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Le défi du samedi

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3 février 2018

Tête de fan : Pourquoi Verlaine a tiré sur Rimbaud (joye)

Mesdames et messieurs les littéraires samediens,

J'ai le très grand honneur de vous faire part de ma toute dernière découverte académique, à savoir la vraie raison pour laquelle Verlaine a tiré sur Rimbaud. C'est tout simplement parce que celui-ci aurait traité celui-là de Yéti et que celui-là, hors de ce-lui-même, aurait cherché à se venger de l'insulte cruelle. Je viens tout juste de trouver les preuves de ce fait dans ce magnifique manuscrit retrouvé dans des archives obscures et jusqu'ici inconnues qui se trouvaient dans un carton égaré dans un coin poussiéreux d'un sous-sol quand même au sec dans une ferme resplendissante au délicieux Wyacondah Township en Iowa (USA). - P. Dagogue, à Champfleury, ce 02.03.2018

Tête de fan 1873

BIBLIOGRAPHIE

« Arthur Rimbaud. » Wikipedia, Wikimedia Foundation, 31 janvier 2018, fr.wikipedia.org/wiki/Arthur_Rimbaud.

« Krapov, l’ultime mordu de ces deux dingueux. » Pif pour les grands. 1 avril 2018, pp. 435–899.

« Lettres Du Voyant. » Pinterest, 14 Mar. 2015, www.pinterest.com/pin/457396905881419802/.

Iowagirl, Joye. Histoire d’une défiante samedienne. Éditions Plouc, 2018.

“Tête De Faune.” - Arthur RIMBAUD - Les Grands Poèmes Classiques - Poésie Française -    poesie.webnet.fr/lesgrandsclassiques/poemes/arthur_rimbaud/tete_de_faune.html.

Verlaine, Paul. Le Jour où Arthur m'a traité de Yéti. Prison De Mons, 1874.

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3 février 2018

Récapitulayétif (Joe Krapov)

Kikséti l’yéti ?

C’est-y le hobereau de l’ubac ?
Le roi des hypocondriaques ?
Un iatrophobe un peu braque ?
Un chasseur de doryphores
Buveur de Monbazillac ?

Un manieur de vilebrequin,
Un fêlé du bidouillage,
Un fabriquant de clepsydres
A la va comme je te pousse ?
Une fripouille de quarterback ?

Adrienne 2203273366

(image empruntée à Adrienne)

Y danse-t-i l’yéti ?

Y danse-t-i la lambada
Au son d’un vieux gramophone ?
Y fait-y le saltimbanque
Sur des rythmes de syncope
Balancés au saxophone ?
Y suit-y cure de jouvence
En écoutant du vieux rock
Avec des noctambules nazes
Qui cherchent un poil d’extase ?

Y mange-t-i l’yéti ?

C‘est y un jobastre qui
Hante les wagons-restaurants ?
Un goinfre qui se nourrit
De witloofs au kangourou,
De sauterelles xylophages
Et de nouilles au lipizzan
(Mon royaume pour un cheval !
Mon droit d’aînesse pour des lasagnes !)
En buvant du xérès d’antan ?

Ouksétikilé l’yéti ?

C’est y un thuriféraire
De très sainte-Ubiquité
Caché de manière fortiche
Dans le un vertical d’un poème acrostiche ?

Le vois-tu au téléscope
Ou dans ton kaléidoscope ?
Y’est-y gravé sur l’obélisque ?
Y’est-y tatoué sur l’odalisque ?
Caché dans les rhododendrons ?
Planqué derrière un paravent
Pour préparer des maléfices ?

Y s’chass’-t-i l’yéti ?

Yaka prendre quinze fusils
Ou bien quatre-vingts chasseurs
Ne pas craindre dans la nuit
De pister cette fripouille
Dans les montagnes des Pouilles
D’être taxé d’ostracisme
Envers les Himalayens…

- Tartarins, mes camarades !
Cessez vos rodomontades !
Ecoutez l’iconoclaste
Prompt aux procrastinations !

Ce yéti n’est rien qu’un mythe
Inventé après une cuite
Par un Bhoutan-train ironique
Pour le plus grand bonheur de nos zygomatiques

Rien ne glossaire de courir
Dans la neige, d’y souffrir,
D’y bleuir et d’y mourir !
Il vaut mieux choisir d’en rire !

DDS 492 107984875_o

3 février 2018

Mais où est-il passé ? (petitmoulin)


Je l'ai vu tout à l'heure qui longeait la forêt
Silhouette colossale et démarche pesante
Il portait sur le dos un mystère plus dense
Que brouillard londonien un matin de novembre
L'étrange vagabond, solitaire et bourru
Velu, griffu et bien dentu déambulait
En maître souverain au royaume des neiges
Tandis que je tentais de le photographier
Pour attester que je n'avais pas la berlue
Son œil à demi-clos me lança un défi
Ne ressemblant en rien à celui du samedi
Il s'avança vers moi le torse rebondi
En signe de mépris ou de cabotinage
Au moment où j'allais réussir l'impossible
Sans toucher au silence, il avait disparu.
Mais où y'est-y passé ?
Y'est-y caché dans la montagne ?
Y'est-y tombé dans un ravin ?
Y'est-y enfoui dedans mes rêves ?

 

3 février 2018

Le yéti (Pascal)


J’avais des examens à passer ; étant seul chez moi, suivant le règlement, je devais rester une nuit en surveillance à la clinique, après l’anesthésie générale. Passé le rendez-vous du bloc avec l’endormeur de service, à l’accueil, on ne me confirma pas que je pourrais bénéficier d’une chambre individuelle. Aussi, quand je me présentai, le jour de l’examen, je fus automatiquement placé dans une chambre à deux lits. J’eus quand même la prétention légitime de reformuler ma demande de chambre seule mais on me rétorqua poliment qu’aucune n’était disponible. Faisant bon cœur contre mauvaise fortune, et sachant que je ne resterais pas éternellement entre ces murs, à douze heures trente tapantes, je m’installai dans mon lit et j’attendis patiemment que mon heure sonne. En fin de compte, je n’étais pas là pour vanter la qualité du mobilier mais pour profiter de l’efficacité du personnel clinicien qui allait superviser ces examens…

Dans le lit, côté porte, un personnage d’un certain âge vaquait à ses occupations de somnolence. Comme à l’armée, pourquoi pas un compagnon de chambrée, me dis-je ; au moins, je passerais le temps à discuter avec quelqu’un, en attendant qu’on vienne me chercher. Ce n’était pas les sujets de conversation qui me manquaient et je trouverais toujours un terrain d’entente, qu’il soit question de pêche, de rugby, de la couleur du Pré de Cinq Sous, du prix du permis de chasse, du président en place, ou n’importe quoi d’autre, pour dialoguer. Après un bref bonjour échangé, je m’aperçus vite que je dérangeais ce bonhomme un peu bourru ; il avait pris ses aises dans son campement et, comme une mouche égarée sur son potage, je bousculais ses prétentions de tranquillité…

Il fit mine de s’intéresser un peu plus aux faits divers qui s’affichaient en boucle sur l’écran quand je déboulai dans ses environs. Décontracté comme un vacancier au bord de la plage, un peu bedonnant et hirsute, il était vautré sur son lit ; les reliefs de son repas traînaient encore sur le plateau posé à côté de lui. Parfois, il m’arrivait au nez ces odeurs de graillon franchement incompatibles avec le jeun que je subissais depuis vingt-quatre heures. Ça commençait mal…

J’étais coincé dans mon lit ; le soleil tapait fort contre la fenêtre en dégageant dans la chambre une sorte d’éblouissement constant. Je languissais un nuage, n’importe quoi qui puisse atténuer cette lumière obsédante qui escaladait maintenant mon lit…

Tout à coup, comme désespéré par quelque chose d’impérieux qui avait traversé son esprit, la créature massive appela un personnage au téléphone ; en contradiction avec sa physionomie, il avait une petite voix chevrotante, éraillée par sa gorge encombrée.
A l’intonation monocorde de ses grognements répétés, je compris vite que c’était avec sa femelle qu’il s’entretenait. Il parlait fort pour qu’elle l’entende, pour la marteler avec ses vérités et ses ordres, ou plutôt pour être sûr qu’elle comprenne bien tout…

Moi, je fermais l’œil, tentant coûte que coûte de m’extraire de ce mauvais cauchemar ; je savais bien qu’ici, c’était un purgatoire. Dans une chambre à deux lits. Il y en a toujours un qui prévaut sur l’autre, un dominant, avec des aises de prélat et un considérable sans-gêne à toute épreuve. L’enfer est sur terre…

S’il était côté porte, c’était seulement pour la jouissance indispensable des chiottes ! Elles étaient à lui ! D’ailleurs, il avait laissé ses marques jaunâtres tout autour de la cuvette. Je ne vous raconte pas les odeurs de pisse. Pas de chance, j’étais nu-pieds ; j’avais oublié mes chaussons à la maison. On devrait toujours prendre ses chaussons quand on part en campagne… Avec l’examen que j’allais subir, je devais souvent aller dans ces WC. Tout cela commençait à ressembler à une effroyable punition…
Parce que je n’avais pas de chance, une infirmière vint me prévenir que je passerais sur le billard après dix-huit heures trente ; je serais le dernier. J’avais plus de six heures à attendre dans cette ambiance de ménagerie. Si l’homme est grégaire, je peux vous dire que je ne l’étais pas ! Tout à coup, je comprenais les peintures rupestres ! C’était des SOS des dominés enfermés dans leurs grottes, il y a des milliers d’années en arrière !...

Bercé par une émission stupide, il s’était endormi, l’abominable homme alité. Vous comprenez : le forfait télé, il l’avait payé ; alors, ce serait vingt-quatre heures sur vingt-quatre ! Pixels et décibels à volonté ! Comme il était un peu sourd, je ne vous raconte pas la cacophonie. A tout bien penser, je me dis que j’aurais beaucoup de mal à trouver l’accord d’un langage relationnel sain avec ce personnage, qu’il était plus de la race des mammifères, style ursidé asiatique mal léché, que celle des humains. Il ronflait plus fort que sa télé ! Même en dormant, il fallait qu’il témoigne de sa présence rustique. Poussée jusqu’à moi par le courant d’air, sa tanière dégageait des odeurs tenaces ; j’ai pensé qu’il gardait un ou deux pilons de poulet sous son lit pour si, des fois, sa faim venait à le réveiller…

Pourtant, voyez-vous, je ne lui en voulais pas ; je suis sûr qu’il ne le faisait pas exprès ; après tout, c’était dans sa nature, c’était le vieillissement logique d’un bonhomme rustre à qui on n’a jamais appris le b.a.-ba des bonnes manières.
Le « Poussez-vous que je m’y mette », « Là où il y en a pour moi, il n’y en a que pour moi », c’est naturel chez eux ; les règles de la bienséance et des usages en société, ils ne savent pas ou ils ne veulent pas savoir, parce que ça ne rentre pas dans leur mode de vie. Ils descendent de leurs montagnes ; ce qu’ils n’ont pas reçu pour parfaire leur éducation en société ne les dérange pas ; au contraire, ils se servent de ces lacunes pour mieux investir et gouverner leur territoire. La vie est tellement courte, alors pourquoi s’encombrer avec des politesses qui ne peuvent que les asservir ?...

Moi, j’extrapolais ! Je me voyais déjà demain matin avec le réveil de la bête en technicolor dans la chambre-caverne ! Imaginez les borborygmes, les grattements sur son poitrail velu, les démangeaisons dans son entrejambe poilu ! Imaginez les ablutions sonores de ce primitif mal dressé devant le miroir de la salle de bain et le caca tout frais de huit heures pile, sur le trône commun ! Après, ce n’est plus la peine de passer ; derrière eux, c’est une zone contaminée pendant une heure ou deux, il faut un masque à gaz et des lunettes épaisses à cause des « yeux qui pleurent ». Eux, ils sont replets ! Ils ont posé leur pêche ! Ils ont déjà réussi leur journée ! « Et qu’ils aillent se faire foutre, les autres ! C’est moi d’abord et le bon Dieu pour tous ! » : c’est leur credo !
Mine de rien, ils font des constipés, ces gens-là ! Une cage à deux lits, pour ce genre de personnage, c’est une ineptie monumentale, à moins d’en mettre deux identiques ; faisons assembler ceux qui se ressemblent…

C’en était trop ; même en faisant abstraction de tous ces désagréments, même avec une immense mansuétude, même avec le nez bouché, je ne pouvais pas rester dans cette caverne. Il en allait de ma survie au-delà de tous ces examens à venir. Par chance ou par magie, avec tous mes arguments, la petite infirmière compréhensive me trouva une chambre à un lit et je pus patienter dans le calme et la sérénité…

 

3 février 2018

Népal Yéti qui veut ! (Walrus)

 

À peine avions-nous publié le sujet de la semaine (pluriel majestatif le "nous" puisqu'à force de défections au sein de l'équipage, je reste seul à la manœuvre de ce vaisseau du samedi qui finira bien par se transformer en vaisseau fantôme) qu'Emma me fait parvenir un message.

Et ce message contient un lien, pas sa participation, non, quelques mots gentils et un lien.

En le suivant, au bout de cinq minutes quarante cinq secondes d'un délire que seule pouvait produire l'ineffable Jacqueline Maillan (sauf si mon neveu Joe et son ami Vegas fondaient une association temporaire), vous apprenez que le Yéti s'appelle...

Marcel !

Prou(s)t alors !

Vous connaissez mon amour pour l'individu, mais si, par miracle, ce n'était pas le cas, je vous file un petit extrait pour que vous puissiez vous faire une idée.

En attendant je ne voudrais pas vous priver de la mine de connaissances à propos du Yéti fournie par la conférencière dont question ci-dessus et pour la découverte de laquelle je ne remercierai jamais assez notre chère Emma. (Ainsi d'ailleurs que pour m'avoir fourni ma participation)

 

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3 février 2018

L'air de la glacière ! (Nana Fafo)

Episode 04 : La mission mi-mi en demi-teinte

mission_mimi

Pingouinnot allait enfin savoir en quoi consistait ce nouveau travail.
Après tout, c’est bien pour cela qu’il était venu.
Lui, les histoires de super héros il n’y croyait pas vraiment, comme toutes ces légendes*,
c’est avant tout une histoire que les gens racontent, sur quelque chose qu’ils ont vu.
La réalité n’est-elle pas qu’une version de l’histoire ? 

Au fond du parking de la gare de Saint Michel de Maurienne,
l’attroupement intriguait Pingouinnot, c’était en fait un gars qui vendait
des thermos chaud froid, et des glaces à l’eau. Curieux mélange ! 

Loco tira par la manche Pingouinnot, ils avaient rendez-vous au petit snack-bar de la chance
près de la gare.
Pingouinnot ne put s’empêcher de penser : “ c’est toujours dans bar...” 

Une dizaine d’énergumènes étaient déjà là, on aurait dit d’abominables sauvages ! 

Le gars aux brodequins vraiment rouge arriva.
Il était accompagné d’Hanuman, un gigantesque et velu personnage, mi homme, mi singe,
d’autres pensaient que c’était plutôt mi homme, mi ours (ou plutot le chien ! n’importe quoi)
Il était muni d’une sorte de batte de baseball ou massue,  ça devait être son garde du corps.
Ce gars aux brodequins avait l’air tellement important et mystérieux ! 

Il annonça :
“Votre mission, si vous l’acceptez, sera de retrouver JP.
JP détient l’énigme, si vous la déchiffrez, vous saurez.
Comme d’habitude, vous m’oublierez en partie… car je suis futile et volatile” 

Il s’en alla illico, Pingouinnot l'aperçut monter dans une skoda.
Quand à Hanuman, il s’assit et prit tranquillement un livre

 

Tout le monde déserta le gourbi.
Juste avant de partir, Loco lui dit :
“ah oui, j’oubliais … trouvez-vous un acolyte !” 

Pingouinnot se retrouva seul devant ce grand Yéti qui lisait

“Le Mont Bréquin 3130 mètres, une ascension magnifique"

 

Pingouinnot réalisa, que ce n’était pas ici qu’il trouverait ce fameux JP.
Le Mont Bréquin était un code à garder précieusement.
Son vilebrequin dans la manche, il pensait à cette histoire d’acolyte.
Et la lumière fut.

 

* les mots soulignés sont en liens avec le thème de la semaine

3 février 2018

Yéti là, yéti pas là ? (Kate)

 

Yéti là, yéti pas là ?

Il est où le Migou, il est où ?

Parcouru tous les sommets

Du Népal au Tibet

Tout mis sens dessus dessous

Et tu n'es pas là...

1

 

Aux States ici ou là

Pas rencontré du tout

Ni à Disney

Ni à L.A.

Bigfoot grand fou

Tu n'es pas là...

2

 

Au fond tant pis pour moi

J'ai peur de tout

D'une libellule d'un criquet

D'un elfe d'un feu follet

J'aurais crié au loup

Puis sympathisé avec toi...

3

3 février 2018

Le yéti existe. Je l'ai vu (Tilleul)

 

Vous savez qu' Hergé s'est toujours beaucoup documenté avant d'écrire ses histoires ; qu'elles se passent en Afrique, en Amérique, en Asie et même au Tibet... Donc, ce yéti existait, j'en étais sûre.

Je décidai donc de me rendre sur place pour constater moi-même la présence de ce phénomène. (Mais vous, n'y allez pas, il n'y est plus, un homme en baskets l'a apprivoisé).

A l'agence de voyages, j'ai réservé un train qui me conduirait jusqu'à Vienne : « Le train des rois, le roi des trains », pensant que de là, il devait bien exister un moyen pour m'emmener plus loin.

Et là, vous ne me croirez pas ! Sur le quai de la gare, je l'ai vu! « Comprimé dans un fourreau en lamé... Les cheveux en choucroute », une étole en vison jetée sur les épaules, claudiquant pieds nus (visiblement la capture de cette chose n'a pas dû être facile)... Un homme de Sarthe la soutenait, elle le suivait docilement... C'est étrange, il appelait le yéti « Germaine ». J'ai même cru l'entendre dire « voir Vienne et puis mourir ».

 

P.S. J'espère que Vegas ne m'en voudra pas d'avoir emprunté le même train que lui...

 

3 février 2018

Yéti avec un Y (Vegas sur sarthe)

 

Germaine et moi on s'était chicanés à propos du yéti qui selon moi rapportait 13 points au scrabble alors qu'elle contestait mon 'y'... et puis on n'en a pas reparlé jusqu'à ce foutu week-end où j'avais emmené Madame s'oxygéner à Courchevel. 

De l'oxygène à 635€ si ça c'est pas un beau cadeau... pourtant elle avait fait la gueule au prétexte que les pistes bleues où elle apprend à descendre ne desservent pas le chalet où on sert le génépi et le vin chaud à volonté !
Bref ce soir-là je remontais de la station où j'étais allé nous chercher deux parts de tartiflette quand je l'ai entendue hurler avant même d'avoir ouvert la porte.
J'ai tout juste le temps de poser mes deux parts de tartiflette, la monnaie de mon billet de 50€ et de retirer mes après-skis, mes gants, mon écharpe et ma parka que la voilà se traînant en titubant vers la kitchenette, échevelée et le visage rubicond (en un mot) comme une combinaison de moniteur de l'ESF... 

"J'ai vu le iéti ! J'ai vu le iéti !" beugle t-elle en agitant les bras comme on a tenté de lui apprendre à le faire le matin même pour le planter-de-bâton mais là heureusement elle a oublié les bâtons.
Je lui demande de s'assagir, d'adopter la position chasse-neige – rapport au voisinage – puis de mettre des 'Y' à ses yétis pour qu'on comprenne mieux et c'est ce qu'elle fait en s'affalant sur le lit.
Pour 635€, n'imaginez pas qu'on puisse mettre le lit ailleurs que dans une kitchenette, bref.
Orthographiquement parlant, ses quatre mots se tiennent mais j'essaie de la convaincre qu'on trouve plus surement cette bestiole sur les plateaux de scrabble que sur ceux du Tibet, ce à quoi elle me répond "Puisque je te dis que j'ai vu un yéti comme je te vois, en chair et en os mais carrément plus poilu".
Le glabre que je suis écoute attentivement la description d'un répugnant homme des neiges – musclé comme Tarzan et à poils comme lui, éructant un patois local – qui aurait hésité selon Germaine entre sa vertu et un restant de reblochon abandonné sur la table.
Je scrute Germaine puis la table et – le restant de reblochon ayant disparu – j'en conclus que la vertu de Germaine n'a pas souffert; pourtant une touffe de longs poils ou plutôt de cheveux d'un roux incertain est restée collée sur sa joue et sème le doute dans mon esprit.
"Tu t'es battue avec lui, c'est ça ?"
"Non! Contre lui"
"Comment ça, contre lui ?"
"Ben... quand une montagne te tombe dessus, forcément tu peux pas faire autrement qu'être tout contre"
"Et il a eu... ce qu'il voulait, ton yéti ?"
Germaine regarde vers la porte-fenêtre grande ouverte :"S'il n'avait pas aimé le reblochon, j'imagine ce qu'il aurait goûté, mangé, dégusté, dévoré, dé..."
"Ca va, ça va... arrête d'imaginer et ne me fais surtout pas un dessin. Dis-moi qu'il a sauté"
"Sauté ? Puisque j't'ai dit qu'il ne m'a rien fait"
Je fulmine :"Il s'est barré par là ? Mais on est au troisième étage"
Germaine se recroqueville sur le lit : "Cette montagne de muscles bandés a sauté sans élan, sans même dire au revoir"
J'explose : "Parce qu'il t'avait dit bonjour ?"
Comme Germaine reste muette je vais à la fenêtre.
Trois étages plus bas dans la neige j'aperçois deux chaussures de ski abandonnées, deux immenses paquebots rouges !
Je reviens vers Germaine qui sanglote : "T'inquiète. Demain matin j'irai voir à l'école de ski s'il n'y aurait pas un moniteur rouquin qui chausse du 50..." 

 

3 février 2018

Billet d’humeur (Laura)

 

La neige en altitude

 

Il a neigé hier par chez nous, de gros (puis moins) flocons, du matin au soir. Dit comme ça, si j’étais en plaine ou au bord de la mer, ce serait un événement… exceptionnel.

Mais j’habite à Saint-Etienne qui est , « après Madrid et Sofia, Saint-Étienne est l'une des plus grandes villes d'altitude d'Europe (env. 170 000 hab. à plus de 480 m d'altitude6,7). La ville est très vallonnée et la tradition locale lui attribue sept collines8 comme RomeNîmesBesançonLisbonneYaoundé et Bergen[1]. »

J’habite personnellement sur une de ces collines et hier midi, le bus qui nous dessert ne montait plus la colline et laissait ses passagers au bas de la colline.   

Bref, hier, il neigeait dans une ville d’altitude situé entre le massif du Pilat et le Massif central. Bref, rien de rare par chez nous.

Personnellement, je ne suis pas très neige. J’aime le paysage enneigé  que je trouve beau mais je ne skie pas. J’aime la regarder tomber de chez moi mais si je peux éviter de me mouiller et de me geler… Ceci dit, comme c’est plus que probable (et souvent annoncé) qu’il neige entre octobre et mars, on met des pneus adéquats, on évite qu’ils soient lisses. Si on ne peut faire coucher sa voiture à l’abri (comme nous), on sort un peu plus tôt et on déneige sa voiture. De toute manière, on se lève un peu plus tôt au cas où les routes ou rues soient un peu délicates. Pui, on s’éclaire si nécessaire et on roule prudemment.

Ca, c’est la théorie, celle du code de la route et du bon sens. Eh bien, hier, une personne sur deux n’était pas éclairée et la même moitié des automobilistes roulaient comme des fous… comme sur du sec.

Sortie de la voiture, chaussée de bottes adéquates, je marche prudemment car je crains les glissages et les chutes mais la neige tombait sur un sol chaud (deux jours avant, nous mangions dehors le midi) et la neige a mis du temps à tenir un tant peu au sol  avant de se transformer en gadoue[2] sous l’effet de la pluie. Bon, je ne vais pas vous dire que c’est agréable de se mouiller les pieds, la tête et le manteau et de goutter de partout en rentrant à la maison. Mais bon, c’est quelques jours par an, non ?

Eh bien, non, les parents de nos élèves appelaient mon lycée (comme à chaque événement neigeux) pour qu’on arrête les cours vite pour qu’eux et leurs enfants ne soient pas bloqués sur la route. Quant aux collègues, ils espéraient bien sûr la même chose.

Moi-même, c’est un temps où j’aime rester sous la couette mais bon, on ne fait pas toujours ce qu’on veut, on s’adapte, on sourit et on reste poli, non ?

Sinon le yéti surgira des neiges éternelles pour nous dévorer !

3 février 2018

Les sucettes, (maryline18)

 

Derrière sa mobilette,

Un cageot de mojettes,

A vendre à la sauvette.

Léon prend sa musette,

Salit sa chemisette,

En vidant sa burette ;

Part boire une p'tite canette,

Servie par  m'Dame Josette,

Qui sent bon la violette,

C'est dans ce bal musette,

Qu'il aperçoit Lucette,

Son imper sur la tête !

Léon à la buvette,

Digérant sa bavette,

Par lui conter fleurette ;

Soulevant sa casquette,

Le vent sous ses mirettes,

Lui fait tourner la tête :

Il la voit en nuisette,

Préparant des omelettes,

Des patates, des paupiettes ;

Lucette croit voir un Yet...

...Un Yeti à lunettes !

Migraineux, il répète :

...

Ah qu'est-ce qu'on est bien le samedi en guingette !

On peut rigoler et surtout faire la fête !

( 2 fois)

...

Lucette prend sa musette,

Tombée sur ses baskets,

En semant des sucettes ;

-"A présent !"dit Lucette,

Ramassant les sucettes :

_"Viens donc faire la fête,

Les discours ça m'embête !"

Il fit ...euh...! Sam en bête

Déguisé pour la fête

Bondit de la courette,

Faisant des pirouettes,

Perdant ses cigarettes !

Léon cherche, ses gaufrettes

Accroupi, salop, péte,

Devant Sam, à l'air bête,

Avec sa salopette,

Remontant ses chaussettes,

Trouées d'puis belle lurette !

Lucette suce, ses sucettes,

Déscendant ses fossettes,

Sans ses dents fait risette !

Condescendant en bête,

Con dansant en claquettes,

Sam fait valser Lucette !

...

Ah qu'est-ce qu'on s'éclate le samedi en guingette !

On peut rigoler et surtout faire les bêtes !

(2 fois)

...

Samedi fuit...en guinguette,

Sam lui dit : " ma bichette !",

En délaissant Yvette...

Avec ses yeux de chouette,

Ses essieux de brouette,

Broutant les kilomètres !

Yvette saisit Lucette,

Ecrase sur sa tête,

Sa tartine de rillette,

Que Josette lui a faite,

N'ayant plus de baguette,

Et sa bague, elle lui jette !

Sam et Léon s' entêtent,

Caméléons sans tête,

Fiers comme des coqs sans crête,

Ils foncent sur Yvette,

En dégage Lucette,

La souris qui halète !

Ils sourient, sôts, -"arrêtes !"

Lancent- t-ils à Yvette,

L'assénant d'une manchette,

La saignante, toute défaite,

Anéantie, de faite,

Le nez en pile d'assiettes !

...

Ah qu'est-ce qu'on se met le samedi en guingette !

On Peut s'aviner et surtout faire la fête !

(2 fois)

...

Aussi blanche qu'une aigrette,

Une asperge, vinaigrette,

Vie encore mais regrette,

D'avoir quitter Amette,

Sa chambre si douillette,

Son coussin en plumettes !

Déplumée la poulette,

Oh ! La pauvre fluette !

-"Où sont donc ses sucettes ?

Allez... Sam, l'amusette,

Vas, chercher la musette,

La bas sur la banquette !"

Il en sort sa... trompette

Fait vibrer sa luette ;

Et embrasse sa Lucette,

Titubante et muette,

Tant émue la minette

Laminée par Yvette !

Attristée la crevette,

Voudrait crever Yvette,

Assise à la buvette,

Sifflant une anisette !

Zozotant un air bête...

En signe de défaite...

...

Ah qu'est-ce qu'on s'éclate le portrait en guinguette,

Ah qu'est-ce qu'on déguste, on en prend plein la tête !

(2 fois).

2 février 2018

Triste nouvelle

 Je viens d'apprendre le décès, ce matin, de notre amie Lorraine.

Je tenais à en informer ceux d'entre-vous qui l'ont côtoyée ici.

En cent-cinquante-sept participations, elle nous a apporté toute la tendresse d'un cœur généreux dans des textes souvent romantiques et emplis de poésie. Nous la regretterons infiniment.

Je vous fais un copier-coller de l'ultime page de son blog.

Nous présentons à sa famille et tout particulièrement à sa fille, Mamilouve, nos condoléances émues.

Adieu, chère Lorraine !

 

 

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"Et puis un jour viendra. Ce sera le dernier

Un jour comme aujourd'hui sans craintes ni reproches

Je fermerai les yeux. Et mon coeur allégé

Suivra sans hésiter l'appel vibrant des cloches"

                                                                                                          Lorraine

 

27 janvier 2018

Défi #492

  

Allez, un facile cette semaine :

Yéti

4921

Y en a même qui pensent l'avoir vu
sur le Mont Bréquin...

27 janvier 2018

Ont goûté toute la gamme

27 janvier 2018

Participation de Laura

l01

l02

[1] Carte du terroir producteur de xérès in https://fr.wikipedia.org/wiki/X%C3%A9r%C3%A8s_(DO)
[1] Falstaff dans ses œuvres
[1] http://journals.openedition.org/aof/269?lang=fr#article-269
[1] http://journals.openedition.org/aof/269?lang=fr#article-269 et http://www.jerezsiempre.com/index.php/El_vino_de_Jerez_en_la_pintura_cubista

27 janvier 2018

Xips ! Xips ! Xourrah ! (joye)

xasseur

27 janvier 2018

Andalousie par bongopinot

 

Dès que l’on me parle de Xérès
Je pense à l’Andalousie et ses effluves
Ses collines ses plaines ses rivières et ses fleuves
Mon cœur à ce seul mot s’emplit d’allégresse
On y trouve du vinaigre et aussi du bon vin
Son histoire et ses traditions ancestrales
Vous goûterez à la gastronomie locale
Des visites prestigieuses sur vos chemins
Une richesse culturelle des plages sauvages
Des étendues désertes offrent des tableaux variés
Des paysages spectaculaires pour vos randonnées
De magnifiques et pittoresques villages
Et vous découvrirez au fil des villes
Tant de choses que je ne vous ai pas dites
Des moments d’échanges et une douceur de vie

J’y partirai peut-être en avril
Voilà pourquoi quand on me parle de Xérès

Je pense à l’Andalousie

Et j’en rêve encore et encore durant la nuit
Et flotte sur mon cœur une douce allégresse

 

27 janvier 2018

Rimbaud n'a pas chanté en v(a)in ! (Joe Krapov)

En atteste ce poème retrouvé récemment et publié dans le numéro 1 
de janvier 2018 de la revue "Rions un peu avec Rimbaud !"
(Rennes : Editions du Petit port et de la Haute-Folie) :


"Paul est toujours entre deux vins,
Entre Xérès et Saint-Pourçain,
Offrant les délicieux bouquets que voici,
De fruits, de fleurs, de feuilles, de branches,
Entre Nuits-Saint-Georges et pitanche,
Affrontant son dragon et sa grise souris.

Nous allons de Paris à Londres via Bruxelles
Pleins d’effervescence et gaîté
Entre Corbières et Châteaugay.

DDS 491 Ronald searle plein d'effervescence et de gaîté 

Notre verbe est subtil et de grand richesse
Intense, aromatique, avec beaucoup de corps
Entre Pécharmant et Cahors.

Rude, mais généreux,
Bien qu’encore un peu vert et promettant beaucoup,
Notre aspect d’hommes jeunes et quelque peu artistes
Plaît ou déplaît surtout
Entre Petit Chablis et Cabernet d’Anjou.

Bien sûr que nos plaisanteries
Manquent quelque peu de finesse !
C’est que c’est difficile d’être bien rond et souple
D’avoir un parfum floral prononcé
Entre Romanée-Saint-Vivant et Valençay.

Mais notre couple est bien équilibré
Et présente beaucoup de caractère
- D’autres diraient plutôt «spécial» -
Entre Côte-Rotie et Jurançon l’Etoile.

Seulement quand le vin a été tiré
Et la balle aussi,
Quand il a fallu boire le calice jusqu’à la lie
Entre Clos-Vougeot et Reuilly
Les juges ont considéré
- Pauvre Lélian
Entre Hermitage et Frontignan ! –
Qu’il mériterait d’être laissé
En cave pendant au moins trois ans.

DDS 491 Ronald searle en cave

C’est vrai tout ce qu’on a pu dire
De moi :
Que j’étais sensuel et charmeur
Avec un goût de terroir très prononcé
Entre Chambertin-Clos-de-Bèze et Touraine-Noble-Joué.

Sans doute que le charme me viendra en vieillissant
Entre Pouilly-Fuissé et vieux Châteaumeillan.

J’aurai un délicieux arrière-goût de fumée
Je deviendrai quelqu’un de grande classe,
Très recherché
Entre Chablis Grand Cru et Bâtard-Montrachet !

Joliment charpenté et souple,
Vigoureux et bien membré,
Entre Moulin à vent et bon Clos-des-Lambrays.

***

Paul est toujours entre deux vins,
Entre Xérès et Saint-Pourçain.

Un soupçon d’acidité s’est glissé dans nos verres.

Ô pourriture noble !
Ô destin du vignoble !

Tout s’est terminé dans un trouble intense
Entre Gigondas et Baux-de-Provence" !

 

P.S. 1 On trouve ici (Rimbaud invisible sur deux photos, par David Ducoffre) un lien plus fort encore (?) entre Rimbaud et le Xérès : « Non, Rimbaud n’a pas dégusté, « sous les vérandas de l’Hôtel Suel », de « cette glace pilée, mélangée de Xérès, d’alcool, de citron et de cannelle, qui constitue le Sherry gobler [sic pour « cobbler »] et qui est la boisson préférée de l’Européen dans toute la zone torride » selon les dires d’Edmond Courtois dans ses souvenirs de voyage au Tonkin parus en 1890 ».

P.S. 2 Les illustrations de ce billet sont tirées de "Parler en vin" de Ronald Searle.

27 janvier 2018

Ex Abrupto (JAK)

 

Lorsque l’inspecteur Boutanche interrogeât ce grand sec,

Au visage de couleur pâle, épaules en bouteille St Galmier,

Il eut comme une paréidolie.

Surgirent devant lui les vignes de son Andalousie.

Etait-ce dû ses abus d’alcool ?

Pour le savoir il faudra l’autopsier.

 

Alors Boutanche,

Soûl de cet’ apparence hallucinatoire,

En bafouillant lui demanda son nom

Et quand l’autre lui répondit

j01

Il en tomba sur son cul-embouteillasses,

Aux fesses bien moelleuses, toute en graisse.

Et surtout c’ qui le déconfitura,

C’est quand Xérès éructa qu’il était cousin de Sherry

Boutanche illico, au garde-à-vous comme un pleutre s’mit

 

27 janvier 2018

Et c'est reparti ! (Walrus)

 

Comme chaque semaine, je me demande ce que je vais bien pouvoir pondre sur le sujet que j'ai moi-même choisi. Mais trève de nombrilisme : je ne suis pas le seul à devoir me torturer les méninges : que vont faire les autres participants ?

Essayons d'imaginer les divers incipits :

bongopinot
L'Andalousie est une chanson douce

Caro_Carito
Pas de Xérès au Pérou !

JAK
JAK costai près de Jerez de la Frontera en remontant le Guadalete

Joe Krapov
Je t'écris de l'unique bodéga de Charleville

joye
Faut pas confondre Sherry et Cherry

Kate
Vous vous rappelez ma bouteille à la mer ? Elle avait contenu du Xérès, pas mauvais d'ailleurs...

Laura
J'ai déterré la barrique d'Amontillado d'Edgar Allan Poe !

Maryline18
Sur les rives paisibles du Guadalquivir,

Minuitdixhuit
T'en foutrai du Xérès, moi ! Et le Porto, alors ?

Nana Fafo
Le Xérès... amener ça au sommet du Bréquin, c'est pas coton !

Pascal
À Cadix, ça n'avait pas été facile de ramener discrètement à bord ce tonnelet de Jerez.

Thérèse
Sous la lampe de Gallé, le verre de Xérès jetait des éclats d'ambre

Tilleul
En retournant le fouillis de la cave, les enfants ont retrouvé une bouteille poussiéreuse

Vegas sur sarthe
Germaine ? Un doigt de Sherry, chérie ?

Venise
Il ne faut pas dire Xérès, je ne boirai pas de ton eau !

Walrus
Comme chaque semaine,

 

 

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