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Le défi du samedi

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5 mars 2016

Défi #393

Ça c'est KITSCH !!!

 

théière kitsch

Envoyez vos "kitscheries" à

samedidefi@gmail.com

Merci et

à tout bientôt !

 

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5 mars 2016

Ont tenu leurs mesures à l'œil

5 mars 2016

Oscillations (Clémence)


Bruxelles. Un  jour d'été.

Elle quitta la noirceur des quais de la Gare Centrale pour se laisser éblouir par un soleil posé dans un ciel  infiniment bleu. Elle hésita sur la direction à prendre.
Son cœur balançait éternellement entre la Grand Place et le Sablon. Le Jardin du Mont des Arts lui tendit ses allées et l'invita à la flânerie.
Quelques notes de musique s'envolèrent gracieusement et lui rappelèrent un souvenir empreint de tristesse et d'abandon : le Musé des Instruments de Musique, endormi au coin de la rue de la Régence et du Petit Sablon,  à proximité du  Conservatoire royal de musique.
Depuis peu, il revivait  dans un écrin de verre et d'acier, de style Art Nouveau: le « Old England »
« Vous allez voir ce que vous allez entendre » scandait le slogan du Musée appelé MIM.
Elle ne fut pas déçue. Les plus grandes émotions furent au rendez-vous.

La tête dans les nuages, elle se dirigea vers le Sablon puis le Quartier des Marolles.
Son regard s'attarda à la vitrine d'un magasin de brocante. La porte était ouverte sur un intérieur sombre. Elle entra et fut immédiatement accueillie par un « bonjour » tonitruant et une invitation à la découverte.
Ses yeux se posèrent sur un métronome, abandonné sur la tablette griffée d'un guéridon. Elle tendit la main. Le brocanteur s'avança vers elle.
- Il est en bon état...
- Je viens de visiter le MIM…
- Et ça vous a plu ? demanda-t-il en s'affalant dans un club au cuir craquelé.
- Oui, surtout  les claviers … ils m'ont fait chavirer
- Ah…un naufrage.
- C'est émouvant de voir des pianos sur lesquels…
- J'en ai un dans la salle du fond…

Elle continua doucement.
- sur lequel Schubert a fait danser ses mains, j'en ai encore des frissons...
- La saint-Hubert ?
- Non, Franz Schubert et ses Impromptus…
- Il était copain avec Chopin, non ?
- Copain, je ne sais pas, mais Chopin et Georges, ce fut une belle histoire d'amour…
- Georges et son éternelle pipe…
Elle se retint de rire et continua d'une voix posée :
- J'ai visité la chartreuse où vécurent Frédéric Chopin et Georges Sand, à Valldemossa…
- Volladolid, c'est une belle ville…
- Valldemossa, à Majorque…

Il plongea ses doigts dans sa tignasse grise et  confia :
- Le métronome, il ne tourne plus rond là-dedans, il y a comme un truc qui coince…
Son sourire était un peu triste, mais ses yeux bleu clair pétillaient de malice. Se jouait-il d'elle ?
- Vous aimez la musique, ça se voit...Vous avez un peu de temps ?
- Oui, pourquoi ?
- Ça me fait du bien de parler avec vous…
- J'en suis ravie…
- Racontez encore...

Elle lui parla de la maison natale de Mozart à Salzbourg, du baiser de Klimt, des amours de Picasso et Dora Maar, de Rodin et Camille Claudel…

Les paupières de l'homme se faisaient lourdes, mais il souriait.
Il prit le métronome et tourna la clé...

D'une voix mélancolique, il parla de lui, de son amour impossible.

Elle l'écouta.
Il entendait Brahms évoquer son amour immarcescible  pour Clara...

 

mim

5 mars 2016

MAAAAP !! (Walrus)

 

J'ai pas bien compris...

Qu'est-ce qu'il faut mettre aux normes ?

 

 

wa01

 

5 mars 2016

Le métronome de ma vie par bongopinot

bo01

 

Mon tout premier cri

Puis les petits gazouillis

Devant la famille attendrie

 C’est le métronome de ma vie

 

Et mes pas maladroits

Qui battent la mesure

Et tapent mon pied droit

Premières égratignures

 

Et l’école dans un soupir

Rythme une autre allure

Apprendre à lire à écrire

Le tout dans un murmure

 

Les pulsations et les pulsions

Sans arrêt le compteur avance

Le collège le lycée les révisions

Et ce tempo qui suit la cadence

 

Les premiers petits boulots

On s’accroche, on se décroche

Sur mes sanglots sonnent mes mots

Pendant que les jours  s’effilochent

 

Une rencontre, un grand amour

Le noir et le blanc s’unissent

La partition défile et court

Et arrive deux petites métisses

 

 Et gentiment se poursuit

Dans la chaleur et le vent

Le métronome de ma vie

Au rythme d’un doux chant

 

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5 mars 2016

Participation de Rêves de plume

 

Rêveuse , Marie se laissait porter par les bruits qui rythmaient sa vie.
Le robinet coulant goutte à goutte dans la cuisine ...
L'horloge comtoise qui , mutine, confirmait à chaque seconde qu'elle s'en balançait de ce monde de fous ...
La radio de la voisine qui, à 8 heures, donnait à Marie  le top-départ d'un saccato dans les escaliers ...
Les soupirs de la rame de métro, le clap de la fermeture des portes ... Moment suspendu, attente déçue ?
Non, pas aujourd'hui !
Dans un déchirement  la porte vient de se réouvrir et une silhouette se faufile, candidate, sans le savoir, au jeu de Marie : le métro-nomme.
Marie les guette ces retardataires qui rompent la monotonie des trajets, hoquets dans le rythme parfait.
Certains semblent s'excuser du dérangement et, regard fuyant, se fondent dans la rame.
D'autres, tout sourire, cherchent les regards l'air de dire : " J'ai réussi ! Je suis le champion du métro !"

Ce matin, entre le bonnet, les lunettes, l'écharpe, la doudoune ... Difficile  de se faire une opinion.
Il reste debout, un parapluie dans une main, une serviette au bout de l'autre ..
Les yeux de Marie pétillent, c'est un Jean !!! Un Jean-métro !!

 

5 mars 2016

LA MAZURKA DU METRONOME (Alain André)

 

Le métronome est posé là sur l’étagère. Il ne sert plus depuis longtemps, au temps ou mes parents s’exerçaient au violon. L’objet n’étant pas laid, je l’avais disposé sur la bibliothèque, ouvert, sa flèche et son curseur centré, inutile mais beau. Bois de noyer sans doute, ou merisier ? J’ai toujours aimé ces bibelots confectionnés avec soin par des artisans appliqués.

 Ce jour-la, sans raison, je décidai de remonter le mécanisme.

 C’est alors que le temps devint réel, tangible, palpable. Alors que jusqu’à ce jour, je ne le voyais pas passer, il me sembla devenir solide, évident, dans ces tac… tac…tac  agaçants.

 Le curseur sur modérato, je sentais fuir la vie dans mes veines et, sans m’en rendre compte, je me retrouvais propulsé dans ce que je crus tout d’abord être l’avenir mais qui se révéla être mon lointain passé, avant ma naissance dans une époque incertaine et lugubre ( enfin, pas forcément si lugubre que ça! ). J’étais un violoniste d’orchestre, dans la fosse d’un théâtre poussiéreux,  jouant une mazurka endiablée, Des oies trompettes originaires de l’Iowa clamaient l’ouverture de la danse des pacificdancearts (1), Deux castors assuraient les percus sur la timbale, une nuée de merles sifflaient en chœur le refrain, tandis que des pies claquetaient le rythme du couplet et que des saxéléfans jouaient la ligne mélodique. Et le chef d’orchestre, vous l’aurez deviné : C’était mon métronome ! Je me vis soudain, reflété par le flanc verni d’une contrebasse que triturait un ours balourd … J’étais un bonobo ! « Bon, me dis-je, le bonobo, ça ma va bien, moi qui suis plutôt volage et puis c’est pratique, je joue avec mes bras et tourne la partition avec un pied, c’est super ! » J’étais un peu étonné de cet épisode car je ne sais ni jouer du violon ni n’apprécie le moins du monde la mazurka ! Moi, je suis plutôt Jazz,  Pink Floyd ou Mark Knopfler, et piètre musicien au demeurant.

 Le rêve ne dura que quelques minutes ou des heures, je ne sais pas…je ne sais plus, j’étais perdu, tout se déformait autour de l’appareil pyramidal cliquetant sans cesse son désagréable tac….tac….tac. Tout d’un coup, le poids des ans me tomba sur les épaules et je sentis mes articulations frémir lorsque j’étirais mes jambes. Un sentiment inconnu m’envahit, je sentis mes forces m’abandonner, mes mains trembler ;  Mon cerveau se remplit d’effroi : J’eus peur ! Pour la première fois de ma vie, je sentais le temps passer, filer entre mes doigts gourds,  incapables de le retenir, comme si j’empoignais du sable. Ce sable d’un sablier percé qui envahissait la pièce, noyait le métronome et la clepsydre que j’avais trouvée chez un brocanteur de Nancy. Je me demandais ce qui m’arrivait ! Tout semblait s’être accéléré, je ne sentais plus rien !  Je sortis de la pièce en toute hâte et, me regardant dans le miroir de l’entrée, je vis un vieux visage aux chairs affaissées qui me regardait fixement! Est-ce moi ? Allons, ce n’est pas possible ! Mais au fait, en quelle année sommes-nous ?

En 2016 ? J’ai 70 ans ? Le  temps est assassin, rien ne l’arrête, rien ne le contient, il passe, sans fin, éternel et serein, il te retire, au choix, ton dernier plaisir, ton dernier désir,  faisant d’un vigoureux amoureux,  un vieil  abruti… Voila, Je vivais peinard, paresseux, facétieux, heureux pour tout dire, j’étais certain d’être encore jeune et séduisant  ( l’ai-je jamais été ? ) et je ne me privais jamais d’une bonne fête ou d’une belle amourette qui passait ( rarement ) par là ! Et tout d’un coup, je me retrouvais en 2016, à près de 70 ans ! C’est injuste !

Qui suis-je, d’où viens-je, ou vais-je, (dans quel état j’ère) ?

Oh, je pensais connaitre la réponse à cette question métaphysique (et essentielle, n’est-ce pas ?) Un certain Pierre DAC nous en a donné une réponse indiscutable, définitive, d’une lumineuse clarté philosophique:
« Quand on me pose cette question, je réponds : Je suis moi, je viens de chez moi et j’y retourne ! » Ce qui, vous en conviendrez est d’une grande sagesse.

 

1) voir sur youtube : mazurkas, le clip pacificdancearts. Superbe !

     Le lien serait : https://www.youtube.com/watch?v=c6wmrQ_YWvM       ( pff !)

5 mars 2016

Participation de Venise

 

Lève les yeux, scrute le ciel et tu y verras le GRAND METRONOME qui ordonne tous les mouvements des planètes.

Il finira par attirer l’attention et plus tu prolongeras ton regard,et plus tu en percevras l’essence et le pouvoir  ainsi tu accéderas à un fragment de son mystère.
Rappelle-toi que ce métronome naquit d’une goutte d’eau salée et d’un éternuement d’étoile.

Voilà ce que j’ai appris au cours de mes voyages intersidéraux.
Ce que je voudrais te dire, c’est qu’un jour viendra où tout ceux qui cherchent leur route seront influencés par sa force.

Mais il se passera un millénaire avec votre perspicacité et votre sens aigu de l’observation  avant que vous  parveniez à saisir le sens de la fabrique du temps.

Bon pépé t’en as fini avec tes théories fumantes !!!

 

5 mars 2016

Pourquoi il ne faut jamais attendre jusqu'à la dernière minute (par joye)

bic-bac, clic-clac

(n'oublie pas ton stylo pour l'examen)

dic-dac, fic-fac

(d'accord pour te prêter mon Larousse...)

gic-giac, hic-hac

(chou blanc, là...)

ic-iac, jic-jac

(JAAAAAAAAAAK ! )

kic-kac, lic-lac,

(ah, les lilas, quand serez-vous fleuris ?)

mic-mac, nic-nac

(ah, yes, les Mic-Macs, oué, bon film...)

ouic-ouac, pic-pac

(film à bulles...pop ! pop ! pop !)

quic-quac, ric-rac,

(maman qui cousait avec, nostalgie...)

sic-sac, tric-trac

(j'ai peur de l'avion...)

uic-uac, vic-vac

(faudra passer l'aspirateur...)

wic-wac, xic, xac, yic-yac, zic-zac

(les tribus des Amerindiens...)

et puis, tic-tac, tic-tac, tic

(eh bien, non, rien, je n'ai rien trouvé !)

le metro gnome

5 mars 2016

L'empereur des mers (Joe Krapov)

Rien n’est régulier
Pour marquer tempo
Comme un métronome.

Trois temps d’une valse,
Le bal est ouvert,
Les robes froufroutent,

Les pieds virevoltent,
Les têtes s’enivrent,
Les cœurs se rapprochent.

La boule à facettes
Envoie dans le ciel
Des étoiles d’or.

Les encravatés
Secouent les deux pans
De leur queue-de-pie.

Les diamants scintillent.
On voit tournoyer
Des plumes de paon.

Tout au long du soir
Les morceaux s’enchaînent.
La nuit est à nous .

L’orchestre est parfait,
Le pianiste adroit,
Les violons légers.

C’est qui ce pingouin
Qui s’enfile au bar
Des shoots de vodka ?

manchot métronome 4

Pas manchot le mec !
C’est fou c’qu’il s’envoie
Derrière la cravate !

Mais bonjour, demain,
La casquette en plomb !
C’est le capitaine ?

Oh ! Pas d’inquiétude !
Le second est sobre
Et tout ira bien,

Tout au moins jusqu’à
Ce moment fatal
Que nul n’a prévu

Où le paquebot
Croise sur sa route
Un iceberg perdu,

Glaçon tressautant
Dans l’apéritif
D’un siècle arythmique

Et alors… Plouf !

 

Titanic face aux métronomes réduit

5 mars 2016

Chaque seconde (petitmoulin)


Chaque seconde
Qui retentit de ton absence
Mesure le temps
Muré dans le cri
De longue douleur
Est-ce l'écho de ta voix
Ou ton ombre
Ou tes pas
Qui martèlent la nuit ?
Est-ce un mot introuvable
Ou la pluie
Ou les larmes
Qui frappent le silence ?

Chaque seconde
Ancrait les pulsations
Sur le temps
Déjà séparé
De ton jeune printemps

C'était l'aube
Vêtue de noir

5 mars 2016

Participation de JAK

 

Métronome acrostiché

 

Mesure  consciencieusement  mon temps

Et par tes réguliers cahotements,          

Tic-Tac, Tic-Tac, à ton experte cadence

Retiens les inestimables  instants

Oscillants tels un bringuebalement

Nés rythmiquement,  entre hier et demain

Ou bien  ceux  jaillis hors du temps,

Mais surtout n’oublie pas de le mesurer mon temps

Et d’en garder très minutieusement tous les instants

 

5 mars 2016

Remettons les pendules à l'heure au sujet du métronome (Vegas sur sarthe)


Surnommé la boussole du temps le métronome est un ustensile qui sert à battre la mesure qui ne lui a pourtant rien fait.

Problème: La régularité mathématique du métronome est-elle démontrée ?
Essayez de répondre aux questions suivantes

Question 1:
Soit un métronome qui bat à 60 coups à la minute soit un coup par seconde et une couturière qui suit le tempo sur sa machine à coudre.
Sachant qu'elle coudra une petite veste espagnole – un boléro pour Ravel – en 1020 secondes soit 17 minutes, peut-on dire qu'elle l'a cousu
a: lento ?
b: adagio ?

Question 2:
Soit un violoniste né en sol mineur et revêtu du susdit boléro de Ravel, sachant qu'il interprètera l'adagio d'Albinoni à plus de 80 coups à la minute, peut-on dire s'il l'a joué
a: adagio ?
b: petit bras ?
c: al dente (al dente valant 3 minutes pour la cuisson des pâtes) ?

Précision: l'adagio d'Albinoni est une imposture puisqu'il a été composé à Milan par un certain Remo Giazotto – on dit souvent pas de Milan sans Remo – en 1945 alors qu'Albinoni est mort en 1751.

Question 2 bis:
Si Albinoni avait joué plus vite, aurait-il eu le temps de composer lui-même cet adagio avant de mourir en 1751 ?

Question 3:
Soit le même métronome réglé à 40 coups par minute, soit un artificier sur l'île de Ré majeur et nommé Pachelbel qui suit le tempo sur son canon – dans ce cas on dit qu'il tire largo ou tire-larigot – combien de temps mettra le fût du canon de Pachelbel pour se refroidir après 2 minutes
a: d'un tir nourri ?
b: d'un tir à blanc ?
c: d'un tir à misù ?

Question 4:
m étant la masse de la sphère, k la constante de raideur du ressort et l la longueur de la tige, si cette question est de votre ressort démontrez que l’équation différentielle du mouvement du métronome est bien : ml2 θ′θ”-mglθ'sin(θ)+kθθ” = 0
sinon ne démontrez rien.

Question 5:
Si le métronome est un pendule oscillant, dire comment il peut être aussi lent adagio que allegro ou presto ou même prestissimo ?
En d'autres termes, à quoi sert-il que Winkel et Mälzel se décarcassent ?

Exercice pratique destiné à départager les ex-aequo:
Si mettre aux normes un métronome est plus facile à faire qu'à prononcer, réalisez la mise aux normes d'un métronome tirant à l'extrême gauche afin qu'il tire également à l'extrême droite sans pour autant fusiller le centre.

5 mars 2016

Entre père et mère (Pascal)

 

Gamin, je vivais entre l’exaltation permanente de ma mère et le pragmatisme légendaire de mon père. Mes parents étaient deux esprits de contradiction perpétuellement en compétition. Quand elle ouvrait une porte, il disait aussitôt qu’un courant d’air allait la refermer en claquant ; quand elle étendait son linge, il allait pleuvoir ; quand elle partait faire ses courses, évidemment, on allait déjeuner en retard ; la soupe était toujours trop chaude ou trop froide, trop salée ou insipide. Comme un fait exprès, la porte claquait, il se mettait à pleuvoir, on mangeait tard…

Eternel insatisfait, rabat-joie, morose, j’ai rarement vu mon père sourire et encore moins s’esclaffer pendant une anecdote amusante. Les précieuses fois où il riait, il se mettait aussitôt à pleurer, comme pour s’excuser de cette dépense d’euphorie. Ce qu’il avait vécu pendant la guerre lui avait enlevé à tout jamais le goût du bonheur au quotidien. Héros médaillé de quelques faits d’armes sanglants, il n’en parlait jamais ; c’était ses blessures de l’intérieur, celles qui ne guérissent jamais. M’man ne se laissait pas faire ; elle aussi avait vécu son carcan de rudes privations pendant la débâcle.

Ce n’était pas évident de vivre au milieu de ces affrontements fréquents, ces joutes verbales aux adjectifs sans belle couleur, ou ces lourds silences de paix éphémères qui plombaient des heures de journée sans joie. Moi, je ne savais pas dans quel camp me situer ; sans condition, j’aimais les deux. J’étais partagé entre les rêves, l’imagination, les enchantements incessants de ma mère et la sagesse indolore, la justesse pondérée, le réalisme sécuritaire, celui du sombre parapluie qu’on n’oublie jamais, même quand il fait beau, de mon père.

Pourtant, je préférais parler du père Noël avec elle, plutôt qu’avec lui, parce que selon son humeur, ses réponses n’allaient pas forcément dans le sens de mes espérances de cadeaux. Plus tard, c’était pareil ; quand j’avais de mauvaises notes sur mon carnet, c’est à ma mère que j’en référais ; ses remontrances étaient encore des caresses de maman. Mon cœur balançait ; j’étais bousculé par d’intenses émotions paradoxales. Quand mon père m’emmenait à la chasse, les petits lapins des livres de contes étaient son gibier ; les grosses truites pêchées, il les cabossait sans façon contre un rocher pour que je puisse serrer dans mes bras Dame Nature.  

Tout en bivalence, c’est dans cet environnement mouvant que j’ai grandi, entre des oscillations enthousiastes et désabusées, au rythme enjoué de secondes austères, au tempo fougueusement indifférent, entre Arcole et Bérézina. Aujourd’hui, mon vieux cœur bat encore de ses dernières pulsations aussi raisonnables… que passionnées…  

 

5 mars 2016

Il y a des gens (Marco Québec)


Il y a des gens
Qui ont toujours
Le même pas régulier
On ne les verrait pas courir
Pour vous secourir
Ou bien ralentir
Pour répondre à un sourire
 

Il y a des gens
Pour lesquels
Chaque jour est semblable
Au jour d’avant
Pas de jour de fête
De visiteurs à accueillir
Ou d’envie de partir
 

Il y a des gens
Qui ne vont jamais bien
Mais jamais mal non plus
Rien ne les excite
Rien ne les agace
Ils n’ont pas d’avis
Ils se réfugient
Dans une pleine neutralité
 

Il y a des gens
Qui sont toujours posés
Jamais d’éclats de voix
De cris de joie
De chuchotements complices
Ou de mouvements de colère
 

Il y a des gens
Qui ne font que travailler
Pas le temps de se reposer
De lézarder
De profiter
De l’argent durement gagné
 

On dirait que ces gens
Ont un métronome
À la place du coeur

5 mars 2016

Participation de Fairywen

De la vitesse d’un métronome…

Un métronome est un instrument qui donne un signal audible ou visuel permettant d’indiquer un tempo, c’est-à-dire la vitesse à laquelle doit être jouée une musique. Un métronome est précis, car il repose sur une mécanique sophistiquée, qu’elle soit à ressort ou électronique.

 

Soit.

 

Si je suis d’accord en ce qui concerne la première phrase, je ne le suis pas du tout en ce qui concerne la seconde.

 

Car elle est complètement, totalement, irrémédiablement fausse.

 

Ce qui permet d’indiquer le tempo, ce sont les lutins du métronome, bien évidemment. Il en existe plusieurs familles selon la vitesse demandée.

Nous avons tout d’abord la famille Grave, qui contrôle un rythme inférieur à quarante pulsations par minute. Une famille où bien entendu tout le monde se déplace lentement, en arborant un air grave et concentré. On ne rit clairement pas beaucoup dans cette famille, mais bon, certaines musiques ne prêtent pas non plus à rire.

Puis vient la famille Largo-Larghetto, plus rapide, entre quarante et soixante pulsations par minute. Une famille aux pas larges et plus décidés.

Ensuite la famille Lento-Adagio, entre soixante et quatre-vingts pulsations par minute. Ce n’est pas encore la folie, mais on s’approche tout doucement d’un bon pas de marche.

La famille Andante-Adantino, qui, elle marche d’un bon pas, au point qu’elle est parfois difficile à suivre. Il faut dire qu’on va de quatre-vingts à cent-huit pulsations par minute, vous vous rendez compte ?

La famille Moderato, qui, avec des pulsations allant de cent huit à cent vingt pulsations par minute, commence à trottiner. Il faut être en forme pour ne pas se laisser distancer lorsque le tempo dure !

La famille Allegretto-Allegro, qui sautille gaiement sur des pulsations de cent vingt à cent soixante-huit pulsations par minute. Non sportifs s’abstenir, vous resteriez sur le carreau…

La famille Presto, qui va vous laisser sur place si vous ne parvenez pas à suivre son rythme effréné de soixante-huit à deux cents pulsations pas minute. Oui, vous avez bien, lu deux cents ! Ouf, rien que de l’écrire, je me sens fatiguée…

Et enfin la dernière famille, la famille Prestissimo, qui va si vite – entre deux cents et deux cent huit pulsations par minutes – que les spécialistes en lutinoligie ne connaissent pas leur véritable apparence. Pourtant, ils ont essayé de les suivre, mais… impossible de tenir leur rythme !

 

Voilà, vous savez tout, à présent, plus d’excuses si votre métronome ne fonctionne pas ! Non, la mécanique n’est pas rouillée, non, un composant électronique n’a pas lâché ! Vos lutins sont tout simplement en grève.

 

N’oublions pas que ce sont avant tout des mélomanes qui n’aiment pas les fausses notes…

Défi 392 du samedi 27 février 2016

 

 

 

 

5 mars 2016

METRO (N) (H) OM(M)E (Laura)

 
Marcheuse des villes, je suis leur rythme
Mon GR à moi, c'est la géographie des rues
Mon GPS, c'est  à Paris, mon vieux guide rouge
Et  partout ailleurs dans le monde, des plans  des rues
 
Monter et descendre des trottoirs, c'est ma randonnée
Une randonnée urbaine et du vrai  sport
Marche nocturne au calme ou plus bruyante la journée
Je parcours les gares et les ports
 
Je pars de chez moi, enfin, un lieu où se poser
Vers ailleurs à pied, en tram ou en bus ou train ou métro
Toujours, je rame mais  aussi et surtout avec curiosité
Métro sexuelle, je visite les métropoles, parfois à vélo
 
Comme Nerval, je cherche en marchant
Mes chimères, mes châteaux en Espagne
Mes pays de papier, je vais vers le vrai Orient
Laissant derrière moi la trop gâtée France
 
Ou la parcourant comme  les deux enfants
Du livre à couverture marron: elle m'agace
Comme   des parents ou un vieil amant
Impossible  à quitter mais quand même impossible
 
Sous la pluie ou au soleil cru de Midi
Du Nord méconnu mais  si vivant
Au Sud si couru  des vacances des fourmis
Cigale, je suis d'hiver au printemps
 
Je suis amoureuse des voies sous berge ou terre
Ca me vient de lui mais aussi d'avant
J'admire les locomotives et les caténaires
Je guette les nouveautés et le matériel d'antan
 
Je l'écoute m'expliquer les métros, les nouvelles lignes
Les correspondances et parfois les liaisons directes
J'y écris et j'y lis, c'est  mon deuxième domicile
Des transports en commun en  duo ou solitaire
 
27 février 2016

Défi #392

Un seul mot pour consigne aujourd'hui :

 

metronome

 

Le METRONOME

Soyez dans le rythme à

samedidefi@gmail.com

A tout bientôt !

27 février 2016

Nous ont fait entendre leurs tubarrissements

27 février 2016

SUPER ( MAP)

SUPER

Je confirme

Et c'est un connaisseur qui parle

(à vue de nez) !!!

Moi aussi

P'tit rigolo va !!!! :-)

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Le défi du samedi
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