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Le défi du samedi

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15 août 2015

Participation de Venise

Capturer ce spécimen représente un exploit scientifique notable

                Tu t’en es bien sorti John !!

       ve01

 

                (APPLAUDISSEMENT dans la galerie marchande)

Je me rendais bien compte que cet éléphant n’avait rien à faire dans ce centre commercial .déguisé en premier de la classe

Et de surcroit, je voyais que ma manière de m’exprimer et ma phraséologie déprimaient tout le monde.

Je n’avais pourtant d’autres choix que de magnifier ce trophée pour stimuler les ventes et les promotions d’été.

Je me dis que je devais inventer un événement qui provoquerait le clou du spectacle.

En une seconde je me suis retrouvé debout sur le dos de l’éléphant son oreille gauche était la seule partie de son anatomie à laquelle je pus m’agripper pour ne pas  chavirer.

Ma vue trouble repéra le parterre de géranium en contre bas. et là comme si je lui avais donné un méchant coup de pied rancunier dans le ventre l’éléphant bleu marine me propulsa dans l’espace

naturellement je cru mourir en m’écrasant sur le rayon lingerie

 ve02

 

J’émergeais après une dizaine de minutes de lutte contre les soutiens-gorge et culottes en tous  genres qui jonchaient maintenant le sol.

Perché sur escarbot géant l’éléphant me fixait de son regard inexpressif pendant que la foule grossissait à vue d’œil.

La galerie était passée de son état habituel de galerie marchande où vaquent des centaines d’idiots à une galerie marchande ou ne vaquait plus personne capturée par le spectacle insolite d’un éléphant bleu dans une scène dévastée par sa colère.

Soudain au bout de la galerie on entendit :

ESPÈCE DE CONNARD

Tu crois qu’on a besoin de tes exploits scientifiques ici. ;???

J’étais dans une impasse philosophique et je pensais à m’évanouir, mais cela ne pouvait pas être plus attrayant qu’un éléphant bleu assis sur les caisses.

 

Maintenant je fais mes spectacles avec un cochon sauvage.

 

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15 août 2015

Participation de Fairywen

Le temps court vite...

Parfaitement immobile, Damon détaillait Stella, qui jouait avec un bibelot d’inspiration indienne, un éléphant blanc porteur d’une nacelle de cérémonie rouge destinée à recevoir un maharadjah. Un sourire ironique étirait les lèvres de la jeune femme tandis qu’il reliait enfin entre elles les informations qu’il avait inconsciemment engrangées. Le chalet isolé. Son indifférence face à la violence de l’orage. Ses yeux d’un vert aussi profond et aussi changeant que les verts de la forêt. Et surtout, la confiance que lui avaient instantanément prodiguée les mésanges.

— Tu es une Sylve[1], murmura-t-il.

— Tu y auras mis le temps, Ta Majesté.

— Qu’est-ce que tu fais ici ?

— Tu demandes à une Sylve ce qu’elle fait près d’une forêt ? Ma parole, tu as perdu ton cerveau en même temps que ton rang ?

Le prince déchu crispa les mâchoires, mais il n’avait pas le droit de se laisser emporter par sa colère. Visiblement, vu l’éclat malicieux dans son regard, elle le savait aussi bien que lui… Il prit une grande inspiration avant de poursuivre d’une voix presque calme.

— Je ne te demande pas ce que tu fais près d’une forêt, mais pas quel extraordinaire hasard nos routes se sont croisées. Parce que tu vois, j’ai un peu de mal à croire que cette rencontre ne soit qu’une coïncidence.

— Que tu le croies ou non, c’en est quand même en partie une. Aussi terrible qu’il ait été, l’orage qui t’a amené ici était tout ce qu’il y a de plus naturel. Quant à moi…

Stella s’interrompit un instant, apparemment très amusée par son air furibond.

— Moi, je ne suis qu’une des chances de rédemption qui ont été mises sur ton chemin, Ta Majesté, reprit-elle en reposant le délicat bibelot. Tu aurais aussi bien pu passer par ici et ne pas me rencontrer.

— Une des… qu’est-ce que ça signifie ?

— Que malgré tes fautes, il a été décidé de t’accorder de l’aide pour te permettre de te racheter. Après tout, tu n’as pas nié, et tu as accepté ta punition. À toi de décider si tu souhaites ou non accepter cette aide. Si tu veux tout savoir, tu as déjà croisé un certain nombre de tes chances de pardon, mais tu n’as su en voir aucune.

— Pourquoi ne se sont-elles pas manifestées ?

— Parce que ça ne marche pas comme ça, Ta Majesté.

— Arrête de m’appeler comme ça !

— Mais c’est qu’il mordrait, l’animal !

Damon dut faire un énorme effort sur lui-même pour garder son calme. Il était parfaitement conscient que la Sylve le provoquait délibérément, probablement dans le but de savoir s’il était capable de garder son calme en toutes circonstances.

— Si ça ne marche pas comme ça, comme tu dis, pourquoi t’es-tu manifestée, toi ?

— Le temps court vite, Ta Majesté. L’été est presque fini, et pour l’instant, tu ne prends pas le chemin de retrouver ta place de prince héritier. Alors j’ai décidé de bousculer un peu les règles.

Elle s’approcha de lui et il sentit ses lèvres effleurer les siennes tandis qu’elle se dressait sur la pointe des pieds pour murmurer quelques mots qui glacèrent le jeune homme.

— Mais peut-être ne suis-je pas le meilleur choix parmi tous ceux qui s’offraient à toi, Ta Majesté…

 

Fairywen/Ysaline



[1] Sylve : fée des bois et des forêts.

 

 

15 août 2015

La clairière lointaine (par joye)

Le ciel était bleu clair et les bananiers balançaient dans la brise tropique.

Deux individus, inconscients des autres, et en train de se parler, s’éloignaient, les yeux sur le chemin pointillé par les ombres des feuilles au-dessus de leurs têtes. Plusieurs minutes passèrent. De temps à autre, il pouvait sentir son parfum ambré ; de temps à autre, elle sentait la chaleur de son corps impressionnant.

Elle était d'une fraîcheur jeune et belle. Lui possédait une présence mûre et attirante. Une passion fougueuse les attendait sans qu'ils s'en rendirent compte.

Après un moment, ils arrivèrent à une clairière où une petite source babillait. Les deux se penchèrent en unisson pour s’y rafraîchir. Ils burent longuement, pendant que les oiseaux et les grillons leur chantonnaient une musique palpitante, destinée exclusivement à leurs oreilles.

Une irrésistible chaleur émanant du sol les enveloppa. Quelques papillons de couleur éclatante flottaient ci et là. Enfin un, d’un jaune superbe, se posa sur son épaule à elle.

Il regarda avidement sa peau étincelante. Elle, consciente de son regard insistant, frissonna et eut un geste pour s’écarter de lui, mais, finalement, ne put y résister, et, le moment d’après, sa bouche pulpeuse tremblait de désir…

Ne pouvant plus, il la saisit brusquement et la serra contre son cœur.

-  Non ! Non ! murmura-t-elle enfin, bien qu’elle fondât dans son étreinte. On ne peut pas !

-  Si, on peut, insista-t-il d’une voix étranglée. 

-  Non !  C’est trop fou, tu es père de famille !

Soudain, il revit sa ravissante petite femme et puis il pensa à leurs quatre bambins adorables.

Secouant la tête, il relâcha à contrecœur sa compagne irrésistible. Après quelques instants, il put encore parler.

- Eh bien, tu as bien raison, mon beau bijou. Je te désire comme pas possible, mais,  il faut penser à ma femme ! Je ne pourrais jamais – au grand jamais -- la tromper.

- Voilà, ­­­­­prononça-t-elle, hochant la tête. Tu ne peux pas la tromper, Babar.

15 août 2015

Prenez une grande inspiration (Walrus)

 

Dès que j'ai aperçu l'éléphant, j'ai pensé à deux choses :

 

D'abord,  à une bière bien de chez nous, les Belges, la "Delirium Tremens".

Si si, ça existe, je possède même quelques exemplaires du verre ad hoc.

delirium

Comment ? Si j'ai aussi une bouteille ? Y a qu'à demander !

delirium2

Mais cette boisson délectable aurait pu m'être évoquée par n'importe quelle image d'éléphant.

 

Ensuite, à un bouquin de Paul Morand que j'avais lu dans ma jeunesse aventureuse : "Montociel, rajah aux grandes Indes". Non, j'ai pas d'image, je l'ai liquidé lors de mon déménagement.

Vous avouerez que ça colle au mieux à l'image fournie par MAP laquelle (mais non, pas cette chère MAP, l'image fournie par elle) fait immédiatement penser à la monture d'apparat d'un maharajah.

rajah

Après, j'ai arrêté de lire Morand, non pas que son passé de diplomate de la France de Vichy m'ait dérangé, un ennemi de de Gaulle ne peut être tout-à-fait mauvais n'est-ce pas, non, j'ai appris que ce triste sire avait commis une "Ode à Marcel Proust" !

Vous ne me croyez pas ?

Tant pis pour vous...

 

« Ombre
Née de la fumée de vos fumigations
,
Le visage et la voix
Mangés
Par l'usage de la nuit
Céleste
,
Avec sa vigueur, douce, me trempe dans le jus noir
De votre chambre
Qui sent le bouchon tiède et la cheminée morte
.

Derrière l'écran des cahiers,
Sous la lampe blonde et poisseuse comme une confiture,
Votre visage gît sous un traversin de craie
.
Vous me tendez des mains gantées de filoselle;
Silencieusement votre barbe repousse
Au fond de vos joues
.
Je dis :
- vous avez l'air d'aller fort bien.
Vous répondez :
- Cher ami, j'ai failli mourir trois fois dans la journée.
Vos fenêtres à tout jamais fermées
Vous refusent au boulevard Haussmann
Rempli à pleins bords,
Comme une auge brillante,
Du fracas de tôle des tramways
.
Peut-être n'avez-vous jamais vu le soleil ?
Mais vous l'avez reconstitué, comme Lemoine, si véridique,
Que vos arbres fruitiers dans la nuit
Ont donné les fleurs
.

Votre nuit n'est pas notre nuit :
C'est plein des lueurs blanches
Des catleyas 
et des robes d'Odette,
Cristaux des flûtes, des lustres
Et des jabots tuyautés du général de Froberville
.
Votre voix, blanche aussi, trace une phrase si longue
Qu'on dirait qu'elle plie, alors que comme un malade
Sommeillant qui se plaint,
Vous dites
: qu'on vous a fait un énorme chagrin.

Proust, à quels raouts allez-vous donc la nuit
Pour en revenir avec des yeux si las et si lucides
?
Quelles frayeurs à nous interdites avez-vous connues
Pour en revenir si indulgent et si bon
?
Et sachant les travaux des âmes
Et ce qui se passe dans les maisons,
Et que l'amour fait si mal
?

Étaient-ce de si terribles veilles que vous y laissâtes
Cette rose fraicheur
Du portrait de Jacques-Émile Blanche
?
Et que vous voici, ce soir,
Pétri de la pâleur docile des cires
Mais heureux que l'on croie à votre agonie douce
De dandy gris perle et noir
?
»

(Paul Morand, 1915)

15 août 2015

J'adore!!!!!! (Laura)

 

J'adore quand ça brille
Quand il y a des pierres
Du doré et que ça en jette
J'adore le disco et ses paillettes
Les pattes d'eph et les pelles à parte
Plus on me dit ringarde
Et plus je chante
Ca me ramene à une des villes
De mon coeur, à ce qu'on nomme
Soit kitsch, soit mauvais goût,voire pire
Ca n'ira certes pas  avec mes meubles
Mais j'adore
Les couleurs de Bolywood,ses danses
Surtout ses épices
Et revenons à la Casablanca, ville blanche
Aux dessous sexy et multicolores
Sous des dehors parfois austères
Je sais c'est contradictoire mais j'adore!!!!

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15 août 2015

Participation de Nhand

UN VOYAGE DE RÊVE

 

 

Qu'il était beau, ravissant, plein de grâce !
Sous le soleil, sa parure luisait
De mille feux, et cela m'amusait
D'être monté, sur son dos, prendre place.

Tout l'Orient défilait, somptueux ;
Senteurs de riz, d'encens, de thé de Chine...
L’Indus, l'Amour, semblaient courber l'échine
Devant son pas de roi majestueux.

Il surpassait le tigre du Bengale,
Faisait de l'ombre à l'once, au pangolin,
Au caracal, au panda tout câlin,
Et la magie opérait, sans égale.

Contreforts de l'Himalaya,
Grande Muraille, Bangalore,
Hạ Long, Mandalay, Pattaya,
Tāj Mahal, Angkor Vat, Lahore...

Je voyageais. Quel dépaysement !
Puis, une voix, mettant au rêve un terme,
Me dit : « monsieur, décidez-vous, on ferme »

Mon pachyderme était un ornement,
Un bibelot, un rien de pacotille,
Dans ce bazar, non loin de la Bastille...

(Un éléphant, ça trompe énormément !)

 

 

LOGO NH-PF

15 août 2015

Eléph-erre-algue-ant ? (Joe Krapov)

Moi aussi j'ai une mémoire d'éléphant. Et je me souviens bien d'avoir déjà envoyé un texte sur ce thème de l'éléphant au Défi du samedi. Grâce à M. Google, mon archiviste préféré, je l'ai retrouvé. Il est ici mais je vous fais grâce de sa republication, même si sa relecture m'a bien fait rire.

J'ai préféré faire oeuvre originale et du coup j'ai traduit très librement la chanson "Effervescing elephant" évoquée là-bas et qui figure sur le deuxième album solo de Syd Barrett, membre fondateur de Pink Floyd un peu trop vite barré à cause de l'acide à mon gré.

En français, c'est bien allumé aussi ! 

1

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Un éléphant effervescent
Cogitait dans un verre à dent
Il se rappelait le bon temps
De ce petit cirque ambulant
Il allait de villes en villages
N’était jamais que de passage

Il y faisait son numéro
Juché sur un petit vélo
Il faisait rire les enfants
C’est là le lot des éléphants
Maintenant c’n'est plus pareil
Il fait noir et il a sommeil

Ah mon Dieu quell’ drôl’ de nuit !

2

Hathi 2

Mon éléphant effervescent
Se rappelle aussi ses parents
Son oncle Hathi, l’exceptionnel,
Aux Indes il était colonel
Mêm' les tigres en avaient la trouille
Lorsque déboulait sa patrouille

Il se souvient de Tante Odette
Qui habitait dans une éprouvette
C’était une femme d’expérience
Elle travaillait pour la science
Tout d’abord à Gif-sur-Yvette
Puis à la Cité d’la Villette

Oui vraiment ça c’est Paris !

3

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Mon éléphant effervescent
Sait qu’il y a des milles et des cents
Un grand oncle phénoménal
Fut alpiniste sous Hannibal
Et qu’un autre, couvert de poils
A fait trembler Neandertal

Il y eut aussi dans la famille
Celui qui habitait la Bastille
Il y chantait de l’opéra
Pour Gavroche au milieu des rats :
Le grand aria d’Iphigénie
Qui change de pied sur l’coup d’minuit

C’est du moins c' que dit Tardi

4

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Mon éléphant effervescent
Hyper-mnésique à cent pour cent
Se souvient du cousin Dumbo
Vêtu d’une cape ridicule
Qui volait dans un ciel très beau
Sur une vieille pellicule

Il connaît tous les temples où crèche
Ce gros rigolo de Ganesh
Quand les hommes boivent il devient rose
Il se moque de leur cirrhose
Et de leur propension notoire
A proclamer « défense d’y voir »

Même si c’est en Zambie

5

5 avoir_la_gueule_de_bois

Mon éléphant effervescent
Vous trouverez cela décevant
Je l’ai rencontré une nuit
Où je souffrais d’une insomnie
Et d’un fabuleux mal de crâne :
J’avais besoin d’un Doliprane

J’ouvris l’armoire à pharmacie
Située au-d’ssus du lavabo
J’découvris qu’il n’y avait ici
Ni aspirine, ni placebo,
Ni même de tube d’Efferalgan
Alors j’avalais l’éléphant

Et ma chanson est finie

A moins que je ne me trompe ?

 

Et je vous l'ai chantée aussi ! 

15 août 2015

Nom d'une pipe (Vegas sur sarthe)


Quand la lune sera pleine, toi et moi on prendra l'express de Jaipur.
Ça sera le jour qu'ils appellent Holika, ou Dulendhi - ou peut-être Dumardi, ça change tous les ans - et le train sera bondé comme d'habitude.
Non j'ai pas l'habitude, Germaine... mais dans tous les documentaires sur l'Inde, les trains sont bondés.
A quoi ça sert de réserver six mois à l'avance pour finir entassés avec des types avachis sur des sièges défoncés – ou le contraire, des types défoncés sur des siège avachis - avec une clim en panne et une putain d'odeur de diesel?
Passe-moi le shilom, Germaine.
On verra rien du paysage à cause de tous ces turbans et des mecs qui tombent du toit mais on n'est pas venus pour le paysage; on est là pour équilibrer nos chakras.
A la descente du train, tout le Rajasthan sera là - sans compter les touristes - pour cavaler vers leur “Stade de France”, le Royal Chaugan Stadium.
On se magnera le popotin entre les vaches et les Tuk-tuk mais pour avoir les meilleures places tu mettras autre chose que tes tongs!
Repasse-moi le shilom, Germaine.
Galant, je te prendrai sur mes épaules... ou plus simplement je te prendrai par la main - c'est Bollywood mais faut pas exagérer - y aura des turbans colorés à perte de vue jusqu'à la pagode de Krishna avec un drôle de petit nuage rose au dessus. Ça doit être ça le tantra, Germaine.
Dans tous les documentaires sur l'Inde, y'a des turbans colorés et des petits nuages roses.

En approchant du stade, ça sera encore plus le souk mais on entendra quand même la musique folklorique, les flûtes, les nagaras, les cymbales enfin tout le bazar comme sur le dépliant des voyagistes.
Tu voudras me faire une danse du ventre mais y'aura pas la place et puis c'est pas l'moment.
Bon sang! Refile-moi plutôt le shilom, Germaine.
Ça y est je les vois enfin, rassemblés dans le rond central dans leurs costumes de lumière, un troupeau couvert de pétales de roses, de savantes peintures roses, de draperies de soie et velours cousues de roses, de perles roses, de pendeloques roses...
Putain, ça disparait! Repasse-moi le shilom, Germaine.
Certains - ou plutôt certaines puisque c'est réservé aux femelles - ont aux pieds des chaînes de chevilles avec des clochettes comme leurs danseuses gitanes, d'autres ont des parapluies roses qui brillent au soleil - tu le vois le soleil indien, Germaine - et encore d'autres avec des défenses rosâtres.
Regarde celui-là, Germaine. Le plus grand avec un palanquin, un baldaquin, enfin un frusquin sur le dos. On dirait Hati, le colonel du Livre de la Jungle, c'est “elle” qui va gagner le concours!
Repasse-moi encore le shilom, Germaine.
Jamais vu une éléphante aussi rose!

Et maintenant tu es rose comme elle, de la tête aux pieds - comme si t'étais à poil - mais je ne te vois pas bien à cause de la fumée.
Qu'est-ce qui peut bien fumer comme ça, Germaine? T'as encore laissé une gamelle sur le feu?
Où ça une explosion? Quoi? Un orgasme?
Attends un peu Germaine, je suis en pleine méditation...

15 août 2015

L’ELEPHANT BLEU (Lorraine)

 

Il emporte de  son pas cadencé

Le Prince des Mille et Une Nuits

Vers l’Orient de sable et de légendes,

L’éléphant emperlé

 

Comme un drapeau se perd  à l’horizon

L’impériale blancheur enturbannée

S’enfonce dans le pays des rêves maudits

D’où l’on ne revient jamais

Il cherche son Atlantide (1)

 

Tandis que s’éteint l’appel d’amour

« Antinéa !...Antinéa !... »

 

 

(1) Roman de Pierre Benoît

 

8 août 2015

Petite enquête (Walrus)

Notre amie joye me signale que sur son ordi tournant sous Windows 10 et Firefox, le petit bouton des "likes" de Facebook n'apparaît plus sous les billets, contrairement à ceux de Twitter et de Google+. Voici une image de la chose telle qu'elle devrait apparaître:

joye

Si quelqu'un parmi vous a constaté le même phénomène, pourrait-il avoir la gentillesse de me le signaler en commentaire en me donnant la configuration de sa machine.

Merci d'avance !


8 août 2015

Défi #363

Sixième photo des défis de l'été :

Elephant

Envoyez vos participations

à

samedidefi@gmail.com

A tout bientôt !

 

 

 

8 août 2015

Ont mis leur cœur à la fenêtre

8 août 2015

Participation de JAK

ETE 5

Suite  carnet de voyage   des 7 nains par Joyeux scribe de service

 

ja01

 

Aujourd’hui notre cœur ardent   est  en fête

De retour,  Blanche a décoré de  cœurs ses fenêtres.

Le château dans l’allégresse  s’active éperdument,

Dès lors

Laissant choir nos vacances, in petto, tous contents

Nous  7  sur la  N7, chantant et pédalant

Grossissant  la cohorte effrénée  des aoûtiens

Vite, vite, revoir la Belle en  pays lilliputien.

Toutefois,

Après cet exploit épique en sueur serons

Volets et   fenêtres closes nous  accueilleront

Pour laisser encore quelques heures le soleil dehors

Oui-da,    même céans, on affirmera « qué calor ! »

 

8 août 2015

CARTE POSTALE DE GRECE. (Venise)

Je vous écris de Grèce.

        Ici un silence aimable règne sur la rue encore chaude.

        A travers les barreaux des fenêtres fleuries, on peut voir le barbier assis à l’intérieur

Il a l’air harassé.

Un clochard plus loin mange une pastèque et du fromage de chèvre..

ATHÈNES  poudroie sous les feux de l’été.

Les Athéniens les plus démunis et mon dieu comme ils sont nombreux

Se retrouvent le matin blaireau à la main  devant le lavabo sur le même pallier.

Ils sont toujours prêts à nous aider, et nous tendent une poignée de  gros sel

 un morceau de miroir

L’après midi, on assiste à la sieste collective dans les rues d’Athènes

Ici on vit entre ciel et broussailles à l’ombre des dieux  au milieu des poules et de gros blocs de glace prêts à être vendus.

Passé un certain degré de pénurie, on croit qu’ici plus rien ne se négocie.

Alors que tout est l’occasion de faire affaire jusqu’à des chaussures trouées.

 

A cinq heures du soir le soleil d’Aout me troue encore les paupières pendant que les grecs sortent de terre une brochette de melon à la main.

Ici prive du nécessaire ., il ne reste que l’essentiel…….

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8 août 2015

Hier soir (par joye)

Musique par Mélanie Safka

Paroles par Moi !

8 août 2015

Dans ce village par bongopinot

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Des fenêtres décorées

Par des fleurs colorées

A coté un vieux vélo

L’été frappe aux carreaux

 

Une balade dans les rues

En deux roues sans pardessus

S’ouvre à moi de belles images

Des lucarnes qui se dégagent

 

Dans ce hameau ensoleillé

Les maisons sont habillées

De fleurs odorantes de lierres grimpants

Tout ici, semble, éclatant

 

Les fenêtres s’épanouissent

Grâce aux géraniums qui y fleurissent

Et tout à coup des rires des cris joyeux

Arrivent de partout c'est délicieux

 

Dans ce village toutes les bâtisses

De jour en jour resplendissent

Dévoilant gentiment leur apparat

Ce bel été dans mon cœur restera.

 

8 août 2015

Prolégomènes à une en-cyclo-pédie vélocipédique (Joe Krapov)

DDS 362

Quand on a, forgé au coeur,
L'amour de la petite reine
On se souvient de Bartali,
Fausto Coppi, Petit-Breton :
Les grands ancêtres.

On connaît tout, de A a Z,
Sur le nommé Bahamontes,
Federico de son p'tit nom,
Qu'était le roi de la montagne
Où c'qu'est mort le n'veu d'Charlemagne
D'un cor au pied.
On l'avait gratifié d'un surnom :
Il était l'Aigle de Tolède.

tati doisneau

On se remémore "Jour de fête"
Et le costume de Jacques Tati.
On imagine très bien Paulette :
"C'était la fille du facteur
Elle avait fait en le suivant
Tous les chemins environnants
A bicyclette"

Quand on a, chevillé au corps,

L'amour de la petite reine,
On est un peu chez La Fontaine :
Anquetil et Poulidor
Sont votre poule aux oeufs d'or.
On connaît des tas de prénoms
Et des chansons :
"Eddy sois bon" c'était du Mercx ;
"Miguel is singing Indurain"
(C'est du Sttellla) ;
Joop n'est pas un yaourt à boire
Mais Zootemelk.
Felice Gimondi qui potuit
rerum cognoscere causas !
Andy Schleck court sans Andy Capp
Et Joe Dassin chante "L'Amérique"
Mais Rick... Van Looy !

A suivre les grands prix

Cyclistes
On découvre qu'on a appris
Une géographie "étapiste" !
Paris-Nice,
Milan-San Remo,
Liège-Bastogne-Liège !
On y dessine au critérium
Les contours du Dauphiné.
On sait que l'Enfer du Nord
Est situé près de Roubaix
Et qu'il est pavé de bonnes crevaisons.
On connaît l'Alpe d'Huez, le Puy-de-Dôme, le Mont Ventoux,
Les cols de l'Izoard, de Porte et de Portet d'Aspet,
Le Galibier, Le Tourmalet, le Tourisaac.


On apprend les langues étrangères :
Vuelta, giro, dopping, pot belge, EPO.

On découvre toute une poésie de mots-valises (voiture-balai), d'images désuètes (lanterne rouge, maillot à pois, ET dans le ciel with diamonds à l'insu de son plein gré).

Quand on a, forgé au coeur,
L'amour du vélocipédique
On suit même parfois les sirènes
Sur des questions philosophiques :
Quo usque tandem, Cathy et Lina,
Aboutirez à Saint-Julien L'apostat ?
Diogène a-t-il bien déclaré à Alexandre Le Grand :
"Est-ce que j'te d'mande si ta grand-mère fait du vélo ?"
Ou quelque chose du même tonneau,
Laissant là coi, interloqué, Le Grand, braqué ?
Y a-t-il ou n'y a-t-il pas un moteur
Caché dans le tube de l'été
De l'ami Christopher
Pour qu'il vrombisse et fasse
"Froome Froome Froome" comme si
C'était une mobylette ?

Quand on a, forgé au coeur,
Chevillé au corps,
L'amour de la danseuse et du coup de pédale
On pardonne même à Lance Armstrong
D'avoir déclaré, dans la Lune,
"Un petit pas pour les Etats-Unis,
Un grand pas sur le dopage".

150710 N 177

J'ai un peu l'air de me moquer
De tous ces "Monsieur Dumollet"
Mais, sachez-le, je fais partie de cette caste.
Peut-être même que mes compétences dans le domaine de la pédale exercent une fâcheuse influence sur mon comportement sentimental. Me conseillez-vous vivement de ne pas changer de braquet et de surveiller mon guidon ?
Comme disait Fernand Raynaud : "Moi, mon truc, c'est l'vélo !"
Je le dis très sérieusement. Une fois que j'aurai posé le point final à ce texte, vous pourrez même considérer que sur ce sujet, tel Ernest Pignon-Ernest, je suis le dernier des railleurs.

8 août 2015

Soupir... aïe (Vegas sur sarthe)

Un ferronnier se languissait

soupirait à ses soupiraux

dédaignant forge et brasero

que sa voisine repoussait

 

Fou de chagrin et de douleur

entre l'enclume et le marteau

il la grillagea aussitôt

d'esses de volutes et de cœurs

 

Mais la belle ainsi que l'oiseau

en pinçant pour un damoiseau

chantait si bien au pigeonnier

 

que le plus beau des garde-corps

n'y changeait rien et plus encore

ainsi pâtit le ferronnier

 

 

8 août 2015

Participation de Fairywen

L’appel du gendarme.

De loin, Damon vit Stella s’emparer d’un escabeau et y grimper pour poser le nid dans une niche située au-dessus de la porte, à l’abri à la fois des intempéries et des prédateurs. À son réveil, il avait pensé partir sans rien dire, mais à présent, ce n’était plus possible. Il fallait qu’il comprenne.

Avec un soupir rageur, il rejoignit le chalet, pour trouver son hôtesse assise devant un poste de radio et en grande conversation avec un mystérieux interlocuteur.

— Non, commandant, inutile de vous inquiéter, je vais bien. Des arbres sont bien tombés, mais pas sur ma maison.

— Et ton groupe électrogène ?

— Il fonctionne parfaitement, j’ai des provisions pour au moins six mois, donc si vous ne dégagez pas la route tout de suite pour cause de priorités diverses et variées ailleurs, je ne vous en voudrai pas. Je ne suis même pas seule, si vous voulez tout savoir.

— Comment ça, pas seule ?

— J’ai recueilli un voyageur égaré dans la tempête. C’est mon côté Saint-Bernard. Donc vous voyez, tout va bien. Quels sont les dégâts, au village ?

— Quelques blessés légers. Surtout des dégâts matériels, en fait. Le vélo du père Bergnat est venu s’encastrer sur les fenêtres du sous-sol de la gendarmerie. Les enfants de l’école vont être tristes, le choc a cassé les jardinières qu’ils venaient d’installer avec Aurore et Magali.

— Je leur fais confiance pour les consoler, ce sont de super institutrices.

— C’est vrai. Tu sais, nous risquons de ne pas pouvoir dégager la route avant plusieurs jours, il y a quand même eu beaucoup de casse dans le village.

— Ne vous en faites pas, je trouverai le moyen de descendre toute seule. Et mon invité-surprise pourra donner un coup de main. C’est un grand costaud, ça ne lui fera pas peur.

— Très bien. Mais au moindre souci, tu appelles !

— Promis, chef !

Planté sur le seuil, Damon regardait Stella avec des yeux ronds. Il n’avait jamais supporté qu’on décide de sa vie à sa place. Or là, Stella venait de l’embaucher sans vraiment lui demander son avis… Furieux, il croisa les bras devant sa poitrine musclée.

— Et qu’est-ce qui te fait croire que j’ai envie d’aider des gens que je ne connais pas ? Après tout, je pourrais être un criminel en fuite qui n’a aucune envie de se retrouver face à des gendarmes !

Un lent sourire se fit jour sur le visage de Stella tandis qu’elle susurrait d’une voix suave.

— Oh, mais je crains que tu n’aies guère le choix, Ta Majesté, si tu veux pouvoir espérer retrouver le rang qui est le tien…

 

Fairywen/Ysaline

1 août 2015

Défi #362

Cinquième photo

des défis de l'été :

 

Fenêtres et vélo

 

Nous attendons

vos participations à

à samedidefi@gmail.com

A tout bientôt !

 

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