A posteriori (Walrus)
Après vous avoir livré en pâture le mot de la semaine, je suis allé consulter mon dico favori.
Oui, je suis comme ça, j'agis puis je réfléchis (comme disait un ex-premier ministre de mon pays : Achille van Acker. (Un cas intéressant que ce fils de vannier ayant quitté l'école à onze ans et ayant finalement dirigé quatre gouvernements et été fait docteur honoris causa de l'Université de... Lille ! (certes, là n'est pas la question, mais faut bien meubler n'est-ce pas ?))).
Je suis toujours amusé par le glissement sémantique des mots.
Ainsi, celui qui nous intéresse semble avoir été utilisé à l'origine pour désigner plutôt un couche sociale, comme on le voit clairement pour Jacouille la Fripouille qui contrairement à son seigneur est de basse extraction et vêtu de fripe.
Le terme a ensuite pris un côté plus péjoratif, sans doute par (c'est hélas toujours pareil aujourd'hui) assssociation de la classe pauvre au monde de la délinquance.
Aujourd'hui, par usure, le mot a perdu de son mordant et on est bien obligé d'en souligner le côté plus ou moins fort en lui adjoignant un adjectif : "petite" pour en faire presque un mot gentil vis-à-vis d'un enfant ou d'un animal domestique, "vraie" ou "vieille" pour désigner comme avant un personnage sans scrupule.
Et moi, dites-moi, quel genre de fripouille serais-je donc ?
... comment ça, "Les deux, mon capitaine !" ?