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Le défi du samedi

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20 décembre 2014

Participation de Venise

Je suis une femme particulièrement sensible aux menaces.

Alors quand on m’a annoncé mon expulsion de ce coté de la plage en plein canicule, seul endroit où se trouvait un parasol j’ai eu l’idée de le menacer à mon tour .

« J’ai une carabine 303 dans la voiture, une balle suffirait à vous couper le souffle.

Je vais aller la chercher et la  charger.

Gardez  à l’esprit que vous ne verrez plus aussi près une arme.

Je m’attendais à ce qu’il détale  comme un kangourou, mais au lieu de ça il me donna une petite bourrade dans le dos comme un geste de gratitude affectueuse.

Faire preuve d’un esprit d’initiative était rare chez moi, d’habitude je raisonne de travers. je dois être la seule personne au monde qui ait cette capacité de concentration de l’esprit quand on se trouve privé de parasol à 40° à l’ombre et mourir d’insolation et de soif sur une plage corse.

 

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20 décembre 2014

Comment, MAP, (Walrus)

 

... tu veux que je raconte ma vie ?

 

13 décembre 2014

Défi #329

 

Et si vous nous racontiez

un GROS MENSONGE !!!!

 

pinocchio_

Rien que pour voir si on vous croit !!! :-)

Pour samedidefi@gmail.com

A tout bientôt !!!

 

13 décembre 2014

Ont agi dans l'ombre

13 décembre 2014

La Liberté éclairant le monde (Walrus)

nsa02

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13 décembre 2014

Surveillé par bongopinot

bo01

 

Surveillés, épiés, à tout jamais,

Dans les bus, les métros, les tramways

Le jour, la nuit, lune rousse

Le temps à nos trousses

 

 Et nos petites cartes de fidélité

Où tous nos achats sont collectés

Ces données sont analysées, triées c’est ballot

Nos vies espionnées, attention complot

 

 Et dans les rues de la ville

Des policiers, des vigiles

Ici et là des caméras

Suivent le moindre de nos pas

 

 Les autoroutes, les nationales

Vigilance attention au moral

Si on se relâche ça nous flashe

Contredanse point en moins ça fâche

 

 Observés jusque dans nos murs

Mais comment sera le futur

En attendant de comparaitre

Fermons volets et fenêtres

 

13 décembre 2014

Un millier de regards ( petitmoulin )


Un millier de regards
Se piquent dans le flanc
Des passants de la ville
Un millier de miroirs
Empilent des visages
À gestes découverts.
Tandis que nous marchons
L'errance sur le dos
Ou les lèvres goûtant
La promesse du fruit
Un millier de bras secs
Moissonnent nos hasards.

13 décembre 2014

Argos (EnlumériA)


L’homme s’avança jusqu’au pupitre sous les applaudissements timides de l’assistance. Il était vêtu d’une cape et son visage était partiellement dissimulé par une capuche qui lui donnait l’air d’un pénitent. Lorsque le projecteur le captura dans son cercle de lumière, l’homme eut un mouvement de recul et, d’un geste prompt, il rabattit un peu plus la capuche sur son visage. D’une main gantée, il tapota le micro et toussota pour s’éclaircir la voix.
— Bonjour, je vois que vous êtes venus nombreux ce soir. Comme vous le savez, je m’appelle Arnaud Lepaon et la plupart d’entre vous on entendu parler de moi par l’intermédiaire des médias.
Quelques applaudissements supplémentaires crépitèrent çà et là. L’homme reprit :
— D’abord, je voudrais remercier les organisateurs de cette causerie, monsieur Jean Madorier, le maire de notre bonne ville de Verneuil-sur-Avre et son équipe, l’abbé Touron, curé de notre paroisse ainsi que les docteurs Condamine et Mességuier.
Nouvelle salve d’applaudissements. Hochements de tête entendus et sourires de circonstances des notables. Personne ne remarqua l’homme au visage grave, vêtu d’un costume sombre, qui siégeait au premier rang.
— J’aimerais commencer mon exposé par un rapide historique qui, je l’espère, mettra en lumière ce problème qui désormais fait le buzz sur les réseaux sociaux, comme on dit.
« Comme certains d’entre vous le savent déjà, je suis né avec une malformation congénitale appelée anophtalmie. C’est-à-dire que je suis venu au monde sans globes oculaires, autant dire sans yeux. L'anophtalmie est une malformation qui ne concerne qu'une naissance sur 100 000. Soit un ou deux cas par an en France. Il parait que mon père a répondu au médecin qui lui a annoncé la triste nouvelle que cela lui faisait une belle jambe que cette saloperie soit une rareté. C’était à son gamin que ça arrivait. Ma mère, elle, pleurait toutes les larmes de son corps. D’où l’avantage d’avoir des yeux. Les médecins ont dit qu’elle avait probablement contracté une rubéole congénitale, infection virale qui perturbe le développement normal de l’œil. D’autres ont avancé que mes parents seraient porteurs d’un gène défaillant. La réalité s’avéra toute autre. Dans les mois qui suivirent, des cas similaires au mien se sont multipliés au-delà de toute mesure dans la région d’Évreux. Une enquête assez confidentielle, il faut le reconnaître, démontra à l’époque, que la responsabilité de ce déplorable événement en incombait au centre de recherche sur le génie génétique, j’ai nommé L’U.G.I, Universal Genetic Institute, filiale à peine dissimulée de Google Magic Leap. Ces gens expérimentaient de nouvelles méthodes de culture céréalière en milieu humide. Bref ! »
Des murmures désapprobateurs retentirent un peu partout et il y eu même une puissante voix d’homme qui proféra une insulte bien sentie à l’égard des scientifiques. L’homme au costume sombre eut un mouvement d’impatience.
— J’ai grandi sans yeux jusqu’à l’âge de seize ans. Comme tout aveugle de naissance, je m’en sortais très bien avec les moyens que j’avais. Je réussissais dans mes études, et, bénéficiant de l’oreille absolue, je venais d’obtenir aisément un premier prix de violon au conservatoire de Rouen. Pour la petite histoire, j’avais même une petite amie, elle aussi non-voyante, mais pour d’autres raisons.
« Et puis les hommes en noir sont venus trouver mes parents. Ils représentaient la société Google Magic Leap qui, quelques années plus tard, souhaitait réparer un préjudice causé par une expérience ayant mal tourné par une autre expérience destinée à rétablir mon intégrité physique. Un dérivé du clonage humain encore à l’état expérimental, mais que ces gens affirmaient contrôler sans problèmes.
— Tu parles Charles, fit la voix d’homme sur un ton narquois. Quelques ricanements virevoltèrent dans l’assistance.
— Mes parents ont accepté le deal avec enthousiasme et naïveté. Pour ma part, j’étais assez réticent. N’ayant jamais connu le sens de la vue, je me sentais très à l’aise dans ma vie et je ne voyais pas — si vous me passez l’expression — l’intérêt d’y changer quoi que ce soit. Papa a toutefois su trouver les mots. Il y est encore allé de sa fameuse belle jambe et maman pleurait toutes les larmes de son corps à la perspective qu’il me pousse des yeux. Bleus ! Elle voulait qu’ils soient bleus. Les hommes en noir ont affirmaient que ce n’était absolument pas un problème. Avec les techniques modernes, ils pouvaient obtenir tous les coloris possibles et imaginables. »
Un oh d’étonnement s’éleva de l’assistance.
— Je me suis rendu à Montréal fin avril 2018. Juste avant les grandes manifestations de Nanterre. Je me souviens que lorsque j’ai entendu la description de ces terribles événements faisant suite à la suppression du RSA et des aides sociales — la police tirant à balles réelles sur une foule désespérée — je me suis demandé si un tel monde méritait vraiment d’être vu.
À l’évocation de ces événements, le maire toussa dans son poing d’un air gêné. Le curé pointait son nez sur ses chaussures de croque-mort. Le trublion du fond n’osa même pas intervenir.
Pas mécontent de son petit effet, Arnaud Lepaon continua son exposé.
— Le projet Argos, entendez, « Acquisition Résurgente Génique Ophtalmo-Subrogatoire », avait été mis au point au centre transhumaniste de recherches expérimentales de Smiths Falls, dans la région d’Ottawa. La préparation a duré six semaines. Je ne saurais trop vous décrire les techniques employées. Tout ce que je sais, c’est qu’au bout d’une pléthore d’examens et d’analyses en tout genre, ils m’ont trépané pour prélever un échantillon de mon cerveau, — Lepaon pointa son index sur son crâne — Ici. Dans le cortex visuel du côté du lobe occipital. Ils ont ensuite bouturé cet échantillon avec je ne sais quelle procédé nanotechnologique et ils ont réimplanté le tout dans mon organisme.
Le crépitement des appareils photos ne cessait pas. Lepaon eut une fois de plus un mouvement de recul.
— Euh ! S’il vous plait, arrêtez de prendre des photos, les flashes sont très durs à supporter malgré la capuche.
Il se prit le visage dans les mains pendant quelques secondes puis se ressaisit.
« Bon ! Revenons à nos moutons. Les résultats ne se sont pas fait attendre. Dix jours plus tard, je ressentais des démangeaisons au niveau des orbites. Cela devint rapidement intolérables au point que l’on dû m’administrer de fortes doses de morphine. J’ai ensuite ressenti une sorte de pression derrière le front et mon cerveau ne comprenait pas les nouvelles sensations qu’il expérimentait. La lumière, mesdames et messieurs ! Je prenais conscience de quelque chose d’inhabituel dans ma perception du monde. Quelque chose qui n’était ni un son, ni un contact ni un parfum. Quelque chose qui s’appelait la lumière.
« Mes progrès furent rapides. En quelques semaines, j’appréhendais le monde, et mon environnement immédiat. Je découvris que cette télévision qui me cassait les oreilles était aussi une agression pour les yeux. Les miens étaient d’un très beau bleu azur. Grâce à eux, je vis enfin que la jambe de mon père n’était pas si belle que ça et que le visage de ma mère ruisselant de toutes les larmes de son corps était celui d’un ange.
« Ce fut l’état de grâce. J’utilisais les semaines suivantes à étudier toutes les facettes de l’univers que jusque là, je n’avais perçu que sous forme de sons et de sensations. J’en profitai pour négocier une opération similaire sur Virginie, celle qui était ma petite amie d’alors — et qui m’a depuis quitté pour les raisons que tout le monde sait — et je visionnai en boucle la saga Star Wars.
« Je suis revenu en France, le 18 janvier 2019. Les démangeaisons ont repris le 27 du même mois. Cela me grattait sur tout le corps et mon père affirma sans ambages que j’avais attrapé la gale. Diagnostic qui n’eut pas l’heur de convenir à notre médecin de famille, le docteur Condamine ici présent, qui m’orienta vers un dermatologue, le docteur Mességuier, qui y perdit lui aussi son latin. Bientôt, apparurent sur ma poitrine, dans mon dos et sur mes bras des sortes de grosses pustules violacées qui se rétractaient au touché. Cela n’était pas douloureux mais devint rapidement sensible à la lumière… »    
Un journaliste se leva et demanda si ces choses avaient un rapport avec l’intervention destinée à lui faire repousser des yeux. Des mains se levèrent un peu partout. Au premier rang, l’homme en costume sombre se leva. Personne ne remarqua l’objet qui prolongeait son bras droit qu’il tenait le long du corps.
Arnaud Lepaon fit un signe rapide de la main. Aussitôt, la scène fut inondée d’une intense lumière blanche. Il rejeta sa capuche en arrière. Un cri de surprise et d’effroi mélangés retentit dans la foule. Il se dépouilla rapidement de sa cape et apparut nu en pleine lumière. Au deuxième rang, une femme s’évanouit tandis qu’un jeune enfant hurlait de terreur. L’homme en costume sombre parcouru les quelques mètres qui le séparaient du pupitre en une fraction de seconde, braqua son pistolet sur Lepaon et lui tira une balle en pleine tête. L’orateur s’écroula comme un sac. L’homme en costume sombre profita de la panique pour s’éclipser toute affaire cessante.
Sur le sol gisait le cadavre d’un homme dont le corps était constellé de petits yeux cruels et vitreux.
Personne ne remarqua la vieille femme qui, dans les coulisses, pleurait toutes les larmes de son corps.


Évreux, le 12 décembre 2014.

13 décembre 2014

Granfrero (JAK)

GRANFRERO

 

On lui avait dit, méfie toi. : Evite de trop te dévoiler,  d’écrire mille sornettes sur le réseau,

Non, il n’en a fait  qu’à sa tête, et maintenant il est piégé.

Indicgogole   aux 100 yeux  en a fait son petit poucet…et il a  beau faire, même si il  sème des petites pierres protectrices  pour garder sa liberté c’est fini, bien fini ; il est pris dans la toile,  et l’araignée  sournoisement tisse autour de lui  un entrelacs indélébile.

Même son libre arbitre est chamboulé, il ne sait plus qui croire, les certitudes se contredisent.  La gestion de son temps devient difficile, il ne sait où donner de la tête entre les courriels  et les infos en rafale. Il ne peut plus faire un pas sans être twitté, surveillé, examiné localisé même vendu.

Un livre ou autre chose le tente,  il commande via la toile, aussitôt il reçoit mille propositions, ses goûts, ses habitudes  sont  à découverts, Granfréro  est là, il le fiche à vue et à vie !

 Que faire pour une  marche arrière salvatrice ?  Arrêter ce brouhaha. Cesser ce surf’zapping permanent qui enchaine cette intrusion dans sa vie...  Comment ne plus être zieuté, redevenir incognito ?

Soudain,  il  pense avoir  une idée de génie pour sortir de cet asservissement.

 Il se désabonne du Web pendant une semaine…

Il est désappointé, perdu.  Finis les samedis où il aimait étaler ses idées avec ses potes, terminé les images du monde, clôturé canalblog, disparu  l’outil de la connaissance…

 Alors penaud, le lundi suivant  il a réintégré son adresse mail,  son compte Google, et même  sa Facedetrombine.

Il a un peu honte de cette dépendance, mais en lot de  consolation,  il peut, lui aussi  à loisir, espionner, voir  ce qui se passe   autour de lui, savoir qui est Ki,  et ce que  ki fait en temps et en heure

Alors chassant l’hypocrisie,  il s’est crée un nouveau pseudonyme :

geekacro@j♥.org.

Et il s’est gifé  une belle carte de visite. 

defi 328

 

13 décembre 2014

Agente Dweeza ~ chat secret ~ (par joye)

 

13 décembre 2014

Prêtez l'oreille, braves gens ! (Joe Krapov)

Octobre touchait à sa fin. Les arbres perdaient déjà leurs feuilles. C’est alors qu’un étrange phénomène se produisit. Un mimétisme végétal gagna les livres et les hommes. Des feuilles de livres jaunirent puis se détachèrent, des oreilles aussi.

Pendant que les hommes s’occupaient à ramasser les feuilles mortes à la pelle les oreilles allèrent traîner ici et là de par le monde.

Certaines, très discrètes, intégrèrent des murs pour qu’aucune information ne se perde.

D’autres qu’on appela ennemies entreprirent de devenir espionnes : elles exercèrent ce métier avec la rage et le désespoir de la vieillesse.

Certaines grandes décidèrent de vadrouiller par paires. Elles se glissèrent sous les oreillers pour recueillir des secrets d’alcôves plus ou moins goûteux. Elles en furent pour leur frais : les gens qui dormaient sur elles ne pipaient plus aucun mot : ils s’endormaient illico, ronflaient et sciaient du bois dans un sommeil des plus profonds.

Des oreilles trop indiscrètes mais trop peu discrètes se firent repérer et furent taillées en pointe.

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D’autres retournèrent à l’école, se souvenant qu’elles avaient mal écouté les leçons des maîtresses. Mais le naturel revenant au galop elles oublièrent à nouveau de qui était le silence de Ludwig Van Mozart qui suit les œuvres de Wolfgang Amadeus Beethoven et elles se greffèrent à des bonnets d’ânes. Elles allèrent au coin coiffer les mauvais élèves, ceux qui disaient non avec la tête, rêvaient des oiseaux porte-plumes, du grand chemin de fer en sortant de l’école et des oiseaux qui ne saluent plus le képi dans la cage et les ratons-laveurs.

Pendant ce temps, l’hiver était arrivé. Plus un seul petit morceau de Scaramouche ou de Georges Feydeau ! Dans le théâtre de verdure, il faisait sombre sous la ramure. Sans oreilles les gens ne s’entendaient plus, ils tapaient comme des sourds sur le sol gelé pour qu’on leur rende l’ouïe, n’importe lequel des seize ou dix-sept, les grenouilles adorent demander un roi. Elles le font en coassant, comme la Lune. Et c’était cocasse vraiment toute cette angoisse de gens qui coassent et réclament à l’agence Tass que l’hiver se casse.

Cela dura jusqu’au printemps qui pour revenir cette année-là se fit tirer l’oreille. Gorgées de sève, de fèves, de galettes, de galéjades, de boutades, de salades, de fadaises, de coquecigrues et de carabistouilles les oreilles s’en revinrent vivre à la colle avec leur propriétaire.

Les miennes m’ont raconté l’histoire à peine croyable d’un gars qui était heureux parce que sa femme avait des amants. Elles étaient remontées là-dessus et avaient vu Bernard Dimey à Montmartre. Fariboles, leur ai-je dit, il est mort en 1981 !

De leur fable, je n’en ai rien cru ! Je n’en ai pas cru mes oreilles !

Mais plus tard j’ai descendu dans mon jardin et j’ai constaté avec elles que dans le John Le Carré de légendes où j’avais enterré ma bibliothèque avait poussé une chansonnette. 

13 décembre 2014

Espionnite aigüe (Vegas sur sarthe)

C'est bien connu tous les espions bouffent des micro-films, aussi quand j'ai constaté la disparition de ma cassette VHS de Goldfinger le doute n'était plus permis: une espionne vivait sous mon toit!
J'avais déjà repéré son manège quand elle comptait le nombre de morceaux de sucre que je mets le matin dans mon bol de chocolat... cinq.
J'ai découvert que si je faisais mine de n'en mettre que quatre, elle restait en apnée jusqu'à ce que je mette le cinquième... alors elle détournait le regard avec un profond soupir en faisant mine de s'occuper à autre chose.
S'occuper à autre chose! Elle en est bien incapable, trop occupée à vérifier dans la corbeille de linge sale si mes chaussettes vont par paire, si la lunette des toilettes est indemne de toute projection de mes propres urinations, si j'ai bien rebouché à fond le tube de dentifrice, si je n'ai pas jeté un sac plastique dans la poubelle à couvercle jaune, si je n'ai pas chamboulé sa collection de Barbies qui occupe tout le lit, et coetera et coetera!
Si je remarque tout ça c'est qu'elle m'oblige malgré moi à espionner tous ses agissements, alors qu'avant je m'en foutais royalement.
Du coup je l'espionne pour être sûr qu'elle est bien en train de m'espionner. C'est le serpent qui se mord la queue sauf qu'il n'y en a qu'une dans notre couple hétéro, la mienne... et de nos rares moments d'intimité, je sais bien qu'elle ne perd pas une miette, la fureteuse.
J'aimerais bien savoir à qui elle “rapporte” mes faits et gestes, car qui ça peut bien intéresser de savoir que je mets cinq sucres dans mon chocolat?
Pas mon patron, ni le fisc. Un amant, peut-être?
A force de l'observer et de fil en aiguille, j'ai découvert qu'elle prend des cours de filature... j'ai trouvé des courriers en langage codé qu'elle reçoit d'un certain Joseph Jacquard à Lyon, mais j'ai réussi à casser le code: c'est du parler lyonnais!
Si elle croit que je ne la vois pas faire la navette en guettant le facteur; je sens bien qu'il se trame quelque chose.
Humm... et si elle avait un amant?
Hier soir alors que je visionnais “Rien que pour vos yeux” et surtout la sublime Carole Bouquet, ne choisit-elle pas le moment crucial de la course-poursuite à ski sur le domaine de la station de Cortina d'Ampezzo pour m'interroger sur une certaine Mélina-qui-laisse-tant-de-sms-sur-mon-portable?
Oui, parfaitement ma psychothérapeute s'appelle Mélina No, et alors?
Les autres disent Docteur No, mais je préfère dire Mélina.
Oui elle m'envoie dix sms par jour mais ça fait partie de mon suivi thérapeutique; ça s'appelle la e-thérapie et ça me coûte assez cher comme ça pour ne pas avoir en plus à supporter ses interrogatoires.
Onze sms, pas dix! Elle les a comptés la fouineuse mais je ne polémiquerai pas là dessus.
Si j'avais su qu'un jour, moi Jacques Bonde j'accepterais de prendre pour épouse Mattea Harry ici présente pour qu'elle bouffe mes cassettes VHS et me cherche des embrouilles à propos de ma psy...
Elle s'imagine que je n'ai pas repéré la petite webcam incrustée en haut de l'écran de l'ordinateur portable qu'elle m'a offert pour mon anniversaire! J'ai beau y mettre du feutre noir dessus, la vicieuse y passe l'éponge tous les jours.
Je sais que vous ne le croirez pas mais de temps en temps elle met des yeux dans mon potage et ça me coupe l'appétit.
Notre siamois, Octopussy me regarde faire la gueule devant mon assiette... je sais qu'il est dans la combine, l'espion aux pattes de velours.
Si je pouvais le “retourner” celui-là, j'en apprendrais de belles, mais j'aime pas faire mal aux chats, d'autant qu'elle l'a payé une fortune: pensez-donc, un chat équipé de lunettes de vision nocturne à illuminateur infrarouge!
Heureusement Mélina sait tout ça et sans elle, je ne sais pas ce que je ferais face à cette barbouze qui vit sous mon toit.
Tiens justement, un nouveau sms de Mélina: “Vivre et laisser mourir pour 400 euros”.
Ça doit être mon nouveau programme en dix séances et vu ce que ça coûte, je sens bien que ça va marcher!
13 décembre 2014

Le drone (Venise)

 

J’appartiens au peuple des drones depuis l’âge de 20 ans.

J’ai été dronisé pour être contrôlé à distance.

Je suis hors de portée  de tout ennemi potentiel situé à des milliers de kilomètres.

Je suis un projecteur de pouvoir, un œil capable de tuer

Mais un soir sur un des flancs de la montagne j’ai repéré un troupeau d’éléphants.

Ces éléphants du désert étaient en train de risquer leur vie pour trouver de l’eau.

Ma vision panoramique me donnait des informations sur les étangs d’eau douce qu’ils recherchaient en vain.

J’en avais assez de cette guerre asymétrique que je menais contre de pauvres bougres

Alors j’ai décidé de céder à mes émotions.

J’ai commencé par effectuer des interventions ciblées pour les aider à se diriger

Puis j’en ai fait mon activité principale.

Mon œil n’était plus celui du pouvoir sur la vie du vivant mais au service du vivant.

J’étais une arme du lâche celui qui a déserté le combat , une guerre sans risque dont je ressentais la honte .

Depuis je suis un drone humanitaire qui sert la cause des hommes et du vivant .

Mon œil gigantesque peut tout voir tout prévoir sur cette  TERRE ;

 

13 décembre 2014

L'œil (Fairywen)

 

L’œil.

Dans mon dos un œil s’est ouvert.

Je le sais, je le sens.

Il me suit sous la lumière,

Fixe et inquiétant.

Il ne cille pas,

Ne se détourne pas.

Il me suit

Sans me lâcher,

Sans se détourner,

Cet œil qui luit

Sur mon dos fixé.

Que veut-il de moi 

Cet œil qui ne me quitte pas ?

 

C’est l’œil de mon chat,

Et c’est l’heure de son repas…

Défi 328 du samedi 6 décembre 2014

6 décembre 2014

Défi # 328

"Avoir les yeux d'Argus"

Les yeux d'Argus

Espionner ou être espionné !!!

*

A vos plumes !

pour samedidefi@gmail.com

A tout bientôt les amis !

 

6 décembre 2014

Vont bientôt y penser

Flash

 

J'ajouterai l'illustration

dès que j'aurai un instant

 

Walrus ; Fairywen ; Lorraine ; Vegas sur sarthe ;

Venise ; Emma ; petitmoulin ; EnlumériA ; JAK ;

bongopinot ; Joe Krapov ; joye ;

 

6 décembre 2014

Peut-être demain par bongopinot

bo01

 

J'ai beaucoup à faire

Mais pourquoi m'activer

C'est pas pour déplaire

Mais la paresse se cultive

 

   Et mon travail s'entasse

Je le ferai demain

Et c'est la disgrâce

Mais c'est pas ma fin

 

 Aujourd'hui, ou plus tard

Mais où est le problème

De tout façon il est tard

Et je suis si blême

 

 Procrastination

Moi je temporise

C'est la solution

Que je favorise

 

 Et je remets à demain

Car demain n'est pas loin

Et si ça gène quelqu’un

Prodiguez-moi des soins

 

 Aujourd'hui peut-être

Ou pourquoi pas demain

Cette flemme aigüe, sait être

Mon meilleur atout c'est certain

6 décembre 2014

... ou alors demain (Joe Krapov)

Je n’ai pas eu le temps de finir celui-là :

Toujours ils PRESCRIRONT rectitude et devoir, ordre et ponctualité. Mais à quoi bon TRANSPIRER, PRONATRICES CRISPANTES, sous nos blancs CANOTIERS ? Laissez nous CONSPIRER et opposer au STRESS les ANTICORPS vaillants de l’aujourd’hui peut-être ou bien alors demain ! SPRINTERA qui voudra dans la chasse aux CORSAIRES à TRICORNES ! On CROISERA les bras plutôt que s’étriper ! Nous nous REPAITRONS de ne rien glander. Nous RETRAIRONS la vache à lait de l’oisiveté et tant pis, mère, si CROIT le vice ! Arrêtons-nous pour PACTISER avec la Paresse à la POTERNE du rire, salle des pas perdus et TAPONS le CARTON aux tables du temps mort ! PIANOTONS ! PICORONS ! PATINONS ! POTINONS ! Pestons contre le devoir RASOIR ! Allons plutôt PIONCER, les COPAINS !

Du coup je livre mes tweets… en temps et en heure : côté procrastination c’est donc chou blanc (mais côté tweet c’est Schubert !)

Les rois fainéants n’emmerdaient personne alors que les présidents qui ne manquent pas d’air nous les gonflent ! 

DDS 327 the-chariot-of-one-of-the-rois-faineants

- Aï Aï Aï ma mère ! dit le paresseux. C’est quoi-là ?
- C’est l’automne, répond Poutine.
- Déjà ? J’ai pas vu passer l’été !
- Pourtant j’ai chanté ! commente la cigale.

DDS 327 koala poutine

Il voulait inventer la guillosecotine afin de recoller la tête des uns sur le corps des autres. Il n’y parvint jamais. De cette idée notée sur un ticket de métro il fit une chanson puis une autre puis une autre. Si bien qu’il ne devint jamais ni peintre ni inventeur mais chanteur.

 

Il manquait tellement d’ambition en arrivant à Paris que son ami Balzac l’appela Procrastignac

DDS 327 BalzacOldGoriot02

 De par la Madone, il y a maldonne ! Tu mérites badine ! Que tu procrastines en Aston Martin, ça m’étonne, Martine !

DDS 327 Aston-Martin

C’est bon de remettre à deux mains ce qu’on ne peut pas faire en se tournant les pouces.
Car on n’a, comme il se doi(g)t, que deux pieds et l’énergie en rêvant s’taille !

Cossards écossais que le dédain bourre, soyons avares de nos efforts : rendons à Mac ce qui appartient à Mou-staki !


Dans mon hamac - GEORGES MOUSTAKI par Laura_VB

 

Centon de Provence :
- Venez donc par ici, monsieur le sous-préfet ; pour composer votre discours, vous serez beaucoup mieux sous mes arbres…
- Aujourd’hui peut-être, ou alors demain ?

 

6 décembre 2014

PROCRASTINATION (par joye)

6 décembre 2014

Ce n’est pas grave (JAK)

C‘est une étonnante   procrastiniseuse. Je la  connais, elle m’est même très intime.

Il y  a des mots qu’elle proscrit absolument : organisation, emploi du temps, planning, pour elle c’est risque d’overdose

Elle préfère entendre : demain, j’hésite,  plus tard, je ne sais pas…peut-être…

D’autres  recherchent  résolument la lumière de la certitude dans leur action, elle préfère  le clair-obscur.

Elle tergiverse,  pour à bout de souffle,  prendre parfois une décision périlleuse.

Les jours se suivent à la vitesse  Grand V,  et  dans son travail les dossiers s’accumulent avec la même célérité.

Elle n’arrive pas à saisir le taureau par les cornes. Par là-même elle se sentirait  soulagée, non,  elle se pénalise, et le poids de  ses hésitations lui pèse lourdement

 Même dans sa sphère privée, elle freine.

A-t-elle un flirt qui l’affriole, elle retarde  à demain le coup de téléphone.

Aussi est-elle seule, célibataire endurcie.

Cette situation devenant trop obsédante, une mielleuse  amie lui conseille de consulter, et lui présente un coach  avec des vertus certaines de combativité.

Quinze jours durant sous sa férule  elle s’évertue de pallier cette soi-disant tendance désastreuse.

Le gourou lui explique qu’elle est guidée par la peur, le manque de confiance en elle….

Elle écoute d’une oreille,  pensant j’y réfléchirais plus tard…

Puis le 16ieme jour, elle craque, elle laisse tout choir, le coach (qui a bien épuisé ses économies),  les résolutions  qu’il lui a enseignées et tout et tout…

Elle a retrouvé ce qu’elle affectionne   le plus,  la liberté de faire selon sa guise et a son rythme.

Sortant de l’antre de son maitre à penser, elle courre, elle courre, jusqu’au bout de la rue, là où elle a repéré un magasin animalier, avec, dans la vitrine un adorable chiot…

Elle y entre d’un pas ferme et  sans hésitation, l’achète.

 

Et depuis on la voit tous les jours, légère et  de  jogging  vêtue courir avec son toutou.

Fini ses temporisations, elle a un but, et est guérie.

 

Finalement, ce n’était pas si grave !

 Et c’est si bon de procrastiniser … et on a tout son temps pour faire sa valise…..

                                                                                                       

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Le défi du samedi
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