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Le défi du samedi

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15 mars 2014

Participation de Prudence Petitpas

 Après maintes ruses plus ou moins légales et honnêtes de notre bon gros matou, ce chat fatigué, usé, découragé n’arrivant toujours pas à attraper cette satanée souris, qui ne le ménage pas et lui envoie des pieds de nez à longueur de journée, n’en peut plus de cette chasse et catastrophé par ses piteux résultats, se désole sur son sort : il ne mange plus, ne dort plus, il déprime complètement et plus rien ne l’intéresse, même la télé, ne le concerne plus, encore moins les dessins animés de ce bêta de gros Tom auquel il ne veut surtout pas s’identifier… Il pleure donc sur son sort, et maigrissant à vue d’œil, notre adorable souris ne le reconnaît pas, et trouve le jeu un peu trop ennuyant depuis que son matou préféré ne s’intéresse plus à elle….

De son trou de gruyère, elle le voit se morfondre et se demande comment rendre l’énergie et la bonne humeur à ce chat décomposé … quel drame que de perdre son meilleur ennemi, sans avoir terminé la partie.

Un jour, pleine de courage, elle s’approche de lui, sur ses gardes tout de même, de peur que cette accalmie ne soit qu’un piège de la part du matou, elle n’est plus qu’à quelques centimètres du museau dont les crocs reluisent au soleil, mais dont la réaction se fait attendre, en effet, de sa léthargie, il n’est même pas sorti, et les yeux mi clos, il semble bien ailleurs, ce pauvre petit chat malade…

Tellement enfoui dans ses pensées, il ne s’aperçoit pas que l’être tant désiré est si proche de lui, et que de ses petits bras croisés, elle le toise et se demande comment le faire réagir… faisant le tour de sa tête de la pointe de ses petites pattes, la souris, grimpe délicatement sur la pelage du chat, qui ne se retourne pas, tant il est déprimé et sans réaction. Puis prés de son oreille, de sa petite voix, elle se met à lui parler  tout doucement, feignant de n’être que sa conscience. Le gros chat ferme les yeux, et se croyant dans un rêve écoute distraitement cette petite voix venue de nulle part et qui lui dit quelques mots du genre : gros matou, petit chat de gouttière, ton plus grand désir n’est-t-il pas d’attraper cette petite coquine de souris, et de la croquer toute crue ? Ne vois-tu pas que ce jeu t’épuise et qu’elle est bien plus forte que toi ?

 Le chat dans son semi sommeil, lâche quelques larmes et la souris pleine de remords se penche plus avant vers son oreille : je te propose un deal : tu commences par limer tes grosses griffes trop pointues, ensuite, tu râpes tes crocs venimeux contre un mur bien crayeux,  puis, tu oublies ta fierté de gros matou dodu, et tu deviens tout doux comme un agneau, tout gentil comme un ange, tu me ménages une petite place entre tes grosses pattes de velours, où je me loverai alors, délicieusement, sereinement, ne craignant plus rien de tes actes, puisque la violence serait bannie de ta personnalité. Tu m’apporterais chaque jour, un morceau de fromage, gruyère ou parmesan, et même du saint Marcellin, ou une bûche de chèvre dont je raffole, puis tendrement tu lécherais de ta langue râpeuse juste comme il faut ma petite frimousse, tous les matins, afin de me réveiller en douceur, et de me laisser m’étirer de plaisir après chaque petite sieste… Tu me caresserais de tes moustaches délicatement sur tout le corps et murmurerais des mots tout doux dans le creux de chaque oreille, mais sans les mordiller, ou alors seulement quand tu sentirais le moment pour le faire, et puis tu ronronnerais de temps en temps, mais pas trop fort, pour ne pas m’empêcher de dormir, juste comme une berceuse, et je fermerais les yeux de douceur, et rêverais aux mille merveilles que j’aimerais que tu me fasses encore….

En échange : je te laisserais m’attraper délicatement de tes deux grosses papattes, et tu pourrais m’avoir constamment à tes côtés, quand tu te lasserais de m’avoir si près et de ne plus faire d’exercice, je ferais semblant de m’échapper, te donnerais juste le fil à retordre qu’il faut pour que cela reste un jeu, et je te laisserais de nouveau me prendre à ton piège, comme une petite souris docile que tu croirais avoir domptée… 

Toujours endormi, le chat opine de la tête, le contrat est signé, il est d’accord sur tous les termes, la souris  est à lui….

Le chat entrouvre les yeux, son odorat ne le trompe pas, c’est bien une souris qu’il sent et ce rêve bizarre qu’il vient de faire ! Il se retrouve tout penaud, tout étourdi comme si une souris lui avait grimpé sur lui pendant la nuit, comme si une petite bestiole de rien du tout, était là sur son dos et lui parlait à son oreille, comme si…. Et à ce moment là, Tom voit Jerry le toiser de haut, enfin plutôt notre gros chat se retrouve devant la plus merveilleuse des souris, à deux mini-mètres de son nez, et comble des souris, elle lui sourit… Il tend un peu la patte, n’y croyant pas, se pince de l’autre le museau, souhaitant ainsi finir ce rêve, mais elle n’a pas bougée, elle est toujours là, le sourire aux lèvres, le regard bizarre, comme si elle était d’accord pour se faire attraper. C’est un piège se dit le félin, dès que je vais tenter une approche plus directe, elle va s’envoler comme une bombe et je vais encore me faire ridiculiser par ce petit bout de rien du tout, à moins que, à moins que…Il ouvre alors la gueule dans l’espoir de la voir s’y engouffrer, et la souris s’approche de ses grosses dents pointues, sans frayeur dans le regard, sûre d’elle, elle ose même lui dire : bonjour mon gros matou chéri, alors bien dormi ? Croyant qu’elle se moque, le chat referme la gueule sur cette effrontée, mais au moment où il croit la croquer il entend à nouveau dans le creux de sa conscience les termes du contrat, que distrait il a signé… Il desserre  alors les crocs et mal à l’aise sourit à cette impertinente, qui bien que vaillante, commençait à croire au pire… Mais se reprenant très vite, elle lui susurre : je suis à toi, dans les termes du contrat, notre deal est en place, montre toi correct et je ferai de même, ne te dérobe pas à ta promesse et nous allons vivre tous les deux des moments plus que fabuleux dans le respect de chacun et peut être plus si affinité…

Et le chat et la souris vécurent heureux pour le restant de leur vie, ils ne firent pas d’enfants, de peur de perturber à nouveau les concessions faites ensemble et de réinstaller entre eux et leur progénitures leurs instincts sauvages.

Il ne serait pas de bon augure qu’un gros matou mange son petit sous prétexte qu’il ressemble à sa mère….

 

Et voici pour Katyl, notre beau matou au fusain, que j’ai eu beaucoup de plaisir à peindre…

 

pru01

 

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15 mars 2014

Le chat et le train (bongopinot)

bon01

 

Le Chamin de fer    par bongopinot

 

Je suis le chat siamois

Et je suis  chaf de gare

je travaille près des voies

Attention au départ

 

J’aime  les trains électriques

Et avec  mon ami Pierre

 je vous jure que c’est magique

Car notre train arrive à l’heure

 

Lorsqu’il passe un tunnel,

Je l’attends, je me tapis

C’est mon moment solennel

Et jamais je ne m’assoupis

 

bon02

 

De mes pattes je bouge les rails

Et pierre fait siffler le train

On rigole on se chamaille

Et c’est doux comme un refrain

 

Regardez mon chemin de fer

Moi je suis le chaf de gare

Et Pierre est garde barrière

Et notre train accélère

 

Mais jamais il ne déraille

Et jamais il ne défaille.

C’est le train du bonheur

Et de la bonne humeur !

 

15 mars 2014

Ronron (MAP)

D'où vient le RONRON du chat ?

C'est qu'un jour, il avala

un train -et tous ses wagons-

qui passait par le salon !

A son bord moultes souris

qui en furent bien marries !

Oh OUI !!!

 

On est bien marries

.................................................

Je suis bien contente

 

 

 

 

15 mars 2014

faire jaillir l'espoir (JAK)

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15 mars 2014

MATOU PREMIER (Sergio)

Il était une fois, à l’aise dans son quartier

Un matou, éduqué, portant beau, bien coiffé

Le minet bien sapé, affichait, sourire lifté

Toute sa scolarité. Il sortait d’HEC.

 

Il faut dire que dans sa vallée

Seul, il pouvait clamer, à la face de ses amis

Monsieur, moi Matou premier, je suis greffier

Ses copains de communale tournaient, végétaient à « little italy »

 

L’arrogant accumulait fortune & impertinence

Enfonçant ses voisins qui rouillaient en silence.

A force de vanité, une vague d’inimitié

Enfla, enfla & se mit à rouler.

 

Perché sur son olympe, le félin suffisant

Ne sut lire l’annonce de cette forte houle.

En secret, sachant, toute la communauté

Ourdit contre le minou une terrible souricière.

 

Lui ayant expliqué que de ce tunnel

Déboucherait bientôt une souris, une reine.

& qu’elle était pour lui, pour lui le superbe.

Il lui suffisait donc de se jeter sur elle.

 

Mistigri, insouciant, assourdi par sa gloire

Bien que souffrant c’est sûr, du complexe d’Icare

Se ruât sans comprendre sur sa prise débouchant.

E = m * v² .Dure leçon de physique.

 

Sa suffisance reçue la masse d’un TGV

Multipliée, augmentée de sa vitesse au carré.

Sous tant de joules, écrasé on déclara le minet,

Le vaniteux minaudant, désormais décédé.

 

MORALE –

Un peu d’humilité évite le TGV.

 

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15 mars 2014

Gürbüz Doğan EKŞİOĞLU (par joye)

etoile

Dans l’univers du talent nu,

Gürbüz Doğan EKŞİOĞLU

Est un artiste très assidu !

Il aime les chats, c’est convenu,

chat 1

Les trains aussi, cet EKŞİOĞLU !

train 1

Prenons ce tableau farfelu,

saugrenu

Et celui-ci, bien saugrenu,

pasteque

Son monde est tellement biscornu

biscornu

Qu’on le croit timbré, cet EKŞİOĞLU !

timbré stamp

 

15 mars 2014

99 dragons : exercices de style. 21, Conte animalier, ferroviaire et Lucky Lukien (Joe Krapov)

On venait de quitter l’Iowa. Depuis que l’on avait posé des rails sur la prairie, le train traversait d’Est en Ouest les Etats enfin unis d’Amérique, histoire de confirmer ce que cette sentence du Sussex susurre même aux sourds : « il faut bien que les guerres de succession et de sécession cessent sinon c’est du souci incessant». On était en 1878 et si on ne se battait plus depuis plus de dix ans entre Nordistes et Sudistes, on n’était pas sortis de l’auberge pour autant vu que les guerres indiennes avaient pris le relais. Enfin bon, ça faisait un an que les Sioux et les Cheyennes du Nord s’étaient rendus. On allait pouvoir assister à une autre ruée vers l’or dans les Black Hills.

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A l’arrêt de Mitchell, une femme jeune et jolie, vêtue d’une robe mauve, d’une grande capeline assortie et coiffée d’un chapeau à rubans était montée dans le wagon. Elle l’avait balayé du regard, s’était installée sur la banquette vide tournant le dos aux quatre employés de banque qui jouaient aux cartes. Elle avait sorti un livre de son sac et s’était mise à lire.

Johnny Horse était le seul autre occupant du wagon. Il décida de tenter lui aussi sa chance. Il vint s’asseoir en face d’elle et la dévisagea le plus innocemment du monde.

- Bonjour, dit-il. Tu t’appelles comment ?
- Je m’appelle Lily Lasouris. En fait non, je m’appelle à nouveau Lily Saint-Georges.
- Tu es française ? C’est un pseudonyme ?
- Saint-Georges est mon nom de jeune fille mais je suis la veuve du sergent Lasouris. Et toi, beau blond, comment t’appelles-tu ?

 

DDS 289 LuckyLukeMississippi

(Les Anglais et les Américains en viennent d’autant plus vite au tutoiement que dans leur langue le « vous » de politesse ne les étouffe pas : il n’existe simplement pas. Cela donne de piquants dialogues comme :
- Permets que je te baise, baronne, le bout des doigts ?
- Fais, Dulogis ! (Car le maréchal se nomme ainsi).
- Les yeux dans les yeux, je te jure que je n'ai jamais eu de compte en Suisse !

- Il y en a un peu plus. Je te le laisse ?
- Comment as-tu trouvé le Minnesota ?
- En remontant le Mississippi !)

- Je m’appelle Johnny Horse. Je reviens d’un stage de pâtisserie orientale que j’ai effectué à Davenport dans l’Iowa. J’ai pris ce train pour rejoindre mon salon de thé à Rapid City. C’est quand même super le train ! Autrefois on était obligés de prendre la diligence pour faire ce trajet. Et toi, Lily, où vas-tu ?
- Je vais derrière les Collines noires, à Gilette. C’est là que mon mari a rendu l’âme. Je vais me recueillir sur sa tombe et après je m’installerai là-bas pour évangéliser les Cheyennes.
- Evangéliser les Cheyennes ? Après qu’on les a exterminés et parqués dans des réserves ? Je trouve ça un peu Sioux, comme démarche, pour ma part.

Lily ne répondit pas.

- Tu n’as donc peur de rien ? Ne sais-tu pas que plus on va vers l’Ouest, plus il y a de dangers ? Il y a sans cesse du grabuge à Pancake Valley : quand ce ne sont pas des voleurs de chevaux, c’est une alerte aux Pieds bleus ! Et puis toute cette lignée de hors-la-loi, Jesse James, Billy the Kid… sans compter que les Dalton courent toujours !
- J’ai une lettre de recommandation pour le lieutenant Chicken au 20e de cavalerie. Il était sous les ordres de Custer avec mon mari à Little Big Horn. Il pourra me protéger, m’offrir une escorte en cas de besoin.
- En tout cas, tu n’es pas rendue, le voyage est encore long. Sans compter qu’il y a un passage dangereux après Canyon Apache. Et puis… il y a Gulliver.
- Gulliver ? Qui est-ce ?
- C’est une espèce de dragon, un monstre sanguinaire qui dévore tout ce qui s’aventure sur la voie ferrée.
- Tu racontes des bêtises, Johnny ! Tu essaies de me faire peur pour me détourner de mon projet, de ma mission. Je parie que tu es célibataire et que tu rêves de te trouver une bonne petite épouse bien soumise pour tenir ton saloon !
- C’est un salon de thé, Lily, tout ce qu’il y a de plus honorable, destiné aux dames de la ville et pas un abreuvoir à cow-boys.
- Ta ta ta ta ta ! C’était bien essayé mais n’y songe pas, même en rêve ! Et à part ça, à quoi il ressemble ce Gulliver ?

DDS 289 Kansas wildcats

- C’est un chat sauvage du Kansas. Un chat géant qui a la particularité d’être tigré et omnivore.
- N’importe quoi ! Un chat omnivore ! Pourquoi pas un cochon avec des bottes rouges pendant qu’on y est ? Que veux-tu qu’un chat, même géant, puisse faire à un train lancé à toute vapeur sur ses rails vers les promesses de l’Ouest ? Un chat sauvage du Kansas ! Many Dick Rivers to cross ? C'est pas sérieux ! Tiens, je veux bien parier avec toi, Johnny Horse ! Si un jour je rencontre ce Gulliver, je reviendrai m’engager comme femme de mauvaise vie dans ton saloon, foi de Lily Saint-Georges !
- C’est un salon de thé, mais pari tenu, je t’engagerai comme cuisinière pour faire des gâteaux.
- Maintenant, si tu veux bien me laisser lire ma bible, Johnny, je t’en serai reconnaissant. Au moins, là-dedans, il n’y a pas d’histoires aussi abracadabrantesques !
- Mais certainement. Lis, Lily !

Un peu dépité, Johnny retourna s’asseoir à sa place initiale, il posa son front contre la vitre et regarda défiler le paysage.

 Plusieurs heures après le train s’arrêta à Rapid city. Johnny prit sa valise et en passant au niveau de Mme Lasouris qui lisait toujours, au lieu de soulever son chapeau, de lui souhaiter bonne route, d’échanger un mot d’adieu avec elle ou de lui reparler de leur pari, il se contenta de faire un signe de croix.

Ce geste, bien que discret, n’échappa pas au regard de la jeune femme. Elle eut un regret. Il était mignon, ce beau blond mais un peu trop craintif, un peu trop crédule et finalement très, très voire beaucoup trop popote. Elle avait besoin d’aventure pour sa part, sans cela elle n’aurait pas épousé un militaire. Et si c’était pour ouvrir un salon de thé, elle pouvait tout aussi bien faire ça sur la côte l’Est.

La souris bibliophile se replongea dans son livre sacré. Le train se remit en marche. Vers la fin de l’après-midi on atteignit les premiers contreforts montagneux des Collines noires. Cela faisait déjà très longtemps qu’on ne voyait plus ni fermes ni barbelés sur la prairie. Un peu avant Sundance, comme le soir tombait, le train pénétra dans un tunnel.

DDS 289 Gurbuz Dogan Eksioglu

Quand la locomotive et les wagons furent ressortis à l’air libre, le chat géant donna un coup de patte qui fit dérailler le convoi. Puis Gulliver croqua Lasouris, les employés de banque, le jeu de carte, la bible, le wagon, la loco et même le tender avec la réserve de bois et de charbon. A quoi ça servirait sinon, d’être Chat sauvage du Kansas, omnivore et tout le temps affamé ?

Puis il s’en alla ronronner d’aise ailleurs et l’auteur posa sa plume. Lui aussi était satisfait de cette variante dans laquelle le dragon n’a rien d’effrayant, Saint-Georges ne remporte pas la victoire, les animaux ne se font pas bouffer, enfin si mais pas tous et pas comme on s’y attend, et la population autochtone qui n’a rien demandé à personne peut continuer à fumer son calumet électronique (ou pas) en paix.

 

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15 mars 2014

Un livre dont vous n'êtes pas le héros...sauf si vous êtes un chat (Epamine)

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Yurdagül et Asmar, les jumeaux de la maison, passent presque tout leur temps libre dans le grenier - leur grenier - et je ne sais pas ce qu'ils y font. Les parents y montent parfois avec des cartons et redescendent en faisant des commentaires du genre: "Wouaouh!", "Coooool!", " Génial!"...    Pour moi, c'est bof et charabia!
Pour protéger leur mystérieux trésor des mains du petit dernier, le frère et la soeur ferment soigneusement la porte à clé dès qu'ils quittent le grenier et accrochent la clé (dont le porte-clé est un petit cochon rose à bottes rouges!) à un clou. Tel un sanctuaire, le haut lieu est ainsi protégé non pas par un chaouch mais par un cochon botté, bien à l'abri de tous les dangers.

A l'abri ? Que nenni ! Car ce serait sans compter Attila, le chat ! Attila, ça vous parle? Sanguinaire, sournois, barbare, sans pitié, griffu, les dents acérées, le pelage hérissé à la moindre contrariété, faisant frémir et frissonner tous ceux qui osent l'approcher... Eh bien, Attila, c'est moi! Eu égard à mon caractère belliqueux et à mon attitude toujours martiale, on m'évite et moi, je mène une vie de chat,  de pacha voire de padişah !

Il a, l'Attila-là, croquettes à volonté, eau fraîche, litière propre, balle à grelots, souris pouêt-pouêt, fil et laine et ficelle en pelotes, herbe et arbre à chat, coussin, panier, griffoir... Mais aucun lien tendre avec les bipèdes: pas de caresses, pas de mamours, pas de gratouillis car jamais, jamais, je ne les gratifie du moindre ronron ni ne fais la chattemite. Par vengeance sans doute, ils m'ont accroché un GPS autour du cou, un Gros et Puissant Système d'alerte sonore: une clochette qui ne tintinnabule pas mais qui CARILLONNE! Je me déplace donc toujours nonchalamment pour passer inaperçu...

C'est qu'à part gober les souris après avoir cruellement joué avec elles et faire mes griffes partout sauf sur mon griffoir et de préférence dans de la chair humaine, je n'ai qu'une idée en tête: monter dans le grenier ! Chaque jour, dès potron-minet, je grimpe les escaliers mais la porte est désespérément close. En catimini, quand il n'y a plus un chat dans la maison à part moi, je tente ma chance mais redescends toujours fort chagriné et déçu. Quand les deux sont là-haut, je guette en espérant trouver la porte entrebâillée, bernique! Pourtant chafouin, je n'ai jamais pu, hélas, me glisser furtivement à l'intérieur quand la porte s'ouvre en haut car cela se produit toujours quand je croque mes croquettes en bas...

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Mais aujourd'hui, Rrrôminet, le dieu des chats, est avec moi: quelqu'un a oublié de fermer la fenêtre du grenier...

Souple et agile comme tous les félins, je joue à chat perché et me retrouve vite chat de gouttière puis chat de grenier! Que l'on joue la chaconne d'Amadis, je suis au paradis! Après quelques entrechats deci, delà, pour me sentir vraiment chez moi dans cet endroit, je réalise enfin ce que font les jumeaux dans leur repaire: ils ont construit, pour moi, un grand labyrinthe à chat avec des petits chemins, des cachettes, des ruisseaux, des tunnels et... des trous de souris! Voilà pourquoi ils ne voulaient pas que j'entre: c'est une surprise! Mais maintenant que j'y suis, je vais en profiter... Greffier dans l'âme de père en fils, je suis toujours friand de quelque vile forfaiture sur la famille Trotte-menu. Aussi, je m'installe félinement près d'un chas de mur de belle taille, à l'arche maçonnée de pierres et de carton. Le décor est planté... Je suis prêt à bondir...

J'attends... j'attends... j'attends... Pas de bruit au fond du trou, pas le moindre grignotis, aucune odeur alléchante... Je m'impatiente! Je ne peux rester sur mon quant-à-chat et je fais stupidement tinter ma clarine...

"Je l'entends! Il est là-haut, dans le grenier! s'écrie Asmar. Il est passé par la fenêtre qu'on a laissée ouverte! Zut!! 

- Heureusement que tous nos trains sont arrêtés!" ajoute Yurdagül."

A. Les enfants attrappent le chat. Déduisez 10 points d'endurance de votre feuille d'aventures.  Rendez-vous au 302.

B. Le chat s'échappe par la fenêtre. Ajoutez 10 points d'habileté de votre feuille d'aventures. Rendez-vous au 322.

 ;)

 

1ae3ad20 - Copie

 

 

15 mars 2014

Gurbuz Dogan Eksioglu (à vos souhaits !) (EVP)

Et au bout…

Dame Souris Goriste moustache raide, museau pointu,

Faisait à Dame Souris Golotte leçon de sage vertu.

Voyez comme on est serré dans ce wagon bondé,

Et l’odeur, une infection, quelle horreur la promiscuité !

                   Allons voisine, soyez plus alerte, nous sommes en vacances,

                   Bientôt, le jardin et l’herbe qui chatouille, quelle chance !

Voyez ces rustres qui prennent la voiture-bar d’assaut,

Ces souriceaux qui courent du bas jusqu’en haut.

Il leur faudrait quelques vilains coups de cravache,

Au moins juste une bonne claque sur la moustache !

                   Regardez-les comme ils s’amusent, tout est nouveau pour eux,

                   Peuvent bien faire un peu de raffut, ce n’est qu’un jeu !

N’empêche, que sera leur avenir s’ils n’apprennent à se tenir,

La vie ce n’est pas un amusement, à la discipline il faut obéir.

Etre prêt à tout instant, à affronter les mauvais vents,

Chômage, maladie, trahison, c’est là notre tout-venant.

                   Les sourires ? Les amitiés ? Sont aussi choses de tous les jours,

                   Et aussi, pourrions-nous l’oublier ? Le grand, le bel  amour.

Votre naïveté m’inquiète et pour tout dire m’agace un peu,

Le devoir n’est pas chose de fête, il faut y mettre du sérieux.

Je vois que vous ne serez jamais prête à rendre compte à Dieu,

Il saura bien effacer vos risettes et punir les trop joyeux.

                   C’est vrai que je n’y pense guère, je veux rire et plus qu’un peu.

                   Vous êtes vraiment trop amère, demain sera sans doute heureux !

 

Cette conversation s’arrêta là, et on ne sait qui l’emporta,

Car quand le bout du tunnel arriva, le chat, illico, les croqua !!

 

15 mars 2014

Sur l'air du train lin lin lin (Vegas sur sarthe)

C'est la mère Michel qui a perdu son chat
Qui crie par la fenêtre à qui le lui rendra
C'est le Père Lustucru
Qui lui a répondu
Allez la mère Michel c'est un malentendu
Refrain
Sur l'air du train lin lin lin
Sur l'air du train lin lin lin
Sur l'air du train déraillera et tra la la
C'est la mère Michel qui lui a demandé :
Mon chat n'est pas perdu ou vous me baladez?
C'est le Père Lustucru
Qui lui a répondu :
Il a pris le rapide, on ne l'a plus revu
(Refrain)

Et la mère Michel s'écrie : Non, c'en est trop
Il a horreur du train, du bus et du métro!
Et le Père Lustucru
Dit qu'il a pris le train
tout droit dans le museau, en plein dans le tarin
(Refrain)
C'est la mère Michel qu'a perdu son matou
il était trop curieux, un vrai passepartout
C'est le Père Lustucru
Qui lui a déclaré
que les trous de souris sont durs à explorer
(Refrain)
Et la mère Michel qu'a perdu son greffier
se dit: de tous les trous il faudra se méfier
Car le père Lustucru
est un sacré poivrot
qui pourrait bien avoir bouffé son Figaro.
15 mars 2014

Participation de Fairywen

 

 

L’histoire de Gribouille.

 

 

 

Voici l’histoire vraie de Gribouille, un tout petit chat perdu dans un jardin un froid mois d’octobre…

 

 

 

Me voilà, Gribouille, tout petit bout de chat aux yeux bleus trouvé dans un jardin, couvert de tiques, presque mort. Une gentille dame m’a ramassé et m’a amené dans une clinique, où les gentils vétérinaires m’ont soigné, nourri (j’étais tout maigre, tout sale) et m’ont cherché une famille.

 

Un jour, une dame est venue. Elle emmenait sa petite chatte pour la faire stériliser. Elle m’a vu, je l’ai vue, j’ai fait « miaou ! » dans ma cage, et là, miracle ! La cage s’est ouverte, elle m’a pris dans ses bras, et je me suis blotti au chaud dans son cou en faisant ronron, ronron, ronron… Le soir, elle est revenue avec son mari et sa fille, et j’ai fait des ronrons et des câlins à tout le monde, en ouvrant grands mes yeux de petit chat tout seul sans maman. Et puis plus rien. J’étais triste, je voulais tellement qu’on m’aime…

 

Et puis tout à coup, deux jours plus tard, elle était de nouveau là, j’étais de nouveau dans ses bras, et cette fois, je suis parti avec elle, son mari et sa fille !! Ils avaient passé ces deux jours à préparer la maison pour moi, et j’ai trouvé une petite chambre bien douillette, et aussi deux autres chats !! Ca y est, je n’étais plus tout seul !! J’avais une famille et des copains !!

 

Et depuis, je vis là, bien au chaud, avec des tonnes de câlins et de papouilles, et je me suis promis-juré de ne plus jamais, jamais repartir tout seul à l’aventure…

 

De toute façon, ma Maman me surveille…

 

 

 

Et depuis, Gribouille dort bien au chaud sur des coussins moelleux, vient faire des câlins à tous ce qui a deux pattes, joue à la bagarre avec les autres chats de la maison (il a eu un petit frère depuis) et s’invente des histoires où des souris imaginaires surgissent des murs.

 

Des photos du héros de l’histoire sont visibles ici, rubrique ʺMes écrits des Défis du Samediʺ, et dans l’album photos ʺchatsʺ.

 

 

 

 

15 mars 2014

LES JEUX DU CHAT ET de LA SOURIS (Venise)

Les chats et les souris n’ont jamais été à la recherche de la toison d’or !!!

                                   Que je sache

                                   Ils ont fait office de méga stars pendant toute mon enfance

Jusqu’à ce qu’un jour un gros matou m’a prise en chasse comme une petite souris.

J’étais fascinée et hypnotisée par la grâce féline

Et je fondais comme une glace à la banane au moindre miaulement.

Je rêvais d’être un nid de poule dans lequel les empires  brisent les essieux

De leur char alors ce matou tombait à point.

Quand il me prit d’assaut ma tête ressentit  un fracas comme le bruit d’une bataille lointaine.

J’avais l’impression de me transformer en cuillerée de saindoux  grésillant dans un fourneau de soie.

Soudain je compris que sous son emprise j’étais partie  pour le craquement des os l’écrasement des cartilages.

Le sang se ruait sur mon visage à la vitesse dune boule de bowling.

J’avais le sentiment de sauter d’un avion en plein vol et d’atterrir au milieu d’une course en sac avec au fond mes glandes surrénales pillées saccagées  par le fauve .

Et comme une débutante en tai-chi qui aurait les deux pieds pris par un piège à ours

Je pivotais lentement vers le trou de souris pour en sortir.

Je suis là sur ma garde prête à me faire engloutir par le vilain matou et comme une horrible crème de cholestérol coagulée par l’adrénaline la peur mêlée au désir jai les conduits qui mènent cerveau bouchés .

Et si j’étais tombée dans un piège qu’affectionnent  les vieux chats ronronnant ?

Qu’il s’amuse à tenter encore quelque chose dis –je en sortant ma bombe lacrymogène. .

Je veux ressembler   maintenant aux lèvres d’une sainte nitouche et je suis prête à asperger ce salaud de gaz lacrymogène en le poursuivant jusqu’à Tombouctou

 

8 mars 2014

Défi #289

Laissez-vous inspirer par ce tableau

du peintre surréaliste :

Gurbuz Dogan Eksioglu !

 

Le chat et le tunnel 

Bonne recherche et à tout bientôt à

samedidefi@gmail.com

8 mars 2014

Ont utilisé leur botte secrète

8 mars 2014

Un tour de (p'tit) cochon (MAP)

Et vous n'voyez pas

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Et un tour de cochon

Photos en provenance d'INTERNET

8 mars 2014

Où on retrouve Paulo & Azor ! (Sergio)

Le capitaine Anglada arriva sur les lieux du crime, ce lundi matin pluvieux aussi sombre que son moral .Sept heures sonnant son adjoint Gérard l’avait tiré de sa contemplation matinale. Anglada avait acheté une bicoque délabrée au bord du Dorlay une petite rivière à truite en amont de Doizieux charmant village médiéval sur le versant nord du Mont Pilat. Il l’avait retapée à son idée et depuis une large varangue, souvenir ramené de sa première affectation sur l’ile de la Réunion il contemplait sa rivière. En toute mauvaise foi, dans une absence totale de légalité assumée & en qualité de Capitaine de gendarmerie il avait interdit la pêche sur la portion de rivière qui traversait son terrain ? Ce sur environ huit cent metres. Lui-même grand taquineur de Farios devant l’éternel, cela avait fait sourire tout le comté, mais il faut bien l’avouer personne ne l’avait vu pêcher SA rivière. Beaucoup l’avaient vu, dans le petit matin ou au crépuscule, entre chiens & loups assis sur un petit rocher, banc naturel scruter  toujours le même calme créé par un éboulis naturel. Il guettait les gobages de deux grosses Farios qui résidaient en ces lieux. Cette simple vue était son plaisir, sa connexion à la beauté du monde avant de replonger dans la merde qui constituait l‘essentiel de son boulot.

Et ce matin dans la merde il sentait qu’il allait y plonger jusqu’au cou.

On venait de découvrir le cadavre du Préfet chargé du SEPIR (Service de l’Environnement & de la Protection Impérative des Rivières). Une énième entité créée par des énarques pour planquer un ou plusieurs des leurs, avec  laquelle Anglada s’était déjà souvent  accroché. Il ne supportait pas ces KHMERS VERTS qui donnaient des leçons d’écologie aux paysans poly-activités qui survivaient dans ces montages inhospitalières depuis des générations.  Il ne supportait pas leur condescendance & leur façon d’apporter la parole divine .Pour lui c’était des nouveaux Jésuites. Il franchit les rubalises posées par les premiers arrivés sur les lieux, en se retournant pour voir Azor son chien qui avait naturellement pris sa place au volant. Son chien ,depuis qu’il l’avait trouvé un soir au bord de la route & l’avait appelé ‘ Azor  viens, monte » .Azor était monté, s’était assis droit sur le siège passager& lui avait fait un clin d’œil. Depuis ils étaient inséparables. Pourquoi Azor ? Il ne pouvait répondre. Son adjoint l’attendait. Le préfet baignait dans une mare de sang. Ce con dormait au niveau du sol sur une natte tressée qui semblait japonaise. Sa grosse carcasse d’obèse livide, blanchâtre sur ce lac vermillon lui leva le cœur. Pourtant il en avait l’habitude, mais la … Le médecin légiste & ses clones étaient arrivés. Bizarrement le cadavre ne présentait aucunes plaies expliquant autant de sang & fait plus étrange encore, on aurait dit que deux enfants marchant l’un derrière l’autre s’étaient approchés du corps puis étaient repartis, par la baie vitrée restée ouverte, tranquillement vers la route .Les traces sanguinolentes des petits pas s’évanouissaient au bord de la route. Anglada pris une mesure approximative  de l’empreinte avec ses doigts et se dit que cela devait être du 28.Il n’avait pas d’enfants.  Il demanda donc à Gérard qui en se grattant le crane répondit

« Je dirai trois ans. Mais patron deux bambins de trois ans, marchant , l’un derrière l’autre, comme pour un jeu  sans s’affoler devant un cadavre de  cent trente kilos pissant le sang, cadavre sans blessures apparentes puis remontant tranquillement vers la voiture de leur maman qui attend sur la route à vingt mètres & qui donc voit le corps derrière la baie vitrée ouverte  puis s’en va ,ses chérubins les chaussures ensanglantées sur le siège arrière ???  Je me demande même si elle n’a pas pris le temps de boucler leurs harnais de sécurité ?... patron cela ne tient pas debout l’histoire qu’on nous raconte !! »

OUI tu as raison, on essaie de nous faire tricoter une histoire mais on nous donne les mauvaises aiguilles & la mauvaise laine !!!!

Anglada donna l’autorisation après moult photos, prélèvements, prises de côtes, croquis  d’enlever le corps.

 Juste avant il demanda au médecin son sentiment sur ce qui semblait enduire le corps.

Ce mec était diabétique & plutôt mal en point .Comme en plus il se bourrait de bonbons et de tout un tas de cochonneries sucrées  il souffrait de sudations sucrées, phénomène classique, mais pour un écolo  il ne bouffait que des « merdes ».Remarque, on ne pèse pas cent trente kilos en suçant des graines de gojy ,bio de surcroit.  En levant les yeux il vit Anglada & son quintal bien sonné et soupira «excuse-moi ».Le capitaine sourit. Ce n’était pas sa journée.

…………………………………………

AH Anglada !j’ai tenu à t’apporter moi-même les résultats des analyses menées sur ton cadavre.

Ce n’est pas mon cadavre !!

Oui OK je te livre les faits bruts de décoffrage & à toi d’en tirer des conclusions mais on nage dans l’incompréhensible. Ton ….client a été tué par une succession d’hémorragies internes. C’était tellement important que j’ai pensé à une fièvre hémorragique, tu vois type Ebola. Mais il n’avait pas quitté nos montagnes depuis au moins une année cette hypothèse tombait toute seule. Apres analyses ce qui a provoqué ce phénomène c’est une substance toxique, la batrachotoxine.

Peux-tu développer ? 

J’y viens. C’est un poison très violent, deux cent fois plus puissant que le curare. Qui combiné à son diabète a abouti  à ces hémorragies dévastatrices. Il suffit d’un contact cutané. 

??????

Attend, le plus bizarre arrive. Cette toxine est secrétée par une seule espèce de grenouille qui vit uniquement dans une jungle inextricable en Colombie, dont le nom charmant est « Kokoi de Colombie »

Penses-tu que cette grenouille pourrait vivre ici, s’être acclimatée après un rejet ou une perte ? Avec tous ces fêlés de la calebasse & leurs N-A-C.

Impossible ! Son biotope est très restreint & ici, franchement le climat n’est pas très amazonien.

Et dans un vivarium ?

Il te faudrait un spécialiste très pointu & même comme cela cette bestiole ne produirait pas la toxine, car cette substance provient de la digestion dans l’estomac de cette grenouille, pas une autre, d’un cocktail d’insectes du cru. Et franchement il n’y a aucune chance pour que tu en trouves un seul ici. J’ai contacté un collègue d’internat qui officie maintenant à l’Université de Montpellier 2, qui travaille dans un laboratoire de recherche sur ces bébêtes la, justement dans ce coin de paradis, qui m’a affirmé que personne ne connait la nature exacte du cocktail .Ce qu’il peut affirmer par contre c’est que ta toxine fait partie du groupe des alcaloïdes stéroïdes & qu’elle intéresse beaucoup les labos pharmaceutiques.

Ce n’est pas clair, mais la première expérience semble avoir été funeste au patient.

La dose de ton patient aurait tué un troupeau de chevaux et les cow-boys avec.

Bon Anglada !j’ai fini, voilà le rapport & bonne chance .Pour le cocktail je préfère le Cuba-libre.

Anglada , le soir en remontant chez lui s’arrêtât vers la maison du préfet. Il aimait bien faire reposer les informations ingérées et une visite concentrique des lieux, tout en s’éloignant lui donnait quelquefois un éclairage nouveau, & souvent inattendu & de surcroit la marche ordonnait ses pensées. En contrebas de la maison, qu’il constata fort isolée coulait le Dorlay , beaucoup plus large  que chez lui . Il rencontra le fils Borne qui essayait de poser  près d’un rocher surplombant une Darktiger .Il ne l’avait pas vu dans sa tenue camouflage. Il n’avait distingué que la soie de sa canne à mouche qui se déployait à l’horizontale &donc interférait avec la lumière quand elle sortait de l’ombre. En amateur éclairé, Anglada appréciait la beauté du geste .Le posé sur l’eau de la mouche fut parfait, mais Borne du coin de l’œil avait vu la gendarme et n’était déjà plus à sa pêche. Il s’approcha et dit :

Il y a eu un accident la haut ?

Accident, pas si sûr mais c’est inexplicable. Le Préfet s’est vidé de son sang.

La baleine est morte !! Cela lui avait échappé.

Vous ne sembliez pas bien l’aimer avec tes potes ? la : comment as-tu dit ?

La baleine, c’est un surnom qu’on lui a donné. Peu de gens l’appréciait, même vous il me semble.

Nous n’étions pas du même bois.

OH un écologiste qui magouille en douce pour supprimer le Parc du Pilat pour envisager, sous couvert de création d’emploi d’autoriser l’extraction du gaz de schiste sur le plateau de St Genest malifaux, nous n’allions tout de même pas l’épargner. D’autant plus que ces graines de faux-cul je ne les supporte plus. Alors oui le fumier sur sa voiture puis déversé dans son entrée c’est nous, mais nos relations en sont restées là.

Es-tu sur de ce que tu avances sur le gaz de schiste ? C’est une bonne façon de se créer une cohorte d’inimitié.

A priori oui !

Je vais chercher de ce côté-là .Allez salut Borne & laisse-moi quelques truites.

Je les relâche toute. NO KILL CHEF !

De retour dans l’ombre des arbres bordant la rivière, Borne regardait Anglada s’éloigner & pensait « sympa ce gendarme mais comment pourrait-il imaginer que l’idiot de la vallée, Paulo Docteur en génétique, autiste Asperger  & écologiste jusqu’auboutiste avait réussi à introduire avec l’aide de Verts allemands et brésiliens très organisés & très bien équipés des gènes de « Phylobate terribilis »dans la séquence d’ADN d’un porcinet .Le cochon sécrétait maintenant dans sa salive le même poison que la funeste grenouille. Affublé de bottes de pluie pour enfant et irrésistiblement attiré par la sueur sucrée de l’énarque félon ce fut une arme redoutable.

ser01

8 mars 2014

L’artiste SNOB et les 3 petits cochons (KatyL)

J’ai une amie qui peint aussi comme moi, mais elle c’est une « vraie » artiste, un peu snob il est vrai ! Mais si rigolote ! Je vais vous raconter son histoire.

Sa dernière trouvaille avoir des petits cochons chez elle dans une maison 19 ième siècle « école de Nancy » (pour disait-elle les peindre) !!

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Les cochons racontent :

A peine sevrés, elle est venue nous chercher à la ferme où nous étions si heureux avec notre bonne maman,  pour nous faire entrer dans sa belle limousine, il a fallu se laver les pattes au savon ! Et enfiler une robe de chambre !! Dieu que nous avions l’air bêtes! Mais une fois installés dans la voiture sur des coussins moelleux, nous nous sommes regardés et avons pensé ! Après tout la vie de riche a du bon !

Arrivés chez elle nous avons été accueillis par une troupe de folles endimanchées qui poussaient des cris :

-« oh les beaux petits cochons ! »

­-"qu’ils sont adorâaaaablessssss !! »

-« que vas-tu en faire ? »

-«  On pourra les habiller ? »

De vraies folasses avec des bijoux plein les doigts !! Et qui passaient leur temps à nous caresser !

Bon ça nous étions friands!

Elle avait décidé de nous peindre pour une expo de la plus « haute volée » dans une galerie qui montrait de la peinture animalière et nous devions dès le lendemain prendre la pose.

k01 Nous étions tous les 3 dans des bacs sans pouvoir bouger pendant quelques heures, finalement nous nous sommes endormis sur l’ouvrage… le résultat était grotesque !! Aucun goût !

Pour nous venger de ce ridicule tableau et du temps passé, nous avons décidé de faire un « charivari » aussi avec ses restes de peinture profitant d’un moment où elles papotaient toutes ensemble, et, sommes entrés dans son atelier.

k02 A cœur joie dans les couleurs !!

k03 Nous étions ravis de la bonne farce et pataugions sur une toile qui était au sol, l’un se roulait, l’autre marchait, le troisième fit des viroles avec sa queue !! Que c’était drôle !!!! Mais nous étions couverts de peinture et nous allions sûrement passer un mauvais moment !

 

k04 Notre travail, un travail de cochon !

Lorsqu’elle arriva dans son atelier après nous avoir cherchés dans tout le jardin

Elle hurla devant nos mines colorées !!

-« Mon Dieu dit-elle quelle horreur regardez les filles ce qu’ils ont fait de Mônnn  atelier ! »

Les autres arrivèrent en courant et toutes s’exclamèrent en voyant la toile au sol remplie de nos errements artistiques

-« Regarde ce qu’ils ont fait, c’est trop beau, on dirait du PIC­-à-seau » !

-« Non dit l’autre on dirait du Dalle-lit »

-« c’est trop ! Quel talent, quels artistes dit la troisième tu devrais montrer cela à ta galerie, tes cochons ont un sacré sens artistique ! »

Nous étions dans un coin de la pièce médusés ! Nous des talents ????Ça alors !

Notre maîtresse nous félicita et dit à ses chères amies,

-«  Je savais que j’avais fait le bon choix avec ces 3 là! Ils m’ont vu peindre une fois et regardez le résultat ! Des zamôuuuurs !!!!

Le lendemain la galerie vendit le tableau (12000 euros) sur le champ à un américain et bien entendu ce fut notre maîtresse qui signa l’œuvre.

Puis pour me punir moi le « meneur » elle me fit mettre des bottes pour aller au jardin et ne pas salir mes pattes d’artistes qui étaient assurées d’or, car elle vendait tous nos tableaux !

k05  Allez comprendre quelque chose à « l’art du lard » !

katyL

8 mars 2014

ça me botte (en touche ?) (Sandrine)

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- Mais où vas-tu donc avec tes petites bottes rouges mon mignon petit cochon ?
- Ben, au concert de MSSR*, pourquoi ?

* Euh, non, non, ce n'est pas Aimé Césaire en langage SMS.

8 mars 2014

Histoire pour enfants sages (Prudence Petitpas)

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« Qu’est-ce qu’un enfant sage ? Cela existe-il ? N’est-ce pas le propre de l’enfant de faire des bêtises ? Si l’enfant sage comme une image passe les années sans lever le petit pouce sur une ânerie quelconque, n’est-ce pas un enfant formaté par le monde des grands… dommage pour lui et pour son entourage, parce qu’en grandissant cette lacune risque de lui couter sa vie d’adulte… ».

Ce discours devenait pour moi de plus en plus lointain, et confortablement installée dans mon strapontin, mon esprit avait quitté la salle pour se retrouver des années lumières en arrière… on aurait pu m’appeler Sophie, l’héroïne de cette chère comtesse, tant mon imagination débordait de sottises en tout genre. Comme elle, j’avais le gout de la justice très développée, et n’avais pas compris, pourquoi j’étais née toute frisée, avec des cheveux crépus noirs, alors que ma voisine de classe avait une chevelure de Barbie et jouait constamment avec ses mèches blondes. Il m’avait fallu quelques secondes seulement, pour lui couper cette queue de cheval qui me narguait depuis trop de temps le soir dans le dortoir des grands. J’avais tout juste six ans, et ce n’était ni la première, ni la dernière bêtise que je commettrais dans ma petite vie d’enfant. L’évasion de mon esprit continuait et c’est à peine si je captais le ronronnement de la conférencière… J’étais de nouveau propulsée dans le passé et me revoyais, tête baissée, l’air honteux que j’essayais de prendre devant papa qui me sermonnait sérieusement pour mon dernier forfait : Notre pauvre canari  s’ennuyait dans sa cage et semblait pour moi  bien terne avec sa couleur jaune et son air de ne jamais s’en faire, alors un jour, seule avec lui, j’entrepris de le peindre en fuchsia et sortis le matériel de mon cartable… un bon pinceau, un tube de peinture rose en main, j’ouvris la cage et attrapai la future victime. Après quelques couches bien étalées sur son plumage blond, je transformais petit à petit ce gentil serin en danseuse de franche-cancan. Il  n’apprécia pas vraiment ce changement, mais rien n’arrêtait mon œuvre : j’allais faire de lui le premier canari rose… Bien absorbée par mon coloriage, je n’entendis pas arriver mon père qui me surprit en pleine action. La suite me laissa quelques traces sur mon postérieur, quelques larmes pour la forme, et la fureur de ne pas être comprise.
La conférencière terminait son exposé, les applaudissements fusaient et me sortirent de ma rêverie. Je frappais des mains par réflexe pas mécontente de voir la fin de cette soirée se rapprocher. Qu’étais-je venu écouter cette oratrice alors qu’une petite histoire de cochon qui portait des bottes rouges m’attendait sur mon ordinateur et me permettrait de parler des enfants sages bien mieux que Mme Bourcier dont on ne savait même pas si elle avait des enfants. Et quel étonnement tout de même de la voir quitter l’estrade attifée de bottes rouges en caoutchouc sur de longues jambes qui nous révélaient sa plastique personnelle…  comme un certain petit cochon qui m’attendait sagement à la maison.

8 mars 2014

Tout est sous contrôle (Célestine)

Bottes rouges

-Désolé, Célestine, j’ai été choisi pour le défi, mais ce n’est vraiment pas de mon fait. Je t’assure ! Tu crois que je n’aurais pas préféré courir en liberté plutôt que d’être affublé de ces bottes idiotes …

-Mais qui me parle ?

-Remarque, elles me sont bien utiles ces bottes, il fait vraiment un temps d’homme aujourd’hui! J’ai la goutte au groin et la chair de truie.

-Maîtresse, maîtresse ! Dans la cour, là ! Regardez !

-Je ne vois rien…

-Mais si, là, sous le banc …dans la flaque, regardez, maîtresse, un cochon ! Avec des bottes, rouges en plus !

Ce doit être le surmenage de fin de trimestre.  Je ne verrais même pas une aiguille dans une botte de groin…euh…de foin... Alors un cochon avec des bottes… Pourquoi pas une araignée dans un grenier ou un limaçon avec une culotte, tant qu’on y est ?

Il faudrait peut-être que je consulte…Le défi du samedi a gravement envahi ma vie depuis quelque temps. Je me retourne: mais non,  mes élèves sont sages, ils s’appliquent sur leurs copies, la langue en tire-bouchon. Sur mon bureau, mon petit Walrus en peluche clignote doucement. Mon porte-clé Map en plastique de Carrare double face est suspendu à la clé de l’armoire. Tout a l’air sous contrôle.

D'où me vient cette désagréable impression de partir en saucisse ?

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Le défi du samedi
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