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Le défi du samedi

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6 février 2021

La mer n'est plus...(maryline18)

 

m18

 

Je me souviens de ses éclaboussures rieuses quand elle me poursuivait. Sa mousse lactescente se répendait sur mon infortune et alors, il faisait beau, si beau !

Patiente, elle me surveillait de ses mille yeux pétillants d'amour. Je me souviens de ses coups de langue qui m'aidaient à me relever, toute fière d'avoir cet bel équilibre... Elle se montrait aussi attentive à moi qu'une lionne aurait pu l'être avec ses lionceaux. Ses vagues me lavaient l'âme de toutes ces couches d'incompréhension qui recouvraient ma confiance, jusqu'à l'asphyxier. Elle devait être complice avec le soleil pour travailler à un programme urgent de desquamation accélérée !

Protectrice, elle m'entourait de ses grondements, au combien nécessaires ! En effet, il aurait suffit d'un seul de ces : "t'es pas cap !" de mon frère, pour que devant ses yeux d'éberlué, je porte des bateaux et leur équipage à bout de bras, que je touche le ciel juste en allongeant les doigts, que je cours sur l'eau jusqu'à toucher l'horizon, ou encore que je me laisse flotter jusqu'en Angleterre afin d'y déguster quelques abalones.

La retrouver me mettait le coeur en fête ! Moi aussi je lui manquais, je le sais parce que dès mon arrivée, à peine mon maillot de bain enfilé, elle me tendait les bras et m'embrassait si goulûment que le sel de ses baisers m'assaisonnait la peau jusqu'à me redonner l'appétit à la vie... Elle m'accueillait comme une de ses grand-mères idéales qu'ont toujours les enfants dans les contes et elle me berçait, longtemps, doucement. Ainsi réinvestie, à chaque belle saison, par une insouciance lumineuse et heureuse, mon petit corps se laissait balotter des heures pendant que mon coeur chavirait en de merveilleux nauvrages.

Parfois, fatiguée de nos jeux, je m'alongeais près d'elle, sur la grande serviette. Je fermais les yeux et elle me racontait ses histoires de mer...J'aimais son intonation apaisante. Oh, bien sûr, c'était toujours les mêmes récits qu'elle me déroulait alors, espiègle, je n'attendais jamais leurs fins pour les lui faire ravaler à grands seaux d'eau et je riais, je riais, de tout mon bonheur !

Non, la mer n'est plus...

 

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6 février 2021

ABALONES CHERIES (TOKYO)

 

v1

 

Poules mouillées au menu des restos ce matin confinement oblige.

 Du coup j’ai dû renoncer à mes abalones chéris.

 Mon envie d’amour augmente j’ai été testée positive à la courbe du blues.

 En cas d’aggravation des symptômes faites le numéro du site de rencontre

   ‘un de perdu dix de retrouvé .><

 On m’avait promis la fiole aventure.

 Je mène une véritable guerre à la dépression qui vient.

, La demande parait il est trop forte les pécheurs sont en rupture de stocks, faute d’abalones

 Le covid passe les abalones ne repoussent pas .

 Sur le site de rencontre/ nibe .

Aucune offre alléchante

 Des toréador sans haciendas.

Balle au centre je change de site.

 Le site’ la peau des fesses ‘ a été racheté par Bolloré ça pue l’arnaque.

 Je tente ma chance alors sur abalone .com

  Un site canadien bucherons à volonté.

 Les offres sont stupéfiantes

 On dirait un tunnel pavés d’or qui mène jusqu’au Qatar .

 Au-dessus du panier pourtant un certain David H ;

 L’affaire est emballée en dix minutes.

Et voilà in petto que je me dis

 On va nous tester tous deux positifs à l’amour.

Maillots chamarrés et yacht en été, certes sans villa aux Hampton –

 Nous marchons tous les deux sur les bords de la méditerranée

 On a acheté un smic d’abalones on en a jusqu’à la fin du confinement en 2025

 

6 février 2021

Alors quoi ? (Yvanne)

 

Abalone ! Abalone ! Est-ce que j'ai une gueule d'abalene ?  dit la baleine.

 

y2

 

 

6 février 2021

Caché dans ta coquille (petitmoulin)


Ab petit Ab
À quoi penses-tu
caché dans ta coquille
blotti à l'intérieur de toi
sous ton habit
de grise lune
À quoi penses-tu
accroché à ton rocher
de solitude
vagues à l'âme
portées par les caprices
du vent
As-tu peur de l'orage
As-tu peur de la nuit
Ab petit Ab
À quoi penses-tu

marée haute marée basse

Ab (is) alone
dans l'océan
de notre insuffisance
à déchiffrer
ses silences
 


6 février 2021

Abalone (L'homme parenthèse)

 

1ère partie

A écouter avec Peter Dallas (Discoball)
A lire avec un poisson à bulle euh une boisson à bulle
Genre Truc qui pique (comme une lance), qui tord le dedans (comme le hara-kiri chatouille l'intestin) et écarquille les Yeux (comme les poissons d'étalages lorgnent les glaçons)

2ème partie Loma (Thorn)

Je ne connais pas le nom de cette émotion quand on à envie de crier et de pleurer en même temps

Le S de mon ordinateur commence à défaillir
Il disparait
ZUT (j'étais pas (l)à L.A. semaine dernière)

S qui ne répond plus que par la Force
NOIR sur BLANC touss boucan
Bruit de respiration dans la main (à essayer)

Tss tss tss
Serpent à Hocquet

S somme oui j'ai bien dit somme de mon impossibilité d'être singulier
Affaire à suivre

Mille et une image
Voyez vous la créature humaine tombé du dernier bateau (par mégarde ou par manque de miséricorde de qui vous voudrez) et qui au gré de la vitesse va disparaitre dans l'immense idée

Homme qui shouine sans larmes

Je Suis, sans les s c'est Ouïe
Dans la mer il existe un espace particulièrement fini (contrairement aux restes infinies)
Un jour je suis revenue là où tout à commençé (par magie, par accident, par une porte secrette)
Dans le ventre de ma mère pour ceux qui ne suivrait pas (avant qu'elle ne tire la chasse et après la levrette)
Pour moi c'était pakbot à voir, à sentir cette émotion immergée, ces premières inquiétudes lianesques des lors partagée
Le radeau de la méduse me réchauffe les mains comme mon bain d'huile les pieds

3 ème partie (libre, il vous suffit de vous connecter sur FIP nouveauté)


Il existe une perle en chacun de nous

Je suis un cousin germain de l'huitre
Et tu n'es pas près de la voir ma pépite
La clé est cassé, je n'ai pas le double, prête moi ta plume

SS putain merde ça remarche
Con de Klavier
J'ai pas de Ku

Je suis le Mollsuque de ma Vie
Moudu, bolduque, molukse, sucmolle, moule-frite 9euro 50 dernière sommation
Adjugé
Triple smile
Envoi double compte quinte
Multiball en King size
Tilt Titi et Tigrou sont sur un bateau
Qui m'aime meuh boule de suife
Anchois moi au ciel
Bi good

Mouchoir en papier
J'essuie l'haliotide qui me coule du nez

Final Peur Bleu (Rivage)

Rien là je ne dis rien j'écoute j'accquiesse je ne pense pas à ces gamins que je croise depuis peu et dont j'ai entendu parler de problèmes de scarification que je vois de mes propres yeux incapables eux de lever les leur de parler de se tenir de s'ouvrir alor quoi bon Dieu L'abalone c'est rien qu'un joli mot un foutu rêve imposible à ouvrir pied de biche coup de coudes GNAP laiden de nacre BOOMe TeNuT AimeTaMère l'asticot
Le pèr(l)e (se la joue) rare
La mère qui sur la tombe du kiki pleure encore son petit sac noir sans merde à la main

Bonsoir,

L'homme parenthaise (vendredi 23H03)
Et qui vous l'aurait deviner avant de perdre le S avait déjà perdu le POINT

Relecture 23H13

Envoi 23H23
 

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6 février 2021

L’Abalone … (Lecrilibriste)


Caressé par les vagues
battu par les tempêtes
rivé à son rocher
d'une côte bretonne
l'abalone s'abandonne

Petite oreille de mer
l'océan t'enchante
et ta coquille chante
à tout jamais
l'air des vagues qui dansent

Tous les tons de bleu-vert
de rose et de violet
tu les as absorbés
tapissant de couleurs
ton salon d'intérieur
de nacres irisées
Et tes attraits lunaires
d'un Eden oublié
les humains prédateurs
avides s'en saisissent
certains pour te croquer
d'autres pour  tirer
de tes coquilles nacrées
des bijoux, des colliers
ou pour utiliser
tes puissantes vertus
pour mettre en accord
nos fréquents désaccords

Et moi, pêcheur de lune
je te contemple et je me dis
que l'océan est ta patrie
que ta place est bien dans les vagues
mais quand je te porte sur mon cœur
avec toi, l'océan pulse pour moi
l’harmonie de l’infini

6 février 2021

Haliotides, ormeaux & Cie (Walrus)

 
Le mot de la semaine ayant soulevé quelques contestations quant à sa réelle appartenance à la langue françoise, certain·e·s ne l'entendant pas de cette oreille (de mer), j'éviterai d'utiliser football pour la prochaine occurrence du f (si je vis jusque là, faut rester concomitamment prudent et réaliste).

En France, où on appelle donc plus volontiers ormeaux ces pauvres abalones, je n'ai jamais eu l'occasion d'en manger, même si le père breton de mon beau-fils nous en chantait parfois la délicatesse en se vantant d'en trouver régulièrement lors des fortes marées. Faut croire que nous ne séjournions pas dans les Côtes d'Armor à la saison adéquate.

Je n'ai donc jamais mangé ni ormeaux ni abalones parce qu'au Long Kong, un restaurant chinois tenu par une charmante dame accompagnée de ses deux encore plus charmantes filles et, hélas, depuis longtemps disparu, on les appelait "haliotides". Ce qui, entre nous, ne changeait rien à la finesse de leur chair.

Ah, le Long Kong ! Quelles soirées nous y avons passées !

Et quelle cuisine délicieuse !

Après avoir dégusté ces fameuses haliotides puis le homard à la chinoise (grillé et accompagné d'une sauce onctueuse à base d'œufs et du corail de la bestiole), la patronne, moulée dans sa somptueuse robe de soie, nous montrait comment enrouler de quelques coups de baguettes précis les cébettes émincées dans la peau croustillante du canard laqué (commandé 48h auparavant).

Mais je m'égare, je m'égare...

Je vous laisse,  c'est l'heure du dîner (déjeuner pour les Frenchies) et des manchettes d'agneau !

 

6 février 2021

Abalone (tiniak)


La jungle étire enfin ses bruissements variés, avec le soir qui sombre alors, soudain, brutalement, sous les feuillages gras, sur la terre engorgée, à travers le peu d’air qu’il y ait à respirer. Le village renaît, finis tous les labeurs. Le marché du matin est plus gras maintenant. Le soir est le festin qui fait tout oublier des souffrances du jour. Les enfants sont gavés de fruits, de cris, de courses… Ils s’endorment déjà, sur le sein, le genou, la treille maternante à l’odeur apaisante et la vibration douce.
Les hommes sont ici. Il n’en manque pas un. Ils parlent un peu fort de leur chasse accomplie, déposant leurs trophées autour du feu central où l’on va prendre place, chacun à son endroit. Les couples au plus près des anciens, accroupis, les plus jeunes dans l’ombre. Un grognement se fait plus fort dans les poitrines, à mesure que le feu lèche la chair offerte.
Elle s’avance alors, la Mère de leurs noms.
Elle chante leurs noms, leurs liens dans la forêt. Elle a les bras levés vers un ciel impalpable. Les arbres millénaires en taisent le secret. De sa bouche édentée sortent des sons magiques. Chacun y reconnaît sa partie animale. Les chasseurs, les premiers, en demandent pardon avec un grognement contenu dans leurs mains tout près de leur visage. Les autres, jeunes ou vieux, sifflent, vers le sol à leurs pieds, d’un souffle circonspect, une note fragile.
Vient le temps du partage. La Mère baisse les bras, les yeux dans les feuillages et le pied ferme en terre. Les chasseurs prennent leur part, les jeunes servent les vieux, les vieilles, et les garçons donnent aux filles selon leur sentiment. Chacun mange à sa faim, même la Pâle-Idiote, accueillie depuis peu, après la catastrophe.

Elle a le cheveu dru à la tempe, à la nuque, mais une toison feu décolle de son crâne et lui barre le front. A l’odeur, ça, c’est sûr ! elle n’est pas d’ici; ni de cette vallée ni des monts qui la ceignent. Il s’en faudrait de peu qu’un des hommes l’étreignent, mais son regard les tient, un à un, à distance. Et voici qu’elle danse, devant leurs yeux marrons. Et les flammes lui font comme une révérence. Après quoi, le silence englobe le moment. Elle se saisit alors d’une bourse à son flanc, en tire une denrée nouvelle et intrigante. Prise dans une gangue à l’aspect d’une pierre, elle baigne en un jus au parfum sans pareil.

Au grand étonnement de tous, Mère y compris, elle dit dans leur langue : “Mangez ! Car ainsi, comme moi, ne serez jamais seuls.”

Un enfant tend le bras, l’œil inquiet la questionne : “...ça s’appelle comment ?’
Lui caressant le front, elle répond : “Comme moi, Abalone.”

“ - Et ça veut dire quoi ? ose l’enfant, bégueule.
“ - Vous l’ai dit : Jamais-Seul.”

6 février 2021

Canzone triste dell ’abalone (Ilonat)

 

Abalone abalone
Il faut le prononcer à l’Italienne
En appuyant sur la syllabe pénultième
Avec un é final à peine prononcé
Comme on dirait d’una canzone

Abalone abalone
Pour moi ce nom résonne davantage
Qu’un simple coquillage
Abandonné sur le rivage
Après un coup de mer

Abalone abalone
C’était le nom que je te t’avais donné
Pour la couleur nacrée de tes yeux verts
Lorsque tu souriais
Oh ma belle amazone

Abalone abalone
À ce seul nom mon cœur frissonne
Tu es venue et repartie Oh ma sauvage
Comme un cyclone qui ravage
Emportant tout sur son passage

Abalone abalone
And now I feel so much  alone
Errant hagard sur cette plage
En serrant dans mon poing cette coquille vide aux reflets irisés
Qui porte aussi ton nom
My dearest abalone

6 février 2021

Bons baisers de Loutre-Mère (joye)

 

Mesdames, oui, on le sait, vous nagez dans le boulot, au travail et à la maison ! Il n'est pourtant pas indéfendable de vous faire un petit régal à vous toute seule pendant que les autres dorment ! 

 

Pensez donc à nos petits plats réconfortants : le poisson, les fruits de mer, les sushis, l'abalone introuvable ailleurs en francophonie que dans les dicos des Belges et des Ricaines ! Ne vous embêtez pas, nous saurons vous trouver exactement ce dont vous avez besoin ! Vous le méritez, et nous, le petit personnel de Loutre-Mère le savons bien !

 

Allez, qu'est-ce que vous attendez ? Faites appel au Loutre-Mère avec le bon app' (c'est le cas de le dire) du GooglePoissonStore, et passez votre commande !

 Et ya basta les soirées de taf infernal !

6 février 2021

N'ormeau-lisation (Joe Krapov)

200225 Nikon 219C’est dans le quartier de Quineleu, à Rennes, que se trouve la rue des Ormeaux. Je n’ai pas grand’ chose à en dire sinon qu’ont vécu ici, pas très loin, dans l’impasse de la Herpe rebaptisée rue Albert Martin, les arrière-grands-parents puis les grands-parents de mon épouse.

Ce quartier du sud immédiat de la gare est resté presque dans son jus, à base de maisons de cheminots. Elles sont aujourd’hui habitées, comme celles du quartier Sainte-Thérèse, par une population de bourgeois-bohême. Mais qui peut se payer le luxe d’habiter un centre-ville aujourd’hui sans entrer peu ou prou dans cette catégorie ?

Le meilleur moyen de gagner ce quartier de Quineleu est de passer, sans faire le zouave, par-dessus le pont de l’Alma qui enjambe les voies de chemin de fer et près duquel aucune princesse anglaise ne vient se crasher ou alors c’est qu’on ne me dit pas tout.


200225 Nikon 186Au bout du pont vous tournez tout de suite à gauche et vous passez entre les lieux d’enfermement les plus emblématiques de la ville de Rennes. Sur votre droite se trouve la prison des femmes et sur votre gauche cet immeuble de bureaux neufs complètement grillagé que j’ai pour ma part baptisé « la Burqa ». Le vocable « architecte » est un gros mot partout, pas seulement à Bruxelles, et le concept de permis de construire débouche très souvent sur une insulte à l’environnement.

 

200225 Nikon 184Après, vous vous perdez dans un labyrinthe de rues presque toutes semblables les unes aux autres et surtout envahies par des SUV stationnés-là parmi d’autres voitures de taille imposante. Le concours de celui qui a la plus grosse n’est toujours pas terminé.

Comment remettre de la poésie dans tout cela ? C’est bien simple suggéré-je à Nathalie A., notre maire préférée, que j’aime bien quand même malgré ses partis pris architecturaux ultra-minéraux et limite très moches. En rebaptisant tout ! Puisqu’il y a une rue des Ormeaux, faisons comme dans les lotissements neufs : créons l’unité du lieu par la thématique maritime ou zoologique induite par ce nom de rue ! Appelons Brigitte Bardot à la rescousse ! Rebaptisons les rues de Quineleu à l’aide de coquillages et crustacés !

Exit la rue de Riaval, fin de la rue Jean Boucher, arrêtons-nous à la poissonnerie !

Voici mes suggestions du jour :

200225 Nikon 228

Rue de la Môme Crevette, personnage de Georges Feydeau
Rue de la Moule rieuse
Rue de la Bernique hurlante, café rennais
Rue Marcel Gamba
Rue Bernard Lhermitte, frère d’acteur
Rue des Sœurs Palourde (elles étaient de mœurs légères)
Rue des Longs couteaux (à éviter la nuit)
Rue Homard Matuer
Rue du Crabe aux pinces d’or
Rue Abalone Some, cow-boy
Rue des Quatre praires d’Altona
Rue O. Bulot (elle donne dans la rue des Trois huît·re·s)
Rue Coquillard Saint-Jacques
Rue Casse-corps et Mollusque
Rue Yoko Bigorneau
Rue de l’écrevisse platinée
Rue Jean Tanlamer
Rue de la Naissance de Vénus
Rue Monseigneur Pétoncle-Walrus, prélat belge

***

200225 Nikon 217Marina B., mon épouse préférée, m’insinue dans les conduits auditifs que la rue des Ormeaux aurait été ainsi dénommée en référence aux arbres qui portent ce nom ou aux jeunes ormes plutôt qu’à ces coquillages en voie de disparition..

En arrivant à la fin de ce billet, il se pourrait donc que j’aie tout faux quelque part ! Voilà ce que c’est que d’emboîter le pas à la première idée qui passe en arborant un « suivez-moi-jeune-orme » derrière son chapeau !

Si malgré cela j’ai le droit de revenir en deuxième semaine, je repartirai de zéro et parlerai du jeu Abalone que je ne connais pas et auquel sans doute je ne comprendrai rien non plus !

Car voilà, la preuve en est apportée à nouveau : en ce bas-monde l’imbécile curieux et indigeste survit mieux que le coquillage nacré, comestible et fort couru !

6 février 2021

De bouche à oreille (Vanina)

 

Il était une fois aux confins des océans et de la terre, là où le son entre en vibration, l’histoire d’une fillette. Une petite citadine qui était revenue de ses vacances en famille, à la mer, avec un beau et gros coquillage : un pourpre ou bouche de sang lui avait dit ses parents. Dans son petit appartement, entourée, parfois étouffée par ses parents et ses frères et sœurs, lorsque la nostalgie de grands espaces, de liberté, lui montait à la tête, elle portait cette bouche à son oreille et écoutait le bruit de la mer... Souvenir de jours ensoleillés, de bains de mer, de cris de joie, de courses au bord des flots : le coquillage amplifiait le son de la douce vie à l’air iodé.
Elle s’intéressa aux  coquillages, et apprit à les reconnaître.

Puis, le jour vint d’un départ en colonie de vacances, un nouveau voyage pour le bord de la mer. D’abord ravie, la fillette eu du mal à s’adapter à cette vie de groupe toujours rythmée et organisée, où il n’y avait jamais de temps réservé à la rêverie. Alors, dès qu’elle pouvait profiter d’un moment seule au bord de l’eau, elle ramassait des coquillages : Saint-Jacques, berniques, couteaux, coques, etc. Un jour, elle trouva un haliotis (ou abalone en anglais), une grosse coquille vide, elle le porta à ses lèvres et lui murmura sa vie, lui confiant les bruits de la ville et de la vie de famille qui lui manquait tant.
Depuis ce jour-là, les haliotis sont appelés oreilles de mer.
 

6 février 2021

Jeu FLIP (Kate)

 

Chère Sarah,

Oui, "zut pour Grégory", comme tu l'écris si bien... mais tout n'est pas si simple ou suis-je trop romantique ? Quel mot désuet qui pourtant me vient soudain !

Nestor a voulu au retour de cette belle journée me prêter la BD sur Narbonne et m'a offert un thé au jasmin chez lui avant de me raccompagner.

Ambiance : musique brésilienne tout en douceur, il a sorti le livre de sa bibliothèque et a fait chauffer de l'eau à la cuisine... Quelques discrets effluves d'encens m'ont fait approcher de la cheminée sur laquelle un petit cône niché dans un coquillage se consummait lentement.

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Il m'a tendu le livre, nous avons dégusté ce thé qui me ramenait des années en arrière, au lycée, le jasmin tenait toujours aussi bien ses promesses, le goût correspondant parfaitement au parfum... Quelques notes de bossa en toile de fond, calme et serénité du jour qui décline, peu de mots. Je l'ai remercié et me suis approchée de la nacre qui se recouvrait doucement de cendres d'encens, noir sur blanc, mat sur brillant, chaud sur du froid, yin yang...

- C'est une oreille de mer.

- Hein ?

- Oui, un ormeau. Or : oreille et meau : mer.

- Ah !

- Un abalone.

- Un quoi ?

- Un ormeau, abalone c'est le mot anglais.

- Mais c'est un jeu Abalone ?

- Je ne sais pas.

- C'est un jeu de plateau qui se joue à deux avec des billes noires et des billes blanches. Je te montrerai.

Et quand Nestor m'a déposée devant chez moi, il faisait nuit.

J'ai recherché mon jeu d'Abalone pour une prochaine partie, peut-être.

0-1 2

Flot de souvenirs diffus, vague de nostalgie entre le thé au jasmin qui me ramenait au temps où Lavilliers habitait nos coeurs juvéniles et le jeu d'Abalone qu'on avait découvert au FLIP de Parthenay en modèle géant au hasard des rues, des places et des stands et que nous avions acheté (en version "mini") avec Éric pour nous distraire par ce juillet particulièrement pluvieux... C'est loin tout ça !

Côté nostalgie, je te passe les odeurs d'encens et l'ambiance feu de cheminée : "l'histoire est une répétition" ou n'attirons-nous en somme plus ou moins que les mêmes personnes ? Ou sommes-nous nous aussi attirés par les mêmes ? Oui, je sais, philosophiquement pas très originale comme réflexion pour une prof d'histoire qui vient de passer la journée avec un prof d'histoire...

Grégory ? Comme un passé proche presque oublié alors que les souvenirs anciens semblent tangibles...

Alors je me suis plongée dans le passé de la région et identifiée à Ermengarde !

À très bientôt le plaisir de lire tes "zut" et "re zut", chère Sarah !

Bises de ta cousine,

Marianne

 

6 février 2021

Le chakra Sacré (Vegas sur sarthe)


Ce matin au comptoir du bar Chez Kévin & Kevina, Paulo a la mine des mauvais jours.
« T'as pas l'air en forme, Paulo ? »
« Non … d'ailleurs tiens Kévina, sers-nous donc deux aligotés mais des vrais, hein … avec un zeste de ton gel hydro-alcoolique »
« Alors qu'est-ce qu'y t'arrives Paulo ? »
«C'est l'Henriette, depuis qu'on a reconfiné le troupeau elle est pas dans son assiette »
« L'Henriette c'est la blanche avec une tache sur le cul ? »
« Non, l'Henriette a pas de tache sur le cul, c'est ma femme, espèce de beuzenot ! »
« Ah … et  tu l'a traînée chez le toubib ? »
« Ouais, il lui a prescrit de la lithothérapie »
« C'est quoi ce médoc ? »
« Faut porter une pierre autour du cou, il a dit une abalone ou comme qui dirait un ormeau »
« Un ormeau ? Tu veux dire comme si on portait un mollusque en pendentif ? »
« Ouais c'est un peu ça, mais y'a pas d'odeur ... c'est une pierre qu'y z'appellent aussi une oreille de mer »
«Alors c'est mieux d'l'avoir en boucles d'oreille, pas vrai Paulo ? »
« J'sais pas, c'est sensé donner des vibrations énergétiques »
« Et alors, tu la sens vibrer l'Henriette ? »
« Bof … pas plus que d'habitude. Le toubib dit qu'ça doit lui activer le chakra Sacré au niveau du bas-ventre »
« Moi pour ça j'sors un vieux marc de Bourgogne, celui qu'mon père avait distillé pour fêter l'élection d'René Coty en 54 ! »
« Ah ouais, j'me rappelle ! On l'avait bien arrosé le Coty ! »
« Ouais … pour c'que ça a servi … et qu'est-ce qu'elle en dit de son ormeau l'Henriette ? »
« Et ben elle dit qu'c'est quand même malheureux qu'y faut qu'elle soit malade pour que j'y offre un bijou ! »
« Méfie toi Paulo qu'elle soit pas malade à tout bout d'champ. Elle pourrait faire une fixation sur les mollusques »
« C'est sûr ! D'autant qu'sa pierre y faut la purifier et la recharger toutes les semaines »
« Ah ? Y'a une pile ou une batterie dedans ? »
« Non … ça s'nettoie à l'eau salée et ça se recharge au soleil ou à la lune, c'est comme on veut ; ça dépend si on veut la recharger le jour ou la nuit »
«Donc ça marche comme ma clôture électrique »
« Ouais … ou bien y disent que ça se recharge en la posant sur une fleur de vie »
« Une fleur de vie ? Y s'foutrait pas un peu d'vot' gueule ce toubib ? »
« C'est écrit sur la notice … la fleur de vie c'est un symbole sacré mais ça marche pas si t'y crois pas »
« Mon pauv' Paulo, le jour où y faudra une notice pour siffler un vieux marc de Bourgogne, ce jour là les poules auront des dents ! »
« Alors tu crois qu'on s'est fait avoir ? »
«Vous verrez bien, en tout cas si l'Henriette se met à vibrer du bas-ventre, tu pourras m'prêter le bijou pour la Germaine ? »
« On verra ... »

6 février 2021

Participation de Laura

 

Excusez-moi, chers patrons du défi du samedi
Si le coquillage "Abalone " ne me disait rien
Mais le mot me disait quelque chose:
Un jeu de société[1] parmi ceux
Qu'on pouvait recevoir à NOEL
Et qu'on étrennait lors de la longue après-midi
Avec les grand-mère
On dit que c'était le bon temps
Parce que c'était l'enfance

 


[1] https://www.letempledujeu.fr/IMG/pdf/abalone.pdf

 

6 février 2021

Excuse my french (participation d'Adrienne)

 
Quand un valet de pied tendit le plateau d’argent devant sir Archibald, celui-ci explosa :

- Jellyfish ! Abalone ! Sea gherkin ! Nitwit ! Scoundrel ! Bragger ! Pinhead ! Pickled herring ! Swab ! Nincompoop ! Freebooter ! Dizzard ! Black beetle !

On tentait en effet de lui servir un whisky allongé d’eau et de glaçons.

Son explosion de colère passée, il se tourna vers l’ambassadeur de Syldavie et lui dit de son air le plus mondain, en pinçant les lèvres: « Excuse my french ».

Car il avait promis à son ami de bien se tenir.

 

30 janvier 2021

Défi #649

  

Abalone

6491

 

Bon appétit !
(si vous en trouvez...)

 

 

30 janvier 2021

Ont dessiné leur bonhomme zut

30 janvier 2021

Zut ! Et la guerre de Crimée ? (Yvanne)

 

y

 

Moi qui pensais : la semaine prochaine je vais cogiter à partir de « la main de ma sœur dans la culotte d'un zouave » ! Zouave : intéressant ce mot !
Zut alors, c'est  raté. Va falloir trouver autre chose ma fille. Quoique ! Tu l'as déjà placé le zut de Walrus. Alors continué-je ?
Et encore je me félicite que notre Robert Larousse n'ait pas choisi le dernier mot du dico à savoir : zythum. Que voulez-vous inventer avec ce mot là. Surtout quand on déteste la bière.
Alors revenons à nos moutons et à ma sœur et son zouave.
Ma sœur ? Pas grand chose à dire à part quand même qu'elle est un peu culottée d'aller fourrager dans le pantalon d'un soldat. Quelle éducation ! Heureusement ma frangine dispose toujours de ses deux mains – baladeuses ou pas – alors que cette pauvre Maillan cherche encore dans la Seine, près du pont de l'Alma la menotte de la sienne, frangine.

Mais zut alors, je m'égare. Recentrons-nous. Que vais-je trouver à raconter ? Je sèche là. Tant pis ; « ça vaut mieux que d'attraper la scarlatine...et de faire le zouave... »
Pourtant faire le zouave pour amuser la galerie c'est marrant et ça décoince les zygomatiques. Mais quand lesdits zouaves zélés qui s’exhibent en costume-cravate – je voudrais bien en voir certains avec la culotte bouffante et le bonnet à gland (tiens tiens !) ce serait distrayant -  en prennent un peu trop à leur aise en haut lieu, ça ne fait rire personne. Passons.

Avez-vous entendu parler de cette histoire étonnante d'un autre zouave ? Enfin je ne sais pas si le Sieur Nicolas Godard comme il se nomme lui-même était un zouave mais il me plaît de le croire.
Or donc, la semaine dernière un ouvrier qui effectuait une saignée dans un mur d'une chapelle à Dijon a fait une étrange découverte. Derrière une pierre il a trouvé une lettre datée du 10 août 1856 où l'ouvrier plâtrier Godard rapporte des anecdotes intéressantes sur la vie dans la capitale bourguignonne  à cette époque : « au moment où ces lettres sont écrites, la plus grande misère règne à Dijon ». Il dit qu'il a participé à la guerre de Crimée sur la frégate à vapeur l'Orénoque à l'âge de 18 ans. Peut être portait-il la culotte garance et les guêtres blanches ?
Curieusement il cite un vers de la tragédie de Racine, Athalie : « celui qui met un frein à la fureur des flots sait aussi des méchants arrêter les complots ». Qu'a-t-il voulu exprimer ? Peut être la colère du peuple face à l'autoritarisme de Badinguet ? En tout cas on ne peut qu'admirer la culture  de cet homme qui a voulu laisser une trace de son passage sur Terre. Il paraît que c'était la coutume à cette époque de placer ou cacher des mots sur les chantiers où l'on travaillait.

Je pourrais évoquer aussi le zouave Jacob, célèbre guérisseur de Ménilmontant et bien entendu le encore plus illustre « baromètre » du pont de l'Alma. Mais vous allez penser : zut et flute , ça suffit comme ça. Alors, ce sera tout pour aujourd'hui.

30 janvier 2021

ZUT (TOKYO)

 

ZUT, je suis en retard.

Où se trouve ma petite robe de squaw ?

 

Dans ma malle en osier.
Et ma veste hippie, je ne la porte plus depuis l’été

Dernier.

v1

 

 

 Zut on me dit de changer

 J’ai caressé l’idée puis je l’ai abandonnée

Assise sur les marches de l’escalier, des grosses Marguerittes dans les cheveux

 J’écoute Neil Young, la nuit se remplit d’un lumineux silence

v2

Zut je n’ai pas de gomme pour effacer ce temps 

 La voix de Neil Young me monte au cœur

 J’ai vingt ans, je sais plus, je sais seulement que je ne me suis jamais perdu.

Zut j’irai dans la vie par bond, le sourire aux lèvres.

 Je ne m’inquiète de rien, j’ai coupé des branches du lilas

zut , où se trouve le vase bleu que maman aimait tant .

 Le lilas et moi n’obéissent à personne, j’ai ouvert la malle en osier

J’y ai pris mes sandales bleues, mon chapeau de paille

Mes joues de biscuits cuites au soleil d’aout s’abritent sous la véranda.

 Zut Neil Young vient de poser sa guitare.

 

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