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Le défi du samedi

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4 février 2012

VILLE (Lorraine)

    Le plus court chemin pour visiter Bruxelles ? Je l’ignore. Je m’y promène d’instinct, je coupe une ruelle, débouche sur un rond-point, emprunte une cour secrète, me retrouve sous un porche creusé d’un  lit de pierre sur lequel dort pour toujours un seigneur  entouré de touristes respectueusement perplexes.
    Je ne vous conte guère l’histoire de cette cité où bouillonnèrent révoltes et révolutions, conquêtes et rebellions. C’est le sort de toutes les villes opulentes voici des siècles,  que pourfendirent le peuple et la milice, le bourgeois et le gentilhomme. Il en reste quelques frontons déglingués de gloires oubliées, des lieux pittoresques, quelques tours d’enceintes, des demeures dont l’huis de chêne  s’ouvre encore sous le gong du heurtoir de cuivre. Des vestiges ensevelis sous les embellissements successifs d’une ville pourtant riche de ses turbulents souvenirs.
    En sus, Bruxelles incorpore ses rues  dont les noms suggèrent des exploits ou…rien du tout. Peut-on  trouver un point commun entre cette Rue du Melon  et celle  du Monténégro ? Le clos des Tulipes et le Chemin de  Poésie ? Le  Coin des Muses et le sentier des Oliviers ? Aucun sinon qu’ils sillonnent les communes, les colorent d’un sceau qui leur est propre et dont je ne puis vous dire qu’une chose : tous ensemble ils composent cette ville où je suis née et qui , dès lors, est mienne.

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4 février 2012

un petit film et un billet-doux (Joye)

Le petit film :


Le billet-doux :

des gens privés de l’emploi
d’une lettre précise
vous diront que c’est impossible
d’écrire une histoire d'émotion,
puisque c'est cette lettre qui exige
qu’on ouvre
les bouches et les cœurs,
celle qui permet d’exprimer
joie, bonheur, émerveillement, sérénité…
celle qui communique
quiétude
c'est  bien utile
pour rédiger une histoire de tendresse

 
toutefois,
muni
des vingt-cinq lettres qui restent,
on peut évidemment détester,
on peut tuer, blesser,
meurtrir, torturer,
flétrir, tourmenter, supplicier

on peut, en toute bonne conscience,
retirer les ongles d’un individu
pour qu’il hurle silencieusement une confession
telle que nous voudrions entendre


qui plus est,
on peut écrire
moi-moi-moi-moi-moi
dans tous les lieux
six mille fois,
nickel

 
l’imperfection de l’idée
ne se ressent point du tout,
tout simplement,

quoique…

pour bien écrire une histoire de cœur
le son de cette seule lettre
nous est essentiel

4 février 2012

K six et sénévé (Vegas sur sarthe)

Depuis qu'cette foutue lettre est tombée, rien n'tourne plus rond en notre bonne ville de Dijon.
On doit écrire sur tous les pots "Bon sénévé de Dijon"! Qui peut comprendre, qui veut goûter?
J'm'inquiète pour le sirop d'mon kir... plus d'groseiller noir, plus d'kir. Rendez-nous not' K six!
Et nos mollusques de Bourgogne fourrés d'beurre et d'persil?
Le monde entier croit qu'notre pin d'épices vient d'Gironde.
Encore heureux qu'on préserve not' fondue et qu'elle contienne du boeuf.
Et not' persillé n'est plus qu'une gelée noyée d'bourgogne ligoté!

Cré vingt diou! Je suis d'Gevrey et orgueilleux et même si c'te foutue lettre est tombée, j'suis fier d'être et d'rester bourguignon!!

 
4 février 2012

Textes sans « A » sur thème « ma ville ». Facile ! (Droufn)

 

 Bondy  Frejus  Montfermeil  Vernon  Chelles  Bois-Colombes  Boulogne-Sur-Mer   Bobigny  Rodez  Le Kremlin-Bicetre  Brunoy  Neuville Meudon   Montigny-Les-Metz  Vincennes  Lisieux  Gennevilliers   Montlucon   Villeneuve-Sur-Lot  Compiegne  Tournefeuille  Nevers  Sevres  Begles  Thionville  Bourg-En-Bresse  Lunel  Couilles-sur-bite  Le Petit-Quevilly  Suresnes  Sete  Corbeil-Essonnes  Rosny-Sous-Bois  Moulins  Istres  Montgeron  Fougeres Libourne  Montrouge Le Plessis-Robinson  Torcy   Bron  Bretigny-Sur-Orge  Noisy-Le-Sec   Gif-Sur-Yvette   Lormont  Cenon  Vitrolles  Joue-Les-Tours  Le Mee-Sur-Seine   Loos  Lens  Muret  Poissy   Givors Melun  Croix  Reze  Montmorency  Montigny-Le-Bretonneux  Dieppe  Orly  Choisy-Le-Roi  Vertou  Villepinte  Gros-les-seins  Luneville Clichy  Oullins  Dole  Evry   Sucy-En-Brie  Gonesse Blois  Villejuif  Grigny  Poleymieux  Gleizé  Ecully Voiron Issoire  Firminy  Olivet  Verdun  Hennebont  Lievin  Lyon Toulouse  Echirolles  Montpellier  Rennes  Reims  Lille  Toulon  Dreux  Grenoble Dijon  Brest  Schiltigheim  Creil  Limoges  Nimes  Tours  Metz   Perigueux  Mulhouse  Vienne  Rouen  VierzonHouilles   Sotteville-Les-Rouen   Tourcoing  Soissons  Montreuil  Limonest  Poitiers  Poils-sur-la-verge Creteil  Menton  Vitry-Sur-Seine  Clichy-Sous-Bois   Bourges  Dunkerque   Courbevoie  Meyzieu  Beziers    Lomme  Bethune Pontoise  Quimper  Ermont   Yerres   Troyes  Villemomble  Neuilly-Sur-Seine  Sens   Lorient   Vichy  Niort  Bezons   Le Creusot  Venissieux   Mions  Villiers-Le-Bel   Cergy   Cholet   Pierrefitte-Sur-Seine  Les Ulis  Rochefort  Hyeres   Evreux  Vigneux-Sur-Seine  Ivry-Sur-Seine  Cherbourg-Octeville  Belfort  Miribel Fresnes Mon-cul.

 

 

 

 

Sinon je sais faire aussi l'inverse

 

A A A A A A A A A A A A A A A A A A A A A A A A A A A A A A A A A A A A A A A A A A A A A A A A A A A A A A A A A A A A A A A A A A A A A A A A A A A A A A A A A A A A A A A A A A A A A A A A A A A A A A A A A A A A A A A A A A A A A A A A A A A A A A A A A A A A A A A A A A A A A A A A A A A A A A A A A A A A A A A A A A A A A A A A A A A A A A A A A A A A A A A A A A A A A A A A A A A A A A A A A A A A A A A A A A A A A A A A A A A A A A A A A A A A A A A A A A A A A A A A A A A A A A A A A A A A A A A A A A A A A A A A A A A A A A A A A A A A A A A A A A A A A A A A A A A A A A A A A A A A A A A A A A A A A A A A A A A A A A A A A A A A A A A A A A A A A A A A A A A A A A A A A A A A A A A A A A A A A A A A A A A A A A A A A A A A A A A A A A A A A A A A A A A A A A A A A A A A A A A A A A A A A A A A A A A A A A A A A A A A A A A A A A A A A A A A A A A A A A A A A A A A A A A A A A A A A A A A A A A A A A A A A A A A A A A A A A A A A A A A A A A A A A A A A A A A A A A A A A A A A A A A A A A A A A A A A A A A A A A A A A A A A A A A A A A A A A A A A A A A A A A A A A A A A A A A A A A A A A A A A A A A A A A A A A A A A A A A A A A A A A A A A A A A A A A A A A A A A A A A A A A A A A A A A A A A A A A A A A A A A A A A A A A A A A A A A A A A A A A A A A A A A A A A A A A A A A A A A A A A A A A A A A A A A A A A A A A A A A A A A A A A A A A A A A A A A A A A A A A A A A A A A A A A A A A A A A A A A A

 

 

Voilà

4 février 2012

" 1 petite missive juste pour vous" (rsylvie)


Chere mum, cher popou.

ojourdui il fé gris, du coup on doit vous écrire un mot. Nous sommes bien ici. Den le dortoir des filles on est 18. Notre mono est gentille. C’est elle qu’est une des plus belles de toutes. On menge bien, mé c’est trop tot. Mé bon, insi on peut jouer plus longtemps ! Je me suis fé cinq copines. On s’est nommée « les bleuettes». Je trouve que c’est joli.

Hier le chef dit « on visite le coin ». C’est comme une grende ville, sofe qu’elle est plus petite. J’éme bocoup plus notre chez nous. Ici, c’est que des mésons collées, les unes toute les unes ensemble. Je crois que les enfents peuvent nullement courir otour de leur méson tent qu’elles se collent. En plus, elles sont tellement immenses qu’on ne voit plus le ciel. Moi je crois, que c’est ce qui fé que les gens qui vivent ici, ils sont tristes. Et puis, on doit toujours se promener, en réson des voitures qui viennent de rues qui t’entourent de tous les cotés, que t’es obligé de voir des 2 yeux en meme temps. Moi je suis drolement épuisée qu’en je reviens d’en ville.
Gé bien émé visiter le musée de l’océen. Surtout qu’on peut y voir des poissons gros comme des vrés ! Meme qu’une ré toute mince comme une feuille, qu’on peut toucher, elle voulez me fer des giligili sur le nez. Vrément je croyé que c’été mes dernières heures ! quelle frousse on s’est féte toutes les bleuettes.

Bon, je né plus où écrire sur cette feuille, je vous bise bien fort.

rsylvie Votre petite fille chérie

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4 février 2012

Cette ville qui est mienne… (Mamido)

mamido179

Ouf, ce qui est bien c’est que son nom ne contienne nullement cette lettre interdite de cité… pour ce texte uniquement, je l’espère.
Rive- de Gier, dernière commune, Sud/Est Loire (42), limitrophe avec le Rhône.

C’est une ville un peu morne, sinistrée économiquement. Il est perdu depuis fort longtemps, son triple « précédent du B », c’est sûr !

Heureusement, les gens d’ici sont gentils et ouverts, ils discutent et utilisent de drôles d’expressions, dont les mots bien de chez eux illustrent précisément ce qu’ils veulent dire. Leur voix, pour les prononcer, utilise des inflexions insolites qui leur sont spécifiques. Qui les entend, nul ne les oublie !
Un seul exemple, concis « Je suis coufle » (Je suis rempli de nourriture, mon ventre déborde, rien ne peut plus rentrer)

Rive de Gier est située en fond  de cuvette, entourée d’un écrin de verdure sur lequel poussent de nombreux vergers (pêchers, cerisiers, pommiers et poiriers essentiellement), et de monts ensoleillés dont le plus proche porte le nom d’une dune bien connue, situé près de Bordô, je crois.

Si je suis très heureuse de vivre ici, c’est que je suis d’ici, intensément, profondément.
Même si je suis née un peu plus loin (douze kilomètres !), en cette bonne ville de St Ch’mond, où un « coureur d’étoiles » qui écrit quelquefois sur le net, trouve ses origines. Plusieurs d’entre vous le remettront, nul doute.

Voili, voilou, je ne vois rien de plus qui puisse être exprimé sur cette douce cité qui m’est chère.
« Venez-y donc, vous verrez, vous serez les bienvenus !!! » (Le tout dit, bien sûr, sur ce ton insolite cité ci-dessus, si singulier que : qui l’entend, nul ne l’oublie…)

4 février 2012

Crues (Ristretto)

Depuis hier, les pluies se déversent sur les collines. Le ciel noir, lourd et si proche semble vouloir enfermer tout le bourg en son sein. 
Impossible de croire que ce déluge puisse cesser. 
Le jour n’existe plus, peut il revenir ? Ce triste temps suspend les heures. 
L’ennui nous ronge, et les minutes s’écoulent bien moins vite que les rus qui se forment sur les prés voisins. 
Nous sommes emprisonnés, en nos demeures cloués, les yeux rivés sur ces cumulus sinistres. Comment pourrions-nous être sereins. 
Ici, tout le monde se souvient du mois précédent. Les rivières en crues firent de nombreuses victimes. 
En moins de cinq heures, les environs devinrent des zones sinistrées. Les émissions météo ne purent rien prévoir. Les jours qui suivirent,  elles présentèrent des excuses bien inutiles. Personne n’est devin. 
Toutefois, en ce jour, nos peurs remplissent les moindres interstices. 
Plus de voitures, plus de téléphone non plus, l’électricité fonctionne encore, pour combien de temps ? 
Petits, nous sommes petits, infimes fourmis surprises d’être si peu de choses. 
Nous les donneurs de leçons, les intelligences suprêmes, les êtres supérieurs. 
Les éléments dévoilent notre supercherie.

28 janvier 2012

Défi #179

Notre ami Sebarjo nous propose cette nouvelle idée de défi :
 
Comme l'a déjà fait Patrick Besson pour le Point, suite à la perte du triple A de la Fr(a)nce,
 
nous vous proposons
 
 d'écrire un texte sans utiliser la lettre A.
 
AAA Disparition
J'ajoute le thème : Ma ville ! 
 
Bonne écriture à tous !
 
Envoyez vos textes à
 
 
 
28 janvier 2012

Ont découvert l'ombre parlante

28 janvier 2012

L'ombre (Venise)

 

L’ombre : «  Alors, comme ça tu ne veux plus de moi ? »    
L’homme : »je te demande pardon ? »
L’ombre : »c’est pourtant simple comme bonjour !dis-moi de partir !!! »
L’homme : »allez !!je sais que tu es fauchée où veux tu aller ?
L’ombre : »c’est exact je suis fauchée, mais j’ai une âme ! »    
L’homme (tire une bouffée sur son cigare avant de répondre ): »tu n’as aucun brin de romantisme tout de suite tu prends un ton radical ! »
L’ombre : »je sais que tu es un chaud lapin et qu’un peu d’intimité t’irait mieux ! »
Mais elle n’est pas née l’ombre qui te reprochera de faire l’amour sous des lampions !!
L’homme : »je suis désolé ,je suis sûr que tu as raison ,mais tu vois ma chambre c’est sacré pour moi et ta présence sa frise la profanation dit il presque saoul !
 : »je te filerai deux cents dollars pour faire l’amour dans le noir !!
L’ombre : c’est vraiment tout ce qu’il ya de plus simple il suffit de s’armer de courage et de se jeter sur elle les yeux fermés.  

                  Venise178
L’homme : » et les préliminaires alors « ?
L’ombre : »facile ! »!
Tu lui jettes un filet dessus les yeux fermés !
L’homme : »bon d’accord comment je fais après ?
L’ombre : tu lui fais une piqûre dans l’arrière train
L’homme : je crois qu’il te reste beaucoup à apprendre pour finir en ombre chinoise pauvre âme !!!

28 janvier 2012

L'ombre de lui-même (Célestine)

Célestine178

 

Le petit homme était seul. Très seul. Il arpentait les allées vertes du grand parc en regardant tristement le bout de sa chaussure vernie. Cette solitude, il en avait accepté l'augure avec sa charge. Mais là, c'en était trop. Le blues s'installait en lui. Il s'assit sur un banc.
Ses amis - mais en avait-il vraiment eu?- le quittaient les uns après les autres...les traîtres.
Je vais disparaître, dit-il à mi-voix. On n'entendra plus parler de moi...

-Eh, mais moi je serai là ! Je reste avec toi !

L'homme se figea.

-Qui est là ?

-Mais c'est moi, ton ombre, voyons !

-Casse-toi, pauvre idiote, j'ai pas envie de parler.

-Mais je ne  peux pas, je suis attachée à toi !

-Eh ben, ça en fait au moins une ! C'est que ça se bouscule pas en ce moment !

Quelle dérision ... Il ne lui restait plus que son ombre. Lui dont les rêves de gloire éclaboussaient le monde.

-J'comprends pas, chuis pas l'meilleur ?
-Oh mais si, bien sûr ! Les gens sont ingrats. J'en sais quelque chose, moi qui me fait marcher dessus tout le temps sans ménagement...
-Dis moi , franchement, j'ai pas fait tout c'que j'pouvais ?
-Bien sûr !
-Je me suis pas assez agité dans tous les sens ?
-Ça oui, j'en ai encore le tournis !

-Quand j'pense à tous ces voyages en jet privé, moi qui ai horreur de l'avion, à tous ces repas trop copieux, dans des hôtels de luxe, des repas avec des tas de couverts qu'j'ai jamais su à quoi ils servent...Tout ça, c'était pour eux ! Tous ces discours, ces inaugurations, ces visites, ces Chinois, ces Irakiens, ces Rastaquouères à qui il a fallu faire des courbettes. C'est pas admirable, ça, quand on y pense?

-Génial tu veux dire !
-Et ma femme, elle est pas sublime, ma femme ?
-Euh...si si, magnifique !

-Et puis, bon d'accord, j'ai eu des paroles un peu vives au début, mais après? j'ai pas toujours été sympa avec tout l'monde ?  A toujours poser des questions, à faire semblant de m'intéresser, à goûter des trucs infâmes, et à sourire,  partout où j'allais. Et j'peux t'dire que souvent, je m'emmerdais ferme!
Et puis, y'a le grand noir, là, le yankee dont j'ai dû supporter l'humour à deux dollars ...Bon sang, c'qu'il a pu m'énerver, clui là! Et je ne te parle pas des Guignols qui se sont payé ma tête, et de...mes amis dont j'ai dû refuser les invitations à m'dorer la pilule sur leurs yachts ou dans leurs châteaux, tout ça pour être "politiquement correct" ! J'aurais bien aimé  un peu d'vacances, moi, c'était mon droit, non ?  Honnêt'ment, tu crois qu' c'était une vie ?

-Tu as raison..Tu es un vrai philanthrope ! Je dirais même plus, tu es un saint !
-J'ai essayé de vivre comme eux, faire du jogging, divorcer, dire des gros mots...
-Je sais, ça...

-Ben alors, à la fin, qu'est-ce qu'ils m' reprochent ? J'comprends vraiment pas...

-Ils disent ...euh...que tu n'as pas tenu tes promesses.

-Hein ? Et c'est tout? Juste ça? Tout d' même, tu m' diras pas le contraire, les Français s'attachent  à des détails bien mesquins...J'vais te dire: chuis  déçu.

Il commençait à faire frisquet. Le petit homme regarda sa Rolex qui lança un éclair dans l'or du crépuscule. Il se décida à rentrer, le cœur serré dans son costume Armani. Il s'éloigna, les épaules agitées de soubresauts nerveux.

-J'comprends pas, j'comprends pas...

Pour la première fois de sa vie, il ne se sentait plus que l'ombre de lui-même.

 

28 janvier 2012

« Dialogue avec mon OMBRE » (Rsylvie)

« Dialogue avec mon OMBRE »

Ou mieux encore, parle moi de toi.

Mais non, de toit !

(Tu seras toujours aussi nul en orthographe ma pauvre toi !)

Ha ! Tu trouves … oui c’est vrai, peut-être un peu.

Mais bon, c’est encore acceptable, non ?

… mais je blague,,, Juste que j’étais entrain de me rappeler cette histoire

de Brenda qui rencontre JFK au détour d’un couloir, et celui-ci de lui dire :

-« Tu ne me croiras pas, mais ce matin j’ai rencontré un couvreur qui m’a parlé de toit » !

-« De moi, mais qui cela peut-il donc être « ?

-« Mouarffff, elle est bien bonne non » ?

.. Hé tu m’égares. Je n’y comprends rien. Mais c’est pas bien grave,

J’avais justement envie de parler, de moi à toi.

WouhaOU, tu me fais peur.

Tu es si sérieuse soudain.

Tout va bien ?

Oui ça va…. Enfin… si on peut dire.

J’ai le moral à zéro.

Comme une épaisse grisaillerie qui m’enserre. Se love en moi.

Et m’habille d’amertume. Je voudrais sortir la tête hors de l’eau,

Mais petit à petit, la rive s’éloigne et mon regard ne sait plus où s’amarrer.

MonroeJe m’enlise tout doucement. Mes doigts s’accrochent à quelques espoirs amers,

Que déjà je touche le fond.

Mes épaules sont si lourdes de cette vie qui me pèse tant,

Des efforts pour paraitre belle, souriante, heureuse, alors qu’au-dedans

Je suis si lasse de toutes ces tromperies.

….. Ha !

Je crois que je ne vais plus résister.

Oui, je vais délaisser les sunlights pour me mettre à l’ombre.

Retrouver la quiétude de ma vie de petite fille. Ma vie d’avant lui … eux et tous les autres.

D’avant toutes ces femmes qui me haïssent d’exister par delà les miroirs de la mode et d’en être l’ambassadrice, de toutes ces créatures qui me détestent et que je maudis d’être devenue ce que je suis. Oui c’est ça… m’abandonner au soleil couchant et ombrer dans la nuit.

… ho Norma, pourquoi ?

Parce que je n’ai jamais aimé que toi….mais il est trop tard pour nous deux.

Je détruis tout ce que je touche. Fuis-moi, toi !

 

Extrait d’une fiction jamais organisée

Entre Marilyn et Joe DiMaggio

Par Rsylvie

28 janvier 2012

À l'ombre du pseudo (KatyL)

OMBRE Katy

Texte Ombre Katy

28 janvier 2012

Travail à mi-temps (MAP)

Les temps sont durs !!!

Trouver un bon emploi à plein temps est bien difficile !!!

 Aussi Mademoiselle OMBRE a-t-elle accepté ce poste à mi-temps

 pour faire sa demi-place au soleil !

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 Amie Porte

Ombre te partage 

à mi-porte !

 

28 janvier 2012

Y a toujours un côté du mur à l'ombre (Walrus)


Masqué, tapi dans la pénombre,
Le concombre est d'humeur sombre.
Et il murmure à son ombre :.
“Je les compte, les dénombre
Et les découvre en surnombre
Car ils sont venus en nombre
Ceux qui trouvent que j’encombre
Et voudraient sous des décombres
Me renvoyer chez les ombres “


Concombre2


Le premier qui me fait le coup du sombre héro s'en prend une !

28 janvier 2012

OMBRE( Lorraine)

  

Ombre, où es-tu? Je te croyais à mes côtés, nous avons ensemble tourné le coin de la rue et me voici soudain seule. Ce que tu es agaçante! Quelquefois, tu me devances. Il t’arrive de me suivre. Mais aussi de disparaître. Tes jeux de cache-cache seraient enfantins si je n’étais assez stupide pour croire que tu le fait exprès, pour me taquiner, me narguer peut-être?

 

Certes, tu me ressembles. Nous avons la même silhouette, nous marchons du même pas, nous nous arrêtons en même temps. Mais je te perds souvent. J’ignore où tu vas. Tromper une autre femme? Calquer chaque mouvement de cet homme nonchalant qui pêche à la ligne? Disparaître soudain dans le noir d’un garage béant? T’allonger de tout ton long contre la paroi d’un édifice criard ou vibrer doucement près du canal, dans les herbes mutines sous les arbres?

Tu prends des formes multipliées; tu es ce réverbère, ce chien qui passe, ce funambule sur sa corde, l’encoignure d’une porte prometteuse de secrets. Tu dessines en ce moment même l’arrondi de ma lampe de chevet, tu es partout et tu n’es rien...Rien qu’une ombre...

28 janvier 2012

Dialogue avec mon ombre… (EVP)

 

Ah ! Mon ombre, tu n’es vraiment pas une lumière !

Tu restes derrière moi à broyer du noir de fumée.

Et quand tu veux grimper sur moi toute entière,

Parce que tu te prends pour une ombre portée !

 

Va donc plus loin, seule ombre à mon tableau,

Je te chasse sans l’ombre d’un regret ni d’un remord.

A l’ombre des jeunes filles en fleurs, il fait beau,

Lâcher quelque Proust discret ou bien sonore.

 

Parfois tu m’allonges fine et mince sur l’asphalte,

Croyant ainsi m’amadouer, tu me flattes,

Mais sitôt le soleil couché, tu te carapates.

 

Arrête, je te prie, de médire dans mon dos,

De porter ombrage à mon volume en trop.

Je l’assume, enfin, surtout les yeux bien clos.

 

Savez-vous ce que répond la triste péronnelle ?

Je ne suis, après tout, que l’ombre de toi-même,

Si je te fais peur au coin du bois, ma belle,

C’est que tu es aussi trouillarde que moi-même.

 

Quant à assumer tes formes trop girondes,

Il fait beau voir avec les yeux fermés !

Va donc, femmelette, à la langue si féconde,

Regarder le miroir tes lunettes sur le nez !

 

Dans la lumière crue de la salle de bains,

Là où, pour de bon je n’apparaîtrai point,

Tu pleureras misère et tout le vieux tintouin !

 

Tu me chercheras sous ta main, sous ton chien,

« Ne me quittes pas » chanteras-tu sans fin,

Bonne fille, je serai là, apaisant ton chagrin.

28 janvier 2012

Le gang des ombres (SklabeZ)

 

Pour les djeun’s de cette cité d’une ville bourgeoise de province, il n’y a pas grand-chose à faire et les distractions sont rares. Comme tous les soirs, Lola après avoir expédié son frugal dîner embrasse sa petite sœur et, sans un mot pour ses parents enfile son blouson et sort de l’appartement. Ses parents, rivés sur la télé ne lèvent même pas les yeux. Ils s’en foutent de leur aînée, leur « petite pute » comme l’appelle son géniteur. L’habitude !

 

Freddy l’attend en bas de la tour. Ils iront ensuite rejoindre le reste de la bande dans leur repère favori, une cave qu’ils se sont appropriés et qui leur sert de lieu de vie.

 

Après avoir explosé ce qui tenait lieu de serrure, ils l’ont meublée de bric et de broc, des vieux matelas, un divan éventré, trois chaises bancales et quelques caisses renversées en guise de table de salon.

 

Tout au fond du couloir du sous-sol, ils ne dérangent personne. Ils peuvent écouter, à donf, leurs musiques préférées, danser le hip hop, boire leurs bibines trafiquées et fumer quelques pétards. Ils sont bien ainsi et c’est comme ça qu’ils tuent le temps.

 

Cette cave se trouve dans la tour la plus ancienne de leur cité à cinq minutes de marche de chez elle. Lola ne peut s’y rendre seule. Bien qu’elle n’ait que quinze ans, elle serait, paraît-il, une fille de mœurs légères et dans les autres bandes du quartier,  nombreux sont ceux qui aimeraient lui donner une correction. C’est pour ça qu’elle se fait accompagner de Freddy. Tout le monde le respecte, lui. Il est grand et il est fort, dix-sept ans bien tassés. C’est le chef de la bande ! C’est le chef de la bande et il a des vues sur Lola qui est la seule fille du groupe.

 

Lola éprouve un peu de tendresse pour Freddy, mais sans plus. Et puis avec lui elle se sent en sécurité et elle ne risque rien. 

 

Aujourd’hui, Freddy n’est pas comme d’habitude. Il ne lui raconte pas ses embrouilles de la journée. Il ne dit rien, il n’a pas l’air dans son assiette. Lola se dit qu’il est peut-être encore vexé de ce qu’elle lui a fait la veille. Un peu trop shooté et trop entreprenant, elle l’avait repoussé sans ménagement, et devant les copains en plus !

 

Lola est la mascotte du groupe et elle aime bien voir les gars lui tourner autour, la draguer, elle n’hésite pas à les allumer, ça lui plait. Mais quand ça va trop loin, stop ! Elle n’est pas prête à franchir le rubicond.

 

Ils arrivent maintenant dans le passage du sous sol. Il n’y a plus de lumière depuis longtemps. Ils se dirigent à la lumière de leurs portables. Le couloir sent la pisse, ça ne dérange pas Lola. En marchant elle aime, comme à chaque fois, regarder la danse de son ombre sur les murs taggués et bombés. Son ombre légère projetée par la lueur de son portable. C’est d’ailleurs ce jeu d’ombres qui a donné son nom à la bande, « Le Gang des Ombres ». Ce jeu d’ombres c’est aussi le signe qu’elle va bientôt retrouver le reste du groupe.

 

Quand Freddy et Lola arrivent, les copains sont là. Ils ont déjà commencé à picoler et à fumer. Le radio CD portable, posé à même le sol braille un rap saccadé, rythmé de beats et de scratchs. La pièce est éclairée par quatre à cinq bougies posées ça et là et diffusant une lumière vacillante.

 

Lola s’installe à sa place, à l’extrémité du divan. Freddy ne la rejoint pas. Il a le regard livide.

 

Elle ne l’a jamais vu comme ça. D’un simple signe de tête, il donne comme un signal. Tout le groupe se précipite sur elle. Elle est violemment agrippée et tirée en arrière, une main ferme se plaque sur sa bouche pour l’empêcher de crier. Mais dans un sursaut elle se met à hurler à s’en déchirer les poumons. Elle n’a pas vu le coup venir mais elle comprend très bien ce qui lui arrive. Elle a osé résister à Freddy, voilà la punition, il la jette en pâture à sa bande, à son gang des ombres.

 

Totalement immobilisée, elle n’a plus de larmes, elle subit. La lumière des bougies projette les ombres de ses bourreaux sur les murs et le plafond. Ces ombres qui virevoltent et qui lui donnent le tournis. Elle s’évanouit.

 

Quand elle revient à elle, Lola ne s’attarde pas sur sa douleur, la douleur déchirante qu’elle ressent au plus profond d’elle-même. Tout est calme, il n’y a plus personne. Il fait sombre il ne reste plus qu’une seule bougie à la lumière chancelante. Lola, privée de son honneur et de sa virginité, se rajuste machinalement, avec le désespoir et ces ombres dansantes, comme seules compagnes.

 

Quand sa « petite pute » rentrera, son père lui balancera une paire de claques. L’habitude !

28 janvier 2012

Lâcher la proie pour l'ombre (Poupoune)

Lâcher la proie pour l'ombre

 

Je suis trouillarde. Depuis toujours. J’entends encore ma mère dire à qui voulait l’entendre, d’aussi loin que je me souvienne, que j’avais même peur de mon ombre. Et tout le monde riait. Mais tout le monde n’avait pas à vivre avec mon ombre.

On n’imagine pas ce que c’est que vivre sous la menace permanente d’une présence trouble à ses côtés, en sachant qu’on ne peut rien y faire, qu’il est inutile de lutter, que la fin est inéluctable. Non, on n’imagine pas.

Moi je sais. Et j’ai tout tenté. En vain. J’ai même fini par admettre qu’il est impossible de se débarrasser de son ombre, sauf à vivre dans une ombre plus grande encore, mais autant s’enfermer avec ses pires cauchemars et se laisser mourir de peur.

Alors j’ai décidé de mettre un terme à cette existence de terreur sans nom.

Dans l’obscurité de ma chambre aux volets clos, où ne filtrait aucune lumière, temporairement débarrassée de mon double ombrageux et de l’épouvante qu’il m’inspirait, je me suis passée une corde au cou avec pour seule consolation de pouvoir mourir comme je n’avais jamais su vivre : sereine.

Mais c’est à ce moment-là que ma mère, alertée par le bruit, est entrée dans ma chambre en allumant la lumière, si bien que la dernière image que j’emporte dans la tombe est mon ombre gigantesque et gesticulante sur le mur, effrayante pour l’éternité.

28 janvier 2012

Parfois, n'être que l'ombre de soi... (Caro_Carito)

Cri
 
L'hiver vit et meurt
Même l'ombre de ton corps
me manque. J'ai mal.
 

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