Trop fumé d’avoine et de marroco (Cartoonita)
Aveu :
Je plaide coupable
(mais pas responsable)
De détournement de sujet.
Saurez-vous me pardonnez ?
L’amnésie que c’était
J’l’ai un peu transformé.
C’est devenu
Je ne me remets plus
Au réveil,
Plus de fiel
A deux années lumières d´ici, j´habite, peut-être est-ce ailleurs
J´n´reconnais plus ma vie, ça me fait peur
Je vis dans un monde qui n´existe pas
Sans ma haîne je ne suis plus tout à fait moi...
Depuis ce matin, j´ai égaré ce que j´étais
Cette guimauve ne me dit rien, avec ce sourire niais
On peut bien m´appeler chérubin ou agnelle
Sans toi, ma haîne, peu m´importe qui m´appelle...
Comment dit-on « j’t’emmerde », je ne sais plus
Le parfum d’un juron, je n´le sens plus
Comment fait-on la gueule, si j´avais su
J´ai tout oublié, j’ai cessé de détester...
Les mots colorés et grossiers, je ne crie plus
Et le sens de l´insulte, je l´ai perdu
Comment faire un doigt d’honneur, si j´avais su,
J´ai tout oublié, j’ai cessé de détester...
A mon état fripouille d’origine j´ai essayé de revenir
De mettre un peu d´ordre dans mon anté-coeur, de le rafraîchir
Je m´suis coupé ces ridicules tresses, j´ai rasé les murs
Ce que j´ai fait, je n´en suis pas sûre...
J´ai tout oublié, j’ai cessé de détester...
J´ai tout oublié, je ne sais plus vociférer...
Au secours, je ne me reconnais plus !
Qui c’est ce bisounours qui squatte dans ma vie ?
J’en veux plus, de ce gros plantigrade cul-cul,
A bas les niaiseries, je préfère les vits !
Rendez moi ma vie, ma haîne,
Ma verve et mon aversion, mes chaînes…
Ne t’inquiète pas,
Rendors toi, je suis là.
Ce n’est qu’un mauvais rêve,
Une très courte trève.
Tu te réveilleras bientôt,
Non pas frais et dispos,
Mais perverse et putride
Comme à ton habitude !
En y songeant, tu te bidonneras,
Comme une hyène tu ricanneras,
Charognard hilare et rigolard,
Au souvenir de ce cauchemard