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Le défi du samedi

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14 juillet 2018

En suspens (Kate)

 

Qu’il en a fallu des hommes

Pour que le cheval soit dressé

Pour que son cavalier soit harnaché

Que le terrain soit modelé

Et le public convié

 

Qu’il en a fallu des hommes

Pour que cette jeune fille photographie

Pour que son appareil identifie

La vitesse la distance l’infini

La lumière le temps l’instant i

 

Qu’il en a fallu des hommes

Des objets

Des envies

Des saisies

 

Une combinaison en somme 

Infinie

Pour le rendu photographié

 

Du mouvement capturé

D’un saut de haie

Cliché réussi

IMG_1219 2

Sommet du Puy-de-Dôme (63), photo de l'auteur

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7 juillet 2018

Défi #515

 

Une photo de Louise, ma petite-fille.

Mais non, pas sur le cheval,
derrière son Canon EOS.

 

Jumping, Knokke

7 juillet 2018

Ils suèrent pour l'ossuaire

7 juillet 2018

Comme l'a très bien dit Patrice de Mac Mahon... (Walrus)

 

Que d'os ! Que d'os !

 

Capella dos ossos, Evora

7 juillet 2018

Les chapelles par bongopinot

 

Capella dos ossos, Evora

 

C’est au Portugal

Dans cet endroit célèbre

Mais aussi un peu macabre

Nommé le repos final

 

Que ce monument connu

Aux squelettes pendus

A nos souffles suspendus

D’un lieu parcouru

 

Une chapelle des os

Endroit fascinant

De crânes figés dans le ciment

Nous regardant de haut

 

bo

 

Egalement en Pologne

Des restes d’ossement

Récupérés dans des champs

Ont trouvé un repos digne

 

Accueillis en cet endroit

Après les guerres les chicanes

La petite chapelle des crânes

Offre à leur mort un nouveau toit

 

Et dans certaine occasion

Ils honorent les disparus de conflits

Et les victimes d'épidémies

Ces défunts ont ainsi leurs célébrations

 

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7 juillet 2018

Participation de Venise

 

 

Que d’enfants que l’on a bercés

Que de bras qui nous ont bercés

Tous ces navires chavirés

Maintenant vêtus de brume

 

v01

 

Ces ossements pleurent

L’or des feuilles

Le chevreuil obstiné

Tel des cailloux de ruisseau

Où pousse la jacinthe blanche

 

v02

 

Pauvre tête de malheureux

Quel silence ce caveau.

Ils vont au même fleuve

Dans l’argile de la chapelle

Tempes contre tempes

Ils sont tous du même côté du bord du territoire

v03

 

Recroquevillés

Ayant perdu leur rêve

Épouvantable obscénité, car tous pareils

Nous les haïssons pour le tremblement

Qu’ils produisent en nous.

 

Je les veux nageurs heureux dans les gorges de l’immense galaxie.

 

v04

 

 

 

 

7 juillet 2018

Un bon marketing c'est toujours vendeur (Nana fafo)

 

Ronchonchon_marketing

 

Lorsque Ronchonchon, Francis et Gill se sont faits sortir du Bureau du Maire à coup de pied dans le fion, ils n'ont pas compris.

Pourtant, leur projet était génial.

Francis répétait sans cesse : " Vous ne comprenez pas, c'est de l'ART"

 

C'était en juin, au Cannet des Maures.

Ronchonchon s'anisait le cerveau en regardant les badauds se dandiner sur des airs de Tzwing Tzwing, marquant le début de l'été.

2 gars étaient venus s'assoir à sa table, leur penchant pour la mauresque les avaient rapprochés.

Francis, c'était lui l'architecte, le spécialiste, il n'en était pas à son coup d'essai, le Portugal connaissait déjà ses oeuvres.

Il avait recruté Gill, l'idôle des Maures, pour avoir une personne connue dans la poche, il ne lui manquait plus qu'un ténieux pour mener à bien la négocation.

La commune cherchait un projet Eco Responsable dans lequel s'investir et Francis avait l'idée du siècle :

Des BARAKA-OS

Il s'agissait d'exhumer les cimetières et les remplacer par des habitations Eco Logique en matière naturelle, durable et non polluante : les os.

La seule difficulté technique était d'intégrer rapidement les nouveaux maures. Pour cela, il avait prévu des crochets pour les faire sécher et récupérer la matière première.

Par chance, on était dans le Var où le soleil lui apporterait son aide.

Tous ceux qui voulaient participer au projet directement en tant que matière première se verraient offrir un kit spécial dessèchement rapide au slogan accrocheur :

" Plus près des étoiles, quand t'es Maures, c'est mieux"

La musique battait son plein, Ronchonchon était plein comme un boudin et il accepta d'aller à la Mairie défendre ce projet.

L'épisode du coup de pied, lui fit ouvrir les yeux, des frissons de terreur lui glaçaient le sang.

Comment avait-il pu croire que ce projet d'Halloween ait une quelconque chance de voir le jour, même la nuit, personne n'en voudrait.

Ronchonchon réalisa que le marketing ne fait pas tout... il faut aussi que le packaging suive !

 

Gill-2

Image du net : Gill de Nemo

Belle lecture créative à toutes et à tous.

Defi 514 : Capela dos ossos

Pour : http://samedidefi.canalblog.com/

 

 

7 juillet 2018

Ecrire à Rimbaud ? 16, Catacombe (Joe Krapov)

Monsieur Arthur Rimbaud
B.P. 01 au vieux cimetière 
08000 Charleville-Mézières

Mon cher Arthur

"Quand j’aurai du vent dans mon crâne…"
Boris Vian


La catacombe a été inventée pour rappeler aux humains qu’un jour la cata tombe. Aussi bien sur Taka Takata que sur Emile Combes.

Le cimetière est là pour leur dire leur misère : un jour où l’autre, mortel, tu tomberas du haut des cimes, tu gicleras par la portière, tu finiras au cimetière.

Qu’est-ce que t’incinères, Joe Krapov ? Qu’on devient feu ?

A côté d’Eros on pose Thanatos pour signifier à Emile qu’il ne fera pas de vieux os là ! Un jour ou l’autre on l’a dans l’os. La maladie vous fait la peau, arrive la mort, on s’évapore au dernier port et pour toi cela fut celui des Marseillais.

Mais pour moi mon cher Arthur, tout cela est tabou. Je m’abstiens de toute danse, y compris et surtout de la danse macabre : j’ai décidé une fois pour toutes que j’étais immortel. C’est plus facile de vivre ainsi. Et pour plus de sécurité, pour parfaire mon bonheur de touriste de 2018, je retourne de plus en plus souvent vivre dans les années 60 et 70.

Ainsi l’autre samedi ai-je acheté 34 numéros de Charlie mensuel, un journal de bandes dessinées dont le rédacteur en chef, Georges Wolinski, est décédé dans l’attentat contre Charlie-hebdo en janvier 2015.

Ainsi ai-je visionné « Living in the material world », un film de Martin Scorsese consacré à George Harrison, le guitariste le plus mystique d’un groupe appelé les Beatles qui connut un certain succès de 1963 à 1969, année érotique plus que thanatotique.

Ainsi, par association d’idées, suis-je retourné en pensée mettre vingt centimes de franc dans le juke-box d’un café de Carvin (Pas-de-Calais), chez Jean-Pierre, où nous allions, à une certaine époque, chaque samedi soir, au siècle dernier. Inlassablement j’y écoutais, du même Harrison le 45 tours « Is n’t it a pity ». Je ne comprenais rien aux paroles mais j’étais amoureux fou de cette musique lancinante. L’après-midi qui précédait nous avions joué de la musique électrique dans la cave parentale transformée en lieu de répétition underground. Les rockers aussi étaient un peu caves, ce qui me ramène aux catacombes.


Quand j’aurai du Vian dans mon crâne, à l’automne, comme tous les pékins, je ne danserai plus la java des chaussettes à clous ni le joyeux tango des bouchers de la Villette. Il faut évoluer : de nos jours les policiers utilisent le teaser, le flashball et la grenade et tout le monde devint plus ou moins vegan.

Je n’entamerai pas plus l’interminable tango des perceurs de coffres-forts : celui-là vous mène directement en prison sans passer par la case départ et, derrière les barreaux, avant de mettre un terme à cette écriture de lettres folles je pose et repose la question essentielle te concernant :

Arthur ? Où t’as mis le corps ?

Engagé dans l’armée hollandaise en 1876 tu suivis le mouvement jusqu’à l’île de Java (des bombes atomiques !). Là, tout dépité de n’y avoir pas rencontré la dénommée Riquita, tu as déserté, tu as fait quarante-huit kilomètres à pied et tu as réembarqué pour regagner Charleville-Mézières en décembre !

Arthur, où t’as mis le corps du délit ? Tu n’as répondu à rien, tu as brûlé les questions et tu restes à jamais de ce fait le déserteur ultime de l’année 1876 et de celles qui ont suivi.

T’es snob ou quoi, Rimbaud ? Cela fait un an que je t’écris et jamais personne ne me répond jamais ! Tout le monde doit être occupé à surfer sur l’écume des jours !

Comme j’ai finalement compris, moi aussi, ou plutôt déduit, que ce salaud d’Arthur était au paradis, je retourne dans le mien chanter comme une cigale au milieu des fourmis.

Reçois, avec mes remerciements pour nous avoir fait rire un peu depuis un an, mes très poétiques amitiés !

En toute confraternité !

7 juillet 2018

Memorie d'oltre-impresa : Capitulo primo ~ Je ne suis pas née (joye)


texte de joye

7 juillet 2018

Os courent (Kate)

Os courent

Par tous les saints !

Du soir comme du matin

Ici avez-vous enterré le butin ?

Le tien ancien

 

Grands dieux !

Sous la statue parbleu

Derrière un pieu ?

Priez pour nos aïeux

 

Tours d'écrou !

Suppliciés de la roue

Les hommes sont donc fous ?

Prions à deux genoux

 

 

Miséricorde !

Torturés par la corde

Des malfaisants en horde ?

Un hurlement monocorde

 

IMG_2208

Collonges-la-Rouge (19), Chapelle des Pénitents, photo de l'auteur.

7 juillet 2018

Un souvenir gravé dans ma mémoire (Laura)

 

Au-delà de la Capella dos ossos d’ Evora, je tiens ici à parler de l’ossuaire de Douaumont à Verdun[1] que j’ai visité lorsque j’étais gamine avec mon école car ma ville de naissance n’est pas très loin de ce lieu. Je garde de cette visite, plus que des images très précises, une image globale gravée dans ma mémoire. Il faut y aller pour ressentir ce que j’ai pu ressentir.

Je pense qu’on devrait punir toute personne (ou enfant) qui se comporterait mal dans ce type de lieu car c’est une attente à la mémoire de tous ceux (qu’ils soient à Douaumont ou ailleurs) qui se sont battus pour que nous soyons libres.

 

 


[1] http://www.verdun-douaumont.com/

30 juin 2018

Défi #514

 

Cette année, je ne me ferai pas rappeler à l'ordre. Je démarre la série d'été où le sujet est une photo, comme MAP s'en était fait une tradition.

J'espère ne pas tomber sur un os !

 

Capella dos ossos, Evora

 

30 juin 2018

En sont restés interdits

30 juin 2018

Sa libération par bongopinot

 

bo

 


Par crainte par pudeur
Il reste dans son silence
Ses blessures d’enfance
Ont fermé son cœur

Une enfance volée
Une vie sans envie
La haine le nourrit
Pourra-t-il l’avouer

Une histoire sordide
L’empêche de vivre
Une brèche s’ouvre
Il pense au suicide

Mais il prend la plume
Et enfin brise le tabou
Pour ne pas devenir fou
Il écrit un premier volume

Il dépasse ses interdits
En un récit intime
Des secrets qui compriment
Et son cœur applaudit

30 juin 2018

Conversation (Walrus)

 

―  T'as vu les derniers sujets pondus par Walrus ?

―  Ouais ! À mon avis, ce mec est à bout...

 

5133

 

30 juin 2018

TOTEM ET TABOU (Venise)

 

v

 

Je m’étais rendu à Londres précipitamment.

Je venais d’apprendre par la presse la vente aux enchères de ‘TOTEM ET TABOU’ de SIGMUNG FREUD.

Pour l’occasion je portais une cravate en soie mauve, couleur lilas.

La salle était pleine, l’ouvrage original qui contenait de précieuses digressions de l’auteur démarrait à 250 000 dollars.

UN Japonais leva la main, j’avais un peu mal au crâne, car la veille j’avais abusé du whisky.

Il avait un regard de tueur ce japonais qui comptait acquérir l’œuvre chérie.

Je le transformais en indigent à faisant un signe discret de la main.

Je compris à cet instant que dans chaque enchère gisait un crime.

Je compris soudain que ces enchères cachaient pour moi une manière de régler mon compte avec mon psychanalyste.

D’après mes souvenirs il ne me restait que 20€ sur mon compte. Ma chance c’est que je ne payais plus de loyer. Ma réussite je la devais à ma manière de déborder les critères.

Là j’étais en train de sacrément les déborder.

Mais au fond un échec, ça veut dire quoi ?

Rien

ET moi ce matin-là, avec mes 20€, mes vertiges, ma gentille cuite, et mon envie irrépressible de régler mes comptes avec mon analyste qui s’était barré avec ma femme , ce matin là de mon approximative existence il me semblait être ce héros saugrenu , ce bras d’honneur souriant à tous les psys de la terre .

Quand le service de sécurité à la dégaine d’un rocker fatigué, qui devait connaitre ‘l’œuvre de Freud dans ses moindres détails m’intima l’ordre de sortir de la salle.

La folie n’avait jamais cessé de régner dans ma vie, mais je n’avais pas envie d’être normal je voulais vivre sans TABOUS.

 

 

30 juin 2018

Sans tabou (Pascal)


« Et celle-là, tu l’imagines mariée avec un paysan du coin ? Il serait obligé de l’emmener dans ses champs pour garder un œil sur elle mais elle est capable de le tromper avec toutes les fusées du maïs ! Avec son cul en feu, à lui toute la récolte de pop-corn de la région !... »

« Mais non ! Mais non !... Tu n’y es pas !... Attends, je t’explique !…

Au contraire, cette charmante personne, il faut la glorifier au goupillon brandi de nos pulsions les plus souterraines ! C’est l’accès au plaisir suprême dans l’expression la plus simple. Si nous sommes jouisseurs, elle en est la sublime instigatrice !... Elle succombe de bonheur à tous nos caprices ! Avec véhémence, elle s’écartèle au moindre de nos supplices !... Le Kamasoutra, elle le connaît en long, en large et en travers ! Dans sa bouche, l’hospitalité n’est pas un vain mot !...  Mais qui peut la blâmer ? Toi ? Lui ? Eux ?... Sans pudeur, elle offre son corps à la science bestiale des hommes !...  

Comment ça, une nymphomane ? Mais non ! Mais non !... Une nymphomane, c’est une femme que tu n’arrives pas à contenter ! Et alors ?!... C’est un fait depuis la nuit des temps… C’est la loi de l’offre et de la demande, une forme de balance commerciale du corps. Comment dire… Elle veut prendre son pied mais tu n’as pas la bonne pointure, la bonne cadence, le ticket de sa partance…

Une salope, une garce, une poufiasse ? Mais non ! Mais non !... C’est son offrande, elle fait le don de son corps à l’humanité ! Elle est sans tabou ! Elle a et elle t’offre ce que ta femme ne te cèdera jamais ! Chaque centimètre carré de son corps est un terrain de jeu pour toutes tes déviances, même les plus sordides ! Elle purge, elle avale, elle accumule  toutes tes confessions occultes, toutes tes messes noires ! Tous tes vices les plus pervers, elle les engloutit sans manière ! De ta lubricité inventaire, elle est la loi salutaire ! C’est une vorace qui éteint tes péchés !... C’est le paratonnerre des orages malsains de ton côté obscur…

Explique-moi une quelconque débauche là-dedans ! Où est l’immoralité entre des personnes d’obédience concomitante ? C’est le droit humain de s’offrir le luxe de la luxure !...

Mais non ! Mais non !... Ce n’est pas une pute, non plus ! De quel droit peut-on désigner ce qui perturbe l’idéologie personnelle de la décence avec des termes graveleux ? La vulgarité, c’est la force des impuissants, la jalousie, celle des esprits malsains et, la vanité, celle des menteurs !... »

« Mais elle attire tous les hommes, cette femme-là ! Du puceau jusqu’au centenaire, du perdreau jusqu’au notaire, du godelureau jusqu’au vicaire, du bedeau jusqu’au volontaire, du marié au célibataire ; le monde voudrait promener une main sous sa jupe si légère avec ses fantasmes de libertin !... »  
 
« Mais, c’est une chance !... Ce que ta femme ne te permettra jamais, elle, elle le voudra toujours ! D’avance, elle est d’accord ! Elle a plus de pouvoirs avec ses orifices naturels que tu peux en avoir avec ton imagination sensationnelle !... Elle y met tout son cœur ! Avec elle, jamais de maux de tête, de fièvre, de contrariété, de lassitude, d’humeur !...  

Elle est toujours disponible, toujours nue, toujours ouverte ! Faisons pleuvoir une pluie de semence pour calmer l’ardeur de son corps ! Faisons l’Amour et pas la guerre ! Notre sève, c’est notre bénédiction terrestre ! Et tu sais, ils y viennent tous, les susnommés de tout à l’heure…

C’est une chienne en chaleur, une cochonne lubrique et alors ?!... C’est une innovatrice et ce n’est pas toi le patron de la ménagerie du grand cirque de la Vie. Elle veut passer à la casserole ? Elle veut qu’on l’éteigne d’un feu qui ne s’éteint jamais ? Elle se baigne dans l’impudence et le stupre et alors ?!... Ce n’est pas toi l’avocat de la bienséance sur cette terre !...

Egérie de fantasmes choquants, brûlante d’envies inavouables, indécente jusqu’au bout des lèvres, elle veut qu’on l’étreigne de mille bousculades, de mille caresses insatiables, de mille attentions osées ; elle n’a pas de frontières, pas d’interdits, elle ne veut pas dire non, elle n’a rien de sacré ; d’ailleurs, il n’y a que les hypocrites, les lâches et les ignorants qui croient au Sacré… Tout en elle aspire aux délices de l’orgasme ! Elle veut des yeux qui la désirent, des langues sangsues dévorant son corps, des mains qui la fouillent, des sexes qui la labourent…

Qu’on l’empale aux totems de nos prières assidues, qu’on décharge nos fusils dans cette cible accueillante, qu’on l’arrose de notre partance pour éterniser sa douce sentence charnelle : Elle est le réceptacle inouï de toutes nos dépravations ! Elle neutralise les plus obsédés, elle éteint les plus immoraux, elle ridiculise les plus vicieux, elle joue avec les plus libidineux !... Tirez les premiers, ceux qui n’ont jamais eu de pensées perverses !...

Déjà, tu pries ses aréoles ! C’est une Sainte au service de l’Humanité et ses titres sont nombreux ! Princesse de l’œillade complice, tant de fois citée à l’ordre de la Bouche Gourmande, médaille d’honneur du vagin rassembleur, grande prêtresse du fondement accueillant, Reine orgiaque : ne tirons pas sur cette exaltée du sexe ! Petits missiles, nous ne sommes que des piètres soldats, des santons d’argile, pour assouvir ce corps en ébullition ! Au champ d’honneur, elle rassemble nos vigueurs au garde-à-vous ! Avec elle, c’est toujours midi à notre petite aiguille Rolex !...

Elle écarte les cuisses en grand et tu pénètres dans son île au trésor ! Alors, dans tes yeux exorbités défilent tes plus belles étoiles filantes et tu te vautres dans ses décors ! Entre ses seins, c’est comme si tu visitais une église et si on te ceignait d’une auréole, tu réciterais des paraboles ! En vérité, je te le dis : tu voudrais être partout en même temps ! Banderille, tu voudrais être son taureau et tu comptes ses désirs, tu voudrais être son bourreau parce que, déjà, tu l’entends gémir, tu voudrais être son héros à cause de tous ses soupirs ! Tu vis l’extase ! Sans miracle, tu es invité d’honneur au comité des étincelles de la Volupté ! La fonction crée l’orgasme…

Mais, au suivant ! Place à un autre bien portant ! Un autre matador ! Un autre sabreur de matelas ! Deux par deux, trois par trois !... Envoyez des bus d’excursionnistes téméraires pour ascensionner son Mont de Vénus par la face nord ou sud ou encore, un autre itinéraire ! Prenez des photos, attention au vertige, aux glissades, enfilez vos bonnets !... Mais venez-y donc tous ! C’est petit mais il y a de la place ! On se serrera… L’heure est à la bandaison !...

Rassasions cette alléchée, défilons ensemble dans sa raie publique, sortons encore nos fiers drapeaux, buvons à sa source intarissable, chérissons-la, pétrissons-la, bousculons-la de nos cadences militaires, celles d’éphémères amants immoraux mais remplissons-la  de notre amour de jouisseurs infernaux car l’Amour, entre-nous : ce n’est qu’une question de centimètres développés au bon moment, au bon endroit et pendant le temps nécessaire.…

Cocorico ! Bandante, elle est l’urne béante de tout libertinage et elle a droit à tous nos suffrages ! Mais qui ici, sur cette terre en perdition, est capable de l’excommunier ? Est-ce un péché mortel de forniquer entre ses jarretelles bleu blanc rouge ? Chasseurs, serruriers, grenadiers, qui peut juger adroitement tous ses comportements divinement outranciers ? Qui détient la clé de l’inutile chasteté ? Qui a le pouvoir moral de promulguer ce qui est mal ?!...

Puis, c’est l’aiguille en berne, c’est l’heure imprudente de la débandade…

Gisante, elle est belle, badigeonnée par toute notre semence brûlante ; c’est son obole, sa pitance, son écuelle. Intemporelle, ointe de toutes ses récoltes charnelles, elle dégouline ; heureuse, tremblante, elle brille d’une aura sans fard…  Cette belle débauchée illuminera encore longtemps nos plus grands souvenirs de… de modestes et petits queutards … »

Quand tout se fait petit, femmes, vous restez grandes*… 


Pascal.


* Victor Hugo

30 juin 2018

Tabou (JAK)


Habile  dans son sport préféré, l'élite des tournois pros, il remportait  très souvent un  trophée  dans les compétitions de golf,
 
 
Congratulé, admiré, de nombreux fans fayotaient à ses pieds, Sa fortune lui laissait le loisir illusoire de les régaler avec largesse, ce qui bien sur augmentait sa popularité
 
Puis vint le temps de l’adversité, le revers de médaille,  pour user d’un cliché courant,
 
Il perdit en une nuit tout ce qu'il avait acquis, il fut ruiné par un coup de bourse,
Son don de trader lui avait monté à la tête l’empêchant d’être lucide, les plus values pleuvaient, mais un jour à jouer avec le feu il à tout perdu, il a sauté, comme d’autres
 
Plus d’ami, plus de famille, maintenant, devenu semi- clochard,  le jour il mendigote, fait quelques travaux de force. Il erre la nuit, pour se berner lui même, sur les quais du fleuve à la recherche d'un autre genre de trou où se cacher,
 
Des acolytes alcooliques lui ont proposé pour se faire tunes, d'aller récupérer des balles égarées, quelque part sur un green,
 
 Il a refusé net.

 Non pas parce qu’il lui fallait arborer une tenue correcte, mais parce qu’il s'agissait de se fourvoyer sur un golf, ce qui lui rappelle  trop le temps de sa magicienne magnificence,
 
Ne lui parlez jamais  de clubs, ni de balles ou de voiturettes, ni même de fers longs, encore bien moins de trajectoire.

Pour lui le golf c'est un sujet Tabou, une obsession dont il ne pourra jamais venir à bout,

Le seul mot de tournois lui procure le tournis. Si vous le prononcez devant lui,  il deviendra inabordable, bondira sur vous hors limite, et vous assénera avec violence un mauvais coup de socket qui vous atteindra n’importe où.

30 juin 2018

Coincé du Q, est-ce vraiment tabou ? (Nana Fafo)

Ronchonchon_tatou_tabou

Le Q c'est tabou.

Le SM.Q c'est professionnel.

ça délimite des zones à ne pas franchir et fait émerger les questions nécessaires à l'évolution.

 

Ronchonchon nous parle de tout cela dans son livre : LE TATOU,

avec lui, t'as tout dit sans tabou.

Ronchonchon-livre - 1

 

Extraits choisis :

 

Préface de Pingouinnot :

Ronchonchon Hipster est cinglé, cinglant, sanglant,

branché, débranché, mais bien connecté (et aussi bourré).

Il aime discourir sur tout un tas de sujets pour s'amuser. Il n'y a que le limbique qui s'exprime en lui, faisant revenir des limbes, son âme d'enfant : "ça j'aime pas !".

Ce livre pose les bases d'un Système Merveilleux de Questionnement (SM.Q).

Introduction :

Toutes mes pensées vont à mon ami Pingouinnot, alias PQ, ce coincé du Q,

il n'aura de cesse de se poser les Questions fondamentales, tant qu'il n'aura pas retrouver son slip :

CQQ.C.OQP *(à lire à haute voix)

* traduction : c'est cucu c'est occupé ou Comment, quoi, quand, combien, où, qui, pourquoi.

 

C'était un matin, tôt, je découvrais la ponte de Walrus le morse et j'ai eu envie d'écrire ce Bouc, hein  !

Mon déficit visuel matinal, lié au manque de caféine, m'avait fait immédiatement pensé à Ta toux.

Ma gorge piquait et je toussotais quelques jurons en P.

J'allais devoir parler de nourritures... Tabou laid ?  T'as bout eul lait ?

Ou alors, de nourritures affectives ... T'as les boules ? T'as perdu la boule ?

J'avais une boule au ventre avec ce thème à la noix.

Après une petite masturbation matinale,

et intellectuelle, vous m'avez pris pour un cochon ou quoi ?

je revenais à ma première idée, le tatou,

car le tabou c'est poly niaiseux, sans intérêt.

Je voulais parler de Tatou, un point c'est tout,

même si cela devait m'attirer les foudres des puissants, et me faire connaître l'ostracisme, encore.

C'est sans tabou, que je vous livre à présent les secrets d'un bon SM.Q à travers le tatou.

1/ Nature du tatou en 7PQ

Comment il se nourrit ? Par la bouche, en mangeant des hommes saupoudrés d'insectes (omnivores).

Quoi-Qu'est-ce les gribouillis sur sa carapace ? Des Tatouages !

Quand se reproduit-il ? Par obligation, comme tout mâle solitaire et singulier (cingulata).

Combien de maladies contagieuses a-t-il ? 4 (lèpre, Dasypodidae, Chlamyphoridae, Glyptodons).

est évacué le tatou ? Dans un plat sans terre (mammifère placentaire).

Qui est vieux, ordonné, à la dentition sans dartre, ni tartre, puisque édenté : le tatou âgé (super ordre des xénarthres anciennement édentés).

Pourquoi doit-il éviter de franchir la frontière du Texas ? Pour ne pas finir sur la corde raide, en guitare ou sac.

 

Quel système merveilleux de questionnement (ça marche aussi avec merdique, pour coller au thème !)

 

Une petite histoire qui finit en eau de boudin... Ronchonchon est rincé !

 

Belle lecture créative à toutes et à tous.

 

Défi 513 - Tabou- thème de la semaine

Pour : http://samedidefi.canalblog.com/

 

 

 

30 juin 2018

T comme tabou (Adrienne)


En fin de repas, autour de la tablée, au moment où la conversation languit, Pierre sort la pochette de photos prises le jour de l’an et les tend à sa belle-mère, qui les examine en faisant ses commentaires habituels, on dirait que j’ai les yeux fermés, et pourquoi est-ce que j’ai toujours la bouche ouverte sur les photos ? Oui, on se le demande, dit le père, et tout le monde rigole.

Les photos passent de mains en mains et chacun, en fin de compte, scrute surtout son propre visage. Muanza aussi, d’ailleurs, qui soupire pour chacune d’elles :

- I am so black !

Il est vrai que sa peau sombre ne contraste pas assez avec les boiseries, alors que tous les visages pâles accrochent la lumière du flash et se détachent bien sur le fond brun. Les photos refont un tour de piste, chacun observe et commente, oui c’est vrai, il est très noir, il aurait dû se mettre là, du côté de la porte, ou alors avec une chemise blanche, peut-être ? Et de fil en aiguille arrivent les mots noir, black, negro, neger, nigger, qui veulent au fond tous dire la même chose, mais qu’en pense Muanza ?

Alors Muanza, qui ne connaît pourtant pas Desproges, répond calmement :

- Nigger, ça ne me gêne pas forcément, ça dépend qui le dit.

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