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Le défi du samedi

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15 novembre 2014

Participation de Célestine

Pause

 

ce01



J’étais lascivement affouagé à la terrasse des deux Filons, sirotant ma levantine aux frais rayons d’un maigre soleil de mai. C’était ma pause. Quand l’Albert a débarqué en courtaudant à fond l’émule et en suant comme un camembert sur un puchoir.

- Chef ! Chef ! Y a une bande de freloches qui viennent de s’ faire serrer par l’patron du Grand Biprix. Faut qu’ vous z’y v’niez ! I’z’ont défoncé le rayon des biclous au fortran et au nummulitique !

- Arrête de mutir comme un goret qu’on égorge, y a pas urgitude !

- Mais si chef ! Faut z’y donner des coups d’podion dans l’pluvier à c’t’engeance ! Pour leur z’apprendr’ les bonn’s manières !

- Pfffff…j’ai soupiré. C’qui faut pas faire ! Et là, j’ai assommé l’Albert d’un coup d’bigo dans le musoir.

-  Et v’là l’travoul !  J’ai dit aux badauds médusés. Ma pause, c’est sacré !

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15 novembre 2014

Participation de JAK

ja01


Oui m’sieur l’agent je l’ai vu comme je vous vois  ce cyclope  NUMMULITIQUE.

Il courrait à travers tous  les  TRAVOULS  pour les  bonder d’emballages bien trompeurs, prometteurs de  garantie bio, de bonheur sans fin, (il suffit pour cela de remplir son caddie.) C’est un finaud.  Il n’a d’yeux que pour me voir et pour mieux me COURTAUDER, moi,  LEVANTINE  Gogo, pour me dévorer toute crue en me fascinant par ses  offres promo incontournables

Il m’a bien prise pour une FRELOCHE, une vraie de vraie Boloss  il veut me faire voir la lune en plein jour. Cet aigrefin m’a chouravé  mes épiceries d’antan. Celles-là mêmes où je pouvais MUTIR  à plaisir, sentir, toucher, comparer, tester ;  là  où je n‘étais  pas une proie, mais un quidam estimé et reconnu.

Oui m’sieur l’agent, je vous l’assure, je l’ai vu,  de mes propres yeux, vu.
Il est grand je vous dis,  c’est un monstre, une sorte de PUCHOIR, avec des tentacules agrippeuses.
Il a dépouillé  les épiceries de ma jeunesse  rien n’est plus pareil. 


Avec lui m’sieur  l’agent, fini l’odeur des épices,  je ne rêve plus, désormais  engloutie dans les méandres du trop plus. Liquéfiés, la convivialité, le timbre poste à l’unité, la demi-baguette, mon débitant avec son  béret bien ancré la clope au bec, les commérages, les derniers potins.

Dorénavant  on est  urgemment pressés de passer à la caisse, plus besoin de  monnaie sonnante et trébuchante,  une carte en plastique suffit. On fait la queue pour payer, mais las, usés, fatigués, avachis sur un caddie plein à ras bord de choses inutiles bien branchouilles,  ignorant  les ceusses autour de nous  qui nous ressemblent,

Mais M ’sieur l’agent , dites-moi, vous avec votre matraque magique  qu’est ce que vous pourriez faire pour stopper ce monstre ?

Existe – t-il un bureau de doléances pour dénoncer tous ses méfaits, qui chamboulent les chalands à l’insu de leur plein gré ?

 Oui M’sieur l’agent, voila que je chougne,* mais je m’inquiète pour le futur. J’en suis  toute ablagée*.
À cha peu* toutes les épiceries de mon village disparaissent,  mêmes les belles  librairies s’exilent dans des rayons où les livres sont, malheureux,  bien seuls dans une  cargaison de pseudo best-sellers d’écrivaillons. Fini de  tourner les pages  des bouquins, feuilleter le dernier sorti, humer la fragrance du vieux papier, d’avoir un conseil éclairé,  mille  choses qui méritaient le déplacement.

Et je suis triste.   Dans ma rue principale, ce galopin à laissé des vitrines béantes, pleine d’un vide  qui me sidère.
Et je pleure.   Que sont devenus mes bazars  et autres devantures d’antan ?  C’était  un peu plus cher, mais  en contrepartie on ne s’encombrait pas de choses superflues qui nous tendent si bien les bras chez le Giant et qui sournoisement alourdissent la note.

 Ah oui M’sieur l’agent  vous me dites de  déposer une main courante, ce n’est pas ma main que j’aimerai déposer……mais bien mon pied

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Levantine Gogo pour Défi #324

 

*parlé gaga

Ablagée        accablée.

Chougne      Gémir, pleurnicher.

A cha peu        petit à petit, l'un après l'autre

15 novembre 2014

Déposition du sieur Walrus

Une levantine, parfaitement, inspecteur ! Je l'ai tout de suite reconnue à son teint mat et olivâtre.

D'abord, elle traînait devant le rayon minéraux, faisant semblant de s'intéresser aux fossiles du Nummulitique, vous savez, les foraminimachins, là. Ben non, vous savez pas, vous êtes flic, pas paléontologue.

Ensuite, elle s'est arrêtée au rayon déco où elle examinait ostensiblement un puchoir numéroté au pochoir, du temps où les sauniers n'aimaient pas se faire choper leur louche. N'empêche que son attitude l'était, louche !

Enfin, prenant un air détaché, elle s'est approchée du rayon pêche et là, d'un geste preste, elle a raflé une freloche, chopé une ligne sur son travoul et s'est tirée vite fait par la porte qui donne sur la traboule. Même pas eu le temps de lui crier "Minute, papillon !" qu'elle avait disparu.

Ah, nous font bien mutir ces étrangers à nous prendre pour des pigeons !

Et vous, c'est pas votre chien pisteur, là, qui va pouvoir la rattraper dans le dédale du vieux Lyon, il se prend les pattes dans les oreilles que vous devriez le faire courtauder ! Comment c'est interdit ? Ben moi, ce que j'en dis c'est pour aider, hein...

Mais il vous reste peut-être une chance : si la ligne du travoul se déroule, elle peut servir de fil d'Ariane. Mais non, c'est pas son prénom à la levantine, je l'avais jamais vue avant, je vous dis !

15 novembre 2014

Chaman bouche un coin ! (Joe Krapov)

Personne n’a jamais courtaudé le Malin mais tout le monde tire le diable par la queue. C’est sans doute que ventre affamé n’a pas d’oreille. La faim justifie que les moyens aillent se vendre tandis que les grands se gobergent. Ce que les petits gagnent, n’en parlons pas. Pourquoi les appellerait-on gagne-petit, sinon ? Tout ça pour dire qu’à cette époque plutôt opaque et peu épique je faisais le vigile dans un supermarché. Hé, quoi, il faut bien vivre ! S’il n’était de mâchicoulis, que ferait la colichemarde ? Que les péronnelles mutissent, peu me chaut : du début à la fin de mois, je croûte. Crise !

Tout était calme ce matin-là. J’ouvrais un oeil numillitique et surveillais les caisses et les têtes de gondoles pas assez vénitiennes à mon goût quand la cliente chic est entrée. Choc !

Elle avait le type asiatique, était coiffée d’une drôle de toque. Elle n’avait ni balantine, ni sacvuittone, ne poussait nul Caddie ®. Elle semblait un cadeau, ça semblait du gâteau, un carton. Trop facile, trop gracile, trop belle pour être honnête ! Claudiquant, Cafougnettesque, Roubaisien, je la pris en filature, j’emboîtai le pas à sa mise.

Je la filai à provisions car, c’est peu de le dire, elle avait avantages à foison. Elle avait beau être toute seule il y avait déjà bien du monde au balcon. Tout en lui filant le train, je surveillais ses arrières en même temps que César Franques mais elles n’étaient alors que Gauloises et partirent enfumées. N’allez pas pour autant faire de moi une freloche car plutôt que par les siennes, à Madame Bellepaire, j’avais été séduit par son allure fière et bien intrigué je le jure par cela qu’elle jurait et semblait intrigante. Oui, professionnellement j’aime que l’on me hameçonne, que Madame me sonne pour que je la soupçonne. J’adore savoir ce qui se trame et suis pour cela capable de suivre le fil d’une histoire jusqu’à son travoul même ! Et voilà le travoul, m’exclamé-je souvent quand la cliente un peu dinde vite son sac de New Delhi pour dévoiler le corps dudit. Délicieux délit, adorable larcin pour Larsan, chambre jaune, dame en noir, détective au parfum, rapine qui n’alla pas plus loin qu’aux arpents du magasin.

Mais là, bizarrement, non. Pas de poches à sa levantine, pas d’emplettes, pas d’embrouilles, pas même de farfouille au rayon des chaussettes. Pas même l’air d’être en repérage, la perruche. Je commençai à me dire que je faisais fausse route, allais vers la déroute, pédalais dans la yourte ou même dans la choucroute. J’allais m’en retourner à mon poste de guet pas gai quand la fille aux yeux bridés, aux pommettes mongoloïdes et à la toque toquée pivota sur elle-même et me dit :

- Cessez de me suivre ou j’appelle un agent !
- Allez-y, je suis là, répondis-je en exhibant mon badge.
- Eh bien quoi ? me fit-elle. Vous avez un problème ?
- Vous… Vous m’attirez ! bredouillai-je. Vous scintillez comme une étoile, vous allez sans bile comme une comète. Oh ma chourie, chourie ! Voulez-vous Philéa l’anglaise avec moi ?

Elle haussa les épaules, me traita de vermisseau et s’en fut tandis que, Fu Manchu déconfit et confus, je regagnais mon poste de vigile près des caisses.

Cinq minutes plus tard je la revis qui faisait sagement la queue pour payer son achat. Ca ne manquait pas de sel : elle avait acheté un puchoir, la Messaline des steppes de l’Asie centrale. J’avais juste oublié que quelquefois le cow-boy Marlboro dîne. Elle ramassa sa monnaie et sortit, me jetant au passage un dernier regard méprisant : « Un coup de dédain jamais n’anoblira le bazar » a dit le poète.

Je la suivis des yeux. Elle traversa la rue, s’arrêta sur le trottoir d’en face, se retourna et regarda le magasin. Elle répandit le sel en cercle autour d’elle. Elle posa le bout de ses doigts écartés les uns des autres de chaque côté de sa tête, contre ses tempes, elle ferma les yeux et se concentra.

D’abord il ne se passa rien. Puis petit à petit un brouhaha sembla s’élever depuis le fond du magasin. Délaissant ma sorcière bien aimée, bien haineuse voire vénéneuse, je me tournai vers le foyer d’agitation. Les clients s’étaient tous immobilisés, surpris par le phénomène. Au début c’est venu depuis le rayons chips et puis ont suivi les gâteaux apéros et les friandises en sachets. Les paquets se sont gonflés d’air, émettant une série de bruits secs mais restant rebondis à la limite de l’éclatement. Puis un premier paquet s’est élevé dans les airs entraînant les autres à sa suite. Lentement ils se sont approchés des caisses, sont restés suspendus à trois mètres de hauteur et ont attendu là tandis qu’ici et là, tous les autres articles du magasin, dryades, acétabules, vol-au-vent, boîtes de conserves de concert gagnaient l’oblast des monts célestes. Bientôt les surgelés entrèrent dans la danse et gagnèrent l’Altaï. A la fin le magasin ne fut plus qu’un désert de Gobi sans plus rien à gober pas même le boulgour et clients, caissières et vigiles sidérés assistèrent à ce vol à flanquer le bourdon. A quoi ça rime si le Nesquik hisse l’écorce à Coffe (J.-P.) ?

Enfin tout le fourbi, rangé en file indienne se mit à zonzonner par-dessus les portiques antivol qui n’avaient jamais si mal porté leur nom que ce jour-là. Les premières marchandises s’engouffrèrent dans la porte à tambour qui devint un manège plus coloré encore qu’un medley de chansons de Walt Disney. Dehors, stupéfiés, les passants du Centre commercial regardaient hébétés la boutique se vider sous les yeux du videur qui bientôt le serait lui aussi, vidé, de la boîte.

Le patron sortit de son bureau et, comme si je n’étais qu’un costume, m’alpagua :

- Mamadou Lambatar ! Qu’est-ce que c’est que ce foutoir ?
- C’est un hold-up, patron ! Un casse de haut vol !
- Qui a fait ça ? Et pourquoi personne n’a prévenu la police encore ?

Je regardai dehors. Avec toutes les marchandises à sa suite, la Mongole fière s’était envolée !

DDS 324 Mongolfière

15 novembre 2014

le vol nummulitique (Fairywen)

 

« Je vous jure, monsieur le policier, je l’ai vu comme je vous vois ! J’étais là, tranquille, en train de courtauder entre les rayons, et je l’ai vu ! »

Les deux agents échangèrent un regard dubitatif, puis le plus âgé prit sa levantine et sa freloche pour continuer d’enregistrer la déposition du témoin du vol. Enfin, “vol”, c’était lui qui le disait, parce qu’il était bien le seul à dire qu’il y avait eu vol… Et quel vol ! Un vol nummulitique, rien que ça… Ils étouffèrent un soupir avant de reprendre patiemment :

« Très bien, monsieur, continuez votre puchoir. Donc vous étiez dans le rayon des travouls lorsque le vol a eu lieu ?

-Oui, tout à fait. J’étais là, tranquille, en train de mutir, lorsque tout à coup il est passé. Là, tout près, juste à côté de moi ! Vous pensez si j’ai eu un choc… C’est qu’il était costaud, le bougre ! Et ce vol… Ah, ce vol … De toute beauté, je vous le dis ! Un vrai vol nummulitique, un qu’on ne voit qu’une seule fois dans toute une vie, et encore, si on a de la chance !

-Mais il n’a laissé aucune trace, risqua le plus jeunes des agents, d’habitude, ce genre de vol laisse des traces…

-Jeune homme, riposta le témoin en le fusillant du regard, vous saurez qu’un vol nummulitique, un vrai, ne laisse pas de traces. Aucune trace. Tout le monde n’est pas capable d’effectuer un vol nummulitique, quoique vous en pensiez. C’est un évènement rare, unique, un évènement d’une portée immense ! Des tas de gens n’en voit jamais !

-Mais dans un grand magasin…, tenta son collègue.

-Un vol nummulitique peut avoir lieu n’importe où, asséna le témoin, même dans un grand magasin. Oh, regardez, le revoilà ! »

Les policiers levèrent la tête en même temps que le témoin et leurs yeux s’arrondirent de stupéfaction.

 

Là-haut, sous le toit du grand magasin, un immense dragon bleu étendait gracieusement ses ailes scintillantes et s’élançait pour un vol nummulitique au-dessus du rayon des travouls…

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15 novembre 2014

Le voleur de zizique (petitmoulin)


Il écume, des jours entiers,
Les magasins des beaux quartiers
Ce matin-là, il courtaudait
Dans les travouls d'un puchoir
Allure errante, pied mummultique
Il s'approcha d'une freloche
La mutissa, la caressa
S'en empara, la reposa
Il s'éloigna, le pas léger
Jusqu'au rayon des saxophones
N'est point ici ce qu'il briguait
Aussi discret que les fourmis
Sur l'herbe rouge, s'en retourna
Vers l'instrument tant convoité
L'audace vive, le geste prompt
Il s'en saisit et le glissa
Sous les plis de sa levantine.
C'est par hasard, Monsieur l'agent
Que j'étais là, que j'ai tout vu
Ne cracherai rien, muet comme tombe
Je ne mange pas de ce pain là
Je vous préviens, Monsieur l'agent
Il n'a pas armes, que sa trompette
Qu'il promène sur des airs de jazz
Et sa plume bien affûtée
Nourrie à l'encre des poètes
Et au tempo des pacifistes.
Ne me demandez pas son nom
J'ai le souvenir déserteur.

15 novembre 2014

Plus ça change, plus c'est la mème-chose (par joye)

defic'est du francais, ca

 batmanniveau

 

15 novembre 2014

Chez Augustine par bongopinot

Dans la région du Levantine

Sur la route de Travoul

Un magasin chez augustine

Ou tous les samedis il y a foule

 

Je courtaude tous les jours à l’accueil du public

Je reçois souvent des gens mécontents debout sur mon puchoir

Et toutes ces personnes nummulitiques

Ont intérêt aujourd'hui, à ne pas me décevoir

 

Quand soudain, arrive un homme fébrile

L'homme venait de voir deux vols dans ce magasin

Il a surpris un voleur et pas des moins agiles

Et il me raconte ce qu'il a vu n'ayant rien à faire ce matin :

 

"J'ai aperçu un homme en habit de prestidigitateur

Cela ne m'a pas surpris Il y avait un cirque cette semaine

Il parlait tranquillement au kiosque à bijoux, à un vendeur

Et a dissimulé au nez de celui-ci une médaille et sa chaine

 

Puis je l'ai revu dans le rayon informatique

Il regardait avec attention ordinateur et une belle petite sacoche

Et subrepticement, tranquillement il  les a muti sous sa cape

Puis sans demander son reste il a pris ses jambes à son cou de freloche".

 

15 novembre 2014

L'Affuire 978-MANRV-35700-AJT (Sebarjo)


 

ARCIMBOLDO_Artichaut

 

 

Affuire 978-MANRV-35700-AJT
Vol à la Ture dans l'opucerie Super Nuva,
Place de l'étuile, Tyucanmen , Planète Jupitür : idiume : Niu françu

 

 

Dispofusion de Mudame Cruyeuse :

Je le jure je derouais tôte la véruté sans mutir une siole fois, crachu géré !

C'étuit sémadi durnier, m'utant levantine de bonne hure comme à monabutide, je susse partu fesaire mes cursus et arravis dauvant la duvansture de Supernuva davant son nuverture, sans niôle busoin de me prousser ni mûme de courtauder. Il dovut être dans les nouf hures moins suptonte. J'attendus donc pusciemment que l'hure turne, plonjue proufondémente dans mes pansues, l'esprut nummulitique. A nouf hures putantes, Supernuva ouvrut ses purtails. Il n'y avuit que pus de monde encure, c'est purce quoi je la visu tôte de glu. C'étuit au ruyon des lugubres et fructuses. Elle turnuyait sa tohûte dans tôtes les sciences comme une freloche, ce qui me mut la pièce à l'oroille. Issio, Je la visu surtoir de son puchoir un grand travoul nabullesque à la loume biênue aigoisée avec luquel elle piqûra un grond artuchiaux, coumme dans le puème ''L'hure du Creum'' de Moras Kerim, scribouillu en viau françôme (ayah oui minus de rin j'ai des litres et c'est pas sôlument purce quoi j'ai de la buteille!) Pur ce qui fut des mulons, des cucombres, des curnuchoux, des betaruves, des pumes de ture, des caruttes de suble, des battaviaux, de la mûche et des laitûes, et j'en pusse et des muyères, je n'ai rien vis.

C'est pas que j'usse pas de cure mais pour l'artuchiaux, je susse surtaine de mui , je la visu, je la visu de mes proputes zyeutes ! Crachu géré dé nuva !

 

15 novembre 2014

Ils étaient deux (MAP)

Oui, ils étaient deux Monsieur le Commissaire !

 

Non, je ne pourrais pas les reconnaître, ils avaient un puchoir sur la tête

 Il y en avait un grand comme vous qui donnait des ordres à l'autre plus petit comme …  tiens un peu comme votre adjoint ! Il lui a dit « Bouge toi les fesses, les flics vont radiner ! » d'une voix nummulitique que je reconnaîtrais entre mille !!! L'alarme sonnait, personne n'osait bouger car le grand nous menaçait avec sa freloche !

 

On n'entendait pas une mouche mutir, je vous le dis!!

 

Ils ont embarqué toutes les levantines dans la grande vitrine et les trois travouls qui étaient restés sur le comptoir quand une cliente en choisissait un pour l'anniversaire de son mariage !

 

Et hop ils se sont courtaudés à toute vitesse du côté de la gare ! Il y avait un monde fou dans la rue et quand j'ai retrouvé mes esprits, j'ai essayé de voir où ils avaient bien pu passer, j'ai juste remarqué par terre un puchoir que l'un d'eux avait perdu dans sa course ! Ça pourrait peut-être vous mettre sur leur piste !!!

15 novembre 2014

Participation d'Emma


C'est moi que j'suis la nonne* du fourlineur**

Oh, M'sieur l'agent, vous pouvez toujours courtauder, vous ne l'attraperez pas. Il a filé derrière les puchoirs, il a dû s'y désaper, et à cette heure il doit être loin ! Tiens vous devriez visiter les puchoirs,  je suis sûre qu'il y a planqué ses freloques !
J'l'avais r'péré d'puis un moment, c'te grand travoul!
A quoi j'ai vu que c'était un travoul ?  ça se devine à vue de nez, y'a pas une femme qui met encore des faux cils de nos jours, à part les levantines de Bollywood et des feux de l'amour.
Ça, ses mollets musclés et ses escarpins au moins du 54, j'ai bien compris que c'était un travoul, malgré toutes ses freloques.
Il était là à muter les bijoux en respirant fort comme un nummulutique, ça sentait le mauvais coup.

A vot'service !

Allo, Alfred ? Tu peux sortir des toilettes, ils sont partis dans les puchoirs. Passe par les jouets. Dans une heure, j'ramasse le sac dans la gaine des fluides, j'te r'trouve à la maison. à'c'soir !


…………………


* nonne : Aide du tireur, compère, complice, acolyte du fourlineur.
** fourlineur  Voleur à la tire, avec adresse, qui vole dans les poches, dans les foules et sur les étalages des marchands.

15 novembre 2014

Au Mammouth (Pascal)


« M’sieur le commissaire, ces deux-là, ils courtaudaient dans les travées du magasin !.. »

« Qui êtes-vous ?... »

« Je suis le boucher du rayon surgelé ; c’est moi qui vous ai prévenu !... »

« Alors, laissez-moi les interroger… »

« Non, mais vous les avez vus, ces deux travouls ?!... La gay pride est passée dans le coin ? Ils sont tombés de leur char ?... Elle, avec ses fausses pudeurs de levantine, mais regardez donc ses freloches ! Elle s’est échappée des couloirs du Temps ou quoi ? Elle ferait peur à une horde de goths en rut ! Hé, ma petite, c’est fini Halloween !... Et l’autre là, c’est beau nez blanc et consort ! Avec son collier en dents d’olifant, c’est un chef de clan ou quoi ? C’est lui, Rahan ?... »

« S’il vous plaît !... »

« Ha, ils sont beaux, ces deux skins en fourrure de skaï ; ils sont habillés en peaux de z’habit et en poils de tapis persan. C’est sûr, ils reviennent d’un défilé de mode de chez Lagerfeld, je ne vois pas autrement… Heureusement que vous êtes là, m’sieur le commissaire : un homme de terrain, trois raisons d’espérer… »

« Les jeunes, vous avez des papiers ?... »

« Ces deux merdeux, on les a vus repérer l’endroit ! Dehors, ils ont attaché leur chien à un poteau électrique ! Ils mutissaient leur mauvais coup ! Sans doute à cours de nummulitique, ils ont traficoté la tirelire d’un caddy femelle pour entrer dans le Mammouth, m’sieur le commissaire ! Même que la caissière a failli appeler la fourrière quand elle les a vus débouler dans le magasin ! Direct, ils sont allés au rayon boucherie, les deux néanderthaliens ! Mais avec moi, ils sont tombés sur un os ! Je leur ai rentré dans le lard mais la fille a voulu me mordre !... C’est pour ça que je vous ai appelé !... »

« Enfin, laissez-moi les interroger !... »

« Ou alors, ils se sont échappés d’un zoo ou d’un cirque ambulant. Faudrait l’appeler pour qu’il récupère leurs deux spécimens… Ces deux mutants, ils sont tombés de leur bocal de formol.  Mais qui a ôté le couvercle ?!... »

« Vous arrivez d’un autre pays ?...  Vous comprendre moi ?... »

« Avouez, m’sieur le commissaire, des cheveux rouges, frisés, fluo et terreux ! Regardez ! Ils sont pleins de dessins sur tout le corps ! Quoi ?... Des tatouages au charbon ?... Et là, c’est des rustines ?... Non, des piercings ?... Les cicatrices ici et là ?... Des scarifications ?... Les piqûres sur les bras, c’est les moustiques aussi ?... Et dire que c’est ça qui repeuple le monde de nos jours…  
Depuis Canal plus et leurs films de fesses, les jeunes, ce n’est plus comme avant. Elevés dans le stupre, le confort et l’ennui, à quinze ans, ils sont blasés de tout. Il faut qu’ils se démarquent pour exister ailleurs que dans le conformisme. Et c’est quoi cette race ?...
C’est le croisement entre une junky et un alcoolique, d’un névrosé avec une hallucinée, d’une pintade avec un doberman ?... C’est les amis des animaux qui doivent faire la gueule !... Qui voudrait les adopter, ces deux-là ?... On noie bien des portées de chatons, faudra bien se résoudre un jour à noyer ces dégénérescences de la Nature et ce n’est pas Brigitte Bardot qui montera au créneau pour les défendre !
Ha, ils sont beaux nos pioupious, aujourd’hui ; une plume dans le cul et ils s’envolent du nid ! Mais m’sieur le commissaire, je vous le dis tout net : depuis qu’il n’y a plus de guerre pour tout remettre en place, c’est le vrai bordel sur cette terre ! Ce n’est plus leurs parents qui les renient, ce sont ces merdeux qui les désavouent ! Moi, je vous le dis ; l’arbre généalogique, il a des fruits pourris ! C’est la déconfiture totale, notre Evolution, elle est dans le mur !... Ils doivent bien se retourner dans leurs tombes, nos ancêtres…

« Vous êtes de la région ?... »

« Je sais ! Vous faites des travelinges pour préparer le nouveau film de Spielberg ! Le dernier Jurassic Park !... C’est le fils des âges farouches avec sa falbala !... Attention, m’sieur le commissaire, il va parler, il va vous mordre !... »

« Dites, les jeunes, vous étiez à une rave party ?... Une soirée déguisement ?... »

« C’est pour la caméra cachée !... On est peut-être filmés, m’sieur le commissaire ! Poussez-vous, que je montre mon meilleur profil !... Je vais me passer un coup de puchoir… »

« Nous, on voulait juste un os pour donner à notre chien et vite retourner à l’exposition vivante !... Celle de cette année, c’est sur le thème de l’âge de pierre, à la Maison des Jeunes du coin de la rue… »

15 novembre 2014

Il aurait pu. (EnlumériA)

J’ai vu que c’était une Levantine au premier coup d’œil, une Iranienne ou une Égyptienne, quelque chose dans le genre, pour se promener attifée comme ça. À croire que ces femmes-là accumulent les couches de vêtements comme des strates nummulitiques. Moi, vous savez, je ne suis pas raciste, mais quand on s’habille comme ça, c’est bien pour cacher quelque chose ; des objets volés par exemple. Et avec ces-gens-là, moi ce que j’en dis… Hein ! Manquait plus que la freloche sur la tête.

Enfin, moi, j’ai bien vu ce qu’elle manigançait depuis un petit moment, la fatma. C’est quand votre vigile a eu l’attention attirée par les wesh-ma-gueule de service qu’elle a étouffé le truc. Sans mutir, comme ça. Ni vue, ni connue. Sauf que moi, j’ai pas l’œil dans la poche. L’objet aurait pu choir de sous ses fringues, ça aurait attiré l’attention de votre moricaud en uniforme, mais même pas. Adroite, la mouquère. C’est une tradition, chez ces gens-là. C’est pas que je sois raciste. Croyez pas ça. Mais, faut pas m’en jouer à moi. C’est moi qui vous le dis. Tout ça pour du pain et du lait. Non mais sans blague !

Enfin, bref ! Travoul soit qui mal déboule, comme on dit chez moi. Si vous avez besoin, vous avez mes coordonnées. Faut que j’y aille. Des affiches à coller, ce soir. Du genre bleu marine, si vous voyez ce que je veux dire. Enfin, on se comprend, on va pas courtauder entre nous, hein !

Évreux, 9 novembre 2014

15 novembre 2014

Participation de Venise

Je voyais à peine le fusil à pompe pointé sur le crane de la caissière.

TRAVOUL faisait signe de ne pas bouger, sinon je verrais  bientôt le sang gicler

J’avais embarqué une fourchette dans ma poche car ce carrefour était régulièrement dévalisé par les malfrats.

Je me suis dit qu’en crevant sa levantine il n’irait pas loin.

Mais le puchoir a soudain sonné et il ne me restait que peu de temps pour courtauder.

Je tenais à la vie , car j’éprouve un vrai plaisir à sentir le foin coupé et je regretter de n’avoir pas plutôt pris mon fusil de chasse qui à cet instant dormait dans mon armoire à linge .

D’une démarche freloche sans effrayer un seul  pigeon j’ai muti le voleur nummulitiquement

Qui est parvenu à s’enfuir sans laisser de trace .

15 novembre 2014

VOL A L’ETALAGE (Lorraine)

        C’est au moment où il glissa le « Dictionnaire des Synonymes » dans son blouson que j’ai compris, Monsieur le Commissaire. Du coup, je ne l’ai pas quitté d’une semelle. Il n’avait pourtant pas l’air nummulitique, mais les apparences sont trompeuses.

        Il marchait un peu de travoul, comme s’il avait bu ; d’ailleurs, il buvait, on est en pleine quinzaine des vins du Midi et je peux vous dire qu’il ne ratait aucune dégustation. Il s’était même muti d’un puchoir, comme je vous le dis !

        Et je te  puche un vin moelleux blanc, et je te puche un verre de muscat doré, il faisait rire les démonstratrices, surtout la levantine avec qui il frelochait, j’en mettrais ma main au feu ! Elle était complice, Monsieur le Commissaire, ça se voyait ; elle lui a refilé sans mutir une fiasque qu’il n’a pas payée.

Je ne fais que mon devoir. Il n’y a peut-être pas de quoi courtauder le voleur, mais, croyez-moi, ça lui servirait de leçon…

 

15 novembre 2014

Valentine Pétasse (Vegas sur sarthe)

Ouatson exultait: “Ca y est, chef! On l'a serrée!”
L'inspecteur La Bavure n'avait jamais aimé finir sa daube froide et il rejeta le puchoir à la fois dans son caquelon et dans un geste d'agacement.
Venez-en au fait, mon vieux”
Figurez-vous qu'elle marchait au travoul, chef! C'est pas croyable, hein?”
Au quoi?”
C'est Ouatelse qui l'a fouillée et elle a trouvé un travoul dans son soutif, chef!”
Comprends rien... c'est quoi un travoul?”
J'étais comme vous chef... avant d'apprendre qu'un travoul c'est un machin qui sert à plier les lignes”
Des lignes? Vous avez serré une dealeuse?”
Euh... non chef! Des lignes de pêche... ça sert à plier les lignes de pêche! Un plioir si vous préférez en langage de sardinier ou d'morutier”
Attendez... vous êtes où là? A la criée de Rungis?”
Euh... non, chef. On est aux Galeries Lafayette, Boul'vard Haussmann”
Et qu'est-ce qu'on peut bien foutre aux Galeries avec un travoul?”
Attendez, chef!”
Mais la daube n'avait pas attendu et des échalotes nummilitiques figeaient dans leur vin rouge pétrifé...
L'inspecteur La Bavure soupira.
 
Elle avait aussi une grande freloche sur la tête et c'est ça qui nous a intrigués, chef”
Et en quoi c'est intrigant une freloche?”
Inspecteur! La freloche est interdite dans les lieux publics depuis qu'on est passés en vigilance niveau Deux!”
S'cusez-moi... j'avais zappé ça... et c'est quoi au juste une freloche?”
Euh... Ouatelse dit qu'ça ressemble à un filet à chignon mais bizarrement Levantine n'avait pas d'chignon!”
Le vent... quoi?”
Levantine, chef! J'vous ai pas dit qu'elle s'appellait Levantine... Levantine Pétasse!”
C'est quoi comme origine, Levantine? Egyptien, jordanien?”
J'crois plutôt qu'c'est d'origine verlan, chef... une déformation d'Valentine. Se faire serrer quand on s'prénomme Valentine, c'est un peu relou quand on s'appelle déjà Pétasse, non?”
J'en conviens... autre chose, Ouatson?”
Les échalotes fossilisaient au fond du caquelon.
 
Oui chef. Cette Pétasse porte plainte, rapport au fait qu'on l'aurait un peu voire beaucoup courtaudée!”
Vous l'auriez courtaudée? Pour qui elle se prend la Valentine? Est-ce qu'on est seulement formés pour courtauder au 36 Quai des Oeufs Frais?”
Bien sûr que non, chef! Si on savait courtauder, j'dis pas, mais là... non. On l'a juste serrée, si vous voyez c'que j'veux dire”
Mais vous l'avez serrée légalement ou un peu plus que légalement?”
C'est pas l'envie d'la mutir qui nous manquait chef, mais on l'a juste serrée, croyez-moi!”
Au fait, elle avait volé quoi?”
Euh... rien chef. Elle a pas eu l'temps. Et pis faucher un truc au rayon des cocottes en fonte, c'est pas c'qu'y a d'plus discret! Elle avait p't'être l'intention d'mijoter d'la daube, chef?”
Et vous trouvez ça drôle?”
(Clic)
L'inspecteur La Bavure tenta de se persuader qu'un ragoût est toujours meilleur réchauffé...
 
8 novembre 2014

Défi #324

SEPT mots tirés du

"Dictionnaire des mots rares et précieux"

vous sont proposés :

- LEVANTINE (nom féminin)

- NUMMULITIQUE (adjectif)

- PUCHOIR (nom masculin)

- TRAVOUL (nom masculin)

- FRELOCHE (nom féminin)

et deux verbes :

- COURTAUDER

- MUTIR

A vous de les utiliser à votre convenance

(sans aucun lien avec leur sens)

 pour écrire le témoignage d'une personne

décrivant un VOL dans un grand magasin !

A vos plumes les amis !

Notre adresse habituelle : samedidefi@gmail.com

A tout bientôt !

 

8 novembre 2014

Ont conjugué pavillon et papillon

8 novembre 2014

Message (MAP)

Clown

"Clowns agressifs. Après avoir agité le nord de la France, ce phénomène viral,

qui se propage sur Facebook, a particulièrement agité l'Hérault samedi.

Pas moins de 15 individus grimés ont été interpellés dans la soirée,

dont un après une violente agression à Montpellier."

8 novembre 2014

Un clown qui danse par bongopinot

bo01

Un gramophone

Posé sur le sol

Une musique espagnole

Sonne et résonne

 

Et sur la glace

En costume à pois

Couleurs de joie

Un clown qui danse

 

 Des notes de musique

Comme des papillons

Rouges vermillons

Volent et s'appliquent

 

 Elles sont comme des phares

Clignotent et brillent

Le tout scintille

Dans un brouillard

 

 Et sous nos yeux

Un spectacle idyllique

Magnifique

Merveilleux

 

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