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Le défi du samedi

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25 août 2012

Le livre impudique (EVP)

Elle ne me croit pas, la maîtresse,
Quand je lui dis bien sincèrement,
Que mon livre montre ses fesses
Et fait tomber les lettres sur le champ.

Sur ma dictée, il manque un S,
Ou E.N.T. c’est évident,
Est-ce A.I.T. ou A.I.S.,
Que je dois mettre maintenant ?

Devant ce E un C ou bien un S ?
Tout se mélange énormément.
Faut-il au pou un X ou un S ?
Après tu c’est S assurément.

Comment voulez-vous, maîtresse,
Que je m’y retrouve à présent,
Si mon livre montre ses fesses,
Sur la pelouse, ainsi, tout l’temps !!

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25 août 2012

Hommage (Anémone)

Cœur noir (cartes) Hommage Cœur noir (cartes)

 

Cœur noir (cartes)
 
                                   
Je chéris ce qui est abri, protection, refuge,
Et me confronte en même temps
Au coeur parfois âpre du monde.
                       
Je rends donc ici hommage infini
Car ils me font vivre
          
A mes amours
 
A mes amis
 
A  l'art
 
A l'écriture
 
Aux livres
              
             
 
Cœur noir (cartes) M E R C I Cœur noir (cartes)
 
Cœur noir (cartes)
25 août 2012

Scrabble (Ristretto)

Sept lettres mélangées

Comment s’y retrouver ?

Rouge pour le mot je.

Aime bloque le jeu.

Bazarderai- je le T ?

Bleus à nos cœurs blessés,

Les maux de nos amours

Et je passe mon tour.

20 août 2012

Petite mise au point (Walrus)

Faut que je vous explique, les amis...

Notre chère MAP s'esquinte avec un enthousiasme sans faille à produire chaque samedi le sujet de votre défi.

Je n'interfère pas là-dedans, sauf que pour ne pas publier la liste pure et dure des participants de la semaine au fur et à mesure de la réception de leur envoi, c'est devenu une sorte de jeu que j'agrémente cette liste d'un titre et d'une illustration ayant un rapport plus ou moins direct avec le sujet proposé.

J'ai de temps à autre le sentiment que certains participants confondent cette "accroche" de liste avec le vrai sujet du défi. Cette semaine par exemple, il devrait être clair que le sujet est bien ce que vous inspire la photo mise en ligne par MAP et pas le Scrabble avec lequel j'ai fait un lien à la vue des lettres éparses sur le sol.

Z'avez pigé ? Bon !

Je vous fais la bise...

18 août 2012

Défi #208 -Défi de l'été-

Huitième photo du défi de l'été :

DSCF9149

Vos participations sont à livrer à

samedidefi@hotmail.fr

A tout bientôt !

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18 août 2012

Ont creusé jusqu'à la mie...

18 août 2012

Sur le vieux pont (MAP)

Un chat, là-bas

sur le vieux pont

s’était endormi tout en rond.

 

Sous le soleil

ce beau rouquin

moi, je l’avais pris pour un pain

-une couronne bien dorée

toute gonflée de pâte fine

et tigrée de blanche farine-

 

En m’approchant

je m’étonnai

car la couronne ronronnait …

  

Chat roux, chat doux

j’ai deviné :

tu es le chat du boulanger !

 

Chat-Couronne

 * * *

18 août 2012

Le pain (Venise)

Quand reviendra le temps

Où l'on partageait le Pain comme autrefois

Sur le sommet de la Terre, où le voyage a commencé !

Quand réveillés d’un long sommeil

Nous jetterons à nouveau la mie à tous les oiseaux de la Terre !

Faut-il cent colombes blanches près du gué de la rivière pour festoyer ensemble et fendre le pain du matin ?

Comment chasser les douces vengeances des plumes blanches des anges

Ne sont-ils pas comptables de nos moissons ?

Sommes-nous aussi têtus que le scarabée ?

Pour choisir de ne pas ouvrir la porte

Et manger ton cœur plutôt que couper ton pain avec l’ami qui vient ?

Ne vois-tu pas que ton sang est noir comme la nuit.

J’ai parié sur ton songe, quand la nuit tu dors nu.

Le seul moment où tu vis à l’envers.

Et où comme un aiguillon je viens t’empêcher de nicher dans la lune.

Quand reviendra le Temps où l'on repartagera le pain.

Comme autrefois ……. Venise208

 

18 août 2012

À chacun son pain quotidien… (Mamido)

Mamido207

 

Chez nous on appelle «flûte » le pain de 400 g, chez d’autres « restaurant », « pain long » ou « pain de deux ». Bref, chacun reconnaîtra le sien ! Si vous avez d’autres appellations, je suis preneuse.

Souvent les pains portent des noms imagés en fonctions de leur forme ou de leur grosseur : la miche, la baguette, la ficelle, le bûcheron, le polka, le bâtard… Celui-là, du même poids que la baguette a la section de la flûte. Ni l’un ni l’autre, il porte bien son nom donc, tout comme le pain épi ou la marguerite

A chaque région, ses pains traditionnels : La faluche des Flandres, la fouée de Touraine, la gâche de Normandie ou de Vendée, la fougasse du Midi, le pain Napoléon de Cherbourg, le crestou de l’Aveyron… Là encore faîtes-nous connaître vos spécialités !

Dans les pays, même chose : Les gressini italiens rivalisent avec les Bagels allemands. Les pains suédois sont croquants, les viennois très moelleux mais tous les deux nous régalent au petit déjeuner. Wiki me signale le pain Mantou de Chine et le pistolet bruxellois… Jolis noms exotiques qui donnent envie qu’on les connaisse.

Ils sont blancs ou noirs, bis également.
Fabriqués à partir d’une farine de seigle, de maïs, d’épeautre, de châtaigne, d’orge, aux cinq céréales, au son.
On les nomme d’épice, de mie, de campagne, au lait, en fonction de la recette employée… Pour les fêtes, on les farcit aux figues, aux noix, au fromage, au citron, à l’ail, à la citrouille et bien sûr, plus traditionnellement,  aux raisins ou au chocolat…

Ils sont au levain ou alors azyme.

Il y en a pour tous les goûts, de toutes les couleurs, pour toutes les occasions et nous les français, on adore ça.
D’ailleurs, c’est bien connu, il n’y a pas plus long qu’un jour sans pain !

 

18 août 2012

Le pain (KatyL)

Chers amis, je vous adresse mon pain, en espérant un jour le partager

avec vous.

Mille bisous

katyL

 

Katy207

 

18 août 2012

Comme le bon pain (Célestine)

Il avait les cheveux blonds comme un champ d’épis ondulant à la brise.

Sa peau était dorée, et croustillante, surtout à certains endroits très précis de son anatomie.

J’adorais enfouir mon nez au creux de sa peau, et m’enivrer de son parfum appétissant de pain au lait.

Ses baisers avaient le goût de ces pralines rouges que l’on trouve au coeur des Saint -Genis.

Quand il était allongé, tout nu, là devant moi, je me sentais fondre comme un croissant au beurre sous la langue.

Sa petite brioche toute ronde était douce et chaude, et ses petites  fesses ressemblaient à deux belles miches pétries avec amour.

Il était dans ma vie depuis trois mois, et pourtant il était déjà toute ma vie.

Je n’oublierai jamais son odeur de pain craquant sorti du four.

C’était mon premier bébé.

18 août 2012

Petit frère (Adrienne)

- Va chercher un pain, dit-on à la petite en lui tendant quelques pièces.

Parfois c’est le montant exact. Alors on lui dit :

- Fais attention à ne pas perdre la monnaie !

Parfois c’est un billet. Mais dans ce cas on lui dit la même chose. Au ton qu’on emploie, elle a compris que perdre le billet est encore plus grave.

Ce qu’on ne manque jamais non plus de lui dire, c’est :

- Et demande-le bien cuit !

Toutes ces précautions sont inutiles : c’est toujours la petite qui va au pain, jamais elle n’a perdu la moindre piécette, ni à l’aller, ni au retour – elle les serre toujours bien fort dans son poing fermé – et jamais elle n’oublie de préciser à la boulangère, une fois son tour venu :

- Un grand pain, s’il vous plaît, bien cuit !

D’ailleurs elle se dit que la boulangère doit savoir elle aussi, depuis le temps, ce que la petite va lui demander…

Puis elle se dépêche de rentrer, en tenant le grand pain rond et lourd serré contre elle d’une main et la monnaie dans l’autre. Des nuages de farine resteront collés à ses vêtements, mais elle n’y peut rien. Elle espère qu’on comprendra.

A la maison, on retourne tout de suite le pain pour en vérifier la croûte :

- Tu n’as pas oublié de demander du bien cuit ? fait-on d’un air soupçonneux.

Car souvent on trouve qu’il n’est pas assez brûlé.

« Brûlé », bien sûr, c’est le mot que pense la petite. Elle ne comprend pas pourquoi les grandes personnes tiennent tellement à ce que la croûte soit quasiment noire.

Mais ces derniers temps, elle a un problème plus grave à résoudre que celui de la couleur des croûtes. Désormais le petit frère, qui a trois ans, veut l’accompagner à la boulangerie.

- Je préfère y aller toute seule, dit-elle à sa mère.

Mais le petit frère ne lâche pas prise. Elle est bien obligée de l’emmener.

Avec lui, rien n’est simple. D’abord, il faut le tenir solidement par la main. Il est imprévisible et la route est dangereuse. Au retour, il faut porter le pain, bien garder la monnaie, tenir le petit frère. La petite aurait besoin de trois mains.

Puis, à la boulangerie, il la fait rougir de honte :

- Je peux avoir un bonbon ? demande-t-il bien fort à la boulangère.

- Tu ne peux pas demander de bonbons, lui explique tout bas la petite, cramoisie. Ce n’est pas poli.

Mais le petit frère fait la sourde oreille. Elle a beau le sermonner, si la boulangère n’est pas assez rapide pour lui tendre un caramel, il s’écrie :

- Je peux avoir un bonbon ?

Les efforts éducatifs de la petite finissent tout de même par produire leur effet. Au bout de quelques semaines, alors qu’elle tend la main pour recevoir la monnaie, le petit frère se tourne vers elle et lui dit :

- Je suis sage, hein ? Je n’ai pas demandé de bonbon !

18 août 2012

Et pour couronner le tout (Walrus)

MAP nous offre un pain marguerite.

En dehors de sa forme qui en dit long sur le peu d'intérêt que manifestent les artisans pour l'optimisation de la surface de cuisson laquelle mènerait tout naturellement au façonnage de pains rectangulaires, la marguerite en question me semble présenter quelques signes de momification.

Serait-elle de Cortone ?

Marguerite

 

18 août 2012

La femme du boulanger (Ristretto)

 

Les images d’enfance, insouciance, restent à jamais plus claires qu’un matin de printemps.

Je ne peux séparer la douceur angevine d’une clochette qui tinte à l’entrée de la boulangerie de mes jeunes étés.

 

En franchissant le seuil, je tombais en extase…

Les parfums de pain chaud,  la dorure des flans,

La rondeur des Reine-Claude sur leur pâte sablée…

 

Puis, elle apparaissait : la femme du boulanger !

Et j’étais fascinée :

Un visage de geisha !

 

Oh oui j’en étais sûre ! ses joues plus blanches, cette peau plus fine que la meilleure farine,

J’en étais sûre : c’était le signe de leur amour !

J’y voyais les mains enfarinées de son mari et leurs caresses sans cesse renouvelées.

Elle en était pétrie.

 

Alors sur le chemin du retour,

Je humais le pain chaud en pensant à l’amour.

 

 

18 août 2012

Histoire d'un bâtard (Anémone)

Il portait depuis toujours la coupe au carré, la seule qui lui permit de dompter son épi rebelle.
Il avait les cheveux naturellement platine, ou plutôt un peu couleur ficelle, et la peau criblée de taches de son, ce qui le démarquait un peu trop des autres à son gré, vu qu'il était le genre d'homme ayant toujours marché à la baguette et se rendant en complet gris au boulot.
Certes, il n'était pas de ceux qui avancent dans la vie comme coiffés d'une couronne. 
Il ne fréquentait pas les cocktails où l'on sert des canapés et porte des toasts.
Et il ignorait tout à fait qu'il avait quelques traits de Michel Serrault en Albin quand il beurrait ses biscottes.
Il avait parmi ses collègues quelques originaux de mouture spéciale, cheveux longs portant la tresse, toujours prêts à s'en payer une bonne tranche et pour qui tout faisait farine au moulin en matière de bon temps à prendre.
Figurez-vous que l'un d'entre eux, pétri de bonnes intentions, s'était mis en tête de lui apprendre la flûte! Cette proposition signa le début d'un ferment de discorde. A propos de moulin, celui-là ne savait donc pas qu'on ne peut y être en même temps qu'au four?
Non, pour lui la vie n'était pas de la tarte, pas du gâteau. Il fallait veiller au grain. Le meunier ne pouvait dormir. Il y avait du pain sur la planche pour arriver à gagner sa croûte. Il fallait trimer dur pour mériter sa tartine et grappiller quelques miettes.
Il présentait d'ailleurs physiquement les marques du labeur. Même s'il n'avait pas l'air trop rassis, il commençait à prendre de la brioche, et concernant ses exploits physiques, il se disait qu'il avait fini de manger son pain blanc.
Une seule fois il avait décidé de s'octroyer quelques vacances: il s'était rendu à Paris. Cela ne lui avait pas du tout réussi.
A peine arrivé, il se trouvait dans une boulangerie quand il se rendit compte qu'on lui avait volé son portefeuille.
Il ne comprit jamais l'air mi-effrayé mi-narquois de la police, quand avec beaucoup de sérieux et une mine longue comme un jour sans pain, il affirma qu'il n'avait même plus de quoi s'acheter une couque ou un pistolet*! Sa panique allant croissant, il se sentait complètement perdu, comme tourné et retourné dans une poêle et il suait abondamment. Il s'était donc trouvé content de rentrer, après avoir dû dénicher sur place pour se dépanner, un job temporaire d'homme-sandwich.
Il se dit qu'une fois de plus il était là avec sa tronche de cake, et qu'il aurait aimé connaître ici pour l'accueillir quelqu'un de bon comme le pain. Mais hélas nul copain, nulle mie. Personne ne se montrait bonne pâte et prêt à se lever pour lui. La situation n'avait rien de cramique*. Ce qui lui arrivait était complètement fougasse, au point d'en perdre l'usage correct de la parole, ce qui le mettait en boule.
Ah! Il n'était pas de la bonne graine. Pas arrivé sur terre le cul dans le beurre. Si seulement il n'était pas né bâtard... En le faisant naître de père inconnu, on avait empêché le levain de faire son ouvrage. Et même fauché le blé en herbe.



* venez plutôt les goûter en Belgique!

18 août 2012

MOM (Joye)

Je vois ce bout de pain et je pense à toi.

Je me souviens des pains que tu faisais à la maison chaque semaine pour nous, ta famille.

Je me souviens que tu passais toute une journée pour faire ces pains. Tu mesurais la farine, tu chauffais le lait, tu faisais fleurir la levure dans un peu d’eau tiède avec une pincée de sucre pour la nourrir, comme tu disais. Tu faisais ce pain pour ta famille comme l’avait fait ta maman et sa maman avant elle.

Je me souviens que tu en faisais des boules énormes que tu pétrissais et que tu laissais reposer pendant que tu faisais tout l’autre travail de ton quotidien : la traite, le potager, les champs, la cuisine, le ménage, la lessive, le repassage,  la couture, et les mille autres choses que tu faisais tous les jours sans répit pour nous, ta famille.

Je me souviens que le lundi, il fallait descendre du bus et courir dans l’air glacé jusqu’à la maison, sachant que notre récompense serait d'entrer dans un monde merveilleux et doré, chaleureux et parfumé par ton travail.

Je me souviens qu'il y avait toujours de ton pain à manger quand nous avions faim, et que nous avions souvent faim.

Je me souviens aussi du rouge de la honte que je ressentais à l’école, avec mes sandwichs faits de pain maison. Mes rudes tranches contrastaient avec l’élégance du pain des autres, acheté en ville et hors de nos moyens. J'essayais de faire comme si c'était normal.

Mais maintenant, ma chère petite maman, comme j’ai honte de cette honte lointaine et stupide.

18 août 2012

Les miches (EVP)

Il fait du très bon pain

Mon boulanger du coin

Et c’est avec ses miches

Qu’il veut devenir riche.

 

Il donne de sacrés pains

Le souteneur du coin

C’est avec ceux qu’il lui fiche

Qu’il veut devenir riche.

 

La pauvrette fait le tapin

Dans la rue juste au coin

Et c’est avec ses miches

Qu’elle peut le rendre riche.

 

Mais le p’tit boulanger

De la fille s’est entiché

Du mac, ben il s’en fiche

Veut l’renvoyer à la niche.

 

De la belle pècheresse

Il veut toucher les fesses

Avec son petit croûton

Lui faire mignon mitron.

 

De sa pelle à gâteau

Il tape le sale barbeau

Qui, pas bien courageux

Fuit comme un p’tit péteux.

 

Avec sa mie bien tendre

Et qui sait si bien vendre

Ils encaissent toutes les miches

Heureux, même pas très riches.

 

Ils mènent à la baguette

Les bâtards, les chouquettes

Les flûtes et les brioches

Pour leur cher petit mioche.

11 août 2012

Défi #207 -Défi de l'été-

Septième photo du défi de l'été :

DSCF1137

Mettez-nous l'eau à la bouche

et envoyez vos participations à

samedidefi@hotmail.fr

11 août 2012

Ont rencontré Félix Leclerc

11 août 2012

Les souliers d’EVA (KatyL)

Eva m’a raconté que lorsqu’elle était petite, sa maman est partie loin, loin.........

Comme Eva était l'aînée d’une fratrie de 4 enfants, elle est devenue mère à 11 12 ans de ses deux sœurs et de son petit frère.

Les enfants sont restés avec leur père, qui les avait gardés, plus pour ennuyer leur mère et la faire souffrir, lui faire payer son départ sur un autre continent que par amour pour eux.( le juge ne connaissant pas le pays de résidence de la maman ne voulut pas qu’elle ait un droit de garde sur aucun d’eux !)

Les pères de cette époque ne savaient pas s’occuper des enfants, ni les border, ni leur raconter une histoire, ni leur faire à manger…et encore moins leur acheter des chaussures, et des vêtements, tant et si bien qu’Eva, ses sœurs et son frère portaient les habits des autres, ceux qu’ils voulaient bien leur donner, et qu’Eva reprisait le soir, ou remettait à la taille pour les petits.

Oh ! ils ne leur en donnaient pas des neufs, non des habits déjà bien portés, ou trop petits ou trop grands pour l’autre enfant ( qui lui avait de vrais parents) ils donnaient souvent des  abîmés ou plus du tout à la mode, alors ils  estimaient : 

-« Tiens, si je donnais ces habits à des nécessiteux » !

Même la propre famille d’Eva agissait à l’identique, et pas une seule fois, tantes, grands-mères, ou autre, n’avaient songé à leur en acheter des neufs !

Pour les chaussures c’était pire ! Car personne ne donnait des chaussures, et le père d’Eva ne pensait pas du tout aux  enfants qui allaient à l’école à pied, qui marchaient beaucoup avec la même paire de chaussures !

Aussi la petite Eva demandait à son père :

-« Papa quand pourras –tu nous acheter des chaussures, pour mes sœurs et moi, elles sont trop usées ! »

-« Plus tard, à Noël sans doute ? Je n’ai pas les moyens avec ce que ta mère a laissé comme dettes » (il disait toujours cela même des années après son départ, alors que lui-même allait à son club presque tous les soirs)

Eva repartait contrariée et honteuse, il fallait découper des cartons pour remplacer les semelles usées, alors elle eut l’idée de faire le tour des chaussures au crayon pour ensuite découper dans des cartons, des semelles qu’elle voyait accrochées chez le cordonnier et que son père ne voulait pas acheter ( tout ça à cause de leur mère, qui était partie si loin !)

Katy1

Katy2

 

 

Elle regarda les chaussures des sœurs et du frère et fit à tous de solides semelles.

Et pour que sa petite sœur ne soit pas triste elle alla cueillir dans le jardin quelques fleurs, les mit dans ses chaussures et elle posa les chaussures devant le lit de l’endormie. (Elles vont sentir bon, elle sera contente, plus la semelle de carton que je lui ai faite, elle pourra aller à l’école heureuse se dit-elle)

 Katy3

Pour elle et ses petits frères et sœurs aller plusieurs mois avec les mêmes chaussures aux pieds devenait un souci, les pieds des enfants poussent trop vite !

Et lorsqu’il pleuvait ce qui était le cas en Normandie où habitait Eva, les chaussures prenaient vite l’eau et les cartons se mettaient en bouillie dans la chaussure par les trous.

Quand il ne pleuvait pas, Eva cachait ses pieds sous les chaises de peur que ses camarades de classe ne se moquent d’elle et de ses trous sous ses chaussures.

Elle pensait toujours à ranger ses pieds..

 Katy4

Mais un jour une copine de classe qui elle était le bureau juste derrière Eva, fit tomber un crayon sur le sol, qui atterrit sous la chaussure trouée d’Eva !

Elle dit tout haut en classe !

-« Elle en a des chaussures celle-là toutes trouées, des godasses ! Des vraies godasses ! Je n’ai jamais vu ça ! »

Eva entendit et se mit à rougir de honte, et se mit à pleurer.

Le prof d’histoire qui faisait son cours et qui n’avait pas suivi la conversation ni l’histoire dit :

-« Que se passe-t-il Eva pourquoi pleures-tu ? »

-«J’ai pensé à quelque chose de triste dit-elle sans dénoncer sa camarade de classe qui pouffait derrière elle, car elle avait peur que tout le monde cette fois entende qu’elle avait des godasses pourries et trouées »

-« Écoute ma petite sors un peu prendre l’air et quand cela ira mieux tu pourras revenir, mais dorénavant sache bien que pendant les cours tu ne dois penser  qu’aux cours et laisser tes pensées tristes chez toi ! Est-ce entendu ? »

-« Oui Monsieur »

Eva sortit de la classe morte de honte.

 

Elle se souvient encore des cartons dans ses chaussures car il a fallu quelques années, qu’elle soit devenue une femme et gagne sa vie pour avoir enfin plusieurs paires de chaussures en bon état ! Idem pour la garde-robe.

 

Eva fait attention quand elle donne quelque chose que les affaires soient propres, à la mode, en très bon état, et si elle connaît une personne qui a besoin de quelque chose, si elle le peut, elle lui offre à l’état neuf, mais jamais elle ne voudrait mettre mal-à-l’aise une personne qui souffre, la honte serait pour elle.

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