Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
Le défi du samedi
Visiteurs
Depuis la création 1 052 308
Derniers commentaires
Archives
20 janvier 2024

yeuse (joye)

 

Il y a quelque chose qui n'aime pas les yeuses,
Qui fait qu'elles meurent le coeur brisé,
Leurs branches tordues par La Nature, bourreau
Qui envoie des pestes pour terminer son travail.
Le soleil les brûle, la sècheresse les étrangle,
Le froid les mord cruellement tout l'hiver.
En été, elles oublient leur tourment, poussant
De grandes feuilles vertes pour nous protéger du soleil,
Pour nous laisser respirer dans leur ombre miséricordieux.
Leurs glands amers attirent les dindes sauvages
Et les geais bleus en hiver qui essaient de prendre du poids,
Une assurance-tous-risques contre les gelures de la mort.
Les yeuses sont habillées des écorces rudes
Qui défavorisent les écureuils et d'autres voyous sylvains
Et voleurs. Leurs robes noires rappellent le deuil ancestral.
La verdure de leurs cimes est le signe avant-coureur
D'un printemps doux et chaleureux comme une demoiselle.
Les yeuses font de bonnes amies, mais pourquoi ?
Parce qu'elles sont belles et drôles et tendres et soucieuses
De notre confort ici dans les grandes espaces.
Il ya quelque chose qui n'aime pas les yeuses,
La jalousie, le dépit, la convoitise des non-initiés
Aux délices des bois, de leurs profondeurs généreuses.
Je renifle leur parfum doux mais acride et je tâte encore
Le velours de leurs feuilles, un cri du coeur
De l'arbre qui s'éclipsera devant la cruauté des hommes.
Et je me le redis, à moitié endormie dessous, contre un tronc :
Il y a quelque chose qui n'aime pas les yeuses.

Publicité
Commentaires
T
la prochaine fois ta voix sur ce magnifique texte s'impose
Répondre
L
Et les chênes non plus...
Répondre
M
Il y a quelque chose qui aime ton poème<br /> <br /> Et qui te va si bien<br /> <br /> <br /> <br /> J’aime ta description des chènes<br /> <br /> C’est beau<br /> <br /> <br /> <br /> Les grands chènes n’ont pas dit non<br /> <br /> <br /> <br /> :)
Répondre
L
Ceux qui n'aiment pas les yeuses, surtout celles que tu mets en photo, sont des Gueuses et des Gueux
Répondre
J
C'est splendide ! Cela me donne envie de le lire à haute voix et de l'enregistrer par-dessus la musique.<br /> <br /> <br /> <br /> Surtout, ça va me faire passer pour un gros goujat d'avouer que je le connais, celui qui n'aime pas les yeuses.<br /> <br /> <br /> <br /> C'est l'autre malade argentin avec sa tronçonneuse, là ! <br /> <br /> <br /> <br /> OK, je sors !
Répondre
W
Tu n'es pas d'humeur rieuse aujourd'hui, mais c'est très beau !
Répondre
Y
Et quel bel accompagnement musical pour cette balade au plus profond des bois ! Je suis transportée.
Répondre
Y
Mais qui n'aime pas les yeuses en Iowa ? Ici sur les causses on les bichonne. Et pour cause... ;-)<br /> <br /> "Aux délices des bois, de leurs profondeurs généreuses" : tu sais joye quelle résonance trouvent ces mots en moi. Merci.
Répondre
M
Ici, des yeuses, on n'en voit pas. Alors, merci pour votre texte qui nous aide à mieux les imaginer.
Répondre
M
Comment ne pas les aimer en te lisant ? Magnifique !
Répondre
K
Très poétique ode à l'yeuse et à la nature en général, Joye !
Répondre
N
Joli texte en musique ! Heureusement qu'il reste encore des poètes pour aimer les yeuses à leur juste valeur :)
Répondre
Newsletter
Publicité
Le défi du samedi
Publicité