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Le défi du samedi
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19 décembre 2020

Trotte, hein ? - tiniak

 
Elle passe - et chaque matin, sauf le dimanche, la rue Bysskübe où je mansarde, nuit debout, avec des soupirs affectés... à un besoin d'écrire carabiné.
Elle passe, et selon la saison, les pognes dans un lourd manchon, ou quelque cubique carton - à chapeau ? là, sous le bras droit, ou le giron si peu voilé par un très vitreux chemisier.

Elle passe... Elle a belle allure; non seulement ce port altier qu'on lui connaît dans le quartier, mais aussi par son train vivace, que l'on pourrait croire enjoué, quand je sais bien qu'il fuit d'obscures menaces, pour sûr !

Elle est pas passée, ce matin, pourtant que l'on soit à lundi; j'en reste coi et sur ma faim... Poème en cours, donc pas fini ! Par contre, l'autre qui la suivait, assez souvent, semble l'attendre au carrefour. Peut-être s'est-il pris un four ? Peut-être n'a-t-il nul chagrin, mais des remords ? Attendez ! Je l'y vois encore, le front hésitant, la main courbe et le pas calqué sur le sien - oh, à distance... Peut-être pas si respectable, quand j'y pense.

Elle ne passa plus, c'est sûr : la saison a changé de murs. Et puis, au kioske à journeaux, flambant neuf, bardé d'oripeaux (qui font honneur au journalisme), s'affiche en Une un titre sombre, décliné par autant de nombres : un tueur signe ses forfaits - tueur de femmes, c'est plié ! narguant le Préfet, c'est certain, en le traitant de "vil trottin", dans chaque mouchoir, posé bien en vue sur telle victime du soir.

Elle a passé le fleuve ultime; j'en mettrais ma main à couper, si je n'avais ce verbatim à rendre pour me sustenter. Le poème ? Il est achevé, merci bien. Mais j'en veux faire une autre chose; pourquoi pas des lignes de prose, en origamis distillées ?

Elle sera ce papillon dans un champ d'herbes retournées, tandis que moi, là, je m'en sade. Et me trottine, au gré des toits qui m'en racontent, des rapines.
 
Des ans ont passés, là-dessus... Votre siècle m'a oublié. J'en respire pourtant le cru, rue Bysskübe, en mon pré carré.

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19 décembre 2020

Belle époque (Vegas sursarthe)

 
Martine trottine.
Par la fenêtre d'un appartement cossu, Monsieur Bourgeois lorgne Martine traversant la place de la Concorde d'un pas léger pour enfiler la rue Royale.
Martine trottine... elle ne sait pas faire grand chose d'autre mais ça elle le fait bien.
« Petite main mais pied léger » se plaît à dire Monsieur Bourgeois quand Madame ne sait que vilipender « Martine mutine et gourgandine ».

Au numéro 16, Martine pénétrera chez Ladurée et comme chaque samedi vers 10 heures achètera les macarons préférés des Bourgeois... fleur d'oranger et rose clémentine.
Ce matin comme chaque samedi Martine fait halte au numéro 3 chez Maxim's car Martine tapine... elle ne sait pas faire grand chose d'autre mais ça elle le fait bien.
Elle y a sa « chambre d'amour » où Monsieur Toulouse Lautrec s'en vient parfois la croquer entre deux passes peu lucratives...

Sur le chemin du retour Martine trottine et s'empiffre quelques macarons en saluant le chasseur de l'hôtel de la Marine d'une oeillade assassine.
A la fenêtre de son appartement cossu Monsieur Bourgeois consulte sa montre de gousset ; Martine est en retard et il manquera quelques macarons comme à l'accoutumée.
Au petit salon, devant son thé réchauffé Madame Bourgeois fulmine : Martine lambine... elle ne sait rien faire mais ça elle le fait bien.

 

19 décembre 2020

De caves en cave (Kate)

 

Ma chère Sarah,

Alors, comme ça, tes chers collègues ne pourront plus t'appeler "La grosse natte" (dans ton dos, bien sûr) ? Qu'est-ce qu'ils vont trouver ? La garçonne ?... En tout cas leur surprise a dû être de taille et la liste de tes conquêtes m'a bien fait rire (surtout Olivier et tous ses colliers, il détonnait ce bijoutier...)

En tout cas, si tu as fait visiter les caves à un groupe de scientifiques, tu as pu avoir le plaisir ensuite de pouvoir te laver et te sécher les cheveux en un clin d'oeil... et de pouvoir aller boire un verre ensuite, peut-être ?

Quant à moi, belle convergence souterraine, ma mère m'a invitée pour que je l'aide à nettoyer et ranger sa cave afin qu'elle puisse y stocker du bois de chauffage et remettre la cheminée en marche. Je suis donc partie tôt le matin et après les stères de bois nous avons déjeuné ensemble sous la véranda. Comme il se doit, après le café, partie de Scrabble et dès la début maman a crié : "Scrabble !" en posant les lettres T R O T T I N.

"Ça n'existe pas...", lui ai-je avancé prudemment, mais après vérification dans le Bible (du Scrabble) : jeune employée qui fait des courses. Bon, je te passe la suite, j'ai pu grâce à ma lettre G faire à la fois le mot "trotting" et le mot "goyaves" en même temps donc "Scrabble !" à moi tour, etc.

Quand même, ce mot "trottin" me trottait dans la tête... et quand la radio a diffusé la chanson "Nashville ou Belleville", une petite étincelle a surgi et j'ai allumé les phares, la nuit tombant vite. Monsieur Eddy, "certif" en poche avait débuté dans les années 50 comme "trottin", c'est-à-dire coursier dans une banque (la même que celle où travaille maman) avant de se lancer dans la carrière qu'on lui connaît.

Oui, "trottin", pas toujours au féminin mais souvent dans les romans de Zola, Balzac, Stendhal... j'avais fait quelques recherches en rentrant.

Et puis, la nouvelle est tombée : la mort de John Le Carré...

0 2

Trottin

Il a été

Et à quelques uns

Il a enseigné

L'art de trottiner

Sans se faire remarquer

Ni repérer

L'art de filocher

L'art de s'esquiver

Celui des faux papiers

Des courriers cryptés

Des boîtes aux lettres infiltrées

De messages codés

Entre agents discrets

John Le Carré

A succombé

À une pneumonie

Après une belle vie

Riche et intense

De contacts et d'intelligence

Et au Brexit

Il a dit non

Non de non

Pas double mais quitte

Tu te souviens, son dernier livre, "Retour de service" que je t'avais passé ?

J'espère qu'au cours de tes pérégrinations citadines tu vas encore découvrir quelque endroit "secret" au détour d'une rue, d'un grenier ou au fond d'une cave !

Bises de ta cousine,

Marianne

19 décembre 2020

De la mode à l'anarchie (Yvanne)

 

Elle s'appelle Anna, Henriette Estorges. Elle est née en août 1887 dans un petit village corrézien situé non loin de Brive la Gaillarde. Elle est issue d'un milieu paysan. En possession du certificat d'étude et du brevet élémentaire, elle se destine au métier d'institutrice et s'apprête à intégrer l'Ecole Normale d'instituteurs à Tulle quand le destin en décide autrement. Son père, dont le métier de maçon fait vivre la famille décède brusquement.
Sa mère ne trouve pas d'autre solution pour subsister que de vouloir la marier comme cela se faisait fréquemment alors. Anna, dite Rirette se cabre, refuse tous les partis qui se présentent nombreux car elle est une fort jolie fille. « Plutôt l'amour sans mariage que le mariage sans amour. »clame-t-elle. Elle vient de prendre là le chemin d'une existence peu banale.

Elle grimpe dans un train pour « monter» à Paris, ce dont elle rêve depuis longtemps, la tête pleine de ses lectures et cherche du travail. Elle est embauchée - peut-être grâce à sa beauté - dans un atelier de couture comme beaucoup de jeunes filles alors, la mode prenant un essor important en ce début de siècle. Est-elle douée pour manier l'aiguille ? Pas si sûr. Sème-t-elle le trouble parmi les cousettes, midinettes et autres petites-mains de l'atelier ? Pas étonnant. Rirette, dotée d'un fort tempérament, milite déjà contre la domination masculine. Ce qui est forcément mal vu par les contremaîtres, souvent des hommes ou par des femmes soucieuses de leur tranquillité, ne voulant pas de vagues qui indisposeraient les patrons.

Pour l'éloigner de ses compagnes, on l'affecte aux livraisons à domicile des robes, chapeaux et autres articles vestimentaires destinés aux plus fortunés. On imagine tout-à-fait la jolie et vive brunette, toujours très bien mise, trottant à bonne allure dans les rues de la capitale, en cheveux – pourquoi s'affubler d'un bibi quand on a une somptueuse chevelure – portant sous le bras cartons, boîtes à chaussures ou à couvre-chef. Mais Rirette enrage d'être un vulgaire trottin, elle qui a fait des études. Arpenter les rues de Paris pour les riches ne la satisfait pas du tout et surtout cela ne nourrit guère son intellect. Elle a d'autres aspirations.

Parallèlement à son gagne-pain, Rirette fréquente la Sorbonne et aussi les Causeries populaires animées par Albert Libertad qui édite le journal l'Anarchie. Elle y rencontre son mari, Louis Petitjean dont elle a deux filles et s'implique avec lui dans le parti anarchiste individualiste. Elle divorce et devient responsable du journal l'Anarchie au côté de son nouveau compagnon d'origine belge, Victor Serge. Elle vit alors dans une communauté libertaire qui prône l'amour libre.

En 1911, venant de Lyon, un certain Jules Bonnot rejoint le groupe. Il entraîne dans son sillage plusieurs membres de l'association dans une escalade sanglante. Rirette est emprisonnée pour recel d'armes à feu. Sa vie bascule dans la tragédie de « la bande à Bonnot » et son procès retentissant d'où elle sort libre.

Plus tard, elle s'éloigne du courant individualiste. Elle travaille comme correctrice de presse à Paris soir, puis au journal Libération, aux éditions Flammarion et en dernier lieu elle écrit dans le journal Liberté fondé par Louis Lecoin. Elle se lie d'amitié avec Albert Camus qu'elle initie à la pensée libertaire et lui fait découvrir les milieux anarchistes.

Elle devient aveugle et meurt en juin 1968 en pleine libération des mœurs. Le dernier clin d'œil de cette anarchiste étonnante qui s'est surtout battue tout comme Louise Michel pour l'indépendance et la liberté des femmes.

 

19 décembre 2020

Liste de courses (petitmoulin)

 
Monsieur Trottin
Je vous adresse
la liste de mes courses
hebdomadaires

Une chemise à fleurs
Une boîte d'élucubrations
Trois paires de chaussettes
Les sabots d'Hélène
Une carte postale de Charleville-Mézières
Un bateau ivre
Le dernier vers d'Allain Leprest
Une chanson d'Anne Sylvestre
Un sourire de la Joconde
Une énigme non résolue
Un zéro de conduite
Une soirée cinéma
Un duo des frères Capuçon
Un triangle des Bermudes
Une semaine des quatre jeudis
Trois pavés
Deux bonnes intentions
Un bac de sable fin
Un pot de gros sel
Un hareng saur
Des haricots secs secs secs
Une croix de bois
Une croix de fer
Trois mensonges
Un aller-retour en enfer
Et naturellement
Un plagiat de Prévert

Je vous remercie
d'assurer la livraison
avant vendredi minuit
à l'adresse habituelle
 

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19 décembre 2020

Ne s'use que si l'on Sancerre ! (Joe Krapov)

DDS 642 trottin 4

C’est dans les collines du Sancerrois et son village de Chavignol que se situe le berceau du trottin de Chavignol, plus fréquemment appelé Chavignol de nos jours.

Le trottin de Chavignol est une fille de courses au pas ferme, de forme cylindrique, très légèrement bombée à la périphérie.

Sa peau fine et naturelle est décorée d’un tablier généralement blanc ou bleu. Sa patte, blanche ou ivoire, lisse et ferme, est confondante dans les boucles et les virages. Raffiné, au minimum 16 ans, le trottin de Chavignol offre selon son diplôme de pilotage une gamme infinie de services. Merciers, gantiers, chapeliers et couturières, chaque professionnel peut trouver un trottin de Chavignol à son goût.

- En ganterie, il révèle une discrète innocence de rosière. Il est apprécié pour sa douceur et sa fraîcheur. Très agréable petite main. Pour les livraisons dans Paris, la fourniture d’un GPS est conseillée.

- En chapellerie, légèrement orné d’un voile blanc ou bleu, il gagne en maturité et en finesse.

DDS 642 Môme aux boutons- En mercerie, sa connaissance enrichie des boutons, tissus, rubans, dentelles et dessous affriolants en fait une spécialiste des vêtements de choix, de fête, d’intérieur et aussi des caracos de soie et des nuisettes. On la surnomme souvent «Momo Bouton» en référence à une chanson de Lucette Raillat que les moins de vingt ans ne peuvent pas connaître. (Mais qui a moins de vingt ans, ici ?)

- En confection et couture, le trottin de Chavignol est “repassé” par une phase d’étude classiques chez Singer et Colissimo, ce qui lui confère une conversation moelleuse et un caractère affirmé (pour amateurs de sensations fortes !). Son vocabulaire étoffé, sa connaissance d’Audiard et de Frédéric Dard lui permettent de jouer toujours sur du velours.

La zone d’appellation du trottin de Chavignol comprend une grande partie du département du Cher et se prolonge sur la Fièvre et l’Enfoiret.

Un peu d’histoire, maintenant :

L’élevage de trottins est traditionnel dans le Sancerrois depuis le 16e siècle comme en témoigne “L’histoire mémorable de Sancerre” écrite par Jean de Léry en 1573. Les trottins étaient présents dans tous les commerces de l’époque où trottins, biaiseuses, grouillots et garçons de course se côtoyaient joyeusement.

L’origine du nom “trottin de Chavignol” est cependant plus difficile à dater avec certitude. Dans un ouvrage de 1829 intitulé “Statistiques du Cher”, l’auteur, un inspecteur des contributions directes et du cadastre, note sous la rubrique “trottin” : “Leur lait n’est pas propre à faire des nourrices mais on en fait de très bons chauffeurs-livreurs : ceux du Sancerrois sont connus sous le nom de trotins de Chavignolles”.

En 1862, on compte dans le Cher 14 359 employées de commerce chargées des livraisons et des achats de matières premières.

Dans les années 1900 apparaissent les premières agences d’intérim qui collectent les trottins et qui, notamment grâce aux moyens de transport et à l’installation de la ligne de chemin de fer Paris-Nevers, couvriront les besoins de la capitale. Le terroir, la richesse de la faune et le savoir-faire transmis de génération en génération donnent un trottin de Chavignol unique et généreux.

Le trottin de Chavignol ou Chavignol est en Appellation d’Origine Contrôlée depuis 1976 et Appellation d’Origine Protégée depuis 1996.

 

DDS 642 trottin 6

N.B. A savoir, pour les vieux satyres qui fréquentent ce lieu et rêvent d’aventures avec ces jeunesses : renoncez-y !

Le trottin de Chavignol se déguste en de nombreuses occasions, à la fin du repas bien sûr mais aussi en apéritif sur canapé, en croque-madame et de bien d’autres façons encore. Le trottin adore le Sancerre blanc. Ils forment une alliance parfaite. On peut également l’accompagner avec d’autres vins du Centre Loire, le Menetou-Salon, le Pouilly Fumé, le Quincy et le Reuilly.

Mais si elle est provinciale, la jeune fille est cultivée et encaisse mieux l’alcool que l’alcôve. Elle connaît les chansons de Félix Mayol sur le bout de ses doigts. Ne rêvez pas, en les allongeant, qu’elle s’allongera.

Ces demoiselles ont du reste été formées au plantage de râteaux par Madame Henriette Tag-Mitou du laboratoire TUMLA de l’Université de Paris-Sorbonne.

Elles relèvent donc également de l’ADI (Appellation de Destination Inaccessible).

DDS 642 Chavignol_03,_Cher,_France 

Le village de Chavignol vu depuis le Cul de Beaujeu (sic !)

19 décembre 2020

Il était une fois ... par bongopinot

 

6422

 


Tu vas vers ton destin
Le cœur sans chagrin
Tu commences comme petite main
Une apprentie trottin

Tu vas par tous les chemins
Et en livrant une robe en lin
Tu croises le beau Célestin
Qui lui était gardien

Vous avez créé de beaux liens
Et comme vous vous entendiez bien
Et s’en suivirent la noce et le festin
Puis vous ouvrez votre magasin

Au numéro quarante et un
De la rue Jean Moulin
Et arrive un joli bambin
Que vous prénommez Gabin

Et les jours passèrent un à un
Vous ne manquiez de rien
Vous êtes maintenant des anciens
Vous voyagez souvent en train

Vous poursuivez votre destin
Le cœur sans chagrin
Confiants et sereins
Avec des projets sans fin

 

19 décembre 2020

Le trottin[1] dans le paysage du dix-neuvième siècle (Laura)

 

En voyant ce trottin, j'ai pensé qu'il avait été peint  Jean Béraud(et je l'ai vérifié) qui peignit notamment ce type de personnages  de la mode au dix-neuvième siècle[2].De la mode au dandy au moderne, j'arrive forcément à Baudelaire, précurseur des impressionnistes qui s'attacha aux paysages urbains et autres motifs de la vie contemporaine dont la mode que le poète pratiqua en dandy. Baudelaire s'intéressa à Constantin Guys[3], artiste  injustement méconnu qui représenta entre autres les grisettes[4], cousines des trottins.

 

l

 

19 décembre 2020

Participation de Vanina

E&RdeS_Trottin_web

19 décembre 2020

Trottin (TOKYO)


C’est le pire jour de ma vie, dit-elle les yeux au plafond.
Je regarde ma mère, elle laisse tomber une cacahouète salée dans son double martini dry.
 Les jours où ça va bien elle boit du vin blanc mais ce soir quand je lui ai dit que j’avais trouvé un job de TROTTIN elle est tombée des nues.
La dernière gorgée de martini dry lui arrache la gorge.
 Le métier de TROTTIN est une noble profession lui dis-je.
Elle reprend un martini dry et cette fois ci elle boit cul sec.
 Mais enfin maman tu préfères que je tourne dans un film porno.
 Je vais vendre mon porche dit elle et je préfère aller manger à la soupe populaire que voir ma fille accepter un poste de TROTTIN.

Le moment est venu d’enfiler mon gilet pare-balle, la guerre est ouverte.
 Anne louise tu vas terminer ton doctorat crie -telle maintenant.
 Je vais finir par mettre ma tête dans le four en gaz Anne louise.
Pourquoi tu dis ça maman ?
Ta carrière va descendre en flèche tu vas avoir un pouvoir d’achat entre le Portugal et la Mongolie.
A l’entendre ma carrière de futur trader allait descendre à la vitesse grand V la pente savonneuse du tobogan de l’enfer.
Avec l’alcool qu’elle ne cessait d’ingurgiter je percevais une certaine distance entre sa voix et son énoncé comme si elle était pré enregistrée  et que la bande était parasitée.
C’était exactement la même voix que la fraise de mon dentiste. Si j’avais voulu embrasser une carrière de terroriste armé je n’aurais jamais fait l’erreur de la prendre en otage
Du coup j’ai pris un rail de coke et j’ai oublié illico ce job de TROTTIN.

v

 
 C’est fou comme ça vous remet d’aplomb, du coup je pense sérieusement à me lancer dans un élevage d’escargots. C’est maman qui va être contente

12 décembre 2020

Défi #642


Oui, je sais, il n'y en a plus...
mais, essayez quand même !

 

Trottin

6421

12 décembre 2020

Ont quand même réussi à faire simple

12 décembre 2020

Mais qu'est devenue ma bagnole ? (Walrus)

 
Il y a quatre ans, j'ai laissé ma voiture à ma petite-fille (depuis, pollution oblige, elle a, elle aussi, remplacé au bout de trois ans cette vaillante turbo-diesel, 250.000 km au compteur, par un machin hybride hérité de sa mère).

J'ai maintenant le modèle équivalent avec motorisation essence, modèle de base, ce qui ne l'empêche pas d'avoir un tas de voyants qui changent de couleur, qui clignotent de temps à autre, des truc qui vous disent à quel moment changer de vitesse, qui vous signalent que vous ne roulez pas "économique", j'en passe et de plus étonnantes.

Le même modèle plus sophistiqué présente encore plus de bidules. Au point que si vous surveillez tout ça, vous n'avez plus le temps de regarder la route.

Toute cette sophistication est bien évidemment électronique.

L'électronique, c'est bien.

C'est bien parce que plus de problème d'humidité dans la tête de Delco empêchant l'allumage.

C'est bien parce qu'elle a permis l'injection directe dans les moteurs à essence d'où moindre consommation, sauf que, comme les bons vieux diesels, ça génère plus de particules (et pas nobiliaires), où est le gain ?

Mais... (car il y a toujours un mais n'est-ce pas)

Tous ces gadgets sont aussi autant d'occasions de pannes, et les pannes électroniques, ça c'est le pied ! (surtout pour les garagistes).

Ah, ça nous change de notre jeunesse où nous pouvions ouvrir le capot et plonger les mains dans le cambouis ! Régler le ralenti, la richesse du mélange, l'avance à l'allumage, (souvent en pure perte mais au moins on avait essayé).

Bref, toute cette sophistication, c'est à vous filer le bourdon, la nostalgie même...

 

12 décembre 2020

Le Sophistiqué (Joe Krapov)

DDS 641 Louis-xiv le sophistiqué

Le sophistiqué, lorsque vous l’élûtes, étiez-vous sous le coup d’une poussée d’utopie pas piquée des hannetons ? D’une illusion d’optique ou d’une indigestion de sushis ?

Où donc a-t-il puisé ce programme politique, lequel stipule qu’on peut être en même temps étique et potelé, en même temps phoque et putois, en même temps Héloïse et Iseult et tant pis si Abélard et Tristan se retrouvent soûlés voire spoliés par cette éthique oiseuse ?

Les élites ont vite fait d’envoyer aux pelotes les toqués qui ne sont rien, qui ont loupé l’idée de traverser la rue et postulent à Pôle, allongeant ainsi la liste des hostiles en loques qui hoquètent et réclament juste un peu d’équité.

Du haut des pilotis, l’Huile, essentielle, elle, toise la pelouse située au-dessous des hôtels cinq étoiles où sa soupe est si bonne.

Du fait de la présence d’une nouvelle peste, Elle interdit les liesses, la pratique du tire-fesses et d’embrasser l’hôtesse la nuit de la saint-Sylvestre ! Groggy, l’an neuf ! Tout le monde pieuté à 20 heures avec les poules ! Piteuse perspective qui rend ronchon : l’année 2021 au Mont-de-Piété ! Et prière de crier « Gloire au pilote et à son équipe» !

On s’isole derrière sa liseuse, son poste de télé, on met le loquet à la porte et on joue aux osselets ! Pour les jours heureux, vous repasserez, c’est plié !

Hostie ! Quelle impression de phtisie galopante, d’époque peu épique et de la Marianne en épouse épuisée ! Qu’elle fait pitié, votre utopie ! Difficile de rester stoïque une fois qu’on a dressé la liste des arrogances du soliste et constaté, toujours « en même temps », la généralisation de la poisse et l’omniprésence des poulets.

Et donc, tout bien soupesé, on ne lui dressera pas de stèle honorifique à votre sophistiqué !

Ni à moi non plus : toute cette horripilosité ne vaut pas un isopet et n’était qu’exercice de poétique anagrammatique. Histoire de me poiler sous ma housse de poète-couette !

Oui, je suis assez sophistiqué comme gars, moi aussi !

12 décembre 2020

Vivre (maryline18)

 
La sophistication n'aurait de sens que si en découlait la perfection...mais comme rien n'est jamais parfait, de toutes les façons...alors pourquoi ne pas
oser la simplicité ?

Oui, la simplicité, absolument sous toutes ses formes, osons la dire, la chanter ou l'écrire. Laissons couler les mots, sans en compter les pieds, sans en attendre la rime.

( Allez, j'essaye ! )

 

Vivre une vie en se cherchant...soi,

à l'infini trouver des "pourquoi" !

Vivre sans un cri sans rêve et sans... joie

Vivre incompris, c'est si triste quelques fois...

 

Vivre ma vie et te trouver...toi

Toi mon ami si proche de... moi

Comme un soleil, comme un vol d'hirondelle, tu éclaires mon ciel... gris !

Et tes mots me surprennent, amoureuse et heureuse, d'encore pouvoir aimer, d'encore pouvoir pleurer...

La, la, la...la,la,la....la ; la, la, la...la,la,la...la, d'encore pouvoir aimer, d'encore vouloir rêver...

 

( C'est sûr que les "la la la" sans le piano c'est pas terrible mais...c'est simple ! )

12 décembre 2020

Sophistication (Lecrilibriste)


Sur l'étang blanc d'une page
jeter des mots d'amorçage
comme on fait des ricochets
en choisissant ses galets
Observez-les dériver,
lignes d'ondes qui s'étirent
jusqu'à la marge opposée
Certains mots vont faire des signes
parce qu'ils veulent s'assembler
regardez les s'accoupler
s'agréer ou s'enchanter
faire la ronde ou murmurer
D'autres mots tournent le dos  
ils s'opposent et se révoltent
se querellent et se chipotent
et font leur révolution
Cherchez les définitions
trouvez-leur des directions
découvrez leurs synonymes
tentez quelques homonymes
créez une diffraction
pour gagner leur adhésion
Allez chercher quelques rimes
pour en faire une chanson
éprouver, chercher, mêler,
agrandir ou  rétrécir
fignoler et moduler
en un mot sophistiquer
être presque satisfait …

Si c'est encore imparfait
tout recommencer …

12 décembre 2020

Mon beau sapin (Vegas sur sarthe)


Dans notre petit salon où trône le sapin aux couleurs de Noël débarque une Germaine flamboyante et enrubannée...
« Comment tu m'trouves, mon biquet ? »
Je lève un œil... oui je sais, je pourrais me forcer à lever les deux.
« Ça change carrément de Noël dernier, ma biche »
« Tu crois quand même pas que j'vais faire tous les ans pareil ! C'est bien les hommes ça »
« Quand même ma biche, c'est pas un peu excentrique ces deux grosses boules tout en haut ? »
« C'est pas des boules excentriques, c'est des boucles Lola Van Der Keen à 90 balles»
« Ouais, et cette étoile sur la tête, c'est alambiqué, non ? »
« C'est pas une étoile, c'est un pic de chignon de chez Veranno à 60 balles »
« Ah... et cette guirlande mauve, je trouve ça inutilement compliqué »
« Quelle guirlande ? Un plumetis fuchsia de chez Moa à 85 balles»
« Ah quand même... et la paire de chaussons au pied c'est nouveau ?»
« Des Louboutin à 200 balles chez Vinted ! Môssieur appelle ça des chaussons »
Germaine fulmine et me toise du haut de ses escarpins rouges.
« Ma biche, c'est pas la peine de m'enguirlander, j'ai seulement cru que tu parlais du sapin»
(Soupir)
Un ange passe.
J'ignore qui a inventé cette image d'un ange qui passerait... celui-ci passe en rase-motte sur le sapin illuminé et disparaît en ricanant.
Germaine fait la gueule : « Je te parlais de ma toilette et je me demande bien pourquoi je te demande ton avis »
« Si tu veux un avis ma biche je dirai que la simplicité est la sophistication suprême »
«J'peux savoir à qui t'as piqué cette citation ? »
« C'est de Vinci »
« Vinci ? Celui qui gère les autoroutes ? »
« Non ma biche... Léonard de Vinci. Entre l'invention du parachute et celle du roulement à billes Léonard de Vinci a pondu des citations et même croqué la Joconde »
«N'importe quoi.  Il a bouffé la Joconde ? »
« Non, il l'a juste léchée... enfin il l'a peinte, quoi »
« Ouais, et le parfum ? Môssieur n'a aucun avis sur le parfum ? »
« Hum... j'y connais pas grand chose à part Nordmann et Epicéa »
« Mufle ! T'es incapable de reconnaître une eau de parfum Yves Saint Laurent à cent balles »
«Cent balles ! Ton eau de parfum doit venir du Saint Laurent à Montréal et y t'ont fait payer le voyage, ma biche »

La biche en question se retire dans la chambre avec sa guirlande et ses boules de Noël.
J'ose une dernière boutade : »Attention, tu perds tes aiguilles »
Germaine se retourne, offensée: »Ça risque pas... c'est des Louboutin, Môssieur »

12 décembre 2020

tiniak peut-il faire simple ?

simplicit - tiniak

 

Pour le droit à mourir dans la dignité

Seul, à son jour sans faim
Il lui pleut des besoins sans âge
Main sur le ventre et le regard au vague
Perdu dans un lent songe, si étrange que sage
Le voilà qui pleurniche et implore sa fin
Il est flou, car sans peur et pas même une rage
Son pouls n'en dit pas plus
Son calme, un contresens
Il réclame sa fin à une paire d'anges
Murmurant au plancher : "c'est bon, je suis foutu..."
Et s'en va, sans maudire, égailler son essence

Il a passé l'éponge
Main sur un autre songe et le regard aux vents
Plus question de tenir le décompte, à présent
L'heure est la mélodie qu'aucun soupir ne ronge
Il ne tend plus le bras
Car la pluie a cessé
Il est ange et se plaît à observer le monde
Tout y est bien rangé : les fourmis, l'ouragan...

 

12 décembre 2020

Sarah change de look (Kate)

 

Chère Marianne,

Belle rencontre, comme on les aime... Et si vous avez dit bonsoir aux étoiles, alors là, j'adore ! Politesse ou pirouette ? En tout cas, si tu as pu oublier Grégory le temps d'une soirée, c'est parfait.

Tu sais que depuis toujours je porte cette natte jusqu'aux fesses souvent assortie d'un serre-tête en harmonie avec ma tenue : bleu marine, noir, en imprimé Vichy ou en Liberty...

Bien sûr, j'ai rencontré Bertrand mais il était si barbant

Que je l'ai laissé pour Gontran, fils de famille, mais si fainéant...

Par la suite, ma vie avec Hubert qui portait toujours le même imper

De marque anglaise

Mais ne disait que des fadaises

M'a fait rechercher la compagnie d'Olivier

Du signe du Bélier, arborant plusieurs colliers

Et une dizaine de bagues et bracelets

Personne n'est parfait

Comme chacun le sait...

Tout ça ne pouvait plus durer

Et depuis mon retour de Béziers

Je me suis empressée

De faire tout couper

Pour avoir enfin une coupe à la garçonne

Avec une frange friponne

(D'après mon coiffeur, John)

Et j'ai remplacé mon maquillage de nonne

Par du rimmel à la tonne...

Croyant enfin avoir atteint mon degré de sophistication maximal, j'en suis arrivée au résultat suivant :

- clin d'oeil de Betty,

- frôlage de Lili,

- palpage d'Élodie...

0-1 20 2 copie

Heureusement, je m'en suis sortie en tournant ça à la plaisanterie et quand j'ai posé mon casque de moto (non, pas mon casque de vélo !), ça a été pour prendre le casque de chantier, les bottes et l'équipement pour aller faire découvrir les caves à un groupe de géologues.

Bises de ta cousine,

Sarah

12 décembre 2020

Un doux rêve par bongopinot

 

Mais c’est quoi qui coule là
Mais oui c’est une perle de roupie
Qui sort de ton nez si petit
Je l’essuie avec un bout de drap

Et tu roupilles dans ton berceau
Autour de toi le monde s’agite
Au loin un joueur de flute
Te berce t’enveloppe et te tient chaud

Noel approche à pas feutré
Des peintres décorent ton village
Et je pose un baiser sur ton visage
En cette belle fin de journée

Sans une once de sophistication
Mais un raffinement naturel
Tu t’étires tu nous appelles
Avec tes gazouillis si mignons

Bientôt j’espère, que ce rêve là
Deviendra vite une réalité
Et que je pourrai t’admirer
Et te bercer dans mes bras

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