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Le défi du samedi
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1 mars 2014

Capybara! Capybara! (Vegas sur sarthe)

La pirogue glissait rapidement sur l'eau. Ils entrèrent dans un canal qui débouchait de l'autre côté de la rivière. Il était très étroit et l'embarcation y passait de justesse. Ils pointèrent la pirogue vers le canal. Ils avançaient lentement, tête baissée, à cause des branches qui pendaient au-dessus de l'eau. Après avoir fait une centaine de mètres, ils aperçurent le gros iguane vert perché dans son arbre dont leur avait parlé Panara, le vieux chef Kayapos. Ils ne l'avaient pas imaginé si gros!

Ils étaient donc sur le bon chemin bien que prisonniers d'un boyau étranglé de vilaines lianes et de branches moussues.
Enfin le canal s'élargissait sensiblement et il leur tardait de piéger les dauphins roses que le vieux Panara leur avait décrit et qu'ils étaient autorisés à approcher depuis qu'ils avaient tous trois été “introduits dans la maison des hommes” en grande cérémonie...
Diogo, Luis et Vitor avaient dévalisé le stock de peinture corporelle du vieux Panara et aussi quelques “kotékas”, des étuis péniens en coloquinte, symboles de rang social.
Fidèle à lui-même, Diogo en avait volé un si gros qu'il le perdait sans cesse, ce qui faisait rire les autres aux éclats.
“Ti scoubidou! Ti scoubidou!”
Comme il le rajustait une fois de plus en grommelant, Luis se mit à hurler : “Capybara! Capybara!”
Excellent nageur, l'énorme cochon d'eau fonçait sur leur pirogue et sa grosse tête rectangulaire aux yeux vifs fendait l'eau du marigot de façon inquiétante.
A l'avant, Vitor avait pointé sa maigre sarbacane et l'ajustait en tremblant comme une feuille sur le rongeur en furie quand un cri perçant lui fit lever la tête.
Une harpie féroce au bec crochu fondait du ciel sur le rongeur, toutes griffes sorties.
Son “Wheeeeee” suffit à décourager notre capybara qui plongea sans plus attendre.
Malgré leurs peintures, les trois guerriers étaient bien pâles et - sans doute sous l'effet de la peur - Diogo avait définitivement perdu son “kotéka”.
Avec de grands cris la harpie décrivait d'inquiétants cercles autour d'eux.
Subitement la forêt leur parut hostile et sans un mot, les jambes flageolantes et le ventre pris de crampes ils échangèrent leurs places dans la pirogue pour un demi-tour stratégique.
Sans aucun doute la Déesse Amazone venait de prendre la forme de la harpie pour les punir de leurs mauvaises intentions.
Jamais on ne vit pirogue filer aussi vite sur la rivière...
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1 mars 2014

Rencontre sous vert (Epamine)

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Après avoir fait une centaine de mètres, ils aperçurent en aval, un espace moins dense sur la rive du canal, une courte entaille dans cette forêt luxuriante et oppressante, un peu comme une petite cicatrice dans la moustache d’un blessé de guerre.

Une… deux… trois amples coulées de bâton dans l'eau jaune dite blanche et les voilà sur la berge !

grumes-de-sciage--Amarillo-(Terminalia-amazonia)--Panama - CopieIls se retrouvaient bien loin de leur village mais les anciens leur avaient dit que c’était le long de ce canal, alors ils avaient navigué jusqu'ici ! Une fois la pirogue amarrée, ils empoignèrent chacun leur petit baluchon et pénétrèrent lentement dans la moite pénombre, toute chargée de l'odeur âcre de l'humus, ici éclairée d'un vol de plumes écarlates, là, illuminée d'un trait de lumière tombant du ciel. Partout, de la canopée aux plantes rampantes, fusaient inlassablement, comme diffusés en boucle, des cris perçants, des sifflets stridents, des craquements et des bourdonnements. Tous trois savaient que la grande forêt sombre est la même partout: mille périls à éviter et mille merveilles à admirer.

PHOc8d0f46e-37e6-11e3-837d-6500372d5a47-805x453Enjambant, escaladant les énormes racines en échafaudages des maîtres du lieu dont ils ne verraient jamais la cime, les trois garçons avançaient prudemment sur le sol meuble grouillant de vie. Un peu comme dans une cathédrale aux piliers vertigineux de hauteur, Chico, Raoni et Kanato veillaient à ne pas déranger l'esprit de la forêt. Religieusement, ils écartaient avec précaution les branches qui gênaient leur passage, frôlaient délicatement les feuillages avec leurs jambes et prenaient soin de ne perturber aucun animal dans ses activités diurnes. Le sang des seringueiros coulait dans les veines des trois garotos et ils savaient ce que leur peuple devait aux arbres. Ils étaient venus jusque là pour retrouver la plante ancestrale qui sauverait leur village et leurs familles… Ils la rapporteraient mais cela ne devait pas nuire à la grande forêt !

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Après avoir marché longtemps, un peu découragés de n'avoir toujours rien trouvé de prometteur à glisser dans leurs baluchons, les trois gamins s'immobilisèrent brutalement! Aucun jaguar ni puma, pas le moindre serpent vert, pas même une impressionnante mygale face à eux! Non! Des voix ! Juste des voix humaines aux sonorités inconnues, des cris enthousisates et des rires clairs qui se mêlaient aux bruits coutumiers de la forêt. Sans échanger le moindre mot mais se comprenant d'un regard, les trois garçons s'approchèrent doucement de l'endroit d'où venaient les voix et quelle ne fut pas leur surprise quand ils virent... une poignée d'hommes enfermés dans une cage et quelques autres s'agitant tout autour. 

cageOublié l'Hevea brasiliensis ! Perdu de vue l'enjeu majeur de leur mission au plus profond de l'immense forêt ! Les gamins intrigués et inquiets à la fois s'approchèrent un peu trop près et finirent pas se faire remarquer. Les hommes prisonniers de la cage comme ceux à l'extérieur leur firent signe d'approcher avec un large sourire amical et quelques mots en tupi...

Curieux, Raoni fut le premier à répondre à l'invitation et à franchir les quelques mètres qui le séparaient de la cage. Ses deux compagnons l'imitèrent bientôt. Dans un chaleureux et vivant mélange de portugais et de tupi, petits et grands expliquèrent les raisons qui les avaient amenés jusque là. Kanato raconta la détresse de leur village et l'inexorable désertion de ses habitants vers la ville. Chico expliqua que ses amis et lui-même avaient défié les vieux sages du village et s'étaient engagés à rapporter des plants sains d'hévéa pour remplacer petit à petit tous les arbres abattus de leur plantation. Des familles entières comptaient sur eux!

Les adultes, quant à eux, présentèrent aux gamins leur projet de film et leur montrèrent quelques photos d'animaux qu'aucun des trois garçons n'avait jamais vus et qu'ils pensaient n'être que des légendes comme le dauphin rose, l'hoatzin huppé, le kinkajou ou le peixe-boi. Le film "Amazonia" devait raconter l'histoire d'un petit singe capucin né en captivité qui se retrouvait perdu dans la forêt amazonienne suite à un accident d'avion... 

Ils parlèrent de leurs univers loin des mondanités, échangèrent sur la nature et ses beautés, partagèrent leurs repas, se firent des confidences sur leur humanité... Le temps passa très vite, au plus profond de la grande forêt, ce soir-là! Après une nuit peuplée de rêves inattendus, d'animaux méconnus et d'avions dans les nues, les trois enfants se réveillèrent les premiers, quittèrent sans un mot le site du tournage et reprirent leur quête, plus déterminés que jamais à préserver leur forêt contre la prédation humaine et le non respect de la vie sauvage. La veille, un des guides leur avait donné une carte qui permit aux garçons de trouver rapidement de jeunes plants de seringueira. Ils les prélevèrent avec délicatesse puis ils retournèrent vers leur pirogue avec leur précieux butin, impatients de tracer un jour prochain les réguliers sillons sur les troncs gigantesques...

8FC3A4F884B542EA8368C0139246B748IMG_3071-Seringueira-com-corte-para-escorrer-a-borracha-1024-postbit-5425

 

 

 

1 mars 2014

La rencontre (EVP)

La pirogue glissait rapidement sur l’eau.
Ils entrèrent dans un canal qui débouchait de l’autre côté de la rivière. Il était très étroit et l’embarcation y passait de justesse. Ils pointèrent la pirogue vers le canal. Ils avançaient lentement, têtes baissées, à cause des branches qui pendaient au-dessus de l’eau. Après avoir fait une centaine de mètres ils aperçurent
…L’orbe menaçant de l’anaconda et son effroyable frou-frou sur les feuilles pourrissantes de la rive, le piaillement aigu d’un tout jeune pirarucu déchira un instant la stridence mécanique des insectes. Ils eurent juste le temps d’apercevoir la funeste gueule et le corps puissant se redresser pour déglutir le cri avorté. Une infime pulsation de silence puis les feulements sourds, les froissements d’élytres, les trilles pointus de l’irapuru et le claquement rauque du toucan reprirent aussitôt leur cacophonie tranquille.

Je voyais les frissons duveteux sur les épaules maigrichonnes d’Alberto, devant moi.
-          Berto ! Ne t’inquiète pas, il est loin maintenant.
Puis j’interpelais João, Il faut qu’on retrouve le fleuve rapidement, sur sa berge nous trouverons un coin tranquille.
João avait vu comme moi, le changement à peine perceptible, comme un flottement dans la densité du vert qui nous baignait. La fin de l’après-midi était proche. Nous enfonçâmes nos pagaies plus loin, plus fort, plus vite.
Heureusement, le canal s’incurva au bout d’une heure environ et nous sentions, à l’allègement de l’oppression végétale, que la rivière, ignorante de la persévérance des rives, allait son chemin, imposant à la forêt ses lisières.
Le courant était rapide plus loin dans le fleuve mais João, à l’avant, me désigna une petite plage brune avec un petit pré dégagé.

Nous avons rapidement accosté puis tiré la pirogue sur le gravier.
Les herbes s’embrumaient à peine de sons ténus.
Je pris Alberto dans mes bras à l’intérieur du ventre du bateau qui nous servait d’abri.
Il me fit son sourire tremblant de petit garçon courageux.

Le crépuscule mourait dans un épuisement de couleurs.

1 mars 2014

Le doigt et la poudre (Joe Krapov)

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La pirogue glissait rapidement sur l'eau. Ils entrèrent dans un canal qui débouchait de l'autre côté de la rivière. Il était très étroit et l'embarcation y passait de justesse. Ils pointèrent la pirogue vers le canal. Ils avançaient lentement, tête baissée, à cause des branches qui pendaient au-dessus de l'eau. Après avoir fait une centaine de mètres, ils aperçurent le fleuve, négocièrent le virage et prirent la direction de Davenport où ils avaient l’intention de faire escale.


Il y avait là, sur la rive droite du Mississippi, l’auberge de Big John Crosby et l’habitation de Scott Young le trappeur à qui ils livraient eux aussi à l’occasion le produit de leur chasse. Big John n’était plus le même depuis que la rivière avait emporté sa petite Emmylou. Il s’adonnait à l’eau de feu plus que de raison pour y noyer son chagrin. Scott Young était un homme honnête mais les trois Cherokees se demandaient si ses deux fils seraient à la hauteur pour reprendre l’affaire de leur père. Le deuxième surtout n’avait rien de guerrier, frêle, souvent malade lorsqu’il était enfant, avec un regard noir et torturé, toujours fourré dans les bouquins, à lire tout ce qui lui tombait sous la main.


- Qu’est-ce que tu fous, Dragging Canoe ? Tu as failli nous faire chavirer !

- Désolé ! On vire à droite, Sequoyah ! Il y a un bateau en face !
- Qu’est-ce que c’est que cet engin ? Une canonnière ?
- Mettons-nous à couvert sous les lianes et observons.

Regarde m’man, il y a un bateau blanc sur la rivière ! Il a une cheminée rouge, il arbore un drapeau,et il y a un homme sur le pont. Tu f’rais bien d’appeler Big John ! Je n’pense pas que ce raffiot-là vienne pour nous distribuer des lettres ! Il est à moins d’un mile maintenant. J’espère qu’il ne va pas s’arrêter ! Il a des numéros inscrits sur sa coque. Il porte un grand canon et il déplace de grosses vagues !

 

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C’était effectivement un grand bateau blanc, avec une cheminée rouge et un long canon à l’avant. Il remontait silencieusement le fleuve et d’ici trois ou quatre minutes il serait à hauteur des deux bâtiments en rondins de bois de Davenport. Sur le quai, le deuxième fils de Scott avait aperçu lui aussi le navire. Il semblait hésiter sur ce qu’il devait faire. Il cria en direction de quelqu’un à l’intérieur de la maison mais ni son père, ni son grand frère ne sortirent pour le rejoindre. Sans doute étaient-ils partis chasser ou relever leurs pièges ?

Papa est parti et mon frère chasse dans la montagne.

Big John serait-il de bon secours ? Il boit trop depuis qu’Emmylou s’est noyée dans la rivière. Du coup c’est moi qui représente l’autorité mais j’ai bien trop souvent tendance à tergiverser. Je viens juste d’avoir 22 ans. Je me demande bien quoi faire face à ce truc. Et plus elle se rapproche, cette canonnière, plus l’hésitation en moi augmente !

Le gamin entra dans sa demeure et en sortit avec une carabine presque aussi grande que lui. Il demeura en retrait du quai de débarquement, posté derrière un tonneau.

Avec le fusil de mon père entre les mains, je me sens plus rassuré. Papa m’a toujours dit : «Si tu vois rouge mets-toi à courir ! Ne te soucie pas des chiffres ! ». Qu’est-ce qu’il a bien pu vouloir dire ? Quand le premier coup de feu a frappé le quai, j’ai vu arriver mon destin en même temps que la réponse ! J’ai ajusté le fusil tout en me demandant pourquoi je faisais cela, pourquoi ils nous tiraient dessus. Et puis il y a eu un grand trou noir, mon visage a éclaboussé le ciel, et je suis tombé à la renverse.

Il dut y avoir une mésentente de part et d’autre. Ou alors les occupants du navire n’étaient pas des représentants des autorités américaines. Toujours est-il qu’un type en maillot rayé et en casquette tira deux coups de fusil en direction de Davenport. Ses balles ricochèrent sur le quai de débarquement. Qu’est-ce qui se passa dans la tête du gamin ? Il épaula son fusil, mit son doigt sur la gâchette mais avant que la poudre ne parle, une balle mortelle l’atteignit.
Le bateau ne s’est pas arrêté. Quand il est passé près de nous notre canoë s’est soulevé comme poussé par un raz-de-marée puis le fleuve s’est calmé et le troisième d’entre nous, un vieux chaman qui avait pour nom Cheval fou se mit à psalmodier dans notre langue quelque chose qui signifiait :

Eloigne de moi la poudre à fusil, le doigt trop leste ! Empêche-moi d’appuyer sur la gâchette du bâton de feu ! Pense à moi comme à quelqu’un dont tu n’aurais jamais cru qu’il se serait effacé si jeune avec tant de choses non finies, non vécues. Rappelle-toi de mon amour pour toi car déjà tu me manques.

Nous avons traversé le fleuve redevenu calme et nous sommes allés consoler la mère du jeune Neil et Big John qui était enfin sorti de sa taverne en claudiquant. Puis nous avons repris notre route. Ce n’étaient pas nos affaires. Depuis que les visages pâles ont envahi nos vallées et nos prairies, ils sèment la violence, la mort et la désolation autour d’eux. Quelque chose de grand en naîtra, sans soute aucun, mais comme dit Cheval fou : « De transformation en transformation, de paysage en paysage, nul ne sait où conduit le chemin des humains ni ce que nous récolterons sous la lune des moissons. De l’homme mort naîtra la poésie de l’homme qui rêve. Pour celui-là, il faudra simplement qu’il troque son fusil contre une guitare dans sa prochaine vie».

Librement adapté du texte de la chanson "Powderfinger"de Neil Young :

1 mars 2014

Une île provisoire (petitmoulin)


Une île provisoire
Sur le courant du fleuve
Leur offrait un espace
Dans l'embrasure du temps
Nouée entre les rives
Elle leur tendait la main
Comme on ouvre sa porte
À un matin tout neuf.
Le vent qui ne sait rien
Ni du poids de la crainte
Ni de l'éclat du rêve
Souffla jusqu'à la proue
De leur saison première.
D'aubes désirantes
En silences conquis
De parfums de fruits mûrs
En foudres passagères
De blessures cousues
En hivers consolés
Ils parcoururent la terre
Qui leur était prêtée.

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1 mars 2014

Participation de Prudence Petitpas

La pirogue glissait rapidement sur l'eau.

Une eau vive et transparente les emportait bien loin du danger qu’ils fuyaient…

Ils entrèrent dans un canal qui débouchait de l'autre côté de la rivière.

Le canoë restait droit et les jeunes garçons stoïques, concentrés, se mordaient la langue et n’osaient respirer…

Ce canal était très étroit et l'embarcation y passait de justesse. Ils durent manœuvrer et se félicitaient mentalement d’avoir écouté leur vieil oncle sur la façon de faire dans un cas pareil.

Ils pointèrent la pirogue vers le canal. La végétation se densifiait aux alentours, les eaux se troublaient par des algues nauséabondes, la nature devenait de plus en plus hostile et les jeunes garçons se demandaient où ils se trouvaient. Ils ne s’étaient  jamais aventurés si loin et les anciens racontaient des histoires horribles sur ces contrées lointaines.

Ils avançaient lentement, tête baissée, à cause des branches qui pendaient au-dessus de l'eau. Le premier jetait quelques coup d’œil afin d’avertir ses coéquipiers du danger…

Après avoir fait une centaine de mètres dans le canal, ils disparurent… et on ne les revit jamais…

 

1 mars 2014

Participation de Venise

Ils ont poussé leurs meilleurs espoirs dans la catégorie ‘patience à toute épreuve’ ;

Puis ils ont tenté de se frayer un chemin quand sous l’impulsion du moment un inconnu à fait volte-face pour les lorgner.

Son petit glapissement aigu à la ‘MINI souris’ s’est échappé de sa gorge et ils ont vu son mouvement de recul comme une tomate mûre qui vient d’entendre le grincement de la porte du jardin.

Le sourire que l’inconnu arborait fendait l’étendue osseuse de ses mâchoires envahies par une barbe de plusieurs jours  avec la férocité d’une entaille faite au rasoir et ses yeux comme des escarres les sondaient comme des baguettes de sourciers.

Ils ont senti son regard pénétrer jusque dans leur crâne, puis ils perçurent un mauvais sourire qui s’est élargi comme une déchirure dans une combinaison de plongée.

 

Ils sont restés là impuissants ;Ve1

.

Seigneur de Dieu s’exclama l’in des voyageurs

Qui est ce sale type ????

Cela fait peut-être des années qu’il se nourrit principalement de salades concoctées avec des plantes exotiques et aux noms improbables.

Peut-être que son ventre plat réclame des protéines !!!!!

1 mars 2014

Participation de Flo

flo

La pirogue glissait rapidement sur l'eau. Ils entrèrent dans un canal qui débouchait de l'autre côté de la rivière. Il était très étroit et l'embarcation y passait de justesse. Ils pointèrent la pirogue vers le canal. Ils avançaient lentement, tête baissée, à cause des branches qui pendaient au-dessus de l'eau. Après avoir fait une centaine de mètres, ils aperçurent l’île d’or tant convoitée.

Elle flottait là sous leurs yeux ébahis. Ils arrêtaient de ramer pour admirer sa splendeur et son éclat. Le bleu argenté de l’eau, la roche rouge volcanique et le vert luxuriant des pins parasols se côtoient toujours dans la perfection. Un tel contraste entre ces trois couleurs magnifiques les émerveillait. Cette île qu’Hergé dessinait, la surnommait pourtant noire.

Allaient-ils eux aussi s’aventurer comme Tintin ? La regarder à chaque jour nouveau, à chaque saison, à chaque temps, leur suffisait. L’embarcation reprit alors le canal en sens inverse avec la même sensation d’évasion pour toute l’équipée. Quoi de plus beau que la découverte ? Passer d’une vision obscurcie, par les broussailles et recourbant l’échine, à un panorama élargi ?

1 mars 2014

Allez, simple ! (Walrus)

La pirogue glissait rapidement sur l'eau. Ils entrèrent dans un canal qui débouchait de l'autre côté de la rivière. Il était très étroit et l'embarcation y passait de justesse. Ils pointèrent la pirogue vers le canal. Ils avançaient lentement, tête baissée, à cause des branches qui pendaient au-dessus de l'eau.

 

 

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Après avoir fait une centaine de mètres, ils aperçurent ...

 

 

 

Lope de Aguirre

Lope de Aguirre, la colère de Dieu !

 

 

1 mars 2014

Participation de JAK

Ils avançaient lentement, tête baissée, à cause des branches qui pendaient au-dessus de l'eau. Après avoir fait une centaine de mètres, ils aperçurent, à l’avant de leur esquif, un bois flotté  aussi long que leur pagaie qui  comme un poisson pilote semblait leur indiquer  la voie à suivre.

Étranglés  et guidés par l’étroitesse du chenal, ils suivaient avec curiosité ce bois mort à forme humaine, confectionné  de Frêne et d’Aulne, et  qui leur semblait ne pas  être là par hasard. 

Ils filèrent ainsi sur plusieurs miles, lorsque, curieusement ce canal prit l’apparence d’un estuaire, se répandant en mille bras dans une immense forêt. Derrière eux, les eaux se refermaient, donnant naissance à des arbres enchevêtrés leur coupant la voie du retour.

Le bois Flotté alors se redressa et avec ses deux bras en croix, fit impérativement le  signe de stopper.

L’eau n’était pas profonde les trois garçons,  plantèrent leur pagaie ce qui les immobilisa aussitôt.

Alors dans un fracas épouvantable,  faisant fuir les  cacatoès et les petits singes, laissant cois les jaguars, apparurent Ask et Embla, les parents du bois flotté qui les avaient si habilement dirigés

Ces êtres mystérieux  avaient été bannis de leur pays nordique  et fait prisonniers de cette forêt amazonienne. Et depuis des millénaires ils attendaient leur délivrance.

Ils n’en sortiraient  pour s’épanouirent que s’ils étaient délivrés par trois  frères, qui pour les sauver, devaient  accomplir un exploit pratiquement impossible :

Il fallait rien de moins que de sauver tous les arbres sacrifiés sur la planète terre au nom du confort humain sous tous ses angles,  où  bien rendus  vulnérables, agonisant à cause de  la pollution.   Tous ces arbres que les hommes avaient dans leur inconséquence  indument condamnés à mort. 

La tâche était  lourde pour nos trois aventuriers.

Ils entreprirent en premier lieu  d’éradiquer le champignon pathogène qui détruisait si rapidement les Aulnes si utiles  au maintien des berges, et les Frênes au ramage  dévoilé  et majestueux, eux  aussi  attaqués par la terrible Chalarose.

Nos trois frères  devenus  ainsi otages de cette forêt, par un phénomène apparenté au syndrome de Stockholm, devinrent de fervents défenseurs  des arbres.

Ils œuvrèrent tant et si bien, que l’on ne put  plus couper d’arbres aussi quelconques  soient-ils, c‘était  devenu un crime contre l’humanité !

Néanmoins au nom de l’économie d’énergie, on octroya la permission  aux hommes,

-de ramasser le bois mort, pour continuer de se chauffer,

-d’éditer quelques livres savants,  (mais surtout pas de best-seller ou biographie de célébrités), les publicités   furent totalement rayées des cadres….

-de fabriquer quelques meubles  des maisons furent entièrement  construites en bois,

 Il n’y eut plus aucun gaspillage,

Et alors  sur la Pangée  ont vit des arbres millénaires, faisant de l’ombre en été, apportant des fruits merveilleux à l’automne, rendant les hommes heureux du printemps à l’hiver de leur vie.

…….

Mais soudain mon chien, le  Fox,  aboya, et me sortit de mon rêve étrange, une petite voix me dit (il me sembla que c’était la voix d’Odin)

« Descends de ton arbre. »

 

Un jour je retournerais auprès  mon arbre où je vivrais heureuse

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1 mars 2014

Curiosité (MAP)

La pirogue glissait rapidement sur l'eau. Ils entrèrent dans un canal qui débouchait de l'autre côté de la rivière. Il était très étroit et l'embarcation y passait de justesse. Ils pointèrent la pirogue vers le canal. Ils avançaient lentement, tête baissée, à cause des branches qui pendaient au-dessus de l'eau. Après avoir fait une centaine de mètres, ils aperçurent un miroitement étrange entre les arbres !

Forêt

 

Poussés par la curiosité les trois intrépides jeunes gens décidèrent

de guider leur pirogue vers la rive et de partir à la découverte !

Après s'être aventurés quelque temps dans la forêt la vision devint plus nette et

quelle ne fut pas la surprise de la petite troupe de découvrir une gigantesque statue

qui semblait être faite d'or, d'agent et de pierres précieuses.  

 

Hibou

 

 

Le Dieu HIBOU -celui-là même dont ils avait entendu l'histoire depuis leur plus tendre jeunesse-

était là devant eux !!!

Curieusement plus ils s'approchaient de la statue plus celle-ci semblait s'éloigner

tant et si bien qu'au bout d'un moment elle ne fut plus visible du tout !!!

-Mais ... c'est tout à fait comme dans l'histoire que Maman me racontait quand j'étais petit !

-dit l'un des jeunes gens !

Oui répliquèrent en choeur les deux autres !!!

Et si cela se termine comme on nous l'a dit il vaut mieux faire marche arrière tout de suite !!!

Oh oui !!!! Filons vite !!!

Mais il était déjà trop tard ! Déjà le bourdonnement se faisait entendre et

Des nuées d'insectes lumineux

s'abattirent sur les jeunes gens qui furent aussitôt tranformés

en statues

tandis que le Dieu Hibou,lui, reprenait forme humaine !!!

 

 

1 mars 2014

Conte d’Amazonie et plus ……… (Sergio)

 

Apres avoir fait une centaine de metres, ils aperçurent, perché sur un rocher moussu qui les surplombait : un jaguar. Ils ne l’avaient pas vu avant. Ils étaient maintenant sous lui. Le petit chenal encombré de végétations  s’était tout d’un coup empli d’ une brume épaisse, comme par magie. Ils n’avaient jamais vu de jaguar avant, d’ailleurs presque personne n’en voyait, tant l’animal était invisible dans cette végétation. Certains prétendaient avoir ressenti la présence de l’animal près d’eux sans pouvoir le distinguer visuellement mais ils avaient sentis dans leur être la présence de Dieu Jaguar .Les anciens disaient qu’il était le messager de TEZOATLIPOCA, le dieu obscur entièrement noir exception faite de rayures jaunes au visage, ce qui le reliait au jaguar. Un vieux de leur village Antonio Bolivar, qui passait son temps à lire des romans d’amour les avait mis en garde « si un jour vous voyez un jaguar c’est qu’il l’aura voulu et ce jour peut vous être funeste »

Toutes ces pensées en tête, les trois amis n’en menaient pas large. Ils laissaient filer leur pirogue qui se bloqua sur une souche immergée. Ils étaient bloquée, immobiles sous l’immense jaguar, qui les jaugeait de son œil noir, froid, un regard implacable. En même temps un léger sourire à peine esquissé lui donnait un aspect presque humain. Il les regardait, sur de sa puissance avec une sorte de bienveillance paternelle.

 

Inca

 

 

Apres un long silence il se mit à leur parler. Enfin parler n’est pas le terme exact mais, ils ne surent jamais exprimer ce qui se passât mais ils l’entendirent comme s’il s’adressait à l’intérieur direct de leur cerveau. Apres tout jaguar est un dieu & un dieu doit savoir faire cela !

Bonjour mes jeunes amis.

Les trois amis effrayés se recroquevillèrent sur eux même pendant  que jaguar devenait immense.

Sa taille évoluait en fonction de l’impression qu’il souhaitait faire à ses interlocuteurs. L’effet était saisissant. Je vous ai guidé jusqu’à moi, sans que vous en ayez conscience pour une raison très importante. N’ayez crainte je ne vous ferai aucun mal, vous êtes ici mes protégés .ils ne peut rien vous arriver.

Je suis le messager chez les hommes de TEZOATLIPOCA. Le dieu qui voit tout & demeure invisible & celui-ci, après vous avoir observé vous a choisi pour une mission qu’il m’a demandé de vous confier.

Tout trois, doucement, humblement se redressèrent, s’assirent  dans la pirogue .Ils avaient compris qu’ils n’avaient pas le choix et allaient écouter sagement. Cette vision aurait ravi de joie leur instituteur .Ce n’était pas le moment de faire l’idiot & ils avaient conscience qu’ils étaient  à un tournant de leur vie. Quoiqu’il se passe, plus rien ne serait jamais comme avant. Adieu leur enfance insouciante à la limite du fleuve & de la grande forêt.

Ecoutez bien je vous parle au nom de notre mère la TERRE .La puissance engendrée par les paroles de jaguar était terrible. Sa pensée englobant tout on ne pouvait lui échapper.

La TERRE sur laquelle vous vivez est un être vivant, énorme, complexe & magnifique. Elle a été créé il y a très longtemps par d’autre Dieu dont la trace s’est perdu dans nos mémoires. Elle vit en équilibre, dans une ronde cadencée  en harmonie avec l’ensemble de tous les grands êtres géants de l’univers, lune, autres planètes  soleil, galaxie, amas de galaxie. Heureusement pour vous les hommes, son unité de temps n’est pas la vôtre. La durée de votre vie est si courte qu’elle se mesure pour elle en millionième d’instant. Vous êtes comme un eczéma déplaisant à la surface de sa peau & vous commencez à l’irriter sérieusement, avec vos pollutions, vos pillages systématiques, votre expansion désastreuse au détriment des autres habitants, végétaux ou animaux.

La face de Dieu-jaguar à cet énoncé devint horriblement grimaçante & menaçante Nous avons essayé de faire entendre raison aux dirigeants actuels mais ils sont restés sourds, figés dans leurs aveuglements.

Mais MAITRE JAGUAR nous ne sommes que des garçonnets & nous ne sommes que trois.

Vous êtes trois devant moi mais partout dans le monde nous installons des messagers. Vous êtes les enfants de la Terre.

En disant cela ils leurs semblaient que Jaguar devenait immense, s’élevant dans la frondaison des arbres. Sa gueule gigantesque leur laissait voir les entrailles de la Terre.

 

Maître Jaguar

 

 

Pour Terre les puissants actuels n’existent déjà plus, ils sont déjà poussière. Elle compte sur vous.

Il leur parla d’entraide entre les hommes, de fuir les mirages de l’or qui avaient fait tant de mal à l’Amazonie, de panser le bien de la communauté. Cela leur rappela les prêches du pasteur mais, la cela restait en eux. Jésus leur apparaissait sous la forme d’un Dieu-jaguar. Plus fun mais moins pratique à crucifier. Jaguar souriait.

Le courant les emportât dans l’autre sens, comme si ce bras de fleuve immobile s’était tout d’un coup animé d’une vie propre. Au travers d’un épais brouillard ils se retrouvèrent  près de leur village.

Dès le lendemain, ensemble désormais & inséparable ils organisèrent avec leur instituteur une récolte & un tri des déchets que tout un chacun abandonnait n’ importe où, ou jetait dans le fleuve. Avec les anciens du village ils nettoyèrent les rives de leur fleuve, le débarrassant des vieilles embarcations coulées, quais effondrés, des futs d’essence plus ou moins vide & de moult déchets. Ils dénoncèrent par le biais de réseau planétaire accessible du seul ordinateur du village présent dans l’école les agissements des orpailleurs clandestins & des forestiers braconniers qui agissaient sans autorisation avec la bénédiction intéressée du maire .Le maire du village, corrompus & obèse saisit l’ordinateur de l’école sous des prétextes fallacieux et bastonnât les trois garçons qui s’opposaient à lui. Il semblât à l’un d’eux apercevoir une forte présence diffuse dans le feuillage de la forêt. On découvrit  lendemain le maire ou plutôt ce qu’il en restait, dévoré par un jaguar. Il ne restait que ses bottes sanguinolentes & les traces d’un animal gigantesque  qu’un orage soudain effaçât prestement. Les trois compagnons comprirent que Jaguar veillait sur eux.

Au même moment un industriel du traitement du bois de charpente qui par soucis d’économie avait déversé des futs d’acide dans une rivière à truite du Haut Pilat fut retrouvé la tête broyée, déchiqueté près de son atelier. L’analyse des empreintes d’animal retrouvées autour de la victime & le rapport du médecin légiste  conclurent à une attaque réalisée par un ours brun   adulte de haute stature.

L’ours avait disparu depuis plusieurs siècles de ce coin de France ???

Un jeune pécheur à la mouche qui passait par là, léger sourire en coin avait, lui, compris.

 

Joe Cool

 

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