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Le défi du samedi

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7 janvier 2017

Il écrivait comme un pied (Walrus)

 

Il habitait une maison bleue, d'un bleu ardoise, un peu sombre, bien dans les couleurs du temps.

Installé dans le grenier des anges (l'endroit s'appelait ainsi parce que de pauvres créatures en gestation s'y étaient vues de vie privées par une précédente occupante, discrète faiseuse d'anges), il avait pensé qu'il viendrait à bout du pensum les doigts dans le nez.

Aussi,

Trempant dans l'encrier sa belle plume d'oie,
(Ce n'est pas ce qui manque par ces temps de foie gras)
Il entama ses vers comme on entre au combat :

"Les orangers de l'hémisphère sud poussent la tête en bas..."

Hélas, son deal tournait à la déconfiture
Et se révélait être un clash grandeur nature.
Jamais il n'avait eu passion pour la métrique
Et son alexandrin en jambes pléthorique
Défiait le vieux Boileau et son art poétique.

 

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7 janvier 2017

Lointaine Argentine (Vegas sur sarthe)


Dans le grenier des anges habite un encrier
où viennent s'abreuver d'étranges plume d'oies
empruntées aux oiseaux émigrants québecquois
par quelque écrivaillon, troubadour oublié

Il rêve aux maisons bleues, à ses chers orangers
qui ont au fil des nuits pris les couleurs du temps
comme ses yeux rougis, fatigués, cécitants
rongés par la passion  et le rhum arrangé.

De cet hémisphère Sud il ne lui reste rien
que des bouts de pampa, de rios bleu ardoise
les parfums entêtants de cette argentinoise

peinte grandeur nature, traces à main levée
Sur le coeur il a mis ces deux mots: Vie privée
dans ce grenier des anges où rêve un écrivain.

7 janvier 2017

Participation de Venise

 

On s'est rassemblé au bord de l'étang qui formait une ligne bleue

ardoise au loin sur l'horizon.

 

Il flottait dans la nuit une odeur d'oranger .

Un souffle d'air plus tendre prenait le chemin de la maison bleue .

 

Suis je vraiment sincère à lui dire ma passion ?

Ai je bien fait de lui dire que je prenais mes vacances dans l’hémisphère sud ?

 

Ai je eu tort de lui faire part de ma vie privée à l'aide de cette plume d'or ?

 

Qu'importe !! j'étais captive de ce grenier des anges .

Ce monde serait toujours là,  grandeur nature vous dis je !!

 

L'étang couleur du temps n'avait plus rien d'énigmatique mais aussi réel que mes hésitations à engager la conversation.

 

7 janvier 2017

2017 : L'Année du cancre et son dico des rimes (par joye)

- Le Grenier des Anges

C’est là où tu manges ?

- L'Encrier

Est fendillé.

- Les Orangers

Fleurissent à Angers.

- Grandeur Nature

Nuit à l’écriture.

- Hémisphère Sud

Ma gnagnanitude.

- La Maison Bleue.

De Forestieux.

- Passion

Mon ablaquéation.

- La Plume d'Oie

Vient de l’Iowa.

- Couleurs du Temps

Peintes par Satan.

- Vie Privée

A besoin d’IV.

- Bleu Ardoise

D’une Abathudoise.

(eh oh, je ne moque pas, c’est son Lot)

 

-D'après une idée proposée par Joe Krapov

Et mon making-of.

 

reversed

7 janvier 2017

Des anges au grenier ? (Joe Krapov)

Qu’ai-je fait de ma vie privée ?
Je l’ai gardée pour moi, pour nous.

Une partie est au grenier,
Tout le reste aujourd’hui se joue

Car nous n’avons rien achevé :
Nous continuons d’être fous !

Chaque jour, c’est à l’encrier
Que je trempais ma plume d’oie ;

Sur le déclencheur, j’appuyais :
Je n'eus jamais d'ampoule au doigt !

Ah j’en ai rempli, des cahiers !
J’en ai pris, des photographies !

Avoir la passion du passé
A ce point, c’est de la folie !

Sous ce toit pentu, bleu ardoise,
Le grenier des anges fourmille

Des couleurs du Temps qui nous toise
Mais que malgré tout j’entortille

Dans mon lasso. Je les capture,
Je les enferme dans des boîtes.

De cette vie grandeur nature
J’ai fait une planète coite :

Tout est en ordre, bien rangé,
Pas de bordel – je suis trop prude ! -.

Traces d’étrange voyager :
Rien n’y vient d’hémisphère Sud,

Rien d’Irlandais, pas d’oranger
- Le climat là-bas est trop rude –

Ce sont des trésors tempérés :
Rien qui mérite qu’on le brûle,

Rien qui vaille d’être publié.
C’est notre vie, dans notre bulle :

Jamais nous n’avons habité
De maison bleue peuplée de fous ;

Une vie simple, en vérité,
Un « toi », un « moi » et voilà « nous ».

Ces morceaux de réalité,
A vous confiés, qu’en feriez-vous ?

Que vous dirait-il, ce viager,
Qui ne soit déjà obsolète ?

Ce sont des moments partagés
D’un bonheur tranquille et honnête,

Du théâtre jamais joué
Et nombre d’images de fêtes,

Des mots écrits en atelier :
Avec ça, on joue au poète !

On l’est peut-être bien, qui sait ?
Personne ne vient le dénier !

D’ailleurs, les anges archivistes
Qui farfouillent dans nos cartons

Si nous n’étions un peu artistes
Que feraient-ils à la maison ?

Et pourquoi sèmeraient-ils donc
Sur mes rimes, et ce, sans raison,

Ces Pénélopes sans galons,
Ces innombrables araignées

Qui tissent des toiles à foison
Par-dessus nos jeunes années ?

DDS 436 enseignes poétiques rennaises

 
P.S. Je suis ravi que ces enseignes rennaises photographiées autrefois aient pu servir de support à cet atelier d'écriture. J'en remercie Miss Map et je souhaite une excellente année 2017 avec plein de bonheurs d'écriture, de réussite et de santé à toutes et à tous !

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7 janvier 2017

Plume d'oie (petitmoulin)

 

La brume bleu ardoise
Est soudain traversée
Par une plume d'oie sauvage
En vol vers l'hémisphère sud
Tu n'entends plus
Que le souffle odorant
Du vent
Dans les orangers
Tu voudrais retenir les couleurs
Du temps
de la passion
Déjà enfouie
Dans le grenier
Des anges
ou des démons
Tu cherches des mots
Dans l'encrier du poète
Pour questionner la vie
Privée
pour un temps
De ses chimères grandeur nature

La maison bleue ferme ses portes
Sur l'été

 

7 janvier 2017

Le grenier des anges par bongopinot

 

Dans le Grenier des Anges
Mes mots grandeur nature
Que l'encrier capture
Et l’hémisphère sud mélange

Aux douces Couleurs du Temps
Et la plume d'oie bleu ardoise
Arrose de son encre turquoise
Tous mes mots à chaque instant

Puis le vent léger les dépose
Sur l’herbe tendre de mes souvenirs
Pour ne jamais les laisser mourir
Et les couvre de pétales de rose

Tout à côté de la Maison Bleue
Sous les Orangers de ma passion
Et ces mots comme une tradition
Se rassemblent formant des vœux

Et sans trahir ma vie privée
L’un de mes vœux les plus chers
Dans ce monde parfois austère
Est, que vous puissiez tous passer une belle année

    

7 janvier 2017

La rivière (Thérèse)

 

Dans le soir qui commençait à ourler d'ombres la campagne environnante, il avait d'abord cru à un mirage qui dansait dans les lumières du couchant. Une fille aux longs cheveux d'or s'avançait dans une robe aux couleurs du temps sous les hauts arbres de la forêt.

"Viens !", lui dit-elle.

Et sans plus réfléchir ni poser de questions, il lui prit la main et la suivit sans un mot.

Ils arrivèrent au milieu d'une clairière devant une maison bleue qui semblait flotter hors du temps. Et là, bien à l'abri des regards indiscrets, durant toute une saison ils s'aimèrent d'une passion dévorante tandis que des orangers au parfum sucré semblaient monter la garde devant leur porte, protégeant ainsi leur vie privée. Pendant qu'ils apprenaient ainsi à se connaître, des rosiers odorants s'élevaient vers le ciel, des glycines, rivalisant avec le lierre, s'enroulaient amoureusement sur les murs. Et la rivière chantait...

Dans le matin naissant, ils partaient à la découverte de leur royaume. Elle lui apprit le nom des fleurs qui poussent sur les talus, les timides qui se cachent sous les brindilles, elle lui expliqua le nom des plantes qui soignent, elle lui montra la force paisible qui émane des grands arbres, et jusqu'au moindre des cailloux qui roulent dans l'eau claire. Et la rivière riait...

Puis un soir, à l'heure incertaine où le couchant magnifiait le ciel dans une farandole de couleurs extraordinaires, un soir funeste où les nuages se déchiraient en longues traînées bleu ardoise, mêlées de pourpre et d'argent, elle lui dit : "Le temps est venu pour moi de partir mais il ne faut pas que tu sois triste. Tu dois me promettre de ne pas pleurer. Dès demain, monte jusqu'au grenier de cette maison et tu y trouveras de quoi écrire. Alors, pour ne pas oublier notre histoire, je veux que tu l'inscrives sur le papier : ce sera notre souvenir à tous les deux. Et il n'en sera que plus beau."

Malgré son chagrin, il écouta la belle mystérieuse et, à l'aube, il monta les marches qui le conduisirent dans un endroit secret. Les yeux écarquillés, il découvrit avec surprise un sol jonché de plumes immaculées. Il s'avança d'un pas incertain avant de comprendre enfin qu'il se trouvait devant des ailes : des ailes d'anges, grandeur nature, des ailes perdues par des êtres qui avaient trop aimé sans doute et n'avaient pu les revêtir à temps, des ailes abandonnées là, le temps d'une pause sur terre. Toutes les suppositions les plus saugrenues lui passaient par la tête. Soudain, un courant d'air fit voltiger à ses pieds un fin duvet, telle une plume d'oie qui se mit à briller dès qu'il la ramassa. La caressant doucement, c'est alors qu'il remarqua, au centre de la pièce, un encrier aux couleurs arc-en-ciel. Etaient-ce les larmes des anges, déversées en ce réceptacle !?
Au loin, on entendait la rivière qui pleurait...

Malgré lui, il sourit à la pensée d'avoir aimé un être aussi pur, aussi beau, aussi parfait. Se souvenant de sa promesse, il trempa sa plume dans l'encrier et se mit à écrire... Dans sa tête, il entendait clairement la fille aux cheveux clairs : "Dis-leur que l'amour est plus fort que tout, apprends-leur ce que je t'ai dévoilé !"

Dès qu'il eut terminé, son esprit libéré, il referma en soupirant le grenier des anges.
C'était une maison bleue, aux confins de l'hémisphère sud, dans le parfum sucré des orangers des anges... Tout près de la maison, la rivière chuchotait...

 

7 janvier 2017

Participation de Tilleul


Comme chaque été, nous nous retrouvions mes frères et moi, en vacances chez mes grands-parents. Ce n'était pas l'hémisphère sud, parfois le soleil boudait mais nous adorions ces jours où le ciel montrait grise mine. Après un copieux petit déjeuner, nous nous enfermions au « grenier des anges », une mansarde surnommée ainsi par mon grand-père – sans doute nous trouvait-il bien sages... Là, étaient stockés de véritables trésors. Chiner était la passion de ma grand-mère. Sur un vieux secrétaire, la plume d'oie, ramassée lors d'une balade à la ferme voisine, trempait dans un vieil encrier de  bronze. L'encre bleue ardoise avait séché depuis bien longtemps mais nous aimions jouer à faire semblant, tantôt j'étais marquise, tantôt j'étais reine et prenait plaisir à diriger mes valets...
Dans un coin, une Marianne grandeur nature, donnait l'impression de surveiller nos moindres faits et gestes. Elle avait longtemps trôné au milieu d'un parc, au temps où mes aïeux, jeunes mariés, habitaient une petite maison bleue. Ils avaient emporté la statue en changeant de demeure. Elle était dans le grenier provisoirement avant de retrouver une place dans le nouveau jardin... Le provisoire était devenu définitif...
Sous la toiture, à l'endroit où il fallait se baisser pour avancer, il y avait un grand coffre noir. Nous aimions fouiller  ses secrets... Des vieux chapeaux, des photos jaunies, couleur du temps qui passe, montraient bon-papa et bonne-maman tout jeunets... A l'arrière d'un cliché, on pouvait lire « promenade d'un dimanche dans l'allée des orangers »... Il y avait un paquet de lettres aussi, serrées par un ruban de satin bleu. C'était sans doute le courrier échangé par mes grands-parents au temps de leurs fiançailles mais nous n'avons jamais lu ces missives, par respect pour leur vie privée. Pour des enfants, les grands-parents ont toujours été vieux. Il était dès lors difficile d'imaginer que papy et mamie aient pu être de jeunes amoureux...
La rentrée des classes approchant, nous repartions le cœur gros mais la tête remplie de doux souvenirs en attendant les vacances suivantes...

N.B Je n'ai pas connu mes grands-parents... Aujourd'hui, je suis mamie et j'aimerais que mes petits-enfants gardent de tels beaux souvenirs de leurs vacances chez moi...
 

7 janvier 2017

Mon paysage imaginaire (Laura)


Dans Le grenier des anges, il y a mon petit train de mon  enfance
Que je voudrais offrir à mon ingénieur préféré: un relais-symbole
Il doit y rester  aussi une lettre écrite avec L'encrier d'un peintre
Qui changea une timide  jeune fille gauche  timide en fière amante.
 

Je me suis allongé sous Les orangers pour finir Irezumi un polar
Japonais qui mêle intrigue fine et psychologique et culture nippone.
Mes paysages Grandeur nature dépasseront-ils un jour la dérive
De mes rêves de découverte paysagère et picturale? Serais-je un jour repue?
 

Irais-je un jour jusqu'à l'Hémisphère sud tester les limites de ma curiosité?
Y  chanterais-je une Maison bleue en grattant une guitare de Georges Braque?
Passion et savoir sont les mamelles de ma résistance aux souffrances.
Je me souviens de La plume d'oie qui traçait sur moi confiance et plaisir
 

Si les Couleurs du temps blanchissement peu à peu mes cheveux
Ma soif d'apprendre est de plus affûtée par l'incompréhension crasse
Vie privée n'est -il pas un titre de film ou une limite à ne pas dépasser
Dans ce poème qui hésite entre culture et nature, entre campagne et ville?
 

Je m'arrête en haut de la colline et je regarde le Bleu Ardoise des toits
D'une cité qui mêle tous mes paysages passés  parcourus et lus.
Je lirais toujours la presse sans me soucier de leur orientation
Je noircirais mes doigts à l'encre de tes yeux qui me cherchent.

 

7 janvier 2017

Ma reine (Pascal)

 

Ha, ma reine… Tu peux te ceindre avec tes restes de charme, le poids de ta couronne est le poids de toute mon hypocrisie ; la brillance de ces diamants est l’éclat de mes silences ; la couleur de ces pierres est la pâleur de mes sournoiseries.
Ha, ma reine… Si j’additionnais toutes les secondes, toutes les minutes, toutes les heures, tous les jours, tous les ans, tout ce temps de reconquête, pour avoir les seules faveurs de ton entrecuisse autorisée…

Au garde-à-vous du samedi soir prometteur, dans notre maison bleue, combien de fois, dans la journée propice, ai-je lavé la bagnole, tenu avec brio les manettes du barbecue, échangé des propos affables avec tes invités, débarrassé la table, amusé les gosses, sorti le chien, fait la vaisselle, les courses, le ménage, etc, avant de subir ton mal de tête, comme une nouvelle Bérézina ? Combien de fois ai-je bu pour taire ma dépendance, pour m’obliger à ne voir, dans ton approximative silhouette, qu’une sirène aux gestes alanguis, en noyant d’alcool ce présent sans falbala ? Combien de fois ai-je été affabulateur, dompteur d’ours, protecteur, charmeur, piètre romantique cherchant ses rimes niaises avec : « tu baises ? », miroir captieux pour mentir que tu es toujours la plus belle, et tous ces costumes de cirque dont je m’affublais pour être au plus près de ton présent et de mes augures ? Combien de fois ai-je mis de l’eau dans mon vin, ai-je tu mes réflexions, me suis-je éloigné de ce que j’étais vraiment pour satisfaire encore et encore mes bas instincts de reproducteur ?...  

Ma reine, seul comptait l’écartement de tes cuisses. Je t’aimais grandeur nature ; je voulais seulement te culbuter, c’était ma passion. Je voulais que tu transpires, que tu râles du Bonheur, celui dont j’étais le seul détenteur ; toi, tu voulais des enfants, c’était notre deal. Moi, je voulais des frissons sur ta peau, ceux qui engendraient des griffures sur la mienne comme des belles décorations d’amant généreux ; toi, tu demandais grâce parce que ci, parce que ça, parce que les voisins, parce que demain, parce qu’il faut être sage, etc. Jamais je n’étais essoufflé, j’aurais reculé la nuit et ses frimas pour qu’on dure éternellement ; je murmurais : « encore », tu disais : « on dort »…

Commandé par je ne sais quel démon de séduction, si tu savais tous les plans de comète que j’ai montés, toutes les ruses que j’ai utilisées, tous les mensonges que j’ai déployés pour arriver à mes fins. Comme un chien léchant sa maîtresse, tes maux d’orgasme étaient ma seule récompense. Avec toi, j’ai dû affronter les affres de l’Amour et ses armées de tourments ; j’ai dû patienter devant les grimaces revenantes de tes simagrées ; j’ai dû  dormir et redormir devant ta porte ; j’ai dû rêver de femmes bien plus évanescentes que toi ; j’ai dû te tromper mille fois sans jamais franchir le pas… 
Et toutes ces bouteilles de champagne entamées, sans une seule caresse pour n’avoir jamais envie de les reboucher, et tous ces restaurants au guide Michelin pour tenter de nous retrouver main dans la main, et tous ces bouquets de fleurs, comme des ornements de séduction bariolés, aux parfums envoûtants et toutes ces vacances, au bord de mer, que le seul plaisir voyeur de te voir changer de maillot de bain…  

Ha, ma reine…. Fallait-il que je sois tellement sourd pour n’écouter que tes discours ? Ta voix avait-elle tant de pouvoir pour que je remette à d’autres calendes le plaisir de nos gymnastiques de plumard ? Tes calculs savants étaient mes erreurs de géomètre, tes « non » revenants  étaient mes contretemps, tes pas de côté, tes dérobades, étaient ta danse de l’esquive ; tes couleurs du temps devenaient mes réalités d’impressionniste sans talent. Combien de fois, enfermé dans ta camisole, ai-je espéré reprendre Arcole ?...  

Ha, ma reine… Fallait-il que je sois tellement aveugle pour ne voir en toi que la génération suivante ? Mes seules empreintes sur cette terre sont ces enfants que nous avons eus ; je ne sais pas si je dois être fier de ces gamins qui pianotent sur leurs portables, qui fument des joints et qui discutent de leur prochain tatouage. Il y a quelque chose qui ne tourne pas rond au royaume de la descendance. Il me semble que j’ai été berné par dame Nature, qu’elle m’a baladé par le bout du… nez, alors que je croyais être devenu le grand patriarche des années futures…  

Ha, ma reine… Hier, ébloui, subjugué, irradié, dompté, aujourd’hui, je ne vois dans tes yeux que le poids des ans, l’insomnie habituelle, le hasard des plats réchauffés et les feuilletons insipides de la télé. Quand je parle de nous, je parle à l’imparfait ; c’est le seul temps qui sied le mieux à notre banale vie privée. La plume d’oie s’est envolée, l’encrier s’est tari ; les arbres ont grandi, j’ai rapetissé ; le soleil est éblouissant, je ferme les yeux. Dans mon slip, il n’y a plus de feux d’artifice ; dans ta culotte, il n’y a plus le ciel bleu ardoise pour les magnifier. Si un jour, tu as envie, va faire un tour dans le Grenier des Anges parce qu’à cette heure de défaite, ma tête est plus irriguée que mon sexe. Je suis prisonnier dans ce temps morbide, handicapé du cœur, indigent des gestes de tendresse, seulement troublé entre l’ennui oppressant et le désespoir de tout ce que j’ai manqué…  

Avec tout ce temps cavalier, avec toute cette peine de hussard, à l’assaut trop souvent vain de tes barricades, j’aurais pu faire le tour du monde, grimper sur la plus haute montagne et descendre dans les plus profonds abysses. J’aurais pu rencontrer la rigueur des hivers polaires, goûter les plats les plus exotiques, visiter des palais de glace, courir sur la ligne de l’équateur, dormir sous des aurores boréales, compter les orangers d’Irlande, traverser l’Atlantique, découvrir l’hémisphère sud, aux seuls alizés de mes soupirs heureux et tout recommencer, sans jamais le devoir à personne…

 

Pascal. 

 

Bonne Année à toute l’équipe du Défi et à tous les défiants.

 

31 décembre 2016

Ont vu leur histoire couronnée de succès

31 décembre 2016

Le petit roi par bongopinot

bo


Voilà l’histoire et quelle histoire
Celle du petit Jean qui s'est perdu
Et qui se retrouve tout seul un soir
Dans une forêt endormie et dodue

Et qui soudain aperçoit des Lumières
Il suit tous ces petits points qui brillent
Et découvre caravanes et bâtisses singulières
Dans un domaine de sapins qui oscillent

Il finit par frapper à l’une des portes
Qui tout de suite s'ouvre sur des cris de joie
Une femme se met une couronne sur la tête
Et répète son drôle de numéro avec une oie

Elle est Accompagnée par des musiciens.
Un acrobate un clown et un jongleur
Tendent gentiment à petit Jean leurs mains
Et l'accueillent comme l'un des leurs

Soulagé il se dit qu'ici il resterait bien
Puisque personne jamais ne l'attend
Travailler et vivre  avec ces circassiens
Voilà qu’il ne se sent plus orphelin le petit Jean

Habits de fête et têtes couronnées
Des Guirlandes de la gaité et du champagne
Pour finir cette année en beauté
Et que ces rires toujours vous accompagnent

Voilà l'heureuse histoire du petit Jean
Accueilli par une troupe de circassiens
Par une froide nuit de grand vent
Et qui devint le petit roi magicien

31 décembre 2016

Défi #436

Placez ces expressions dans un texte poétique :

- Le Grenier des Anges

- L'Encrier

- Les Orangers

- Grandeur Nature

- Hémisphère Sud

- La Maison Bleue

- Passion

- La Plume d'Oie

- Couleurs du Temps

- Vie Privée

- Bleu Ardoise

-D'après une idée proposée par Joe Krapov-

 

Bonne Année

Nous attendons vos participations à

samedidefi@gmail.com

A tout bientôt !

 

31 décembre 2016

Participation de Venise

 
Je ne suis pas femme à croire que les choses arrivent sans motif dit la vielle dame en distribuant les cartes.

Pardon dis-je dans un instant d’inattention !
C’est à moi que vous vous adressez ou à la LUNE ?
La vielle dame un peu étonnée regardait le jeu de cartes

Vos positions sont affirmées mademoiselle et l’année 2017 offre une monture d’or.
Néanmoins, il faudra réfléchir à cela.

Maniez avec élégance cette monture elle vous révélera alors des secrets importants.
Comme quoi dis-je  amusée?

Par un étrange hasard dit la vielle dame d’une voix paisible et ferme
Vous allez disparaître de la surface de la terre Mademoiselle.

J’avais subitement relevé la tête  et regardé la vielle dame avec inquiétude.
Les mots ne me venaient pas.
De qui parlait-elle donc ?

ve01

 

31 décembre 2016

L'histoire de ma vie (JAK)

Sanmeilleurs voeux sam defiants

31 décembre 2016

Ça me fait flipper ! (Walrus)

Quand j'ai jeté un regard distrait sur la photo de MAP en format réduit...

STOP !

  1. Quand je parle de photo de MAP, j'entends bien la photo prise par MAP et utilisée par elle comme sujet du défi de ce jour, je sais parfaitement à quoi ressemble le visage de MAP et que donc, ce n'est pas elle qui est couronnée sur l'illustration.
  2. Quand je dis "format réduit", c'est de la photo que je parle, pas de MAP, cette belle grande dame.

Ces précisions indispensables étant apportées, reprenons :

Quand j'ai jeté un regard distrait sur la photo de MAP en format réduit, la première chose qui m'est venue à l'esprit c'est "Un trek-billard !".

Un trek-billard, pour ceux qui ne comprendraient pas le bruxellois (comment peut-on ne pas comprendre le bruxellois), c'est un instrument dont le nom est composé de deux parties :

  1. billard : un mot que même un Français peut comprendre
  2. trek : rien à voir avec le Népal, ça vient du flamand "trekken" : tirer

C'est donc un billard où les billes sont mises en mouvement au moyen d'une tige que l'on tire, comprimant un ressort lequel en se détendant propulse la bille dans l'espace de jeu avec plus ou moins d'énergie en fonction du degré de compression du ressort, de l'élasticité de celui-ci, du poids de la bille, de la pente du plan de jeu, des frottements, de l'état de surface, j'en passe et de meilleures. Les Français appellent ça un flipper, faisant fi des recommandations de l'Académie demandant d'utiliser "billard électrique" et d'exclure de notre belle langue les néologismes d'origine étrangère, faute de quoi on ne sera bientôt plus chez nous, nom de Dieu !

Comment j'en suis arrivé là ? Ben j'ai confondu le décor arrière à auto-couronnement de la fille qui se prend pour Nabot Léon avec le tableau d'affichage de l'engin et les tables avec les champignons où vient rebondir la bille, ce qui a pour effet de faire grimper le compteur, comme chacun sait.

Incidemment, je signale qu'on a même trouvé un moment des trek-billards avec décor de Star-Trek, ce qui n'est amusant que pour les Bruxellois.

 

startrek2

Bien sûr, en y apportant plus d'attention et surtout en agrandissant l'image en cliquant dessus, je me suis rendu compte qu'il s'agissait d'un décor de réception avec une image de fond et quelques unes de ces tables où l'on est tenu de manger ou boire, ou les deux, debout ce qui est pénible pour les genoux dans ce qu'on appelle communément un walking ou standing dinner, toujours en contravention avec les recommandations de l'Académie.

Non, merci, pas de standing ovation, s'il vous plaît, ça me ferait flipper !

 

 

 

31 décembre 2016

Une histoire ! Une histoire ! (par joye)

 

drapeau- Il était une fois au Bangladesh…

- C’est quoi un Bangladesh, Tatie ?

- Ben, c’est un pays du sud-continent indien.

- C’est quoi un sud-continent, Tatie ?

- Tiens, un sud-continent, c’est…le sud d’un continent.

- Et un continent ? Qu’est-ce que c’est ?

- Tu veux entendre une histoire ou non ?

- Une histoire ! Une histoire !maroon oriole

- Très bien, alors, un peu de silence, les bambins ! On continue…

...Il était une fois au Bangladesh un oiseau qui s’appelait Sami, un nom qui veut dire « sublime ». Il avait des plumes noires et rouges. Sa tête et ses ailes étaient noires. Son dos et sa queue étaient rouge vif. Sami était super beau. Il vivait dans une forêt tropicale, et il mangeait des figues sauvages, et des insectes, et des fruits. Il était heureux comme seulement sont heureux les loriots pourprés du Bangladesh qui vivent dans les forêts tropicales.

Malheureusement, sa vie n’était pas parfaite. Il se sentait seul. Il avait besoin d’une amie.

femaleAlors, il cherchait et il cherchait. Mais ce n’était pas facile, parce que les femmes de la famille Loriot-Pourpré ont des couleurs plus sombres. On ne les voit bien qu’avec le cœur…

- Eh oh, Tatie, t'as piqué ça du Peti..

- Tu veux que je continue ou voulez-vous tous deux aller vous coucher avant la fin ?

- Noooooooooon…

- Bon !

Alors, un jour Sami a retrouvé l’amour de sa vie. Elle s’appelait Asmi, qui veut dire « Je suis présente ». Elle était petit et sombre, et un oiseau moins attentif que Sami aurait pu ne pas la voir. Mais Sami était aussi intelligent que beau, et il savait tout de suite qu’il voulait épouser la petite Asmi.

Ils étaient heureux, ce beau loriot et sa compagne, si heureux qu’ils ont construit ensemble un nid dans leur figuier favori, et pas très longtemps après, deux œufs y sont apparus ! Et peu après, deux bambins qu’ils ont nommés Adhip (la lumière) et Sasmit (toujours souriant).

Mais…quels bambins !  Ils étaient laids comme des poux, comme deux moutons de poussière qu’on peut retrouver sous le lit des paresseux ! Ces deux oiselets faisaient beaucoup de bruit et ils avaient tout le temps faim !  Et pire, ils ne rangeaient jamais leurs jouets…et encore, ils mangeaient tous les bonbons papillons de leur tatie sans permission !

bangladesh

- Eh oh, ça va, Tatie, on a compris !

- Allez, les enfants, je vous ai prévenus, c’est la fin de l’histoire pour ce soir, hein ? Vous irez tout de suite vous coucher, et vous n’allez jamais entendre la fin de l’histoire. Vous n’allez jamais savoir ce qui s’est passé avec le tigre, et l’orage, et…

- Mais si, Tatie, on saura…après tout, ce n’est pas la première fois que tu nous la racontes, celle-là !

Toutes les images du texte ont été retrouvées sur Google Images.

31 décembre 2016

MALADIE D’AMOUR (Alain André)


Nous sommes en 2047.
 

« Rien à faire, ça ne guérit pas ! »

Le docteur BOND releva ses fines lunettes en soufflant : « Je n’y comprends rien ! C’est la première fois que je vois un cas pareil : d’habitude, six à…bon, à tout casser, huit jours de traitement suffisent, mais là, rien n’y fait. MONNEYPENNY ! Apportez-moi les analyses de ce pauvre homme ! »
 

L’information d’un cas grave de neurasthénie paranoïaque délirante incurable, avait fait le tour de l’hôpital, et les internes, les infirmières, les aides soignantes, enfin, tout le personnel médical se tassait dans la chambre d’Allan ANDREW, ceux qui n’avaient pas eu la place pour entrer tendaient le cou depuis le couloir, une cohorte de journalistes affamés comme peuvent l’être ces minables pseudo- intellectuels, qui se targuent du droit sacré à l’information, de la sacro-sainte liberté de la presse, de la saine et légitime curiosité du peuple, tout ce beau monde était entassé dans l’espace aseptisé et exigu de L’hôpital .
 

« Les analyses sont enfin arrivées » dit miss MONNEYPENNY ; Le docteur s’en empara et fila comme un voleur par une porte dérobée ( par son prédécesseur… ), monta dans l’ascenseur à propulsion ionique qui l’amena directement au cent vingt huitième étage de l’immeuble du HHS. Les doctes mestres les plus éminents du super consistoire du ministère mondial de la santé l’attendaient impatiemment, il prit place dans un canapé doté d’une console  à affichage virtuel. Le président du centre, le docteur KNOW,  prit les clichés holographiques contenus dans la clef électro-syncrétique que lui tendait humblement le Dr BOND.

 - Voyons ces analyses, mon cher confrère, voilà bien longtemps que nous n’avons pas vu de malade que vous n’ayez pas réussi à  soigner !
 - Bon…. Tension inter-synaptique : Ok !….Tension libidinale : Ok !.....
Prise de sang : Heu !….Taux d’adrénaline, testostérone, phéromones : Ok !....Conneries tout ça ! Donnez moi le relevé de l’encéphalogramme de ce……Hum  !.....Hum….Il semble souffrir d’obsession récurrente, cet homme…De dépression….Perte d’appétit….Tendances suicidaires !…. Non, je ne vois pas : Qu’est-ce qui peut bien lui avoir abîmé l’esprit  de cette façon ?
 

Sur tous les visages, on pouvait lire une intense concentration,  le conclave se retira pour délibérer ; Longtemps plus tard, les membres du congrès réapparurent, le visage grave, leurs yeux lançaient des éclairs, les bajoues tremblotaient tristement sur les cous ridés, les mains jointes, le verbe las, la consternation dans toute son ampleur animait cette docte assemblée.

 - Il n’y a plus de doute possible : Il s’agit d’un cas très grave de….Chagrin d’amour !
 - Nom de Dieu, de l’amour ! Ce n’est pas possible ! L’O.M.S a déclaré cette épidémie complètement éradiquée, voici, heu….Dix ans, au moins ! » Dit le docteur BOND
 - En 2035, très exactement, mon cher confrère ; Aucun cas constaté depuis 2029 ! Le dernier  que nous ayons connu, c’était… voyons, un certain Laurent VOULZY, un chanteur, français, je crois : Il s’est pendu avec une corde de sa guitare ! Il était devenu fou, il déclarait avoir le cœur grenadine et des sornettes de ce genre!
 - Qu’allons nous faire !.... ce syndrome est probablement le plus contagieux de tous ! Si nous  laissons partir ce patient dans cet état, toute la planète se trouvera en danger : Nous devons, soit le soigner, soit l’euthanasier !
 - Mon cher ami, vous savez bien que nous n’avons plus de vaccin depuis que ces imbéciles de politiciens, sous la pression des plus couards d’entre nous, ont exigés la destruction de la protéine « amoroso », découverte par le service du professeur Harry COVER ; Vous savez, aussi, je pense, que la ligue libertine des droits humains s’est formellement opposée à toute reprise des recherches sur ce fléau mondial, de peur que ce prion, cultivé dans des labos secrets puisse être réintroduit dans la nature et soit  utilisé par d’éventuels révolutionnaires  néoromantiques  pour abolir la liberté sexuelle universelle que nous avons eu tant de mal à imposer pour le bien-être de l’humanité ?
 

-Messieurs, l’heure est grave ! Nous devons éliminer ce malade ! Je propose de mettre cette décision au vote, d’urgence ! »

 Le docteur BOND retourna dans son service où les nervis de la sécurité, avaient constitué un cordon sanitaire infranchissable pour toute personne non vaccinée contre le « prion amoroso ». La curiosité avait fait place à la panique et de toute part, des visages inquiets se tournaient vers la façade de l’hôpital du Dr know. Arrivé dans son bureau, il se prit la tête dans les mains, et il pleura : En trente ans de carrière, jamais il n’avait été confronté à une telle décision, jamais il n’avait eu à supprimer un être humain !
 

Soudain, miss MONNEYPENNY, fit irruption :
 - Docteur, c’est terrible, le patient s’est enfui avec Mylène, l’infirmière stagiaire, ils ont sauté le cordon de sécurité. Ils sont partis dans son auto, et ont formaté le système de pistage électro-télépathique de leur engin ; Mais, vous pleurez, docteur ? dit elle en s’enroulant autour de lui avec tendresse : Ne pleurez pas, je vous en prie ! Je suis amoureuse de vous, ne pleurez plus ! Je vous aime comme une folle, je ne supporterai pas de vous voir malheureux ! »
 - Mon dieu ! Vous êtes contaminée, vous aussi !.... Qu’allons-nous devenir ? Moi aussi je sens que je commence à vous aimer, c’est pour cela que je pleure ! Nous sommes fichus, il faut faire quelque chose, avez-vous une idée ?
 - Nous pouvons rejoindre les fugitifs, votre patient et Mylène, ils m’ont confiés où ils allaient : Dans l’île des rebelles : Elle s’appelle l’île des gauchers (°) , au large de la Nouvelle Calédonie. Là bas, nous serons hors de portée de l’inquisition !
 - Prenons mon Aston Martin à réaction, Nous serons arrivés dans quelques heures !
 -Oh ! Oui, Docteur !
 - Appelez-moi James,  !
 

 (°) Roman d’Alexandre Jardin.

31 décembre 2016

Je suis la Reine (Laura)

 

Je suis la Reine  d'une salle vide

Je suis la Reine d'une Assemblée

Que ses membres ont désertée

Je suis la Reine d'un gouvernement fantôme

Je suis la Reine d'un lieu virtuel

Qui dit tout mon réel et à travers le monde

Que je parcoure, un peu de mon intime

Paysage parmi les paysages

Que j'ai écrits et lus.

Je suis la Reine de mes quatorze livres

Qui ne sont pas assez lus

Je suis la Reine de mots

Dits "Haut et fort"

Mais qu'on n'entend pas.

 

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