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Le défi du samedi
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11 août 2012

Inventaire cordonnier. (Mamido)

Les « Babybottes » que je portais bébé.

Chaque matin, ma mère les blanchissait pour qu’elles soient immaculées, impeccables. Je garde encore le souvenir olfactif du produit dont elle se servait.

 

Les sandalettes qu’on m’achetait chaque printemps, enfant.

Toujours de forme identique, seule la couleur changeait : cuir naturel, bleu marine, vert criard, jaune « caca d’oie » et mes préférées, rouge.

 

Les « Clark’s » en vachette de mon adolescence.       Mamido206

   

Je complétais ma tenue avec un jean « pattes d’éph » et un pull de laine ultra court et très moulant, pour ressembler aux copains de ma génération, me fondre dans la masse des ados du début des années soixante-dix.

 

A peu près à la même époque, les chaussures à semelles compensées, aux larges talons carrés.

Elles allongeaient mes jambes, tout comme la minijupe, ou le short que je portais avec un chemisier aux manches et au col largement volantés. Les yeux cachés derrière de larges hublots carrés, aux verres légèrement bleutés et les cheveux relevés en un charmant chignon mille neuf cent, dont s’échappaient quelques boucles savamment tirebouchonnées au Babyliss. Coiffure quelque peu branlante, sur laquelle je passais des heures en prenant modèle sur un cliché de Bardot en couverture de « Match » ou « Elle » pour la promotion du film « Les pétroleuses» avec Claudia Cardinale.

 

Les fins escarpins en vernis noir de mes fiançailles.

Ils brillent de mille feux sur la photo « officielle », où l’on se tient gauchement, côte à côte et main dans la main, ce 25 Décembre 1974.

 

Les sandales blanches de mon mariage.

On n’en voyait que la pointe dépassant de ma longue robe blanche. Je n’ai jamais remis la robe mais j’ai porté les chaussures plusieurs étés de suite… Le long voile de tulle a terminé en moustiquaire sur le petit lit cage familial, protégeant le sommeil estival de mes deux enfants.

 

Les talons aiguilles de dix centimètres, eux aussi en vernis noir, en tout point identiques à ceux de ma meilleure amie.

Nous nous les étions offerts dans une boutique chic du Cap d’Agde. Puis nous avions fait tout le chemin, le long du port, sur les larges dalles grises, haut perchées sur nos chaussures neuves, jusqu’au camping municipal où nous attendaient nos deux maris énervés gardant nos quatre enfants en bas âge. Tous néanmoins béats d’admiration devant les si radieuses jeunes femmes que nous étions alors. Nous nous sommes pavanées devant eux à l’arrivée. Je ne voulais pas que ça soit le dit mais j’avais les pieds en sang et je souffrais le martyr.

Je n’ai jamais reporté ces talons par la suite. Mais je les ai gardé… longtemps.

 

Au fil des années, mes goûts se sont assagis. Désormais le confort prime sur la mode et l’élégance. J’aime porter des chaussures souples et légères avec des talons les plus plats possible. J’ai de la chance, de nos jours, les progrès technologiques permettent aux fabricants d’exaucer mes souhaits. La dernière paire que je me suis acheté est légère comme deux plumes et lorsque je marche, j’ai l’impression d’être sur un nuage.

 

C’est l’avantage de prendre de l’âge… on a enfin le privilège d’être à l’aise dans ses charentaises !

 

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Commentaires
M
On te suit pas à pas avec bonheur Mamido ! Une histoire quasi universelle jusqu'au "confort qui prime sur la mode et l'élégance" !!! Bien dit, bien vu !
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A
Aux "bottines" de petit enfant ont succédé les "molière" à lacets, puis des mocassins jusqu'au début de l'adolescence. Une paire pour l'hiver, et pour l'été des sandales. Et puis les clark's bien sûr! Et comme jeune adulte les sabots, puis à nouveau les mocassins. Jamais de talons aiguilles mais des escarpins parfois faisant mal aux pieds si trop hauts.Très peu de baskets. Des espadrilles à talons avec des rubans pour les chevilles. Ma difficulté à en trouvver quand la mode était passée et que rien d'autre ne m'allait aussi bien.<br /> <br /> Actuellement je profite de la mode des bottillons à talon moyen. Et cet été j'ai trouvé des chaussures qui y ressemblent, prenant la cheville mais ouvertes devant. <br /> <br /> Merci Mamido de m'avoir rafraîchi la mémoire et <br /> <br /> de m'avoir donné envie de poursuivre <br /> <br /> l'inventaire.
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R
ha ! les Clarks !! le top du top pour être dans le vent ! <br /> <br /> .. puis j'ai eu une période sabot .. (bien sûr en Bretagne :) )<br /> <br /> <br /> <br /> merci pour cette rétrospective
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A
oh dis donc, Mamido! j'aime beaucoup cette évocation d'une vie au travers des chaussures qu'on a portées!<br /> <br /> et je suis tout à fait d'accord avec le mot de la fin :-)
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E
Vive le confort en effet !! Amusant de revisiter tout un parcours de vie par le petit bout des chaussures :)
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J
Je t'ai suivie jusqu'aux talons aiguilles, et là, non, j'en ai jamais porté. Ni des trucs au bout pointu comme la méchante sorcière de l'ouest. ;-)<br /> <br /> <br /> <br /> C'est vrai que c'est mieux de porter ce qu'on veut et puis zut pour la mode. Très libérateur.
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W
Tout ça pour l'image d'une vieille paire de godasses. Qu'eût-ce été si MAP avait choisi celle de tes chaussures à talons aiguilles...
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L
bravo Mamido... j'ai vécu les mêmes choses avec des chaussures semblables.. moi aussi les chaussures rouges de mon enfance et tiens pour le bonheur j'ai retrouvé l'an dernier des escarpins vernis rouge vermillon... Pour les chaussures de mariée je suppose que les années suivantes tu as eu moins mal au pieds avec...Et pour les maris normal qu'ils soient énervé si vous vous êtes payés des godasses et jamais remise.<br /> <br /> Ah les coiffures de Brigitte, Mylène et autres...
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K
le confort à la canadienne!! pantoufle rembourrée <br /> <br /> chaude et souple<br /> <br /> à chaque âge sa chaussure , en somme! Mamido<br /> <br /> bisous<br /> <br /> katyL
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