il est né le divin enfant commencent à marmonner  puisqu'ils ne peuvent chanter.

Jules prend la petite corbeille destinée aux offrandes et entreprend de faire la quête. Quand il rencontre dans les travées un camarade il murmure : « le curé a des morpions, le curé a des morpions... » La nouvelle se répand comme une traînée de poudre et l'église retentit soudain de rires étouffés.

Le curé aussi a compris : ces diables de gamins ne perdent rien pour attendre. Il monte en chaire. En lieu et place de la célébration de la Nativité dans son homélie qu'il avait pourtant préparée avec amour,  il entame un prêche sur la charité chrétienne.

Le docteur Piquemal, stoïque, ne bronche pas. Il en a vu d'autres. Mais enfin c'est une drôle de messe. Il se gratte la tête – tiens, lui aussi ? - en se demandant ce qu'il va raconter à sa femme en rentrant. Comme il sait que de lui et aussi d'elle dépend la suite de l'évènement, il pense que, cette fois, la vérité est bonne à dire. Mieux vaut avouer une urticaire pour ce pauvre Tage qu'une invasion de petites bestioles. L'honneur, au moins sera sauf.

26 décembre 2020

Mieux lui que Mémé (joye)

Il y avait un gars nommé Kurt Icaire,

Qui vivait dans une yourte précaire.

Il fit des sorties

Parmi les orties

Car il aimait se gratter les urticaires.

Kurt Icaire for poem

 

26 décembre 2020

"ECRIS L'HISTOIRE" (maryline18)

 

_"Je sais, c'était avouer ma défaite, mais tu l'avais bien cherché après tout. Oh et puis, bon, je ne t'ai pas fait de mal, je t'ai juste abandonnée à ton sort de... pleurnicheuse !

J'avais pourtant inventé des tas d'histoires pour que tu arrêtes de pleurer ! Je t'avais lu mes plus beaux livres de contes en changeant de voix quand parlait les sorcières...Je t'avais même donné ma fève en l'enfonçant dans l'interstice de ta bouche et on s'était prêté la couronne, rappelle-toi !

Mais tu l'as encore, dis-donc ! Ecoute, je l'entends claquer dans ton corps quand je te secoue !

...Non, vraiment, je ne pouvais pas faire mieux ! Un jour, je t'avais coupé les cheveux parce que tu avais trop chaud, tu te souviens ? Maman n'était pas contente après moi et elle avait crié : " Le Père Noël ne te rapportera plus rien, vilaine fille !"

...Maintenant que je t'ai retrouvée, je vais te rendre heureuse, je te le promets. Personne ne savait où tu étais cachée... Tu as du verser ta petite larme chaque soir, ta rougeur sur la joue droite s'est accentuée, elle ressemble plus à un méchant urticaire à présent...Je suis vieille et tu es moche, mais on va s'en sortir toutes les deux. Je vais prendre mon courage à deux main pour t'écrire une belle histoire et tu pourras sécher tes larmes.

Oh regardes, tu as encore la notice de l'usine dans ta poche :

La poupée " ECRIS L'HISTOIRE " est une poupée presque vivante, si tu lui inventes une belle vie, un sourire se dessinera sur son beau visage. Dans le cas contraire, une larme s'écoulera chaque soir de son oeil droit juste avant qu'elle ne s'endorme.

* N'oublies pas de changer sa pile et de remplir son réservoir d'eau, non calcaire.

_"J'ai plein de projets, tu sais...On va économiser et puis on partira toutes les deux. Je vais te coudre des robes et préparer ta valise . De quelles couleurs les voudrais-tu ?"

_"J'aimerais du velour bleu marine surmonté d'un petit col de dentelle blanche !"

_"Mais le velour est passé de mode ma vieille ! Bon je vais voir ce que je peux faire ! Aide-moi à tirer sur ce sac de laine ! Regarde la belle laine rouge ! Je vais commencer par te tricoter un bonnet, et ne fais pas la moue s'il te plait !

C'est l'hiver, ma fille, il ne faut pas que tu prennes froid !"

 

26 décembre 2020

La peau est à vif (petitmoulin)


La peau est à vif
Le feu coule
dans les veines
Les fureurs du geste
fouillent la brûlure
jusqu'au sang
Dans la bouche fiévreuse
l'écorce des mots
se fissure
La nuit lacère
tous les sommeils
 

26 décembre 2020

Quoi ? (Walrus)

 
Je viens d'apprendre de la plume d'Yvanne que certain·e·s me suspecteraient de choisir les sujets parce que j'aurais déjà une idée derrière la tête.

Je m'insurge violemment contre cette théorie.

Déjà j'ai pas d'idée dans la tête, alors derrière, je vous dis pas !

Rien que d'imaginer que quelqu'un puisse penser cela me file  de l'urticaire !

Allez, salut, j'vais soigner mes  m boutons !

26 décembre 2020

Urticaire (Lecrilibriste)

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26 décembre 2020

Il manque une case à Vanina!

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26 décembre 2020

Urticaire (TOKYO)

 
Non mais ,si on y pense vraiment, le plus absurde dans cette vie que je tente de vivre ce sont les faux contacts.

Les zones urticantes, avec des bavardages de cinq minutes, persuadés que nous avons des tas d’amis, alors que nos désaccords sont profonds.

Comme au fond nous nous haïssons tous et que la tendresse est la forme de cette haine. La raison de cette haine profonde c’est L’urticaire inhérent aux relations humaines.

Mais il me reste un soupçon de reconnaissance pour les gueux, les lépreux que la vie n’a pas épargnés.
Ceux-là je ne veux point leur faire la peau, d’ailleurs ils ont la peau de la consistance d’une tortue.

 Du coup je me suis détournée des humains et me suis enfoncée dans la brume où vivent les gorilles.

Oui la vie vous apprend à aimer les animaux, moi j’ai jeté mon dévolu sur les gorilles.

v

Peut être que j’ai eu tort mais j’ai embarque l’un deux dans mon pays histoire de lui donner un belle vie .

v2

André mon gorille a appris à prier tous les soirs, il fait comme moi, il prie pour que le monde soit meilleur. Mais voilà, hier ça s’est gâté il a ouvert la porte et il est parti. Une crise d’urticaire parait il m’a dit le vétérinaire. A la police quand j’ai voulu porte André disparu on m’a dit c’est d’une importance secondaire. Je me sens stupide d’un coup . Le monde entier est dans un désarroi économique, ma carrière est dans la balance, avec tous mes rêves et ma sécurité et moi je parcours la ville à la recherche d’un gorille. André a été vu à las Vegas avec des lunettes et une perruque Blonde. Puis je m’en fou André fait sa vie. Est-ce une plaisanterie de mauvais gout des parques qui adorent me faire des surprises ? j’espère qu’André ne s’est pas jeté sous un camion toupie rempli de béton. La caissière de super U m’observe d’un drôle d’air. C’est la troisième fois en ce dimanche de Pâques que j’achète des quantités inhabituelles de glace à la banane. Ce n’est pas ses oignons quelle impertinence !!!

 André adorait les glaces à la banane on ne sait jamais ça pourrait le faire revenir.

 

19 décembre 2020

Défi #643


Certes mais...

Est-ce que ça vous chatouille ou...
Est-ce que ça vous gratouille ?

Urticaire

6431

19 décembre 2020

Ont coursé la coursière

19 décembre 2020

Une petite chanson ? (Walrus)

 
Remarque préliminaire :

Si trottin rime avec crottin, c'est purement une question d'époque. En transportant leurs paquets, les pauvres filles salissaient leurs bottines dans ceux des attelages.

Mais revenons à  nos moutons  notre chanson :

Comme le signalait avec entrain au tout début de sa glorieuse carrière ma défunte compatriote, y avait pas que des trottins dans les grandes maisons de couture !

 

19 décembre 2020

Trotte, hein ? - tiniak

 
Elle passe - et chaque matin, sauf le dimanche, la rue Bysskübe où je mansarde, nuit debout, avec des soupirs affectés... à un besoin d'écrire carabiné.
Elle passe, et selon la saison, les pognes dans un lourd manchon, ou quelque cubique carton - à chapeau ? là, sous le bras droit, ou le giron si peu voilé par un très vitreux chemisier.

Elle passe... Elle a belle allure; non seulement ce port altier qu'on lui connaît dans le quartier, mais aussi par son train vivace, que l'on pourrait croire enjoué, quand je sais bien qu'il fuit d'obscures menaces, pour sûr !

Elle est pas passée, ce matin, pourtant que l'on soit à lundi; j'en reste coi et sur ma faim... Poème en cours, donc pas fini ! Par contre, l'autre qui la suivait, assez souvent, semble l'attendre au carrefour. Peut-être s'est-il pris un four ? Peut-être n'a-t-il nul chagrin, mais des remords ? Attendez ! Je l'y vois encore, le front hésitant, la main courbe et le pas calqué sur le sien - oh, à distance... Peut-être pas si respectable, quand j'y pense.

Elle ne passa plus, c'est sûr : la saison a changé de murs. Et puis, au kioske à journeaux, flambant neuf, bardé d'oripeaux (qui font honneur au journalisme), s'affiche en Une un titre sombre, décliné par autant de nombres : un tueur signe ses forfaits - tueur de femmes, c'est plié ! narguant le Préfet, c'est certain, en le traitant de "vil trottin", dans chaque mouchoir, posé bien en vue sur telle victime du soir.

Elle a passé le fleuve ultime; j'en mettrais ma main à couper, si je n'avais ce verbatim à rendre pour me sustenter. Le poème ? Il est achevé, merci bien. Mais j'en veux faire une autre chose; pourquoi pas des lignes de prose, en origamis distillées ?

Elle sera ce papillon dans un champ d'herbes retournées, tandis que moi, là, je m'en sade. Et me trottine, au gré des toits qui m'en racontent, des rapines.
 
Des ans ont passés, là-dessus... Votre siècle m'a oublié. J'en respire pourtant le cru, rue Bysskübe, en mon pré carré.

19 décembre 2020

Belle époque (Vegas sursarthe)

 
Martine trottine.
Par la fenêtre d'un appartement cossu, Monsieur Bourgeois lorgne Martine traversant la place de la Concorde d'un pas léger pour enfiler la rue Royale.
Martine trottine... elle ne sait pas faire grand chose d'autre mais ça elle le fait bien.
« Petite main mais pied léger » se plaît à dire Monsieur Bourgeois quand Madame ne sait que vilipender « Martine mutine et gourgandine ».

Au numéro 16, Martine pénétrera chez Ladurée et comme chaque samedi vers 10 heures achètera les macarons préférés des Bourgeois... fleur d'oranger et rose clémentine.
Ce matin comme chaque samedi Martine fait halte au numéro 3 chez Maxim's car Martine tapine... elle ne sait pas faire grand chose d'autre mais ça elle le fait bien.
Elle y a sa « chambre d'amour » où Monsieur Toulouse Lautrec s'en vient parfois la croquer entre deux passes peu lucratives...

Sur le chemin du retour Martine trottine et s'empiffre quelques macarons en saluant le chasseur de l'hôtel de la Marine d'une oeillade assassine.
A la fenêtre de son appartement cossu Monsieur Bourgeois consulte sa montre de gousset ; Martine est en retard et il manquera quelques macarons comme à l'accoutumée.
Au petit salon, devant son thé réchauffé Madame Bourgeois fulmine : Martine lambine... elle ne sait rien faire mais ça elle le fait bien.

 

19 décembre 2020

De caves en cave (Kate)

 

Ma chère Sarah,

Alors, comme ça, tes chers collègues ne pourront plus t'appeler "La grosse natte" (dans ton dos, bien sûr) ? Qu'est-ce qu'ils vont trouver ? La garçonne ?... En tout cas leur surprise a dû être de taille et la liste de tes conquêtes m'a bien fait rire (surtout Olivier et tous ses colliers, il détonnait ce bijoutier...)

En tout cas, si tu as fait visiter les caves à un groupe de scientifiques, tu as pu avoir le plaisir ensuite de pouvoir te laver et te sécher les cheveux en un clin d'oeil... et de pouvoir aller boire un verre ensuite, peut-être ?

Quant à moi, belle convergence souterraine, ma mère m'a invitée pour que je l'aide à nettoyer et ranger sa cave afin qu'elle puisse y stocker du bois de chauffage et remettre la cheminée en marche. Je suis donc partie tôt le matin et après les stères de bois nous avons déjeuné ensemble sous la véranda. Comme il se doit, après le café, partie de Scrabble et dès la début maman a crié : "Scrabble !" en posant les lettres T R O T T I N.

"Ça n'existe pas...", lui ai-je avancé prudemment, mais après vérification dans le Bible (du Scrabble) : jeune employée qui fait des courses. Bon, je te passe la suite, j'ai pu grâce à ma lettre G faire à la fois le mot "trotting" et le mot "goyaves" en même temps donc "Scrabble !" à moi tour, etc.

Quand même, ce mot "trottin" me trottait dans la tête... et quand la radio a diffusé la chanson "Nashville ou Belleville", une petite étincelle a surgi et j'ai allumé les phares, la nuit tombant vite. Monsieur Eddy, "certif" en poche avait débuté dans les années 50 comme "trottin", c'est-à-dire coursier dans une banque (la même que celle où travaille maman) avant de se lancer dans la carrière qu'on lui connaît.

Oui, "trottin", pas toujours au féminin mais souvent dans les romans de Zola, Balzac, Stendhal... j'avais fait quelques recherches en rentrant.

Et puis, la nouvelle est tombée : la mort de John Le Carré...

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Trottin

Il a été

Et à quelques uns

Il a enseigné

L'art de trottiner

Sans se faire remarquer

Ni repérer

L'art de filocher

L'art de s'esquiver

Celui des faux papiers

Des courriers cryptés

Des boîtes aux lettres infiltrées

De messages codés

Entre agents discrets

John Le Carré

A succombé

À une pneumonie

Après une belle vie

Riche et intense

De contacts et d'intelligence

Et au Brexit

Il a dit non

Non de non

Pas double mais quitte

Tu te souviens, son dernier livre, "Retour de service" que je t'avais passé ?

J'espère qu'au cours de tes pérégrinations citadines tu vas encore découvrir quelque endroit "secret" au détour d'une rue, d'un grenier ou au fond d'une cave !

Bises de ta cousine,

Marianne

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