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Le défi du samedi

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8 avril 2017

Chanson des amours de Platon (Joe Krapov)

1

DDS 449 Gaston aux tortues

Quoi ? On voudrait que je convole
Avec une plus ou moins frivole ?

Que je sois fidèle
A Adèle ?

Que j’aille à la mairie
Pour épouser Marie ?

Que derrière Michelle
Je tire un peu l’échelle ?

Que je trace une bissectrice
Sur ce qui n’est pas Béatrice ?

Que je jure fidélité
A la belle Félicité ?


Refrain

DDS 449 gailuron11_01042002

Mais moi mes bons amis
Je ne fais rien à demi !

Je procrastine
Avec Christine.

Dans l’escalier, au fond d’la cour,
C’est le meilleur moment d’l’amour.

On en est aux préliminaires
Au moins depuis l’année dernière !

On a toute la vie pour conclure :
Plus on attend et plus c’est dur !

Je procrastine
Avec Christine

Et d’temps en temps,
Pour le changement,

Je joue à la bataille navale
Avec Chantal !

2

Pourquoi ferait-on aujourd’hui
Ce qu’on appelait le déduit ?

DDS 449 Aragon-Louis-Le-Con-D-irene

On voudrait que je m’extasie
Des orgasmes d’Anastasie ?

Que je m’étonne
Du con d’Yvonne

Ou de la queue de sirène
D’Irène ?

Qu’a d’exceptionnel
Pimprenelle ?

Pourquoi fonder famille
Avec la belle Camille ?

(au refrain)

[Parlé :]
Est-il bien raisonnable de remettre à deux mains, fussent-elles innocentes, le soin de tirer au sort des plans sur la comète quant à notre avenir ? A quoi bon décider du futur ? « Demain » sera, demain, devenu « aujourd’hui » et « hier » après-demain. Qu’est-ce que cela changera au fait que rien ne change, qu’on ne peut rien changer sans prendre le pouvoir et qu’il faut pour cela être un peu dérangé ou accepter de l’être ?

Voilà pourquoi avec Christine on procrastine. Voilà pourquoi avec Yvonne on s’abandonne. Les bras en croix sur le gazon on se fiche de l’horizon. On regarde le bleu du ciel, on se récite notre missel sous le hamac de Moustaki : " Carpe diem et lapin noctem !", « Vive le droit à la paresse ! »

3

Ainsi est dite notre messe !
On peut discuter de tout cela
Mais croyez-moi :
Y’a rien qui presse !

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8 avril 2017

Retard à l'allumage (Vegas sur sarthe)

 
Procrastiner c'est remettre à deux mains ce qu'on peut faire avec une seule

J'en étais là de cette masturbation intellectuelle quand Germaine a déboulé sous l'appenti où j'avais envisagé de désosser la tondeuse à gazon pour retrouver la mèche de cette foutue bougie.
Tu sortiras les poubelles, chou” m'a t-elle sussuré de cette voix de crécelle dont raffolent les voisins à l'heure de la sieste.
Je n'ai jamais compris pourquoi la délicate opération de transport des poubelles est le propre de l'homme alors que la vue de mains féminines cramponnant les anses et celle d'une croupe vacillante au bord du trottoir sont un ravissement pour les yeux... bref je venais d'écoper d'une corvée rébarbative et sans aucun intérêt pour un mâle normalement constitué.

Tu sortiras les poubelles, chou” répéta t-elle comme un écho tandis que l'homme au sommet de son art s'essuyait le front d'un ample revers de main crasseuse, soulignant ses rides viriles d'un sillon de cambouis digne de Jean Gabin dans la Bête humaine.
J'eus alors droit à un baiser fougueux doublé d'un balayage de cheveux embroussaillés aux fragrances head&shoulder Air fresh car Germaine le vaut bien.
Je réalisai que pour elle la coupe était pleine et peut-être aussi les poubelles.

J'ai marmonné un “J'le f'rai demain” auquel a répondu un “Demain, ça s'ra trop tard” et j'ai repris mon autopsie: chant stérile, clés à haleine, compresses ou plutôt sparadrap, Chatterton... admirative, Germaine m'observait.
Depuis le premier jour j'avais prisé cette ténacité chez Germaine, cette manière de camper sur la ligne de front avec deux yeux revolver prêts à défourailler, sa choucroute blonde à la Pamela Anderson et ce tremblement de la lèvre inférieure qui m'ôte toute envie de quémander un baiser.
C'est ainsi que je l'aime... rebelle, belle et rebelle – c'est marrant, ça rime avec poubelle –
indomptable!
C'est le mot qu'elle emploierait mais je préfère têtue.
Têtue c'est moins blessant qu'incurable et je n'ai pas envie de la blesser à cet instant crucial où je sens que cette foutue tondeuse à gazon va repartir de plus belle.
C'est aussi l'instant où Germaine entame les négociations à coups d'arguments crescendo:
et que les éboueurs passent demain matin à cinq heures
et que si on manque le rendez-vous il faudra faire dix bornes pour aller à la déchetterie
et que les voisins eux ont déjà sorti leurs poubelles
et que si la tondeuse redémarre il y aura de l'herbe coupée à mettre dans des poubelles pleines
et que au pire la tondeuse à gazon en kit finira dans la poubelle
… et pour finir, l'argument qui tue: sa mère arrive ce soir et elle ne supportera pas cette odeur de rat crevé!

J'évacue ce sarcasme sur mes capacités à réparer car il y a de quoi s'étrangler: “Ta mère débarque ce soir?
Les yeux revolver crachent le feu façon Kalachnikov :”D'abord ma mère ne débarque pas... elle nous rend visite
Je ne me risquerai pas à faire un parallèle entre un débarquement et l'arrivage de trois grosses valises et deux labradors séniles.
Celle-là elle a toujours eu du retard à l'allumage! La prochaine fois, si j'ai le choix je prendrai une autoportée
Germaine explose :”En vingt ans t'avais jamais parlé comme ça d'ma mère!
Le tournevis m'échappe des mains :”Euh... j'parlais d'la tondeuse, poussin
Poussin ravale un sanglot, remet de l'ordre dans sa choucroute et resussure :”Tu vas me les sortir ces poubelles, hein chou?

8 avril 2017

Participation de JAK

 

Qu’il est bon de ne rien faire quand tout s’agite autour de soi

 

 

 Chuis stressée, culpabiliséej01

Tant de choses à m’okuper

Les poils de mon chien à raser

Ceux de mes oreilles à prohiber

 Chuis stressée, culpabiliséej01

Et mes dents deux minutes chrono à brosser

Mes ongles de pieds, de rouge  à vernisser

 Chuis stressée, culpabiliséej01

La bouffe toujours  à renouveler

La plonge, le bagne à perpétuité

Le potager à bien ordonner

 Chuis stressée, culpabiliséej01

Les mails à parfaitement manipuler,

Google et ses virus  à bien surveiller

 Chuis stressée, culpabiliséej01

Réfléchir pour qui il faut voter :

Au dessus de mes capacités

 Chuis stressée, culpabiliséej01

 

Quand prendra fin cette galère

Qui fait de nous des pauvres hères

Assujettis, ponctionnés, verbalisés,

Imposés,  souvent escagassés,

Par tous ces Malotrus,

 Mauvais coucheurs, Mal Embouchés

Donneurs de l’çons de probité

 Chuis stressée, culpabiliséej02

Finalement

 j03Au pieu j’m’en  vais  aller

j04

Pour pouvoir enfin, selon ma méthode préférée

Un peu, beaucoup, à la folie   :

 

P R O S C R A N I S E R

8 avril 2017

Safe, hey ? (joye)

procrastination

1 avril 2017

Défi #449

 

En réponse à petitmoulin :

Procrastination

4493

... et n'en profitez pas
pour reporter ça
à Pâques ou à la Trinité !

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1 avril 2017

N'ont pas ostracisé le sujet

1 avril 2017

Ostracisme par bongopinot


On est lancé dans une vraie bataille
On pousse des coudes on s’agite
Et avec le manque de travail
Et la vie qui va bien trop vite

Certains jeunes de quartiers,
Les marginaux et les handicapés
Ont fini par être oubliés
Et la société les a rejetés

On laisse cette partie de la population
Sur le bord de la route bien parquée
Et il s’installe une forme d’exclusion
Où le chacun pour soi est bien marqué

Et ça ouvre des blessures des fêlures
Et une vie parallèle s’organise
Faite de débrouilles de magouilles d’impostures
On les regarde mais jamais on ne fraternise

Comment échapper à cet ostracisme
Mais il y aura peut-être des jours meilleurs
Là je fais preuve d’un peu d’optimisme
Car je ne veux pas tomber dans la terreur

1 avril 2017

C'est net (joye)

La maîtresse. Aujourd’hui on va discuter de l’ostracisme. Savez-vous ce que c’est ?

Toto. Oui, hein ?  C’est quand on vit en Ostralie. On y fait de l’ostracisme.

La maîtresse. Ah non, Toto, tu confonds avec l’Australie. Ah-U. Australie. Oh-Ess. Ostracisme.

Toto.  Ben, tant pis, je sais quand même ce que c’est.

La maîtresse. En es-tu certain ?

Toto. Eh ben, oui, hein ? Mon oncle, par exemple, il est ostraciste.

La maîtresse. Ostraciste ? Qu’est-ce que c’est ?

Toto. Ben, il aime pas les Arabes et les Noirs. Il va voter Front National.

La maîtresse.  Euh, non, Toto…Tu veux dire qu’il est raciste. Pas ostraciste.

Toto. Non, je crois bien qu’il est ostraciste.

La maîtresse. Mais pourquoi dis-tu cela ?

Toto. Parce que Maman, elle dit souvent qu’il est tombé sur un os.

La maîtresse. Mais non, Toto, ce n’est pas la même chose !

Toto. Puisque vous le dites, madame. Mais vous ne connaissez pas mon oncle !

La maîtresse. Non, je ne le connais pas. Bon, reprenons, qu’est-ce l’ostracisme ?

Toto. Est-ce que ce mot se trouve dans le dictionnaire ?

La maîtresse. Mais bien sûr, Toto !

Toto. Eh bien, pourquoi est-ce que vous nous demandez ? Pourquoi ne pas le chercher vous-même ?

La maîtresse. Toto, ça suffit !  Bon, puisque vous ne semblez pas savoir ce que c’est, la classe, je vais vous le dire.

Toto. Il était bien temps…

La maîtresse. Eh bien, tout le monde, l’ostracisme, c’est quand vous excluez quelqu’un d’un groupe.

Toto. Ah non, mademoiselle, ce n’est pas l’ostracisme, ça !

La maîtresse. Non ?

Toto. Ben, non, mademoiselle. Ça, c’est ce qu’on appelle une suspension ! Faites-moi confiance, hein ?

La maîtresse (qui se met à pleurer).  Oh ! Je ne peux plus ! Sortez, tout le monde. J’ai besoin d’être seule !

Toto. Bah, mademoiselle, vous avez pris votre temps, hein ?

La maîtresse.  Pardon ?

Toto. Ben, si vous vouliez qu’on vous ostracise, vous auriez nous le dire au début ! Cela vous aurait gagné du temps.

La maîtresse.  En effet, Toto. En effet.

1 avril 2017

Loreille et Lardu : bas du front ! (Joe Krapov)

LARDU - On est chez nous ! Ne venez pas nous envahir ! C’est chez nous, ici, on est Français, d’abord ! On a bien le droit de boire notre Coca-Cola et de fêter nos anniversaires chez MacDo si on veut ! Nous, notre culture, c’est le foot, devant la télé avec des pizzas et des Heineken ! On roule en Toyota et en BMW si ça nous plaît !

LOREILLE - Mais, Lardu, toi tu n’as qu’une Opel Kadett toute pourrite !

LARDU - C’est sûr, si j’avais les moyens, je ne cracherais pas sur une Ferrari. Ni sur une montre suisse de luxe. Il n’empêche, l’immigration c’est l’insécurité ! Les Français d’abord ! On est libres et on veut rester libres de prier Jésus-Christ, d’aller voir "Star wars", de regarder « Six feets under », « Derrick », « Maigret », « Sherlock », d’avoir des Ipad, des Iphones, de porter des Nike, de préférer la paella au couscous, d’aimer les nems plus que le kebab, le Sidi Brahim plus que la vodka, la moussaka plus que le saké, les mezze plus que les mezzos…

LOREILLE - J’ai du mal à te suivre aujourd’hui !

LARDU – Ces bachi-bouzouks ne toucheront pas à notre patrimoine millénaire : la merguez qu’on voit griller sur les barbecues clairs, nos méchouis, nos bretzels, nos mokas, nos chips, nos cardigans, nos bermudas, nos paréos et nos ponchos, nos canapés en moleskine, nos tatamis pour le judo, nos jeux de mah-jong, de mikado, nos baby-foots, nos bonzaïs, nos ocarinas. Ce n’est pas pour vous, notre boycot des diktats, notre « non aux ersatz ! », notre goût de la bronca ! Notre nirvana n’est pas pour votre karma ! Les kamikazes à Kalachnikov, au goulag ! Nous avons des charters pour refiler le blues aux cinglés du music-hall !

LOREILLE – Mais enfin, Lardu ! T’entends ce que tu dis ? Tu t’écoutes quand tu parles ? Cesse donc cet ostracisme !

LARDU - On est chez nous ! Les Français d’abord ! Nos artistes nous suffisent, pas besoin des leurs ! Pablo Picasso, Salvador Dali, René Magritte, Modigliani, Stromaé, Jane Birkin, Julio Iglesias, Luis Buñuel, Costa-Gavras, Nana Mouskouri. Même Rika Zaraï avec sa bassine pour bain de siège sans chemise sans pantalon, ils n’arriveront jamais à la hauteur de ses chevilles. Stop à la submersion migratoire ! Etre Français, ça se mérite ! Priorité nationale ! Véhicule prioritaire ! Increvable ! On est les as du volant !

LOREILLE - Je suis à mille bornes de ta pensée, aujourd’hui, Lardu. A qui tu t’adresses, présentement ?

LARDU - Ben à eux ! Aux envahisseurs, là ! Les estrangers ! Les hommes à la peau verte ! Les Martiens ! J’ai les preuves de ce que j’avance !

DDS 448 Les lectures de Lardu


LOREILLE - M’enfin, Lardu ! Il ne faut pas croire tout ce qui se dit ou s’écrit ! Ce ne sont pas des informations avérées, loin de là ! Ce que tu viens de lire ou voir ce sont des œuvres de fiction ! Un genre de « fake » en quelque sorte !

LARDU - Tu dis ça pour me rassurer ! Tu ne ferais pas partie d’un cabinet noir, toi, Loreille ? Tu ne m’aurais pas mis sur écoute ? Je te trouve le teint bien verdâtre, aujourd’hui. Tu participes au complot ?

LOREILLE - Ne sois pas si suspicieux ! Le printemps est arrivé, il fait beau, viens, on va faire un tour dans la campagne, ça te fera du bien, ça va t’aérer le neurone ! Faut pas vivre dans le repli comme tu le fais en ce moment !

LARDU - Bon. Ok, je veux bien ! Mais seulement parce que tu es un bon Français, toi !

LOREILLE - En tout cas une chose est sûre : c’est très bien que tu aies oublié de t’inscrire sur les listes électorales ! Je n’ose imaginer ce que tu aurais pu voter avec de tels discours !

DDS 448 Lefred-Thouron

Image empruntée au "Canard enchaîné" n° 5031 du 29 mars 2017

1 avril 2017

Tu es né de l'autre côté ( petitmoulin )

 
Tu es né de l'autre côté
Celui où la morsure des mots
Déchire la mémoire
Où l'index pointé
Griffe jusqu'à l'os
Où de sombres fantômes
S'acharnent contre la nuit
Perdu
Dans un manteau de solitude
Trop grand pour toi
Tu trébuches
Sur les insultes crachées
Devant chacun de tes pas
Tu ne sais plus parler
Tu ne sais plus rire
Ni pleurer

1 avril 2017

La déroute d‘une langue (Venise)

 

abolitionnisme, absentéisme, absolutisme, abstentionnisme, abstractionnisme, académisme, achromatisme, activisme, adamisme, adoptianisme, affairisme, agnosticisme, agrammatisme, albinisme, alcoolisme, alisme, allocentrisme, alphabétisme, alpinisme, altruisme, amateurisme, américanisme, amoralisme, anabaptisme, anabolisme, anachorétisme, anachronisme, analphabétisme, anarchisme, anarcho-syndicalisme, anatocisme, anévrisme, angélisme, anglicanisme, anglicisme, anilisme, animisme, annexionnisme, antagonisme, anthropocentrisme, anthropomorphisme, anti-américanisme, antialcoolisme, anticléricalisme, anticolonialisme, anticommunisme, anticonformisme, antimilitarisme, antiparlementarisme, antipatriotisme, antiracisme, antirévisionnisme, antisémitisme, aphorisme, apolitisme, apragmatisme, apriorisme, archaïsme, archéomagnétisme, aréisme, argotisme, argyrisme, arianisme, aristocratisme, aristotélisme, arminianisme, arrivisme, arthritisme,

 

OSTRACISME.

 

Un jour ou l’autre notre langue va connaitre l’extinction par betisisme .

 

1 avril 2017

Faut vivre avec son temps ! (Walrus)

 

Aujourd'hui, on ostracise à tour de bras à grands coups de Twitter, Facebook et autres Instagram...

Ça évite de devoir briser de la poterie !

 

1 avril 2017

OSTRACISME (Laura)

 

Osez être ce que vous êtes, différent du troupeau, fuyez l'instinct moutonnier et grégaire

Soyez passionné, intenses, francs voire brutaux dans les discussions avec les autres

Tracez votre route sans vous souciez des opinions de la majorité, soyez minoritaire

Restez dans la majorité si son opinion vous convient, ne contestez pas pour contester

Aspirez la vie, expirer la tiédeur, ne soupirez plus que de plaisir intense ou de souffrance

Cherchez à comprendre, à savoir, à apprendre le monde qui vous entoure et questionne

Inspirez vous de l'Ailleurs, regardez Ailleurs ce qui se fait, se dit, hors de nos frontières

Soyez curieux des mots , des paysages, des images, des pierres qui font œuvre

Manifestez votre différence sans l'outrer, elle vous suffira à être ostracisé, c'est le prix

Et à être persécuté comme différent, déviant, mis au ban de la société mais c'est ce que vous demande votre paysage d'âme.


1 avril 2017

Ostrakon (Vegas sur sarthe)



Ostrakon: Tesson de céramique sur lequel était inscrit le nom du banni


“Dix ans! Les pourris! Ils m'en ont mis pour dix ans... qu'est-ce que je vais bien pouvoir foutre pendant dix ans?”
La sentence de bannissement prononcée à l'encontre de Karolos par l'Ecclésia – l'assemblée des citoyens d'Athènes – était sans appel.
D'une voix blanche il interrogea sa compagne Penny: “Hein? Qu'est-ce qu'on va foutre maintenant?”
Penny tenta de l'apaiser :”On pourrait peut-être organiser des courses de chars... pourquoi pas les vingt quatres heures d'Athènes? Le vainqueur recevrait une exonération fisca...”
Karolos l'interrompit d'un haussement d'épaules autant que lui permettait sa toge sur mesures :”Ca marchera jamais! Et pis si t'as rien d'autre à proposer que des cadeaux fiscaux tu peux retourner à ta quenouille et tes pelotes”
Penny se permit d'insister :”Pense à nos enfants, à notre train de vie, à notre villa de Kolonaki, à tous nos esclaves, nos métèques... il faut que tu trouves un vrai travail, Karolos”
Cette dernière remarque eut le don de l'énerver encore plus :”Dangereux. Ils me considèrent comme dangereux. Non mais je rêve! Si on peut plus accepter les cadeaux des copains ni planquer des drachmes chez Attica Bank, où va t-on?”
 
Consciente de ne pas avoir été à la hauteur Penny fit une dernière tentative: “Je pourrais me lancer dans la fabrication de pots à rillettes en céramique ou des plats à macédoine, ou bien...”
“Surtout ne fais rien, Penny et ne me parle plus de la Macédoine! Pas un qui a mis son bulletin dans l'urne pour moi” explosa Karolos “c'est un complot, une machination. Qu'ils aillent se faire voir chez les nôtres avec leur soi-disant Démocratie”  

Les dix stratèges n'avaient pas fait dans la dentelle, ils avaient fini par en avoir ras l'acropole de ces polémiques qui brouillaient l'écoute (contrepèterie grecque).
Les scribes grattaient du papyrus sans discontinuer, le Journal de l'Après-Midi et le Journal du Lendemain s'arrachaient comme des petites pita et l'Aphrodite-Kronou-Heliou (*) – le VSD local – était en rupture de stock permanente.

“C'est temporaire mon choupinou” minauda Penny “tout ostracisme a une fin et d'ici-là ils auront tout oublié”.
Choupinou la fusilla du regard :”Qu'est-ce que tu crois qu'y vont faire tous ces clowns pendant MES deux quinquina(*): Emmanuel Platon,  Zeus Ammon et même Alexandre le Petit? Encore heureux qu'il n'y ait pas de femmes”
“Alexandre le Petit?” pleurnicha t-elle “tout le monde dit qu'il a raccroché”.
Karolos explosa :”Raccroché? Tu sais combien de temps il lui faudrait pour venir du Cap Nègre par Hellenic Seaways? Trois jours en ramant bien... et il rame bien le Petit!”
Penny soupira et s'éteignit comme les athéniennes s'éteignent selon une tradition ancestrale.
Alors frappé par quelque inspiration divine Karolos se redressa subitement :”Il faut enrayer l'hémorragie! Je vais racheter ce “Papia alysodethei”(*) qui me bave sur les rouleaux depuis trop longtemps, et la Revue des deux Grèces aussi!”
Penny allait applaudir quand elle se ravisa :”Euh... choupinou... on va les racheter avec quoi?”
Karolos réfléchissait vite :”Va chez Cronos avec mes deux cadrans solaires en titane, il m'en donnera un bon prix parce que je le vaux bien”
L'ostracisé eut un sourire revanchard, sa devise n'était-elle pas “En touto nika” (en tout... nique) ?


(*) Aphrodite-Kronou-Heliou: Vendredi-Samedi-Dimanche
(*) quinquina: apéritif très très amer qui se conserve pendant cinq ans.
(*) Papia alysodethei: Journal appelé Volatile muselé en français.

25 mars 2017

Défi #448

Vous n'êtes pas obligé de vous prendre pour
Monsieur Beulemans

 

Mais parlez-nous un peu


d'Ostracisme

 

25 mars 2017

Ne sont pas partis en que...nouille

25 mars 2017

Bons baisers de Nouilly-Sur-Sauce (joye)

Bon baisers de Nouilly-sur-Sauce

25 mars 2017

Paysages de pâtes (Laura)

 

En Champagne, comme ailleurs je pense, mon paysage de pâtes d’enfant sage est constitué de cheveux d’ange et des pâtes en forme de lettres de l’alphabet, du vermicelle dans du lait et des coquillettes.

Lorsque j’ai quitté mes parents pour la première fois pour une chambre de bonne au sixième étage (sans ascenseur, toilettes sur le pas de la porte, pas de douche bien-sûr) à Paris, j’avais juste un butagaz (interdit) pour faire la cuisine, c’était assez rudimentaire. Faisais-je des pâtes ?

J’en ai cuit dans mon deuxième appartement car j’étais un peu mieux équipée : une cuisinière, un four. Je mettais des pâtes dans un plat, des œufs et du gruyère et je faisais gratiner le tout au four. Mon plat de Reims.

J’ai du manger des pâtes chez des copines (j’en avais peu) et chez des copains (j’en ai eu pas mal) mais je me souviens plus de ce qu’on buvait que de ce que l’on mangeait…

J’ai toujours eu des chéris cuisiniers, des hommes qui n’avaient pas besoin de femme pour s’occuper d’eux.

 

Avec mon mari, nous avons découvert les ravioles dans la Drôme où nous avons vécu et dans l’Isère voisine d’où elles sont originaires, je crois. Allez à Romans voire le paysage et manger des Ravioles. Je n’en trouve plus en paquets mais fraîches en plaque, elles sont très bonnes.

 

25 mars 2017

Force-toi car tu es bonne pâte ! (Joe Krapov)

N     ous les regardons, sidérés, avec l’appétit qui retombe :

O     n dirait un plâtras épais de gélatine anglaise molle,

U     n enchevêtrement pervers d’asticots qui feraient la bombe,

I      gnorant qu’au dos des affiches est destiné le pot de colle.

  es mollassonnes, les nigaudes ne vont pas pointer chez Engie ;

L     es niaises ont leur blancheur de dindes de Bressuire !

E     lles sont le maître étalon, par plats, du manque d’énergie

S     urtout lorsque le maître-queux, distrait, les a laissé trop cuire.

DDS 447 Pauvre-bitos-ou-Le-diner-de-tetes

25 mars 2017

Les nouilles de mon enfance par bongopinot


Les nouilles de mon enfance
Avec jaunes d’œuf et gruyère
Préparées par ma grand-mère
Avaient un goût de vacances

Dès notre arrivée on avait droit
A une platée de bonnes nouilles
Pour nous un plat de roi
Avant nos escapades, nos vadrouilles

Souvenirs de déjeuners entre cousins
Le ventre repu on allait jouer
Dans un petit coin du Limousin
Où les gens étaient tous dévoués

Ces moments avaient des saveurs de fêtes
Avec les petits alphabets dans l’assiette
Et parfois de drôles de coquillettes
Et on n’en laissait pas une miette

Et pour nous surprendre des papillons
Et puis les éternels spaghettis
Ou du vermicelle au court-bouillon
Et sans oublier les macaronis

Et qu’elles soient chinoises ou italiennes
C’était toujours de la bonne tambouille
Et notre grand-mère était une reine
Et disait «  avec les nouilles point d’embrouille »

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