Participation de TOKYO
C’est un vieillard qui ne se maquille plus depuis longtemps.
Il a tourné le dos à l’agitation du monde.
Il se recueille que dans la fraicheur de ses semblables.
Sa face est ridée, creusée et pleine d’aspérités.
Il détonne, silencieux et sage au pied d’une ville folle et bavarde. On tente tous ici de faire un deuil.
Mes mains sont amenées à toucher sa vénérable écorce. Pendant un instant il me berce et ouvre un passage ; tout est chahuté en moi. L’air passe partout. Cet instant de grâce, laisse choir la frivolité, et la nécessite d’obéir à des règles aléatoires. Ici je me soumets aux règles du lieu et je m’enracine où l’arbre se tient. Aucun travestissement dans cet espace-temps que m’offre l’arbre. C’est un tel contraste, une telle opposition avec un avant cette rencontre ,que devant cette dualité naïve j’esquisse un sourire ; la capacite narrative de sa présence est restée dans ma mémoire enfantine comme le chemin d’un refuge .