Des éléphants roses dans ma mémoire (Joe Krapov)
23 lignes pour décrire la place que prennent les éléphants dans ma mémoire vive ? Mais on me demande l’impossible, là !
Je sens déjà venir la longue pause de lecture auprès de madame Wikipe – Wikipedia, le cimetière des éléments ! – en vue de vérifier l’itinéraire qui mena le cornac Hannibal de la traversée des Alpes jusqu’aux délices de Capoue. Mais par contre je me souviendrai sans aide de l’éléphant de la Bastille dans lequel logeait Gavroche dont j’appris sur le tard qu’il était fils Thénardier : soit j’avais oublié, soit je n’avais pas vu la « prequel » !
Je ne me souviens pas d’avoir eu un quelconque contact avec Dumbo l’éléphant volant de Tonton Walt, sans doute à cause de mon acrophobie tenace, mais la chanson que je vous interprète à la fin de ce texte vous démontrera que, même élevé en chi-Corée du Nord, on ne sort pas indemne de l’américanisation des esprits qui fait qu’on appelle maintenant « think tank » deux pelés et trois tondus qui se masturbent l’intellect en commun : il n’en sort que de la fumée et rien de comparable à la « Maison à vapeur » de Jules Verne, livre que je possède mais que je n’ai pas encore lu.
23 lignes, c’est effectivement très peu pour lister la série des devinettes niveau Carambar à base de nonsense pachydermique :
- Comment fait-on entrer quatre éléphants dans une 2CV ?
- Comment sait-on que des éléphants sont passés dans votre réfrigérateur ? (On ne dit plus frigidaire, non parce que c’est une marque mais parce que ça commence comme « Frigide Barjot et Christine Boutin sont dans un bateau dont je n’aime pas bien la destination. Pétain coup, Joe Krapov, t’es tout pâle ! »)
La solution est dans la chanson et la série presque complète des devinettes est ici.
Les derniers éléphants que j’ai fréquentés sont ceux du groupe Sttellla dont j’ai repris la chanson homonyme mais je vous épargne la réécoute. Quoique…
Bien qu’habitant en Bretagne et natif du Pas-de-Calais, je ne m’arsouille jamais au point d’apercevoir des éléphants roses, sauf quand je prends des nouvelles du Parti socialiste où ils vivent en troupeaux qu’on appelle courants et mettent de l’argent à gauche pour l’avoir devant eux bien que la Suisse et Singapour soient plutôt à droite sur la carte. Pour résumer sur ce point, disons qu’il y a des éléphants d’Asie(bao) et des éléphant à fric et chantons gaiement « Sur la route de Penzac flouze flouze Cahuzac ! ». Cet animal à défenses d’y voir plus avant sert aussi de mascotte au Parti républicain aux Etats-Unis mais j’ai assez causé de politique comme ça cette semaine. A la longue ça risque de rendre cette chronique fort amère, comme on dit dans les cités.
Avant que la limite des 23 lignes ne soit atteinte ou dépassée, mentionnons en vrac « Un éléphant ça trompe énormément » d’Yves Robert, la comptine « Ah les crocodiles », le roi Babar, Elmer le roi de carreau(x), la couverture des œuvres de Rudyard Kipling dans la collection Bouquins : Toi aussi tu seras un homme avec une PAL ou même des CAL demain : Piles A Lire, Caisses A Lires devant lesquelles pour l’instant je me fais porter PAL. Il y a aussi les joueurs de bowling dans le grenier du Concombre masqué et les musiciens de John Lennon sur l’album Live in New-York city : Elephants memory !
Et maintenant, tous en rang par deux, enfants de la jungle ! Ecoutez sagement « La patrouille des éléphants » par le seul type à Rennes qui ose chanter du Georges Brassens avec la voix de Guy Béart !
P.S. Les éléphanteaux ne se lèvent pas tard alors que les zélés fêtards ne se lèvent pas tôt. C’est ce que semble nous dire la chanson d’Antoine « Un éléphant me regarde » et nous évoquer « Effervescing elephant » de Syd Barrett, membre fondateur du Pink Floyd. Pink ? Du rose du titre au pink de la fin, la boucle est bouclée.