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Le défi du samedi
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15 août 2015

La clairière lointaine (par joye)

Le ciel était bleu clair et les bananiers balançaient dans la brise tropique.

Deux individus, inconscients des autres, et en train de se parler, s’éloignaient, les yeux sur le chemin pointillé par les ombres des feuilles au-dessus de leurs têtes. Plusieurs minutes passèrent. De temps à autre, il pouvait sentir son parfum ambré ; de temps à autre, elle sentait la chaleur de son corps impressionnant.

Elle était d'une fraîcheur jeune et belle. Lui possédait une présence mûre et attirante. Une passion fougueuse les attendait sans qu'ils s'en rendirent compte.

Après un moment, ils arrivèrent à une clairière où une petite source babillait. Les deux se penchèrent en unisson pour s’y rafraîchir. Ils burent longuement, pendant que les oiseaux et les grillons leur chantonnaient une musique palpitante, destinée exclusivement à leurs oreilles.

Une irrésistible chaleur émanant du sol les enveloppa. Quelques papillons de couleur éclatante flottaient ci et là. Enfin un, d’un jaune superbe, se posa sur son épaule à elle.

Il regarda avidement sa peau étincelante. Elle, consciente de son regard insistant, frissonna et eut un geste pour s’écarter de lui, mais, finalement, ne put y résister, et, le moment d’après, sa bouche pulpeuse tremblait de désir…

Ne pouvant plus, il la saisit brusquement et la serra contre son cœur.

-  Non ! Non ! murmura-t-elle enfin, bien qu’elle fondât dans son étreinte. On ne peut pas !

-  Si, on peut, insista-t-il d’une voix étranglée. 

-  Non !  C’est trop fou, tu es père de famille !

Soudain, il revit sa ravissante petite femme et puis il pensa à leurs quatre bambins adorables.

Secouant la tête, il relâcha à contrecœur sa compagne irrésistible. Après quelques instants, il put encore parler.

- Eh bien, tu as bien raison, mon beau bijou. Je te désire comme pas possible, mais,  il faut penser à ma femme ! Je ne pourrais jamais – au grand jamais -- la tromper.

- Voilà, ­­­­­prononça-t-elle, hochant la tête. Tu ne peux pas la tromper, Babar.

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Commentaires
M
Bel usage, effectivement, du verbe fonder, bien que "fonder dans" soit rare (La suite nous en apportera la preuve).
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N
Disons qu'ils trompent à leur façon... (pas comme les humains ! :D)<br /> <br /> Honnêtement, la chute est extra, je ne savais pas où tu en voulais en venir avec cette histoire (bien menée cela dit).<br /> <br /> Sinon, je pense que tu voulais dire "bien qu'elle fondît dans son étreinte", du verbe fondre (eh non fonder, même si on peut imaginer qu'elle avait fondé l'espoir de vivre un moment torride avant que Babar ne brise le rêve :P)
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J
Je pensais que tu étais devenue accro aux romans à l’eau de rose…<br /> <br /> Et puis.....<br /> <br /> Coquine tu as porté un démenti :les éléphants ne sont pas trompeurs !<br /> <br /> <br /> <br /> bises ♥<br /> <br /> Jarjille ex Jak
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W
J'en suis baba(r) !
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B
surprenant et drôle j'aime beaucoup ta façon de nous porter avec tes mots . Ton texte est délicieux et si bien tourné <br /> <br /> Bravo et merci pour ce moment si agréable <br /> <br /> Bon WE Joye et encore Bravo
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J
Hilarantissime ! <br /> <br /> <br /> <br /> Mais si, dans ce pays-là, même le roi ne doit se contenter que d'éléphantasmes, je ne sais pas si je ferai le déplacement ! ;-)
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V
"Tu ne peux pas la tromper, Babar"... L'infidélité de l'éléphant se mesure donc à sa trompe?
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